Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (Rnd), Dialo Diop, met en garde ses amis de l’Alliance pour la République (Apr) concernant le tapage médiatique contre la réduction du mandat du président de la République. Estimant que cet aspect de la réforme des institutions n’est pas plus important que les autres questions de fond prévues pour le prochain référendum, il a fait remarquer que jamais un septennat ne sera accepté dans ce pays encore moins de troisième mandat.
La sortie du ministre de la Gouvernance locale et non moins porte-parole du gouvernement, Me Omar Youm contre la réduction du mandat du chef de l’État, le week-end dernier, a donné une nouvelle tournure au débat en question. En effet, jusqu’ici, aucun membre du gouvernement ne s’est prononcé sur la polémique suscitée autour du respect de cet engagement électoral de l’ancien candidat Macky Sall et plusieurs fois renouvelé par celui-ci après son élection à la tête du Sénégal. Interpelé sur la question hier, mardi 7 avril, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (Rnd), Dialo Diop, qualifiant les sorties répétées des responsables «apéristes» de «déclarations plus ou moins intempestives, téléguidées des politiciens professionnels».
Qui plus est, a-t-il dit, les partisans du chef de l’État cherchent tout simplement à «divertir l’opinion avec un faux débat». «Tous les signataires de la charte de gouvernance démocratique des Assises nationales se sont engagés à œuvrer à une refondation de l’État sur des bases républicaines et démocratiques. Et l’un des éléments de cette refondation, c’est la limitation du nombre de mandats à deux, et pour ce qui est du président de la République, à un quinquennat, renouvelable une seule fois. C’est signé, c’est verrouillé et il ne reste qu’à exécuter. Donc, pourquoi ce tapage autour de ce faux problème qui est déjà réglé ? Nous n’accepterons plus de septennat dans ce pays. Nous n’accepterons plus de troisième mandat dans ce pays», a prévenu le leader du Rnd.
Poursuivant son propos, le patron du Rnd a par ailleurs déploré le tapage médiatique autour de la réduction du mandat du Président. Estimant que cet aspect de la réforme des institutions n’est pas plus important que les autres questions de fond qui sont également des engagements de la charte démocratique des Assises nationales dûment signés par tous les partis qui se partagent le pouvoir aujourd’hui, le Dr Dialo Diop a indiqué que la décision du quinquennat émane de la volonté du peuple sénégalais.
«Ce n’est pas nous, c’est la vox populos, le peuple qui l’a dit.Et les peuples africains se donnent de plus en plus les moyens de faire respecter leur volonté. Vous avez vu un petit exemple à Ouagadougou. Et vous allez voir les répliques de ces valeurs républicaines qui vont se multiplier à travers tout le continent», explique l’ancien compagnon du professeur Cheikh Anta Diop.
Et d’ajouter dans la foulée que la réduction du pouvoir du président de la République, le renforcement du pouvoir de l’Assemblée nationale et les garanties à apporter à l’indépendance du troisième pouvoir qui devrait être le pouvoir judiciaire sont bien plus utiles à la démocratisation des institutions du pays que les histoires de quinquennat ou de septennat. «Ils perdent leur temps. Le référendum constitutionnel doit porter sur l’avant-projet de la Constitution soumis par la Commission de réforme des institutions (Crni) au chef de l’Etat. Et quand ce document sera largement discuté dans le cadre du débat constitutionnel pré-référendaire, vous verrez bien que cette histoire de quinquennat et de septennat est encore une fois marginale, à la limite par rapport aux réformes de fond qui sont prévues dans ce référendum», a-t-il assuré pour finir.
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STROMAE DÉNONCE L'ADDICTION AUX RÉSEAUX SOCIAUX DANS SON CLIP "CARMEN"
AFP - Stromae fait à nouveau le buzz. Actuellement en tournée en Amérique du Nord, le chanteur belge vient de dévoiler le clip de Carmen, titre extrait de son deuxième album studio, Racine Carrée, sur Buzzfeed Music.
Encore une fois, il réussit à surprendre avec ce dessin-animé satire des réseaux sociaux.
