Ouagadougou, 7 avr 2015 (AFP) - Les armées américaine et française aident les troupes burkinabè à rechercher l'otage roumain kidnappé samedi dans le nord du Burkina Faso, frontalier avec le Mali et le Niger, a indiqué mardi le ministre de la Sécurité (Intérieur) burkinabè.
"Les enquêtes se poursuivent (...) avec nos partenaires stratégiques que sont les Français et les Américains, qui disposent de moyens de surveillance en profondeur et qui nous permettent (...) de poursuivre les recherches dans la zone et au-delà mais aussi d'affiner nos réflexions sur les différentes pistes à privilégier", a déclaré Auguste Denise Barry.
Les armées française et américaine disposent de drones basés au Niger voisin, actifs au-dessus du Sahel, une vaste zone aride affectée par des conflits armés dans le nord du Mali et en Libye.
Le ministre de la Sécurité a également fait état d'un "contact permanent" avec les autorités maliennes et nigériennes dans le cadre de cette traque, lors d'un entretien avec la presse.
"Certains pensent que (les ravisseurs) sont allés d'abord au Mali avant d'aller au Niger, mais si vous regardez géographiquement le positionnement (au moment du rapt), ils étaient beaucoup plus proches de la frontière du Niger", a observé M. Barry.
Cinq hommes armés portant des turbans ont enlevé samedi un "officier de sécurité roumain" travaillant dans la mine de manganèse de Tambao, petite localité du nord du Burkina Faso, située à une dizaine de kilomètres du Niger et du Mali.
UN TOURNOI DE LUTTE ORGANISE PAR LAMINE DIACK EN 1964 POUR FINANCER L’ATHLÉTISME
Dakar, 7 avr (APS) - Le président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), Lamine Diack, parrain du combat Eumeu Sène-Balla Gaye 2 de dimanche dernier, a révélé mardi avoir organisé un combat de lutte en 1964 pour financer les activités de la Fédération sénégalaise d'athlétisme (FSA) dont il était le secrétaire général à l'époque.
"Nous avions organisé un tournoi de lutte en 1964 pour financer nos activités", a-t-il rappelé au cours du lancement officiel d'un programme d'initiation de la pratique de l'athlétisme pour les tout-petits dans les écoles, soulignant que la FSA manquait de moyens à l'époque.
Ce tournoi de lutte mettait aux prises Bara Bara à Falaye Baldé, ancien grand champion de lutte décédé en 2013, a précisé le président de l'IAAF lors de cette cérémonie déroulée au salon d'honneur du stade Léopold Sédar Senghor de Dakar.
Les secrétaires généraux de la CONFEJES (Conférence des ministres de la Jeunesse et de Sports des pays ayant le français en partage) et de la CONFEMEN (Conférence des ministres de l'Education nationale des pays ayant le français en partage) assistaient à cette rencontre.
En 1964, la FSA rappelait dans une plaquette dédiée à son combat-phare "la stagnation de notre sport de base. Aussi s'est-elle donnée pour mission d'opérer l'éclatement et l'épanouissement de l'athlétisme national qui doit nous valoir non pas un ou deux champions mais une pléiade de disciplines".
Lamine Diack, à travers l'IAAF qu'il préside, il mise sur le "Kid's Athletics", un programme d'initiation de la pratique de l'athlétisme pour les tout-petits dans les écoles, en vue de booster la pratique de cette discipline et le relèvement de son niveau.
Ouagadougou, 7 avr 2015 (AFP) - Une demi-douzaine de proches de l'ex-président Blaise Compaoré, dont trois anciens ministres, ont été arrêtés au Burkina Faso alors que les députés burkinabè devaient adopter mardi un nouveau code électoral encadrant les scrutins d'octobre, a dénoncé le parti pro-Compaoré.
Jérôme Bougouma, ancien ministre de l'Intérieur, et ses collègues Jean-Bertin Ouédraogo (Infrastructures et Transports) et Salif Kaboré (Mines), ont été arrêtés lundi et mardi, a déclaré à l'AFP Léonce Koné, le chef du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), l'ex-parti présidentiel.
"Ils sont éparpillés à travers les centres de détention" de Ouagadougou, a affirmé M. Koné, qui a dénoncé un "harcèlement" des autorités. "On ne sait pas ce qu'on leur reproche", a-t-il commenté.
