Abuja, 8 avr 2015 (AFP) - Les frontières terrestres du Nigeria seront fermées dès mercredi à minuit (23H00 GMT) avant les élections régionales prévues samedi prochain, a annoncé mercredi un communiqué du ministère nigérian de l'Intérieur.
Cette fermeture des frontières jusqu'à dimanche midi (11H00 GMT) doit permettre un déroulement "pacifique" du processus électoral, précise le ministère.
Le Nigeria, qui a des frontières avec le Bénin, le Niger, le Tchad et le Cameroun, avait déjà fermé ses frontières avant la présidentielle et les législatives du 28 mars.
Ces scrutins s'étaient déroulés dans le calme, même après l'annonce de la victoire à la présidentielle de Muhammadu Buhari contre le sortant Goodluck Jonathan.
Les élections de samedi concernent les gouverneurs et les parlements des Etats de la fédération nigériane.
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AISHA BUHARI, UN NOUVEAU STYLE DE PREMIÈRE DAME AU NIGERIA
Cecile DE COMARMOND, Ben SIMON |
Publication 09/04/2015
Lagos, 8 avr 2015 (AFP) - "Qui aurait cru que l'austère et taciturne général Buhari avait une femme aussi douce, souriante et sympathique?" faisait remarquer le quotidien nigérian Vanguard, peu après l'élection la semaine dernière de l'opposant Muhammadu Buhari à la tête du Nigeria.
Restée en retrait pendant une grande partie de la campagne électorale, la gracieuse Aisha Buhari devrait imposer à "Aso Rock", la résidence présidentielle d'Abuja, un style très différent de celui de l'actuelle première dame.
On en sait peu, pour l'instant, sur cette femme, à part les quelques détails qui ont filtré dans les médias nigérians, selon lesquels elle est âgée de 44 ans, et a épousé M. Buhari en 1989 (après qu'il eut divorcé de sa première femme l'année précédente), avec qui elle a eu cinq enfants.
"J'ai rencontré Aisha Buhari à trois reprises, et elle m'a fait l'effet de quelqu'un d'humble (...), une oreille attentive", affirme l'avocate Ebere Ifendu, présidente de l'ONG Forum des femmes en politique, à Abuja.
La gouailleuse Patience, épouse du chef de l'État sortant Goodluck Jonathan, est pour sa part très connue des journalistes - et plagiée des humoristes - pour ses sorties tonitruantes, ses frasques télévisées et les scandales politiques et financiers auxquels elle a été associée.
"Patience est comme un éléphant dans un magasin de porcelaine! Totalement incontrôlable", juge Yemisi Ransome-Kuti, la présidente du Nigeria Network of NGOs, une plateforme de la société civile. "Nous espérons qu'Aisha sera une Première dame très différente, et qu'elle va aider à ramener le calme et l'harmonie à la présidence", poursuit-elle.
- Aisha, sereine et soulagée -
Dans la maison des Buhari, nichée dans une rue résidentielle d'Abuja, le calme d'Aisha contrastait, mardi dernier, avec l'effervescence des cadres du Congrès Progressiste (APC), membres de l'équipe de campagne de Muhammadu, son époux.
Pendant que le comptage officiel des voix se poursuivait, la commission électorale égrainant les résultats de l'élection présidentielle du weekend au compte-gouttes, État par État, les piliers de l'APC venaient d'annoncer la victoire de leur candidat, et la nouvelle se répandait à travers le pays, provoquant des scènes de liesse populaire, notamment à Kano, la grande ville du nord.
Vêtue d'une tunique couleur crème et d'un voile brodé orange et rose, celle qui allait devenir première dame, officiellement, quelques heures plus tard, semblait sereine et soulagée.
"Ce long périple est en train de toucher à sa fin" confiait-elle à l'AFP, évoquant la campagne électorale, qui lui a laissé une impression "mitigée".
Une façon pudique d'évoquer les coups bas et les attaques personnelles dont a été victime son mari, tour à tour taxé d'islamisme, accusé d'être inéligible par manque de diplômes et soupçonné d'être en phase finale d'un cancer.
Mme Buhari préfère évoquer les aspects positifs de cette longue période de turbulences qui a mené le Nigeria à sa première alternance démocratique.
Celle qui est longtemps restée dans l'ombre de son mari a pourtant fini par entrer en scène, en fin de campagne, pour le défendre avec ferveur. "Je le connais personnellement.