Dans ce clip réalisé par Sylvain Chaumet (Les Triplettes de Belleville), Stromae apparaît comme un personnage accro aux réseaux sociaux. Il se promène, mange et dort, toujours accompagné d'un oiseau bleu, symbole de Twitter.
Et, plus il passe du temps sur son smartphone, plus le petit oiseau se transforme en une bête vorace qui finira par le mener à sa perte.
La mélodie de base de "Carmen" est celle de l'opéra du même nom, joué en 1875. A cette époque "Georges Bizet comparait l’amour à un oiseau rebelle. 140 ans plus tard (et dans des messages de 140 caractères) l’amour est un oiseau bleu", a expliqué Stromae à BuzzFeed.
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Hausse des prix des appels internationaux entrant au Sénégal
(SenePlus.Com, Dakar) - Les prix des appels internationaux entrant ont connu une hausse depuis hier nuit. Selon la Rfm, qui donne l’information, la minute de communication coûte désormais 150,65 francs Cfa, soit une hausse de 13 francs Cfa. Des broutilles à premier coup d’œil. Mais rapportée au flux de coups en partance de l'étranger, les montants en jeu sont colossaux. Rien que pour Sonatel, cette hausse va rapporter chaque mois des centaines de millions de francs Cfa.
Ce n’est pas la première fois que le leader des telecoms procède à hausse des prix des appels internationaux entrant. Rfm rappelle qu’au mois de septembre 2009, il "avait décidé unilatéralement" de porter le prix de la minute de communication de 65 à 92 francs Cfa. Et Sonatel ne s'est pas arrêtée en si bon chemin dans sa quête du maximum de profit dans le domaine des appels passés de l'extérieur vers le Sénégal.
À preuve, l’affaire de la surtaxe sur les communications entrant avec l’avènement de Global Voice. Les appels devaient passer de 92 francs Cfa à 137 francs Cfa la minute. Une hausse qui devait permettre à l’État d’engranger 5 milliards par mois. Mais, "acculé par Sonatel", qui ne voulait pas de la mesure, Abdoulaye Wade, qui était au pouvoir, recule en la suspendant. Son successeur, Macky Sall va plus loin et retire le décret.
La conséquence qui devait suivre cette reculade de l'exécutif, est la baisse des prix des appels entrant. C’est-à-dire que la minute de communication ne devait plus coûter 137 francs Cfa, mais plutôt 92 francs, son prix initial. Il n’en a rien été.
Sonatel continue depuis d'ignorer la suppression de la surtaxe. Les autres opérateurs, aussi : Tigo continue de taxer les appels internationaux entrant 197 francs Cfa tandis qu’Expresso réclame 145 francs Cfa.
Contactée par Rfm, la Sonatel a promis de réagir à l’information. Tandis que les deux autres opérateurs, selon nos confrères, n’ont pas souhaité se prononcer.
Cette hausse intervient le même jour que la conférence de presse des cadres de la Sonatel, qui s’exprimait sur le projet de cession de la licence 4G. Les responsables du leader des telecoms au Sénégal ont affirmé n’avoir jamais fait d’offre à l’État qui, par la voix du ministre des Postes et des Télécommunications, Yaya Abdou Kane, a affirmé que les opérateurs ont fait une offre de 26 milliards de francs Cfa pour obtenir la licence 4G. Une offre que le chef de l'État aurait jugé "insatisfaisante".
Les cadres de la Sonatel ont profité de leur face-à-face avec la presse pour pointer «le pilotage à vue» dans le secteur des télécommunications au Sénégal.
Encore une fois la lutte montre que la mettre en "crise" relève d’un cliché facile. Que les dérèglements normatifs qu’elle connait résident plutôt dans son système d’exploitation (inflation des cachets, démission des promoteurs) et dans les dérapages de ses sujets (violence extra sportive). Que l’essentiel de ce qui la fait vivre est ailleurs, fortement ancré dans une âme nourricière fervente. Beaucoup de dérapages l’affectent en termes de perversion et de déviances chez ses pratiquants, son sens fondamental demeure.
