L’Etat s’échine à satisfaire les exigences des syndicats, notamment ceux de l’enseignement. C’est ainsi qu’il a déjà dressé et traité 27.540 actes individuels d’enseignants pour se conformer aux accords signés en février 2014.
La Direction de la Fonction publique a bouclé, hier, l’opération «coup de poing» consistant à résorber l’ensemble des actes qui étaient en instance au niveau de leurs différents bureaux. En effet, au nombre de leurs revendications consignées dans le protocole d’accord du 17 février 2014, signé avec l’Etat du Sénégal, les syndicats d’enseignants avaient dénoncé la question des lenteurs dans la délivrance des actes de la Fonction publique.
«A la date du 31 mars, nous avons traité dans le cadre de l’opération ‘coup de poing’, 3.515 projets qui représentent 27.540 actes individuels d’enseignants», a renseigné Nouhou Demba Diallo, Directeur de la Fonction publique qui a fait face à la presse, hier. Il ajoute que ces actes concernent les instituteurs adjoints, les instituteurs et les professeurs. Et pour la nature de ces actes, ce sont des avancements, des intégrations, des promotions, bref l’ensemble des actes qui concernent les enseignants.
Les enseignants représentent plus de 64% des fonctionnaires de l’Etat
A en croire Nouhou Demba Diallo, qui a fait l’état des lieux de l’élaboration et de la délivrance des actes d’administration des enseignants, personne n’a plus besoin de faire la queue devant la Direction de la Fonction publique pour récupérer son acte. «Il suffit de rentrer dans le site, de vérifier et d’imprimer sur place. A l’heure actuelle, l’ensemble des actes sont au Cabinet du ministre à l’instance de signature. Le gouvernement a donné une réponse immédiate à cette revendication. Tout cela traduit la volonté du gouvernement de sortie de crise. Nous avons pris la pleine mesure de la situation et nous voulons sortir de cette crise», a soutenu Nouhou Demba Diallo.
Raison pour laquelle, le Directeur de la Fonction publique à inviter les syndicats d’enseignants à prendre également la pleine mesure des efforts du gouvernement sur les revendications qui les concernent et le traitement diligent qui en a été fait pour en tirer les conséquences. «Nous avons eu des lenteurs et nous l’avons tout de suite reconnu dès le départ. Mais c’est la loi du nombre. Au niveau des 127.000 fonctionnaires de l’Etat, les enseignants représentent plus de 81.000, soit plus de 64% des effectifs de la Fonction publique», a souligné M. Diallo.
Il précise par ailleurs que cette nouvelle procédure consistera à numériser le fichier de la Fonction publique. Cela, avec l’aide de l’Agence de l’information de l’Etat (Adie). «Ce sera la solution radicale en ce qui concerne la délivrance des actes d’enseignants», a-t-il dit.
La région de Kaffrine va bénéficier de 94 milliards de F CFA pour la période 2015-2018. Les engagements sont déjà confirmés dans le Programme triennal d'investissements publics, a annoncé hier le Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne à l'issue du conseil interministériel.
94 milliards de F CFA. C'est le montant total des engagements de financement confirmés dans le programme triennal d'investissements publics (PTIP) destinés au développement de la région de Kaffrine. C'est ce qui est ressorti du conseil interministériel, tenu hier, dans la capitale du Ndoucoumane sous la présidence du Premier ministre. Cependant, cette enveloppe de financement qui va couvrir la période 20152018 est loin d'être suffisante. La région de Kaffrine a besoin, au total, de 344 milliards de F CFA pour se mettre sur la voie de l'émergence, estime Mahammad Boun Abdallah.
Pour le ministre de la Gouvernance locale, de l'aménagement du territoire et du désenclavement, Kaffrine est "une jeune région, assez vaste mais sous-équipée en termes d'infrastructures sociaux de base". Me Oumar Youm, qui a fait un diagnostic des problèmes que rencontre la région, ajoute que depuis sa création en 2008, Kaffrine "n'a pas bénéficié d'investissements assez substantiels".
