Le taux de croissance de l’Afrique subsaharienne va connaître une baisse de 0,5% en 2015 par rapport à l’année 2014. Selon les prévisions du groupe de la Banque mondiale, au lieu de 4,5% en 2014, le taux de croissance sera de 4,0% en 2015.
Le groupe de la Banque mondiale a publié, hier, ses dernières prévisions sur la croissance de l’Afrique Subsaharienne. Et selon les conclusions de la dernière édition d’Africas’s Pulse, publication semestrielle du groupe de la Banque mondiale qui analyse les perspectives économiques de l’Afrique subsahararienne, la croissance de cette partie du continent va ralentir autour de 4,0% en 2015, au lieu de 4,5% en 2014. Ce recul s’explique largement par la baisse des cours du pétrole et des autres matières premières. Mais la croissance devrait repartir en 2016 avec une prevision de 4,5%.
Selon les projections, en 2015, la croissance sera inférieure à la moyenne de 4,4% réalisée en Afrique au cours des deux dernières décennies. Elle se situerait toutefois autour de 4,7%, si l’on exclut l’Afrique du Sud. Ces chiffres sont bien loin du pic de croissance de 6,4% enregistre au cours des années 2002 à 2008. D’après le document de la Banque mondiale, l’Afrique subsaharienne est un exportateur net de matières premières. Le pétrole est la matière première la plus commercialisée de la région, suivi par l’or et le gaz naturel. Ces trois produits représentent plus de 90% de l’ensemble des exportations des huit principaux pays exportateurs de pétrole et 30% de leur Produit intérieur brut (Pib).
L’impact de la chute des matières premières variable selon les pays
La récente baisse des cours du pétrole a dégradé les termes de l’échange de la plupart des pays de la région, d’autant qu’elle s’étend à d’autres matières premières. En effet, Africa’s Pulse souligne que les prix des autres matières premières sont désormais davantage liés à ceux du pétrole. Les 36 pays africains qui verraient leurs termes d’échanges se dégrader abritent 80% de la population du continent et représentent 70% de l’activité économique.
Du fait de la grande diversité économique du continent, l’impact de la baisse des cours des matières premières sera toutefois variable selon les pays, même parmi les pays producteurs de pétrole. Au Nigeria par exemple, si l’économie sera affectée cette année, la croissance devrait repartir en 2016 et au-delà. La diversification de l’économie, en particulier le secteur des services, devrait en effet tirer la croissance.
En revanche, les pays exportateurs de pétrole à l’économie moins diversifiée, comme l’Angola ou la Guinée-Equatoriale, devraient souffrir plus durablement de la faiblesse des cours du pétrole.
Croissance forte de pays importateurs de pétrole tels que la Côte d’Ivoire, le Kenya et le Sénégal
Plusieurs pays importateurs de pétrole, tels que la Côte d’Ivoire, le Kenya et le Sénégal, devraient néanmoins conserver une croissance forte. Au Ghana, l’inflation toujours élevée et la politique de redressement budgétaire menée par le gouvernement devraient continuer de peser sur la croissance. En Afrique du Sud, les difficultés du secteur de l’électricité ralentiront encore la croissance.
Toutefois, le rapport souligne que les conflits qui se poursuivent dans certaines zones et les incidents émanant de groupes extrémistes comme Boko Haram et les Chébab constituent un risque sécuritaire qui pourrait remettre en cause les acquis du développement. En outre, l’épidémie du virus Ebola a révélé les faiblesses structurelles des systèmes de santé de la Guinée, du Liberia et de la Sierra Léone, qui ont été les plus affectés, mais également d’autres pays.
Les nombreux défis à relever
Dans la plupart des pays exportateurs de pétrole, les politiques budgétaires devraient rester restrictives en 2015. Ces pays ont, en effet, pris des mesures pour limiter leurs dépenses et faire ainsi face à la baisse attendue de leurs recettes. Si les dépenses d’investissement devraient être principalement affectées par ces mesures d’économie, les dépenses courantes, y compris les subventions pétrolières, devraient également diminuer.
Malgré ces efforts d’ajustement, les déficits budgétaires devraient rester élevés, même dans les pays importateurs nets de pétrole. Au-delà des politiques macroéconomiques, le rapport souligne le besoin de réformes structurelles dans toute la région afin de relever et de maintenir la croissance de la productivité dans l’ensemble des secteurs. Ces réformes devraient créer un processus de transformation structurelle de l’Afrique de nature à générer des emplois et une croissance plus inclusive.
Tous les secteurs de l’économie bénéficieraient en effet d’une réduction des coûts de transport, d’énergies moins onéreuses et plus fiables ainsi que d’une main d’œuvre plus compétente et éduquée.
LES TRAVAILLEURS DE SENEGAL AIRLINES «SEQUESTRENT» LEUR DG
Les travailleurs de la compagnie Sénégal Airlines, qui sont sans salaires depuis 5 mois, sont passes, hier, à la vitesse supérieur. Ils s’en sont pris à leur Directeur général en exigent leur dus.
