AFP - Percy Sledge, le chanteur de soul célèbre pour son titre When a man loves a woman, est mort mardi chez lui à Bâton Rouge en Louisiane, à l'âge de 73 ans, a annoncé son agent.
Percy Sledge "se battait contre un cancer du foie depuis plus d'un an", a ajouté Steve Green à l'AFP.
Le chanteur avait enregistré en 1966 le tube, considéré comme "une des plus grandes chansons de soul de tous les temps", selon le site internet du Rock and Roll Hall of Fame.
La ballade, qui avait dominé les palmarès pendant des semaines, est classée 53e dans la liste des 500 plus grandes chansons de tous les temps par le magazine Rolling Stone.
Selon le magazine, Sledge venait alors de perdre à la fois son travail dans le bâtiment et sa petite amie partie à Los Angeles.
"Je n'avais pas d'argent pour la suivre, il n'y avait donc rien à faire pour la récupérer", s'était-il souvenu ensuite.
Il avait improvisé la mélodie et les paroles avant d'en donner le crédit à ses copains du petit groupe auquel il appartenait, et qui l'avaient aidé aux arrangements.
La carrière du chanteur s'était poursuivie avec d'autres-titres également à succès comme Warm and tender love ou It tears me up.
Percy Sledge avait reçu un prix pour l'ensemble de sa carrière de la Rythm and Blues Foundation et était entré dans le Rock and Roll Hall of Fame en 2005.
Il était né à Leighton en Alabama (sud).
"DEMBABA", LE FROMAGE DEDIÉ AU LION FAIT FUREUR À ISTANBOUL
Demba Bâ est un phénomène dans le championnat turc. Après la chanson que ses supporters ont composée à sa gloire, une grande entreprise alimentaire turque a décidé de lancer un produit laitier dénommé "Dembaba".
À Istanbul, il y a les rives du Bosphore, la fête, la culture turque et surtout Demba Bâ. Les supporters du Besikats sont dingues de l'attaquant international sénégalais, véritable star du club stambouliote.
Après la célèbre chanson composée par les supporters en faveur du Lion qui consiste à lancer des takbirs (Dieu est Grand)", chaque fois que Demba Ba marque un but, c'est au tour d'Aly Ceylan un célèbre gérant d'une grande entreprise alimentaire et sans doute l'un des plus grands fans du Lion de lui rendre hommage. Il a décidé de lancer un produit laitier dénommé "Dembaba".
"Moi, je suis un fan de Besiktas avant tout, mais j'apprécie beaucoup Demba Bâ. Il est exemplaire sur le terrain. Et c'est un régal de le voir jouer", a indiqué Ali Ceylan, le gérant de la marque de produits laitiers Intezam. Même si l'orthographe est différente du prénom et du nom de l'attaquant sénégalais, le propriétaire de la marque est revenu sur ce choix.
"Baba veut dire Papa en turc. C'est un terme de familiarité utilisé dans la vie quotidienne comme un signe de respect ou de grandeur. C'est ce que nous avons voulu mettre en avant sur nos produits", précise-t-il.
Les produits de "Dembaba" concernent les fromages, olives et autres produits courants servis au petit-déjeuner des plats turcs. La première ligne de fromage est déjà sur le marché. Ces produits qui portent le nom du numéro 9 de Besiktas se vendent comme des petits pains puisque des supporters du club en raffolent déjà.
L'attaquant sénégalais Demba Ba est l'homme fort de Besiktas. Depuis son arrivée dans la capitale turque, Demba Bâ a déjà marqué 15 buts toutes compétitions confondues dont 8 lors des cinq derniers matches de Besiktas.
Avec 7 buts en championnat, l'attaquant sénégalais occupe la troisième place du classement des meilleurs buteurs de la Super Lig. Besiktas qui, a remporté ses trois derniers matches, dirige la course avec un point d'avance sur Galatasaray et deux sur Fenerbahçe de Moussa Sow.
«IL FAUT REGRETTER CETTE SORDIDE BARBARIE FAITE DE CROYANCES ABSURDES D’UN AUTRE AGE»
ÉCLAIRAGE : PR IBRAHIMA SOW, DIRECTEUR DU LABORATOIRE DE L'IMAGINAIRE, CHERCHEUR À L'IFAN
Chercheur à l'Ifan, directeur du laboratoire de l'imaginaire, docteur d'état en philosophie, qui a étudié le sujet de fond en comble, le Pr Ibrahima Sow est d'avis qu'il "faut regretter cette sordide barbarie faite de croyances absurdes d'un autre âge".
Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs et nous dire les ouvrages que vous avez publiés sur le sujet ?
Je suis chercheur à l'Ifan, Directeur du Laboratoire de l'imaginaire, docteur d'État en philosophie, à partir d'une thèse qui porte sur : Divination, rôle du marabout-devin et représentations du destin (l'exemple du Sénégal). Si le sujet de votre dossier porte sur le maraboutage ou sur les pratiques magiques au Sénégal, je peux dire que la plupart de mes ouvrages traite de cette thématique centrale de l'imaginaire sénégalais La symbolique de l'imaginaire, Divination Marabout Destin, La divination par le sable), mais j'en parle plus particulièrement dans mon ouvrage intitulé : Le maraboutage au Sénégal. J'y étudie tous les domaines de l'existence des Sénégalais où cette pratique, qui est fondamentalement magique, y apparaît comme une banale réalité sociale, incontournable, dont on use et abuse au quotidien, en faisant fi de toute foi et de tout bon sens.
Navétanes, lutte, femmes au foyer ou dans l'espoir de trouver un mari, milieu professionnel, foot à une échelle internationale, politique, pour un examen, un voyage… comment cela se fait que le Sénégalais accorde autant d'importance au mysticisme, dans un pays que l'on dit à 95 % de musulmans ?