Ainsi, le gouvernement veut "faire du rattrapage", pour remettre à niveau la région de Kaffrine. En matière d'infrastructures routières, Mahammad Boun Abdallah Dionne annonce la réalisation, dès cette année, de la route Nganda-Kaffrine, qui plus est, reste une forte doléance des populations. Le financement de cet axe est d'un coût global de "11,9 milliards de F CFA pris en charge à travers le fonds d'entretien routier".
Pour l'agriculture, Kaffrine sera la première région à bénéficier des tracteurs venant du Brésil. Une trentaine d'engins agricoles est déjà sur place et ils seront exposés et mises en vente dès aujourd'hui, annonce le PM. Afin de mieux diversifier les sources de production, le gouvernement compte aussi "promouvoir la relance du programme rizicole" dans la région.
Un hôpital régional de niveau 2
Sur le plan de la santé, Mahammad Boun Abdallah Dionne a annoncé que des recettes de financements sont déjà disponibles, pour la réalisation, à Kaffrine, d'un hôpital régional de niveau 2 avant la fin du programme triennal d'investissements publics.
D'autres promesses relatives à la réalisation d'une chambre froide d'une capacité de stockage de 60 tonnes et d'une fabrique de glace de 6T/jour pour mettre fin au problème de poissons ont été faites par le Premier ministre.
En outre, pour le secteur de l'éducation, un document de contribution pour un plan stratégique d'émergence (PSE) de la région de Kaffrine, réalisé par le conseil municipal, avait fait ressortir que la région fait partie des moins loties en matière d'infrastructures scolaires.
D'après toujours ce document produit par l'équipe dirigée par le maire socialiste Abdoulaye Wilane, "c'est à Kaffrine qu'on retrouve le plus d'abris provisoires dans l'élémentaire avec 224 sur 1 491 classes".
Pour régler ce déficit infrastructurel dans ce secteur, le chef du gouvernement indique que "10,5 milliards de F CFA seront investis dans la région de Kaffrine permettant la mise à niveau des infrastructures scolaires dans l'élémentaire et l'enseignement moyen secondaire". Toutefois, ajoute-t-il, il y aura une "promotion de l'enseignement franco-arabe".
Toutefois, ce montant de 94 milliards de financement n'est pas encore définitif, clarifie le porte-parole du gouvernement Me Oumar Youm.
Il sera soumis à l'appréciation du président de la République, qui est arrivé hier, vers 19h à Kaffrine. Macky Sall va, à l'issue du conseil des ministres de ce matin, faire les "arbitrages et annoncé le montant final".
LES TRAVAILLEURS DU PETIT TRAIN DE BANLIEUE EN GREVE LUNDI
ABSENCE DE COMPENSATION FINANCIERE ET DE POLITIQUE FERROVIAIRE
Une grève d’avertissement de 24 heures, lundi prochain. Tel est le premier jalon de la lutte des travailleurs du Petit train de banlieue (Ptb) pour obtenir de l’Etat une compensation financière à la hauteur des charges de la société et une veritable politique ferroviaire.
Après plusieurs rencontres avec les autorités de tutelle, sans résultat, relativement au paiement de la compensation financière et à l’absence de politique ferroviaire pour la survie du Petit train de banlieue (Ptb/Sa), le Syndicat national des travailleurs du Petit train de la banlieue (Ptb), a décidé de dérouler son premier plan d’actions de lutte. Il va ainsi observer une journée de grève lundi prochain. Face à la presse, hier, Momar Sall et ses camarades ont indiqué qu’ils n’excluent aucun moyen pour se faire entendre.