A chaque fois qu’on pense la voir s’affaisser du fait des turpitudes qui la salissent, elle reprend vie sans faiblesse ni essoufflement, mue par cette force intérieure qui lui sert de socle. Les deux événements des 4 et 5 avril, avec la ferveur populaire qui les a accompagnés, expriment cette vitalité. Cela tient beaucoup au fait que cette discipline dépasse le ludique et la performance pour épouser une dimension culturelle. Quand toutes les ethnies se retrouvent autour d’une même pratique pour en partager les règles d’expression et de performance, cela devient un patrimoine.
On peut voir la lutte comme "un monde à part", s’étonnant de son délire et de ses "folies", on y retrouve toujours une partie de soi. Les symbioses qui l’entourent, dans le matériel et le spirituel, entre force physique et puissance mystique, dans la manifestation des traditions et des croyances, rejoignent ce qui interpelle le Sénégalais dans son être.
L’appel des arènes peut paraître vague quand la clameur est encore lointaine. Lorsqu’elle explose on éprouve le souffle de sa vibrante intensité.
Ce début du mois d’avril est ainsi annonciateur d’une déferlante qui, d’affiche en affiche (et il n’en manque pas), va porter la fureur des gladiateurs et l’écho des passions enfiévrées. Rien de nouveau sous le soleil, sans doute. Mais une telle constance dans la vitalité renouvelée d’une discipline témoigne de sa source inépuisable.
Ce qui fait vivre la lutte s’exprime dans sa dynamique de renouvellement qui la pousse à se réinventer comme spectacle. Autant un match de football à Demba Diop se joue suivant le même rituel qu’il y a cinquante ans, autant le Mbaye Guèye-Double Less de 1974 (déjà révolutionnaire) rappelle un combat du Neandertal par rapport au spectacle qui s’offre aujourd’hui.
Aucune autre discipline sportive n’a, autant que la lutte, suivi les exigences de la mise en valeur commerciale qui lie de plus en plus le sport à l’industrie du spectacle. Sa rencontre avec la télévision a été un filon doré qui, aujourd’hui, brille d’un nouvel éclat. Sauf qu’il faut se méfier de la splendeur qu’offrent les médias. Ces promoteurs du troisième type épousent une logique plus rationnelle qu’affective.
On est loin des amateurs qui nouaient les combats dans les grands places, entre deux coups sur le damier et un "tout atout" flamboyant aux cartes. La différence s’impose également avec les "match-makers" logés dans des structures de "productions", pour qui l’investissement se nourrit d’un part d’affection et d’amour pour la discipline.
L’implication heureuse des chaines de télévision dans le montage et l’organisation des combats est une convergence d’intérêts. Elle épouse une logique marchande plus qu’elle ne repose sur du mécénat et ne vit pour la beauté de l’art. L’audience et les retombées financières, autrement dit la promotion, la pub et le sponsoring sont encore, plus que jamais, le fil au bout duquel vont danser les lutteurs.
Cette évolution entamée il y a quelques années, et qui se consolide, épouse le temps. Depuis des décennies les médias sont devenus les maitres du spectacle sportif de haut niveau. Ils dictent parfois le timing et les programmations, sans aucun autre intérêt que la marchandisation.
Le couple peut être gagnant, quand des professionnels de l’image s’imposent dans la mise en valeur et la vente d’un spectacle. Mais ce n’est point une affaire de mécènes et de bons samaritains.
Pour danser encore longtemps au bout de ce fil sans le casser, la lutte a des défis par rapport à des valeurs à préserver. Les sports de combats ont toujours un code moral qui "anoblit" la violence dont ils sont porteurs. Courage, fraternité, respect de l’autre, fair-play, etc., forment les marques de grandeur. Et jusque dans le sang des gladiateurs qui mouraient au milieu de l’arène, la Rome antique ne voyait que la noblesse de la victoire et le courage de la défaite, se cachant la barbarie de la mise à mort.