Dans mon ouvrage, après avoir traité des divers types de "marabouts", d'incantateurs, de guérisseurs, de tradipraticiens, d'exorcistes, de devins, de tradithérapeutes ou serigne tariyax, en m'intéressant aux lieux préférentiels et aux modes opérationnels de maraboutage, je n'y occulte, je vous le répète, aucun pan de l'existence des Sénégalais : amour, profession, politique, football, lutte…
En effet, tout le vécu des Sénégalais semble davantage dépendre des réalités de l'imaginaire, des projections de notre responsabilité personnelle que du mérite que l'on peut avoir soi-même. Qu'il s'agisse du succès d'une entreprise, de la réussite à un examen, d'un dénouement heureux d'une affaire difficile ou même d'un échec, serait-il imputable à notre incompétence, on est tenté, la plupart du temps, de penser qu'il y a autre chose qui l'explique, une réalité autre, irrationnelle, que la raison ne saurait comprendre. On vit dans la réalité du magique où ce n'est pas notre volonté qui transforme les choses, mais des forces et puissances invisibles que l'on peut solliciter, invoquer, convoquer, domestiquer, apprivoiser, qui oeuvrent pour nous, si l'on sait comment faire. Et qui sait et peut faire cela ?
Certains individus qui apparaissent comme des démiurges. Ces pratiques, il est cependant inexact et inapproprié de les qualifier de "mystiques", comme il est trop souvent question dans le vocabulaire commun, des journalistes en particulier, alors qu'elles sont davantage magiques que "mystiques". En les qualifiant de mystiques, on donne à la notion de mysticisme, qui est une notion spirituelle, un contenu plus ou moins adéquat, où il est question de forces et de puissances invisibles que la raison ne peut expliquer, car ces réalités seraient recouvertes d'un mystère impénétrable pour la plupart d'entre nous.
Il faut, sans hypocrisie, affirmer que les Sénégalais, dont les 95 %, comme vous dites sont musulmans, vivent davantage dans le syncrétisme où la part du strict respect des enseignements de l'islam le cède de très loin aux pratiques païennes, magiques et animistes, car le pragmatisme magique de l'Avoir semble plus opératoire et décisif dans cette société-là que, justement, le mysticisme de la foi, où même les prières sont quasiment confondues ou assimilées à des incantations et où les marabouts passent pour des "demi-dieux".
Si c'était vraiment efficace, pourquoi n'avons-nous jamais gagné une coupe d'Afrique ou une coupe du monde ?
Dans le cadre du Laboratoire de l'imaginaire, j'ai organisé à la maison de la Culture Douta Seck, le jeudi 11 mars 2010, avec le concours de mes amis, le Pr Dominique Zidouemba et le Dr Oumar Dioume, une table ronde sur "Le maraboutage dans le football au Sénégal". Votre question y était abordée et largement discutée. C'est une question qui a le malheur d'être strictement de bon sens, obéissant à une pertinence rationnelle, trop rationnelle même, qui, hélas, pour cela, n'ébranle nullement la logique de l'imaginaire qui a ses propres justifications et qui se fonde sur la croyance, sur l'imaginaire où les anecdotes passent pour des preuves et faits patents. Pour le chercheur, l'intérêt n'est pas de savoir si ça marche ou pas, mais comment toutes ces représentations influent sur les mentalités, fondent la réalité, informent le vécu et conditionnent les pratiques des individus. En considération de tout cela, force est de constater que les Sénégalais vivent dans un univers de représentations et de pratiques magico-religieuses, plus magiques que religieuses.
A la veille de la dernière élection présidentielle, on a beaucoup parlé de sacrifices humains, au point que cela a installé une psychose chez la population. Est-ce le fruit de l'imagination fertile de certains ? Sinon, peut-on s'attendre à ce que le spectre refasse surface aux prochaines joutes électorales ?
J'ai longuement étudié ce phénomène dans mon ouvrage et j'ai même animé dans une télévision de la place un débat sur ces pratiques sacrificielles, avec comme principal invité Mouhamadou Bamba Diop, président de l'Association nationale des albinos du Sénégal (Anas)). Il révèle que des Albinos ont été bel et bien victimes d'enlèvement et qu'il s'est installé une psychose chez les parents de ces derniers dont certains étaient cachés chez lui. Il en témoigne avec force détails. Beaucoup de représentations des plus sordides et criminelles ont cours qui font des albinos, des handicapés moteurs, des malades mentaux, des bébés, des enfants immatures… des choix préférentiels de sacrifices humains pour obtenir le pouvoir, la notoriété ou pour être riche.
Les gens pensent que ces individus seraient porteurs de pouvoirs surnaturels. Tout cela est orchestré par de prétendus marabouts sans foi ni loi. Il est donc certain que cette menace existe et qu'il faut s'attendre encore à ce que de telles pratiques refassent surface au moment des élections ou quand il y a des enjeux d'intérêt d'argent ou de pouvoir. Un jeune homme m'a raconté, il y a à peine deux jours, qu'en promenant son chien de pelage tout noir, sans aucun poil blanc, un individu conduisant une belle 4X4 l'a abordé en lui proposant une forte somme d'argent pour qu'il lui cède l'animal. Il lui aurait avoué qu'il avait seulement besoin de la peau de la bête. C'est dire que les pratiques magiques, qui sont tenues secrètes, sont très difficiles à juguler, car elles sont présentes partout, surtout là où on les attend le moins, parfois chez des gens que l'on considère bien sous tous les rapports : religion, instruction, richesse, naissance…
C'est ce qui justifie le fait que des personnes qui passent pour de grands intellectuels, donc des cartésiens purs et durs, consultent souvent des marabouts et fassent des kilomètres à l'intérieur du pays pour les rencontrer ?