«Le Syndicat national des travailleurs du Petit train de la banlieue (Ptb) a décidé d’aller en grève le lundi 20 avril 2015 sur tout l’étendue du trajet Ptb/Sa. Le Ptb/sa est classé dans la rubrique des obligations de services, ses recettes ne pouvant en aucun cas couvrir ses charges, encore moins de dégager une marge bénéficiaire», a dénoncé Momar Sall, qui a aussi fustigé l’absence de politique ferroviaire de l’Etat, capable de conduire à la croissance du trafic concurrencé par le trafic routier.
«Ce qui nous a écœurés le plus, c’est qu’on a un comité de pilotage qui a été créé par l’Etat du Sénégal, pour qu’on nous alloue au minimum d'1,2 milliard de francs Cfa pour compenser le ticket de transport. Ce Comité a fini ses travaux et déposé ses conclusions et dit qu’il nous doit 1,2 milliard de compensation. Mais à notre grande surprise, on nous a imposé un montant annuel de 500 millions de francs Cfa en 2015, comme c’est le cas depuis 2004», s’est-il désolé.
«Or, relève-t-il, par exemple, pour les recettes mensuelles du Ptb, elles s’élèvent en moyenne à 45 millions de francs Cfa pour les trains de banlieue et 7 millions de francs Cfa pour l’autorail navette Dakar-Thiès-Dakar. Soit un total de 52 millions de francs Cfa. Dans le même temps, les dépenses mensuelles se chiffrent à environ 35 millions de francs pour les salaires, plus de 30 millions pour le carburant et les lubrifiants».
Suffisant pour que les travailleurs tirent la sonnette d’alarme : «Nous disons que trop c’est trop. Car, avec ce montant de 500 millions qui est là depuis 2004, nous souffrons. Parce que nous avons aussi d’autres dépenses à faire, à savoir le droit de péage à Transail pour l’utilisation de ses infrastructures, le paiement de la gendarmerie, le gardiennage, les prestations de services, les pièces de rechanges en cas de pannes, le nettoyage, entres autres».
Aussi, renseigne-t-il, sans la compensation, le Ptb ne pourra pas faire de bénéfices, ni survivre. «Car, dit-il, il y a une convention entre l’Etat et le Ptb. Et si elle est bien calculée, le Ptb mérite, au minimum, plus d’un milliard de franc Cfa», a souligné Momar Sall qui, par ailleurs, a souligné que «le ministre des Infrastructures a dit qu’il n’était pas obligé de nous recevoir. Car, il a fait 18 ans à l’extérieur et il faut d’abord qu’il s’occupe de ses affaires, avant de régler nos problèmes».
«Pourtant, dit-il, le Ptb, c’est 25.000 personnes transportées par jour, surtout les populations de la banlieue». Pour ces travailleurs, l’intervention de l’Etat pour établir la subvention au niveau qui sied est nécessaire, tout comme le renouvellement du parc et la réhabilitation de la voie ferrée, la recapitalisation de la société et l’achèvement du dépôt de Rufisque pour un entretien correct du matériel.
L'arrivée ce mercredi des corps sans vie des trois étudiantes sénégalaises, décédées suite à une inhalation de gaz, n'est pas près de calmer les esprits. Malgré les assurances du gouvernement sénégalais quant à la thèse d'une mort accidentelle, des défenseurs des droits des migrants exigent une contre-autopsie.
Le gouvernement sénégalais a pris toutes les dispositions pour rapatrier les dépouilles mortelles des trois jeunes Sénégalaises décédées au Maroc. Mais des organisations de défense des droits de l'Homme ne veulent pas que l'affaire s'en arrête là.
Ils exigent que lumière soit apportée sur cette affaire, en raison de la recrudescence des décès des ressortissants sénégalais établis au Maroc. Le président de l'Ong Horizon sans frontières "demande au Procureur de la République de s'auto-saisir du dossier afin de pratiquer une contre-autopsie pour confirmer ou infirmer cette thèse".