Les "télés" n’apportent pas une nouvelle vie à la lutte. C’est un souffle qui sera porteur à la mesure du rythme des arènes.
«SUR 14 MILLIONS DE SENEGALAIS, SEULES 152 000 PERSONNES ONT DES TITRES FONCIERS…»
PR MOUSTAPHA SOURANG SUR LA NECESSITE D’UNE REFORME FONCIERE
Les premiers germes du document de la réforme foncière qui va remplacer la loi sur le domaine national seront livrés d’ici à la fin de cette année. C’est le Professeur Moustapha Sourang, président de la Commission nationale de réforme foncière, qui l’a annoncé, hier, lors d’une réunion portant sur le partage des résultats du Plan Sénégal émergent (Pse). Et d’après, le Pr Moustapha Sourang, cette réforme est considérée par beaucoup d’observateurs avertis comme, peut être, la plus importante du Sénégal depuis l’indépendance en termes d’impacts économiques.
En effet, cette réforme va, d’après lui, mettre en place des droits réels qui permettront de booster l’investissement privé comme étrangère. «Cette réforme devrait permettre presque une révolution foncière. Puisque, au terme de l’application combinée de la loi de 1964 et de la loi agro sylvo-pastorale de 2004, cette réforme va créer des lois réelles sur la terre, tout en maintenant l’esprit de la loi de 1964», a-t-il dit.
«Faire rentrer dans le commerce juridique presque 95% des terres du Sénégal»
«Cette révolution va aussi inclure l’implication des femmes et des jeunes comme acteurs fonciers et également permettre de rentrer dans le commerce juridique presque 95% des terres du Sénégal qui font l’objet pratiquement d’une exploitation morte. Sur 14 millions de Sénégalais, 152 000 personnes ont des titres fonciers juridiques qui peuvent entrer dans le commerce», a soutenu le président de la Commission nationale de réforme foncière.
Le successeur de Me Doudou Ndoye, à la tête de ladite Commission, a aussi, lors de cette rencontre, venté les avantages d’une telle réforme. «Au terme de cette législation, le Sénégal sera mieux armé en ce qui concerne la réforme foncière. Une réforme équilibrée qui permettra aux Sénégalais d’être propriétaires du Sénégal, dans un sens équilibré et mesuré, qui permettra à l’agriculture nationale de s’épanouir et qui permettra également aux investisseurs de contribuer au développement de notre pays de la faire sans le Sénégal perd son âme», a-t-il renseigné.
Le Pr Sourang a confié également avoir constaté l’adhésion des populations à cette réforme. «Dans les 10 régions que nous avons visitées, tous les hypothèses et les axes de travail ont été validés par les populations », a informé, hier, à Diamniadio l’ancien ministre.
MACKY MET EN GARDE CONTRE "LE PIÈGE DE L'AUTOSATISFACTION"
Même si les résultats du Plan Sénégal Émergent sont déjà "probants", après seulement un an de mise en œuvre, le président de la République appelle ses partisans à éviter de tomber dans le piège de l'autosatisfaction.
Le Plan Sénégal Émergent commence à porter ses prémices. C'est le constat fait par le président de la République, un an seulement après la mise en œuvre. Toutefois, Macky Sall tient à attirer l'attention de ses collaborateurs. Malgré les "résultats probants", dit-il, "nous ne devons pas tomber dans le piège de l'autosatisfaction".
Les défis à relever sont aujourd'hui multiples, ajoute le président Sall. Ainsi, il invite ses partisans "à travailler vite et bien, en mode fast track". Même si le PSE s'inscrit dans le long terme et transcende les contingences à court terme, dit-il, cela ne veut pas dire que "nous allons nous hâter lentement, voire remettre à demain ce que nous devons faire aujourd'hui".
En clair, le président Sall veut une démarche de "rupture". Et les défis à relever pour atteindre cette rupture sont, selon lui, "les comportements et mentalités à changer", les "procédures et formalités à alléger", les "pertes de temps à éviter et les délais à raccourcir, que ce soit dans l'administration publique ou dans les entreprises privées".
