Nations unies (Etats-Unis), 9 avr 2015 (AFP) - Le ministre des Affaires étrangères malien a demandé jeudi au Conseil de sécurité des Nations unies d'accentuer la pression sur les rebelles du nord du Mali qui font toujours barrage à l'accord de paix d'Alger.
Les négociations de paix sur le Mali engagées en juillet à Alger se sont soldées le 1er mars par un accord inachevé, paraphé par le gouvernement malien, mais non par les rebelles du nord qui ont réclamé un "délai raisonnable" pour consulter leur base.
"Les Maliens sont prêts pour la paix. Ils sont fatigués de la guerre. Ils veulent tourner cette page sombre de l'histoire de notre nation, une et indivisible", a affirmé Abdoulaye Diop, tout en demandant au Conseil d'adopter des sanctions si cela est nécessaire.
L'Algérie, qui mène la médiation, a prévu une nouvelle échéance le 15 avril lors de laquelle les rebelles doivent parapher l'accord de paix, avec une signature officielle entre les deux parties qui doit suivre peu après.
Le chef de la diplomatie malienne s'est montré prudent quant à cette échéance et a dit attendre un signe de la part des rebelles. L'accord négocié sous l'égide de l'ONU offre une plus grande autonomie au nord du pays, demandée de longue date, notamment par les touaregs.
Il permettrait surtout de mettre fin à un conflit qui fractionne le pays depuis 2012. S'il échouait, cela engendrerait des "risques énormes pour la paix au Mali et dans la région, voire au-delà", a renchérit M. Diop, qui estime que l'accord est "pris en otage par un groupe d'individus radicaux et extrémistes".
"Ceux qui, malgré tout, auront choisi de se mettre en travers du chemin menant à la paix ne laisseront à la communauté internationale que le choix de les isoler et de les traiter comme tel en leur imposant des sanctions", a-t-il encore poursuivi.
Les violences se poursuivent au Mali, avec des attaques qui ont récemment visé des Casques bleus, par ailleurs responsables de la mort par balles de trois manifestants dans le nord du pays fin janvier.
Le nord du Mali était tombé en 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à al-Qaïda, qui en ont été partiellement chassés par l'opération militaire "Serval", lancée à l'initiative de la France en janvier 2013, à laquelle a succédé en août 2014 l'opération "Barkhane", dont le rayon d'action s'étend à l'ensemble de la zone sahélo-saharienne.
LA MAISON DE JUSTICE DE KAOLACK SAISIE DE 2041 AFFAIRES EN 2014
Kaolack, 9 avr (APS) - La Maison de Justice de Kaolack (centre) a été saisie de 2041 litiges et différends en 2014, des affaires dont le traitement a fini par des solutions à l'amiable dans 98,5 pour cent des cas, a indiqué jeudi sa coordinatrice, Soda Dia Ndiaye.
''Sur ces cas de saisine, nous avons obtenu un taux de 98, 5 % de résolution à l'amiable de parties en conflit et moins de 1% de non conciliation, c'est-à-dire des problèmes qui n'ont pu trouver solution", a-t-elle déclaré en marge d'un forum de sensibilisation sur l'importance de la déclaration des naissances à l'état civil.
Selon Mme Ndiaye, les différends soumis à son institution portent essentiellement sur des problèmes conjugaux, des litiges fonciers ou encore des conflits liés à des créances.
Basée sur un mode alternatif de règlement de conflits, à l'image des autres institutions de même type, la Maison de Justice de Kaolack, opérationnelle depuis avril 2010, est de plus en plus sollicitée par les populations locales, si l'on en croit sa coordinatrice.
Avec moins de 250 affaires en 2010, elle a vu le nombre se ses saisines multiplié par dix "dans les années suivantes jusqu'en 2014", a précisé Soda Dia Ndiaye.
Elle a rappelé que les Maisons de Justice avaient été instituées par le ministère de tutelle, dans le but de rapprocher la justice des justiciables et de régler à l'amiable certains litiges entre individus sans recourir aux services d'un tribunal.
''Il y a de petits litiges que les gens pourraient se garder de porter au tribunal'', a fait valoir Mme Ndiaye, selon qui les Maisons de Justice contribuent "à l'information des populations sur le fonctionnement du système judiciaire, sur les procédures à suivre en cas de litige (..)''.