Existe-t-il vraiment des "cartésiens purs" ? Descartes lui-même l'était-il ? Vous savez, la croyance et l'éducation informent profondément sur la mentalité des individus et l'instruction apparaît, la plupart du temps, comme un simple vernis, une belle "couche" d'un brillant enduit qui cache mal les tréfonds de l'âme de certains individus surtout s'ils sont dans des positions de fragilité, comme peuvent l'être, plus qu'on ne le croit, les tenants du pouvoir, de même que les riches, les arrivistes, de même que tous ceux qui sont dans des positions de manque, de faiblesse, de vulnérabilité et tous ceux qui aspirent à un meilleur être ou devenir…
Le psychologue clinicien, Serigne Mor Mbaye, en évoquant la grande fragilité de la santé mentale de la population sénégalaise, en exagérant un peu sans doute, nous a invités à un "ndëpp" national. Mais ma question est : qui serait le "ndëpkat" national ? Peut-être bien le plus fou d'entre nous. Car il faut avoir d'abord expérimenté le voyage de la folie pour pouvoir la guérir. J'ironise à peine, surtout si l'on sait qu'être intellectuel, ministre, professeur, magistrat, n'empêche pas, dans beaucoup de cas, d'être fragilisé, vulnérabilisé, conditionné et aliéné par le milieu familial, par l'environnement mental, par l'entourage et par l'imaginaire collectif.
Même si l'on ne croit pas au maraboutage, à son pouvoir de production d'un destin autre et à sa réalité effective de nuisance ou aux préjudices et dommages qui peuvent provenir de certaines pratiques mystiques, vos proches ne cesseront de vous dire et de vous répéter qu'il faut tout de même se protéger, car on ne perd rien à le faire. Un pari pascalien à la mode sénégalaise ! Au Sénégal, malgré les apparences, on vit dans une société très anxiogène voire pathogène, où les suspicions à l'égard des autres, des proches et collègues, partenaires et conjoints, voisins et amis, sont de règle quand les choses vont mal. Surtout quand ça va très mal : échecs répétés, maladie, être dans la poisse… Un fait récent dans l'arène alimente les commentaires. La tombe de la mère d'Eumeu Sène aurait été profanée à la veille de son combat contre Balla Gaye.
Qu'est-ce que vous en pensez ? Si c'est vrai, peut-on dire que le mysticisme dans l'arène a atteint son point culminant qui est l'obscurantisme ?
J'ai consacré beaucoup de pages à la sinistre pratique de maraboutage qui s'investit et s'opère dans les cimetières, qui s'alimente et s'informe dans la symbolique mortuaire, dans le cadavérique, où les objectifs visés sont toujours néfastes, funestes, car le but est de cadavériser le sujet marabouté ou du moins de le réduire à néant ou de le placer dans une situation proche de la mort, à l'état de mort. De telles pratiques qui consistent à se procurer des ossements humains, des linceuls, des objets de cadavre et même davantage encore, existent et deviennent plus coutumières avec la lutte, qui connaît d'énormes enjeux de popularité et d'argent.
Il est fort probable que ce l'on cache et tait est encore plus terrible que ce qui est manifesté, révélé et dit. Dans ce cas précis, concernant la profanation de la tombe de la mère du lutteur Eumeu Sène, je ne puis en dire quoi que ce soit, mais c'est dans l'ordre du possible, car des actes beaucoup plus graves que cela sont décriés dans notre pays et dans le milieu de la lutte, entre autres. Il faut regretter cette terrible régression mentale dans laquelle sombre insidieusement notre société, cette sordide barbarie faite de croyances absurdes d'un autre âge, ce que l'on ne combat pas énergiquement et suffisamment pour de multiples raisons.
Justement, que faut-il faire à votre avis pour éviter de tomber dans l'obscurantisme ?
Ce sera extrêmement difficile. Mais je pense qu'il faut éduquer et informer encore et encore, en s'efforçant de cultiver le bons sens et la raison critique, afin de changer les mentalités, afin d'inverser le principe de désir, ici magique, en principe de réalité. C'est dire, au fond, qu'il faut arriver à opérer chez nous une véritable révolution copernicienne qui minimise le magique au profit du rationnel, ce qui consiste à ce que les individus puissent assumer leur responsabilité individuelle plutôt que de la noyer dans diverses projections justificatives qui occultent le mérite (ou l'échec) personnel : mérite d'une mère vertueuse (liggèeyu ndey) ou d'un père honorable (barke baay), oeuvre de marabout (nianu seriñ), destin (ndogal), bonne étoile (ubbeeku), chance (wërsëk). Le processus de désaliénation des mentalités commence forcément par une saine éducation qui se fonde sur la capacité rationnelle de critique et sur le sens de la responsabilité.
Pouvez-vous nous raconter une ou deux anecdotes liées au sujet qui vous a (ou ont) particulièrement marqué ?
Si je passe toutes les tentatives d'arnaque comme, par exemples : faire de moi un ministre si je remets au marabout une certaine somme d'argent pour les offrandes, comme le djinn du marabout ventriloque qui parle, caché dans un coin de la chambre, comme le marabout qui, dans mon bureau, devant témoins, avait sorti de la manche de son boubou des liasses de billets de 10 000 F CFA, comme celui qui voulait me présenter son amante djinn, je retiendrai l'anecdote suivante, brièvement racontée. Lors d'un de mes séjours à Linguère, mon ami Waly Ndiaye, fils du marabout El hadji Socé Ndiaye de Doxoba, me confia qu'après le décès de son père un monsieur est venu le trouver pour lui demander de lui donner en mariage une de ses sœurs djinns. En effet, on raconte que son père avait une épouse djinn du nom de Maïmouna qui lui donna plusieurs enfants. Waly répondit au monsieur :
"Mon père ne m'a jamais parlé de ses enfants djinns, alors que j'étais à ses côtés à son dernier souffle à la Clinique Sokhna Fatma. Si tu veux te marier, je connais en revanche mes soeurs humaines, mais des soeurs djinns, je ne les connais pas". Le monsieur ne semblait pas bien convaincu. C'est dire combien l'imaginaire sénégalais est fertile en représentations qui ne semblent nullement accréditer que le bons sens soit la chose la mieux partagée au monde.