Pas en tant que dirigeant du Nigeria. Je le connais en tant que mari et je suis convaincue que les Nigérians devraient se sentir en confiance avec lui. Il va y arriver", répétait-elle une fois de plus avec conviction, mardi.
- Jeter des pierres sur les opposants -
Il faut dire que Patience Jonathan n'a pas hésité à jeter de l'huile sur le feu, pendant la campagne. Elle est même allée jusqu'à appeler ses partisans à jeter des pierres sur tous ceux qui réclament "le changement" - - slogan de l'opposition -, lors d'un meeting politique, début mars, provoquant une longue polémique dans la presse nigériane et la colère de l'APC.
Mme Jonathan, bien que surnommée "Mama Peace" par ses fans, est une habituée des scandales médiatiques. Avant même l'élection de son mari à la tête de l'État, elle a été soupçonnée, en 2006, par la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC), d'avoir blanchi une importante somme d'argent.
En 2012, elle est devenue "Secrétaire permanente" de l'État pétrolier de Bayelsa (sud), dont son mari est originaire et ancien gouverneur, une nomination très critiquée par l'opposition qui a crié au "népotisme" et au "favoritisme".
Patience "a peut-être mal interprété le rôle qu'elle était censée jouer", avance Mme Ifendu. "Il n'y a pas de rôle officiel de première dame au Nigeria, selon la Constitution", rappelle Mme Ransome-Kuti, il dépend donc bien souvent de la dimension que veut bien lui accorder le président.
"Ce que nous attendons de la prochaine première dame: Plus de décorum", tranche-t-elle.
LES ILES DU LAC TCHAD, REPAIRE DES BOKO HARAM EN DEROUTE
Ngouboua (Tchad), 8 avr 2015 (AFP) - Attaques de villageois, vols de bétail ou de récoltes: de nombreux islamistes de Boko Haram, chassés de leurs fiefs nigérians par l'intervention d'une coalition régionale, se réfugient sur les îles du lac Tchad où ils sèment la terreur.
"Vous voyez ces îles, en direction du Nigeria? Avant, j'allais vendre mes récoltes là-bas. Avec Boko Haram, c'est devenu trop dangereux. On ne se déplace plus sans escorte militaire", explique Mustapha, cultivateur de Ngouboua, village tchadien situé à 18 km de la frontière nigériane.
Les islamistes mènent depuis des mois des attaques sanglantes sur les îles peuplées des quatres pays riverains, Nigeria, Tchad, Niger et Cameroun. Mais le lac est aussi devenu un lieu de repli, à l'heure où les insurgés perdent du terrain face aux forces régionales - notamment tchado-nigériennes - qui opèrent dans le nord-est du Nigeria depuis février.
"Aux abords du lac Tchad, autour des îles, il y a des zones boisées où des éléments de Boko Haram vont se cacher", soulignait la semaine dernière le chef d'état-major de l'armée nigérienne, Seyni Garba, ajoutant qu'il "faudrait aussi aller les chercher" là-bas.
- Forêts marécageuses -
La perte de Baga Kawa, et plus récemment de Malam Fatori, deux villes nigérianes proches du lac, constitue notamment un lourd revers pour les islamistes.
Selon une source sécuritaire tchadienne, "les Boko Haram sont sous pression et une partie d'entre eux se réfugient au milieu du lac" sur des îles aux forêts marécageuses difficiles d'accès pour l'armée.
"Comme ils ont faim, ils attaquent les villages pour manger", souligne cette source. Vols de bétail et de nourriture (riz, maïs) sont devenus monnaie courante sur les îles tchadiennes proches du Nigeria et les rives du lac, qui dans certaines zones se parcourt à pied.
Ainsi, "les Boko Haram sont venus deux fois dans un village près de Tchoukou Telia (localité riveraine du lac, ndlr). Ils ont volé jusqu'à 500 boeufs", affirme un commerçant de Ngouboua, Al Hadji Mbodou Maï.
Ngouboua, attaquée il y a deux mois par Boko Haram, est aujourd'hui "bien sécurisée" avec une forte présence militaire, mais "il y a beaucoup de problèmes dans les îles autour", reconnaît le commandant de la brigade de la gendarmerie locale, Saleh Ali.
Pour "nettoyer la zone", les militaires doivent agir vite, avant le retour de la saison des pluies d'ici juin, qui compliquera encore plus leurs déplacements.
