La coalition de la mouvance présidentielle, Benno bokk yaakaar (BBY ), reste partagée sur le référendum convoqué par le président de la République Macky Sall en 2016, pour soumettre à l'appréciation du peuple sénégalais la réduction ou non de son mandat de 7 à 5 ans.
La décision du président de la République de convoquer un référendum en 2016 pour soumettre à l'appréciation du peuple sénégalais la réduction ou non de son mandat est diversement appréciée au sein de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY).
Si pour certains alliés, c'est une bonne chose de convoquer ce référendum afin de matérialiser l'engagement pris par le président Macky Sall, pour d'autres, il faut aller au-delà, vers une refondation des institutions sénégalaises.
"Certes, c'est une décision importante de soumettre au peuple souverain la réduction du mandat présidentiel, un engagement du président de la République lui-même qu'il faut bien faire, mais pour nous, le référendum doit permettre de prendre en charge les réformes institutionnelles préconisées par les Assises nationales et reprécisées par les conclusions de la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI) sur la base d'un projet de constitution pour le Sénégal", estime le porte-parole de Yoonu askan wi.
Pour Madièye Mbodj, "il est temps d'œuvrer à la refondation des institutions, redéfinir les pouvoirs de l'Etat, de l'exécutif, du législatif et du pouvoir judiciaire". "Il faut surtout trouver l'équilibre entre les pouvoirs, parce que nous sommes dans un système où justement, c'est l'institution présidentielle qui domine tous les autres pouvoirs. Pour nous, il s'agit de mettre fin à un tel système, à la prédominance de l'exécutif sur les autres pouvoirs", souligne le militant de la gauche sénégalaise.
Mais, pour le porte-parole de la Ligue démocratique, le référendum convoqué par le président de la République ne se limite pas seulement à la réduction de la durée du mandat présidentiel. "Pour ce référendum, il ne s'agit pas seulement de soumettre la question de la durée du mandat présidentiel à la sanction du peuple sénégalais. Il y aura d'autres questions, notamment des questions qui touchent la réforme des institutions", explique Moussa Sarr.
C'est dans un contexte national assez particulier que le candidat de la coalition Macky 2012, en l'occurrence Macky Sall, avait pris l'engagement de réduire de deux ans la durée du mandat présidentiel fixé à 7 ans dans la Constitution de 2001. Pour déraciner le baobab Wade mis en ballotage par le candidat Macky Sall à la suite d'un vote sanction de beaucoup de Sénégalais qui reprochaient au Pape du Sopi d'avoir fait un forcing pour se présenter à la présidentielle de 2012 pour un troisième mandat que lui interdisait la constitution, l'actuel président de la République a pris l'engagement de ramener le mandat présidentiel et de le verrouiller pour toujours à cinq ans, afin d'éviter à l'avenir, toute tentative de tripatouillage, comme on a pu le voir sous Abdoulaye Wade.
Cette promesse électorale, au-delà du président de la République, Macky Sall, est selon Malick Gackou, ex-numéro 2 de l'Alliance des forces du progrès (AFP), "un engagement de toute la coalition BBY. Dès lors, Macky Sall et ses alliés gagneraient beaucoup à mettre fin à la cacophonie qui entoure cette question depuis quelque temps".
Il faut souligner que le président de la République Macky Sall avait deux options pour matérialiser son engagement. Soit, passer par l'Assemblée nationale, soit convoquer un référendum. Cette dernière option, selon le porte-parole du Parti de l'indépendance et du travail (PIT), Samba Sy, est la voie la mieux indiquée en ce sens qu'il s'agit d'une décision qui concerne directement le destin de notre peuple.
"Cette réforme institutionnelle ne peut pas être une affaire de la représentation nationale ou d'un simple parti, c'est une affaire nationale qui concerne tous les citoyens sénégalais", estime Samba Sy. Seulement, souligne-t-il, "ce qui est à craindre, c'est qu'on veuille aller dans le sens contraire aux exigences de l'histoire politique du pays et aux engagements souverains du président de la République. Engagements qui lui ont valu énormément de sympathie de la part des Sénégalais."
"C'est un autre choix qui sera attentatoire à la démocratie, qui amènerait beaucoup de Sénégalais à se dire finalement que les politiciens se valent tous", soutient le porte-parole du Pit.
69,4% DES SENEGALAIS VIVENT DANS UNE PAUVRETE MULTIDIMENSIONNELLE ET 41,1% DANS UNE EXTREME PAUVRETE
C’est une étude de l’Ong Oxfam qui le révèle, 69,4% des Sénégalais vivent dans une pauvreté multidimensionnelle et 41,1% vivent dans une extrême pauvreté.
Vaincre la pauvreté à travers l’amélioration de la gouvernance. Tel est le défi que se sont fixé l’Ong Britannique Oxfam et ses partenaires. Pour atteindre les objectifs escomptés, ils s’engagent en effet à œuvrer à la matérialisation du concept de gouvernance à travers des actes citoyens. Cette volonté découle des échanges qui ont eu lieu, hier, lors d’un atelier d’évaluation et de consultation des partenaires à Dakar.
En effet, le programme gouvernance contre la pauvreté et les inégalités au Sénégal mis en place par Oxfam sur la période 2014-2019, vise à contribuer à l’amélioration de la gouvernance contre la pauvreté et les inégalités sociales au Sénégal. Selon les statistiques livrées par Oxfam lors de la rencontre, 69,4% des Sénégalais vivent dans une pauvreté multidimensionnelle et 41,1% vivent dans une extrême pauvreté. Des données qui placent le Sénégal à la 161e place sur les 187 pays pauvres qui ont un des indices de développement humain les plus faibles.
Le Sénégal classé 161e sur 187e pays
L’impact des changements est recherché à travers trois composantes principales. Il s’agit d'abord de la promotion de la participation des citoyens dans les processus et cadres de décisions, ensuite de l’effectivité de l’accès des citoyens à l’information, le renforcement du contrôle citoyen du budget et enfin de la transparence dans la gestion des ressources naturelles et financières.