La situation va de mal en pis entre les travailleurs de Sénégal Airlines et leur Direction générale. Les agents de la compagnie aérienne, qui courent derrière cinq mois d’arriérées de salaires, sont d’ailleurs passés à la vitesse supérieure, hier. En effet, au terme d’une assemblée générale et d’un sit-in devant l’Agence nationale de l’avion civile et de la météorologie (Anacim), ils ont pris d’assaut le bureau de leur Directeur général (Dg). Mayoro Racine a été ainsi contraint de recevoir les travailleurs qui n’ont pas voulu vider son bureau sans avoir la garantie que leurs salaires seront versés intégralement.
Arborant des brassards rouges, ils ont assiégé le bureau du patron de Sénégal Airlines en exigeant des réponses fermes sur le paiement de leurs salaires et l’avenir de la compagnie. «Nous avons des retards de salaires et c’est un préalable. Parce que vous ne pouvez pas parler de plan de ceci ou de cela, tant que vous ne payer pas de salaires», dira ainsi Moustapha Diakhaté, délégué syndical, au nom de ses collègues avant d’ajouter à l’intention du Dg qu’ils n’ont pas l’intention de se laisser faire, encore moins de relâcher la presse. «On a beau nous menacer, nous serons dans cette même dynamique. Car ce que nous voulons, c’est nos salaires. On continuera le combat jusqu’à ce qu’on obtienne gain de cause», a-t-il ajouté.
Les travailleurs, très remontés, s’indignent et clament leur ras-le-bol face «aux beaux discours de la tutelle qui sont sans suite». Selon eux, aujourd’hui, «la seule question qui vaille, c’est le payement de nos 5 mois de salaires». «Nous ne voulons plus de ces beaux discours et nous l’avons dit au Dg de l’Anacim. Il a dit que le ministre, dès son retour du Conseil des ministres, jeudi, va nous recevoir. Et nous lui avons clairement dit que s’il nous reçoit c’est pour nous donner une date pour laquelle les problèmes de salaires seront résolus», insiste M. Diakhaté.
En tout cas, les travailleurs ne parlent pas le même langage que leur Directeur général. Alors qu’ils exigent le paiement intégral de leurs cinq mois de salaires, Mayoro Racine pense lui à un accompte. «L’urgence pour moi, aujourd’hui, c’est comment je dois faire pour que mes salariés puissent avoir au moins une partie de leurs salaires», a-t-il en effet rétorqué aux agents qui n’ont que très peu apprécié cette réponse.
Ils menacent, en effet, la prochaine fois, de l’enfermer dans son bureau jusqu’à ce qu’il s’acquitte totalement de ses obligations envers son personnel. Il faut dire que depuis hier, l’option des travailleurs de Sénégal Airlines et de cesser définitivement le travail jusqu’à satisfaction des revendications posées à la direction et aux autorités étatiques.
«60% DES ENGAGEMENTS DU CONSEIL DES MINISTRES A KAOLACK SONT EN COURS DE REALISATION»
Pour un montant de près de 100 milliards, 60% des engagements pris par le gouvernement lors du Conseil des ministres décentralisé à Kaolack sont en cours de réalisation a annonce hier le chef de l’Etat.
GUINGUINEO - Le président de la République qui s’exprimait, hier, au forum économique de Guinguinéo, a fait savoir que 60% des engagements pris en Conseil des ministres décentralisés à Kaolack sont en cours de réalisation.
«Il y a des sceptiques qui croient que dans la vie tout est politique. Quand je faisais le Conseil des ministres décentralisé à Kaolack, ils disaient que c’est politique, mais sur les 50 actions que nous avons promis de faire, 32 sont en cours de réalisation», a révélé Macky Sall. Poursuivant son argumentaire, il déclare : «60% des engagements pris par le gouvernement lors du Conseil des ministres décentralisé à Kaolack en 2012 sont en cours de réalisation, soit 96,6 milliards francs Cfa, sur les 264 milliards de francs Cfa prévus pour Kaolack».
Selon le chef de l’Etat, «à Kaolack, l'Etat s'était engagé pour un financement de 82 milliards de francs Cfa, les partenaires techniques au développement 172 milliards». «Nous avons un document du suivi d'exécution des différents engagements dans pour toutes les régions. Ce document est logé à la Primature pour un suivi efficace des réalisations. Soyez rassurés, nous travaillons», a souligné Macky Sall qui a aussi proposé aux cultivateurs, s’ils le souhaitent, de créer une chambre d’agriculture des régions, en plus des chambres d’industrie et de commerce.
Mais avant son allocution, les différents intervenants ont listé les maux de cette localité. Pour le président du Cadre de concertation des producteurs d'arachide, Ibrahima Niasse, la tenue des états généraux de l'arachide, qui est la principale source de l'économie du Saloum, en vue de redynamiser le secteur et replacer Kaolack dans le rang des meilleures économies régionales du Sénégal, est une nécessité. «Il nous faut des assises de l'arachide et un Conseil présidentiel autour de cette denrée qui est fortement ancrée dans le Saloum», a lancé M. Niasse. Et de souligner : «Il y a beaucoup de difficultés liées à la culture et à la commercialisation de l'arachide. D'où la nécessité de faire l'état des lieux de l’arachide. C'est une demande forte des acteurs pour propulser la région de Kaolack».