Comme les lendemains de victoire, le domicile de Lac de Guiers 2 était plein d'inconditionnels venus fêter la victoire avec lui. Après avoir fait longtemps attendre la presse, il a pointé le bout de son nez vers 18 heures. Tout a été passé au peigne fin.
Au lendemain de votre victoire sur Papa Sow, quel est le sentiment qui vous anime le plus ?
Je rends grâce à Dieu. Il ne faut pas oublier que la lutte est un sport avec des hauts et des bas. On se prépare sur tous les plans et on perd un combat. J'ai tout entendu mais il faut avoir un mental d'acier pour supporter. Quand je cumulais les victoires, beaucoup de gens disaient que j'étais le meilleur. Après une défaite et un nul, il s'est ensuivi des critiques. La défaite et la victoire vont de paire mais les gens ne pensent qu'à la victoire. Je suis un sportif.
Après votre combat, vous avez remercié les supporters de Guédiawaye. Pourquoi ?
e suis de Guédiawaye, même s'il y a un mouvement qui est là et qui cherche à m'écarter. Celui à qui je parle va se reconnaître. Je tiens à préciser que personne ne peut me mettre en mal avec Guédiawaye.
Que vous inspire la défaite Balla Gaye 2 ?
Tout habitant de Guédiawaye a mal après la défaite de Balla Gaye 2. Il est jeune, il a de l'avenir et c'est un très bon lutteur. Les jours de défaite, c'est comme ça. Ma défaite contre Eumeu Sène m'a tout autant surpris. Parce que jamais de ma vie je n'aurais cru qu'un lutteur allait se saisir de ma jambe.
Quelles sont vos relations avec lui, est-ce que vous vous êtes parlé au téléphone ?
Nous avons de bonnes relations, c'est mon frère. Le reste, no comment (pas de commentaires. Qu'on se téléphone ou pas ne regarde personne. Mes relations avec Balla Gaye 2 sont au beau fixe. Je mets fin aux rumeurs qui disaient qu'on ne s'entendait plus. J'ai appelé son frère Sa Thiès à la veille de son combat contre Eumeu Sène. On ne se fréquente pas parce que le temps ne nous le permet plus. Chacun gère sa carrière. Parlant de sa défaite, je dirais que rien ne lui a manqué. Le jour d'une défaite, on devient un manchot, pour paraphraser Bombardier. Balla Gaye 2 reste un frère et un ami. Si je ne vous tiens pas un langage de vérité, que Dieu fasse que je ne remporte pas le moindre combat à l'avenir.
Maintenant, quels sont vos adversaires potentiels ?
Bombardier, c'est mon grand. Il est venu jusque chez moi pour me dire qu'il ne va jamais lutter avec moi. C'est pareil pour moi. Eumeu Sène vient de sortir de son combat, Modou Lo est sous contrat. Je ne dis jamais que Yékini est mon parent. Je peux lutter contre lui. Mais il faut le laisser là où il est. Gris Bordeaux n'a jamais voulu m'affronter. J'ai tout fait mais il a toujours dit non. Son poulain m'a défié, je l'ai battu. Donc je vais regarder vers l'avant, continuer mes entraînements et attendre l'offre d'un promoteur.
Etes-vous prêt à défier Gris Bordeaux de nouveau ?
La balle est dans son camp. Le plus important est que je respecte mes entraînements. Je vais redoubler d'efforts pour travailler encore plus dur.
Est-ce à dire que vous ne voulez pas lutter avec Yékini ?
Tout lutteur rêve de lutter contre Yékini, il est bien. Comme je l'ai dit, chaque chose à son heure. Yékini est un grand frère et je le respecte beaucoup. Seul Dieu Sait si je vais le croiser ou pas.
Vous êtes prêt contre Eumeu Sène ?
Si les promoteurs montent cette affiche. Je tiens à préciser : tous les lutteurs qui m'ont battu ne doivent plus fermer l'œil. Je les défie tous.
Beaucoup de gens disent qu'il est difficile de vous trouver un combat à cause de votre impopularité...
Ce sont des histoires. J'ai des supporters. Il fallait voir tous ceux qui sont venus hier (dimanche) à mon domicile après ma victoire. Ils étaient très nombreux. Mes supporters s'étaient déplacés massivement lors de mon combat contre Modou Lo. Mais il y a une chose que je dis : mes supporters sont toujours bloqués au stade. Et les gens viennent dire que je ne suis pas populaire. Ils utilisent cela pour me fragiliser mais ils ne peuvent pas m'atteindre sur ce point. J'ai des supporters qui viennent même du sud.
Finalement, Fass est une écurie qui vous réussit ?
J'ai affronté cinq lutteurs de Fass. Moustapha Guèye était mon idole et j'ai longtemps suivi ses combats. Un jour, je suis allé au stade pour regarder le combat Papa Sow-Tonnerre. Ce combat m'a le plus séduit. Je lui ai même dit cela. Ses autres combats, je les ai regardés à la télé. Il savait que je voulais le piéger. Lors de notre face-à-face, il m'a dit que nos aïeux étaient dupes et que les gens d'aujourd'hui sont devenus intelligents. Papa Sow a fait une erreur et je l'ai exploitée. Il a mal attaqué. Vous dites que Papa Sow est dans l'antichambre (des ténors), je ne le considère pas ainsi. C'est un lutteur qui a des qualités.
Vous êtes réputé très défensif...