Venu présider la rencontre, le directeur de la bonne gouvernance au ministère de l’Intégration africaine, Ibrahima Dieng, a soutenu que «les causes sont multiples et il faut que les citoyens sachent comment se fait l’utilisation des ressources. Il faut favoriser l’existence d’un dialogue citoyen, car il y a un déficit d’accès à l’information sur les politiques publiques».
M. Dieng est, en outre, d’avis qu’il est «impératif de travailler à matérialiser le concept de bonne gouvernance. Et si on parle de cela, les gens pensent à la traque des biens mal acquis ou encore à la répression, alors que c’est plus positive que cela. Le citoyen qui ne peut pas se procurer un extrait de naissance ne sent pas la bonne gouvernance. C’est pourquoi il faut faciliter l’accès à l’information aux citoyens en mettant en place des mécanismes visant à faire comprendre aux citoyens les règles régissant les pouvoirs publics».
«Ecouter les citoyens, car c’est eux qui savent ce qui marche et ce qui ne marche pas»
Toutefois, il a expliqué que «le Sénégal fait des avancées dans le domaine de l’engagement et de la participation citoyenne. Mais il est nécessaire d’avoir des mécanismes de participation à institutionnaliser au niveau des collectivités locales et expérimenter un dispositif de dialogue». Et pour assurer la pérennité de ces acquis, il a annoncé que «des grilles de suivi de participation de gouvernance locale, dans 3 mois, seront intégrées dans les textes de loi. Il n’y a pas encore de contenu concret, d’où l’intérêt de capitaliser les expériences et les intégrer dans l’administration. C’est des résistances qui persistent et qu’il faudra vaincre en mettant en place des mécanismes de contrôle».
Quant à Bastiaan Kluft, directeur associé d’Oxfam, «le citoyen doit être actif dans la prise de décisions et les politiques ne doivent pas non plus faire preuve d’inégalités. Il faut écouter les citoyens, car c’est eux qui savent ce qui marche et ce qui ne marchent pas. C’est vrai que les plateformes existent déjà, mais il faut l’énergie au niveau local, régional et même mondial». Et, pense-t-il, l’atelier va permettre de «procéder à l’évaluation des acquis d’Oxfam et de ses partenaires dans le domaine de l’engagement citoyen et de l’inclusion des jeunes et des femmes dans la participation citoyenne à l’action publique. Ces aspects sont présentés et valorisés, partagés et discutés. Et les résultats clés des trois projets mis en œuvre par les partenaires d’Oxfam dans ce domaine vont identifier les priorités d’intervention pour la période 2015-2019».
38% DES ENGAGEMENTS DE LA BID CONCRETISES, SELON AMADOU BA
Le financement des projets du Plan Sénégal emergent (Pse), se passe au mieux. Du moins si l’on se fit au ministre de l’Economie et des Finances. Amadou Ba a, par exemple, indiqué, hier, que le Banque islamique de développement (Bid) a notamment déjà réalisé 38% de ses engagements dans le Pse.
Un an après la réunion du Groupe consultatif de Paris, en février 2014, le Groupe de la Banque islamique de développement (Bid), avait, trois mois après, honoré ses engagements à hauteur de 30%. Cela, grâce à la signature de plusieurs accords de financement avec l’Etat du Sénégal. C’est ce qu’a indiqué le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba.
S’exprimant, hier, lors du Forum d’échanges sur les innovations organisé avec la Bid, Amadou Ba a renseigné qu’au stade actuel, un an après, le Groupe de la Bid a concrétisé 38% de ses engagements. Il s’agit de projets et programmes qui relèvent des secteurs de la santé, de l’hydraulique, de l’assainissement, de l’emploi, de l’énergie, des routes et de l’agriculture, de la lutte contre les effets induits des inondations à Dakar. Ainsi que sur tous les projets dédiés à la promotion de l’emploi des jeunes et des femmes.
Depuis 1976, la Bid a injecté 700 milliards FCfa au Sénégal
Aussi, Amadou Ba a révélé que de 1976 à nos jours, le cumul des financements que la Bid a accordés au Sénégal est de l’ordre de 700 milliards de francs Cfa. Tandis que le portefeuille actif porte présentement sur 330 milliards francs Cfa, pour une trentaine d’opérations. Non sans préciser qu’à l’exclusion de «nouveaux modes de financement adaptés, combinés à de nouvelles technologies valables sur le plan technique et moins coûteuses (en référence aux coûts de construction, d’entretien et à la durée de vie des réalisations), le Sénégal pourra difficilement atteindre l’émergence».
De son côté, le président de la Bid, Ahmed Mohamed Ali, après avoir rappelé la coopération qui le lie au Sénégal, a rassuré les autorités sénégalaises que son institution bancaire ouvre ses portes aux idées innovantes par la création d’une plateforme pour les innovateurs, qu’il s’agisse d’individus ou d’institutions. «La plateforme et les prix de l’innovation seront renforcés d’une base de données accessibles en ligne, contenant des informations sur les innovations et les possibilités de les reproduire dans les différents pays membres du Groupe de la Bid», a soutenu Ahmed Mohamed Ali.
LES AGENTS DE SENEGAL AIRLINES FIXENT UN ULTIMATUM DE 48H AUX AUTORITES
Un arrêt total de travail. C’est ce que menacent de faire, d’ici 48 heures, les agents de la compagnie aérienne Sénégal Airlines. Cela, si les autorités ne trouvent pas une solution à leur problème de salaires. Ils entament, en effet, leur cinquième mois de travail sans salaires.
L’heure n’est plus aux sourires du côté des agents de Sénégal Airlines. Très remontés contre les autorités, les agents de la compagnie aérienne nationale, qui sont restés 5 mois sans salaires, ont pris la décision, hier, à l’issue d’une Assemblée générale devant la direction générale de la société, de suspendre tous les vols. Une menace qu’ils ont décidé de mettre à exécution dès la soirée d’hier. Les travailleurs ont fixé un ultimatum à l’Etat du Sénégal pour qu’il apporte une solution à leurs problèmes d’arriérés de salaires.