Lui emboîtant le pas, le président de la Coopérative privée des Opérateurs économiques, stockeurs et transporteurs (Ops), El Hadji Tambédou, de renchérir : «Dans les années 1970, nous avons eu 1,5 million de tonnes d'arachide. Plus de 40 ans après, l'Etat s'est fixé comme objectif une production 1,6 million de tonnes à l'horizon 2017. Donc, il y a problème».
Pour sa part, la mairesse de cette localité est d’avis que Guinguinéo doit retrouver son train pour revivre.
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BOKO HARAM, CE MONSTRE
Zoom sur les exactions de la secte islamiste - Exécutions, tortures, enlèvements, viols, attentats...
Un nouveau rapport de Amnesty International, qui sera rendu public aujourd’hui à l’occasion du premier anniversaire de l’enlèvement des 276 filles de Chibok, une localité du Nord du Nigeria, fait état des nombreuses exactions commises par la secte islamiste Boko haram dans les zones qu’elle occupe. Ces barba- ries vont des exécutions, aux viols en passant par les "châtiments cruels" et a "la flagellation publique". Ce document recueille aussi des témoignages poignants de victimes qui ont échappé à leurs bourreaux et dresse des statistiques portant sur les atrocités de Boko haram.
Amnesty international (Ai) s’est intéressé, à l’occasion du premier anniversaire de l’enlèvement des écolières de Chibok, aux barbaries que fait subir la secte islamiste Boko haram à ses victimes. L’Ong internationale va publier aujourd’hui un rapport intitulé
"Notre métier est d’abattre, de massacrer et de tuer". Boko haram fait régner la terreur. A travers un communiqué de presse, Ai annonce d’emblée : "Au moins 2 000 femmes et jeunes filles ont été enlevées par Boko haram depuis le début de l’année 2014 et nombre d’entre elles ont été réduites en esclavage sexuel et formées au combat".
"Les hommes et les garçons embrigadés ou exécutés"
Le rapport qui est "fondé sur près de 200 témoignages, dont 28 émanant de femmes et de filles qui se sont échappées", fait ressortir "de nombreux crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis" par la secte islamiste nigériane, "notamment le meurtre d’au moins 5 500 civils, alors que le groupe semait la terreur dans le nord-est du Nigeria en 2014 et début 2015".
Le rapport d’Ai, souligne-t-on, livre "de nouvelles informations sur les méthodes brutales employées par le groupe armé dans le nord-est du Nigeria". Ainsi, l’on apprend que "les hommes et les garçons y sont régulièrement embrigadés ou systématiquement exécutés".
Au même moment, "les jeunes femmes et les filles sont enlevées, emprisonnées et parfois violées, mariées de force et contraintes de participer à des attaques armées, parfois dans leur propre ville ou village".
Amnesty international fait état, en outre, de l’existence d’"éléments de preuve visuelle, en particulier des images satellites" qui illustrent "l’ampleur des dévastations que Boko haram a laissées dans son sillage".
Considérant "les 276 écolières enlevées à Chibok" comme "une petite partie des femmes, des filles, des jeunes hommes et des garçons enlevés par Boko haram", Amnesty international indique que la secte islamiste a l’habitude "de conduire directement les femmes et les filles enlevées dans des camps situés dans des endroits reculés ou dans des camps de transit improvisés, comme celui établi dans la prison de Ngoshe".
Ces dernières font l’objet de déplacement "de ces camps de transit vers des maisons situées dans des villes et villages, où elles sont endoctrinées pour leur imposer la version de l’islam prônée par le groupe en vue de leur mariage".
"Ils tiraient sur tous ceux qui tentaient de s’échapper"
Le communiqué de presse souligne qu’Amnesty international a recensé, depuis le début de l’année 2014, "au moins, 300 raids et attaques menés par Boko haram contre des civils".
"Lors des incursions dans les villes, les combattants ciblaient systématiquement l’Armée ou la police en priorité pour s’emparer des armes et munitions avant de s’en prendre à la population civile. Ils tiraient sur tous ceux qui tentaient de s’échapper et rassemblaient les hommes en âge de combattre pour les exécuter", renseigne encore le document.
"Boko haram a tué au moins 600 personnes lors de l’attaque du 6 août 2014" dans la localité nigériane de Gwoza. En effet, des témoignages recueillis par Amnesty international informent que "tous ceux qui essayaient de s’échapper étaient poursuivis".
"Ils se rendaient en moto dans les environs, dans chaque coin de rue et abattaient les gens. Ils ne tiraient que sur les hommes", rapportent les témoins qui se sont confiés à Ai. Les combattants de Boko Haram se sont mis aussi à pourchasser des milliers de personnes et à les faire sortir de force des grottes "où elles se cachaient à l’aide de grenades lacrymogènes". "Les femmes ont alors été enlevées. Les hommes ont été tués", constate le communiqué d’Ai.