Je suis un attaquant, mais les gens ne peuvent voir cet aspect. Je ne vais pas à l'assaut n'importe comment. Quand j'attaque, il faut que je sois sûr et certain de ce que je fais. Quand une personne est en position de vous donner des coups de poing, soit on recule soit on se fait battre. Je prends du recul afin d'y voir plus clair. Je ne suis jamais descendu de mon piédestal, mon niveau est toujours le même.
Vous avez stagné dans votre carrière...
(il coupe) Eumeu Sène a eu beaucoup de défaites et maintenant il est à un niveau très élevé. De nous deux, qui a un plus beau palmarès ? J'ai enchaîné 10 victoires en autant de combats. Je suis toujours là et au même point. S'il plaît à Dieu, je vais récupérer le trône de l'arène. Les gens pensent que je raconte des histoires. J'y crois fermement, je vais dominer l'arène, et cela bientôt.
Est-ce que l'histoire du technopôle vous a revigoré ?
Cette histoire ne concerne personne. Chacun a des secrets et des problèmes à régler, chacun est dans son coin à faire ce qu'il a envie de faire et personne ne dit rien. Je ne ferai pas de commentaire sur le scandale sexuel auquel mon nom a été associé. No comment ! J'avais dit que j'allais le régler par une victoire. J'y suis parvenu. Le chien aboie la caravane passe. Les bla-bla-bla ne mènent nulle part.
Avez-vous comme dessein de vous marier dans ce cas ?
Me marier ou pas, encore une fois, ne regarde personne d'autre que moi. C'est ma vie privée.
Est-ce que Malick Gackou vous a apporté son soutien ?
Malick Gackou m'a soutenu dans mon combat. C'est quelqu'un de bien et je dois le dire tout haut, que tout le monde le comprenne ainsi !
Défait par Lac de Guiers 2, dimanche, Papa Sow accepte ce revers avec philosophie. Accroché par la presse chez lui, entouré de tous ses proches, il a bien voulu revenir sur le combat.
Une victoire sur Lac de Guiers 2 aurait pu vous ouvrir la porte du cercle des ténors, qu'est-ce que cela vous fait de perdre cette opportunité ?
Je rends d'abord grâce à Dieu et je félicite mon adversaire Lac de Guiers 2. Dieu lui a accordé la victoire et je l'accepte avec sportivité. Le plus important pour moi dans ce combat, c'était de bien me préparer physiquement, moralement et mystiquement. J'ai perdu le combat, mais ce n'est pas grave puisque je suis encore jeune et qu'il me reste beaucoup de choses à accomplir dans l'arène.
Vous n'avez aucun regret ?
Ce qui est le plus important, c'est que les gens connaissent bien mes qualités et savent que je sais lutter. J'ai fait tout ce que je devais faire pour gagner ce combat et je peux même dire que j'en ai fait plus. J'ai attaqué deux fois, j'ai attendu. J'ai lutté avec cet état d'esprit de vainqueur. J'ai fait une erreur. Mais je voulais montrer à la face du monde que je pouvais faire plus que cela et j'ai vendangé mon combat. Ce qu'il me reste à faire, c'est de me rectifier et à l'avenir savoir qu'en lutte, il y a trois possibilités : la victoire, le nul et la défaite. La prochaine fois, je ferai tout pour avoir la victoire ou le nul, tout sauf une défaite.
Est-ce que cette défaite freine vos objectifs dans l'arène ?
Cela ne freine en rien mes ambitions dans l'arène. Tous ceux qui ont regardé le combat savent que j'ai tout donné. Certes j'ai fait des erreurs qui m'ont coûté cher, mais les gens savent que je peux battre plus fort que Lac de Guiers 2. Je sais lutter et je sais me bagarrer, seulement la fougue l'a emporté sur tout.
Est-ce que le public et les pronostics qui vous donnaient favori de ce combat ne vous ont pas induit en erreur ?
Non, ce n'est pas cela. Cette victoire, j'y croyais vraiment. Je croyais dur comme fer que quoi qu'il se passe je sortirais vainqueur de ce combat.
Votre père a justement dit que c'est cet excès de confiance qui vous a perdu. Êtes-vous du même avis ?
Je le reconnais. Depuis le début, je n'ai jamais pensé à une défaite. Et quand on va avec une telle mentalité, c'est à notre risque et péril. Si c'était à refaire, ou bien si c'était en match aller-retour, je pense que les choses se seraient passées autrement. Trop de confiance, ce n'est pas bon pour un lutteur.
Quelle a été l'erreur ?
J'ai attaqué deux fois et mes coups l'ont atteint. La troisième attaque n'était pas pour donner des coups mais pour le terrasser. Et j'ai eu à le dire avant le combat : s'il n'est pas fort techniquement, Lac de Guiers 2 est très fort tactiquement. Il a compris ce que je voulais faire et a anticipé. Quand il m'a pris, je n'avais plus d'appui et c'était fini. Je l'ai atteint, sérieusement et lui-même ne s'attendait pas à la bagarre. Je l'avais bien étudié avant le combat. On a lutté 6 minutes et j'ai même pris un coup. Je n'ai pas compris le coup de sifflet de l'arbitre pour passivité, puisqu'en 5 minutes de combat, il y a eu deux attaques.
Comment voyez-vous votre avenir ?
Une fois qu'on a atteint le cercle des Vip, c'est fini, on y reste. L'essentiel, c'est de drainer une foule importante de supporters, d'avoir du charisme et je pense que j'ai tout cela. Je ne peux avoir de problème de combat dans l'arène.
Est-ce que vous visez un adversaire en particulier dans l'arène ?
Vous savez, quand une défaite de ce genre-là survient, on doit prendre le temps de revoir ce qui n'a pas marché, ce qu'il faut changer, revoir tout ce qu'il y a à revoir. Pour l'avenir, éviter de refaire les mêmes choses.
