Le bilan de l’effondrement du bâtiment à deux étages à Poste Thiaroye sis à hauteur du nouvel échangeur de la localité a évolué. Deux parmi les six blessés ont finalement perdu la vie, hier.
Le brusque écroulement de la maison à deux étages abritant des bureaux de travail et cantines de vente de pièces détachées a fait deux morts parmi les six blessés (voir Grand-Place d’hier). Il s’agit d’Ousmane Sall et Mourtala Tine. Ces derniers ont été retrouvés morts et coincés sous les gravats de l’immeuble R+ 2.
Les sapeurs pompiers - sous la houlette du commandant Moussa Niang du groupement d’incendie et de secours - ont pu retrouver les deux corps sans vie de Sall et de Tine, après plusieurs heures de recherches. Il a fallu une débauche d’énergie pour les soldats du feu de la caserne Malick Sy pour localiser et extirper les cadavres des jeunes hommes «prisonniers» des décombres de la maison.
A 16h (heure de l’effondrement), les sapeurs pompiers sont déjà sur les lieux du drame et se saignent aux quatre veines pour sauver les rescapés et retrouver éventuellement des cadavres. Mais, pour ce faire, tous les moyens semblent être bons pour tirer d’affaire les personnes coincées.
De la grue aux matériaux rudimentaires en passant par d’autres outils métalliques. Aux environs de 01h du matin, nous signale-t-on, la femme du propriétaire de l’immeuble, Loulou Diallo, par ailleurs, secrétaire de son époux, est localisée par la magie du téléphone portable par les sapeurs pompiers.
Ces derniers intensifient les investigations, retrouve la dame et l’évacuent d’urgence à l’hôpital du camp militaire des parachutistes de Thiaroye. Mais, vu l’état critique de la santé de la jeune femme, nous affirment nos informateurs, elle est vite conduite dans une salle et admise aux urgences.
Tout comme les autres miraculés de l’effondrement qui sont toujours sous soins intensifs. Les soldats du feu poursuivent pendant ce temps les recherches et tombent sur les deux corps sans vie deux des deux employés de l’immeuble (Ousmane Sall et Mourtala Tine). Il était presque 02 h du mat’.
Cette dé- couverte macabre a plongé la foule venue aux nouvelles dans l’émoi et la consternation. Les cadavres des jeunes hommes sont alors évacués sur des civières à la morgue de l’hôpital Aristide Le Dantec pour les besoins d’une autopsie. Nous sommes retournés, hier, sur les lieux de la tragédie pour s’enquérir de l’état d’avancement des opérations de recherches.
Des pandores de la légion de la gendarmerie d’intervention (Lgi) de Mbao et des soldats du feu étaient encore sur place et veillaient sur le périmètre du site quadrillé Tandis que le conducteur de grue s’activait à déblayer les décombres de la maison à étages.
Accrochée sur les lieux du drame, Fanta Diallo, dite Mme Niang, sœur des deux victimes et de l’épouse du propriétaire du bâtiment, déplore le sort de ses parents et s’en remet à Dieu. «C’est la volonté divine. Loulou Diallo, épouse du propriétaire de la bâtisse, est ma demi-sœur.
Elle est la secrétaire de son mari, Fallou Wade. Les victimes (Ousmane Sall et Mourtala Tine) étaient des parents. Le bâtiment abritait des bureaux et des cantines de vente de pièces détachées. Il a été construit récemment. Je me rendais souvent là-bas pour solliciter l’aide de ma frangine.
Mais, je n’ai jamais constaté des fissures ou lézards dans l’immeuble. J’ai été voir ma sœur Loulou à l’hôpital, mais on m’a informé que je ne pouvais pas encore la voir. Elle était admise aux urgences. Elle me venait en aide à chaque fois que je la sollicite.
Tout comme son époux. Celui-ci se trouvait à l’hôpital pour faire le tour des salles d’hospitalisation en vue de s’enquérir de l’état de santé des blessés», nous a déclaré, hier, la sœur des deux victimes.
Au moment de quitter les lieux, les opérations de recherches avec l’aide de la grue se poursuivaient sous la supervision des gendarmes et des sapeurs pompiers et de la population riveraine de l’immeuble. Les deux victimes – âgées d’une trentaine d’années environs - étaient célibataires et sans enfant.
