La 7ème conférence des présidents d’assemblée et de sections de la région Afrique de L’APF s’intéresse aux défis sécuritaire et économique. Un conclave de trois jours initié à Dakar depuis hier tente de dégager les grandes orientations de cette lutte.
Après le sommet de la francophonie, les parlementaires de l’APF entendent apporter leur contribution à la stabilité de la région. Les présidents de 28 pays dirigeant les sections Afrique de la structure veulent discuter de la ligne à suivre pour le défi sécuritaire qui interpelle l’espace francophone africain.
Dans le contexte actuel, son premier vice-président, Aubin Minaku, a salué les efforts du Mali, du Tchad, du Niger, et du Cameroun "pays de l’espace linguistique qui ont pris l’initiative salutaire d’agir ensemble contre Aqmi et Boko Haram". Pour ce dernier, par ailleurs président de l’Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo, il convient de mettre en place un cadre légal pour l’espace en question.
Ainsi, les conclusions de cette réunion de Dakar serviront de base aux débats de la 23ème assemblée générale qui devrait se tenir à Abidjan. "Une résolution pourrait être votée contre le terrorisme et soumise aux gouvernements et à la communauté des nations", souligne-t-il, précisant que des efforts concertés seront nécessaires.
Quant au président de l’Assemblée nationale sénégalaise, il a estimé que l’heure est à la synergie de toutes les forces vives pour se joindre à l’effort international. "Il nous revient de ne négliger aucune opportunité pour nous organiser et occuper notre place dans la vaste coalition qui se forme face aux nouveaux phénomènes du terrorisme et de la violence aveugle qui envahissent la planète par la négation irresponsable des droits les plus élémentaires de l’être humain au nom de choix idéologiques qui renvoient à la déraison, aux extrémismes et au nihilisme absolu", a déclaré Moustapha Niasse.
"Le développement se conquiert"
La conférence est aussi une occasion de se pencher sur la croissance économique et la lutte contre la pauvreté en Afrique francophone. Pour le président de la section sénégalaise Moustapha Niasse, il existe des facteurs de coopération entre pays africains, dans des complémentarités dynamiques pour faciliter les échanges. Le président de la section sénégalaise de l’APF d’insister sur la nécessité de dégager les pistes qui vont guider vers cet objectif lors des débats.
"Le développement ne s’offre pas. Il se conquiert et il est construit par modules successifs. Nous devons avec sagesse et perspicacité mettre ensemble les éléments de patrimoine et développer les acquis qui les caractérisent dans les domaines de l’éducation de la formation, de la recherche scientifique, de l’agriculture et de l’élevage", déclare-t-il. Pour lui, l’Afrique peut légitimement se faire reconnaître un avenir de prospérité et de progrès si les richesses dont elle regorge sont gérées, exploitées et mises en valeur.
Dakar, 10 avr (APS) - L'ancien international sénégalais Souleymane Diawara a été détenu, depuis jeudi soir, à la prison des Baumettes à Marseille (France), rapportent plusieurs médias français.
Selon le site du journal La Provence, l’ancien défenseur des Lions a été interpellé dans le cadre d'une ‘’information judiciaire dans une affaire d'escroquerie, dont il se dit victime, et il aurait tenté de se faire justice’’.
Plusieurs personnes sont impliquées, outre le joueur qui, après avoir été ‘’victime d'une arnaque’’, s'en serait pris à un homme habitant la région de Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence), précise le journal.
Natif de Gabou au Sénégal, Diawara a été formé au Havre, où il a joué deux saisons en Ligue 1 avant que son club formateur ne soit relégué.
Il signe en 2004 à Sochaux où il remporte sa première coupe de la Ligue en 2004. Lors de la saison 2006-2007, il joue les trois premières journées avant d'être transféré en Angleterre, au Charlton Athletic.
C'est la saison suivante et son retour en Ligue 1 à Bordeaux, avec qui il gagne trois titres en deux ans dont un titre de champion de France et une nouvelle coupe de la Ligue.
En juillet 2009, il s'engage à l'OM. Souleymane Diawara remporte une nouvelle fois la coupe de la Ligue la même année. Il marque d'ailleurs en finale le premier des trois buts marseillais face à son ancien club, Bordeaux.
Il est un des joueurs préférés des supporters olympiens en devenant un acteur principal du premier titre du club après 17 ans de disette.
Après cinq saisons dans le club marseillais, les dirigeants décident de retirer son numéro 21 et de ne plus l'attribuer à aucun joueur en récompense de ses loyaux services et de ses performances.
Libre de tout contrat avec le club phocéen, il s'engage le 5 août 2014 avec l'OGC Nice où il entre en jeu lors de la 3e journée face à son ancien club, les Girondins de Bordeaux.
LA SENELEC RENFORCE SA PRODUCTION SUR LE RÉSEAU INTERCONNECTE
Dakar, 10 avr (APS) – La Société nationale d'électricité (SENELEC) annonce le renforcement de sa capacité de production sur le réseau interconnecté, grâce à l’extension de la centrale électrique de Kahone II qui met en service deux unités additionnelles de 30 mégawatts.
Cette nouvelle extension sera inaugurée lundi à 10 heures 30 par le chef de l'Etat Macky Sall, en tournée économique dans les régions Kaolack et Kaffrine.
Dans un communiqué reçu à l’APS, la SENELEC souligne que la nouvelle extension ‘’est venue s’ajouter à la première tranche de 60 mégawatts inaugurée en 2008 et à la réhabilitation de 14 mégawatts de la centrale de Kahone I terminée cette année’’.