Vous avez pris le mystique trop au sérieux cette fois-ci. Vous craigniez votre adversaire sur ce plan ?
Ce n'est même pas cela. Mystiquement, nous avons fait ce qu'on avait l'habitude de faire ou peut-être même plus. Vous avez vu plus de bouteilles que d'habitude parce que j'avais accusé beaucoup de retard. Ce qui fait que les bains que je devais prendre à la maison, je n'ai pu les prendre qu'au stade.
Vous aviez fait une sortie avant le combat pour fustiger le comportement de l'écurie Fass. Est-ce qu'ils vous ont assisté dans ce combat ?
Tout cela est dépassé. Si j'ai fait cette sortie, c'est parce que le combat avait mis du temps à se tenir. Et je ne les ai pas vu faire des sorties pour en parler. On s'est expliqué par la suite et tout est rentré dans l'ordre, parce que j'ai compris leur démarche. Pour le combat, ils m'ont assisté comme il fallait.
Est-ce que le temps pris pour voir le combat se tenir a été un handicap pour vous ?
Bien sûr, la préparation a duré 21 mois, presque 2 ans. Cela m'a fait beaucoup de mal. Et je voulais que les dirigeants réagissent par rapport à cela. Ils m'ont expliqué par la suite et on s'est entendus. Ils savent que ce n'est pas mon genre de faire ce genre de sortie dans la presse. C'était difficile parce que j'étais à cours d'argent. Ce n'est pas évident pour un père de famille. Mes proches m'ont beaucoup assisté financièrement pour que je puisse m'en sortir.
Vous avez fait votre chorégraphie très tardivement, était-ce une consigne des marabouts ?
Nous avons reçu beaucoup de consignes dans ce combat et beaucoup de choses qu'on a faites étaient dictées par cela. Mais ce n'était pas le cas pour la chorégraphie. Et je pense que le Cng doit revoir ce genre de choses. Une fois que les grands lutteurs font leur entrée, les lutteurs des combats préliminaires ne devraient plus faire de chorégraphie. Lac de Guiers devait venir à 16h45 et effectuer sa danse. Ainsi de suite. J'ai dansé à 19 h. Les lutteurs vedettes sont prioritaires sur certaines choses.
Votre mentor Gris Bordeaux doit lutter bientôt face à Tyson, quels conseils lui donnez-vous ?
C'est un combat qu'il lui faudra impérativement gagner. Je me repose aujourd'hui et demain, mais après, on fera un groupe et tous ensemble nous l'aiderons pour la victoire. En cas de défaite, cela risque de coûter cher à l'écurie Fass.
On voit qu'il a la même fougue qui vous a perdu ?
C'est seulement une manière de vendre l'affiche, valoriser les enjeux. Mais c'est sûr qu'il ne viendra pas au stade avec cette fougue.
L'UNIVERSITÉ DU SINE SALOUM BAPTISÉE EL HADJ IBRAHIMA NIASSE
A Kaolack dans le cadre d'une tournée économique, le président de la République a procédé hier à la pose de la première pierre de l'Université du Sine Saloum qu'il a baptisée El Hadj Cheikh Ibrahima Niasse. Au même moment, il s'est engagé à sauvegarder le patrimoine immatériel de la commune de Kahone.
Une fois sortie de terre, l'Université du Sine Saloum portera le nom d'El Hadj Ibrahima Niasse plus connu sous le nom de Baye Niasse. Cette annonce a été faite hier par le président de la République, Macky Sall.
"J'ai trouvé en Cheikh Ibrahima Niasse, dit Baye Niasse, les qualités d'enseignant émérite. C'est la raison pour laquelle, j'ai décidé de lui donner le nom de cette université", a déclaré le président de la République.
Qui a procédé à la pose de la première pierre de cette université "à vocation agricole du Sénégal" en présence de l'actuel Khalife de Médina Baye, Cheikh Ahmed Tidiane Niasse. Selon le Chef de l'État qui est depuis hier à Kaolack dans le cadre d'une tournée économique, cette université abritera 11 unités de formation et de recherche (UFR), 33 départements, 3 instituts mixtes et un institut de langue chinoise.
Avec des démembrements à Fatick, Toubacouta, Kaolack, Kaffrine et Diourbel, cette université, "particulière par sa conception, par son étendue, est la seule université en Afrique et peut être dans le monde qui sera érigée sur un campus de 1 600 hectares", a souligné le chef de l'État pour qui, "cette université, par sa multi-polarité et la diversité de ses offres de formation, mérite d'avoir un parrain à la dimension de Cheikh Al Islam".
Après Kaolack, le président de la République Macky Sall s'est rendu à Kahone où il a pris l'engagement de sauvegarder le patrimoine immatériel. Ainsi, tous les sites traditionnels seront recensés en vue de les fixer dans la mémoire collective. "Des sites comme Kahone ne doivent pas disparaître de la mémoire collective des Sénégalais. Nous allons procéder au recensement de l'ensemble des sites historiques pour une sauvegarde du patrimoine immatériel et historique du pays", a déclaré le président Sall.
Ce dernier a été interpellé par le maire de Kahone, Ousseynou Senghor, sur "la nécessité de prendre des mesures pour sauver le patrimoine historique de l'ancienne capitale du Saloum où plus d'une cinquantaine de rois se sont succédé". "Ce patrimoine ne doit nullement disparaître de la mémoire collective. Je vais instruire le gouvernement à trouver des solutions à ce problème", s'est engagé le Chef de l'État.
LA "TOURNEE ECONOMIQUE'' DU CHEF DE L'ETAT EN EXERGUE
Dakar, 14 avr (APS) - La "tournée économique" du chef de l'Etat, Macky Sall, dans le Sine-Saloum, une zone du pays correspondant aux régions de Fatick, Kaolack et Kaffrine, est le sujet le plus en exergue dans la livraison de mardi de la presse quotidienne.