- Des Boko Haram tchadiens -
Autre motif d'inquiétude pour les autorités: la participation de jeunes tchadiens aux activités des islamistes. Le vendredi 3 avril, une embuscade tendue à des civils à 15 km de Tchoukou Telia ayant fait sept morts - dont certains égorgés -, a été attribuée à des Tchadiens membres de Boko Haram, originaires du même village que leurs victimes.
Selon le sous-préfet de Baga Sola, Dimouya Souapebe, les assaillants auraient tenté de les recruter et les ont tués face à leur refus.
Après l'attaque, des engins explosifs ont été découverts enfouis le long de la route, selon des sources humanitaires, qui parlent d'une menace "inédite". Il reste cependant très difficile de connaître le nombre de tchadiens enrôlés.
Certaines ethnies du lac, notamment les Boudouma, entretiennent des liens forts avec des membres de Boko Haram au Nigeria: "ils ont souvent des parents en commun de part et d'autre" du lac, affirme M. Souapebe.
"Il est vrai que les Boudouma ont des contacts privilégiés avec les Boko Haram", exlique un bon connaisseur de la région. "Mais parfois ces liens leur servent aussi de prétexte pour régler leurs comptes".
En un mois, une trentaine de suspects ont été arrêtés dans la région de Ngouboua, selon des sources policières. La majorité d'entre eux sont des "chauffeurs clandos" (motos-taxis) soupçonnés d'être des informateurs, explique une de ces sources.
D'autres ont été interpellés dans leur village après avoir disparu plusieurs jours. "Nous avons auditionné un garçon d'à peine 16 ans et qui avait passé 15 jours dans un camp à la frontière. (...)
On lui avait promis un peu d'argent et surtout du tramol", drogue prisée des combattants de Boko Haram, qui fait aussi des ravages chez la jeunesse pauvre du lac, selon cette source.
"Ces jeunes comprennent vite qu'ils n'ont rien à gagner là-bas, assure la source policière. Les autorités essaient de régler ce problème en dialoguant avec leurs parents, en leur faisant comprendre qu'il n'y aura pas de suites graves s'ils reviennent".
Baga Sola (Tchad), 9 avr 2015 (AFP) - Visages ensanglantés, corps sans tête, maisons brûlées: au camp de réfugiés de Dar-es-Salam, près du lac Tchad, quand les enfants rescapés de Boko Haram dessinent les atrocités qu'ils ont vécues au Nigeria, le résultat est saisissant.
Devant la grande tente blanche de l'Unicef, c'est la cohue. Des dizaines de garçons en haillons poussiéreux se poussent des coudes, s'esclaffent, avant de se faire rappeler à l'ordre par les animateurs.
Tous veulent participer à l'atelier de dessin organisé à l'espace "Amis des enfants" en ce lundi de Pâques, férié au Tchad. Mais une fois devant la grande feuille de papier blanc, un feutre à la main, le silence s'installe.
Le thème du jour est douloureux, et chacun se concentre pour reconstituer le fil des événements dont il a été témoin lorsque les islamistes ont attaqué leur village. Soumaïla Ahmid dit avoir 15 ans, mais on lui en donnerait à peine 12.
"Le jour de l'attaque on était devant notre porte quand on a vu les Boko Haram. Ils sont allés vers les gens qui se trouvaient au bord de l'eau et les ont fusillés, ils tiraient dans la tête", raconte le garçon aux yeux en amande.
A quatre pattes, il dessine avec application une forme gondolée et des cadavres flottant dans une rivière: "Il y a ceux ont pu monter dans les pirogues, ils sont en train de fuir.
Les autres sont morts", dit-il sans sourciller.
- Oublier le quotidien -
Autre dessin, autre scène à faire froid dans le dos. "Cet homme est dans sa maison. Il est en train de la réparer mais il a entendu les fusillades dehors. Quand il sort pour voir ce qui se passe, un Boko Haram vient devant sa maison, tire et met le feu", explique Nour Issiaka, 15 ans lui aussi.
Comme s'il récitait une histoire banale, il conclut: "l'homme essaie de sortir mais ne trouve pas d'issue: toute la maison est en flammes". Il sera brûlé vif. "Depuis qu'on a commencé cette activité (le dessin), ils se précipitent pour s'inscrire", explique le responsable de la structure, Ndorum Ndoki.
"Ils dessinent, et ensuite nous pouvons en discuter. Il a fallu les pousser à s'ouvrir, ce n'était pas évident au début. Aujourd'hui ils sont fiers d'être écoutés", explique M. Ndoki.