Deux sources sécuritaires ont confirmé sous couvert d'anonymat ces arrestations, sans en préciser les motifs.
Léonce Koné avait déjà annoncé mardi matin l'arrestation de Salia Sanou, l'ancien maire et actuel secrétaire général du CDP de Bobo Dioulasso, la deuxième ville du Burkina, et de Seydou Sanou, ex-maire d'arrondissement de cette ville.
"La police les soupçonne de vouloir préparer une insurrection à partir de Bobo Dioulasso à propos du vote du projet de code électoral", avait déclaré M. Koné. Un ancien maire d'arrondissement de Ouagadougou, soupçonné de "malversations", a également été arrêté lundi, selon la gendarmerie.
Un projet de loi modifiant le code électoral, proposé par le gouvernement et amendé par des députés issus de la société civile et de l'ex-opposition, devait être voté mardi après-midi au Conseil national de transition, l'assemblée intérimaire, où ce camp est majoritaire (55 membres sur 90).
Le texte prévoit d'"exclure de toutes les élections tous les membres du dernier gouvernement du président Compaoré et toute personne qui a soutenu ouvertement ou publiquement la modification de l'article 37 de la Constitution".
Blaise Compaoré, par sa volonté de réviser cet article afin de se maintenir au pouvoir, avait provoqué fin octobre une insurrection populaire qui l'avait contraint à démissionner et fuir à l'étranger après 27 ans de pouvoir.
Le CDP, très minoritaire à l'assemblée, a prévenu qu'il s'opposerait "vigoureusement", seul ou avec les "forces politiques et sociales alliées", au vote du projet de loi.
Des appels à manifester mardi ont été lancés par des organisations de la société civile soutenant M. Compaoré contre ce projet. D'autres contre-manifestations ont été lancées par des associations soutenant la transition.
De légères échauffourées ont opposé mardi matin quelques poignées de manifestants, massés à un rond-point de Ouagadougou, à la police, qui les a dispersés.
Lundi, le ministre de la Sécurité Auguste Denise Barry a "mis en garde" les "instigateurs de troubles", menaçant d'interpellation toute personne "coupable de trouble à l'ordre public, d'atteinte à la sécurité des personnes et d'atteinte à la sûreté de l'Etat".
Le président d'une association pro-Compaoré, très proche du président déchu, avait été arrêté jeudi pour une affaire de "malversation" foncière, selon la gendarmerie.
Des responsables d'une formation politique soutenant Djibrill Bassolé, l'ex-chef de la diplomatie de M. Compaoré pour la présidentielle d'octobre, ont également été brièvement interpellés dimanche, selon des sources sécuritaires et ce parti.
Les députés de l'ex-opposition et de la société civile veulent également modifier le code militaire burkinabè.
Pour faire acte de candidature à une élection, un membre de l'armée devra en avoir "démissionné cinq ans auparavant", ont-ils affirmé à l'AFP, une mesure qui vise le général Djibrill Bassolé, qui s'est récemment mis en disponibilité de l'armée pour se présenter à la présidentielle.
Abidjan, 7 avr 2015 (AFP) - La très influente responsable des femmes du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l'ex-président Laurent Gbagbo, arrêtée la semaine dernière lors d'une manifestation, a été déférée mardi devant le parquet, a annoncé son avocat.
"Les chefs d'inculpation à son encontre ne sont pas encore connus", a déclaré à l'AFP Me Toussaint Dako, qui la défend. L'arrestation de Marie-Odette Lourougnon, dont l'aura parmi les femmes du FPI n'est supplantée que par celle de l'ex-Première dame Simone Gbagbo, est liée à la guerre fratricide qui déchire le FPI.
Vendredi, Mme Lourougnon a été interpellée avec cinq autres militants alors qu'ils protestaient devant le siège du quotidien "Notre voie", un organe du FPI favorable au président du parti, Pascal Affi N'Guessan.
La justice venait d'invalider la suspension de M. N'Guessan de la présidence du FPI, décidée en mars par un comité central extraordinaire alors qu'il comparaissait aux côtés de Mme Gbagbo et de 77 co-accusés devant la cour d'assises d'Abidjan pour atteinte à la sûreté de l'Etat durant la crise postélectorale de 2010-2011.
Simone Gbagbo a été condamnée à 20 ans ferme d'emprisonnement, quand 14 mois avec sursis ont été prononcés contre Pascal Affi N'Guessan, accusé par ses adversaires de collusion avec le pouvoir.