Par ailleurs, le rapport d’Amnesty international fait ressortir un "règne de la terreur imposé aux populations soumises à Boko haram". Ainsi, l’on souligne :
"Peu après avoir pris le contrôle d’une ville, Boko haram rassemblait la population et annonçait de nouvelles règles imposant des restrictions des mouvements, en particulier aux femmes. La plupart des foyers devenaient alors dépendants des enfants pour trouver de la nourriture, ou attendaient les visites des membres de Boko haram qui leur distribuaient de la nourriture pillée."
"Châtiments cruels" et "flagellation publique"
La secte islamiste, fait remarquer le communiqué d’Ai, infligeait des "châtiments cruels" et soumettaient à la "flagellation publique" toute personne accusée d’avoir manqué aux prières. "Une femme qui a passé cinq mois sous le contrôle de Boko haram à Gamborou a raconté à Amnesty international qu’elle avait vu une femme recevoir 30 coups de fouet pour avoir vendu des vêtements d’enfant et un couple se faire exécuter publiquement pour adultère."
Le rapport fait aussi état de "tensions croissantes entre chrétiens et musulmans". Puisque "de nombreux chrétiens interrogés" par l’Ong internationale "pensent que des musulmans ont dit à Boko haram où ils se trouvaient ou n’ont pas partagé les informations sur les attaques imminentes, ce qui a instauré un climat de méfiance entre des communautés qui vivaient jusque-là en harmonie".
La secte islamiste "a détruit des églises et tué des chrétiens qui refusaient de se convertir à l’islam, mais le groupe a aussi pris pour cible des musulmans modérés", ajoute le document.
TÉMOIGNAGES
Des victimes racontent les cruautés de leurs bourreaux
"Enlevée lors d’un mariage en septembre 2014, avec sa sœur, la mariée et la sœur de la mariée", Aisha a expliqué à Ai que "pendant les trois mois où elle a été retenue en captivité, elle a été violée à plusieurs reprises, parfois par des groupes allant jusqu’à six combattants".
Témoin du meurtre "de plus de 50 personnes, dont sa sœur", elle renseigne : "Certaines ont refusé de se convertir. Certaines ont refusé d’apprendre à tuer. Elles ont été enterrées dans une fosse commune dans la brousse. Ils regroupaient les cadavres et les jetaient dans un grand trou, mais qui n’était pas suffisamment profond. Je ne voyais pas le trou, mais on sentait souvent l’odeur des cadavres quand ils commençaient à se décomposer."
Agés de 20 et 18 ans, Ahmed et Alhaji ont dû s’asseoir avec d’autres hommes pour attendre de se faire trancher la gorge après la prise de Madagali par Boko haram, le 14 décembre 2014, indique-t-on. Ahmed, qui a raconté à Ai que son instinct le poussait à s’enfuir, mais qu’il n’a pas pu le faire, révèle : "Ils nous massacraient avec des couteaux. Deux hommes se chargeaient des exécutions. [...] Nous étions tous assis par terre et nous attendions notre tour."
Alhaji, lui, n’a réussi à s’échapper que lorsque la lame d’un des bourreaux de Boko haram n’était plus assez affûtée pour trancher d’autres gorges. "Avant d’arriver à mon groupe, ils avaient tué 27 personnes devant mes yeux. Je les ai toutes comptées parce que je voulais savoir quand mon tour allait arriver", raconte-t-il avant d’annoncer "qu’au moins 100 hommes qui avaient refusé de rejoindre Boko haram avaient été exécutés à Madagali ce jour-là."
Témoin de 10 lapidations et épargné en raison de son handicap, un garçon de 15 ans, originaire de Bama, a expliqué : "Ils lapident des gens les vendredis. Ils rassemblent tous les enfants et leur demandent de jeter des pierres. J’ai participé à la lapidation. [...] Ils creusent un trou, enterrent le corps et lancent des pierres sur la tête de la personne. Quand elle meurt, ils laissent les pierres jusqu’à ce que le corps se décompose."
Par ailleurs, des témoins interrogés par Ai décrivent "les rues de Bama jonchées de corps et ont expliqué que des personnes avaient été brûlées vives dans des bâtiments". Une femme a dit, note le rapport : "Quand les militaires se sont approchés des casernes [à Bama] et en ont presque pris le contrôle, ils [les militaires] se sont ensuite retirés. Ensuite, les insurgés ont commencé à tuer des gens et à incendier des maisons."
«LES INFECTIONS VAGINALES PEUVENT CAUSER LA STERILITE»
Beaucoup de femmes en souffrent. Mais souvent en silence. Et pourtant, les infections vaginales constituent un véritable danger pour elles. Car pouvant les mener à la stérilité. Pour en savoir plus, nous avons interrogé le Dr Atab Badji, gynécologue, obstétricien.