L'équipe qui les encadre essaie d'"identifier" ceux qui s'isolent, ou qui semblent trop familiers avec la tragédie vécue afin de pas laisser le traumatisme s'installer, précise-t-il.
Chaque après-midi, les ateliers de dessin sont aussi l'occasion d'aborder d'autres thèmes comme l'amour ou l'école, entre deux parties de football, de tricot, ou de ludo.
Une parenthèse durant laquelle les enfants trompent l'ennui et oublient un peu le quotidien du camp, rythmé par les rationnements alimentaires et la chaleur infernale de cette étendue désertique, à une dizaine de km des rives du lac.
- 'Jamais tenu un stylo' -
Près de 800 enfants sont par ailleurs scolarisés à "l'école d'urgence", huit grandes tentes ouvertes en janvier par l'Unicef. "Avant ils ne connaissaient rien de l'école, même si certains suivaient un enseignement coranique.
Beaucoup n'avaient jamais tenu un stylo, mais ici ils apprennent vite", assure Oumar Martin, un animateur camerounais vivant au Nigeria depuis des années, qui s'est retrouvé pris dans le flot des 18.000 réfugiés venus au Tchad.
Dans le nord-est du Nigeria principalement musulman et longtemps délaissé par le pouvoir central, ces jeunes ne parlant que haoussa ou kanuri "construisent déjà des phrases en anglais, et baragouinent quelques mots de français", dit-il.
Sur les bancs de l'école, on trouve de "grands enfants" qui ont dépassé la vingtaine mais veulent, eux aussi, apprendre à lire et à écrire. En pirogue ou à pieds, ces jeunes ont pour la plupart vécu une fuite éperdue, pourchassés par les insurgés nigérians jusque dans les eaux tchadiennes.
Plus de 140 d'entre eux sont arrivés là sans leurs parents, perdus dans la confusion ou tués par Boko Haram. Mahamat Alhadji Mahamat, 14 ans, a mis près d'une semaine à rejoindre le camp de Dar-es-Salam, adossé à la sous-préfecture de Baga Sola.
D'île en île, avec ses oncles, il se cachait la journée et progressait la nuit. Ses parents, eux, sont restés au Nigeria. Sur son dessin, quelques oiseaux volent à côté d'un camion rempli de fusils aux dimensions variées.
"Je ne pourrais jamais oublier ce que j'ai vu là-bas", dit-il avec un sourire timide. "Il y a même des enfants qui sont nés en route, pendant la fuite. Quand je croise ces enfants (dans le camp), je ne peux pas m'empêcher d'y repenser..." "Mais, dit-il, je veux apprendre et un jour je rentrerai chez moi, au Nigeria".
COTE D'IVOIRE: L'UN DES RARES DEPUTÉS "INDÉPENDANTS" CANDIDAT À LA PRÉSIDENTIELLE
Abidjan, 8 avr 2015 (AFP) - Kacou Gnangbo, l'un des rares députés "indépendants" de l'Assemblée nationale ivoirienne, s'est déclaré mercredi candidat à la présidentielle d'octobre prochain, à laquelle le chef de l'Etat Alassane Ouattara postule.
"Je suis candidat à l'élection présidentielle pour résoudre l'épineux problème de l'emploi des jeunes et pour réformer les institutions obsolètes", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. Agé de 53 ans, ce fiscaliste souhaite, s'il est élu, rendre "flottant" le franc CFA, arrimé à l'euro, et inscrire la corruption dans les textes de loi "comme un crime contre l'humanité".
"La corruption, c'est une école en moins, c'est un hôpital qui n'a pu être construit ou une route qui ne verra jamais le jour", a commenté ce membre de la commission des affaires économiques de l'Assemblée, seul député à avoir critiqué l'adoption du dernier budget fin 2014.
Un quart des 5.000 milliards de francs CFA (plus de 7,6 milliards d'euros) du budget de 2015 est "consacré à des dépenses somptuaires", a-t-il pesté. Kacou Gnangbo fait partie du groupe parlementaire "espérance", composé de 8 députés indépendants élus aux législatives de 2011.
L'actuelle majorité politique dispose de plus de 90% des sièges à l'Assemblée, où ne figure aucun membre de l'opposition, qui avait boycotté le scrutin. "M. Gnangbo a une chance infime de remporter le scrutin, mais sa candidature a le mérite de donner du crédit à une ligne indépendante et cohérente", a estimé le politologue Jean Alabro.