L'organisation internationale de migrants déplore le fait qu'aucune commission d'enquête ne se soit rendue au Maroc pour élucider les circonstances de ce drame. "Le Sénégal a vraiment facilité la tâche aux autorités marocaines avec toute la cacophonie et l'amateurisme qu'il y a eus sur cette affaire et finalement, c'est toujours le migrant qui perd", souligne-t-il dans un communiqué parvenu à EnQuête.
Pour Boubacar Sèye, l'hypothèse d'une mort par accident avait "été avancée sans qu'une enquête sérieuse ou une autopsie ne soit faite au préalable". Un avis partagé par des compatriotes. "Comment se fait-il qu'elles soient mortes toutes les trois sur le coup. L'une d'elles aurait pu se réveiller et s'échapper. Y aurait-il des non-dits dans cette lugubre affaire ?" se demande-t-on.
La thèse de l'empoisonnement
L'Association des ressortissants sénégalais résidents au Maroc (Arserm) ne varie pas dans ses propos. Dans un article posté sur son site, elle exhorte le gouvernement du Sénégal à lever les zones d'ombre qui entoure ce décès qui a chagriné plus d'un.
"Le Secrétaire d'État aux Sénégalais de l'extérieur n'a apporté aucune clarification. Le ministre a préféré mettre en avant la relation entre le Sénégal et le Maroc. Les Sénégalais veulent avoir plus d'informations sur la mort de nos compatriotes et se demandent pourquoi l'État sénégalais n'ouvre pas une enquête. Ils doivent savoir comment ces 3 braves filles sont mortes. Des interrogations sont émises de part et d'autre et il y a même certains qui émettent l'hypothèse de l'empoisonnement. Il demeure important d'apporter toutes les clarifications à cette triste affaire."
Par ailleurs, s'il est souligné de part et d'autre que les étudiants sénégalais établis au Maroc sont mis dans de meilleures conditions que d'autres migrants subsahariens, ils sont moins lotis que les camarades marocains vivant à Dakar. Si le Maroc passe pour la deuxième destination des étudiants sénégalais, après la France, la Présidente de l'Union Générale des Etudiants et Stagiaires Sénégalais au Maroc (l'UGESM), Arame Ndao, n'a eu de cesse de demander aux autorités étatiques d'améliorer leurs conditions de séjour dans le royaume chérifien. Car, le surenchérissement du coût de la vie au Maroc les place dans des situations inconfortables.
"Il est vrai que nous percevons une bourse bimensuelle de l'Agence Marocaine de la Coopération Internationale (AMCI), en plus de celle du Sénégal. De prime abord, cela ferait penser que nous sommes à l'abri du besoin, alors que la situation est tout autre. Par exemple, contrairement à nos camarades étudiants qui vivent en France, nous ne percevons pas de frais d'équipements de la part du gouvernement sénégalais. Et pourtant, à en croire le guide de l'étudiant sénégalais au Maroc un guide que nous recevons de nos autorités -, cette somme, d'une valeur de 100 000 F CFA, nous revient de droit. Inutile de préciser donc que nous payons nous-mêmes nos frais d'équipements avec la modeste bourse qui nous est octroyée", confiait-elle à nos confrères de Térangaweb.
Elle déplore également que cette bourse n'ait pas connu de hausse depuis 1986, alors "que le taux d'inflation augmente en moyenne de 4 % par an au Maroc. Le loyer a connu une flambée très remarquable".
Pour sa part, Horizon sans frontière "demande aux ressortissants sénégalais vivant au Maroc de redoubler de vigilance, car la préservation des relations d'amitié entre le Sénégal et le Maroc prime sur leur sécurité et leur vie".
MACKY REÇOIT LES BENEDICTIONS DES FAMILLES RELIGIEUSES DE KAOLACK POUR UN SECOND MANDAT
TOURNEE ECONOMIQUE : APRES LE PARRAINAGE DE L’USSK
La famille religieuse niassène de Kaolack a réaffirmé son soutien à Macky Sall pour sa quête d’un second mandat en 2017.