‘’MACKY A FAILLI RIRE QUAND IL ME REMETTAIT LA MÉDAILLE’’
Souleymane Ndéné Ndiaye s’est vraiment lâché, mercredi, à l’émission Faram facce de la Tfm. En wolof bien sûr. L’ancien Premier ministre ne confirme pas la thèse du forcing de Wade pour se maintenir au pouvoir. Mais au moins, il révèle que le candidat sortant a rêvé de voir son adversaire au second tour, Macky Sall, se désister. Le désormais ex-responsable du Pds revient également sur la médaille que son «ami» lui a accrochée lundi dernier. Macky Sall a failli rire de la mine sérieuse et solennelle de Ndéné. C’aurait été sûrement un croustillant livre-mémoires épicé de petits secrets du Palais avec Wade, d’anecdotes et de coulisses de la Présidentielle de 2012.
Macky à l’Assemblée : «Souleymane, je ne démissionne pas ; je vais me battre»
«J’ai dit à Macky : Saches que le Président Wade n’a plus confiance en toi. Il paraît que tu as convoqué Karim Wade à l’Assemblée nationale. Le Président est fou furieux. Je te conseille de rendre le tablier, faute de quoi, je peux t’assurer que tu feras face à un orage qui va te dévaster. Il m’a dit : «Ah oui?» Je lui ai dit: «Bien sûr ! Appelle ton directeur de cabinet Mahammad Dionne et demande-lui de te faire une lettre de démission et de la déposer au Palais.» Il m’a dit : «Je te répondrai.» Et puis je suis reparti avec Awa Diop que j’avais voulu faire témoigner cet échange.
Une semaine plus tard, on s’est retrouvés tous les deux à l’aéroport. Il m’a dit : «Souleymane, je ne démissionne pas ; je vais me battre.» J’ai dit : «Tant pis, c’est ton droit !» Donc, des gens sont allés dire au Président Wade que Macky a convoqué Karim à l’Assemblée nationale pour lui faire parler wolof, pour l’humilier. Et le Président y a cru.
Quelques jours avant l’exclusion (sic) de Macky Sall, lors de la présentation de vœux des corps constitués, tous les députés ont refusé d’être derrière Macky Sall parce qu’ils ne le reconnaissent plus comme président de l’Assemblée nationale.
Seuls Pape Samba Mboup et moi avions eu le courage de lui serrer la main et de lui faire une accolade. Mboup a sauté pour les traiter de tous les noms. Il leur a dit : «Ce que vous faites ne vient pas de Abdoulaye Wade ; vous êtes des hypocrites !» Pape Samba Mboup m’est témoin. Donc voilà, ils l’ont poussé à bout.
«Mon texto à Macky»
Au premier tour de 2012, on m’a prêté d’avoir appelé Macky Sall pour le féliciter. En fait, ce qui s’est passé, c’est que Serigne Mbacké Ndiaye avait déjà proclamé des résultats le jour du scrutin, vers minuit (Ndlr : donnant Wade 51%). A la suite de cela, j’ai entendu Macky Sall faire une déclaration violente.
Alors, le lendemain, j’appelle Farba Ngom pour lui demander de me passer un autre numéro de Macky Sall puisque celui que j’avais était sous boîte vocale. Je lui envoie un texto et il m’appelle. Je lui dis : «J’ai entendu ta sortie musclée. Je tiens à te dire que ce que Serigne Mbacké Ndiaye a dit n’engage que lui. Donc, si tu veux gagner, ne fais plus ce genre de réactions.»
Quand Wade rêvait du désistement de Macky au second tour
Le lendemain matin, le Président Wade m’a appelé. Il me dit : «Tu es où ?» Je lui réponds : «Je suis chez moi.» Il poursuit : «Bon, je suis au stade de réflexion... J’avais promis aux Sénégalais de ne pas faire moins que Abdou Diouf parce des faucons l’avaient poussé à se maintenir mais il m’avait quand même appelé pour me féliciter. Si les tendances actuelles se confirment, je pourrais me retrouver avec Macky Sall au second tour.