Principal parti d'opposition, le FPI est divisé en deux camps: le premier veut concourir à la présidentielle d'octobre derrière M. N'Guessan, mais le second refuse un tel scénario et fait de la libération de l'ex-président Laurent Gbagbo "le coeur de la stratégie de lutte du parti".
En février, une rencontre de la jeunesse du FPI s'est terminée en pugilat entre des pro-Affi N'Guessan et des pro-Gbagbo.
Laurent Gbagbo est écroué depuis fin 2011 à La Haye, où il doit être jugé par la Cour pénale internationale pour des "crimes contre l'humanité" présumés commis lors de la crise née de son refus de céder le pouvoir à l'actuel président Alassane Ouattara, candidat à sa réélection cette année.
La crise postélectorale de 2010-2011 a fait plus de 3.000 morts.
"LA POLITIQUE CULTURELLE DOIT PORTER SUR LA FORMATION EN PRIORITÉ"
Kaolack, 7 avr (APS) - La politique culturelle du Sénégal doit s'orienter en priorité vers le renforcement, l'encadrement et la formation des acteurs culturels, a plaidé, mardi à Kaolack (centre), Jean Benoit Bakhoum, chef du département des arts scéniques de l'Ecole nationale des arts (ENA).
"Il y a un problème dans la priorisation de la politique culturelle du Sénégal'', a-t-il déclaré à l'ouverture d'un atelier de formation dédié aux arts scéniques, au profit des acteurs culturels de la région de Kaolack.
''On a construit le Grand Théâtre pendant qu'il y a Sorano qui fonctionne. On a construit le Monument de la Renaissance africaine alors qu'on devrait gérer la formation", a relevé M. Bakhoum.
Selon lui, la politique culturelle du Sénégal doit s'appesantir sur la formation des acteurs culturels, l'acquisition d'un bâtiment approprié pour l'ENA afin que ses pensionnaires puissent disposer de "la meilleure formation" possible pour gérer convenablement les institutions culturelles en place.
"On a construit le Monument de la Renaissance africaine, le Grand Théâtre ou encore des musées pendant que la formation des acteurs culturels chargés de la gestion de ces structures traverse des difficultés à l'ENA", a-t-il insisté.
Or, l'ENA se trouve pendant ce temps "confrontée à des problèmes pour assurer la formation des acteurs culturels. Elle ne dispose pas depuis sa création d'un bâtiment approprié aux formations dispensées. Le bâtiment qui abrite l'école appartient à un bailleur", a signalé Jean Benoît Bakhoum.
Cette situation amène l'ENA à recourir à des partenariats sous le contrôle de l'Etat, dans le but de disposer de ressources additionnelles pour dérouler ses activités, a-t-il indiqué.
UN BURKINABÉ NOMMÉ À LA TÈTE DU TRIBUNAL SPÉCIAL POUR JUGER HABRÉ
Dakar, 7 avr 2015 (AFP) - Un magistrat burkinabè a été nommé président du tribunal spécial chargé de juger au Sénégal l'ex-président tchadien Hissène Habré, accusé notamment de "crimes de guerre" et en détention préventive à Dakar depuis juin 2013, a-t-on appris de sources concordantes mardi.
La présidente de la Commission de l'Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, a nommé pour 10 mois le juge Gberdao Gustave Kam pour présider la cour d'assises des Chambres africaines extraordinaires, assisté de trois magistrats sénégalais, selon un communiqué de l'UA.
Il s'agit d'Amady Diouf et Moustapha Ba, qui officieront comme juges assesseurs, et Pape Ousmane Diallo comme juge suppléant, a-t-on précisé. M. Kam, 56 ans, ancien juge au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), est actuellement conseiller technique au ministère burkinabè de la Justice, indique la même source.
Ces nominations ont été confirmées à l'AFP par le tribunal spécial à Dakar et saluées par l'organisation Human Rights Watch (HRW), qui les a qualifiées de "début de la dernière ligne droite avant les audiences", affirmant que le procès "devrait commencer dans trois mois au Sénégal".
Mais une source au sein du tribunal spécial a souligné qu'aucune date n'était encore fixée. "Théoriquement, il doit s'ouvrir cette année. Mais c'est le nouveau président" et son équipe qui devront en décider, a-t-on expliqué.