Ce projet a été entièrement financé par l’Etat du Sénégal à hauteur de 19 milliards de francs CFA, à travers le Fonds de soutien au secteur de l’énergie, selon la même source.
Elle souligne que la réhabilitation de l’ancienne centrale Kahone I ‘’a été financée par l’Agence française de développement pour un coût global de 4,5 milliards de FCFA’’.
Au total, relève la SENELEC, ‘’ces réalisations portent la capacité de production de Kahone à 104 mégawatts, ce qui va contribuer de manière substantielle à la couverture de la demande en électricité sur le réseau interconnecté’’.
L’entreprise ajoute que l’augmentation de la capacité de production de Kahone ‘’va permettre également de supprimer les centrales autonomes de Nganda, Koungheul et Koupentoum qui fonctionnaient au gasoil à un coût du Kwh de 160 FCFA et de raccorder lesdites localités au réseau interconnecté par une ligne de 30KV sur 80 km’’.
Le coût de ce projet est de 1,1 milliard de francs CFA financé par la Banque mondiale, indique la société, signalant qu’elle est ‘’en train de remplacer sur fonds propres la ligne Kaolack-Kaffrine par une ligne 30KV en poteaux béton sur 64 km pour un montant de 974 millions de francs CFA’’.
La SENELEC annonce qu’elle réalise également ‘’une ligne haute tension de 225KV de 40 km de long entre Kaolack et Fatick financée par la Banque ouest africaine de développement pour un montant de 7 milliards de FCFA’’.
L’objectif est de procéder à ‘’une diversification des sources de production et à un bon maillage du territoire national par des lignes interconnectées de 225 KV’’.
PLAN DE RIPOSTE
Le Pds et ses alliés sonnent la mobilisation face aux attaques de Benno
Ils ne veulent plus rester les bras croisés face aux attaques de la coalition Benno Bokk Yaakaar. C’est ainsi que les libéraux du Parti démocratique sénégalais et leurs alliés du Front patriotique pour la défense de la République ont décidé de sonner la grande mobilisation pour apporter la riposte à leurs adversaires de la mouvance présidentielle.
Le Pds et ses alliés du Front patriotique pour la défense de la République (FPDR) ont annoncé hier, face à la presse, une nouvelle attaque que préparerait la coalition Benno bokk yaakaar contre l’opposition. À en croire les partisans d’Abdoulaye Wade, "la coalition BBY, en se servant de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), prépare un nouvel assaut contre le Pds et le pays".
Ainsi, selon les libéraux, "BBY a non seulement donné quitus à la CREI pour la condamnation de Karim Wade, mais a exigé la poursuite de ladite traque et la condamnation d’autres responsables du Pds".
"Elle est le principal commanditaire de cette lutte contre notre parti et les acquis démocratiques au nom de cette prétendue traque des biens mal acquis", s’est convaincu Oumar Sarr. Qui poursuit d’ailleurs que "la Crei apparaît aux yeux de tous comme une agence politique créée pour éliminer les adversaires politiques et Bby son conseil d’administration, les juges et le procureur spécial n’étant que les bras armés au service de cette monstruosité juridique".
Contre ce "dessein macabre" de Bby, le Pds appelle le peuple, les partis politiques, les syndicats, les organisations de masse, la société civile, les organisations des droits de l’Homme à se tenir debout et à faire face. Car, "cette bande de prédateurs qui a saigné à blanc le peuple pendant des décennies et pillé les ressources du pays, sait que le Pds est le dernier rempart contre la dictature, pour l’indépendance politique et économique, et pour la défense de la démocratie, de la justice et des acquis obtenus notamment dans l’école et la santé".
"Seule une mobilisation unie, solide, déterminée et soutenue pourra les faire reculer. A cet effet, nous demandons aux alliés et aux structures internes du parti de préparer une nouvelle étape dans notre combat", a déclaré Oumar Sarr.
"Rien ne va dans le pays"
Dans la foulée, le coordonnateur du Pds et ses camarades ont annoncé une tournée nationale dont le planning est en confection. En plus de cette initiative, leurs alliés du FPDR ont demandé à Abdoulaye Wade de revenir sur sa volonté d’organiser un grand rassemblement après s’être plié à un appel du Khalife général des Mourides, Serigne Cheikh Sidy Makhtar Mbacké qui lui avait demandé de surseoir au meeting prévu au lendemain du verdict de Karim Wade.
"Le Fpdr demande à Wade d’organiser un grand rassemblement politique pour dénoncer ce déni de justice. On lui a demandé de choisir le jour et l’heure", a informé Oumar Sarr.
Abordant la situation nationale du pays, les libéraux et leurs alliés peignent un tableau noir de la gestion de Macky Sall. Selon eux, rien ne va dans le pays. "La République se porte très mal avec une dynastie Faye-Sall-Gassama et Timbo", fulmine le porte-parole du Pds, Babacar Gaye.
"Le pays n’est pas aussi liquide qu’en 2012", rétorque Oumar Sarr comme pour apporter un démenti au ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Bâ. Qui, dans une récente sortie médiatique, soutenait : "Le pays n’a jamais été aussi liquide qu’en 2015."
Revenant à la charge, Babacar Gaye d’asséner : "Même les édifices publics sont peints en marronbeige", faisant ainsi allusion aux bus DDD qui sont désormais peints aux couleurs du parti présidentiel.