"Nous avons encore beaucoup d'efforts à fournir pour éliminer les lenteurs incompatibles avec la culture de la gestion axée sur les résultats, qui constitue la logique et la finalité du PSE", renchérit-il. L'émergence s'accompagne, d'après le chef de l'Etat, des "normes de performances et des pratiques conséquentes dont la diligence et la réactivité ne sont pas des moindres".
"Néanmoins, pour imprimer cette marque de la gestion axée sur les résultats, le président de la République annonce que l'État va mettre en place un cadre harmonisé de suivi et d'évaluation des politiques publiques et un système d'institutionnalisation des contrats de performances au sein de l'administration sénégalaise".
Sur ce même registre, il a demandé au Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne de lui soumettre, à la fin de ce mois, "les projets de textes réglementaires et les mesures d'accompagnement y afférentes". Toutefois, le président Sall assigne comme mission à son gouvernement la vulgarisation du PSE dans toutes les régions du pays, pour qu'il soit mieux approprié par les populations. Il suggère aussi l'accélération dans l'exécution des réformes phares afin d'améliorer le climat des affaires.
Les politiques, entre 1960 et 1993, ont développé la pauvreté et le chômage. Les nouvelles initiatives ne seront toutefois concluantes que si les jeunes s'engagent. Ces idées ont été développées hier lors d'un panel, dans le cadre de la semaine nationale de la jeunesse.
La semaine nationale de la jeunesse continue de dérouler ses activités. Hier, au centre culturel Blaise Senghor, un panel a été organisé sur le thème : la citoyenneté active au service du développement et l'implication des jeunes dans le PSE.
Les délégations des différentes localités ont eu droit à des exposés sur l'emploi des jeunes, une question considérée aujourd'hui comme une bombe démographique. Non pris en compte par les pouvoirs publics, il a fait partir le régime socialiste. Dans ses meetings, Wade demandait à ceux qui n'avaient pas d'emploi de lever la main. De la même manière, cette jeunesse s'est retournée contre lui.
Si l'emploi est devenu aussi préoccupant, c'est que des décisions qui devaient être prises par le passé ne l'ont pas été. Mayassine Camara du ministère de l'Economie, des Finances et du Plan, s'appuyant sur le diagnostic fait dans le cadre du Plan Sénégal émergent (PSE), déclare que de 1960 à 1993, le Sénégal n'a jamais eu un taux de croissance supérieur au taux démographique. "En quelque sorte, nous avons développé la pauvreté", conclut-il.
Au début des années 2000, un taux de croissance élevé a été noté, au-delà même du taux d'accroissement naturel. Ce qui lui fait dire qu'il est possible de réduire ce déficit d'emploi si les mesures idoines sont prises. Il faudrait cependant qu'un fort taux de croissance soit réalisé et maintenu, car le constat est que la courbe de croissance a évolué en dents de scie dans la décennie 2000.
Une amélioration est notée depuis 2012 et pourrait aider à convertir les dividendes démographiques en facteur de développement. Il ne faut pas cependant se faire d'illusion, le Sénégal est sous la domination des jeunes, depuis 2000, et le restera pendant 50 ans. "C'est dire donc que c'est parti jusqu'en 2050", affirme M. Camara.
Mobilisation et implication
D'après l'expert au MEFP, le problème principal n'est pas le chômage, car les chiffres officiels parlent de 10% de chômeurs. Le vrai problème, c'est le sous-emploi évalué à 30% environ. "Il y a beaucoup de gens qui bougent et peu qui travaillent". Pour étayer ses arguments, il donne l'exemple des paysans qui sont actifs 3 mois sur 12.
Les marchands ambulants aussi, ainsi que certains qui acceptent un boulot de 25 000 F par exemple, alors que leurs aptitudes leur permettent d'avoir 100 000 F. C'est donc pour pallier tout cela que des différentes initiatives ont été prises.