Elles aident par ailleurs "à trouver des solutions à leurs problèmes sans avoir recours à la justice et aux tribunaux", a souligné la Maison de Justice de Kaolack
L’HÔPITAL DE FANN A DU MAL À RECOUVRER SES "CRÉANCES", SELON SON DIRECTEUR
Dakar, 9 avr (APS) – Le Centre hospitalier national universitaire (CHNU) de Fann n’arrive pas à recouvrer ses "créances" et à renouveler ses équipements, en raison de ses obligations sociales, a signalé jeudi son directeur, le docteur Cheikh Tacko Diop.
"Notre hôpital est de type social, qui a l’habitude non seulement de ne pas facturer très cher ses services, mais peine aussi à rentrer dans ses fonds. Il prend en charge beaucoup de cas sociaux, des malades qui ne peuvent pas se prendre en charge eux-mêmes", a expliqué le docteur Diop.
Il a soulevé ces difficultés lorsqu’il recevait un don de matériel médical offert par l’Association Marguerite Carvalho (AMC), du nom d'un ancien agent du CHNU de Fann décédé depuis 25 ans.
Parce qu’il ne peut pas recouvrer ses "créances", cet hôpital n’arrive pas à renouveler ses équipements, selon Cheikh Tacko Diop.
Il a loué l’"abnégation" de Jean-Pierre Carvalho, le fils de la marraine de l’AMC, qui a fait parvenir le don au CHNU.
Le matériel reçu de cette association à but non lucratif comprend des lits, des tables de bureau, des échographes, des tables de massage, des déambulateurs, des chaises roulantes motorisées, etc., selon le professeur Abdourahmane Tall, chef du service d’otorhinolaryngologie (ORL) du CHNU de Fann.
"Nous allons en faire bon usage, au service de l’ORL, dont l’un des secteurs porte le nom de Marguerite Carvalho", a assuré M. Tall.
"Notre but est de pérenniser l’action de la marraine en faveur des établissements de santé au Sénégal, de promouvoir la coopération entre les structures de santé de la Suisse et celles du Sénégal", a expliqué Jean-Pierre Carvalho.
Ce partenariat va également prendre en charge la formation des agents de santé des deux pays, selon M. Carvalho.
DAKAR ET BERNE POUR "UNE GESTION GLOBALE DES PRODUITS CHIMIQUES"
Dakar, 9 avr (APS) - Le Sénégal et la Suisse ont entamé des négociations multilatérales qui devraient les mener "à une approche stratégique de la gestion internationale des produits chimiques", a indiqué, jeudi à Dakar, Dagmar Schmidt Tartagli, ambassadrice de la Confédération helvétique.
"Nous apprécions énormément notre coopération pour l'élaboration et la mise en œuvre initiale de la convention de Minamata, le développement de la convention de Bâle ainsi que la gestion globale des produits chimiques et des déchets", a indiqué la diplomate.
Dagmar Schmidt Tartagli intervenait au cours d'un atelier d'information et de sensibilisation sur les implications socio-économiques de la ratification de la convention de Minamata sur le mercure et celle de l'amendement de Bâle sur le trafic illicite des déchets dangereux.
"Sans cette étroite coopération, il n'aurait pas été possible de finaliser à Genève, le texte de la convention de Minamata sur le mercure. Une étape importante a ainsi été franchie dans la protection contre les effets extrêmement nocifs du mercure sur l'environnement et la santé humaine", a relevé Mme Tartagli.
De même, la "convention de Bâle et son amendement "revêtent une importance cruciale pour la gestion des produits chimiques et des déchets à l'échelle internationale", a indiqué la diplomate.
"Le texte de la convention de Minamata a pu être finalisé et signé, mai ce n'est que la première étape d'un processus de longue haleine. Le prochain défi à relever est son entrée en vigueur", a soutenu Dagmar Schmidt Tartagli.
"Nous nous employons à en conclure la ratification et saluons l'engagement du Sénégal et son initiative d'activer également le processus de ratification de la convention de Minamata (...)'', a-t-elle déclaré.
La diplomate suisse a insisté sur la nécessité d'une mise en œuvre efficace de ladite convention. Pour ce faire, a-t-il dit, il convient d'utiliser les connaissances existantes et l'expérience acquise en matière de gestion des substances chimiques et des déchets, "pour mettre ce savoir à profit à l'échelle aussi bien nationale que régionale et internationale".