Se prononçant en dernier lieu sur le procès de Karim Wade, les libéraux de porter d’ailleurs à la connaissance de leurs militants, de l'opinion nationale et internationale, "que les avocats de Karim Wade n'ont jusqu'ici reçu, ni l’arrêt de la Crei rendu le 23 mars 2015, ni les extraits du plumitif d'audience alors que le délai de pourvoi en cassation est d’un mois".
«RIEN, NI PERSONNE, NE PEUT JUSTIFIER LA REMISE EN CAUSE D’UN TEL SERMENT»
PROMESSE DE MACKY SALL DE REDUIRE SON MANDAT «RIEN, NI PERSONNE, NE PEUT JUSTIFIER LA REMISE EN CAUSE D’UN TEL SERMENT»
Le Collège Exécutif National (CEN) de la Convergence des Cadres Républicains (CCR) s’est réuni le 09 avril 2015 à la permanence de BBY, en marge d’une rencontre avec des plénipotentiaires de la Coordination des Cadres de And Jëf PADS Authentique.
Une occasion saisie par les «apéristes» pour dire que le Cen estime qu’il est inopportun d’engager déjà le pays dans une longue précampagne électorale qui serait néfaste pour l’économie et le climat social.
«Aussi le Cen se réserve le moment de la campagne pour le référendum, prévue en 2016, afin de développer ses arguments en faveur de la réduction du mandat de 7 à 5 ans, conformément aux engagements maintes fois proclamés par le Président de la République», soutiennent les cadres.
Le Cen rappelle que, « dans une société de tradition orale comme la nôtre, la parole donnée demeure une parole d’honneur qui a une valeur sacrée. Donc rien, ni personne, ne pourrait justifier la remise en cause d’un tel serment.»
LES MALETTES DE MACKY
FRACASSANTES RÉVÉLATIONS D'ABDOU ÉLINKINE DIATTA SUR LE TRAITEMENT DU DOSSIER DE LA CASAMANCE
Le porte-parole du Mfdc Abdou Elinkine Diatta n'a pas fait la fine bouche, en abordant la question de la rébellion casamançaise. Le Quotidien l'a retrouvé dans son "maquis" où il a accepté de se livrer au jeu de questions-réponses. Sans langue de bois, il dit tout, rappelle quelques anecdotes et laisse même entendre des menaces qui en disent long sur l'état d'esprit actuel des combattants rebelles.
Réarmement des combattants rebelles
"En tant qu'homme de terrain et ancien combattant, cette accalmie me fait peur. Cela veut dire que les gens se réarment et se préparent à la guerre. Quand on entend les médias, on a l'impression que tout va bien, mais tel n'est pas le cas. Les Messieurs Casamance peuvent dire ce qu'ils pensent en tirant la couverture sur eux, ce qui est compréhensible vu qu'il y a une cagnotte logée à la Présidence et qui dépasse la cinquantaine de milliards, uniquement destinée à ce conflit. Mais en réalité, sur le terrain, ils ne font pas grand chose. Certains Messieurs Casamance affichent leur indépendantisme devant le Mfdc, mais disent autre chose devant les médias pour plaire à l'autorité.
"Au niveau des combattants, on n'attend pas grand chose de l'État du Sénégal, parce qu'entre ce qu'ils font et ce qu'ils disent, il y a un grand fossé. Quand il y a un nouveau Président qui arrive, il fait toujours de beaux discours, mais en réalité, il ne pose pas d'actes concrets. Macky Sall avait dit qu'il allait faire de la Casamance une sur-priorité. Mais dans les faits, tout se fait sans nous. Au niveau des programmes de développement pour la région, personne ne nous implique, ce qui est incompréhensible et je l'ai signifié à Macky Sall.
Ce que le Colonel Aziz Ndao n'a pas dit dans son livre…
"Avant de parler de négociations, il faut que l'État nous rende notre autorité territoriale, comme ça nous venons à la table des négociations avec notre indépendance. On est dans une situation où c'est comme si je vous arrache votre téléphone portable et je vous dis : venez négocier mais ne me parlez pas de votre téléphone. Alors dans ces conditions, comment voulez-vous que je négocie ? A cause de la corruption, nous nous sommes réarmés. En remettant une mallette d'argent à un combattant, c'est lui dire : Va chercher des armes. Quand je vois l'arsenal de guerre de Salif Sadio, ça me fait trembler de peur. Il est impressionnant. J'ai toujours dit que ce n'est pas la bonne approche.
"Wade donnait à l'époque énormément d'argent et des tonnes de riz par campement et par mois. Les mallettes continuent de plus belle parce que c'est ce qui arrange tous ceux qui interviennent dans le conflit. L'État a créé des Mfdc de chambre. Cela veut dire quoi ? Beaucoup d'individus qui se réclament du Mouvement n'ont pas trois personnes derrière eux. Voilà ce qui est frustrant.
"Au moment où l'autorité sénégalaise donne des mallettes aux maquisards, elle envoie un militaire pour aller faire une bonne guerre, mais c'est de la folie. Elle est en train de démoraliser ses troupes parce qu'à chaque fois qu'il y a affrontement, on arrive à ramasser des armes laissées sur place par les soldats. Le Colonel Abdoulaye Aziz Ndao a raison dans son livre, mais il a oublié de dire qu'il était dans ce lot… J'étais chargé des missions de l'Abbé Diamacoune Senghor à la Présidence, donc je sais bien ce que je dis. J'ai salué le livre du Colonel Ndao, mais nous aurions préféré des audits sur le conflit casamançais. Parce qu'au-delà des mallettes, il y a des morts inexpliqués, des disparitions, entre autres durant ces 32 ans de guerre.