Les infections vaginales sont liées à des microbes, donc il peut s’agir de plusieurs types de microbes. Et c’est là qu’il est important de signaler qu’elles ne sont pas toutes logées à la même enseigne. C’est, en effet, suivant le microbe qui est en cause que l’infection peut avoir une manifestation ou une gravité variable.
Les conséquences de ces infections peuvent, en effet, être très graves, selon le Docteur Atab Badji. «Elles sont parfois graves et peuvent entraîner chez la femme, très souvent, des douleurs de bas-ventre. Elle peut entraîner une stérilité chez la femme, surtout par un phénomène de propagation. Les microbes peuvent, en effet, aller coloniser les trompes et ça peut exposer la femme à un problème de maternité, de fertilité qui peut être assez gênant».
Pour ce qui est du cancer, l’homme de l’art se veut clair : «Dire que les infections provoquent le cancer, c’est aller trop vite en besogne. Mais classiquement, on a l’habitude de dire que l’infection fait le lit du cancer». C’est à dire, clarifie l’obstétricien, que «quand la femme est soumise à répétition à des infections maltraitées ou non traitées, elles sont exposées à des risques de développer ultérieurement des cancers».
La manifestation des infections vaginales
Pour ce qui est de la manifestation, «le signe majeur, c’est ce qu’on appelle les pertes vaginales, même si par abus de langage, on parle de pertes blanches», fait savoir le Dr Badji. Mais il est bon, selon lui, de souligner que toutes ces pertes ne sont pas forcément blanches et sont liées au type de microbe. «Par exemple, si la femme a une infection avec des pertes qui sont blanchâtres, comme du lait caillé, la cause est le microbe qu’on appelle "candidat obligeance". Ces infections s’accompagnent souvent de lésion de grattage, c’est-à-dire la femme a tendance à se gratter la vulve et souvent ces grattages sont parfois assez coriaces et peuvent même entraîner des lésions», renseigne-t-il.
Par contre, révèle le président de l’Association des gynécologues, obstétriciens du Sénégal, «il y a d’autres microbes qui entraînent des pertes blanchâtres et qui peuvent être jaunâtres, parfois même verdâtres. Et à côté de la lésion de grattage, il y a souvent une situation de mauvaise odeur, donc vaginale. Et le tout peut s’accompagner de douleur de bas-ventre». «Et dans un cas comme dans l’autre, il est important de signaler qu’il y a des cas où la femme peut abriter le microbe sans avoir de manifestation du tout».
C’est pourquoi, conseille-t-il, «il faut avoir une bonne l’hygiène intime. La femme doit surveiller son hygiène intime, sans abuser des savons qui peuvent gêner la flore vaginale. Pour les couples, si un partenaire remarque des signes, le traitement doit être généralisé». Et à propos des savons intimes, «la femme doit faire beaucoup attention». Ses produits pouvant entraîner aussi des infections vaginales.
En effet, Dr Badji de revenir sur les effets secondaires de ces savons en soulignant que «quand on utilise un savon intime, il faut connaître quel type de vagin on a, quel est son Ph (Ndlr : Potentiel hydrogène). Parce que si le Ph est en contradiction avec le Ph du vaginal, ce savon va être nocif pour celle qui l’utilise, c’est–à-dire que ce savon va entraîner des effets contraires. Par exemple, si la femme a une certaine infection liée à un microbe qui aime le Ph acide, si le savon intime utilisé est un savon qui a un Ph acide, il va aggraver l’infection. Si le Ph est acide, il faut plutôt utiliser un savon qui a un Ph basique, pour qu’il puisse tamponner l’infection».
Les avocats de l’ancien ministre d’Etat Karim Wade n’ont pas encore déposé leur recours auprès de la Cour suprême, après la condamnation de leur client par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). L’annonce a été faite, hier, par le premier président de ladite juridiction.
La Cour suprême n’a pas encore été saisie d’un recours des avocats de Karim Wade - condamné à 6 ans d’emprisonnement ferme et à payer 138 milliards de francs Cfa, pour enrichissement illicite - attaquant la décision de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). C’est la précision faite par Mamadou Badio Camara, premier président de la Cour susmentionnée.
S’exprimant, hier, en marge de la cérémonie de passation de service au sein de cette juridiction, le magistrat a déclaré : «La Cour suprême n’a pas encore reçu le recours des avocats de Karim Wade. Elle n’a enregistré, jusqu’ici, aucun dossier provenant de la Crei».
Se voulant plus explicite, Mamadou Badio Camara d’indiquer que ce recours est un recours en matière pénale. «Donc c’est la chambre criminelle de la Cour suprême qui aura à statuer, le moment venu, sur cette affaire. Nous avons appris par la presse que des recours ont été déposés, mais à la date d’aujourd’hui, le dossier n’est pas encore enregistré au greffe de la Cour suprême», a précisé le magistrat qui n'en souligne pas moins : «Nous avons appris que des recours sont faits et que les procédures sont en cours au niveau de la Crei pour la transmission du dossier à la Cour suprême dans les meilleurs délais».