Il sera opposé à l'actuel président Alassane Ouattara, investi par son parti en mars, qui vise une réélection dès le premier tour. Plusieurs candidats de la majorité et de l'opposition avaient fait part de leur volonté de concourir, avant de se rassembler en mars au sein d'une coalition aux contours encore mal dégrossis.
Le Front populaire ivoirien (FPI), très divisé, n'a toujours pas fait part, à six mois de l'élection, de son intention d'y participer. La présidentielle de 2015 est un rendez-vous crucial pour la Côte d'Ivoire, après une décennie de crise politico-militaire dont les violences postélectorales de 2010-2011 ont constitué l'épilogue.
Plus de 3.000 personnes sont mortes en cinq mois. La crise postélectorale avait été provoquée par le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à la dernière présidentielle face à Alassane Ouattara.
LE GOUVERNEMENT SALUE L'ADOPTION D'UNE LOI EXCLUANT LES PRO-COMPAORE DES ELECTIONS D'OCTOBRE
Ouagadougou, 8 avr 2015 (AFP) - Le gouvernement du Burkina Faso a salué mercredi soir l'adoption mardi par l'assemblée intérimaire d'un nouveau code électoral qui exclut les partisans du président déchu Blaise Compaoré des élections présidentielle et législatives d'octobre.
Le Conseil des ministres, réuni mercredi, "salue le bon déroulement de ce vote" et "appelle l'ensemble des acteurs de la classe politique, de la société civile et des populations à accompagner (sa) mise en oeuvre", a-t-il fait savoir dans un communiqué.
Ce texte controversé, qui va à rebours des élections "inclusives" voulues par la communauté internationale, "est conforme à l'esprit de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance" et "aux valeurs prônées par la Charte de la transition", la Constitution intérimaire, affirme le gouvernement.
Le nouveau code électoral, adopté mardi soir dans l'euphorie par 75 voix pour, 10 contre et 3 abstentions, rend "inéligibles" les personnes ayant "soutenu un changement inconstitutionnel portant atteinte au principe de l'alternance démocratique".
Ce texte fait référence à la tentative de révision de la Constitution fin octobre par Blaise Compaoré afin de se maintenir au pouvoir, et qui avait finalement causé sa chute.
Le président du groupe parlementaire "forces de défense et de sécurité" avait appelé ses 25 membres à le ratifier "sans réserve", signe d'un aval tacite de l'exécutif. Le ministre de la Défense Isaac Zida est également le Premier ministre burkinabè.
Seuls les dix députés de l'ancienne majorité ont voté contre. Lundi, le Congrès pour la démocratie et le progrès, l'ancien parti présidentiel, a prévenu qu'il s'opposerait "vigoureusement", seul ou avec les "forces politiques et sociales alliées", au vote.
Le CDP, dont trois ministres et quatre cadres ont été arrêtés lundi et mardi pour "malversations", n'a organisé aucune manifestation mercredi. Le nouveau code électoral doit encore être validé par le Conseil constitutionnel puis promulgué dans les 21 jours suivants par le président Michel Kafando.
Les élections dont le premier tour est prévu le 11 octobre mettront fin à une année de "transition démocratique" dirigée par un exécutif et un législatif intérimaires.
KERRY SALUE LES EFFORTS DE PAIX DE L’ALGÉRIE AU MALI ET EN LIBYE
Washington, 9 avr 2015 (AFP) - Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a salué mercredi aux cotés de son homologue algérien Ramtane Lamamra le rôle d'Alger en matière de sécurité régionale et notamment ses efforts de paix pour les conflits au Mali et en Libye.
En recevant le chef de la diplomatie algérienne, John Kerry a loué "la coopération en matière de sécurité, pierre angulaire de la relation entre les Etats-Unis et l'Algérie", deux pays qui se sont beaucoup rapprochés ces dernières années.
M. Lamamra lui a répondu que "sur la question du terrorisme, la qualité et l'efficacité de notre coopération étaient une source de satisfaction".
Les deux ministres s'exprimaient dans le cadre du dialogue annuel "stratégique" entre Washington et Alger, l'occasion de discuter des conflits régionaux et de la lutte antiterroriste.
"Les Etats-Unis saluent le projet de l'Algérie d'accueillir un sommet international cet été sur la question de la dé-radicalisation", à la suite d'un sommet de la Maison Blanche contre le terrorisme en février, a dit M. Kerry.
"Notre coopération politique reste absolument cruciale, surtout face à l'instabilité croissante dans la région", a plaidé John Kerry, félicitant son hôte pour ses "efforts de médiation en vue d'un accord de paix au Mali".
L'accord d'Alger du 1er mars vise à créer les conditions d'une paix durable dans le nord du Mali, qui a connu une série de rébellions touareg de ce pays frontalier de l'Algérie, depuis les premières années d'indépendance dans les années 1960.
Cette région était tombée en 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ils en ont été partiellement chassés par une opération militaire internationale lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, et toujours en cours.
Mais des zones entières échappent toujours au contrôle de Bamako. "L'Algérie a aussi joué un rôle vital en soutenant les efforts de l'ONU pour trouver une solution politique en Libye, une nation assiégée et profondément divisée", a souligné John Kerry.
En mars, Alger avait organisé une réunion entre dirigeants libyens, sous l'égide de l'ONU, à l'issue de laquelle ils avaient exigé "un arrêt immédiat des opérations militaires".
M. Kerry s'était rendu à Alger en septembre et sa prédécesseur Hillary Clinton avait fait une courte visite pour voir le président Abdelaziz Bouteflika en novembre 2012 et discuter à l'époque du Mali.
Le passage de l’analogie au numérique aura bel et bien lieu le 17 juin 2015. C’est la date butoir retenue pour l’harmonisation mondiale du mode numérique fixée par l’Union internationale des télécommunications (Uit).
L’annonce a été faite hier par Ouseynou Dieng, expert au Comité national de pilotage de la transition de l’analogie vers le numérique (Contan) devant les Conseillers économiques, sociaux et environnementaux. L’objectif global de la stratégie nationale de passage au numérique est d’assurer aux populations sénégalaises un accès universel aux services de communication audiovisuelle par une couverture nationale en services de diffusion numérique de contenus audiovisuels.
Il faut, en outre, savoir que le passage au numérique a coûté à l’Etat du Sénégal presque 8 milliards F Cfa depuis que le projet a été mis sur pied. Sur le long terme, il aura un coût de 34 049 771 680 F Cfa.
D’après le Contan, le passage de la diffusion de l’audiovisuel analogique au numérique offre une autre configuration de la chaîne des acteurs du secteur audiovisuel. Le bouleversement technologique implique l’installation de nouvelles infrastructures adaptées au mode de diffusion numérique. La possibilité ouverte aux éditeurs de programmes audiovisuels de bénéficier d’un canal à usage multiple nécessite l’intervention de la technique du multiplexage.
L’application de ce procédé prévient les interférences et garantit le respect des droits des éditeurs. La seconde phase de cette révolution technologique consiste à assurer un transport adéquat des contenus jusqu’à la diffusion au profit des populations.
Lors de cette rencontre avec les conseillers, la question sur les contenus des programmes a été au centre des préoccupations. Ils plaident l’amélioration des contenus des producteurs et le respect du cahier de charges.
Car, selon eux, il faut faire en sorte que la population profite des télévisions et non le contraire. Selon Ibrahima Diagne président de la commission Energie, Mine, Industrie et Technologie du Cese, «il faut que les programmes de télévision soient revus, qu’ils soient éducatifs, culturels, formatifs pour le peuple sénégalais. La question de la libération de ses fréquences va permettre à l’Etat de déployer la fibre optique pour permettre à l’éducation à la santé de pouvoir se faire sans pour autant quitter son écran».
Par ailleurs, le Contan note que les décodeurs, les câbles, les antennes et même certaines télévisions peuvent rester inchangeables. Il note aussi qu’avec le numérique 80 chaînes peuvent être à la disposition des téléspectateurs mais les 40 seront privées et payantes pour le compte de Excaf télécoms qui a gagné le marché. C’est le coût de la révolution.
LE GRAND CADRE EN GRÈVE TOTALE LES 15, 16 ET 17 AVRIL
Le Grand cadre des enseignants durcit sa détermination en mettant en branle son cinquième Plan d’actions. Il sera en grève totale les 15, 16 et 17 avril 2015.
Les médiations entreprises par l’Association des parents d’élèves, le Grand Serigne de Dakar ou les déclarations pleines de promesses du chef de l’Etat ne semblent pas pousser le Grand cadre des enseignants à mettre entre parenthèse son combat.
