L’Onusida annonce un objectif ambitieux pour la période 2016-2021 : mettre fin à l’épidémie du Vih d’ici 2030. Depuis hier et jusqu’à ce soir, des hommes politiques, des professionnels de santé et la Société civile se rencontrent à Dakar pour la consultation régionale de l’Onusida pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Depuis hier, à Dakar, la Direction régionale de l’Onusida discute des méthodes à employer pour endiguer l’épidémie du Vih d’ici 15 ans. L’organisation espère des résultats probants pour 2030 : aucune infection, aucun décès et aucune discrimination liés au virus du Sida. «Il n’y a pas d’arme fatale pour supprimer le Vih, mais il existe des outils pour le contrôler», explique Mamadou Diallo, directeur du bureau régional Afrique de l’Ouest et du Centre de l’Onusida. Selon lui, «il n’est pas possible de faire disparaître le Sida, mais on peut au moins endiguer la propagation du virus».
La stratégie des trois 90
Pour cela, une méthode radicale a été évoquée : la stratégie du 90-90-90. L’organisation souhaite que 90% de la population mondiale soient dépistés d’ici 2020, que 90% des personnes diagnostiquées séropositives prennent un traitement et 90% des personnes sous traitement ne puissent plus transmettre le virus.
Aujourd’hui, 80% des Sénégalais n’ont pas effectué de tests de dépistage et 30% des Sénégalais diagnostiqués séropositifs n’ont pas de traitement.
Afin d’atteindre cet objectif rapidement, l’Onusida met en avant trois méthodes. La première consisterait à multiplier les missions d’information sur le terrain, en lien étroit avec les associations et les collectivités locales pour avertir la population.
Dans un deuxième temps, l’organisation préconise d’augmenter le nombre de tests de sérologie. La dernière solution, pour accélérer la lutte contre le virus, serait de produire les antirétroviraux directement au Sénégal. Cela permettrait de réduire le coût du traitement et d’améliorer l’accès aux soins pour les personnes les plus défavorisées.
«Le Sénégal serait un bon candidat», estime Luiz Loures, directeur adjoint de l’Onusida. «Ici, il y a une bonne production pharmaceutique et de bonnes compétences en matière de santé.»
«Il faut appliquer au Vih ce que le Sénégal a fait avec Ebola»
Pour le ministre ghanéen de la Protection sociale et des droits humains, John Alexander Ackon, le financement de ces mesures risque d’être compliqué car «Ebola a mobilisé beaucoup de moyens». Mais selon lui, «cela n’empêche pas d’investir pour se battre contre le sida».
Safiatou Thiam, directrice du Conseil national de la lutte contre le Sida (Cnls), propose de prendre le Sénégal en exemple : «Il faut appliquer au Vih, ce que le Sénégal a fait avec Ebola. Toutes les dispositions ont été prises et le travail a été si efficace qu’aucun cas n’a été enregistré dans le pays alors que les frontières sont restées ouvertes.»
La bancarisation au Sénégal a connu une légère hausse. De 12% en 2013, le taux est passé à 15% en 2014, a révélé hier, le directeur national de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), Mamadou Camara.
Le directeur national de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a indiqué hier, à l’occasion d’une rencontre organisée au siège de l’Agence avec les directeurs généraux des banques et établissements financiers, le taux de bancarisation strict est ressorti à 15 % en 2014 contre 12 % en 2013, soit une progression de 3 %. Même s’il y a des efforts à faire, Mamadou Camara a, par ailleurs, constaté qu’il y a une nette hausse.
D’après lui, les 15 % ne globalisent pas toutes les banques au Sénégal. «Ce taux de 15 % ne concerne que les banques et certains établissements financiers. Mais, si nous prenons en compte la contribution des Systèmes financières décentralisées (Sfd), nous aurons un taux qui va tourner autour de 25 %», a-t-il précisé.
Dans un document de deux pages distribué à la presse et intitulé : «Situation du système bancaire», la Bceao a signalé que le système bancaire sénégalais était constitué, en fin mars 2015, de vingt-deux établissements de crédit en activité, dont 20 banques et deux établissements financiers.
Il a aussi fait état de deux nouvelles banques, notamment la succursale de la Bci-Mali au Sénégal agréée en 2014 et Bgfi Bank agréée en janvier 2015 qui, a-t-il annoncé, devraient démarrer leurs activités au cours de l’année 2015.
«Le réseau bancaire national a poursuivi son extension avec 557 agences et bureaux comptabilisés sur le territoire national au courant de l’année 2014. Le réseau de la clientèle a également progressé. Sur la base des données provisoires en fin décembre 2014, les établissements de crédit en activité ont affiché un bilan de plus de quatre milliards de francs Cfa, en progression de 14 %.
Les emplois nets du système bancaire se sont accrus de 14 % pour atteindre plus de trois milliards, dont 72 % de crédits à la clientèle et 20 % de titres de placement», lit-on dans le document. Cette rencontre de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (Apbef) a enregistré la participation des directeurs généraux de la Banque islamique du Sénégal, de la Banque de l’habitat du Sénégal (Bhs), de la Banque Atlantique, etc.
«UN SIGNAL FORT POUR TOUS CEUX QUI SERAIENT TENTES DE S’ENRICHIR ILLICITEMENT»
LE RTAS-S SUR LA CONDAMNATION DE KARIM WADE
Idrissa Benjamin SANE (Correspondant) |
Publication 02/04/2015
El Hadji Momar Samb et ses camarades du Rassemblement des travailleurs africains-Sénégal (Rta-S) estiment que la condamnation de Karim Wade par la Crei est «un signal fort pour tous ceux qui seraient tentés de s’enrichir illicitement».
Le Rassemblement des travailleurs africains-Sénégal (Rta-S) qui a réuni, avant-hier, son Secrétariat politique, a commenté le verdict de la Cour de répression de l'enrichissement illicite (Crei) dans l'affaire Karim Wade.
Et c'est pour, d'emblée, saluer le travail accompli par la juridiction précitée, «dont les magistrats, malgré les menaces, intimidations et tentatives de décrédibilisation de l’institution par le Pds, ses alliés et souteneurs, ont tenu bon et rendu un verdict motivé par des faits irréfutables, conformément aux attentes du peuple assoiffé de justice».
Soulignant que «ce verdict a prononcé la condamnation de Karim Wade à une peine de 06 ans de prison ferme assortie d’une amende de 138 milliards et de ses complices à une peine d'emprisonnement de 5 ans avec la même amende pour chacun», ledit parti indique que «la Crei vient de sonner l’heure de la reddition des comptes et de la fin de l’impunité tant exigées par le peuple sénégalais».
Il s’agit là, selon El Hadji Momar Samb et ses camarades, «d’un signal fort pour tous ceux qui occupent de hautes fonctions dans les différentes sphères de l’Etat et qui seraient tentés de s’enrichir illicitement».
«C’est une exigence populaire et une œuvre de bonne gouvernance que de sanctionner de façon exemplaire tous ceux qui dilapident les deniers publics en leur faisant rendre gorge», poursuivent M. Samb et compagnie.
Le Rtas-S de soutenir que «tous les citoyens épris de justice et d’équité attendent avec impatience la poursuite de la traque entamée par la Crei pour inscrire la gouvernance du pays dans le cadre d’un Etat de droit soucieux de l’intérêt général et dont la justice fonctionne pour ne dire que le droit applicable à tous, sans discrimination aucune».
«Parallèlement à la Crei», la formation susnommée estime que «les autres juridictions devraient donner suite aux dossiers de tous ceux-la qui avaient été épinglés par la Cour des comptes et les différents corps de contrôle sans égard pour leur appartenance politique».
Le Rta-S est d'avis que «cela renforcerait davantage la crédibilité de la justice et rassurerait les populations de son impartialité». Il encourage ainsi le gouvernement à «ne ménager aucun effort pour poursuivre la traque de tous les délinquants financiers, partout où ils se trouvent, les débusquer et leur faire payer leur forfaiture. Ce serait une attitude de rupture dans la gestion des finances publiques».
SUITE AUX ATTAQUES DE CISSE LO CONTRE CHEIKH KANTE
DES FEMMES DE BENNO BOKK YAKAAR ORGANISENT LA RIPOSTE
Les membres du réseau national «Femmes et Développement» se sont réunies ce mercredi à leur siège pour dénoncer les attaques notées ces derniers jours, au niveau de la Coalition Benno bokk Yakaar.
La tension semble montée d’un cran ces derniers temps au niveau de la mouvance présidentielle. À quelques encablures des élections présidentielles de 2017, les contradictions sont de rigueur dans le camp présidentiel, avec les deux sorties médiatiques fracassantes du vice-président à l’Assemblée nationale, le député Moustapha Cissé Lô.
Une situation qui n’est pas sans consé- quence pour les militants et autres responsables de la Coalition Benno bokk Yakaar. Ce qui a suscité la réaction de certain pan des alliés du président de la République, Macky Sall. Réunies ce mercredi au siège de leur Gie, «Yakaarou Djiguéne Gni» (l’espoir des femmes), les femmes de la mouvance présidentielle n’ont pas manqué de dénoncer cette situation de guerre fratricide, notée au niveau de la Coalition présidentielle. Elles s’érigent ainsi en boucliers pour le Directeur général du Port, Cheikh Kanté, dernière victime des attaques d’El Pistolero.
En plaidant ouvertement en faveur du Directeur du port autonome de Dakar, ces femmes, par la voix de leur présidente, ont vivement fustigé le comportement de certains membres de la coalition même si elles se gardent de citer le député, Moustapha Cissé Lô.
«Depuis quelques temps, Cheikh Kanté, Directeur général du Port Autonome de Dakar est attaqué de toutes parts. Il est devenu l’homme à abattre. Pour quelles raisons ? Et à quel dessein ? »
C’est le constat de la présidente, Adji Mergane Kanouté qui a rendu publique une déclaration hier. Selon Mme Kanouté, si Cheikh Kanté est devenu la principale cible à abattre dans l’arène politique, au sein même de la Coalition du président de la République, Macky Sall, «c’est à cause du travail remarquable» qu’il est en train de faire pour le Chef de l’Etat.
« Dr Cheikh Kanté sillonne le pays, avec pour objectif la massification du parti présidentiel, le recrutement, la facilitation de l’intégration des nouveaux adhérents, l’accompagnement des femmes et des jeunes dans leurs projets, par un financement ou par un soutien matériel », soutient la présidente de l’union pour le développement du Sénégal(Uds), par ailleurs responsable au niveau de la coordination des femmes de la Coalition Benno Bokk Yakaar.
Pour rappel, le vice-président de l’Assemblée nationale, Moustapha Cissé Lô, après avoir fait une sortie en invitant le président de la République, Macky Sall, à se dédire par rapport à sa promesse de faire un mandat de 5 ans au lieu de 7 ans, ouvert le feu hier sur le Directeur général du port de Dakar, Cheikh Kanté.
Défendant Sitor Ndour, qui vient de retourner à l’Apr, Moustapha Cissé Lô a indiqué que M. Kanté, était un principal adversaire du président, Macky Sall qu’il a longtemps combattu lorsqu’il était membre de la Génération du concret, structure politique dirigée, à l’époque, par Karim Wade en 2009.
Toutes choses qui poussent les femmes de la mouvance présidentielle à être sur le pied de guerre pour faire face aux détracteurs de Cheikh Kanté. « Nous les femmes, nous témoignons notre soutien et notre solidarité au Dr Cheikh Kanté et nous nous érigeons en boucliers infatigables, engagées et déterminées contre ses détracteurs », mentionne ledit document.
Relativement à la rencontre entre les leaders de Benno Bokk yakaar, Awa Guèye député de la majorité a recadré Mamadou Ndoye de la Ld et compagnie. À ces derniers qui reclamaient la poursuite de la traque des biens mal acquis, elle demande de s’adresser à la justice et non au président de la République Macky Sall.
EN ROUTE POUR LE TITRE DE ROI DES ARENES
EMEU SENE FACE A SON DESTIN
Youssouf B.H SANE et B. MBENGUE |
Publication 02/04/2015
Quitte ou double pour le chef de file de l’écurie Tyshinger qui affronte un redoutable adversaire le 5 avril au stade Demba Diop. Un duel de tous les dangers pour Emeu Sène qui malgré un beau parcours dans l’arène n’a jamais gouté aux dé- lices de la couronne.
Emeu Sène va disputer un des combats les plus importants de sa carrière. Face au fils de Double Less qu’il affronte ce 5 avril au stade Demba Diop, lui qui vise le trône du roi des arènes, peut voir son rêve s’envoler au moindre faux pas comme lors de sa dernière sortie.
Annoncé comme le favori lors de son dernier combat face à Modou Lo, le chef de file de l’écurie Tyshinger a montré ses limites dans ce combat en se faisant battre à la régulière au terme d’un combat âprement disputé.
Face à Balla Gaye 2, il n’a pas le droit à l’erreur. La défaite est interdite pour Emeu Sène s’il veut concrétiser son désir d’être le détenteur de la couronne. Ce sera le combat de la confirmation ou de la descente aux enfers pour l’ancien poulain de Mohamed Tyson à l’écurie Boul Faalé.
Ce second duel face à Balla Gaye 2 qu’il avait battu, Eumeu Sène pourrait au cas échéant atteindre son objectif principal dans sa carrière de sportif de haut niveau. Leader de l’écurie Tyshinger, le lutteur fait partie des meilleurs lutteurs qui ont marqué l’arène sénégalaise.
Natif de Pikine, le grand frère de Pape Ngom s’est imposé en faisant un ravage parmi les ténors de lutte. Avec sa petite taille et doté d’une technique hors norme et d’une force physique impressionnant, l’enfant chéri de Pikine commence ses débuts à l’âge de 17 ans et s’impose dans l’arène malgré son jeune âge.
Fort de ses prouesses, il intègre à coté de Yékini, l’équipe nationale pour les Championnats d’Afrique. Mamadou Ngom à l’état civil, Eumeu a terrassé de grosses pointures de la lutte. Ouza Sow, Mbaye Diouf, Souleye Dop, Zale Lo, Balla Gaye2, Gris Bordeaux Lac2 ont, tous, mordu la poussière face à lui.
LA GRANDE ÉVASION
Deux rebelles retrouvent le maquis après leur fuite de la prison de Ziguinchor
Décidemment, l’évasion de détenus à la Maison d’arrêt et de correction de Ziguinchor, mardi dernier, n’en finit plus de défrayer la chronique au niveau de la partie sud du pays. Si les uns spéculent sur les failles du dispositif sécuritaire à la Mac, c’est plutôt l’identité des détenus, dont certains sont présentés comme des éléments du maquis, qui alimente les débats à Ziguinchor. C’est le cas de Ibrahima Sané, alias «commandant Sané» que d’aucuns soupçonnent d’ailleurs d'être le cerveau de cette évasion. La plus spectaculaire en Casamance.
A Ziguinchor, l’évasion des onze détenus de la Maison d’arrêt et de correction fait délier les langues à cause de la personnalité de certains fugitifs. Car, il y a deux rebelles qui ont réussi à prendre la fuite pour rejoindre le maquis. Il s’agit de Mbaye Sy Coly et Ibrahima Sané connu sous le nom de guerre de «commandant Sané».
Membre de la branche armée du Mouvement démocratique des forces de la Casamance (Mfdc), Atika, «commandant Sané» s’était toujours présenté aux yeux de l’opinion casamançaise, comme un fidèle lieutenant du chef rebelle, Salif Sadio. Une image qu’il s’était forgée et qui lui a permis d’avoir des accointances avec certaines personnalités de la sphère sécuritaire avec qui, il a longtemps flirté.
Au fil du temps, «commandant Sané», plus présent dans l’espace public et les médias que dans le maquis, a fini par avoir un goût trop marqué pour le business. Ce qui poussera d’ailleurs certains à l’accuser, à tort ou à raison, de se livrer à des activités douteuses.
Des activités qui vont finir par le perdre, car l’homme tombera dans les filets des forces de sécurité, il y a quelques semaines. Livré à la justice, il s’est présenté, le 10 mars dernier, à la barre du Tribunal correctionnel pour répondre des délits d’escroquerie, de tentative d’escroquerie et de menaces de mort. Il sera finalement condamné à 2 ans de prison ferme.
Mais, de cette peine, «commandant Sané» n’en purgera que 3 semaines. Car, mardi dernier, avec son camarade, combattant d’Atika, Mbaye Sy Coly, condamné également à 2 ans de prison et d’un groupe de détenus, il s’est évadé de la Mac de Ziguinchor.
Et 24 heures après cette évasion spectaculaire, «commandant Sané», toujours en cavale, est activement recherché avec ses acolytes par les forces de sécurité. Une énième manche qui se joue pour cet activiste, qui est présenté comme l’instigateur de ce coup d’éclat et dont les agissements ont toujours préoccupé, aussi bien ses camarades du maquis que l’opinion publique casamançaise.
Une population qui n’arrête pas de s’interroger encore sur les failles du dispositif sécuritaire au niveau de l’établissement pénitentiaire de Ziguinchor et sur les véritables motivations des fugitifs. C’est une affaire à suivre...
L’ex-Sénatrice libérale Aïda Ndiongue et ses co-prévenus ont vu le Parquet s’opposer à leur demande de mise en liberté provisoire. Devant la défense qui brandissait les 20 milliards de Aïda Ndiongue saisis par le juge d’instruction comme gage de la liberté provisoire de ses clients, le Parquet soutient que ce montant ne constitue pas une caution.
Le pool d’avocats qui défend les intérêts de Aïda Ndiongue et compagnie ne veut plus voir ses clients être gardés plus longtemps en prison. Pour abréger leur séjour carcéral, ils ont sollicité hier une demande de mise en liberté provisoire pour tous les prévenus. Une requête qu’ils ont tenté de motiver par l’argent de leur cliente saisi par le juge d’instruction.
Ce recours de la défense s’est finalement heurté à l’opposition du procureur. En fait, pour eux, cette somme qui s’élève à 20 688 638 967 francs est la caution faite par Aïda Ndiongue et qui pourrait couvrir les autres prévenus.
Malheureusement, cette pilule qu’ils ont voulu faire avaler au procureur ne passera pas. Car selon le substitut du procureur Birame Sène, cette somme qui se trouve entre les mains du juge d’instruction n’a pas été cautionnée, souligne-t-il avant de s’opposer à la demande de mise en liberté provisoire.
Pour étayer ses propos, le procureur a évoqué l’article 87 du Code de procédure pénale, lequel stipule que c’est le juge d’instruction qui ordonne la saisine car ce sont des mesures conservatoires. Ce qui est contraire, dit-il, à un remboursement.
Pour lui, si Aïda Ndiongue accepte de cautionner, cela veut dire qu’elle reconnaît les délits de détournement de deniers publics et d’escroquerie pour lesquels elle est poursuivie avec ses co-prévenus.
Et mieux poursuit-il, l’article 140 invoqué par les avocats de la défense, parle de remboursement et non de cautionnement qui voudrait dire qu’à la fin du procès, si la prévenue n’est pas reconnue coupable, que le montant cautionné lui sera restitué.
Estimant qu’on ne peut pas parler dans ce cas de restitution spontanée de fonds, il a demandé de rejeter la demande formulée par les avocats. Ainsi, le juge a renvoyé cette affaire au 9 avril pour statuer sur la demande de mise en liberté provisoire qui sera suivie des plaidoiries.
DES «APERISTES» AUTHENTIQUES SE REBELLENT
LAISSES EN RADE AU PROFIT DE TRANSHUMANTS ET DE «CHASSEURS DE PRIMES»
Des compagnons de la première heure du chef de l’Etat, regroupés dans le Mouvement des «apéristes» authentiques 26% (Maa), en ont marre d’avaler des couleuvres. Ces derniers, qui condamnent «le traitement de faveur» réservé aux transhumants, à leur détriment, sonnent la révolte.
S’achemine-t-on vers une fronde au sein de l’Alliance pour la République (Apr) avec la levée de boucliers consécutive à la ruée des transhumants vers ledit parti ? Toujours est-il qu’après «la grogne de hauts responsables» de la formation présidentielle rapportée par nos confères de «Direct info» dans leur livraison d’hier, c’est au tour de compagnons de la première heure du président de la République d’entrer en rébellion.
Ces derniers, regroupés dans le Mouvement des «apéristes» authentiques 26% (Maa), sont dans tous leurs états. Leur courroux découle des «traitements de faveur fait aux transhumants», au moment où ils sont laissés en rade.
Dans un communiqué incendiaire rendu public, hier, ces responsables qui se définissent comme des membres fondateurs de l’Apr déversent leur bile sur ceux qu’ils appellent «des militants de la 25e heure qui n’ont aucune base et qui, de surcroît, n’iront jamais en campagne électorale et utilisent leur récépissé de parti comme un fonds de commerce».
Le Maa 26% martèle que «la transhumance n’a jamais fait gagner un candidat, si l’on se réfère aux cas du Président Abdou Diouf en 2000 et du Président Abdoulaye Wade en 2012. Le peuple sénégalais a toujours assimilé la transhumance à la trahison, et ‘Allah’ n’aime pas les traîtres».
«'Allah' n’aime pas les traîtres»
Ces camarades de parti du Président Macky Sall sont d’avis que «ces transhumants qui avaient soutenu et contribué aux projets de dévolution monarchique de l’ancien Président Abdoulaye Wade, du ticket présidentiel, l’instauration de la loi Ezzan, votée à l’Assemblée nationale, le tripatouillage de la Constitution, n’ont aucune crédibilité, et le peuple les a désavoués, lors de l’élection présidentielle de 2012, et continue de les désavouer à l’heure actuelle, et de fort belle manière».
Raison pour laquelle, ils estiment qu’«il est grand temps de tirer les marrons du feu, avant qu’ils ne crament».
Poursuivant leur long réquisitoire contre les transhumants, les membres du Maa 26% de s’interroger : «Combien coûte à l’Etat le traitement mensuel de cette clientèle politique qui fait la honte du Sénégal ?».
A les en croire, «ceux qui défendent ce manque d’éthique, de valeur, de vertu, de dignité, ne sont préoccupés que par leurs intérêts individuels et ne se soucient guère de l’émergence des Sénégalais», a déploré le Maa.
Les alliés du président de la République, réunis dans la coalition «Benno bokk yakaar» (Bby), n’ont pas échappé aux foudres de ces «apéristes» authentiques.
Selon eux, cette alliance «n’est pas sincère». Ce qui explique, indiquent-ils, «la mise en place Confédération de la gauche».
«Macky ne considère plus les bases qui lui ont permis d’avoir 26 %»
S’attaquant aux socialistes «qui, aujourd’hui, siègent à l’hémicycle, dans le gouvernement, occupent des postes de directeurs généraux», ils estiment que le leader des «verts» «doit obligatoirement édifier le peuple sur son statut dans l’attelage étatique, et sur le traitement mensuel dont il bénéficie. Mais aussi sur le rejet non dit d’une candidature unique en 2017».
Le Maa 26% a demandé au Parti socialiste, et à «tous les alliés dépourvus de loyauté, de décence, d’éthique et de dignité», de quitter la mouvance présidentielle.
Même le chef de l’Etat en a pris pour son grade. Les insurgés dénoncent «l’humiliation» qu’il leur inflige, depuis son accession à la magistrature suprême.
«Depuis son installation, il n’a jamais reçu ses camarades de parti, ne considérant plus les bases qui lui ont permis d’avoir 26 %, lors de la Présidentielle de 2012, et par ricochet la victoire au second tour», tonne ledit mouvement.
«Le Maa 26 % ne reconnaît plus le Secrétariat exécutif national (Sen), car infesté de transhumants et de chasseurs de primes. Dorénavant, plus rien ne nous engagera vis-à-vis du Sen», avertissent ces compagnons de longue date de Macky Sall.
D’autant plus qu’ils relèvent, pour s’en offusquer : «Aucune institution n’est gérée par l’Apr. L’Assemblée nationale est dirigée par Moustapha Niasse, le Conseil économique, social et environnemental par Aminata Tall qui avait perdu sa localité, lors des élections locales du 29 juin 2014, et le Haut conseil pour le dialogue social par Innocence Ntap, poste qui devrait revenir à une militante de la première heure, comme madame Marième Badiane, madame Ndèye Bineta Gassama, etc.».
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LE «NGALLAKH», SOLIDE PASSERELLE D’UNE COHABITATION HARMONIEUSE
Les fidèles catholiques sénégalais se donnent les moyens de répondre aux exigences des religions monothéistes. Ils fêtent Pâques, chacun à sa façon. Mais, la célébration de cette fête, nécessite des finances solides pour satisfaire les impératifs.
Pâques est célébré de manière différente au Sénégal. Si certains, comptent la fêter sobrement. D’autres préfèrent se donner les moyens de la faire en grand. Ils dégagent un budget colossal pour disposer le nécessaire pour une agréable fête. Rien n’est à négligé.
Il y’en a même, qui font des prêts à la banque pour honorer un orgueil afin de se crédibiliser devant une famille africaine, élargie des amis d’autres obédiences religieuses. Constat, ce sacrifice a un coup. Il impactera forcément, à l’avenir sur la situation financière du père de famille qui dépense aveuglément.
Généralement, ces hommes ou femmes, justifient ces efforts supplémentaires fournis, par un besoin de rendre la monnaie aux parents musulmans. Puisque, disent-t-ils, ces derniers, partagent avec eux, des mets, lors des fêtes de tabaski ou de Tamkharit.
Ainsi, ils trouvent normal, à leur tour de faire des efforts. Raison pour laquelle, ils investissent des montants colossaux à l’achat de denrées alimentaire pour la composition du «Ngallakh» à distribuer. Et, les fervents catholiques, se singularisent aussi, à la consommation de la viande de porc. Ils préparent avec, des mets succulents pour le plat du jour qui sera assaisonné d’une collation en liqueur afin d’être aux anges.
«Les fêtes de pâques, c’est pour célébrer la résurrection de Jésus Christ. C’est une des fêtes les plus importantes de l’année pour les orthodoxes. Mais, nous chrétiens, nous sommes obligés d’en profiter pour rendre la monnaie à nos parents musulmans. Nous dépensons pour faire du «Ngallakh » et autres pour pé renniser cette cohabitation entre musulmans et chrétiens », prêche la secrétaire de Direction, Karine Faye, retrouvée devant l’école St Michel.
Les catholiques sénégalais trouvent ces fêtes idéales pour contribuer au raffermissement des relations. Se disant que tous les interdits sont levés, ils se font plaisir, ne serait-ce, qu’une journée. « Personnellement, j’ai dé- pensé pour cette fête seulement plus de 200 000 FCFA.
Cette dépense, je l’ai fait juste pour satisfaire la demande des frères et amis musulmans. Ils m’en donnent tellement, lors des fêtes de Tabaski ou de Tamkharit. Je ne veux pas qu’ils ne sentent pas que nous aussi, nous avons ce jour pour partager avec eux.
L’amitié préservée vaut plus que tout l’argent du monde », se défend Alex Ndiaye, père de famille, habitant le centre ville de Dakar. A cette occasion, les plus jeunes préfèrent s’habiller classe, pour aller terminer la soirée dans les boîtes de nuit.
Mais, cette tranche d’âge qui fête autrement les pâques, se démarque totalement de l’idéal chrétien. Certains, en profitent pour se souler à mort, après une nuitée, bien arrosée entre amis. « Je suis pressé de fêter les Pâques. Chaque fois, entre amis et copines, nous sortons en boîte. Nous nous organisions à trouver les moyens de nous payer des bouteilles de luxe.
Vraiment, c’est merveilleux. On se défoule et puis, avec nos copines. Ca finit bien. Vous devinez… », affiche nostalgique, l’étudiant en administration des entreprises, dans une école privée de Dakar, Gorges.
Pâques, le cœur de la foi chrétienne trouve toute sa bénédiction pour être merveilleusement fêtée dans le monde entier. Mais, la capitale sénégalaise, développe une manière singulière de célébrer la résurrection de Jésus Christ.
Lors d'une conférence de presse tenue hier, au salon d'honneur du stade Léopold Sédar Senghor, le président du Comité national de gestion de la lutte (CNG), Alioune Sarr, est revenu sur beaucoup d'aspects de l'actualité de la lutte. Il a révélé vouloir quitter son poste.
"L'intérêt des protège-dents"
"Le CNG gère au Sénégal toutes les formes de lutte. La lutte avec frappe survit. D'ici à juillet, nous aurons les plus belles affiches. Le port des protège-dents a beaucoup fait grincer de dents au début, mais maintenant, les gens acceptent son intérêt et son utilité. Un petit bémol : dans le constat, on n'a pas l'impression que les coaches et les présidents d'écuries comprennent l'intérêt de ces objets. Puisque ce sont les coaches qui gèrent les protège-dents, j'ose espérer que les lutteurs ne se les passent pas. Nous ne cesserons d'insister sur les tenues traditionnelles, notamment le fameux "ngemb" (page noué autour des hanches). Ce n'est pas simplement un cache-sexe, mais c'est toute une culture transmise et qui est revalorisée à travers les "ngemb".
"Un tournoi pour déterminer le meilleur"
J'avais décidé de partir cette année, mais le ministre des Sports m'a fait comprendre que c'était dans l'intérêt du pays que je reste. Donc en bon patriote, l'intérêt national prime sur l'intérêt personnel. Je salue la venue des télévisions dans l'arène avec la Tfm et la Rdv. Le tournoi de la Rdv est un tournoi de très grande valeur. Pour moi, c'est une excellente chose, qu'on a toujours voulu faire accepter et on n'y est jamais arrivé. Quand la presse insiste sur le titre de roi ou de prince à partir d'un seul combat, cela pose problème pour un sportif. On est champion quand on est le meilleur sur une période, mais pas sur une seule manifestation. Cela nous a valu le courroux de la part de ceux qui ne voulaient pas comprendre que le comité n'a jamais adhéré à ces titres. Je me suis dit pourquoi pas les dix meilleurs dans une saison ne se regrouperaient pas dans un tournoi pour déterminer le meilleur. Le tournoi de la Rdv est une première sur ces 20 dernières années et il pourra déboucher sous peu sur un tournoi beaucoup plus élargi. Pourquoi pas une grande journée, l'équivalent d'un grand carnaval de Rio au Sénégal au tour de la lutte ? Ou un week-end où les grands ténors se retrouveraient pour un tournoi de lutte traditionnelle sans frappe ? C'est là qu'on connaîtrait la technicité des uns et des autres. Si tous ces grands champions acceptaient (de se frotter) un après-midi à Demba Diop ou à Léopold Sédar Senghor pour un tournoi de lutte traditionnelle, là, on pourrait parler de champion.
"Problème entre écurie Fass et Gris Bordeaux"
Pour le problème opposant Gris Bordeaux de l'écurie Fass au promoteur Aziz Ndiaye, nous avons reçu une première correspondance du promoteur. Il nous a fait savoir qu'il voudrait faire un face-à-face à Kaolack entre Gris Bordeaux et Tyson à l'occasion de son gala de lutte pour faire la promotion de cette affiche. Au même moment, Fass nous a envoyé une correspondance pour dire que cela ne fait pas partie du contrat qu'ils ont signé avec le promoteur et que l'écurie ne répondrait pas à Kaolack. Tout ce que le comité peut dire, c'est que des mésententes se sont toujours passées dans notre dos, cela n'a jamais été fait à notre niveau, donc nous ne pourrons directement intervenir. Les camps doivent se rapprocher pour trouver un consensus.
"Le Stade Demba Diop est omnisports"
Je suis tombé accidentellement sur un commentaire à la télé sur l'utilisation du stade Demba Diop par la lutte. Moi, ancien sportif, ancien médecin du sport, président de fédération depuis quelques années, j'ai toujours fait comprendre que le sport est un facteur qui rassemble, mais pas qui divise. Le football n'est pas le seul sport qu'on doit respecter. Au contraire, nous sommes dans un pays où les moyens sont limités, donc les stades ne doivent pas être utilisés que par le football. C'était (dit de manière) assez violente et ce promoteur du stade s'est attaqué aux dirigeants de ce sport. Demba Diop est un stade omnisports. Le sport est une école qui ressemble, c'est un endroit où on apprend aux gens à rester dignes, humbles et à partager. C'est le donner et le recevoir, pas le cloisonnement des choses. L'union fait la force. On ne peut répondre aux états d'âme d'un entrepreneur, cela n'engage que lui.
"Pourquoi Luc Nicolaï a une licence"
Le Comité national dit clairement que tout citoyen qui perd ses droits ne peut pas obtenir une licence quelconque à notre niveau. Luc Nicolaï n'est pas condamné, l'appel suspend la condamnation et le jugement n'est pas encore fait. Est-ce qu'on peut le priver de ses droits dans ce cas ? Si l'appel le condamne, sa licence sera retirée. Assane Ndiaye n'a pas de licence d'une nouvelle structure au sein de notre entité. Vous savez tous pourquoi la justice l'a interpellé. Mais au-delà de cela, le Comité l'a sanctionné par rapport à nos règles parce que des documents du Comité national ont été falsifiés. Peut-être qu'on devait même aller plus loin. Il est suspendu et ne peut plus avoir de licence. Si d'autres l'ont fait à son nom, nous n'avons pas de preuves."