«Cela veut dire clairement que nous n’avons pas encore été effectivement saisis. Parce que nous ne pouvons pas l’être, sans le dossier, et sans la décision qui est attaquée par le recours. Nous n’avons pas encore reçu le dossier, nous n’avons pas reçu la décision attaquée par ces différents recours. Mais, nous pensons que, dans le courant du mois, nous allons recevoir tout ce courrier», a confié Mamadou Badio Camara.
LE GOUVERNEMENT ET LE GRAND CADRE SE DONNENT RENDEZ-VOUS CE JEUDI
Après l’échec de la rencontre du week-end, l’Etat et les syndicats d’enseignants se retrouvent jeudi prochain pour un nouveau round de négociations. En attendant, le Grand cadre des syndicats d’enseignants continue de dérouler son cinquième plan d’actions fait de débrayage et de grève totale.
Le Grand cadre des syndicats d’enseignants rencontre le gouvernement jeudi 16 avril. Cette rencontre ne remet pas pourtant le plan d’actions de ce syndicat. «Tout en réitérant son ouverture au dialogue pour trouver une issue heureuse à la crise, le Gcse précise à l’opinion en général et aux enseignants en particulier que son cinquième plan d’actions reste de rigueur :
Mardi 14 avril 2015, débrayage à partir de 9 heures ; mercredi 15, jeudi 16 et vendredi 17 avril 2015 : grève totale. Ensuite, il y aura la poursuite de la rétention des notes et du boycott des cellules pélagiques et conseils de classe», informe Mamadou Lamine Dianté, coordonnateur du cadre.
Aujourd’hui, le syndicat regrette la dernière rencontre qui a provoqué la colère des enseignants. Mamadou Lamine Dianté rappelle la genèse de cette «brouille»: «A l’issue de la rencontre du 7 avril 2015 entre le Parlement (Assemblée nationale et Conseil économique, social et environnemental) et les syndicats du Grand cadre, le gouvernement avait annoncé la tenue d’une plénière entre lui et le Gcse en présence des médiateurs le samedi 11 avril 2015 àpartirde10h,àsalleduCese.
A cet effet, le ministre de la Fonction publique avait envoyé depuis le jeudi 9 avril les convocations aux organisations syndicales pour confirmer la rencontre. Cependant, c’est à la veille de cette plénière que les médiateurs ont proposé un nouveau format, notamment : «Rencontre médiateurs/syndicats à 10 heures, rencontre gouvernement/syndicats en présence des médiateurs à partir de 13h.»
Ce nouveau format, «arrêté à la dernière minute» n’a pas rencontré l’assentiment de la délégation du Gcse, qui s’attendait à recevoir directement du gouvernement des réponses concrètes aux préoccupations déclinées auprès des médiateurs.
Craignant que ce format ne soit perçu par les enseignants à la base comme des manœuvres ou de la manipulation, «plutôt que du travail sérieux», la délégation du Grand cadre a décidé de se retirer de la salle.
«Toutefois, le Gcse salue l’initiative des médiateurs et leur engagement ferme à œuvrer pour le dénouement de la crise qui secoue le secteur de l’éducation. Cependant, il exige du gouvernement le respect des engagements pris et la convocation d’une plénière avec les syndicats d’enseignants pour se prononcer sur la mise en œuvre des accords signés», soutient Mamadou Lamine Dianté.
Par ailleurs, le ministère de la Fonction publique tient un point de presse ce matin sur l’état d’élaboration et de délivrance des actes d’administration des enseignants. Ce point de presse, animé par le directeur général de la Fonction publique, Nouhou Demba Diallo, entre dans le cadre de la mise en œuvre du protocole d’accords du 17 février 2014, précise la même source.
«A l’occasion de cette rencontre, une opération spéciale de numérotage et d’enregistrement desdits actes sera réalisée par la direction des Services législatifs du secrétariat général du gouvernement», informe un communiqué du ministère de la Fonction publique.
LE PERSONNEL DE SENEGAL AIRLINES ASSIÈGE LE BUREAU DU DG
Les délégués du personnel de Senegal Airlines, qui réclament cinq mois d’arriérés de salaire, ont assiégé hier, à l’issue de leur Assemblée générale, le bureau du directeur général de ladite compagnie, Mayoro Racine. Selon eux, la direction est responsable de la situation qu’ils traversent faite de drame et de souffrance.
Le torchon brûle entre le personnel de Senegal Airlines et la direction de la compagnie aérienne. A l’issue de leur Assemblée générale tenue hier, les délégués du personnel, après une marche effectuée jusqu’à l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), ont assiégé le bureau du directeur général de la compagnie, Mayoro Racine. Sur place, Moustapha Diakhaté et ses camarades, munis de brassards rouges, ont étalé leurs doléances.
Le coordonnateur des délégués s’adresse au Dg en ces termes : «Vous (Mayoro Racine : Ndlr) savez très bien que nous ne pouvons pas accepter que les gens travaillent dans le transport aérien sans qu’ils puissent être payés parce que nous sommes dans un secteur stratégique et pour des raisons de sécurité.