Le Sénégal, la Gambie et la Guinée Bissau
"Il n'y a jamais eu un petit cantonnement du Mfdc en Gambie ni en Guinée Bissau. Je vous dis que nous sommes très forts, nous n'avons pas besoin de bases arrières dans ces pays (…) Il ne faut pas que l'État joue avec le feu (…). Les combattants ne mangeaient qu'une seule fois la journée, mais grâce à l'État du Sénégal, nous avons nos trois repas et même un goûter avant la tombée de la nuit."
"LA GUERRE EST LOIN D'ÊTRE FINI"
RENÉ BASSÈNE, OBSERVATEUR DE LA CRISE EN CASAMANCE
René Capain Bassène, un des observateurs du conflit en Casamance, livre dans cet entretien réalisé le jeudi 2 avril dernier à Ziguinchor, son analyse sur la gestion de la paix, trois ans après l’accession du Président Macky Sall à la Magistrature suprême du Sénégal. Pour M. Bassène, qui a déjà publié un livre sur le conflit et qui en prépare un autre, dans les jours à venir, «le conflit est encore loin d’être considéré comme fini», à la lecture des actes posés par les uns et les autres.
Vous êtes un des observateurs du conflit en Casamance, pouvez-vous nous livrer votre lecture sur l’avancée du processus de paix trois ans après l’accession du Président Macky Sall au pouvoir ?
Bien, au risque de vous décevoir et de décevoir certains lecteurs, je ne suis pas dans la même dynamique que ceux là qui cherchent à dissimuler la réalité des choses en essayant de faire croire à l’opinion, aux bailleurs et surtout aux autorités que sur le terrain, le processus de paix est sur une très bonne dynamique.
Je crois et c’est le fondement de mon engagement, qu’il est grand temps qu’on dise à l’opinion la vérité sur l’évolution du processus de paix en Casamance. Je ne supporte pas que certains acteurs impliqués dans la recherche de la paix passent leur temps à rapporter des contrevérités à l’opinion. Je ne sais pas à quelle fin, ces derniers cherchent-ils à endormir les populations, mais c’est un comportement déplorable.
Si on suit votre argumentaire, vous semblez dire que le processus de paix sous Macky Sall n’a pas encore connu d’avancée significative.
A mon humble avis et cela n’engage que ma pauvre personne, il n’existe pas encore de processus de paix en Casamance sous Macky Sall. S’il en existe, il est alors stérile.
Dans quel contexte placez-vous alors le travail que sont en train d’effectuer les Messieurs Casamance ou autres facilitateurs dans le cadre de la recherche de la paix ?
A mon niveau, je fais une nette distinction entre les activités des Messieurs Casamance et ce qui est qualifié de processus de paix comme on le voit dans les pays en conflit.
Pouvez-vous, s’il vous plaît être plus explicite en nous disant ce qui diffère entre les activités des Messieurs Casamance et un processus de paix ?
Je peux bien me tromper car je ne suis pas spécialiste dans ce domaine. Mais à mon très humble avis, un processus de paix est selon ma compréhension un ensemble d’activités bien planifiées, qui reposent sur une feuille de route bien définie, dotée d’un contenu et d’une vision bien précise, partagée entre les deux protagonistes et sur la base de laquelle sera déroulé tout un ensemble d’activités, en suivant différentes étapes jusqu’à l’objectif final, c’est à dire parvenir à une issue heureuse au conflit.
Malheureusement, aucun de tous ces éléments n’existe dans ce que sont en train de faire les Messieurs Casamance. Ils évoluent dans l’anarchie ; la concurrence et la calomnie, avec chacun sa méthode et ses activités planifiées sans au préalable, en avoir discuté avec le Mfdc.
Chacun ficèle son programme et va vers «son Mfdc» pour le convaincre à adhérer dans ce qu’il désire mettre en œuvre comme programme. Voici pourquoi, je dis qu’il n’existe pas encore un processus de paix.
En 2012 et 2013, les Messieurs Casamance ont réussi, grâce à leurs interventions, à faire libérer les soldats qu’avait détenus Salif Sadio et les démineurs pris en otage par César Atoute Badiate. Dans quel cadre, situez-vous ces succès, puisque vous soutenez qu’il n’existe pas de processus de paix depuis trois ans ?
Il faut considérer ces succès dont vous parlez, comme étant des activités ponctuelles, menées par certains acteurs face à de malheureux événements et qui ont connu une issue heureuse au grand bonheur des populations. J’insiste encore une fois sur le caractère ponctuel de ces activités.
Et d’ailleurs, lequel des Messieurs Casamance a véritablement fait libérer les soldats et les démineurs ? Je me rappelle qu’il y avait une vraie bataille entre acteurs par presse interposée à travers des déclarations et des communiqués de presse. Chacun cherchant comme toujours à faire croire à l’opinion qu’il a joué un rôle déterminant dans le processus de libération des otages cités ci-dessus.
Je veux savoir lequel d’entre le groupe de Amsatou Sow Sidibé, la Plateforme des femmes et Robert Sagna a fait libérer les démineurs, si on sait que chacun a déclaré avoir amplement contribué à ce succès. Lequel d’entre Robert Sagna et Sant’Egidio a fait libérer les soldats détenus par Salif Sadio ?
Je vous retourne la question ?