En effet, au sortir de cette Assemblée générale qui a servi d’exécutoire à ces travailleurs qui n’ont pas perçu leurs salaires depuis cinq mois, Jean-Louis Ndiaye, délégué du personnel de Sénégal Airlines, a déroulé le plan d’actions qu’ils vont dérouler pour obtenir gain de cause. «Nous donnons 48 heures aux autorités de ce pays pour qu’on soit satisfaits, ne serait-ce que sur les salaires et l’exploitation. Au-delà de ces 48 heures, nous déroulerons un plan d’actions musclé. Cela peut être une grève générale, une marche ou un sit-in», a dévoilé le délégué.
N’en pouvant plus de cette situation qui ne cesse de se dégrader, Jean-Louis Ndiaye et ses collègues de tirer la la sonnette d’alarme. «Les problèmes que nous traversons sont en train de nous tuer à petit feu», a ainsi avoué le délégué syndical qui a invité la tutelle à «prendre ses responsabilités pour sortir la société de ses difficultés financières qui sont à l’origine de l’accumulation des problèmes d’arriérés de salaires qui ne cessent de s’accumuler». «On est entré dans notre cinquième mois sans salaire et une exploitation quasi inexistante. La preuve en est que le seul avion que nous avons est au hangar avec les moteurs ouverts. Depuis 1 an et demi, on est en train de faire des réunions. Mais rien de tout ce qu’ils ont dit n’a été fait jusqu’à présent», a encore déploré Jean Louis Ndiaye sur la gestion de la crise que traverse la compagnie.
D’après M. Ndiaye, la crise financière que traverse Sénégal Airlines a fini d’installer près de 250 pères de familles, qui survivent difficilement, dans un flou total. Face à ce constat, avec ses collègues délégués du personnel, ils ont lancé un appel au président de la République et ont affiché leur disponibilité pour le dialogue. «C’est le destin de l’aviation au Sénégal qui se joue en ce moment. En tant que délégué, on s’est toujours inscrit dans une démarche logique et responsable par rapport à nos autorités, mais aussi à notre Direction générale», a conclu le syndicaliste.
Par Barka Isma BA
LE PIT SE DEFOULE SUR LA FRANCE ET SON «BRAS ARME»
ATTAQUES DE L’ANCIEN AMBASSADEUR DE FRANCE AU SENEGAL CONTRE LE REGIME
La récente sortie de Jean Christophe Ruffin, ancien ambassadeur de France au Sénégal, attaquant violemment le régime, a suscité, hier, une cinglante réplique du Parti de l’indépendance et du travail (Pit).
«A Jean Christophe Ruffin et à tous ceux qui pensent comme lui !». Tel est l’intitulé de la déclaration musclée que le Secrétariat du Comité central du Parti de l’indépendance et du travail (Pit) a rendu publique, hier, pour porter la réplique à l’ancien ambassadeur de France au Sénégal qui s’en est vivement pris au régime de Macky Sall.
«Jean Christophe Ruffin vient de s’impliquer, sans gêne ni élégance, dans les affaires intérieures du Sénégal. Monsieur vient d’administrer, à la face du monde, l’arrogance de la France néocoloniale (que beaucoup croyaient disparue !) envers les dirigeants des pays francophones d’Afrique. Une attitude désinvolte qui traduit bien le dépit qui mine tous ces hommes d’un autre temps, enragés de devoir faire face au refus des autorités sénégalaises actuelles de perpétuer la tradition, peu glorieuse, d’être l’un des ‘bras armés’ de la France en Afrique’», lit-on dans le document précité.
Le Pit de souligner : «L’ambassadeur se rend compte, à son corps défendant, qu’avec Macky Sall, actuel chef de l’Etat sénégalais, une époque est bien révolue. Celle permettant à la France de faire, sans coup férir, envoyer nos troupes chasser un président de la République en fonction, comme ce fut le cas avec le président de la République de Côte-d’Ivoire, Laurent Gbagbo, ou encore, envoyer son chef d’Etat en personne, escorté par des avions bombardiers, intimer l’ordre à un de ses homologues africains de quitter le pouvoir, comme cela a été, de sinistre mémoire, le cas avec le Président Kadhafi de Libye, assassiné lors d’une agression par l’Otan, avec à sa tête la France».
«Les Français ne semblent pouvoir digérer que soit révolu le temps où leurs entreprises raflaient tous les marchés»
Non sans s’interroger : «Les néocolonialistes français regretteraient-ils que leur chef d’Etat ait accepté la participation du Sénégal dans la géopolitique des Etats-Unis en Afrique de l’Ouest, pour le contrôle du Golfe de Guinée, ce qui a valu au Sénégal de présider le Comité inter régional pour la sûreté et la sécurité du Golfe de Guinée, sous le sillage d’Africom ? Est-ce pour cela que monsieur Ruffin constate, avec amertume, que ‘dans cette nouvelle configuration régionale centrée sur la dimension sécuritaire, Dakar ne s’est pas rendu indispensable’?».
De même, indiquent les communistes de Khar-Yalla, «les tenants du néocolonialisme Français - dont Ruffin vient de se faire le porte parole - ne semblent pouvoir digérer que soit aussi révolu le temps où les entreprises françaises raflaient tous les grands marchés publics, et mieux ou pire, que de nos jours, elles se fassent littéralement bousculer par une rude concurrence dans le marché national sénégalais ! A telle enseigne que les grands projets d’infrastructures routières du Pse, en voie d’exécution, se réalisent avec les Chinois et les grands projets d’habitat social avec les Marocains (…)».
Pour eux, «c’est en fait pour tout cela que Ruffin assène sans ciller que ‘Dakar est dans une zone de turbulences’ en essayant de justifier cette situation par des menaces terroristes à partir de l’Est du Sénégal et de la Casamance».
Magatte Thiam et ses camarades estiment que «ce chantage à la déstabilisation ne devrait pas passer. Il doit être dénoncé par tous ceux qui, au Sénégal, en Afrique, en France et dans le monde, veulent que les grandes puissances occidentales cessent d’instrumentaliser des groupes terroristes pour semer la mort et la désolation dans les pays où leurs intérêts géostratégiques et/ou de leurs entreprises sont menacés».