"Pour la première fois, des juges issus de différents pays africains vont juger, au nom de l'Afrique, des crimes présumés commis par un dirigeant africain contre des victimes africaines", s'est félicité Reed Brody, conseiller juridique pour HRW, dans un communiqué.
Hissène Habré, qui a dirigé le Tchad de 1982 à 1990, date à laquelle il a été renversé par l'actuel président Idriss Deby Itno, a été inculpé de crimes de guerre, crime contre l'humanité et tortures.
Depuis sa chute, il vit en exil au Sénégal. Dakar et l'UA ont signé en décembre 2012 un accord pour la création au Sénégal d'un tribunal spécial en vue de le juger.
L'ex-président Habré a été arrêté le 30 juin 2013 à Dakar puis inculpé le 2 juillet 2013 par le tribunal spécial et placé en détention préventive.
En février, à l'issue de 19 mois d'instruction, il a été renvoyé devant la cour d'assises des Chambres africaines extraordinaires, les magistrats instructeurs concluant qu'il y avait suffisamment de preuves pour le juger pour crime contre l'humanité, crimes de guerre et torture.
LES FEMMES REPRÉSENTENT "UNE FORCE" POUR LE SECTEUR AGRICOLE
Dakar, 7 avr (APS) - Les femmes entrepreneures représentent une force pour le développement de l'agriculture du Sénégal, a soutenu l'ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal, James Zumwalt, mardi à Dakar, à l'issue d'une visite de stands de la Foire internationale de l'agriculture et des ressources animales (FIARA).
La 16e édition de la FIARA, ouverte le 26 mars dernier, se poursuivra jusqu'au 12 avril au Centre international du commerce extérieur du Sénégal (CICES), sous l'égide du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR). L'édition 2015 porte sur l'autosuffisance alimentaire.
"Je trouve qu'il y a certaines forces {dans l'agriculture sénégalaise} surtout les femmes entrepreneures qui sont très fières de leurs produits", a-t-il déclaré à des journalistes à la fin de sa visite.
La FIARA "est une bonne occasion pour le Sénégal de faire découvrir ce qui se produit dans les campagnes et de réunir les producteurs", a indiqué le diplomate américain.
Il a visité les stands des quatre projets de l'Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), dont le Projet croissance économique (PCE) pour l'autosuffisance en riz de l'USAID/Yaajende et le programme de développement agricole et nutritionnel pour la sécurité alimentaire au Sénégal.
Il y a aussi le projet Education et recherche en agriculture (ERA) et le projet USAID/COMFISH ou projet de gestion concertée pour une pêche durable au Sénégal, soit autant de projets dédiés à la lutte contre la faim et pour la sécurité alimentaire, dans le cadre de l'Initiative alimentaire pour l'avenir.
Ces 4 projets du secteur de l'agriculture et de la pêche exposent leurs produits et partagent leurs stratégies dans le cadre de la FIARA.
"Le gouvernement {sénégalais} et surtout l'USAID appuie quatre différents projets dont les objectifs sont d'aider les producteurs sénégalais à améliorer les produits comme les céréales, les semences et les poissons et à renforcer leurs compétences en matière commerciale", a-t-il commenté.
L'ambassadeur a réitéré "le soutien du gouvernement américain à la réalisation de la sécurité alimentaire, au développement du secteur agricole et au soutien aux producteurs locaux pour un Sénégal plus prospère''.
L'USAID et les fermiers sénégalais "continuent de travailler ensemble pour un meilleur avenir du Sénégal", a assuré l'ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal.
L'ÉTAT INVITÉ À DE "LARGES CONCERTATIONS" AVEC LES ACTEURS DU SECTEUR
Dakar, 7 avr (APS) - L'Association des cadres de la Sonatel (ACSON) a invité, mardi à Dakar, le gouvernement à "de larges concertations" suite à la décision des pouvoirs publics de mettre fin à la phase expérimentale de la 4G, en attendant de meilleurs opportunités pour l'exploitation de cette technologie correspondant à la quatrième génération des standards de la téléphonie mobile.
S'exprimant au cours d'une conférence de presse, son président, Demba Diarra Mbodj, a invité l'Etat à créer "le plus rapidement possible" un cadre d'échanges à travers une Journée de concertation nationale des télécoms pour l'émergence du secteur, de concert avec les opérateurs et les acteurs concernés.
"Nous affirmons que la Sonatel n'a jamais été consultée par l'Etat du Sénégal pour une offre autour de la licence 4G (…), il aurait fallu, pour pouvoir transmettre une offre, que l'Etat communique un cahier des charges qui définit notamment les obligations de couverture géographique, etc., ce qui n'est pas le cas", a-t-il déclaré.
Dans une interview parue dans l'édition de mardi du quotidien L'Observateur, le ministre des Postes et des Télécommunications, Yaya Abdoul Kane a fait part de l'option de l'Etat "de s'attacher les services d'un cabinet d'expertise international les jours à venir", après la fin de la phase test, précisant qu'un appel d'offres "sera lancé pour accompagner l'Etat dans l'exploitation de cette licence".
De façon globale, "les opérateurs ont fait des offres qui tournent autour de 26 milliards de FCFA. Et cela nous parait insuffisant, mais l'étude nous permettra d'avoir tous les éléments nécessaires pour voir la meilleures option", dit-il.
Donnant l'exemple du Maroc, le ministre des Postes et des Télécommunications signale qu'au-delà de l'offre financière, les opérateurs du royaume chérifien "ont prévu une enveloppe de 85 millions de dollars (environs 42,5 milliards de F CFA) pour le réaménagement des stades".
"C'est pourquoi nous espérons que les opérateurs feront de même au Sénégal pour appuyer l'Etat dans la politique d'aménagement du territoire", poursuit Yaya Abdoul Kane.
Selon le président de l'association regroupant les cadres de la Sonatel, "tous les benchmarks démontrent qu'on ne peut pas comparer le prix d'attribution des licences ou autorisations d'un pays à un autre sans tenir compte de la population et de la richesse du pays".
"Au Maroc, la contrepartie financière des fréquences 4G attribuées par le régulateur marocain (ANRT) aux trois opérateurs est de 188 millions d'euros, soit près de 123 milliards de FCFA", a indiqué Demba Diarra Mbodj.
Mais le Maroc fait 33 millions d'habitants et son PIB par habitant est 3,3 fois supérieur à celui du Sénégal, a fait valoir le président de l'ACSON.
LES PRO-COMPAORÉ INTERDITS AUX ÉLECTIONS D'OCTOBRE
Ouagadougou, 7 avr 2015 (AFP) - Les députés du Burkina Faso ont adopté mardi un nouveau code électoral controversé interdisant aux partisans du président déchu Blaise Compaoré de participer aux scrutins d'octobre, à rebours des scrutins "inclusifs" exigés par la communauté internationale.
Cinq mois après la chute du "beau Blaise", les chances de ses proches de reprendre le pouvoir légalement s'amenuisent. Sept cadres de l'ancien régime, dont trois ministres, ont été interpellés pour des "malversations présumées", selon un communiqué des autorités.
Une huitième personne, soutien de Djibrill Bassolé, l'ex-chef de la diplomatie de Blaise Compaoré, candidat vraisemblable et postulant sérieux à la présidentielle d'octobre, a été arrêtée pour "activités politiques illégales" et "incitation à des troubles à l'ordre public", a-t-on indiqué de même source.
L'adoption du projet de loi modifiant le code électoral s'est faite dans l'euphorie générale. Des cris de joie ont ponctué le résultat du vote à main levée : 75 voix pour, 10 contre et 3 abstentions, a constaté l'AFP.
"L'histoire est en marche !", s'est réjoui Chérif Sy, le président du Conseil national de transition (CNT), l'assemblée intérimaire. "Notre peuple continue à s'exprimer pour conduire notre pays vers la renaissance démocratique", a-t-il observé.
Le groupe parlementaire représentant les forces de sécurité burkinabè (25 députés) avait appelé à soutenir le texte, signe d'un aval tacite de l'exécutif. Le ministre de la Défense Isaac Zida est également le Premier ministre burkinabè.
Le projet de loi, dans sa dernière mouture, rend "inéligibles" les personnes ayant "soutenu un changement inconstitutionnel portant atteinte au principe de l'alternance démocratique".
Ce texte fait référence à la tentative de révision de la Constitution fin octobre par Blaise Compaoré afin de se maintenir au pouvoir, et qui avait finalement causé sa chute.