KAOLACK - La troisième étape de la visite économique a conduit Macky Sall dans les foyers religieux de Kaolack. Le chef de l’Etat, accompagné d’une forte délégation, composée de ministres, de directeurs généraux et de députés, a fait le tour des foyers religieux de la capitale du Saloum. Un périple qui va le conduire d’abord à Léona Kanène, chez la famille El Hadji Amid Kane. Sur place, le chef de l’Etat est accueilli par le Khalife de la famille, El Hadji Souleymane Kane. Ce dernier, par la voix de son porte-parole, a rappelé les liens de parentés qui lient la famille et le président de la République. Selon le Khalife, le père de la première dame porte le nom d’El Hadji Amid Kane, qui fut représentant de Maodo El Hadji Malick Sy à Kaolack.
«Votre déplacement n’est pas une simple visite. Vous êtes de la famille et votre épouse, aussi vous faites partie de la famille. Son père, Ass Faye a été baptisé par Serigne Amid Kane qui lui a donné son nom», a renseigné le porte-parole du Khalife, tout en se réjouissant du parrainage de l’Université de Sine Saloum de Kaolack par un fils du territoire, Baye Niasse. La famille Kanène a aussi prié pour Macky Sall pour les prochaines élections. Des mots qui sont allés droit au cœur de Macky Sall qui s’est réjoui de l’accueil qui lui a été réservé avant de prendre congé d’eux.
Le président de la République a fait ensuite cap sur Léona Niasène. Là-bas, le Khalife général de Léona Niassène a remercié le chef de l’Etat d’avoir parrainé l’Ussk à Cheikh Ibrahima Niasse. «En prenant la décision de parrainer l’Ussk par Cheikh Ibrahima Niasse Baye, vous rendez hommage à toute la famille niassène et au Saloum. Baye est notre Baye et il est le Baye de tout le monde», a dit le Khalife de Léona Niassène, Ibrahima Niasse. Le remerciant des efforts qu’il a consentis pour la famille niassène, le Khalife a prié pour Macky Sall.
«Vous avez fait une chose remarquable. En plus de cela, vous avez participé à la construction de cette mosquée qui est presque à son terme. Vous m’avez donné 60 millions pour la construction de la mosquée et j’ai investi tout l’argent dans cette bâtisse. Nous vous en remercions et nous allons prier pour vous pour que vous reveniez ici prochainement», a renchéri Cheikh Ibrahima Niasse.
Prenant la parole, Macky Sall a informé qu’il va achever les travaux de construction de la mosquée de Léona Niassène. «J’ai été ici en 2012. Ce n’était pas évident, parce que les enveloppes volaient de partout, mais vous avez pris votre courage à deux mains pour dire ce qu’il fallait dire», a informé Macky Sall. Et de promettre : «Je mettrai ma main à la poche pour la finition de cette mosquée et je reviendrai ici pour l’inauguration», a dit le chef de l’Etat.
Prenant congé de cette famille de Léona Niassène, le chef de l’Etat est allé rendre visite à la famille de Baye Niasse, parrain de l’Université du Sine Saloum. A Médina Baye, le député de l’Alliance des forces de progrès (Afp) a informé que tous les talibés de Baye Niasse, même ceux-là qui étaient militants dans d’autres partis, ont décidé de le rejoindre et de l’accompagner pour la réussite de ses projets au profit du Sénégal. Le Khalife de la famille de Cheikh Ibrahima Niasse a remercié le chef de l’Etat pour le choix qu’il a fait de parrainer l’Ussk par le fondateur de la cité susnommée.
Sur place, Macky a renouvelé son intention de contribuer à la construction des maisons des hôtes de Médina Baye, initié par le Khalife général, avant de recueillir les bénédictions de Serigne Ahmed Tidiane Ibrahima Niasse, Khalife de Medina Baye.