Dans le cadre de cette tournée (12-15 avril) entamée dimanche, Macky Sall était lundi ''dans le Saloum pour diverses manifestations", écrit le quotidien L'Observateur, selon lequel ce déplacement présidentiel "permet ainsi à cette zone de revivre".
A Kaolack, "le président de la République a procédé hier (lundi) à la pose de la première pierre de l'Université du Sine-Saloum qu'il a baptisée El Hadj Cheikh Ibrahima Niasse", rapporte Enquête.
Cette université "entièrement financée par l'Etat du Sénégal pour un montant de 65 milliards de francs Cfa, va former, à travers 11 unités de formation et de recherche, 30.000 étudiants qui seront des ressources humaines de qualité", indique le quotidien national Le Soleil.
"Le président de la République a fait un clin d'œil à la communauté naassène, en donnant, hier, le nom de Cheikh Al Islam El Hadj Ibrahima Niasse à l'Université du Sine Saloum de Kaolack (USSK) dont il a posé la première pierre sur le site de Sing Sing dans le commune de Kaolack", note Grand Place.
"Suffisant pour que le khalife de Médina Baye lui dise : +président, nous sommes à l'écoute pour ton second mandant+", relève Libération. "Macky séduit Médina Baye qui lui promet la victoire", ajoute La Tribune via sa manchette.
De l'avis de Rewmi quotidien, le président de la République "a encore réussi un coup contre ses adversaires politiques surtout le PDS qui a perdu ses plus gros responsables dans cette région", analyse Rewmi quotidien.
Sur place, le chef de l'Etat a par ailleurs procédé à l'inauguration de la centrale électrique de Kahone. Il a également "affiché sa détermination à protéger la filière arachidière" contre les spéculateurs, rapporte le même journal.
"Macky menace les spéculateurs" et s'engage "à sévir contre toute personne qui exercerait un quelconque acte spéculatif, en période de campagne arachidière", souligne Sud Quotidien.
Le président de la République a en outre "présidé la cérémonie de remise en circulation de quarante-quatre (44) minibus destinés au transport urbain de passagers et visité les salins du Sine-Saloum", renseigne L'As. "Macky veut corriger les injustices", lit-on à la Une du journal Le Quotidien.
Toujours est-il que le Parti démocratique sénégalais (PDS), la formation de l’ancien président Abdoulaye Wade, ne l'entend pas de cette oreille, qui "crie à l'usurpation", indique le quotidien Le Populaire.
"Depuis trois ans, soulignent les responsables de ce parti, Macky n'inaugure que les projets de Wade, ne posent que des premières pierres et repeint les projets de Wade", déclarent ces responsables dans des propos rapportés par le même journal.
LE "PRIX KEBA MBAYE DE L'ETHIQUE 2014'' REMIS SAMEDI A LILIAN THURAM
Dakar, 14 avr (APS) - L'ancien footballeur Lilian Thuram, lauréat du "Prix Kéba Mbaye de l'Ethique 2014", va recevoir sa distinction des mains du chef de l’Etat, Macky Sall, samedi à Dakar, a appris l'APS.
Selon un communiqué reçu des responsables de la Fondation qui porte le nom de l'ancien juge sénégalais Kéba Mbaye, cette cérémonie solennelle se tiendra à partir de 10 heures, au Grand Théâtre.
Le "Prix Kéba Mbaye de l'Ethique 2014" a été décerné le 18 mars dernier à l'ancien international français, "pour son comportement éthique et la promotion des valeurs sportives durant toute sa carrière (...)''.
Le lauréat entend également, par cette distinction, récompenser "son engagement éthique en faveur des droits de l'Homme en général, et dans la lutte contre le racisme en particulier".
Le "Prix Kéba Mbaye de l'Ethique" est composé d'un diplôme, d'une médaille et d'un chèque de dix mille euros. Son édition 2014 avait été décerné le 18 mars dernier à l'ancien pensionnaire des Bleus.
Lilian Thuram, champion du monde en 1998 et d'Europe en 1998 et 2000, fait partie de la même génération que Zinedine Zidane. Il milite pour le respect des droits de l'homme et contre le racisme depuis la fin de sa carrière en 2008.
Le champion du monde de 1998, décoré mardi du grade d'Officier de la Légion d'Honneur par François Hollande pour son engagement associatif contre le racisme, a été convoqué par un délégué du procureur de la République de Paris, précise la radio.
Dans ce cadre, Thuram a lancé une fondation qui porte son nom et dont les actions sont orientées vers la lutte contre le racisme. Il est l’auteur d’un ouvrage "Mes Etoiles Noires : de Lucy à Obama". Il a été décoré du grade d'Officier de la Légion d'Honneur pour son engagement associatif contre le racisme.
Kéba Mbaye (1924-2007) était un juriste sénégalais de renom, qui occupa de hautes fonctions dans la magistrature sénégalaise et au sein du mouvement olympique. il présida aux destinées de la Cour suprême et du Conseil constitutionnel sénégalais.
Présenté comme un juge d'exception, Kéba Mbaye fut également membre du Comité international olympique (CIO) de 1973 à 2002. Il est considéré comme le père du Tribunal arbitral du sport (TAS), qu’il a présidé jusqu’à sa mort.
Après son départ du Parti démocratique sénégalais (Pds) pour l'Alliance pour la République (Apr), l'ancien ministre-maire de Kolda, Bécaye Diop, explique dans cet entretien avec EnQuête les raisons qui l'ont poussé à soutenir le président Macky Sall.
Vous avez décidé de rallier l'Alliance Pour la République (Apr), comment comptez-vous soutenir le Président Macky Sall ?