Vouloir modifier la Loi fondamentale était "un crime politique", a affirmé Guy Hervé Kam, porte-parole du Balai citoyen, un collectif qui a agi comme fer de lance dans le renversement de l'ex-président. Il fallait "y apporter une sanction politique", a-t-il asséné.
A l'inverse, l'analyste Siaka Couliably a déploré, auprès de l'AFP, les "préoccupations électoralistes" des députés de l'ex-opposition et de la société civile, qui ont porté la réforme.
- 'Loi d'exclusion' -
"Ils se sont rendus compte que les rapports de force avec l'ancienne majorité étaient en train de s'équilibrer. Ils ont pris leurs précautions", a estimé ce juriste, regrettant le vote d'une "loi d'exclusion", "maladroite", qui "aura bien du mal à passer au niveau international".
Des élections présidentielle et législatives se tiendront le 11 octobre au Burkina Faso. Elles mettront un terme, une fois leurs résultats proclamés, à une année de "transition démocratique", après 27 années de règne de Blaise Compaoré.
Un telle loi va peut-être "bloquer les financements" des scrutins par la communauté internationale, ce qui fragiliserait leur tenue, craint M. Coulibaly. Le texte doit encore être validé par le Conseil constitutionnel puis promulgué par le président Michel Kafando.
"Comme nous sommes dans un Etat de droit, le Conseil constitutionnel dira le droit", a commenté Boubacar Bouda, député du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), l'ex-parti présidentiel, dénonçant implicitement l'illégalité du nouveau code électoral.
L'ancienne majorité, très minoritaire à l'assemblée avec seulement 10 sièges, n'avait aucune chance d'inverser la tendance. Lundi, le CDP a prévenu qu'il s'opposerait "vigoureusement", seul ou avec les "forces politiques et sociales alliées", au vote.
Une centaine de manifestants pro-Compaoré ont manifesté mardi après-midi à environ 800 mètres du CNT, a constaté l'AFP. Tenus en respect par les forces de sécurité, ils ont rapidement été dispersés.
Des échauffourées avaient brièvement opposé dans la matinée quelques poignées de manifestants, massés à un rond-point de Ouagadougou, à la police.
Lundi, le ministre de la Sécurité (Intérieur) Auguste Denise Barry a "mis en garde" les "instigateurs de troubles", menaçant d'interpellation toute personne "coupable de trouble à l'ordre public, d'atteinte à la sécurité des personnes et d'atteinte à la sûreté de l'Etat".
URANIUM : GRÈVE DE TROIS JOURS DANS UNE MINE D'AREVA
Niamey, 7 avr 2015 (AFP) - Plusieurs centaines de travailleurs d'une des deux mines d'Areva dans le nord du Niger ont entamé mardi une grève de trois jours pour réclamer le versement d'un reliquat de prime, a-t-on appris de source syndicale.
"Nous observons une grève de trois jours pour réclamer le versement d'un reliquat de prime", a indiqué à l'AFP Moussa Moutari, le dirigeant du Syndicat des agents des mines et assimilés (Synamine), l'un des deux syndicats du secteur, à l'origine du mouvement.
Sur 1 million de francs CFA (environ 1.500 euros) de "prime d'objectifs financiers" promise à chacun des 1.332 travailleurs du site, 400.000 FCFA (env 600 euros) ont été versés aux agents, qui réclament les 600.000 FCFA restants (environ 900 euros), selon M. Moutari.
A Niamey, la direction d'Areva a confirmé la grève, en précisant que la prime en question portait sur "l'année 2015". "C'est une grève du fait du refus de la Somaïr (la société gérant cette mine) de payer une avance sur la prime objectifs financiers de l'année 2015, alors que l'année vient à peine de commencer", a expliqué à l'AFP un responsable local d'Areva.
Cette première journée de grève "a été bien suivie, au-delà de 80%", s'est félicité le syndicaliste. "Seuls certains travailleurs" ont suivi la grève, affirme Areva.
Areva a fait état début mars d'une perte record de 4,8 milliards d'euros, annonçant un vaste plan d'économie d'un milliard d'euros à l'horizon 2017. Le géant du nucléaire français a récemment licencié 170 salariés sur le chantier de la mine d'uranium d'Imouraren (Nord nigérien), suspendu depuis août dernier.
L'uranium nigérien représente près de 35% de la production totale d'Areva de ce minerai, qui sert de combustible aux centrales nucléaires une fois enrichi.