Cependant, Mamadou Ndiaye de l'ANPEJF a tenu à faire une précision. Les politiques ont beau être généreuses, si chacun ne joue pas le rôle qui est le sien, les objectifs ne seront jamais atteints. "Le développement nécessite la mobilisation, l'implication et l'engagement des jeunes. C'est une occasion pour moi d'interpeller la responsabilité individuelle et collective. C'est un processus et l'aptitude et le comportement de chacun compte", a-t-il apostrophé.
«J’AI DE LA GENE A REVENIR SUR CE QUE J’AI DIT»
EUMEU SÈNE SUR LA PROFANATION DE LA TOMBE DE SA MÈRE
Au centre des débats après sa brillante victoire sur Balla Gaye 2, Eumeu Sène est revenu sur ce combat de la confirmation. Interrogé par nos confrères de la Tfm, le leader de Ty Shinger n'a pas voulu insister sur la profanation de la tombe de sa mère. Pour lui, c'est une "honte" d'y revenir.
Le combat
"J'ai toujours dit à Balla Gaye que j'allais le battre. Au premier accrochage, les arbitres ne devaient pas siffler parce qu'on a entamé l'action à l'intérieur de l'enceinte. Il a marché sur moi, on s'est battu, je fais la remise. Ensuite, j'ai mimé un ‘mbott' (hanchée), il s'est ressaisi. A ce moment j'ai essayé de le ceinturer mais l'arbitre a sifflé et Balla Gaye a fait trois appuis".
"C'est lui qui était derrière les sacs. Moi je ne suis pas sorti, j'ai seulement brossé les contours des sacs avec ma jambe. L'action a commencé à l'intérieur de l'enceinte, l'arbitre ne devrait pas siffler. Il devait laisser l'action".
"Au deuxième accrochage, Balla Gaye 2 a fait quatre appuis, j'ai regardé les arbitres, ils n'ont rien dit. Mais le combat devait se terminer à cet instant. Durant la bagarre, Balla Gaye 2 a reçu deux coups violents. J'ai fait un ou deux pas, il a déclenché un ‘mbott', je l'ai bloqué en dessus. Je l'ai ceinturé et j'ai regardé les arbitres, mais ils n'ont encore rien dit. Comme l'arbitre c'est le maître du terrain, j'ai continué en commençant à le rouer de coups. Je l'ai ceinturé, il ne pouvait pas se déplacer ni se faufiler à gauche ou à droite. Je lui ai asséné 11 coups de poing".
Un 11e coup irrégulier ?
"Lorsque je lui ai donné le 11e coup, je n'ai pas entendu le coup de sifflet de l'arbitre. Quand je l'ai battu pour la première fois, l'arbitre devait siffler. Donc je ne pouvais pas arrêter tant qu'il n'a pas sifflé. Ce n'est pas dans mes habitudes de monter sur un adversaire et le rouer de coups. Je ne l'ai jamais fait. Je suis un sportif professionnel. Je n'ai pas cet esprit".
L'avenir de BG2 dans la lutte
"Balla Gaye n'a que trente ans. C'est l'âge mûr pour un lutteur pour démarrer sa carrière sportive. Il a la taille, il connaît le chemin de la réussite. Il doit continuer à travailler".
Probable sanction
"Les gens disent qu'on doit me sanctionner. Mais je ne vois pourquoi on devrait le faire. Il n'y a pas un coup irrégulier pour faire une ponction dans mon reliquat. Quand je l'ai battu au premier accrochage, l'arbitre n'a pas sifflé. C'était clair, à mes yeux, les 4 appuis de Balla Gaye 2. L'arbitre l'a vu et n'a rien fait. Quand je l'ai battu pour la deuxième fois, il n'a encore rien dit. Donc je me demande pourquoi on devrait me sanctionner".
Profanation de la tombe
"Je ne peux pas revenir sur ce que j'avais dit. Car, il m'est difficile de le redire. En plus des autorités sont intervenues pour me dire de laisser tomber. Yahya Jammeh m'a appelé pour me dire de ne pas répéter mes propos. J'ai de la gêne à revenir sur ce que j'ai dit. Je ne garde plus ça dans mon cœur. Maintenant, je me prépare pour mon voyage en Gambie".