Macky Sall a terminé sa visite des familles religieuses à Touba Ndorong. Serigne Issakha Mbacké, Khalife de Serigne Bassirou Mbacké, a accueilli la délégation de Macky Sall, en présence de beaucoup de notables, avant de prier pour lui.
ARAME "BANDIT" DÉMASQUÉE PAR LES AVOCATS DES MEURTRIERS DU POLICIER FODÉ NDIAYE
Alors qu'elle s'est présentée hier devant le tribunal des flagrants délits de Dakar sous un faux, Arame Sow dit Arame Bandit, principal témoin dans l'affaire du meurtre du policier Fodé Ndiaye, a été démasqué par les avocats des condamnés qui se sont constitués comme partie civile.
Les avocats de Cheikh Sidaty Mané et Cheikh Diop, les deux jeunes de Colobane condamnés lors de la dernière session de la Cour d'assises de Dakar à 20 ans de travaux forcés pour le meurtre du policier Fodé Ndiaye, en veulent toujours à Arame Sow dite Arame Bandit.
Les avocats restent convaincus que c'est à cause du faux témoignage de la dame que leurs clients ont été condamnés. Hier, ils n'ont pas hésité à se constituer partie civile dans l'affaire de tentative d'escroquerie opposant le ministère public à la tombeuse de leurs clients.
La jeune dame, accusée de faire un faux témoignage devant la Cour d'assises, s'est présentée hier devant le tribunal des flagrants délits sous le nom de Ndèye Sokhna Diouf. Manque de bol, Mes Mbaye Jacques Ndiaye (photo) et Ramatoulaye Bâ Bathily l'ont démasquée. Les deux avocats ont fait savoir au tribunal que la prévenue s'est présentée sous un faux nom.
Pis, la prévenue avait déclaré devant la Cour d'assises être née en 1984. A la barre, elle a avancé la date du 7 septembre 85, or, dans le procès-verbal, il est mentionné qu'elle a vu le jour le 8 septembre 1986. Il s'y ajoute que la prévenue a même varié concernant l'identité de ses parents. Autant de contradictions mises à nu par les deux avocats.
Ce faisant, le tribunal a invité Ndèye Sokhna Diouf à décliner sa véritable identité. A la surprise générale, la prévenue a reconnu qu'elle s'appelle en réalité Arame Sow. Suffisant pour que le tribunal renvoie l'affaire au 16 avril prochain, pour régularisation du procès-verbal. Ainsi Mes Ndiaye et Bathily auront un argument de plus quand ils plaideront en appel pour leurs clients.
Dans cette affaire, Arame "Bandit" se retrouve pour la énième fois en prison. D'après les éléments du procès-verbal, le 27 mars dernier, la dame s'est rendue dans deux boutiques différentes, aux environs de 20h 30mn. Dans la seconde, elle a demandé du lait en poudre Laicran. Lorsque le boutiquier Fallou Ndiaye lui a répondu qu'il n'en avait pas, elle a demandé du jus Pressea.
Lorsqu'elle a reçu le jus, elle a réclamé sa monnaie, prétextant avoir remis un billet de 10 000 francs au boutiquier. Ce dernier lui a fait comprendre qu'elle ne lui avait rien remis. Mais Ndèye Arame Diouf ou Arame Bandit, c'est selon, s'est mise à le traiter de tous les noms d'oiseaux.
Ameuté par les échanges entre le commerçant et la cliente, un autre boutiquier est arrivé. Il a révélé à son collègue que la jeune dame avait utilisé le même stratagème avec lui, mais qu'il l'avait chassée. Comme si cela ne suffisait pas, une autre dame s'est jointe aux deux boutiquiers et leur a fait savoir que Arame était coutumière des faits.
D'après toujours les mentions du procès-verbal, face à ces témoignages accablants, la jeune fille a tenté de s'enfuir, mais elle a été rattrapée. Cependant, devant les enquêteurs, la mise en cause a contesté les faits, affirmant avoir remis un billet de 10 000 francs CFA au boutiquier. "Je ne regrette pas mon acte et je ne demande pas la clémence de la Justice, car je n'ai pas volé", a-t-elle déclaré dans le procès-verbal.
"JE N'AI PLUS AUCUNE RELATION AVEC ABDOULAYE WADE"
CHEIKH BÉTHIO THIOUNE, GUIDE SPIRITUEL DES THIANTAKOUNES
C'est un Cheikh Béthio très en verve et très ouvert qui a reçu hier la presse à ZAC Mbao, chez sa dernière épouse. Le guide spirituel des Thiantakounes a annoncé qu'il a tourné la page Abdoulaye Wade. Désormais, aucune relation ne les lie.
Entre Me Abdoulaye Wade et Cheikh Béthio Thioune, ce n'est plus le parfait amour. D'ailleurs, le guide religieux a soutenu hier devant la presse qu'il avait définitivement tourné la page de l'ancien président de la République du Sénégal.
En marge d'un point de presse organisé à ZAC Mbao, en prélude à la commémoration de sa rencontre avec l'ancien khalife général des mourides, Serigne Saliou Mbacké, il y a de cela 64 ans, le guide spirituel des thiantakounes a déclaré que plus rien ne le lie avec le pape du Sopi.
"Abdoulaye Wade, nous n'avons plus aucune relation. Je suis clair. Je n'ai plus aucune relation avec Abdoulaye Wade. Je fus son compagnon. J'ai décidé d'arrêter tout cela, à la suite de circonstances que je n'ai pas à divulguer ici. Il sait, je sais que notre compagnonnage a pris fin", a déclaré cheikh bi, comme l'appellent les intimes.
A propos de son avenir politique et d'un probable soutien à l'actuel président de la République, Cheikh Béthio Thioune a expliqué que ses démêlés judiciaires ne lui donnent pas les coudées franches. "Je suis encore un détenu de droit commun. Je n'ai pas à participer à des élections. Le fait d'être en liberté provisoire ne me permet pas de participer à des évènements politiques. L'avenir est là. 2017 n'est plus loin, donc, wait and see (attendons pour voir)", a dit le guide des Thiantacounes.
"Je ne suis en colère contre personne"
Ensuite, Cheikh Béthio s'est prononcé sur son incarcération. "Mon passé carcéral est une chose qui devait m'arriver. Ce n'est plus une chose à cacher. Mes démêlés avec la justice ont devancé ma naissance sur terre. Je veux que tout le monde sache que je ne suis en colère contre personne et je n'en veux à personne. Je demande pardon à tout le monde et je demande à chacun de me pardonner."
Le guide s'est également adressé à ses fidèles. "Je ne demande à personne d'être en colère contre qui que ce soit, surtout vous les thiantakounes. Si quelqu'un en veut à une tierce personne, il n'a pas à le montrer, fût-il proche de moi. Je n'ai aucune dent contre qui que ce soit. Je tends la main à tout le monde", a soutenu le guide spirituel des Thiantakounes.
Ainsi, concernant la manifestation de vendredi, il a émis le souhait que le président de la République et son gouvernement soient présents. "Si cela ne dépendait que de moi, le président de la République (Macky Sall) et son gouvernement seraient présents, afin que tout le monde sache que je ne suis pas en colère contre eux. Il faut que cela soit clair dans la tête de tout le monde", a conclu le cheikh visiblement en pleine forme.
LE PROCESSUS DE PAIX EN CASAMANCE PLOMBE A NOUVEAU
LES DEMONS DE LA VIOLENCE RESURGISSENT DANS LE SUD DU PAYS
Idrissa Benjamin SANE (Correspondant) |
Publication 15/04/2015
Les populations de la Casamance - qui avaient fini de retrouver le sourire - doutent de nouveau. Une situation consécutive à la recrudescence de la violence dans le sud, marquée des accrochages entre l’armée et des éléments du mouvement irrédentiste.
La violence a repris ses droits dans la région naturelle de Casamance, après une longue période d’accalmie qui avait mis du baume au cœur des populations locales qui espéraient voir, enfin, le bout du tunnel.
Les récents accrochages enregistrés sur le terrain, notamment dans les départements de Bignona et d’Oussouye, dans la région de Ziguinchor, ont plombé, de nouveau, le processus de paix qui semblait prendre son envol. Surtout après que plusieurs franges du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) ont montré leur disponibilité à œuvrer pour une paix définitive dans la partie méridionale du pays.
Une situation qui vient briser encore le rêve des fils de la région sud qui souhaitent, de tout leur cœur, voir la Casamance retrouver une paix définitive, après avoir été ravagée par plus de trois décennies d’un historique conflit.
En février dernier, il y a eu un violent face-à-face entre l’armée et des éléments du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) à Koureg (département de Bignona).
Le mois suivant, c’est à Diondji, dans le même département, que des accrochages ont été notés entre les protagonistes susmentionnés.
Et depuis mercredi dernier, c’est le département d’Oussouye qui a renoué avec les violences entre l’armée et les combattants du Mfdc, notamment dans la zone d’Emaye, où il y a eu des affrontements musclés.
Mais, selon l’ancien maire de la ville de Ziguinchor, Robert Sagna, président du Groupe de réflexion pour la paix en Casamance (Grpc), rien n’est perdu.
LES FEMMES DE L’APR ACCUSENT LE PS D’AVOIR TIRE LES FICELLES
SORTIE MUSCLEE DE LA JDS CONTRE MACKY SALL ET SON REGIME
La récente sortie musclée de la Jeunesse pour la démocratie et le socialisme (Jds) contre le Président Macky Sall et son régime a été parrainée par le Parti socialiste (Ps). C’est la conviction des femmes de la formation présidentielle.
Le mouvement national des femmes du parti présidentiel, l’Alliance pour la République (Apr), a réagi, hier, suite aux durs propos tenus par les membres de la Jeunesse pour la démocratie et le socialisme (Jds) à l’encontre du chef de l’Etat et de son régime.
Et c’est pour déplorer le fait que tous les efforts consentis par le président de la République à l’endroit de ses alliés «n’ont pas empêché un appendice du Parti socialiste de s’attaquer à lui, bille en tête».
Ce qui constitue, selon Ndèye Marème Badiane et ses camarades, une «ingrate rétribution».
Pour les femmes républicaines, «il est regrettable de constater qu’aucune voix autorisée ne s’est élevée du côté du Ps pour condamner cette attitude».
S’insurgeant contre «les attaques injustes et injustifiées de ces jeunes socialistes», les femmes de l’Apr de suspecter le Ps d’être derrière cette sortie : «Un vieil adage sénégalais ne dit-il pas que ce qu’un jeune maure raconte, il l’a appris sous la tente ? Certainement que ces jeunes socialistes sont la voix de leurs maîtres…».
En tout cas, soulignent Ndèye Marème Badiane et compagnie, «le Ps est on ne peut plus clair sur ses ambitions en déclarant qu’il aura un candidat en 2017 contre le Président Macky Sall».
«C’est son droit le plus absolu. Seulement, la logique voudrait que les socialistes prennent leur responsabilité pour tirer les conséquences d’une telle démarche. Leur rappeler cela ne constitue nullement un opprobre qui mérite des injures de la part de ces jeunes socialistes, souvent même de certains responsables du Ps», assènent les femmes du parti présidentiel.
«Malgré tout», le mouvement national des femmes de l’Apr dit s’inscrire «dans la démarche du président de la République consistant à regrouper ses alliés autour de l’essentiel».