Pour ma part, je sais que pour les démineurs, l’Ong Bissau-guinéenne «Mon kou mon» a été déterminante, tout comme l’ont été les autorités gambiennes pour la libération des soldats qu’avait détenus Salif Sadio. Mais pour paraître le meilleur face à l’opinion, les Messieurs et Mesdames Casamance dont certains d’entre eux n’ont toujours pas eu l’opportunité de rencontrer le moindre combattant, se disputaient âprement ces succès.
Ce qui est important à retenir dans ces opérations de libération d’otages, c’est qu’aussi bien Salif Sadio que César, ont précisé dans leurs différentes allocutions, lors de la cérémonie de remise des otages que : c’est des «gestes humanitaires» et qu’ils «invitent l’Etat à ouvrir des négociations.»
Cela confirme encore que c’est des opérations ponctuelles qui n’ont aucun rapport avec un processus de paix.
Quelle analyse faites-vous de l’accalmie constatée en Casamance depuis l’avènement du Président Macky Sall ?
D’emblée, je tiens à préciser que l’accalmie qui prévaut sur le terrain en Casamance ne date pas de trois ans. C’est une situation antérieure à l’avènement de Macky Sall et qui est clairement constatée à partir de l’an 2000 sous le régime du Président Abdoulaye Wade et qui avec le temps, s’est positivement renforcée au grand bénéfice des populations.
N’est-elle pas le fruit des interventions des facilitateurs et autres Messieurs Casamance que vous semblez contester ?
Aucun de ces acteurs n’a obtenu du Mfdc, un accord officiel ou tacite d’une signature d’un cessez-le feu. Sinon quelles ont été les clauses ? Je précise qu’aucun facilitateur n’ose dire qu’il a approché les combattants pour leur faire une telle proposition. Concernant les origines de l’accalmie, les explications sont multiples et diverses. Chaque acteur se la réclame. Chacun soutient y avoir joué un rôle capital.
Même ceux qui n’ont jamais eu le moindre contact avec le maquis ont clamé haut et fort y avoir largement contribué à travers leurs déclarations dans les médias. Contrairement aux propos des Messieurs Casamance, du coté du maquis, les combattants vous répondent que c’est une décision prise à leur niveau de déposer les armes pour prouver leur désir invariable d’aller à la table de négociations, mais également une manière pour eux, de tester la sincérité de l’Etat sénégalais à vouloir ouvrir des pourparlers en vue d’un règlement définitif de la crise.
Mais, l’analyse que je fais de cette accalmie, puisque c’est ce que vous me demandez est la suivante : contrairement à la majorité de l’opinion, je ne me félicite pas de cette accalmie et cela peut étonner voir même choquer certains lecteurs.
Je ne suis pas un va-t-en-guerre ou quelqu’un qui voit partout des échecs, mais c’est parce cette accalmie est pour moi un couteau à double tranchant. Si on l’exploite bien, elle peut nous conduire rapidement vers cette paix tant désirée, mais si on s’y prend mal, elle peut engendrer une recrudescence des hostilités dans la pire des formes.
Elle constitue une sorte de trêve, mais surtout de période d’observation entre belligérants, car en réalité, le conflit est encore loin d’être considéré comme fini. Malgré cette accalmie tant chantée ; rien n’a bougé ou changé aussi bien du coté de l’Armée sénégalaise que de celui du Mfdc.
Les dispositifs militaires ou sécuritaires n’ont pas varié sinon qu’ils ont été renforcés par endroit pour éviter tout effet surprise du coté de l’ennemi. Chaque camp est resté militairement très concentré et vigilant et se prépare à sa façon à la contre offensive et à la guerre tout en observant tranquillement le comportement de son adversaire ou ennemi.
C’est pour dire que malgré les nombreuses déclarations des uns et des autres qui voient en cette accalmie le résultat de leurs efforts, ce calme très précaire et fragile ne repose sur absolument rien de solide et peut fondre à tout moment. C’est ce qui me préoccupe et me tournante, car au moindre incident, les hostilités peuvent reprendre.
L’autre facette trompeuse de cette accalmie, est qu’elle est en train d’endormir les populations qui, lassées de vivre les méfaits de la guerre, ont considéré cette trêve comme le début d’un retour irréversible vers la paix. En effet, avec l’accalmie, les populations ont repris beaucoup d’activités ludiques, cultuelles, culturelles, religieuses et surtout de développement qu’ils ne pouvaient pas mener dans les années 90 à 2000 voir jusqu’en 2005, pour certaines localités parmi les plus affectées par le conflit.
L’accalmie a eu pour conséquences positives, d’encourager le retour au bercail des populations refugiées ou déplacées, la réouverture de certaines écoles et autres infrastructures sociales de base, la quasi liberté de circulation des personnes et des biens, la réouverture des hôtels, le retour des partenaires au développement, la reprise de la culture du riz et autres céréales dans certaines zones.
Bref, la trêve a permis un retour pour certaines populations à une vie quasi normale. C’est pourquoi j’invite vivement les parties en conflit à s’orienter vers des négociations sincères car les Casamançais, de façon particulière, sont fatigués de cette guerre qui a atteint tous les secteurs de leur vie, réduisant ainsi tout un ensemble d’efforts consentis par plusieurs générations.
Est-ce que quelque part la division du Mfdc en plusieurs factions ne constitue pas le principal facteur bloquant ?
Je suis entièrement d’accord avec vous, qu’un Mfdc divisé pose problème et demeure une grande équation à résoudre. Je crois qu’une des missions des facilitateurs, c’est de parvenir à les unir autour de l’essentiel, dès lors que tous sont favorables aux négociations.
Mais hélas, depuis l’avènement du Président Macky Sall, on assiste à un nouveau phénomène : celui de la division «en factions ennemies» des Messieurs Casamance, alors qu’ils étaient supposés aider au retour de la paix. C’est décevant que ces acteurs qui devraient aider le Mfdc à s’unir, se soient inscrits dans une logique de partage du maquis, en renforçant les divisions entre les différents chefs de factions combattantes.
Pouvez-vous être un peu plus explicite à ce propos ?
Bien, il n’y a que trois groupes, qui ont réellement accès au maquis. Mais avec chacun ses combattants et avec chacun l’impossibilité totale de parler et d’accéder aux autres factions. Chacun négocie sa paix à lui avec son maquis. Sant’Egidio n’a accès et ne négocie uniquement qu’avec Salif Sadio. Ahmed Abass Saed et son groupe dénommé «Dialogue humanitaire» ne travaillent exclusivement qu’avec les factions de Compass Diatta et Lamarana. Robert Sagna lui et son groupe n’évoluent que seulement avec le camp de César Atoute Badiate.
En tant qu’observateur, y a t-il des résultats positifs de leurs démarches en faveur du retour de la paix en Casamance ?
En termes de résultats ou d’impacts de leurs activités sur le retour de la paix, je ne vois et cela n’engage encore une fois que ma pauvre et modeste personne, aucun progrès probant.
Sant’Egidio est depuis bientôt trois ans, en train de négocier avec Salif Sadio, sans obtenir de grand succès. Aucun accord de signé sinon qu’en mai 2014, il y a eu un violent affrontement entre les éléments de Salif Sadio et l’Armée sénégalaise, quinze jours exactement après l’annonce fortement médiatisée du cessez-le-feu unilatéral de Salif Sadio. Jusqu’au moment où je suis en train de vous répondre, il n’y a pas de nouvelles avancées dans leurs démarches.
Robert Sagna ; avec son groupe n’ont pas pu obtenir de César, la levée du blocus sur la poursuite des opérations de déminage humanitaire et celui sur la construction des pistes de production le long de la Rn6. Ils ne sont pour le moment dans aucune dynamique de négociation, de quoi que ce soit.
Ahmed Abass Saed, à défaut de pouvoir travailler avec César Atoute, s’est rabattu sur Compass et Lamarana avec qui, il organise à Sao Domingo une succession de séminaires de formation des combattants en techniques de négociation, qui n’ont absolument aucun impact sur le retour de la paix, si on sait que les textes du Mfdc stipulent que c’est aux politiques que revient la tâche de négocier avec l’Etat du Sénégal.
Tous les observateurs ont snobé les factions politiques pour ne se focaliser que sur les combattants pour obtenir plus de visibilité. Chacun voulant montrer ou prouver qu’il a des entrées et sorties dans le maquis.
N’y a-t-il pas d’autres acteurs qui sont en train eux aussi, d’apporter leur pierre à la construction de la paix ?
Outre les groupes de Amsatou Sow Sidibé, la Plateforme des femmes pour la paix, on a le Mouvement M3 K (Kougnils koutikas kouyoqués en Diola) autrement en français : les enfants des combattants sont fatigués, il y a également le Mouvement pour la paix en Casamance, le Mouvement des forces vives de la Casamance, lancé par Pierre Atépa Goudiaby, mais qui peine à s’affirmer sur le terrain en Casamance, certaines Ong comme Usoforal et certains membres de la société civile etc....
Ils ont en commun l’impossibilité pour le moment, de pouvoir accéder au maquis, malgré de multiples tentatives de demandes d’audience. Ils se limitent à des activités essentiellement basées sur le plaidoyer. Ils organisent des marches, des cérémonies de prières, des fora et autres séminaires et se servent des médias pour obtenir une large diffusion de leurs activités auprès de l’opinion nationale et internationale.
Du côté du Mfdc, ces groupes sont mal appréciés et rejetés, car victimes de la rude concurrence entre acteurs. Ces petits groupes d’acteurs s’activent sans grand succès, avec des activités qui n’ont aucun impact réel sur le processus de paix. Car ils n’ont pas un réel accès auprès des principaux groupes en conflit.
Que pensez-vous de l’implication des facilitateurs internationaux ? Sont-ils plus crédibles que les acteurs nationaux sur la question de la recherche de la paix ?
C’est sans doute dans le souci de trouver des acteurs plus efficaces dans la recherche de la paix que les autorités ont accepté de gré ou malgré elles d’élargir ou d’allonger la liste des «démarcheurs de la paix» en ouvrant la porte à de nouveaux démarcheurs de paix provenant cette fois de l’Europe avec Sant’Egidio, des Etats Unis avec le Conseiller spécial pour la Casamance, du Canada dont l’ambassadeur avait annoncé qu’il était prêt à s’investir dans le cadre de la recherche de la paix et même des îles Comores avec Ahmed Abass Saed.
Mais, les facilitateurs internationaux les plus en vue sur le terrain sont le groupe Dialogue humanitaire dirigé par Ahmed Abass Saed et la Communauté Sant’Egidio. Ces deux bien que pourvus de gros moyens financiers et se réclamant d’une certaine expérience dans la résolution des conflits à travers le monde et particulièrement en Afrique noire, ces acteurs étrangers qui étaient absents en Libye, au Libéria, au Soudan, au Mali en Cote d’ivoire , au Burkina Faso, en Centrafrique et présentement au Yémen et en Syrie sont exactement dans la même dynamique que les démarcheurs locaux.
Tout comme eux, ils sont nombreux, avec différentes méthodes et approches, différents messages pour une même cible et pour un même but. On attend de voir le fruit de leurs interventions sur le terrain.
Mais je crains fort que le manque de synergie et d’harmonie dans leurs stratégies les amène au même résultat que celui de nos spécialistes locaux en démarche de paix qui ont l’avantage de mieux connaître le terrain. Je crains que ce soit encore de gros investissements sans résultats probants. C’est dire qu’entre les facilitateurs locaux et ceux internationaux, c’est pour moi du blanc bonnet-bonnet blanc.
MACKY APPELLE LES JEUNES A RESPECTER LES VALEURS REPUBLICAINES ET A S'APPROPRIER DU PSE
La cérémonie de clôture de la Semaine nationale de la jeunesse s’est tenue, hier, au Grand Théâtre de Dakar, en présence du président de la République. Macky Sall a invité les jeunes à respecter les valeurs républicaines et à s’approprier du Pse.
La Semaine nationale de la jeunesse, rendez-vous des jeunes venant des 14 régions du Sénégal, ouverte le 2 avril dernier, avait pour objectif, entre autres, d’inculquer aux jeunes un esprit patriotique, de les associer à la vie de la nation, tout en favorisant le développement de l’activité sportive, artistique et culturelle, a pris fin, hier, en présence du chef de l’Etat. Pour coller au thème choisi, une marraine et un parrain de la semaine ont été choisis : Marie Louise Corréa et Lamine Diack.
Durant cette semaine, les principaux secteurs de la vie nationale ont été visités et des concours dans différentes métiers initiés. Ainsi, des trophées et des diplômes ont été remis aux vainqueurs des concours. Dakar a remporté le prix de l’athlétisme, Saint-Louis gagne le basket et le théâtre, Tambacounda remporte la poésie, Kaolack le prix du chant, Fatick est primé en coupe et couture, Louga en coiffure et peinture et enfin Thiès décroche le prix de la lutte.
Face à une jeunesse motivée, le Président Macky Sall a déclaré que «la Semaine de la jeunesse nous laisse tous d’agréables souvenirs. Raison pour laquelle j’ai demandé au gouvernement de la restaurer pour faire revivre, à travers vous, ces moments forts de communion, de rencontres sportives et de brassages socio-culturels si essentiels au commun vouloir de vie commune qui forge la Nation. S’y ajoute que la Semaine nationale de la jeunesse est aussi un lieu idéal d’expression du génie créateur de notre jeunesse et un cadre privilégié de détection de talents futurs. Notre pays renoue ainsi avec une très longue tradition qui sera, dorénavant, pour vous, l’occasion de vous rencontrer et d’échanger sur vos préoccupations majeures, les défis à relever et les perspectives qui se dessinent».
«A l’instar d’une jeunesse qui grandit, le Sénégal émergent, c’est vous»
«Le choix du thème: ‘La citoyenneté des jeunes pour un Sénégal émergent’ revêt une importance capitale. Car il s’inscrit dans le contexte de la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (Pse). Ce Plan est le vôtre, parce que vous constituez la force vitale et l'espoir de notre pays. Je vous invite donc à vous l'approprier et à demeurer les précurseurs, les pionniers des ruptures et des changements à promouvoir en matière de gouvernance politique, économique et sociale. Soyez les artisans du Sénégal de nos ambitions communes, ce pays que nous aimons et auquel nous voulons donner, par le biais du Pse, un rôle de premier plan dans un monde globalisé», a-t-il poursuivi.
Il a aussi invité les jeunes au respect des valeurs républicaines. «Cette aspiration repose, bien entendu, sur des valeurs qui interpellent notre engagement et notre adhésion permanente. Ces vertus s’incarnent dans la citoyenneté, dans la noblesse d’esprit et dans l’attachement aux valeurs républicaines et patriotiques qui sont au cœur de tout processus de développement économique et social. Car, selon le président, il ne peut y avoir d’émergence sans amour de la patrie. Ainsi, à l’instar d’une jeunesse qui grandit, le Sénégal émergent, c’est vous. Je vous engage donc à contribuer à la restauration des valeurs, qui commence d’abord à la maison, en famille, en communauté et à l’école. Elle s’exprime, dans le goût de l’effort, le désir de réussite, le respect de la famille, et le respect des règles de bonne conduite à l’école et au sein de la société».
«Les problèmes auxquels vous êtes confrontés sont certes divers et nombreux, dans un monde en pleine mutation. Ce sont d’abord des manifestations comme celle qui vous a réunis pendant une semaine, qui offrent la possibilité d’en discuter selon les axes thématiques choisis. Je sais que vous avez de fortes attentes en matière d’emploi. Mais je ne doute point que vous êtes également prêts à donner de votre temps, de votre intelligence et de votre force, pour participer activement à l’œuvre de construction nationale, comme vous le faites déjà si bien à travers des initiatives citoyennes au sein des communautés. C’est pourquoi, j’ai demandé au ministre en charge de la Construction citoyenne de créer les conditions d’expression d’une citoyenneté agissante, à travers des initiatives tendant à faire en sorte que chaque Sénégalais, par son propre mérite, puisse s’offrir en exemple par sa droiture, sa rigueur dans le travail, son sens de l’éthique et son amour de la patrie», a-t-il conclu.