Aujourd’hui, vous devez faire en sorte que l’Etat qui vous a mis ici soit conscient que nous sommes fatigués, affalés. Et ça ne peut plus continuer, de rester cinq à six mois sans salaire. Les gens viennent travailler tous les jours et l’employeur n’a pas respecté ses engagements.» M. Diakhaté et Cie, qui considèrent que le paiement des salaires est un préalable, accusent la direction de la compagnie d’être l’unique responsable de la situation qu’ils traversent.
La direction générale de Senegal Airlines, informe Moustapha Diakhaté, a fait de mauvais choix qu’elle doit assumer. «Et les responsables méritent des sanctions. L’argent qui devait payer les salaires a été mis sur le compte de l’exploitation des avions.
On peut faire des sacrifices à condition que les avions volent. Et vous ne pouvez pas parler de plan de sortie de crise tant que vous ne payez pas les salaires», soutient le délégué, avant de faire savoir qu’ils réclament aussi une prise en charge correcte de la compagnie.
«Nous ne voulons plus de discours»
Mayoro Racine a, quant à lui, indiqué que l’Etat, le Conseil d’administration et les bailleurs de fonds ont demandé à ce que la compagnie puisse être viable. Sur la question des salaires, le directeur général de Senegal Airlines rassure :
«L’Etat s’est engagé à vous donner des salaires. Et je me suis engagé à suivre cette action jusqu’au bout. Donc, nous devons quelque part l’accompagner pour qu’il puisse régler tout ce qui est lourdeur administrative. Il s’agit de régler le problème de manière structurelle. C’est ce à quoi nous nous attelons. Et nous le faisons d’arrache-pied.»
Ces délégués, qui ne veulent pas entendre les promesses du directeur de la compagnie, lui ont coupé la parole. Pour Moustapha Diahkaté, les choses n’étaient pas très «dramatiques» .
«Nous ne voulons plus de discours et nous l’avons dit au Dg de l’Anacim. Il y a même un de nos collègues dont l’épouse est décédée. Et il semblerait que c’est une mauvaise prise en charge liée à des problèmes économiques», informe-t-il.
L’ÉCOLE SOMBRE
Débrayage, rétention des notes, boycott des cellules pédagogiques, trois jours de grève générale...
Le Grand cadre des syndicats d’enseignants poursuit sa lutte en observant à partir d’aujourd’hui mardi 14 avril un débrayage à 9 heures, suivi d’une assemblée générale. En plus de la rétention de notes et le boycott des cellules pédagogiques, les 15, 16 et 17 avril seront aussi consacrés à des grèves totales. Ce mouvement de contestations repris juste après les fêtes de Pâques conduit l’école vers une année blanche au regard du calendrier des examens du Cfee, Bfem et Bac. Tout le monde s’accorde à dire que le système a besoin d’actes forts qui pourraient le sortir des énormes difficultés dans lesquelles il s’est empêtré à cause des échecs des négociations. Le président de la République est appelé à prendre à bras le corps cette crise avant qu’elle ne dégénère. Dans tous les cas, les deux parties se rencontreront à nouveau ce jeudi à la salle de conférence Amadou Makhtar Mbow du ministère de l’Education nationale à partir de 16 heures.
L’exercice osé de la réforme déclinée lors des Assises nationales de l’Education et de la Formation pour une refondation du système éducatif n’y pourra rien. L’école sénégalaise est à la lisière d’une année blanche au regard du cinquième plan d’actions que compte dérouler le Grand Cadre des syndicats d’enseignants (Gcse) à partir d’aujourd’hui, mardi 14 avril, avec un débrayage au menu. En effet, l’échec des négociations entre les autorités et le Gcse oblige les enseignants à poursuivre leur mouvement de contestations en observant une grève totale les 15, 16 et 17 avril en plus de la rétention de notes et le boycott des cellules pédagogiques.
Déjà en mal de repères, l’école fonce tout droit vers une année blanche à la considération du calendrier des examens de Certificat de fin d’études élémentaire (Cfee), du Brevet de fin d’études moyen (Bfem) et le Baccalauréat déjà calé entre juin et juillet. La situation est pour le moins confuse dans la mesure où le format utilisé par le gouvernement pour les négociations n’agrée guère les syndicats d’enseignants. Les enseignants attendent des réponses du gouvernement sur les différents points inscrits dans le protocole d’accords.
L’heure de la médiation est dépassée, fulminent les camarades de Mamadou Lamine Dianté, coordonnateur du Gcse. Une situation qui plonge l’école dans une crise profonde, prise en otage par les deux parties dont les négociations achoppent toujours depuis le début de grèves au grand dam des élèves. Les parents ont fini par se décourager au point de voir leurs enfants revenir à la maison tous les matins. Si l’école publique bat de l’aile en renouant avec les perturbations interminables, force est de constater que l’heure est venue pour le président de la République, présentement en tournée économique dans les régions de Fatick, Kaffrine et Kaolack où tous est urgent, de prendre à bras le corps cette crise avant qu’elle ne dégénère. La Fédération des associations des parents d’élèves et étudiants du Sénégal (Fenapes) et le Comité national de de dialogue social secteur Education n’en diront pas le contraire. Ils prônent d’ores et déjà une amnistie et une conjugaison des efforts pour sauver l’école.