Vous parlez de ralliement, je pense que vous êtes en train d'utiliser un terme qui n'est pas convenable. Macky m'a prié de venir le soutenir. Donc, je suis avec lui pour lui apporter mon soutien. C'est dire que je n'ai pas rallié l'Apr. C'est pourquoi j'ai décidé, avec l'ensemble de la population, de le soutenir pour sa réélection. Maintenant si les ténors de l'Apr ne s'entendent pas, on s'arrangera et on parlera aux uns et aux autres pour faire régner l'harmonie et l'entente
Vous avez une base politique très forte, malgré tout, vous avez décidé de rallier l'Apr au détriment du Pds. N'est ce pas de la transhumance ?
Mon action n'a rien à voir avec la transhumance. Il y a plusieurs raisons qui m'ont poussé à soutenir Macky Sall. Il y a d'abord le fait que le président m'a toujours considéré comme son propre frère. En réalité son amitié ne m'a jamais fait défaut. C'est ainsi qu'il a eu à poser trois actes que je n'oublierai jamais. Lors du décès de ma mère, lors de ma mort supposée, lors du décès de ma sœur. À l'occasion de ces trois événements, il est venu jusque chez moi en me disant publiquement : "Tu es mon grand frère, je te demande de venir me soutenir." C'est ainsi que j'ai échangé avec ma base, mes amis et mes parents et à l'unanimité, nous avons décidé de le soutenir et non de rallier son parti.
Qu'attendez-vous en retour ?
Je n'attends rien de Macky Sall. Parce qu'il ne peut pas me donner quelque chose que je n'ai pas eu pendant les 12 ans du régime de Me Abdoulaye Wade. Pour conclure sur cette question, je préfère ne jamais faire de prévisions. Car, c'est Seul Dieu qui connaît le destin de l'homme. Autrement dit, nous ne savons pas de quoi demain sera fait.
L'on se rappelle que vous aviez lancé un appel à l'unité des cœurs et des esprits, à l'endroit des apéristes de Kolda. Est-ce que votre message a été entendu ?
À Kolda, à chaque fois qu'il y aura de problèmes, j'essayerai de réconcilier les uns et les autres. Parce qu'aujourd'hui, je dois jouer le rôle de rassembleur pour réunir les gens autour de l'essentiel. Voilà pourquoi je dois, dans les prochains jours, rencontrer tout le monde afin que nous puissions unir nos forces, afin de réélire le Président Macky Sall à la prochaine présidentielle.
Le réseau des femmes du Fouladou pour l'émergence a été financé à hauteur de 600 millions de nos francs. Il semblerait que vous soyez pas du tout content de ce qui s'est passé. Qu'en est-il exactement ?
Je ne suis pas du tout content d'une certaine manière de faire. Il faut bannir de nos mœurs la politique politicienne. Les femmes sont venues me parler. Car elles étaient convoquées et rassemblées ici à Kolda commune. Le Président Macky Sall avait donné des instructions au ministre Moustapha Diop de venir financer les femmes du Fouladou. Malheureusement, du fait d'une mauvaise communication, certaines parmi elles ont emprunté de l'argent pour venir à Kolda, pensant qu'au retour, elles allaient empocher de l'argent que l'État leur a promis. Plus grave, d'autres femmes ont mis en gage leur bijou. Elles n'avaient rien compris du procédé et cela a été un véritable fiasco. Parce que personne n'a vu la couleur de l'argent. Ça, c'est regrettable. Je demande au ministre en charge de ce dossier de venir régler ce problème le plus vite possible. A l'avenir, il faut aussi tout faire pour éviter de telles frustrations.
PAR AMADOU COULIBALY
DE LA RÉDUCTION DU MANDAT DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE PAR RÉFÉRENDUM
Dans une démocratie comme la nôtre, libre à chaque citoyen d’avoir son point de vue. Toutefois, cette liberté ne nous donne aucunement le droit de fouler aux pieds les valeurs qui constituent les piliers de notre société
Sont-ils devenus insensibles aux valeurs de notre société, ceux-là qui prêchent le «wax waxeet» ?
A entendre certaines prises de position sur la question du mandat du président de la République, particulièrement, ceux-là qui l’appellent à se dédire, on est en droit de se demander si leurs auteurs n’ont pas perdu la raison ?
Est-ce une aberration de convoquer l’éthique et la morale dans le débat et l’action politique ?
Sinon, comment comprendre que dans une civilisation de l’oralité comme la nôtre, où tout est dans le verbe et les mots, où la parole revêt un caractère éminemment sacré et porte à elle seule l’honneur et l’honorabilité de la personne, que des «responsables» se mettent à plaider pour un «wax waxeet» du président de la République?
Dans une démocratie comme la nôtre, libre à chaque citoyen d’avoir son point de vue sur une question, quelle qu’elle soit. Toutefois, cette liberté ne nous donne aucunement le droit de fouler aux pieds les fondements et les valeurs qui constituent les piliers de notre société, surtout lorsque cela engage le premier d’entre nous, à savoir le président de la République.
En effet, qu’arrivera-t-il si on ne peut plus croire en la parole du président de la République ?
Une promesse est faite pour être respectée, mieux encore dans cette situation où il s‘agit d’un engagement solennel pris par Monsieur le président de la République devant Dieu et les hommes.
Heureusement, Son Excellence Macky Sall a tenu a réaffirmer qu’il respectera cet engagement.
Personnellement je me tiens à ça, tout en l’encourageant fortement à rester sur cette voie. Par ailleurs, la voie du référendum me semble utile, intéressante et pertinente en ce qu’elle devra également nous permettre d’engager les reformes institutionnelles nécessaires devant approfondir notre démocratie (rééquilibrer les pouvoirs entre l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire, renforcer les libertés individuelles et collectives).
Autrement dit, labourer le chantier de la refondation institutionnelle, un autre engagement du pouvoir du 25 mars 2012, qui est à la base de la création de la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri).