COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRES DU 09 avril 2015
Le Conseil des Ministres s’est réuni le jeudi 09 avril 2015, au Palais de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat, Son Excellence, le Président Macky SALL, Président de la République.
A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a adressé ses meilleurs vœux à toute la communauté chrétienne, à l’occasion de la Fête de Pâques, moment de ferveur religieuse, mais surtout de recueillement, de prières et de communion, pour la paix, la stabilité et la prospérité du Sénégal.
Il a, également, présenté au peuple et au Gouvernement kényans les condoléances émouvantes de la Nation Sénégalaise, à la suite du massacre d’étudiants de l’Université de Garrisa, tout en réitérant sa ferme condamnation de toute forme de violence, en particulier celle résultant de l’extrémisme violent et du terrorisme.
Abordant le point de sa communication consacré à la célébration de la Fête nationale, le Président de la République a, d’abord, adressé ses chaleureuses félicitations aux forces de Défense et de Sécurité, à l’occasion de la célébration du 55ème anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale, tout en saluant leur mobilisation exemplaire dans les opérations de maintien de la paix au plan international.
Il a, ensuite, remercié et félicité toutes les forces vives de la Nation, les jeunes notamment, qui se sont mobilisés, pour le succès des manifestations marquant la Fête nationale.
Le Chef de l’Etat a, en outre, félicité, nos anciens combattants qui, de par leur engagement historique et leur sens de la République, ont contribué à la consolidation de la Nation.
A cet égard, il a exhorté le Gouvernement à veiller à la qualité de la formation et à l’amélioration des conditions de vie et d’exercice de nos forces de Défense et de Sécurité.
Abordant le point de sa communication portant sur le sens de la République et de la reconnaissance du travail remarquable des serviteurs de la Nation, le Président de la République, Grand Maître de l’Ordre national du Lion, a évoqué la cérémonie de remise de décorations dans les Ordres nationaux, le lundi 30 mars 2015, à plusieurs dignitaires de la République.
A ce titre, il a souligné que cet acte, une première dans l'agenda républicain, procède de sa volonté de promouvoir la sagesse et l'exemplarité dans l'exercice des fonctions d'Etat, mais surtout de magnifier, au nom de la Nation, les valeurs fondamentales de la République, qui doivent guider tout agent public et serviteur de l'Etat.
Abordant le point de sa communication consacré à la consolidation de la diplomatie économique, le Chef de l’Etat, rappelant la quatrième Conférence des Ambassadeurs et Consuls du Sénégal, tenue en décembre 2013, a insisté sur l’impératif de consolider les grands axes de notre politique étrangère et de promouvoir la diplomatie économique, afin d’optimiser le potentiel du Sénégal dans la mondialisation, dans le contexte du PSE.
Il a ainsi demandé au Premier Ministre de veiller au renforcement de l'organisation et des moyens d'action de notre réseau diplomatique et consulaire, en particulier les Bureaux économiques.
Abordant le point de sa communication relatif au rôle fondamental de la Diaspora sénégalaise dans le développement national et le bien-être de nos compatriotes, le Président de la République a demandé au Gouvernement d'accorder une attention soutenue aux préoccupations des membres de cette importante communauté et de leur apporter les concours appropriés dans la réalisation de leurs projets d'investissements et de développement.
Sur ce sujet, après avoir adressé ses chaleureuses félicitations et ses encouragements à la Diaspora pour sa contribution déterminante dans la construction de notre économie, le Chef de l’Etat a exhorté le Gouvernement à mobiliser les compétences de la Diaspora dans la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent (PSE).
Abordant le point de sa communication axé sur la première revue de la Politique économique et sociale, tenue le 07 avril 2015, après la validation et le lancement du Plan Sénégal Emergent (PSE), le Président de la République a tenu à féliciter les membres du Gouvernement pour la qualité des présentations et à adresser ses remerciements aux partenaires techniques et financiers, au secteur privé et à la société civile, pour leur mobilisation exceptionnelle à l’occasion de cette séance qui a permis d’examiner les résultats et les enseignements acquis pendant cette première année de mise en œuvre du PSE.
Au titre de son agenda, le Chef de l’Etat a informé le Conseil de sa visite d’Etat au Royaume d’Arabie Saoudite à l’invitation du Serviteur des Deux Saintes Mosquées, Sa Majesté le Roi Salman Ben Abdelaziz Al Saoud.
Cette visite, qui illustre la qualité exceptionnelle des relations d’amitié et de coopération entre nos deux pays, lui a permis d’avoir des entretiens approfondis avec le Roi Salman, portant notamment sur des questions afférentes à la coopération bilatérale et à d’autres sujets d’intérêt commun.
A l’occasion de cette visite, au cours de laquelle le Roi Salman lui a décerné la « médaille du Roi Abdelaziz », plus haute distinction saoudienne, le Président de la République a reçu d’éminentes personnalités dont les Ministres saoudiens en charge des Finances, du Tourisme, de la Défense, le Secrétaire Général de l’OCI et le Président de la Banque Islamique de Développement.
Dans sa communication au Conseil, le Premier Ministre, après avoir adressé, au nom du Gouvernement, ses chaleureuses félicitations au Président de la République pour la haute portée de son message délivré à l’occasion de la célébration du 55e anniversaire de notre accession à la souveraineté internationale, a insisté sur la nécessité d’œuvrer, avec encore plus de vigueur, à la réalisation de l’indépendance économique du Sénégal et des fortes et légitimes ambitions des Sénégalais pour l’émergence à travers l’accélération des réformes majeures ainsi que l’exécution diligente des projets et programmes phares.
Il a, par ailleurs, fait le compte rendu des activités gouvernementales, menées dans la période du 1er au 08 avril 2015, marquées par le lancement de la semaine nationale de la jeunesse, la cérémonie d’ouverture de la conférence internationale sur la protection sociale, les réunions de travail avec les parlementaires et les ministères concernés sur l’état des concertations entre le Gouvernement et les Syndicats d’enseignants, ainsi que les rencontres avec la CNTS et l’Association nationale des Anciens Militaires invalides du Sénégal, (ANAMIS).
Le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice a fait part au Conseil de sa participation à la cérémonie d’admission de la Palestine comme Etat-Partie du traité de Rome.
Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait au Conseil une communication sur la situation de la campagne arachidière.
Le Ministre des Postes et Télécommunications a informé le Conseil, qu’à ce jour, aucune mesure d’ordre juridique, économique ou technique relative à une augmentation des tarifs de communication n’a été prise.
A ce sujet, il a fait noter que dans l’objectif d’une régulation efficace du secteur des télécommunications, les dispositions sont désormais prises pour permettre à l’autorité de régulation d’exercer un contrôle approprié sur les appels entrants locaux et sortants du Sénégal, exercice non assujetti à une surtaxe pouvant entraîner une quelconque hausse des tarifs de communication.
Le Ministre auprès du Président de la République en charge du suivi du Plan Sénégal Emergent (PSE) a présenté une communication portant sur le suivi de la mise en œuvre des activités du PSE.
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le conseil a adopté :
le Projet de décret portant application de la loi N°2008-09 du 25 janvier 2008 sur le droit d’auteur et les droits voisins ;
le Projet de décret portant mise en place d’un dispositif de supervision et de contrôle de l’activité des opérateurs et de lutte contre la fraude dans les Télécommunications ;
le Projet de décret fixant les règles applicables au contrat de stage.
OUSMANE PAYE REBONDIT AU CANADA
NOMINATIONS DU CONSEIL DES MINISTRES DE CE JEUDI 9 AVRIL
(SenePlus.Com, Dakar) - Ancien conseiller spécial d’Abdou Diouf, désormais ex-secrétaire général de la Francophonie, Ousmane Paye a trouvé un point de chute. Il est nommé ambassadeur du Sénégal au Canada. Il remplace à ce poste Nancy Ndiaye Ngom. Paye fut notamment ancien ministre des Sports sous Abdou Diouf.
Au titre des mesures d’ordre individuel, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Ousmane PAYE, Diplômé en Economie et relations internationales, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence le très honorable David Johnston, Gouverneur général et Commandant en Chef du Canada, en remplacement de Madame Nancy Ndiaye NGOM ;
Monsieur Babacar BA, Administrateur civil, précédemment Adjoint au Gouverneur de la région de Saint Louis, chargé du développement, est nommé Adjoint au Gouverneur de la région de Saint Louis, chargé des affaires administratives en remplacement de Monsieur Serigne Babacar KANE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Abdou Khadre DIOP, Administrateur civil, précédemment en service à la préfecture de Bambey, est nommé Adjoint au Gouverneur de la région de Tambacounda, chargé du développement, en remplacement de Monsieur Magatte NDIOUCK, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Magatte NDIOUCK, Administrateur civil, précédemment Adjoint au Gouverneur de la région de Tambacounda, chargé du développement, est nommé Adjoint au Gouverneur de la région de Fatick, chargé des affaires administratives, poste vacant ;
Madame Ndèye Nguénare MBODJI, Administrateur civil, précédemment Adjointe au Préfet du département de Dakar, est nommée Adjointe au Gouverneur de la région de Fatick, chargée du développement, Poste vacant ;
Monsieur Ousmane NIANG, Administrateur civil, précédemment Adjoint au Gouverneur de la région de Louga, chargé du développement, est nommé Adjoint au Gouverneur de la région de Ziguinchor, chargé des Affaires administratives, en remplacement de Monsieur Amadoune DIOP, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Moussa DIAGNE, Administrateur civil, précédemment Adjoint au Gouverneur de la région de Kaffrine, chargé du développement, est nommé Adjoint au Gouverneur de la région de Ziguinchor, chargé du développement, poste vacant ;
Monsieur Cyprien Antoine MBALLO, Administrateur civil, précédemment Adjoint au Gouverneur de la région de Sédhiou chargé du développement, est nommé Adjoint au Gouverneur de la région de Kaffrine, chargé des affaires administratives, poste vacant ;
Monsieur Abdoul Aziz DIAGNE, Administrateur civil, précédemment Adjoint au Gouverneur de la région de Kaolack, chargé du développement, est nommé Adjoint au Gouverneur de la région de Kaolack chargé des affaires administratives en remplacement de Abdou Wahab Talla mis en position de stage ;
Monsieur Hamdy MBENGUE, administrateur civil, précédemment Adjoint au Gouverneur de la région de Kédougou, chargé des affaires administratives, est nommé Adjoint au Gouverneur de la région de Louga, chargé des affaires administratives, poste vacant ;
Monsieur Amadou Diop, Administrateur civil, précédemment Adjoint au Gouverneur de la région de Kolda, chargé du développement, est nommé Adjoint au Gouverneur de la région de Sédhiou, chargé des affaires administratives, en remplacement de Chérif Mouhamadou Makhtar Blondin NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Mbassa SENE, Administrateur civil, précédemment Adjoint au Gouverneur de la région de Matam, chargé du développement, est nommé Adjoint au Gouverneur de la région de Thiès, chargé des affaires administratives, en remplacement de Monsieur Diadia DIA, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Ibrahima Ismaél NDIAYE, Administrateur civil, précédemment Adjoint au Gouverneur de la région de Dakar, chargé du développement, est nommé Adjoint au Gouverneur de la région de Thies, chargé du développement, en remplacement de Madame Mame Sané Ndiaye, appelée à d’autres fonctions ;
Monsieur Babacar NDIAYE, Administrateur civil, précédemment Adjoint au Gouverneur de la région de Dioubel, chargé du développement, est nommé Adjoint au Gouverneur de la région de Dakar, chargé de affaires administratives, en remplacement de Madame Mariama TRAORE, appelé à d’autres fonctions ;
Madame Mame Sané NDIAYE, Administrateur civil, précédemment Adjointe au Gouverneur de la région de Thiès, chargée du développement, est nommée Adjointe au Gouverneur de la région de Dakar, chargée du développement, en remplacement de Monsieur Ibrahima Ismaél NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Madame Ndeye Aïssatou Oumar Tabara Touré DIOP, Administrateur civil, précédemment Chef de division à la Direction générale de l’Administration territoriale, est nommée Adjointe au Gouverneur de la région de Louga, chargée du développement, en remplacement de Monsieur Ousmane Niang, appelé à d’autre fonctions ;
Monsieur Ahmadou Coumba NDIAYE, Administrateur civil, précédemment Adjoint au Gouverneur de la région de Kédougou chargé du développement, est nommé Adjoint au gouverneur de la région de Diourbel, chargé des affaires administratives, en remplacement de Monsieur Mamadou KHOUMA, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Hamet Tidiane THIAW, Administrateur civil, est nommé Adjoint au Gouverneur de la région de Kédougou, chargé du développement, en remplacement de Monsieur Ahmadou Coumba NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Madame Penda Guissé MBAYE, Economiste, précédemment en service à la Direction des Partenariats et de la Promotion économique et culturelle du Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, est nommé Chef du Bureau économique prés de l’Ambassade du Sénégal en Inde ;
Monsieur Mamadou Mamour DIALLO, Inspecteur principal des Impôts et Domaines, est nommé Directeur des Domaines à la Direction générale des Impôts et des Domaines, en remplacement de monsieur Sidy Mouhammed DIAKHATE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Baboy dit Sada LY, Ingénieur agronome principal de classe exceptionnelle, est nommé Directeur du Développement rural (DRDR) de Saint-Louis au Ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural, en remplacement de Monsieur Ousseynou KONATE, appelé à d’autres fonctions.
LANDING APPLAUDIT
Aj Pads/Authentique prône la poursuite de la traque des biens mal acquis
(SenePlus.Com, Dakar) - Dans un communiqué parvenu à SenePlus et que nous reproduisons in extenso ci-dessous, le secrétariat exécutif d’And Jëf Pads/Authentique, réuni mercredi, soutient la poursuite de la traque des biens mal acquis. «Le SE salue la volonté affichée par le gouvernement de continuer la politique de reddition des comptes sans parti pris pour l’intérêt supérieur de la nation», déclare les camarades de Landing Savané.
LE COMMUNIQUÉ DE PRESSE D’AJ PADS/AUTHENTIQUE
Le SE d’AND JEF PADS/A s'est réuni le mercredi 8 Avril 2015 à la permanence nationale sous la présidence du camarade Landing Savané secrétaire général du Parti.
Abordant le point relatif à la vie du Parti, le SE s'est félicité du rapport présenté par la commission d’organisation dont les orientations pertinentes permettront de mobiliser les responsables autour des tâches d’implantation et de massification, mais également de formation de militants et d’animation du parti dans tous les départements du pays articulées à la préparation du congrès prévu en décembre 2015.
Le SE appelle les cadres du parti à faire preuve de plus d’imagination et de créativité pour innover dans les méthodes de redynamisation du parti.
Le SE appelle les fédérations, mouvements internes (femmes, jeunes et cadres) à s’impliquer davantage pour parachever le processus de rapprochement enclenché avec l’APR à l’image des cadres qui ont mis en place avec leurs homologues une commission de concertation et de suivi chargée de préparer la prochaine rencontre au sommet de nos deux organisations.
Concernant la situation nationale, le SE félicite chaleureusement l’ensemble de la nation, le chef de l’Etat, le Premier Ministre et l’ensemble du gouvernement à l’occasion de la fête nationale d’indépendance. C’est l’unité de l’ensemble du peuple sénégalais autour du Président Macky SALL qui nous permet de maintenir la paix sociale tout en renforçant la démocratie et l’état de droit dans notre pays.
Le SE se félicite de la pose, le 13 juillet 2015, de la première pierre de l’Université du Sine Saloum de Kaolack. Il considère que la décentralisation universitaire au profit des régions de l’intérieur est une contribution majeure au développement de l’enseignement supérieur dans notre pays qu’elle apportera un souffle nouveau aux économies locales.
Le SE salue la volonté affichée par le gouvernement de continuer la politique de reddition des comptes sans parti pris pour l’intérêt supérieur de la nation. Il exhorte le gouvernement à prêter une attention particulière à la tendance inflationniste des prix de certaines denrées de première nécessité.
Concernant la situation internationale, le SE condamne fermement le massacre sauvage de 148 étudiants kenyans de l’université de Garissa par un commando djihadiste somalien. Il soutient le gouvernement du Kenya, l’UA, et l’ONU dans leur volonté de combattre sans concession les Shabbat somaliens et de ramener la paix et la concorde dans cette région de l’Afrique.
Le SE salue la victoire de Muhammadu Buhari à l’élection présidentielle qui vient d’avoir lieu au Nigeria première puissance économique de l’Afrique. Son élection suscite énormément d’espoir dans la lutte contre Boko Haram afin de mettre fin aux atrocités commises sur les populations civiles depuis 6ans et d’installer définitivement la paix dans cette région.
Le SE se félicite de la réunion convoquée par la CEDEAO à Malabo avec les participations des pays de l’Afrique Centrale pour cordonner plus efficacement encore la lutte contre Boko Haram.
Le SE se félicite de l’admission de la Palestine à la cour pénale internationale de façon à pouvoir mieux protéger les populations des exactions Israéliennes. Le SE salue l’accord obtenu entre les grandes puissances et l’Iran sur la question nucléaire qui ouvre des perspectives de solution pacifique et durable de ce différend.
Le SE appelle les parties impliquées dans la crise yéménite (rebelles chiites, Iran, coalition arabe autour de l’Arabie Saoudite) à respecter les institutions et la souveraineté du Yémen pour la sauvegarde de la paix et de la coopération dans la région.
Le SE exprime ses plus sincères condoléances aux familles des victimes du crash du volA320 en France comme sa sympathie et sa solidarité aux gouvernements à tous les pays touchés notamment au Président français, à la Chancelière allemande et au Premier ministre espagnol.
Le SE note, avec inquiétude, les progrès significatifs réalisés par le Front National à l’occasion des élections départementales françaises. Ces résultats illustrent des progrès de l’extrême droite dans l’Union Européenne et les difficultés croissantes rencontrées par les africains et autres non européens pour s’intégrer dans la société européenne malgré ses prétentions universalistes.
Le SE réaffirme en conséquence son attachement au panafricanisme et au développement autonome et indépendant du continent noir comme seule garantie de donner des réponses espérées aux attentes de nos populations urbaines et rurales en général et à la jeunesse africaine en particulier.
Fait, à Dakar le 08 Avril 2015
PAR JEAN MEÏSSA DIOP
CES AUTRES DÉLITS DE PRESSE PAS DU TOUT DÉFENDABLES
L'incarcération d'un journaliste dont le procès aura lieu le 15 avril à Dakar (après un premier renvoi, hier) pour chantage sur deux ministres de la République est une grosse épine dans le pied des défenseurs de la dépénalisation du délit de presse préconisée dans le projet de nouveau code de la presse du Sénégal, mais rejeté par des députés qui voient à travers ce texte une volonté des journalistes d'être des justiciables pas comme les autres - pour ne pas dire au-dessus des autres.
Tant qu'il y a risque que des journalistes, dans l'exercice de leur fonction, enfreignent la loi de manière délibérée et pour des faveurs indues, il faudra préciser et détailler les délits de presse qu'on souhaiterait voir dépénalisés. Parce que la mauvaise expérience d'Ibrahima Ngom Damel vient rappeler que la concussion et le chantage peuvent être des délits de presse si leur auteur se prévaut de sa qualité de journaliste pour extorquer de l'argent et/ou des faveurs d'autres natures à ses victimes. Tout individu – autre que journaliste – qui ferait chanter un tiers se frayerait un chemin vers la prison ; pourquoi alors le journaliste ferait-il exception quand, faisant son travail, il commet la même faute ?
Avant Ngom Damel, d'autres journalistes, pas du tout scrupuleux, ont eu à menacer de détruire des citoyens, qui dans un ou des articles, qui dans une émission, un reportage, commentaire etc. Des menaces de déballage d'actes déshonorants que la cible aurait commis. Comme cela a été le cas contre un ministre accusé d'avoir fricoté avec une reine de beauté… Une "révélation"du type de celles libellées sous forme de "devinette" dont est si friande la presse people. Tant et si bien que des jeunes journalistes et étudiants en journalisme en sont venus à croire que la devinette et les "Off", "Bulles" et autres brèves de la même eau sont un genre rédactionnel au même titre que la quinzaine d'autres en usage dans l'écriture journalistique…
Des révélations mises en suspens en attendant que la cible réagisse - par une grosse enveloppe ( ?) Dans la plupart des cas, il n'y a jamais de suite. Serait-ce à dire que la personne visée a fait une libéralité permettant de circonscrire les dégâts annoncés de manière à peine subtile ? Certaines devinettes sont des moyens de chantage… "Devinez quel est ce ministre de la République surpris dans une chambre d'hôtel dans les bras de telle fille ? Un an d'abonnement à votre journal préféré à qui trouvera l'identité de ce ministre fornicateur". C'est dans ce style-là que sont rédigés des brèves aux objectifs suspects.
Si on en est partisan ou partisane, il faut être très circonspect avec la dépénalisation du délit de presse pour qu'elle ne couvre pas des gredins agissant sous les habits de journalistes. Cela est un grand défi. Répétons-le notre ritournelle (depuis que nous l'avons écrit dans de précédentes éditions de cette chronique) : nous journalistes sénégalais, qui réclamons à cor et à cri la dépénalisation du délit de presse, devons être capables d'être régis par une telle disposition qui éviterait à tout journaliste d'être condamné à la prison pour des faits liés à son travail. Fort bien ! Mais qu'on fasse alors une exception pour que la concussion et le chantage "journalistique" ne soient pas couverts par cette "faveur".
Il y a aussi délit de presse quand le journaliste propose de taire les informations dont il dispose contre les faveurs matérielles et/ou monétaires de la part de la personne à qui il les demande. Le fait est d'une récurrence effarante. Souvenons-nous de cette affaire qui mena en prison un journaliste d'un titre dakarois qui extorquait de l'argent à une notaire ayant des démêlées judiciaires qu'elle tenait à ce que le procès en résultant ne fût pas relaté par les chroniqueurs judiciaires. Et le journaliste, à chaque fois que ces affaires étaient inscrites au rôle du tribunal ou qu'il était lui-même à court d'argent, allait voir la notaire pour l'alerter que la presse allait écrire sur l'affaire et que le seul moyen d'éviter que le scandale fût étalé dans les journaux c'était de lui donner, à lui le journaliste, une enveloppe à répartir entre les journalistes (véreux eux aussi). N'est-t-ce pas là un délit de presse, puisque le journaliste le commet dans l'exercice de sa fonction ? Cette faute serait-elle couverte par la "déprisonnalisation" ?
Le leader du Synpics lui-même, Ibrahima Khaliloulah Ndiaye, avoue, ces temps-ci, qu'il faut "mettre de l'ordre dans la presse" sénégalaise… Il a raison. Et dans un entretien cité par Walf Grand-Place en décembre 2012, disait qu'"il ne peut avoir de vrais et de faux journalistes. On est journaliste ou, on ne l'est pas. Le journalisme reste un métier ouvert, certains parlent d'assainir le milieu, ou de mettre de l'ordre, mais nous ne pouvons pas faire, dans comme les médecins, ou les architectes". Mieux poursuit-il,"le journalisme est un métier noble, il n'est pas dit que quiconque épuise ses cartouches se reconvertit dans le milieu. Nous n'avons pas à accueillir toute la misère du monde». La presse est un métier ouvert ; et ne peut avoir des procédures d'admission comme chez les avocats, les architectes et autres corporations régies chacune par un ordre, avait encore dit le leader du Synpics. L'idée de créer un "ordre des journalistes du Sénégal" fut agitée, il y a quelques années, et fut tenu un séminaire à Dakar et auquel participa votre serviteur. Mais, on jeta le gant à cause de la complexité de la tâche et des implications de placer le métier de journalisme sous la surveillance d'un ordre.
Une profession ouverte mais peu regardante sur qui la pratique ! Et font irruption toutes sortes d'individus dont certains deviennent des corrompus, des maîtres chanteurs, des délateurs, des infiltrés d'officines et de services de renseignements, d'ex-vigiles, d'ex-vendeurs de carottes etc. Excusez du peu. Ce n'est même pas la peine de faire allusion à ces faisans qui se sont "enrichis à la vitesse digne des Jeux olympiques", comme disait un ancien chef du contre-espionnage de France, le comte Alexandre de Marenches.
Post-scriptum : Nous avons éprouvé un réel soulagement en apprenant par la presse la relaxe du journaliste Mamadou Sèye, ancien directeur général du quotidien national Le Soleil incarcéré pendant près plus d'un an à la maison d'arrêt et de correction de Rebeuss pour escroquerie. Le 17 mars, il a été innocenté par la première chambre correctionnelle du tribunal hors-classe de Dakar. On a eu une profonde pensée pour ce journaliste que la presse a ignoré préférant parler d'autres individus qui ont mille fois moins mérité l'intérêt de la presse. Dieu et la justice immanente – puis celle des hommes – ont bien fait les choses.
''LES PÔLES URBAINS SERONT DES VILLES ET NON DES CITÉS DORTOIRS ''
SEYDOU SY SALL, DELEGUE GENERAL A LA PROMOTION DES POLES URBAINS DE DIAMNIADIO ET DU LAC ROSE
Le délégué général à la Promotion des pôles urbains de Diamniadio et du lac Rose, Seydou Sy Sall, a affirmé que les promoteurs et les développeurs privés construiront 17.000 logements sur le site de Diamniadio. Il a dressé la liste des mesures visant à faciliter la réalisation de ces pôles urbains. M. Sall a abordé, au cours de cet entretien, la nouvelle approche dans la politique de construction des logements sociaux. Cette politique de construction met en avant l’aménagement. Il a assuré que ces nouveaux pôles urbains centrés sur la création de richesses et d’emplois réserveront une grande place aux activités économiques et sociales.
Vous êtes le délégué général à la Promotion des pôles urbains de Diamniadio et du lac Rose. Quelles sont vos missions ?
Je vous remercie de me donner l’occasion d’exposer à vos lecteurs la mission que son Excellence M. Macky Sall, président de la République, a bien voulu me confier en me nommant délégué général à la Promotion des pôles urbains de Diamniadio et du lac Rose.
Le chef de l’Etat et son gouvernement ont fait le constat que le Sénégal est confronté, depuis plusieurs décennies, à l’engorgement du Plateau de Dakar et à la congestion de la presqu’île qui compromettent les efforts de développement de la zone métropolitaine dakaroise.
Cette situation, à la fois complexe et persistante, a non seulement un impact négatif sur la qualité de vie des habitants de la capitale, mais constitue également une entrave au développement de l’activité économique.
Mais, si la région de Dakar étouffe à cause d’une urbanisation peu bien maîtrisée, l’intérieur du pays, notamment le triangle supérieur nord, au-delà de la diagonale Richard-Toll-Linguère-Tambacounda-Kédougou, où se trouve une bonne partie des régions de Louga, Matam, Tambacounda, Kédougou et Kolda, accuse un déficit d’urbanisation qui est préjudiciable à son envol économique.
C’est la raison pour laquelle il a paru urgent, pour le président de la République, d’initier un vaste programme de création de pôles urbains dans le cadre de sa politique d’aménagement régional et de développement territorial.
Cette politique s’appuie sur deux leviers : canaliser l’urbanisation de la région de Dakar par l’aménagement sans délai de Diamniadio et de la zone aux alentours du lac Rose et développer des pôles urbains dans les pôles territoires à l’intérieur du pays.
Il s’agit d’une politique à la fois multisectorielle, donc interministérielle, et multi-partenariale. La Délégation générale qui est chargée de sa mise en œuvre a pour missions d’assister le chef de l’Etat dans la définition de la politique d’aménagement et de promotion des pôles urbains de Diamniadio et du lac Rose et de coordonner la mise en œuvre de la politique définie par le président en la matière.
Pouvez-vous revenir, avec plus de détails, sur les missions de la Délégation générale à la Promotion des pôles urbains de Diamniadio et du lac Rose ?
De manière pratique, la Dgpu est chargée, en relation avec les ministères et structures publiques concernés, d’entreprendre les études d’aménagement, d’urbanisme et d’environnement et les études de faisabilité technique et financière ou juridique, ainsi que les montages financiers ou juridiques. Notre mission va au-delà des études, car nous faisons réaliser les travaux d’aménagement et d’équipement en infrastructures indispensables au développement des pôles urbains.
L’attribution et la commercialisation des terrains titrés, aménagés et équipés, de même que la préservation et la sécurisation physique et juridique des emplacements réservés aux équipements de superstructure publics et aux paysages font également partie de nos missions.
Il s’agit surtout, pour nous, de faciliter la réalisation des projets d’investissement de toutes sortes, dans nombre de secteurs (commercial, industriel, universitaire, administratif), d’initier et de conduire toutes opérations d’aménagement dans les périmètres d’intervention.
Du reste, parce que l’innovation est au cœur de ce vaste programme, il nous est donné la possibilité de proposer toute réforme portant sur la création d’instruments juridiques ou financiers facilitant l’accélération de la réalisation de ces pôles.
La tâche est certes colossale, mais elle est à la portée de la Délégation si elle arrive à s’appuyer durablement sur l’ensemble de ses partenaires, notamment l’administration, les collectivités locales environnantes, le secteur privé, les professionnels du développement territorial et les usagers de ces villes nouvelles.
En fait, l’intercommunalité et la montée en puissance des préoccupations écologiques rendent nécessaire une nouvelle approche de l’aménagement urbain. Il s’agit de réhabiliter le métier d’aménageur dont la mission est de bâtir les villes et les quartiers de demain en harmonie avec l’environnement. Car l’acte d’aménager est préalable à l’acte de construire. Aussi, il faut savoir que dans ce pays, l’acte d’aménager a trop longtemps été confondu avec l’acte de construire.
Ce sont deux actions complémentaires et vitales, parce que l’homme a besoin de se loger et d’abriter ses activités économiques et sociales, mais ce sont deux activités différentes. L’acte d’aménager consiste à mettre en forme toutes les conditions nécessaires à la conception et à la réalisation des paysages et formes urbaines qu’elles soient de l’ordre des infrastructures (aménagement des sols, organisation et gestion des paysages créés par l’homme) ou des superstructures (organisations spatiales de tout ce qui est bâti).
L’acte de construire consiste, dans les politiques, réglementaires et techniques établis, à répondre aux besoins de construction exprimés par les citoyens et les acteurs économiques.
Quel regard portez-vous sur les premiers projets du pôle urbain de Diamniadio ?
Aujourd’hui, je peux vous affirmer que les travaux de construction des logements ont démarré sur le site. Il suffit de passer par l’autoroute à péage pour s’en rendre compte. Le plan d’aménagement est validé par le président de la République.
Il couvre environ une superficie de 2.000 ha avec un programme prioritaire sur la période 2014-2017ougermedevillesur 700 hectares. Pour le volet logement, des développeurs et des promoteurs privés ont été sélectionnés afin de réaliser 17.000 habitations à Diamniadio dans les trois années à venir.
Est-ce qu’il y a d’autres aspects qui sont pris en compte dans la réalisation de ces pôles urbains ?
Je dois dire qu’en réalité, l’activité a réellement commencé, depuis le mois de mars 2014, par la conception d’abord du plan d’aménagement du pôle urbain de Diamniadio, ensuite par les études de reconnaissance géotechniques des sols et celles sur la voirie et les infrastructures sur la zone prioritaire de 700 ha qui constitue le germe de ville.
Mais, le démarrage ne concerne pas seulement le volet logement. Puisque la création des pôles urbains de Diamniadio et du lac Rose, en parfaite cohérence avec la politique de développement territorial et du Plan Sénégal émergent, est surtout marquée par le souci de redéploiement des activités dans le triangle territorial Diamniadio-Thiès-Mbour.
Des centres d’affaires, des centres commerciaux, des hôtels de grand et moyen standing, un grand shopping Mall, un parc des services et d’activités pour la petite industrie et les artisans y seront également réalisés par les développeurs et promoteurs privés.
Après notre nomination, nous avons mis en place une équipe pour la conception d’une ville à bâtir sur le principe de la mixité urbaine, sociale et professionnelle qui articule l’activité et le logement dans une démarche d’intégration à toutes les échelles d’aménagement, depuis l’arrondissement urbain (400 à 500 ha), à l’unité de voisinage ( 9 ha) en passant par le quartier (30 à 50 ha).
Je voudrais mettre l’accent sur quelques projets qui montrent à suffisance que le pôle urbain de Diamniadio, par exemple, est centré sur l’activité créatrice de richesses et d’emplois.
Pour la deuxième Université de Dakar qui sera réalisé à Diamniadio par le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, les assiettes foncières sont déjà mises à disposition, les études d’aménagement et architecturales, sous l’égide des autorités dudit département, sont terminées et une entreprise sénégalaise a gagné le marché de construction à travers un appel d’offres. Il en est de même pour la Cité du savoir.
Je pourrai évoquer les sphères ministérielles qui vont abriter une douzaine de ministères, le Parc industriel, initié par le département de l’Industrie et des Mines, qui sera érigé en zone franche industrielle, le Grenier de Diamniadio qui sera implanté dans la zone logistique, de même que le Marché d’intérêt national avec le ministère du Commerce et la Chambre de commerce, d’industrie et de l’artisanat, le Vaccinopole, le train express Dakar-Aibd en passant par Rufisque, Bargny, Diamniadio, Sébikhotane. Ce sont là quelques opérations, et non des moindres, qui montrent que les pôles urbains seront de véritables villes et no
Comment se fera le financement de la promotion des pôles urbains ?
C’est une excellente question, car chaque fois qu’il s’agit de financer un programme d’aménagement urbain, le regard est à priori dirigé vers les investissements publics. Mais s’agissant des pôles urbains qui requièrent de gros investissements, le président de la République a défini une politique de financement de l’aménagement de celui de Diamniadio reposant sur deux axes : l’Etat assure le financement des infrastructures structurantes publiques à l’échelle de la ville, c’est-à-dire le macro-aménagement ; le secteur privé prend en charge le financement des logements et des équipements marchands à travers le concept de « développeur territorial ».
Et pour nous, un développeur a trois qualités. Il est à la fois un promoteur immobilier, un investisseur sur une vaste échelle territoriale épousant un quartier et un aménageur prenant en charge les infrastructures desservant ses logements et équipements marchands.
Il réalise, sur la base de ses propres financements, les équipements en infrastructures ceinturant le quartier qui lui est attribué et les infrastructures desservant directement les logements et ses équipements marchands. Doté de cette triple qualité, le développeur se présente ainsi en professionnel qui inscrit son action dans une perspective globale et à long terme.
C’est vrai comme vous le dites, notre mission semble un travail d’Hercule. Mais, pour nous, il s’agit d’un challenge à relever grâce au dynamisme reconnu au secteur privé.
Vous semblez optimiste sur l’engagement des développeurs à mobiliser les financements escomptés...
Je suis persuadé que les développeurs et les promoteurs privés jetteront toutes leurs forces dans la mobilisation des financements, parce que le régime fiscal, financier et notarial qui vient d’être adopté par le président de la République et son gouvernement en faveur du logement social dans les pôles urbains de Diamniadio et du lac Rose va créer, dans ces deux territoires, un environnement très favorable à l’investissement.
En effet, ce régime repose sur deux piliers : d’une part, la mise à disposition du foncier dans des conditions douces aux développeurs et promoteurs de logements sociaux et d’activités et, d’autre part, l’institution d’un régime fiscal, financier et notarial préférentiel au profit du logement social.
Ce régime fiscal préférentiel se décline comme suit : une exonération de moitié de l’impôt sur les sociétés pendant la durée du programme immobilier social et dont le point de départ serait, pour tout programme de construction et d’aménagement, la date d’obtention, par le développeur ou le promoteur, de toutes les autorisations nécessaires au démarrage des opérations ; une suspension de la taxe sur la valeur ajoutée (Tva) transformée en exonération à la fin de l’exercice,
si les états financiers sont tenus correctement et certifiés ; une réduction de moitié des droits d’enregistrement pour les investisseurs développeurs et des droits de mutation-acquisition à 1 % pendant 5 ans pour les acquéreurs ; une exonération de la taxe sur les affaires financières, les intérêts et commissions sur prêts consentis aux personnes physiques pour la construction et l’acquisition de locaux à usage d’habitation principale, lorsque la valeur hors taxes des constructions ne dépasse pas 20 millions de FCfa.
S’agissant des frais d’actes notariés, la Chambre des notaires vient d’adopter une mesure qui les plafonne à 150.000 FCfa l’une et de 2,5 % de la valeur du logement économique négocié avec l’Ordre des architectes pour le logement social réalisé dans les deux pôles urbains de Diamniadio et du lac Rose.
Quelles appréciations les partenaires ont-ils de la promotion des pôles urbains ?
La réponse à cette question renvoie à l’accueil et aux conditions de négociation du Plan Sénégal émergent (Pse) puisque les pôles urbains de Diamniadio et du lac Rose en sont des parties intégrantes, et de nombreux projets du Pse y seront réalisés. Dans l’ensemble, le Pse a été très bien accueilli par la communauté financière internationale comme vous le savez, et ce fut un éclatant succès diplomatique et financier pour le Sénégal.
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TV5MONDE PIRATEE NE PEUT DIFFUSER QUE DES PROGRAMMES PREENREGISTRES JEUDI MATIN
PARIS (AFP) - La chaîne francophone TV5Monde, piratée mercredi soir par des individus se réclamant du groupe jihadiste Etat islamique (EI), pouvait jeudi matin diffuser des programmes enregistrés, mais n'était pas encore en conditions de produire et diffuser ses journaux.
"A l'heure où l'on parle, nous avons réussi à restaurer un signal unique sur l'ensemble de nos chaînes mais nous ne pouvons diffuser que des programmes préenregistrés, nous ne sommes pas encore en état de rétablir la diffusion ni la production de nos journaux", a indiqué sur RTL le directeur général de TV5Monde, Yves Bigot.
L'attaque a eu lieu mercredi vers 22H00. "On a repris la main sur Facebook et Twitter", a déclaré à l'AFP le directeur de TV5Monde, Yves Bigot, peu avant 02H00 jeudi.
"Quand on travaille à la télévision, (...) et qu'on apprend que vos onze chaînes sont en écran noir, évidemment c'est l'une des choses les plus violentes qui peut vous arriver. Et puis évidemment quand on a découvert la teneur des messages qui apparaissaient sur l'ensemble de nos réseaux sociaux et de nos sites internet, à la fois ça nous a permis de comprendre ce qu'il se passait et évidemment de nous en inquiéter", a poursuivi M. Bigot.
"On est mécaniquement tenu à porter plainte ne serait-ce que pour marquer cette attaque et puis pour éventuellement plus tard travailler avec des assurances", a ajouté le directeur général précisant "parce que, même en réussissant à rétablir, on l'espère, dans la matinée nos diffusions, les dégradations infligées à l'ensemble de notre système de production et de diffusion sont importantes".
Des documents présentés comme des pièces d'identité et des CV de proches de militaires français impliqués dans les opérations contre l'EI avaient été postés sur le compte Facebook de TV5Monde par les pirates.
"Soldats de France, tenez-vous à l'écart de l'Etat islamique! Vous avez la chance de sauver vos familles, profitez-en", pouvait-on lire dans un message des pirates publié sur Facebook pour accompagner ces documents. "Au nom d'Allah le tout Clément, le très Miséricordieux, le CyberCaliphate continue à mener son cyberjihad contre les ennemis de l'Etat islamique".
Ce piratage est intervenu le jour du lancement de TV5Monde Style HD, nouvelle chaîne thématique dédiée à "l'art de vivre à la française". Pour M. Bigot, le piratage "n'a aucun lien" avec ce lancement, car une cyberattaque d'une telle puissance nécessite des semaines de préparation.
Chaîne internationale de télévision francophone basée à Paris, TV5Monde est reçue dans plus de 200 pays et territoires dans le monde.
TV5MONDE PIRATÉE PAR DES INDIVIDUS SE RÉCLAMANT DE L'ÉTAT ISLAMIQUE
AFP - Les pirates ont empêché la chaîne francophone d'émettre et pris le contrôle de son site web et de ses comptes sur les réseaux sociaux.
TV5Monde a été piratée mercredi soir par des individus se réclamant du groupe jihadiste Etat islamique (EI). Ils ont empêché la chaîne francophone d’émettre et pris le contrôle de ses sites internet pendant quelques heures. L’attaque a eu lieu vers 22 heures. Le site internet de TV5Monde restait «en maintenance» jeudi à 7 heures. «On a repris la main sur Facebook et Twitter», a déclaré à l’AFP le directeur de la chaîne, Yves Bigot, peu avant 2 heures jeudi.
Quant aux émissions de la chaîne, «on commence à pouvoir réémettre un programme sur un certain nombre de zones», mais «nos systèmes ont été extrêmement détériorés» par cette attaque «d’une puissance inouïe» et le retour à la normale «va prendre des heures, voire des jours», a-t-il ajouté. Toutes les émissions de TV5Monde ont été coupées entre mercredi 22 heures et jeudi vers 1 heure, la chaîne affichant alors un écran noir.
Vers minuit, Yves Bigot expliquait que «nous ne sommes plus en état d’émettre aucune de nos chaînes. Nos sites et nos réseaux sociaux ne sont plus sous notre contrôle et ils affichent tous des revendications de l’Etat islamique».
Des documents présentés comme des pièces d’identité et des CV de proches de militaires français impliqués dans les opérations contre l’EI ont été postés sur le compte Facebook de TV5Monde par les pirates. «Soldats de France, tenez-vous à l’écart de l’Etat islamique ! Vous avez la chance de sauver vos familles, profitez-en», pouvait-on lire dans un message des pirates publié sur Facebook pour accompagner ces documents. «Au nom d’Allah le tout Clément, le très Miséricordieux, le CyberCaliphate continue à mener son cyberjihad contre les ennemis de l’Etat islamique», ajoutait le texte.
DES SEMAINES DE PRÉPARATION
Le message accusait le président français François Hollande d’avoir commis «une faute impardonnable» en menant «une guerre qui ne sert à rien». «C’est pour ça que les Français ont reçu les cadeaux de janvier à Charlie Hebdo et à l’Hyper Cacher», ajoutaient les pirates, en référence aux attentats sanglants contre l’hebdomadaire satirique et le magasin, qui avaient fait 17 morts entre le 7 et le 9 janvier à Paris.
La France fait partie d’une coalition militaire internationale antijihadiste menée par les Etats-Unis, qui procède à des bombardements aériens depuis plusieurs mois en Irak et en Syrie, où l’EI a saisi de vastes territoires et déclaré un «califat». Près de 1 500 Français au total ont quitté la France à destination des zones de jihad en Syrie et en Irak, où ils constituent près de la moitié des jihadistes européens, selon un rapport du Sénat publié mercredi. Le CyberCaliphate est «en train de rechercher les familles de militaires qui se sont vendus aux Américains», affirmaient encore les pirates sur Facebook.
Ce piratage est intervenu le jour du lancement de TV5Monde Style HD, nouvelle chaîne thématique dédiée à «l’art de vivre à la française». Née sous l’impulsion du ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius et inaugurée en sa présence, la chaîne a commencé à émettre mercredi en français dans la zone Asie-Pacifique, dans les pays du Maghreb et du Moyen-Orient. Pour Yves Bigot, le piratage «n’a aucun lien» avec ce lancement, car une cyberattaque d’une telle puissance nécessite des semaines de préparation.
Chaîne internationale de télévision francophone basée à Paris, TV5Monde est reçue dans plus de 200 pays et territoires dans le monde.
Trois jours après son succès sur Balla Gaye 2, c'est toujours la joie et l'allégresse chez Eumeu Sène. Parents, amis, et proches sont encore présents pour savourer et fêter la victoire de leur idole. C'est dans cette atmosphère bon enfant que le tombeur du fils de Double Less nous a reçus hier dans son domicile sis à Petit Mbao. Pour un entretien vérité. Vêtu d'un pantalon blouson de couleur blanche, assorti d'un capuchon bleu, le chef de file de l'écurie Tay Shinger a abordé avec EnQuête toutes les questions qui alimentent les discussions dans le milieu de la lutte. La profanation de la tombe de sa maman, Emeu dit en détenir les preuves, son combat avec Yékini, il n'en veut plus. En revanche, il se dit prêt à affronter Modou Lo ou Bombardier, avant de prendre sa retraite. Mais en attendant, le leader de Tay Shinger qui ne fait pas mystère de ses relations avec Malick Gackou, se rend aujourd'hui en Gambie, pour dit-il remercier son ami et "marabout" Yaya Jammeh.
Des informations ont fait état de votre état de santé fragile avant le combat de dimanche dernier. Il paraît que votre père a même voulu que vous déclariez forfait. Qu'en est-exactement ?
Quatre mois avant le combat, je suis tombé malade. J'avais une forte fièvre qui avait inquiété toute ma famille. J'ai été voir les médecins et suivi un traitement qui m'a permis de tenir. Le jour du combat, mon père pensait que je ne serais pas en mesure de lutter. Il a essayé de me demander de déclarer forfait. Car il tenait à préserver ma santé. Mais étant donné que j'avais déjà pris des engagements, je me devais de les honorer. Je lui ai manifesté ma ferme volonté de lutter. C'était une question d'honneur pour moi, même si je trainais des lourdeurs.
Vous êtes parvenu à prendre le dessus sur votre adversaire. Mais sous le coup d'une forte émotion, vous ne vous êtes pas privé de faire état de la profanation de la tombe de votre mère. Qu'est-ce qui s'est passé ?
Je puis vous assurer que cela ne résulte pas d'une imagination féconde. Je ne l'ai pas inventé. C'est la pure vérité. Et je le jure.
Avez-vous les preuves de telles accusations ?
Je ne suis pas du genre à inventer des histoires, encore moins à débiter des sornettes. Je suis un musulman et le Prophète (Psl) dit qu'un musulman peut commettre des erreurs mais qu'un vrai musulman ne ment jamais, qu'il n'a pas ce droit. C'est un péché capital pour un musulman. J'ai des éléments probants qui légitiment mes propos. Quand des esprits jugent que je n'aurais pas dû avancer de tels propos, c'est parce que cela ne les affecte pas directement. Tout individu aurait été choqué s'il s'était agi de son parent a fortiori de sa maman. J'étais très attaché à ma mère, je lui voue une haute considération. J'ai eu du mal à faire son deuil de sorte que je passais des nuits sur sa tombe après son décès et ce, pendant deux semaines. Je n'arrivais pas à dormir. J'étais bouleversé, éberlué de découvrir qu'on a osé lui manquer de respect en profanant sa tombe. Je n'en revenais pas.
Mais ne pensez-vous pas que cela aurait été plus dramatique si vous aviez essuyé une défaite lors de ce combat ?
Si j'avais perdu le combat, j'en aurais fait table rase. Car cela pouvait être interprété diversement. J'aurais fait un black out total. Mais j'ai tenu, après ma victoire, à faire cette déclaration dans le souci de ramener les gens à la raison, mais aussi de conscientiser le public sur des pratiques qui vicient le monde de la lutte. Car je pense que la gloire ne vaut pas de telles bassesses. Le sens du fairplay doit être de rigueur dans la lutte à l'image des autres disciplines sportives. On n'a pas le droit de blesser son prochain. Il fallait que je fasse le vide. J'étais choqué en raison de la place de choix qu'occupe ma mère dans ma vie, mais il me fallait évacuer, dire ce qui me fait mal. Le Prophète (Psl) proscrit la colère, mais l'essentiel pour moi, c'était d'exprimer mes sentiments en cette occasion et après, de passer à autre chose.
Votre adversaire Balla Gaye 2 a juré ne pas être l'auteur d'un tel acte. Et selon certaines indiscrétions, l'entourage des lutteurs a tendance souvent à poser des actes à l'insu de leur idole. Quelle appréciation en faites-vous ?
C'est possible mais je ne pense pas que pour les beaux yeux de son champion, un supporter ou un membre du staff ose s'offrir une telle liberté. Je ne peux pas trop m'avancer sur le sujet. Je ne vais plus me prononcer d'ailleurs sur la question. Mon adversaire est encore sous le coup de la jeunesse, il n'a que 30 ans, il tend vers la maturité. Je l'encourage à continuer sa carrière ; il apporte vie et tonus à la lutte avec un style qui lui est particulier.
L'on associe la lutte au mysticisme, pensez-vous que certaines pratiques mystiques sont à même de galvaniser le lutteur ? Sont-elles indispensables pour vous ?
Je dirais que les prières sont indissociables de la lutte. On en a toujours besoin pour se prémunir. D'ailleurs, l'islam reconnaît l'existence de ces pratiques mystiques, c'est tout le sens des sourates "An nass" et Al falaq". Ce sont des réalités qu'on ne doit pas occulter. Mais cela ne doit pas servir de prétexte pour baliser la voie à des pratiques malsaines que réprouve la morale. Les prières des saints et autres hommes de Dieu produisent toujours des effets de même que celles de nos parents. Hormis ce volet, le lutteur doit miser sur ses entraînements et ses forces physiques et mentales.
Avez-vous souvenance d'un combat où vous vous êtes senti atteint mystiquement ?
Je dirais que je ne suis pas du genre à cultiver un tel état d'esprit. Si je perds un combat, je me dis que j'ai failli à mes entraînements. J'ai été gravement malade, mais en aucun moment je ne me suis fait à l'idée que j'étais atteint mystiquement. J'ai préféré solliciter les services d'un médecin. Parfois, si mon état de santé m'inquiète, il peut m'arriver de jeûner ou d'organiser un récital du Coran. Je ne manque jamais de prier et demander une aide divine. Car il faut se faire à l'idée que lorsqu'on a tendance à agresser mystiquement son prochain, on est vulnérable à toutes sortes d'attaques. Tel est le décret divin. Ce que ma maman n'a eu de cesse de me dire.
Vous avez l'habitude de citer votre défunte maman dans vos propos, on sent sa présence soutenue dans votre vie. Vos rapports dépassaient-ils le cadre maternel ?
C'est vrai, elle a occupé une place de choix dans ma vie. Elle était ma mère, ma conseillère, ma confidente mais une guide spirituelle pour moi. Nous passions beaucoup de temps ensemble, elle priait souvent pour moi et me prodiguait des conseils avisés. Ses leçons de sagesse influaient sur mon comportement, ses conseils marquent au fer rouge mon esprit. On parlait beaucoup de religion et on abordait toutes les questions de la vie.
Vous avez toujours rêvé d'un combat avec Yékini. C'est toujours à l'ordre du jour ?
Non ! Je ne pense pas l'affronter...
Pourquoi ?
Je suis en train de réfléchir, je dois d'abord me reposer mais je pense que ce combat n'aura pas lieu.
Vous avez partagé la même chambre avec Yékini durant les compétitions de lutte sur le plan africain. Est-ce la raison pour laquelle vous ne voulez pas l'affronter pour un combat ?
C'est vrai que nous entretenons des relations amicales basées sur l'estime. C'est quelqu'un que j'apprécie pour sa simplicité. Yékini est très attaché à sa religion ; il dirigeait nos prières. Nous partageons des valeurs communes. Nous avons eu à partager la même chambre à maintes reprises.
Pourtant vous aviez accepté d'en découdre avec l'enfant de Bassoul ?
Je ne veux pas trop m'épancher sur cela aussi. Et puis le contexte a beaucoup changé.
Qu'en est-il pour Modou Lo et Bombardier ?
C'est un scénario envisageable. Je peux lutter avec chacun de ces deux lutteurs. Modou Lo me doit d'ailleurs une revanche.
Qui d'autres êtes-vous disposé à affronter ?
N'importe quel lutteur ! Je suis prêt à faire face à tout lutteur.
Même Balla Gaye 2 ?
(Rires). Pas lui ! Non ! Je n'y pense pas. On ne pourra lutter de nouveau que dans 6 ans. Mais étant donné que je n'envisage pas de faire encore un tel nombre d'années dans l'arène, je pense que c'est impossible. J'aspire à effectuer le pèlerinage à La Mecque, histoire de raffermir ma foi et de vivre intensément la Sunna.
Votre adversaire a préféré se rendre aux Etats-Unis pour s'entraîner, vous avez pris l'option de rester au pays, qu'est-ce qui justifie cette décision ?
Je pense que c'est la rigueur qui doit primer sur toute autre considération. Je n'ai pas jugé utile de quitter ce pays pour préparer ce combat, car la lutte est notre sport national. Elle fait partie de notre patrimoine culturel. Je ne vois pas ce que l'extérieur peut m'apporter de plus dans ma préparation
Votre carrière a démarré sous l'aile protectrice de Tyson, mais suite à une brouille qui a conduit à votre séparation, vous avez mis en place "Tay Shinger". Est-ce qu'il y a d'autres ténors derrière cette écurie ?
Oui. Je peux vous donner l'exemple de Tyson 2, Nguer... je ne peux citer tout le monde mais des lutteurs de calibre sont dans mon écurie. Je suis optimiste quant à l'avenir de l'écurie.
Que répondez-vous à ceux qui estiment que vous auriez pu dépasser ce stade n'eussent été les écueils et déceptions qui ont jalonné votre parcours ? Qu'en est-il réellement ?
C'est dur, j'ai connu de dures épreuves de la vie, mais j'ai toujours eu à affronter des lutteurs de renom. Très tôt, j'ai engagé des combats difficiles. J'ai aussi connu de grandes déceptions et des séparations douloureuses avec des proches, au vu et au su de tous. J'essaie de ranger ces épisodes de ma vie aux oubliettes, car parfois c'est important d'oublier pour ne pas emmagasiner des rancunes.
Aujourd'hui quelle est la nature de vos relations avec Tyson ?
Je lui souhaite tout ce qu'il y a de meilleur.
Peut-on dire que la page Mouhamed Ndao est définitivement tournée ?
Oui !
Suite à votre combat avec Modou Lo, vous faisiez l'objet de critiques déplaisantes. Qu'en est-il maintenant ?
J'ai beaucoup évolué, je prends les choses avec du sérieux car je pense qu'une introspection est importante pour tout individu. Je n'aime pas me focaliser sur des détails et je n'aime pas voir les gens de mauvaise humeur. Mais j'ai décidé de conjuguer cette tranche de ma vie au passé.
Est-ce à dire qu'Eumeu Sène a changé de comportement et tient compte maintenant de ses fréquentations ?
Dans la vie, la prudence est de taille. Je l'ai compris. C'est pourquoi je ne veux plus revenir sur certaines choses.
Quoi par exemple ?
Comme je l'ai dit plus haut, j'ai connu beaucoup de déceptions et de difficultés dans ma carrière, mais aujourd'hui j'ai tournée la page. Car je ne désire pas remuer le couteau dans certaines plaies qui ont commencé à se cicatriser.
Que pensez-vous du recours au dopage par certains lutteurs qui cherchent ainsi à booster leurs performances ?
Je ne peux cautionner de telles pratiques car je tiens au caractère sacré de la vie, je tiens à mon hygiène de vie, j'aimerais vivre longtemps. Je suis convaincu qu'un régime alimentaire doublé d'une bonne pratique sportive peut induire des résultats positifs. Le sportif ne peut avoir le même train de vie que le non-sportif. Une vie structurée autour de la récupération, d'une alimentation saine et d'un entraînement solide est, pour moi, le meilleur moyen pour doper ses performances. Je suis un régime normal, je suis un professionnel. Quand on me remet une avance, je l'investis dans ma préparation, ce n'est pas une somme destinée aux marabouts.
Le Cng doit-il procéder à des contrôles anti-dopage avant le jour des combats ?
La lutte n'est pas un sport individuel, elle n'a pas encore une portée mondiale. On a intérêt à revoir nos comportements.
Mais en tant que chef d'écurie, comment comptez-vous procéder pour sensibiliser vos pairs ?
Je pense que ces produits ne sont pas commercialisés au Sénégal. Ils sont interdits d'accès au Sénégal.
Ah bon ! Les consommateurs contreviennent alors à l'ordre ?
Tout individu qui s'aventure à les vendre est passible de la même sanction qu'un trafiquant de drogue. Ces médicaments sont strictement contrôlés.
A votre avis, où est-ce que les Sénégalais se procurent ces médicaments dopants ?
Les produits dopants n'entrent pas au Sénégal, on vend des comprimés tels que "gnay bi", "24h". On a beau mettre l'accent sur le contrôle, ce sera sans succès car les gens l'utilisent. Mais il est facile de reconnaître le lutteur qui consomme de tels produits, ne serait-ce que par sa physionomie qui se déforme. Il n'a plus la carrure d'un véritable sportif car il est dépourvu de musculation. Il s'essouffle facilement. Les cinq comprimés ne coûtent pas beaucoup. Je demande au Cng de sévir et de décourager une telle vente. Cela n'en vaut pas la peine car après 5 ans de consommation, la personne devient méconnaissable.
Pour en revenir à votre combat de dimanche dernier, certains amateurs prédisent une sanction du Cng suite au coup de poing que avez infligé à Balla Gaye 2 après le coup de sifflet de l'arbitre. Quel commentaire cela vous inspire ?
Je ne partage pas cet avis. Car je n'ai pas entendu un coup de sifflet. Je suis trop fair-play pour agir de la sorte. S'il y a quelqu'un qui doit se plaindre, c'est bien moi. Et pour cause, dans la première action, j'ai devancé Balla Gaye, il a fait trois appuis ; on n'était pas sorti du cercle, donc l'arbitre n'avait pas à arrêter l'action....Tant que les deux lutteurs sont dans le périmètre, l'arbitre ne doit pas siffler. Un seul pied est sorti, j'étais dans une meilleure posture que Balla Gaye qui ne pouvait s'échapper, il a fait un quatre appuis.
Donc Balla Gaye 2 est tombé une première fois...
Oui ! Il a fait quatre appuis, les images télévisuelles peuvent le confirmer. Là, j'ai tenu à me lever et à fixer l'arbitre mais il n'a pas réagi. Mais j'ai pris le soin de continuer le combat, j'ai donné des coups, attaqué mon adversaire sous le contrôle de l'arbitre qui n'a rien dit. Je me serais retenu si j'avais entendu un coup de sifflet. Qu'on visionne les images prises par les différentes télévisions, l'opinion publique sera édifiée. C'est lors du dernier coup qu'il s'est dirigé vers moi. J'ai battu mon adversaire à deux reprises, j'ai continué jusqu'au coup de sifflet de l'arbitre. Mais je ne pense pas avoir failli à l'ordre.
On parle de vos relations avec le président gambien. Vous devez d'ailleurs vous rendre en Gambie. Qu'est-ce qui vous lie à Yaya Jammeh ?
Yaya est un père pour moi, c'est un ami, un tout. On s'était vu suite à ma défaite face à Modou Lo.
Où ? En Gambie ?
Effectivement ! J'ai même sollicité ses prières à l'époque, il a prié pour moi et a prédit ma victoire pour mon prochain combat. Il l'a dit avec assurance. Il ne s'est pas arrêté là, il m'a offert une somme d'argent subséquente. Il m'a donné des conseils et m'a fait comprendre que ma bonne humeur, mon commerce facile sont à l'origine du capital de sympathie que j'engrange. Il m'a encouragé à rester fidèle à cette conduite, à rester humble, correct et sympathique. J'ai tenu à transmettre ce message à mes frères lutteurs, de sorte qu'ils aient des comportements irréprochables, qu'ils s'évertuent à être des modèles de rectitude pour nos supporters constitués en majorité de jeunes.
On dit du président gambien qu'il est votre fidèle supporter ?
Comme je vous l'ai dit, c'est un père pour moi, une référence ; sa mère est diola, je suis sérère, on entretient un cousinage à plaisanterie. On se marre ensemble.
Vous envisagez de vous rendre en Gambie, avez-vous fixé une date et qu'est-ce qui est au programme ?
Dans les normes je dois y être ce jeudi (ndlr aujourd'hui). Je dois rencontrer Yaya Jammeh.
Des observateurs estiment que le chef de l'Etat gambien Yaya Jammeh bafoue les droits de l'Homme dans son pays, qu'il n'est pas un adepte de la démocratie. Avez-vous évoqué ce point lors de vos échanges ?
J'ai eu l'opportunité de sortir avec lui pour assister à une grande cérémonie. J'ai été surpris par l'accueil qui lui a été réservé, la sympathie qui lui est vouée. Je ne cherche pas à lui tresser des lauriers mais je ne peux faire des témoignages que sur la base de mes constats. Yaya Jammeh est adulé dans son pays. Il est très respecté et apprécié par les populations. Même durant un combat de lutte, il use d'un ton très taquin avec les lutteurs, il n'hésite pas à aller à leur rencontre pour les taquiner. C'est cette facette que j'ai découverte en lui.
Quid de vos rapports avec Malick Gackou à l'origine de toutes sortes de commentaires ?
Malick Gackou est un Pikinois pure souche, un homme de la banlieue comme moi. Il a soutenu Balla Gaye 2, mais je remarque aussi qu'il soutient tous les lutteurs.
Donc il a eu à vous apporter du soutien ?
Il a été d'une prodigalité sans faille durant tous mes combats. Le combat avec Balla Gaye 2 ne déroge pas à la règle. Il m'offre des tee shirts, des billets et m'assiste financièrement.
Qu'en est-il de votre dernier combat avec Balla Gaye 2 ?
Il a fait pareil. Je lui dois gratitude. Car c'est son argent, il n'était pas obligé de le faire, ce sont des gestes citoyens à saluer, il assiste la jeunesse. C'est un intellectuel, un ancien ministre qui soutient toute la banlieue.
En dehors de la lutte, Eumeu Sène mène-t-il des activités parallèles ?
Je ne vais pas me dévoiler, je suis sur des projets qui me tiennent à cœur, car une carrière dans la lutte est éphémère.
Le gouvernement sénégalais a émis l'idée d'un projet agricole pour les lutteurs. Etes-vous partant pour une telle initiative ?
Je suis au courant, je suis le dossier mais entre les discours et la pratique, il y a souvent un grand fossé, mais on attend, on espère qu'il y aura du concret. Pour l'heure, on est encore dans l'expectative.
Eumeu Sène est-il marié ?
Oui je suis marié. J'ai une femme et deux enfants.
Le titre de Roi des arènes, qu'est-ce que cela vous dit ?
Je suis satisfait de mon cursus dans l'arène. J'étais champion d'Afrique, c'est un titre continental qui est plus important à mes yeux.
Donc vous n'êtes pas obsédé par le titre de roi des arènes ?
Non non, juste que je l'ai promis aux Pikinois. Vu que je suis un homme de parole, je me donnerai les moyens d'honorer cette promesse par la Grâce de Dieu. Les Pikinois tiennent à ce titre de roi des arènes, ce serait un plaisir pour moi de le leur offrir. Mais je pense arrêter la lutte très tôt, c'est-à-dire avant 35 ans ; je passerai le relais à mes jeunes frères.
Quels types de relations entretenez-vous avec les promoteurs de lutte ?
Des relations professionnelles très saines. Nous avons de très bons rapports. Je remercie beaucoup Gaston Mbengue. J'étais sous contrat avec lui, mais il m'a libéré pour que je puisse lutter d'abord avec Modou Lo, ensuite avec Balla Gaye 2.
Le Comité central du Parti de l'indépendance et du travail (Pit) décèle derrière la sortie de l'ancien ambassadeur français au Sénégal, Jean Christophe Ruffin, un chantage à la déstabilisation qu'il faut dénoncer.
La récente sortie de l'ancien ambassadeur de la France, Jean Christophe Ruffin, contre l'Etat du Sénégal ne laisse pas indifférent le Parti de l'indépendance et du travail (Pit) du Sénégal. Le parti de Magatte Thiam, dans une déclaration de son Comité central parvenue hier à EnQuête, dénonce une "attitude désinvolte du diplomate français qui traduit bien le dépit qui mine tous ces hommes d'un autre temps, enragés de devoir faire face au refus des autorités sénégalaises actuelles de perpétuer la tradition, peu glorieuse, d'être l'un des bras armés de la France en Afrique".
Au cours d'un entretien radiophonique avec la RTL et repris par les journaux sénégalais, l'ancien ambassadeur de la France à Dakar a soutenu que "le Sénégal a complètement disparu des écrans radars français et que dans cette nouvelle configuration régionale centrée sur la dimension sécuritaire, Dakar ne s'est pas rendu indispensable".
Selon le Comité central du Pit, en soutenant de tels propos, Jean Christophe Ruffin administre à la face du monde "l'arrogance de la France néo-coloniale (que beaucoup croyaient disparue !) envers les dirigeants des pays francophones d'Afrique".
A en croire Magatte Thiam et ses camarades, "Monsieur l'Ambassadeur se rend compte, à son corps défendant, qu'avec Macky Sall, actuel Chef de l'Etat sénégalais, une époque est bien révolue. Celle permettant à la France de faire, sans coup férir, envoyer nos troupes chasser un président de la République en fonction, comme ce fut le cas avec le président de la République de Côte d'Ivoire Laurent Gbagbo ou encore, envoyer son Chef d'Etat en personne, escorté par des avions bombardiers, intimer l'ordre à un de ses homologues africains de quitter le pouvoir, comme cela a été, de sinistre mémoire, le cas avec le Président Kadhafi de Libye, assassiné lors d'une agression par l'OTAN, avec à sa tête la France".
C'est dire, selon eux, que "les néocolonialistes français regretteraient que leur Chef d'Etat ait accepté la participation du Sénégal dans la géopolitique des Etats Unis en Afrique de l'Ouest, pour le contrôle du Golfe de Guinée, ce qui a valu au Sénégal de présider le Comité Inter-régional pour la Sûreté et la Sécurité du Golfe de Guinée, sous le sillage d'AFRICOM".
Pour le Comité central du Pit, c'est en fait pour tout cela que Jean Christophe Ruffin assène sans ciller que "Dakar est dans une zone de turbulences" en essayant de justifier cette situation par des menaces terroristes à partir de l'est du Sénégal et de la Casamance".
Mais, estiment Magatte Thiam et ses camarades, "ce chantage à la déstabilisation ne devrait pas passer". Mieux, "il doit être dénoncé par tous ceux qui, au Sénégal, en Afrique, en France et dans le monde, veulent que les grandes puissances occidentales cessent d'instrumentaliser des groupes terroristes pour semer la mort et la désolation dans les pays où leurs intérêts géostratégiques et /ou de leurs entreprises sont menacés".
GENDARMERIE - MOUVEMENTS EN VUE, CHEIKH SARR (SR) S'EN VA…
Ça va bouger chez les "hommes en bleu". Selon des sources dignes de foi, plusieurs mouvements vont avoir lieu qui concernent par exemple la Section de Recherches de la Gendarmerie où le patron, Cheikh Sarr cède la place au commandant Issa Diack qui était jusque-là à l'Etat-major de la Gendarmerie nationale.
Cheikh Sarr va en mission à l'étranger, au Congo précisément, de sources dignes de foi. Des mouvements sont également attendus ailleurs comme au niveau du Commandement de la Légion centre qui est sous le commandement du lieutenant-colonel Djiby Tine. On ne connaît pas encore son remplaçant mais il est fort probable que ce soit le lieutenant-colonel Mamadou Sonar Wade. Selon nos sources, le patron de la gendarmerie, le Général de Division Mamadou Guèye Faye, par ailleurs
Directeur de la Justice militaire, a déjà apposé sa signature sur le fameux document depuis le 7 avril dernier. Il faut dire en passant que c'est assez inhabituel que des mouvements à grande envergure aient lieu à cette période de l'année. D'habitude, le Haut commandement attend les mois de juillet pour procéder à des affectations.
Mais enfin, peut-être que c'est l'effet du hasard… ce qui est en tout cas sûr, c'est que le commandant Diack de la section de recherches risque d'avoir du pain sur la planche avec toutes les poursuites annoncées… Surtout que le travail du Commandement a été très critiqué, du point de vue professionnel. Ce que naturellement réfutent certains gendarmes qui parlent d'attaques du Pds, "à juste titre"…