«Les patriotes, républicains et démocrates, au pays et dans la diaspora, ne peuvent et ne doivent ni se laisser abuser ni se laisser faire. Aussi, et quels que soient les griefs portés sur tel ou tel aspect de la politique des autorités actuelles, est-il un devoir patriotique et citoyen de se rassembler autour du Président Macky Sall pour faire face à ce projet machiavélique de déstabilisation de notre pays», assènent-ils, appelant à «un sursaut national pour défendre la souveraineté du peuple et la République démocratique du Sénégal».
À QUOI JOUE L’APR ?
Trois thématiques résument ce qui semble être soit une orchestration soit des contre-feux : la durée du mandat présidentiel à ramener à cinq ans et d’application immédiate, la traque des biens mal acquis et la torture contre Bby
L’actualité politique tourne autour de questionnements qu’expriment à haute et intelligible voix des cadres de première envergure de l’Apr. Face à cela, les jérémiades anticommunistes grossières d’un faux féal des Présidents Senghor et Diouf sont des singeries d’un destin brisé qui ne peuvent amuser que des ignorants.
De plus, que vaut l’appel « pathétique » aux retrouvailles de la prétendue famille libérale après le verdict du 23 mars, accompagné de l’exigence de la fin de la traque des biens mal acquis ? A quoi ces voix hors de l’Apr appellent-elles sinon à la fin de la Coalition Bby ?
Trois thématiques résument ce qui semble être soit une orchestration soit des contre-feux : la durée du mandat présidentiel à ramener à cinq ans et d’application immédiate, la traque des biens mal acquis comme une des expressions de la reddition des comptes pour tous les fonctionnaires de l’Etat, la torture « politique » contre Bby pour abréger ses jours.
D’abord sur le mandat politique
Le président de la République s’est engagé solennellement devant le peuple sénégalais pour ramener son mandat de sept à cinq ans et d’application immédiate. Cet engagement a rencontré l’assentiment d’une très grande majorité de Sénégalais, ce qui se vérifiera à l’occasion du référendum portant la révision constitutionnelle annoncée pour 2016.
Outre la communauté nationale, la communauté internationale a accueilli avec incrédulité et admiration la position du Président sénégalais, considérée comme innovante et sans précédent.
Ce qui lui vaut des félicitations et pas des moindres. L’engagement de réduire le mandat présidentiel et de protéger la Constitution contre des manipulations politiciennes intempestives vaudra au Président Macky Sall la reconnaissance de la Nation.
Il se trouve que ce n’est pas le seul chantier d’envergure qu’il est en train de mettre en route !
Le soutien de la communauté internationale est fondé sur la consistance de la politique réformatrice de l’Etat sénégalais dont le Président est porteur et que traduisent concrètement ses actes dans le pays et dans les relations internationales. Telle est la raison du leadership qui lui est reconnu.
Des voix tonitruantes voire des forces encagoulées dans l’Apr entreprennent de faire renoncer le Président à son engagement solennel. Il n’y a qu’un élu comme président de la République, donc comptable devant le peuple sénégalais et l’histoire, c’est Macky Sall.
Il entrera dans l’histoire par l’envergure de son œuvre politique, par l’audace mesurée et profonde des actes qu’il posera, la durabilité de leurs impacts, la capacité d’inspirer longtemps la vie de la Nation.
Il y a à peine un mois, le Président a annoncé l’organisation d’un référendum pour 2016 et réaffirmé qu’il tiendra sa promesse de ramener son mandat en cours à cinq ans. Ceux dans son parti qui ne sont préoccupés que par des intérêts catégoriels contre l’intérêt général soufflent dans les trompettes de la presse pour tordre le cou au Président.
Ils sont conscients que le projet que le Président soumettra au référendum rencontrera le soutien de la majorité des Sénégalais, en raison des enjeux en cause. C’est pourquoi ils agissent pour que la clause du mandat présidentiel ramené à cinq ans ne s’applique pas au mandat en cours.
Tous les arguments qu’ils développent sur ce point sont faux. En réalité, ils veulent entraîner le Président à commettre un parjure politique comme son prédécesseur Abdoulaye Wade. Si cela advenait, la tâche sur Macky Sall serait indélébile, quel que soit ce qu’il fera de bien par ailleurs.
Pourquoi le porte-parole du Gouvernement qui n’est pas le porte-parole de l’Apr vient-il se joindre à ceux qui appellent le Président au parjure ? Soit il a commis une faute politique monstrueuse et il faut le rappeler à l’ordre, sinon le doute s’installerait sur les raisons de sa pitoyable sortie.
Quand on est le porte-parole du Gouvernement, on doit se contenter de porter la bonne parole et éviter tous les amalgames imaginables en livrant des points de vue personnels sur les questions majeures.
Sur la traque des biens mal acquis
A peine le prononcé du procès Karim Wade connu, des personnes extrêmement proches du Président l’invitent à enterrer la traque des biens mal acquis et à dissoudre la Crei, exprimant encore plus fortement les exigences de l’ancien régime de ne demander des comptes à aucun prévaricateur et prédateur des ressources publiques.
C’est à se demander si le président Macky Sall n’est pas en danger, entouré qu’il est par des gens qui ne partagent pas l’âme de ce en quoi il croit intimement : la réforme de l’Etat pour le mettre au service de l’intérêt commun pour servir les populations, au lieu de servir les intérêts des différentes mafias qui pillent la République.
Sur cette question, tous ceux qui sont contre cette option cardinale du Président devraient d’eux-mêmes cesser d’être dans sa proximité à la Présidence de la République et dans le Gouvernement. Ainsi les gens joueront franc jeu. Une politique ne peut pas être mise en œuvre par ceux qui n’y croient pas ou y croit à moitié.
La traque des biens mal acquis est une pierre de touche pour juger de la volonté, de la capacité et de la ténacité du président Macky Sall à changer le destin du Sénégal.
Ceux qui sont contre cette politique ne sont ni plus ni moins que des ennemis du peuple sénégalais. La clarté est indispensable pour cheminer sur les voies escarpées de la transformation sociale du Sénégal. S’il advenait que des obstacles importants obstruent la réforme de l’Etat pour mettre fin aux pillages et aux privilèges, les encagoulés contre sa politique et qui le côtoient journellement seraient parmi les premiers à déserter le front de la lutte. Par parenthèses, à partir du moment où la traque des biens mal acquis et la reddition des comptes sont d’application générale et non à géométrie variable, la transhumance cessera d’être un fait politiquement signifiant ou négativement chargé, parce que personne ne viendra pour aspirer à être épargné.
La traque des biens mal acquis n’est pas une politique saisonnière ou de mode. Elle doit être permanente, conduite par la Crei sur toute la période historique nécessaire pour que des tribunaux ordinaires prennent le relais et la charge de ce qu’accomplit cette juridiction spécialisée. Il faut rappeler que la Crei doit dissoudre les habitudes et pratiques qui ont accompagné le Sénégal de son indépendance à l’an 2012.
D’ailleurs, il faut savoir raison gardée et retenir qu’un pays doit se donner les moyens juridiques de préserver les intérêts supérieurs de l’Etat et de la société, ceux-là devant prévaloir sur tous les autres.
A cet effet, l’après 11 septembre aux Etats-Unis et la lutte contre le terrorisme en France après janvier 2015 illustrent qu’il n’y a jamais d’œuvre achevée et figée en matière d’arsenal juridique : le contexte et les circonstances appellent toujours les ajustements de droit jugés nécessaires.
S’agissant de Bby
Il est curieux que de grandes figures dans l’Apr et dans l’entourage du président de la République embouchent avec légèreté et constance les armes de la disparition de Bby à près de deux ans des élections.
L’interpellation express du Parti socialiste pour faire œuvre d’allégeance aujourd’hui et maintenant à la candidature du Président Macky Sall pour une élection qui n’arrivera qu’en février 2017 est une grossière provocation préjudiciable au bon travail du Gouvernement et de l’Assemblée nationale, où sont présents des socialistes loyaux à l’engagement de servir la 2ème Alternance sous la conduite du Président.
Que gagnerait le pays à une explosion prématurée de la Coalition Bby ? Que gagneraient le Président Macky Sall, l’Apr et la Coalition M2012 à cette séparation prématurée ?
On ne peut pas mieux servir les ennemis du Président Macky Sall que par la réalisation de la rupture de Bby maintenant. Continuer à s’attaquer ouvertement à Bby est une défiance au président de la République, sauf si c’est lui qui envoie de telles torpilles, ce qu’il est incapable de faire parce qu’il est un homme droit. Il vient dans son message du 3 avril 2015 d’appeler encore au rassemblement le plus large par-delà les contingences. La preuve est encore là qu’il n’a rien à voir avec ceux qui veulent terroriser et enterrer Bby.
L’Apr est un grand parti ; elle est la colonne vertébrale de l’alliance autour du Président Macky Sall. Et en cela son avenir nous interpelle. Les vrais alliés du Président Macky Sall, ceux qui comprennent la pertinence et les enjeux de la politique dont il est porteur, souhaitent qu’il soit aux commandes de notre pays, en février 2017. Tous ne peuvent pas l’affirmer dès maintenant, mais n’en pensent pas moins. La question c’est déjà l’après 2022. Voilà ce qui est problématique et l’Apr en l’état pose problème.
Qui dans ses rangs se projette à cet après ? Peut-elle être à la hauteur pour cet horizon en restant une armée mexicaine, où seul un homme, le Président Macky Sall, a une légitimité ? Peut-elle l’accompagner efficacement dans la tranche 2017-2022 sans se déchirer dans des conflits sans fin de positionnement et d’héritage ? Sans discipline et sans une vision véritablement partagée pour un grand dessein et un grand destin de la Nation, poursuivant la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent, l’Apr risque de connaître le sort pitoyable du Pds, créé par un homme pour une ambition personnelle, fossoyeur en définitive de son œuvre historique. Le Pds a vécu du 1974 au 23 mars 2015. L’Apr vivra-t-elle après février voire mars 2022 ? Combien font ce pari de la survie et combien y travaillent ? Et finalement l’Apr poursuivra-t-elle l’émergence du Sénégal quand le Président Macky Sall terminera sa mission à la tête du Sénégal en 2022, s’il plaît à Dieu ?
C’est à l’horizon de vingt ans que l’émergence portera véritablement ses fruits et c’est cela qui vaille, tout le reste est dérisoire parce qu’attaché aux contingences de nos vies individuelles, face à la vie du pays qui nous survivra.
Toujours dans les rangs de l’Apr des théoriciens de la mort des partis donnent de la voix. Ils leur substituent des magmas informes de groupes d’intérêts, d’ambitions ou de think-tanks hybrides, sortes de coalitions à mille têtes, avec un gourou comme pièce centrale faisant fonction d’imam ou de prêtre.
Il s’agit là d’une illusion qui dure depuis que les partis politiques sont entrés dans le fonctionnement des institutions politiques modernes.
Un parti politique est construit sur un projet de société, avec des valeurs sociétales à la fois stables et dynamiques. Elles sont stables parce qu’elles correspondent à l’agrégation des préoccupations et aspirations, des comportements, des habitudes, us, coutumes et règles de vie de la société. En un mot, il s’agit des rapports sociaux cardinaux, matériels et spirituels qui fondent une société.
Quant au dynamisme, il s’agit d’anticiper et d’intégrer les évolutions nécessaires, voire s’adapter avec le minimum d’inconvénients possibles aux bouleversements non anticipés d’ordre interne ou international.
Un parti tente d’influencer la marche de la vie d’un pays, tant qu’il n’exerce pas le pouvoir. Il gère sans doute des choses s’il arrive aux responsabilités nationales ou locales. Mais derrière les choses, il y a les hommes et les structures sociales. De telles responsabilités, mais surtout la perspective d’avoir une action durable, commandent la permanence du mouvement qui s’appelle parti politique, qui, par delà la diversité des opinions de ses membres sur les questions nouvelles ou en délibération, doit, pour être efficace, avoir une ligne stable, des règles d’organisation et de fonctionnement qui assurent la démocratie en son sein, sans nuire à la commune volonté de conquérir le pouvoir pour concrétiser son programme. Seul un parti offre ces possibilités.
Les conditions présentes de notre pays depuis la première alternance en 2000 ont imposé les coalitions politiques, comme forme de rassemblement de la diversité pour accéder au pouvoir et le gérer. Il est prévisible que de telles coalitions s’imposeront à l’avenir.
Le Nigeria vient de vivre sa première alternance grâce à la coalition de l’opposition, constituée pour aller aux élections. Mais toute coalition a besoin d’un leadership et d’un parti formant sa colonne vertébrale.
Toute la difficulté consiste à amener les acteurs politiques en coalition à placer les intérêts de la communauté nationale au-dessus des ambitions personnelles, mais aussi que le leader de la coalition victorieuse et son parti comprennent que pour servir le pays, il faut le faire avec les alliés. Le Président Macky Sall, lui, comprend cela et le pratique. Qu’en est-il des autres ?
POURQUOI MACKY SALL NE DEMISSIONNERA PAS SI LE «OUI» L’EMPORTE
REFERENDUM SUR LA REDUCTION DU MANDAT PRESIDENTIEL
Ibahima SALL & Barka Isma BA |
Publication 09/04/2015
Ceux qui pensent que le chef de l’Etat, Macky Sall, sera contraint de démissionner, au cas où le «Oui» l’emporterait lors du référendum sur la réduction du mandat présidentiel, n’ont qu’à déchanter. Selon deux éminents constitutionnalistes - dont nous avons requis les avis - si ce cas de figure se présente, le président de la République va poursuivre son mandat jusqu’en 2017.
Le Président Macky Sall ne sera pas obligé de démissionner, si le peuple venait à entériner la réduction de son mandat de 7 à 5 ans, lors du référendum prévu au mois de mai prochain.
«La démission du Président Macky n'est point nécessaire en cas de réduction de son mandat. Le constituant, en l'occurrence le peuple saisi d'une consultation populaire, consacre le principe de l'élection du président de la République pour un mandat de cinq ans et assortit la réforme d'une rétroactivité prenant en compte le mandat du Président en exercice. Dans ces conditions, l'élection présidentielle sera normalement organisée en février 2017, correspondant au terme du premier quinquennat du Président Macky Sall», souligne un éminent constitutionnaliste, l’un des plus célèbres du pays, dont nous avons requis l’avis.
L’agrégé de droit constitutionnel de préciser que «l'élection présidentielle anticipée ne peut être tenue que dans les cas où il y a vacance du pouvoir, suite au décès, à la démission ou à l'empêchement définitif du titulaire de la charge présidentielle, ce qui, manifestement, n'est pas le cas de l'hypothèse de la réduction d'un mandat qui se déroule le plus normalement jusqu'à l'expiration du nouveau terme fixé par la Constitution».
Une analyse que conforte un autre éminent constitutionnaliste, toujours sous le couvert de l’anonymat : «Si le peuple dit Oui, Macky Sall ne démissionnera pas, c’est son mandat qui se terminera en 2017, et il sera obligé d’organiser de nouvelles élections en 2017. Il pourra être candidat à cette élection».
«Si le peuple dit Oui, il ne démissionnera pas, c’est son mandat qui se terminera en 2017»
Se voulant plus explicite, ce spécialiste du droit de lancer : «Il ne va pas démissionner, c’est son mandat qui sera réduit. En 2017, s’il gagne, il continue. S’il ne gagne pas, il cède sa place à son remplaçant, mais il n’y aura pas de démission. C’est la continuité de l’Etat».
Selon lui, c’est ça la différence avec la démission, parce que, informe-t-il : «Si Macky Sall démissionne, il est obligé d’abandonner la Présidence, et en ce moment-là, c’est Moustapha Niasse qui s’installe et qui organise l’élection présidentielle. Alors que s’il réduit par référendum son mandat, il ne démissionne pas, c’est lui-même qui va organiser l’élection présidentielle. C’est ça la différence».
Le professeur de droit constitutionnel tient également à lever une équivoque : «J’entends beaucoup de gens dire qu’ils peuvent passer par l’Assemblée nationale. Mais, cela me semble difficile. S’il le fait, il violerait la Constitution. Il faut qu’il passe par le référendum, parce que l’article 27 de la Constitution dit que pour réduire la durée du mandat d’un Président, on doit passer par un référendum».
Le constitutionnaliste de proposer le couplage du référendum aux réformes institutionnelles annoncées.
«Le référendum, c’est une question qu’on pose aux Sénégalais. Mais, pour amoindrir le coût, comme il était prévu de faire des réformes, pourquoi ne pas organiser un référendum, et pour le mandat, et pour les autres réformes institutionnelles. Il est possible de poser une question pour le mandat et une question pour les autres réformes institutionnelles, parce que rien ne s’oppose à ça», affirme-t-il.
FIARA 2015 : DES EXPOSANTS SE PLAIGNENT DE LA MÉVENTE DE LEURS PRODUITS
Dakar, 9 avr (APS) - Des exposants à la 16e édition de la Foire internationale de l'agriculture et des ressources animales (FIARA) ont confié à l'APS que ''les petites foires'' organisées un peu partout à Dakar et surtout la faible médiatisation de l’événement ont négativement impacté sur la vente de leurs produits.
Mercredi à 16 heures 30, au Centre international du commerce extérieur du Sénégal (CICES), l’affluence n’est pas très forte, mais il y a des visiteurs surtout des femmes qui viennent voir les produits exposés au pavillon Sénégal.
Hilarion Segbedi, un exposant béninois de produits pharmaceutiques à base de plantes, habitué de la FIARA, note que ‘’cette année, les affaires ne marchent pas bien’’.
‘’Les clients ne viennent pas. Ceux qui viennent n’achètent pas. Depuis ce matin, je n’ai vendu que 1000 francs’’, a-t-il dit, se demandant ‘’comment il va faire pour payer ses vendeuses et faire des bénéfices avec le stand qu’il a loué à 500 000 francs’’.
‘’Les petites foires organisées à d’autres endroits à Dakar ont lésé la FIARA cette année’’, explique-t-il, ajoutant que ‘’la publicité n’a pas été bonne’’.
Non loin de là, toujours dans le pavillon Sénégal où la majeure partie des produits est exposée, Nadège Kane, une commerçante togolaise abonde dans le même sens que son prédécesseur.
‘’Cette année, ça ne va pas. Il n’y a pas de clients et c’est à cause des petites foires organisées aux alentours de Dakar’’, dit elle, assise au milieu des tissus wax et d’autres tissus multicolores accrochés dans son stand.
Selon Nadège Kane, qui est à sa quatrième participation, ‘’les éditions passées sont de loin plus rentables que celle de 2015’’. Elle en appelle à une baisse du prix des stands.
‘’La dernière édition de la FIARA est meilleure que celle-ci. Il y a un manque de publicité, les médias chargés de faire connaître l’événement n’ont pas joué le jeu. Et les organisateurs n’ont pas confectionné des affiches publicitaires pour mieux promouvoir la FIARA’’, réplique Abdoulaye Guèye, tradipraticien.
Installés juste à l’entrée de la FIARA, les vendeurs de riz local indiquent de leur coté que leur participation n’est pas vaine, car elle leur a permis de rencontrer une autre forme de clientèle jusqu’ici méconnue.
''C’est ma première participation à la FIARA et je ne me plains pas, parce qu’auparavant je ne traitais qu’avec des revendeurs grossistes, alors que ces jours-ci, j’ai fais des affaires avec des clients consommateurs’’, explique Bassirou Gaye assis devant ses sacs de riz.
Selon M. Gaye, ‘’rencontrer de nouveaux clients est une bonne chose’’. Toutefois il a précisé que les ventes restent encore timides. ‘’Nous avons amené 20 tonnes de riz à l’ouverture de la FIARA , seules 6 tonnes sont vendues, donc ça va un peu’’, révèle-t-il.
En face de lui, des femmes venues de la vallée exposent aussi leur sac de riz. Codou Diop, l’une d’elles, confie qu’elle ‘’est à sa 7e participation à la FIARA et que cette seizième édition est la pire de toutes’’.
Les ventes ne sont pas bonnes du tout’’, dit elle en soulignant qu’’’elle n’est pas d’avis que ce sont les petites foires qui expliquent la mévente des produits à la foire’’.
''Ces petites foires ont pendant longtemps eu lieu, et n’empêche qu’on faisait de bonne affaires. Je pense que c’est le faible pouvoir d’achat des populations qui est à l’origine des mauvaises affaires’’, tente d'expliquer Codou Diop.
Malgré la faible affluence, les visiteurs rencontrés trouvent que certains produits sont parfois chers pendant que d’autres promettent d’acheter s’ils découvrent quelque chose d'intéressant.
la FIARA, qui a débuté le 26 mars, se poursuivre jusqu’au 12 avril, sous l'égide du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR). L'édition 2015 porte sur l'autosuffisance alimentaire.
Dakar, 9 avr (APS) – Les divergences au sein du parti de Macky Sall, l’Alliance pour la République (APR), sur la réduction du mandat présidentiel, est un des sujets en exergue dans les quotidiens reçus jeudi à l’APS.
Le chef de l'Etat a annoncé récemment qu'il comptait soumettre en 2016 à référendum la question de la réduction de son mandat de sept à cinq ans, pour organiser l'élection présidentielle en 2017 au lieu de 2019.
Durant sa campagne électorale puis une fois au pouvoir, Macky Sall a promis de réduire le mandat présidentiel de sept à cinq ans malgré quelques voix discordantes au sein de son camp.
Le ministre de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du territoire, Oumar Youm, a déclaré dimanche à Fatick que la réduction du mandat présidentiel de 7 à 5 ans "n’est pas justifiable".
''Macky Sall peut-il se dédire ?’’, s’interroge à sa Une Le Témoin au quotidien au sujet de la réduction du mandat présidentiel. Le journal relève que le débat sur la décision du chef de l’Etat de réduire son mandat de 7 à 5 ans continue d’occuper l’espace public.
''Le camp présidentiel affiche sur la question deux positions divergentes qui allient une certaine cacophonie dénoncée par certains membres de la société civile comme le M 23 et Y en a marre (…)’’, écrit Le Témoin qui s’interroge : ''Macky Sall pourra t-il se dédire ?''.
Sur le même sujet, Le Populaire titre : ''Macky, le mandat et le référendum…''. Selon le journal, ''ceux qui pensent que le chef de l’Etat, Macky Sall, sera contraint de démissionner, au cas où le +Oui+ l’emporterait lors du référendum (…) n’ont qu’à déchanter''.
Le Populaire souligne que ''selon deux éminents constutiionnalistes (…) si ce cas de figure se présente, le président de la République va poursuivre son mandant jusqu’en 2017''.
Sur cette question, Macky Sall ''gonfle ses partisans'', selon La Tribune qui, citant le député Abdou Mbow, rapporte cette confidence du parton de l’Alliance pour la République (APR) : ''Le deuxième tour porte la poisse aux présidents''
Loin de la politique, Le Quotidien s’intéresse aux télécommunications en titrant : ''L’ARTP déconnectée de ses pouvoirs’’.
''L’essentiel des charges qui devraient lui revenir en particulier les dossiers stratégiques de la 4G et de la transition de l’analogique vers le numérique, lui ont été arrachées. Quant à la régulation, elle semble avoir disparu devant la volonté de la SONATEL. D’où la question de savoir à quoi sert encore l’ARTP’’, écrit Le Quotidien.
Dans sa livraison du jour, Walfadjri explique pourquoi la présidence de la Cour suprême ''fait courir les magistrats''. A propos du président de la Cour suprême, Walf parle d’un ''tout puissant homme de la magistrature (qui) gère sans contrôle un budget de prés de 2 milliards et a un salaire brut de 5 millions (…)’’.
Le Soleil s’intéresse au pôle urbain de Diamniadio et annonce que les logements sortent de terre.
L’Observateur revient sur la mort, dans leur appartement, de trois Sénégalaises au Maroc en titrant : ''Mystère autour du drame de Casablanca''. ''La thèse de l’empoisonnement avancée ; les corps à la morgue de Hay Rama pour autopsie'', écrit L’Observateur.
Elle regarde son mari, puis baisse les yeux comme si elle cherche à éviter la confrontation oculaire. Son visage s’assombrit, ses dents se resserrent et ses lèvres se ferment. Elle prend son courage à deux mains, regarde furtivement son mari, puis baisse à nouveau le regard. Et d’une voix entrecoupée, elle lâche, hésitante : «Chéri…, j’ai… eu une… aventure ! ».
Ces mots sont lourds de sens, pas dans ce qu’ils disent, mais ce qu’ils esquivent. L’épouse ou le mari infidèle sait que l’aventure extraconjugale crée un malaise au sein du couple. La victime des incartades se sent humiliée et trahie. C’est comme si le sol se dérobe sous ses pieds.
La vie désormais ne tient qu’à un fil, surtout lorsque le couple s’unit pour le meilleur….L’épouse ou l’époux trompé fleurte avec la mort, comme ce funambule marchant sur une corde raide, tendue au-dessus de l’abîme. L’infidélité fait non seulement évaporer la confiance envers l’autre, mais également en soi, puisque la victime cherchera toujours la source du mal dans sa propre intimité.
L’adultère est ce lourd fardeau que l’on a du mal à porter puisqu’il transgresse les valeurs d’éthique et de morale sur lesquelles la société s’est adossée. Il est aussi le fait des hommes et des femmes, en somme de l’humain…trop humain !
Cette femme, en avouant son «crime» a, du coup, dynamité le mur du silence dressé entre elle et son époux. Un silence pesant, une sorte de fardeau que la conscience rumine sous forme de culpabilité. Ce n’est pas l’aveu en soi qui est en cause, mais le pourquoi de l’aveu. Puisque son auteur sait que la faute avouée serait difficile à supporter et peut-être même impossible à oublier ou à pardonner.
Et si c’était un moyen de se donner bonne conscience en rejetant la faute sur son conjoint, en insinuant que c’est lui, de par son comportement, qui l’a poussée dans les bras d’un autre homme ? Cela est peut-être révélateur du comportement de ces personnes qui n’ont pas le courage d’assumer leurs actes. Il y a, comme qui dirait, une sorte de lâcheté dans cette propension à se décharger du poids de sa faute, en la faisant porter par l’autre. «L’enfer, c’est les autres !», disait le philosophe français Jean Paul Sartre. L’épouse ou le mari infidèle doit-elle (il) passer sous silence ses incartades pour ne pas blesser inutilement l’autre ?
La question n’est pas si simple, à cause du poids de la société que nous trainons comme un boulet. Cette voix qui parle si fort en nous est celle de la conscience morale théorisée par Freud et Jacques Lacan, et brocardée ou raillée par Nietzsche, le philosophe de la volonté de puissance, à travers son concept d’esprit-chameau. C’est elle qui, parfois, fait naître en nous ce besoin irrépressible d’avouer sa faute. Cette femme qui reconnaît son «crime» ne pouvait nullement échapper à la tyrannie de «l’impératif catégorique» : «tu dois… » ou «tu ne dois pas… ».
L’aveu n’est pas forcément, comme on pourrait le croire, l’aboutissement d’un projet infantilisant ou sadique qui permet à son auteur de prendre sa revanche sur l’autre, mais la manifestation d’une torture intérieure qui inonde, tel un fleuve en crue, chaque parcelle de notre vie. Parlant alors de l’aveu, nous n’avons pu résister à la métaphore médicale : avouer sa faute libère les voies respiratoires.
C’est à se demander si l’adultère est la meilleure réponse aux problèmes de couple ? Que non ! Il ne fait que différer ces problèmes. Mieux, c’est la pire des réponses. Et si le problème était relatif à l’épouse ou au mari infidèle ?
Qui n’a pas connu ces moments de vide existentiel, de manque, ce besoin d’attirer tous les regards sur soi, d’être en quelque sorte le centre de gravité du monde ? Qui n’a pas été visité par cette envie de «voler» une nuit avec un ou une inconnu(e) qui ne faisait que passer ? ou saisi par cette étreinte du goût des portes dérobées ? Surtout dans nos sociétés où les hommes ont droit à quelques coups de canif dans le contrat, avec cette possibilité de partager leur corps entre deux, trois, voire quatre épouses. Le coup de canif dans le contrat a pour nom polygamie. Sacrilège ! J’entends d’ici le rire moqueur des «guerriers» qui adorent jouer avec le jouet le plus dangereux…
Heureusement que face à la tentation, l’homme ou la femme peut être traversé par cette volonté de résister à tout déchirement qui confond son être. Il peut mettre en cage Dionysos si telle est sa volonté…
La vraie interrogation est alors : pourquoi ce vide, ce manque ? La mauvaise réponse à cette question, pour ceux qui ne supportent pas le jeu de miroir, est le vagabondage ou nomadisme sentimental, en lieu et place d’un travail sur soi, d’introspection pour chercher à savoir ce qui fait bouger le Minotaure. L’aventure extraconjugale devient alors une sorte de fuite en avant, de tranquillisant au beau milieu de la tempête amoureuse.
L’infidélité renvoie au mensonge, à la trahison, à quelque chose d’éphémère. Elle creuse davantage le fossé au sein du couple, en prétendant le combler par cette fuite en avant qui laisse le problème en l’état. Alors que son contraire - la fidélité - est la foi en la vérité envers soi et envers l’autre. Cette fidélité fait entrevoir et tenter d’installer quelque chose de permanent, d’immuable, d’éternel ; le temps ne lui résiste pas, encore moins les circonstances. Elle est synonyme de respect de soi et de l’autre, d’attachement à l’essence des choses dont l’enveloppe peut se détériorer avec l’usure du temps. En somme, la fidélité est la preuve d’amour que l’on éprouve envers l’autre.