Aussi a-t-elle proposé la mise en place d'un secrétariat commun pour toutes les conventions (Bâle, Stockholm, Rotterdam), lequel serait étendu à celle de Minamata.
"Une telle intégration serait particulièrement précieuse pour la convention de Bâle, du fait que la gestion des déchets contenant du mercure, doit se faire conjointement dans le cadre des deux conventions", a estimé l'ambassadrice de la Confédération helvétique.
MOUSTAPHA NIASSE : "L'AFRIQUE DOIT ÊTRE LIBRE DE SES CHOIX STRATÉGIQUES"
Dakar, 9 avr (APS) – Le continent africain doit être amené à conduire son processus de développement suivant une liberté de choix stratégiques en matière d'industrialisation et de commerce avec les autres continents, a soutenu, jeudi à Dakar, le président de l'Assemblée nationale du Sénégal, Moustapha Niasse.
Le processus de développement de l'Afrique "doit être mené dans la liberté des choix stratégiques, en matière d'industrialisation et de commerce avec les autres continents, grâce aux technologies de la modernité'' et à "ses ressources en quantité presque illimitée (…)", a-t-il déclaré.
Le président de l'Assemblée nationale du Sénégal intervenait à l'ouverture de la 7-éme Conférence des présidents d'Assemblées et des sections de la région Afrique de l'Assemblée parlementaire francophone (APF).
''Il est établi, économiquement et scientifiquement, selon les estimations, des statistiques, des calculs incontestables, que l'Afrique peut se faire reconnaître un avenir de prospérité et de progrès, si les richesses sont exploitées, gérés et mises en valeur", a-t-il dit.
Selon le président de l'Assemblée nationale du Sénégal, le développement se conquiert et doit être construit par modules successifs, à partir des expériences vécues sur le continent et ailleurs dans le monde.
"Nous devons, avec sagesse et perspicacité, mettre en ensemble ces éléments de patrimoine et développer les acquis qui les caractérisent, dans des domaines de l'éducation et de la formation, de la recherche scientifique, de l'agriculture, de l'élevage'', a indiqué Moustapha Niasse.
Les Etats africains peuvent par ce biais toucher "le maximum de citoyens et de citoyennes en leur fournissant les moyens adéquats d'un épanouissement planifié", a-t-il estimé.
"L'espace francophone aura constitué lui-même, en quelques décennies, la part qui lui revient dans la promotion d'une croissance à visage humain, intégrant la justice sociale ainsi qu'une accumulation de progrès n'enlevant en rien à l'homme son humanité", a soutenu Moustapha Niasse.
UN OFFICIEL PRÉCONISE DES INVESTISSEMENTS AGRICOLES PLUS IMPORTANTS
Dakar, 9 avr (APS) – L'agriculture sénégalaise a "fortement besoin d'investissements'' capables de créer pour appuyer la construction des chaînes de valeur agricoles dans l'ensemble des filières jugées prioritaires, a plaidé, jeudi à Dakar, le secrétaire général du ministère de l'Agriculture et de l'Equipement rural, Dogo Seck.
L'agriculture a "besoin d'investissements en matière d'équipements hydro-agricoles et pour bien d'autres" choses, a-t-il soutenu à l'ouverture d'un colloque sur les investissements consentis par la Chine en faveur de l'agriculture en Afrique.
Le SG du ministère de l'Agriculture et de l'Equipement rural présidait l'ouverture officielle de cette rencontre qui compte mettre l'accent sur la recherche. Prévue pour deux jours, elle a réuni plusieurs experts en provenance de divers pays d'Afrique.
"Ces investissements nous permettent d'avoir des itinéraires techniques, du matériel de production végétale, des semences de qualité, ainsi que des équipements et des techniques pour la transformation et la conservation de nos produits", a-t-il soutenu.
"L'agriculture, pour être performante, a besoin de la recherche pour comprendre notre environnement technique, économique et social", a fait valoir Dogo Seck.
"Si des plans d'émergence en Afrique ont été élaborés, il est inimaginable que ces plans puissent être traduits en résultats concrets sans le décollage du secteur agricole", a de son côté souligné l'ambassadeur de Chine au Sénégal Xia Huang.
Selon lui, le continent africain, au regard de son poids démographique, "ne doit pas compter sur les autres pour se nourrir, parce que la clé pour apporter une solution à ce défi de l'autosuffisance alimentaire se trouve entre les mains des Africains eux-mêmes".