Car, ce regroupement de syndicats a décidé de lancer un 5ème Plan d’actions pour suivre les recommandations de la base. Et le mot d’ordre lancé est aussi salé que les autres : Le Grand cadre a retenu un débrayage le mardi 14 avril 2015 à 9 h suivies d’Assemblées générales groupées et surtout une grève totale les mercredi 15, jeudi 16 et vendredi 17 avril 2015.
Sans oublier la poursuite des tournées de mobilisation dans les localités, la rétention des notes du 1er semestre et boycott des conseils de classes et des cellules pédagogiques et la campagne d’informations et rencontre avec les leaders d’opinion dans les différentes localités du pays.
«Après s’être félicité des différentes médiations», la plénière se réjouit du vote de la loi 61-33 modifiée «qui constitue une étape importante pour la validation des années de volontariat, de vacation et de contractualisation des enseignants titularisés comme fonctionnaires». «Toutefois, elle précise que cette validation ne sera effective que si la loi est promulguée et le décret d’application signé», prévient le Grand cadre.
Aujourd’hui, ce syndicat est gonflé dans sa détermination, par l’engagement, par «la grande mobilisation dont les enseignants ont fait montre durant le 4ème plan d’actions et a apprécié à sa juste valeur la grande détermination des bases qui appellent à poursuivre la dynamique de lutte».
Le Grand cadre des syndicats d’enseignants a entamé son mouvement d’humeur depuis le 17 février dernier avec des débrayages et des grèves pour exiger du gouvernement le respect des accords signés le 17 février 2014.
Parmi les revendications qui ont trouvé un accord entre les deux parties, on peut citer entre autres la formation diplômante des instituteurs adjoints, l’extinction du corps des inspecteurs adjoints de l’Eps, la gestion des volontaires, des vacataires et des contractuels par l’Ipres et la Caisse de sécurité sociale, la baisse de la fiscalité sur les salaires, le relèvement du niveau de recrutement dans les Ecoles de formation et des instituteurs, l’augmentation des allocutions familiales et surtout la fin des lenteurs dans les délivrances des actes administratifs, de la mise en solde et du paiement des rappels.
Jusqu’ici, les enseignants dénoncent leur non application au grand dam des élèves.
INFIDELITE DES FEMMES MARIEES : Un mal en pleine expansion
Même si la question n’est pas souvent soulevée dans les places publiques, l’infidélité des femmes mariées est de plus en plus constatée dans la société sénégalaise. Le fait alimente souvent les discussions dans les quartiers et les réseaux sociaux. Les personnes interrogées donnent les raisons de la propagation de cette pratique dans une société où souvent la sexualité est un sujet tabou. L’occidentalisation de la société fait le lit de certaines libertés qui riment souvent, hélas, avec libertinage. résultat des courses, l’épouse revendique son espace de liberté, de vie privée à l’intérieur du couple. Un espace dont l’accès est strictement interdit au mari légitime.
COMMENTAIRE : «Chéri, j’ai eu une aventure ! »
La vie désormais ne tient qu’à un fil, surtout lorsque le couple s’unit pour le meilleur….L’épouse ou l’époux trompé fleurte avec la mort, comme ce funambule marchant sur une corde raide, tendue au-dessus de l’abîme. L’infidélité fait non seulement évaporer la confiance envers l’autre, mais également en soi, puisque la victime cherchera toujours la source du mal dans sa propre intimité.
MORT DE TROIS SÉNÉGALAISES AU MAROC : Les résultats de l’enquête très attendus
Trois jeunes femmes sénégalaises sont décédées ce mardi 7 avril à Casablanca. Selon la première version de la police, elles seraient mortes par asphyxie suite à une fuite de gaz. L’enquête est en cours et devrait permettre d’en savoir plus clair.
COUPE D’AFRIQUEDES NATIONS DE FOOTBALL 2017 : Le Sénégal avec les sans-grades
Le Gabon va organiser la 31ème édition de la coupe d’Afrique des nations en 2017, a déclaré le président de la confédération africaine de football (caF), issa Hayatou hier, mercredi 8 avril, au Caire. co-organisateur de la can 2012 avec la Guinée-Equatoriale, le pays de Bongo a été choisi devant l’Algérie et le Ghana. a noter, par ailleurs, que le programme complet des éliminatoires a aussi été publié. Logé dans la poule K, le Sénégal sera opposé au Niger, à la Namibie et au Burundi.