Eumeu introuvable
"D'un côté, j'avais besoin de récupérer durant ce combat et de l'autre pour éradiquer la violence. Il y avait une forte tension dans ce combat. Il y a des gens qui sont dépassés par les événements de la lutte et j'ai adopté cette attitude".
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LE "ROI DU RAÏ" CHEB KHALED CONDAMNÉ POUR PLAGIAT POUR SON SUCCÈS INTERNATIONAL "DIDI"
Le "roi du raï" Cheb Khaled vient d’être condamné par le tribunal de grande instance de Paris pour avoir plagié la musique d’un auteur algérien, Cheb Rabah, pour la composition de son plus gros tube international, "Didi".
"C’est un succès qui reposait sur un mensonge", a commenté mardi Me Jean-Marie Guilloux, avocat de Cheb Rabah. L’avocate de Cheb Khaled, Me Laurence Goldgrab, a annoncé son intention de faire appel du jugement qui devra cependant être exécuté.
Dans sa décision prononcée vendredi, le tribunal a notamment condamné Cheb Khaled, 55 ans, à restituer à Cheb Rabah les droits d’auteurs perçus pour la composition musicale de l’oeuvre "Didi", commercialisée à partir de 1991, au titre de son exploitation dans le monde, mais pour une période postérieure à juin 2003 en raison d’une prescription partielle.
Le chanteur a également été condamné à payer à Cheb Rabah une somme de 100.000 euros en réparation de son préjudice moral, et une autre de 100.000 euros en réparation des atteintes à son droit moral d’auteur.
Le tribunal a en effet considéré que Rabah Zeradine, dit Cheb Rabah, compositeur, auteur et interprète de raï, avait perdu une chance de gagner en notoriété importante du fait du succès de la chanson.
Le tribunal a enfin ordonné à la SACEM (société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) "de modifier toute sa documentation" concernant la chanson Didi pour faire désormais bénéficier Cheb Rabah d’une part des droits de reproduction mécanique et d’exécution publique "en tant que seul compositeur" de l’oeuvre.
Cheb Khaled avait déposé la chanson à la SACEM en 1992 en se déclarant seul auteur du texte et seul compositeur de la musique.
Le tribunal a également condamné solidairement la société d’édition musicale BMG VM Music France
- 'En haut des hit parades' -
La chanson "Didi" a connu un grand succès dans les pays arabophones et sur plusieurs continents, notamment en Europe où il est entré dans le haut des hit parades en France, en Belgique, en Espagne et en Asie. La chanson a également été utilisée dans un film de Bollywood et a été jouée lors de la cérémonie d’ouverture de la coupe du monde de football en Afrique du Sud en 2010.
Considéré comme "le roi du raï", Khaled Hadj Brahim Khaled, dit Cheb Khaled, a été le lauréat de nombreux prix prestigieux et a vendu plusieurs dizaine de millions d’albums à travers le monde.
"Il n’est pas contestable que la chanson Didi (...) a connu un véritable succès durant plusieurs années sur un territoire important", constate le tribunal dans son jugement. De ce fait, "s’il avait été décrit immédiatement comme étant le compositeur de la musique, M. Zeradine aurait perçu des redevances dont il convient à présent de le faire bénéficier", ajoute-t-il.
Selon l’experte Ruth Bensimon, citée par le plaignant, le titre Didi serait "largement inspiré" de la chanson "Eli Kan" diffusée au public à compter de 1988 et des chansons identiques "Angui" ou "Selmi" du même auteur exploitées elles à compter de 1994.
"Le juge s’est appuyé sur des indices mais en matière de contrefaçon il faut des certitudes. Et la réalité de l’existence de la chanson Eli Kan n’a pas été prouvée à l’audience", a estimé auprès de l’AFP l’avocate de Cheb Khaled.