"La Chine a compris très vite que mettre la recherche au cœur de son développement agricole était absolument essentiel et c'est ce qui a fait le succès de cette politique", a pour sa part indiqué le représentant résident de la FAO, Vincent Martin.
Selon M. Martin, "la Chine accorde une importance particulière à la recherche agricole qui est un élément au cœur de son développement agricole avec des centres de recherches de formation du plus haut niveau".
Il faut par conséquent "encourager ce modèle-là, voire le renforcer, mais aussi créer cette relation entre des technologies qui ont bien fonctionné en Asie et qui pourraient être mises en place en Afrique", a-t-il conclu.
DROITS D'AUTEUR : LA NOUVELLE SOCIÉTÉ DE GESTION SALUE LA PRISE DU DÉCRET D'APPLICATION
Dakar, 9 avr (APS) - Le Conseil d’administration de la Société de gestion collective des droits d’auteur et droits voisins a salué jeudi, dans un communiqué, le ‘’geste hautement symbolique’’ du chef de l’État, Macky Sall, qui pris le même jour le décret d’application de la loi portant sur le droit d'auteur et les droits voisins.
Le Conseil d'administration de la nouvelle Société de gestion collective des droits d’auteur et droits voisins, ‘’se félicite de ce geste hautement symbolique du chef de l’État à l’endroit de toute la communauté culturelle du Sénégal’’, écrit sa présidente Angèle Diabang dans ce communiqué.
Il ‘’salue également les actions du ministère de la Culture et de la Communication qui ont abouti à cet acte important et tous ceux qui de près ou de loin contribué à cette œuvre collective’’, ajoute-t-elle.
Les statuts de la nouvelle structure, appelée à remplacer le Bureau sénégalais du droit d’auteur (BSDA, ont été adoptés le 17 décembre 2013 au cours d'une assemblée générale ayant regroupé des centaines d'auteurs, d'artistes-interprètes et d'éditeurs, rappelle le communiqué.
Le Conseil d’administration de la Société de gestion collective des droits d’auteur et droits voisins avait entériné, fin octobre dernier, la nomination du juriste Bouna Manel Fall au poste de directeur général.
Bouna Manel Fall était candidat au même titre que trente-deux autres personnes ayant répondu à un appel à candidatures lancée dans les médias.
22 administrateurs sur les 35 que compte le Conseil ont participé à la réunion, au cours de laquelle les participants ont aussi procédé à l’élection du Comité directeur et des membres de certaines commissions.
Selon l’article 110 de la Loi du 25 janvier 2008 sur le droit d’auteur et les droits voisins au Sénégal, la société de gestion collective a pour missions de ‘’négocier avec les utilisateurs des répertoires’’ dont la gestion lui est confiée, de ‘’percevoir les redevances correspondantes et de les répartir’’ entre ses membres, entre autres.
Le conseil d’administration de la société civile de gestion collective des auteurs, artistes-interprètes, producteurs et éditeurs du Sénégal (GECAPES), composé de 36 membres, a été élu à l’issue d’une assemblée générale tenue le 17 décembre dernier.
La structure, qui compte 36 membres répartis en trois collèges, ‘’définit la politique générale de la société et en contrôle la mise en œuvre, dans le cadre de la gestion quotidienne, par le gérant’’, indique l’alinéa de l’article 13 des statuts de la société.
LE SYSTÈME ÉDUCATIF SÉNÉGALAIS DOIT INTÉGRER ''LES NOUVEAUX DÉFIS'', SELON MAMADOU NDOYE
Dakar, 9 avr (APS) - Les enjeux du système éducatif sénégalais ne doivent pas se limiter l'éducation formelle mais devraient plutôt intégrer "les nouveaux défis" que ce secteur doit prendre en charge pour les besoins de son développement, a soutenu, jeudi à Dakar, l'ancien ministre de l'Education de base et des Langues nationales, Mamadou Ndoye, actuel secrétaire général de la Ligue démocratique (LD).
"L'éducation dans un pays ne se limite pas au système formel d'éducation, les daaras, les écoles franco-arabes, les lieux de travail où on fait de l'apprentissage, les lieux de loisirs sont aussi des lieux d'éducation", a-t-il déclaré lors d'un panel organisé en prélude du 7e congrès ordinaire de l'Union démocratique des enseignantes et enseignants du Sénégal (UDEN), prévu vendredi et samedi.
"Il faut pouvoir identifier et mobiliser les ressources éducatives de la société et les mettre de manière intégrée au service du développement de l'éducation", a déclaré M. Ndoye, ancien SG de l'UDEN.
Selon Mamadou Ndoye, "il ne faut pas limiter notre vision de l'éducation à l'infime partie du système formel", au regard de l'importance des défis auxquels ce secteur se trouve confronté.
Il a proposé que soit analysé "profondément le discrédit qui pèse sur l'école publique", un constat "terrible pour les enseignants". "Aujourd'hui, tout parent qui a les moyens se tourne vers l'école privée", a-t-il relevé.
"Il y a aussi le défi de l'instabilité du système éducatif, et ce défi est à la fois enseignant, syndical et un défi de gouvernance", a souligné Mamadou Ndoye, faisant état d'un décalage entre l'offre d'éducation et la demande de l'économie et de la société.
"Il y a le décalage entre une offre qui n'est plus actuelle et une demande qui est actuelle. L'offre que nous avons, continue d'être une offre pour donner des employés à l'administration et à des maisons de commerce", a-t-il soutenu.
"Nous ne formons ni pour entrepreneuriat, ni pour l'auto-emploi (…)", ajouté Mamadou Ndoye, selon qui le système éducatif doit "passer d'une logique d'offre à une logique de demande".
"L'école et les enseignants doivent obéir à une demande de l'économie et à une demande de la société. Ils doivent s'adapter à cette demande", a-t-il indiqué, avant de plaider en faveur d'une "éducation de qualité qui assure la réussite de tous, s'occupe des apprenants en difficulté, les aide, les accompagne, prépare des stratégies de remédiation et de rattrapage et permet ainsi à tous de savoir lire, écrire, calculer et maîtriser des compétences de base’’.
Il a par ailleurs appelé à "un véritable consensus national pour une reforme de longue durée" de l'éducation, dans l’objectif de mettre ce secteur "à l'abri des changements de gouvernance".
"Nous avons besoin, si nous voulons réussir une réforme, de la mise en œuvre d'un véritable consensus national qui dépasse les alternances politiques et les changements ministériels. Il faut une réforme sur une longue durée. De ce fait, quels que soient les changements de gouvernance ou de ministre, la reforme continue", a-t-il proposé.
MACKY SALL VA LANCER DES TRAVAUX ROUTIERS DANS LA RÉGION DE KAOLACK, DIMANCHE
Kaolack, 9 avr (APS) - Le président Macky Sall va lancer les travaux de reconstruction de deux routes, lors de sa "tournée économique" prévue les 12 et 13 avril, dans la région de Kaolack (centre), a annoncé le gouverneur Lamine Sagna.
"Le président de la République est attendu dans la région le 12 avril (dimanche), dans la matinée. Après son arrivée dans la commune de Kaolack, il se rendra dans le département de Nioro du Rip, pour le lancement des travaux de reconstruction de la route Dinguiraye-Nioro-Keur Ayip, sur 40 kilomètres", a expliqué M. Sagna lors d’un point de presse, ce jeudi.
"Il profitera de cette étape de Nioro pour s’adresser aux populations de ce département, après le lancement des travaux de cette route", a ajouté le gouverneur.
Dimanche après-midi, le chef de l’Etat sera dans la commune de Passy (région de Fatick), pour le lancement des travaux de reconstruction de la route Passy-Sokone, selon Lamine Sagna.
Macky Sall reviendra le même jour à Kaolack, pour visiter le lendemain, lundi, la nouvelle usine de la Société des salins du Saloum (SSS). Il s’agit de la plus grande usine de production de sel en Afrique de l’Ouest, a dit le gouverneur.
"Une visite des centrales électriques de Kahone I et Kahone II est également au menu des étapes de la seconde journée" de la "tournée économique" du chef de l’Etat dans la région de Kaolack, a indiqué M. Sagna.
La centrale électrique de Kahone I, à l’arrêt depuis 2012, a redémarré ses activités "cette semaine", avec une capacité de production 14 mégawatts, à la suite de travaux de réhabilitation d’un coût de 4,5 milliards de francs CFA, a expliqué le gouverneur de la région.
Selon lui, les "travaux d’extension" de la centrale de Kahone II sont en cours.
"Le président de la République visitera ensuite deux stands d’exposition sur les énergies solaires et le biogaz, avant de se rendre à une réception populaire (Ndlr : un meeting), où il s’adressera également aux populations", a ajouté M. Sagna.
Lundi, à 17h, le chef de l’Etat se rendra à Sing-Sing, près du quartier Kabatoki, dans la commune de Kaolack, où il va présider la cérémonie de pose de la première pierre de l’Université du Sine-Saloum de Kaolack (USSK).
Les unités de formation et de recherche (UFR) de l’USSK seront installées sur cinq sites répartis entre les régions de Diourbel, Kaffrine, Kaolack et Fatick.
Le chef de l’Etat ira ensuite dans la commune de Guinguinéo, pour un "forum économique" axé sur les "principaux atouts et opportunités de la région de Kaolack pour le Plan Sénégal émergent (PSE)".
"Ce forum mettra fin à la visite du chef de l’Etat dans la région", a précisé le gouverneur.
"Le tourisme, les transports terrestres, l’agriculture, l’éducation et la formation pourront bénéficier des retombées de cette visite", a-t-il ajouté.
La "tournée économique" du président Sall se poursuivra ensuite dans les régions de Fatick et Kaffrine, jusqu'au mercredi 15 avril. Ce jour-là, il va présider un conseil des ministres, à Kaffrine, selon Lamine Sagna.
MACKY SALL APPELLE LES JEUNES À S'APPROPRIER LE PSE
Dakar, 9 avr (APS) - Le président de la République, Macky Sall, a exhorté la jeunesse sénégalaise à s'approprier du Plan Sénégal émergent (PSE), jeudi à Dakar, à l'occasion de la clôture de l'édition 2015 de la Semaine nationale de la Jeunesse.
Le PSE consiste en un ensemble de projets et programmes de développement conçus par le gouvernement et dont la mise en oeuvre devrait permettre au Sénégal d'atteindre l'émergence à l'horizon 2015.
"Ce Plan étalé sur 20 ans est le vôtre car vous constituez la force vitale et l'espoir de notre pays, donc je vous invite à vous l'approprier (…), car il ne peut y avoir d'émergence sans amour de la patrie", a-t-il déclaré, en présence du ministre de la Jeunesse, de l'Emploi et de la Construction citoyenne, Mame Mbaye Niang.
"Aimons notre pays, aimons notre Sénégal" a-t-il lancé aux jeunes venus des 14 régions du Sénégal. "Je vous engage à contribuer à la restauration des valeurs" a encore dit le chef de l'Etat.
Macky Sall a souligné "l'importance capitale" du thème choisi pour l'édition 2015 de la Semaine nationale de la Jeunesse, axée sur "La citoyenneté des jeunes pour un Sénégal émergent".
Selon le président de la République, la restauration des valeurs s'exprime "dans le goût de l'effort, le désir de réussite, le respect de la famille et le respect des règles de bonne conduite notamment à l'école et au sein de la société".
Aussi a-t-il demandé aux jeunes de prendre exemple sur les parrains et marraines de la manifestation, à savoir Lamine Diack, actuel président de l'instance mondiale de l'athlétisme et Marie-Louise Correa, une ancienne ministre.
Il a ainsi exhorté les jeunes à "demeurer les précurseurs, les pionniers des ruptures et des changements à promouvoir en matière de gouvernance politique économique et sociale'', afin qu'ils soient "les artisans du Sénégal de nos ambitions communes".
"Cette aspiration repose sur des valeurs qui interpellent notre engagement permanent, ces vertus s'incarnent dans la citoyenneté et la noblesse d'esprit et à l'attachement des valeurs républicaines", a t-il relevé.
Macky Sall a salué la relance "de manière définitive" de la Semaine de la jeunesse après "15 ans d'interruption" de cette manifestation qui avait jusque-là "rythmé pendant plusieurs décennie la vie des jeunes sénégalais".
Cette semaine a été selon lui "un lieu d'expression du génie créateur de notre jeunesse et un cadre propice de détection de futurs talents'', en référence notamment à l'exposition qu'il a visitée dans ce cadre. IL s'est dit "séduit" par l'innovation et la capacité d'imagination des jeunes sénégalais.
Macky Sall a enfin remis des trophées aux équipes vainqueurs des différentes compétitions organisées dans le cadre de cette manifestation. Il s'agit des équipes de Kaolack (chant), Fatick (coupe et couture), Saint-Louis (culinaire), Kédougou (artisanat), Louga (scène et folklore), Dakar (athlétisme).