« L’école est l’affaire de tous, notamment des syndicats d’enseignants tout comme du gouvernement. L’heure est venue pour tous les différents acteurs impliqués dans le processus de conjuguer leurs efforts pour sauver l’école », soutiennent-ils. La réaction cavalière des syndicats d’enseignants en dit long sur leur détermination à pousser le gouvernement à donner des réponses sur le protocole d’accords «réalistes et réalisables». Ils continueront de se radicaliser tant que l’approche adoptée par le gouvernement sur les questions de l’heure leur laissent perplexe.
A la considération de ce tohu-bohu, le système a besoin d’actes forts qui pourraient le sortir des énormes difficultés dans lesquelles il s’est empêtré à cause des échecs des négociations. En tout état de cause, les problèmes de l’école ne s’arrêtent pas au seul protocole. Ils sont profonds. Dès lors il urgera de s’attaquer non seulement aux effectifs pléthoriques des classes, le déficit d’enseignants, à tous les niveaux des cycles scolaires mais aussi au manque des infrastructures, des manuels scolaires et des matériels didactiques. Par-delà, les autorités en charge du secteur pourront stopper cette tendance baissière des résultats des examens qui ont fini par confirmer les désillusions et désolations chez bon nombre de parents d’élèves. Les résultats catastrophiques de l’année dernière du Bac, Bfem et de Cfee qui avoisinent respectivement 31,3%, 41,2% avec une chute à 18,4 points et 33%, constituent une preuve éloquente d’un système en ballotage.
Dans tous les cas, les deux parties se rencontreront à nouveau ce jeudi à la salle de conférence Amadou makhtar Mbow du ministère de l’Education nationale à partir de 16heures.
UNE FORTE HAUSSE DE LA CROISSANCE EST PREVUE AU SENEGAL EN 2015
MALGRE LE RALENTISSEMENT DE LA CROISSANCE EN AFRiQUE SUBSAHARIENNE
Contrairement aux autres pays de l’Afrique subsaharienne où un ralentissement de la croissance du Pib est projeté en 2015 (4,0 %), le Sénégal va connaître une forte croissance en 2015. C’est en tout cas ce qu’a révélé les dernières prévisions de la Banque Mondiale rendu public hier, lundi 13 Avril.
Les dernières prévisions de la Banque Mondiale projettent la croissance de l’Afrique Subsaharienne ralentira autour de 4,0 % en 2015 contre 4,5 % en 2014 soulignant que ce recul s’explique par la baisse des cours du pétrole et des autres matières premières. Par contre, au Sénégal, la même source constate une forte croissance du Pib en 2015.
«Plusieurs pays importateurs de pétrole tels que la Cote d’ivoire, le Kenya et le Sénégal devraient pour leur part observer une croissance forte », renseigne l’étude.
Selon la directrice des opérations de la Banque Mondiale au Sénégal, Vera Songwe, qui faisait face à la presse, suite à la publication de ce rapport, le Sénégal peut échapper à ce ralentissement. Car, argue-t-elle, avec le plan Sénégal Emergent il y a un accent assez aigu sur l’investissement qui est un peu plus productif.
«On a eu un assainissement des dépenses publiques sur le coté du compte courant et nous voyons une augmentation de la croissance. Au Sénégal il ya eu une croissance de l’investissement et du réinvestissement un peu plus productif que par le passé. Au Sénégal nous avons eu une croissance nette du Pib à cause du fait que l’investissement a augmenté mais aussi le taux de rendement de cet investissement a augmenté »explique-t-elle. Ainsi, invite-t-elle les pays à jeter un coup d’œil sur leurs investissements pour s’assurer que ces derniers sont rentables. «Le gouvernement et les partenaires techniques et financiers doivent revoir les dépenses publiques pour que les investissements soient rentables», a-t-elle conclu.
Pour sa part, Serigne Moustapha Sène, directeur de la prévision des études économiques du Sénégal, trouve que le Sénégal est au -dessus de la moyenne du taux de croissance en Afrique Subsaharienne parce que, dit-il, le gouvernement a très tôt pris des mesures pour amoindrir les chocs notamment au niveau de la santé avec l’épidémie de la fièvre à virus Ebola et de la sécurité.
Baisse du baril depétrole favorable à la croissance
Il soutient d’ailleurs que la baisse du baril du pétrole et la dépréciation de l’Euro sont deux chocs qui devraient être favorables à la croissance du pays.
«Les simulations ont montré que la croissance devrait être stimulée à la faveur des deux chocs qui sont la baisse du baril du pétrole et la dépréciation de l’Euro », indique-t-il. Avant de faire part que le ministère de l’économie des finances et du plan va procéder à des simulations d’impacts pour voir ce que ces chocs vont donner.