LA CONSOMMATION ANNUELLE DES SENEGALAIS S’ELEVE A 3880 MILLIARDS, DONT 43% PAR LES DAKAROIS
Dans le rapport sur la pauvreté au Sénégal que vient de publier l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), il est révélé que la consommation annuelle des Sénégalais s’élève à 3880 milliards de francs Cfa, dont 43% par les Dakarois. Soit une dépense annuelle moyenne de 2.586.818 francs Cfa par ménage et de 284.615 francs Cfa par personne. L’étude montre aussi que 48,6% des ménages s’estiment pauvres.
L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), vient de publier son rapport sur la situation de la pauvreté au Sénégal, axé sur les dépenses annuelles. Il en ressort que la consommation annuelle totale des Sénégalais, estimée à travers les dépenses, s’élève à 3880 milliards de francs Cfa, dont 43% par les Dakarois, 21,7% par les citadins des autres villes et 35,3% par les ruraux. Soit une dépense annuelle moyenne de 2.586.818 francs Cfa par ménage et de 284.615 francs Cfa par personne.
Dépense annuelle de 2.586.818 FCfa par ménage et de 284.615 FCfa par personne
Globalement, la population urbaine dispose de 64,7% de la dépense totale annuelle contre 35,3% pour la population rurale. Les estimations montrent qu’au niveau national, les 20% les plus riches ont effectué 37,4% des dépenses totales de consommation en 2011, tandis que les 20% les plus pauvres n’ont disposé que de 6,6%. En moyenne, un individu du quintile le plus riche a dépensé 367.542 francs Cfa au cours de cette année. Alors que dans la même période, celui du quintile le plus pauvre n’a pu dépenser que 157.756 francs Cfa. Soit un ratio de près d’un tiers au détriment des plus pauvres.
Aussi, l’incidence de la pauvreté monétaire est estimée à 46,7% en 2011. Le document souligne des disparités de niveaux de pauvreté selon le milieu de résidence.
La population urbaine dispose de 64,7% de la dépense totale annuelle
En effet, la pauvreté est plus élevée en zone rurale avec une proportion de 57,1% contre 41,2% dans les autres zones urbaines et 26,1% à Dakar.
Concernant les résultats de la pauvreté subjective, l’étude montre que 48,6% des ménages s’estiment pauvres. Les taux de pauvreté subjective et monétaire ne s’écartent pas trop et sont dans les mêmes intervalles de confiance. Car le taux de pauvreté monétaire est estimé à 46,7%. Le taux d’alphabétisation des adultes de 15 ans et plus est estimé à 52,1%.
S’agissant de la scolarisation au primaire, les taux net et brut qui étaient estimés en 2005-2006 à 54,6% et 75,8%, respectivement, s’établissent à 59,6% et 79,8% au moment de l’Esps-II. Quel que soit le milieu de résidence, le «Manque de livres/Fournitures» reste le problème le plus récurrent que rencontrent les apprenants. Soit 52,7% des personnes ayant un problème à Dakar, 47,9% dans les autres centres urbains et 56% en milieu rural.
27% des ménages sont dirigés par des femmes
Par ailleurs, le rapport d’estimer le nombre de ménages au Sénégal à 1.499.943, dont près de 27% sont dirigés par des femmes. L’âge moyen des chefs de ménage (Cm) est égal à 52 ans et 27,1% des chefs de ménage ont au moins 60 ans. 66,2% de ces chef de ménage sont sans instruction, tandis que 16,3% ont le niveau primaire, 8,6% le niveau moyen, 4,7% le niveau secondaire et 4,3% le niveau supérieur. La taille moyenne des ménages est estimée à 9 personnes.
Cependant, le rapport indique que le nombre de personnes par ménage diminue avec le niveau d’urbanisation. Cela, avec une taille moyenne de 7 à Dakar, 9 dans les autres villes et 10 dans le milieu rural. L’enquête révèle qu’au Sénégal, 12,6% des enfants ne vivent avec aucun parent biologique et que 61,4% des enfants de moins de 18 ans vivent avec leurs deux parents biologiques. La proportion des enfants vivant avec leur mère, mais pas avec leur père, est beaucoup plus élevée que celle vivant avec leur père, mais pas avec leur mère (23,2% contre 2,8%).