RISQUES DE TÉLESCOPAGE SUR LE TERRAIN POLITIQUE
WADE ET MACKY SALL EN TOURNÉE À L’INTÉRIEUR DU PAYS
Le Comité directeur du Parti démocratique Sénégal (Pds) a fait face à la presse, hier, pour exprimer son indignation face au régime actuel. Cette rencontre a été aussi l’occasion pour annoncer une mobilisation des forces de tous les libéraux en vue d’une tournée nationale.
Faire une tournée nationale avec une mobilisation exceptionnelle pour contrer «l’assaut des apéristes» au pouvoir. C’est la décision prise, hier, par les responsables du Parti démocratique Sénégalais (Pds). Me Abdoulaye Wade et compagnie ont, ainsi, lancé un appel à leurs militants et alliés pour qu’ils préparent la nouvelle étape du combat politique envisagé par les libéraux contre le président, Macky Sall et son régime.
Une décision prise suite à une rencontre tenue entre le secrétaire général nationale du Pds, Me Abdoulaye Wade et les membres de son staff. Il convient de relever à ce niveau, la coïncidence troublante, entre la décision des libéraux du Pds d’entamer une tournée nationale au moment où le président de la République, Macky Sall, a programmé d’effectuer une visite de travail dans le Saloum.
Il existe, selon nombre d’observateurs, de réels risques de télescopage et même d’affrontements entre les camps bleu et marron beige. Selon le coordinateur géné- ral du parti, Oumar Sarr, le moment est venu de se tenir debout et de s’unir pour entamer une tournée nationale. L’objectif étant, selon lui de contrer la Coalition Benno bokk yakaar (Bby).
«Le Pds appelle le peuple, les partis politiques, les organisations des sociétés civiles, les organisations des droits de l’homme, à se tenir debout pour contrer le dessin macabre de Benno bokk yakaar», lance le maire libéral de Dagana, Oumar Sarr.
Avant d’ajouter: «Nous allons mieux nous organiser, partout, du sommet à la base, et de la base au sommet». Pour les membres du Pds, la Coalition Bby, avec l’aide de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), veut détruire la formation politique de Me Abdoulaye Wade après avoir rencontré les avocats de l’Etat.
D’après Oumar Sarr, «la coalition Benno bokk yakaar demeure et reste le Conseil d’administration de la Crei qui est une agence politique créée pour éliminer les adversaires politiques». Sur un autre registre, le comité directeur du Pds s’est indigné suite au dernier discours à la nation du président de la Ré- publique.
«Le 3 avril passé à la veille de la fête de l’indépendance, le président Macky Sall nous a préparé un discours désarticulé, atemporel ne fixant aucun objectif réel. Car, il était obligé de revenir sur des mesures absurdes qu’il avait prises comme l’instauration des visas d’entrée au Sénégal», relèvent les libéraux.
HAUSSE ANNONCÉE DU PRIX DES APPELS TÉLÉPHONIQUES
AUCUNE MESURE N’EST ENCORE PRISE, SELON LE MINISTRE DES TÉLÉCOMS
Il n’y a pas de hausse sur les prix des appels entrants et sortants. Contrairement à ce que les cadres de la Sonatel ont laissé entendre lors de leur conférence de presse. D’après le ministre des postes et télécommunications, la décision relative à l’augmentation des tarifs de communication ne lui a pas été notifiée.
Yaya Abdou Kane l’a fait savoir en réunion de Conseil des ministres tenue, hier, au palais de la République. «Le ministre des postes et télécommunications a informé le Conseil, qu’à ce jour, aucune mesure d’ordre juridique, économique ou technique relative à une augmentation des tarifs de communication n’a été prise», a-t-on appris du communiqué du Conseil des ministres d’hier.
Aussi, renseigne la même source: «A ce sujet, il (Ndlr: Yaya Abdou Kane, ministre des postes et télécommunications) a fait noter que dans l’objectif d’une régulation efficace du secteur des télécommunications, les dispositions sont désormais prises pour permettre à l’autorité de régulation d’exercer un contrôle approprié sur les appels entrants locaux et sortants du Sénégal, exercice non assujetti à une surtaxe pouvant entraîner une quelconque hausse des tarifs de communication».
Abordant le point de sa communication portant sur «le sens de la République et de la reconnaissance du travail remarquable des serviteurs de la Nation, le Président de la République, Grand Maître de l’Ordre national du Lion, a évoqué la cérémonie de remise de décorations dans les Ordres nationaux, le lundi 30 mars 2015, à plusieurs dignitaires de la République.
A ce titre, il a souligné que cet acte, une première dans l’agenda républicain, procède de sa volonté de promouvoir la sagesse et l’exemplarité dans l’exercice des fonctions d’Etat, mais surtout de magnifier, au nom de la Nation, les valeurs fondamentales de la République, qui doivent guider tout agent public et serviteur de l’Etat».
Au chapitre des nominations, l’administration territoriale a été, pour l’essentiel, réaménagée. Il en est de même pour la Diplomatie avec la nomination d’Ousmane Paye au poste d’ambassadeur du Séné- gal au Canada en remplacement de Madame Nancy Ndiaye Ngom.
Idem pour la Direction générale des Impôts et domaines qui compte désormais Mamadou Mamour Diallo, Inspecteur principal des Impôts et Domaines, parmi les nouveaux patrons du service. Il est nommé Directeur des Domaines et remplace à ce poste en Sidy Mouhammed Diakhaté, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.