Et moi, j’ai juste quelques projets à finir. La Constitution dispose, en effet, qu’après la proclamation des résultats officiels du premier tour par le Conseil constitutionnel, si l’un des candidats se désiste, l’autre est proclamé élu. Donc, je voudrais en discuter avec Macky pour voir s’il acceptera de se désister.» Je lui ai dit : «Je peux le faire venir tout de suite au Palais.» Il me dit : «Non, rejoins moi et on en discute d’abord.»
Wade à Karim et Pape Diop : «Laissez-nous un peu ; nous parlons des affaires d’Etat»
C’est ainsi que j’ai appelé Macky pour lui dire de ne plus tenir des déclarations incendiaires puisque nous cherchons à pacifier la suite du processus électoral. Et puis, les gens peuvent dire au Président : «Macky Sall est en train de t’attaquer et Souleymane Ndéné Ndiaye te demande de te désister.»
Une fois au Palais, devant Pape Diop et Karim Wade, le Président dit : «Macky va se désister.» J’ai dit : «Non Président, il ne peut pas le faire puisqu’il est votre challenger. Et puis vous avez dit que vous ne voulez pas faire moins que Diouf.»
C’est comme ça qu’il a enterré cette option. Puis, il dit à Pape Diop et à Karim : «Laissez-nous un peu ; nous parlons des affaires d’Etat.»
Macky à la décoration de l’ex-Pm : «Souleymane, sa sérieux bi daf may reetaan lo »
Dieu sait que ma décoration par le Président n’a aucun lien avec l’annonce de mon départ du Pds. C’est l’Amiral Sall de la Chancellerie qui m’a appelé un jour pour m’informer que le chef de l’Etat a décidé de vous élever, en même temps que d’autres personnalités, au rang de Grand
Croix dans l’ordre national du Lion. Et ce qui a été fait lundi. (...) Quand le Président m’accrochait la médaille, il était presque sur le point de rigoler. Il me dit : «Non, Souleymane, sa sérieux bi daf may reetaan loo (Ton sérieux me fait rire).»
Et je lui ai répondu : «Mais qu’est-ce que tu veux ? Tu veux que je m’esclaffe ? Il faut que je sois sérieux quand même.»
Pour lui, je ne devais pas afficher une telle mine parce que j’ai en face de lui un ami. Il m’a d’ailleurs dit, sur un air taquin : «Je vais battre les faux candidats-là.» On a rigolé et puis c’est tout.»
KHALIFA DIAKHATÉ GAGNE UNE BATAILLE CONTRE NDÈYE ASTOU GUÈYE
LE DROIT DE VISITE À SON ENFANT ORDONNÉ, LA PENSION REVUE À LA BAISSE
Désormais, le journaliste Khalifa Diakhaté bénéficie d’un droit de visite et d’hébergement de son enfant né de son mariage avec sa consœur Ndèye Astou Guèye. La pension alimentaire allouée à cette dernière a été revue à la baisse. La décision a été rendue hier, en chambre de conseil, au Tribunal départemental de Rufisque.
L’affaire opposant le journaliste Khalifa Diakhaté à son ex-femme, Ndèye Astou Guèye est bien un feuilleton judiciaire. Le journaliste de la Tfm n’en a pas fini avec sa consœur de la Sen Tv. La querelle, qui les divise, se relance régulièrement depuis mi 2013, sur fond de pension alimentaire et la garde de leur enfant A. D.
Le juge d’appel du Tribunal départemental de Rufisque a eu tout le loisir, ces dernières semaines, d’examiner les arguments écrits des deux parties. Le juge départemental de Rufisque, statuant contradictoirement, a déclaré recevable hier, l’opposition du journaliste Khalifa Diakhaté, engagée contre le jugement numéro 286 rendu le 5 juillet 2013.
Hier, l’animateur de l’émission Jakarlo a vu le verdict l’ayant jugé coupable et la sentence être revus en appel. Toutefois, le juge d’appel a confirmé le divorce «pour injures graves», remarquant ainsi dans le jugement, «un abandon du domicile conjugal aux torts et griefs réciproques des époux».
Selon l’arrêt rendu à huis clos en chambre de conseil, la pension alimentaire de 150 mille francs Cfa, auparavant allouée à Ndèye Astou Guèye, a été revue à la baisse. Khalifa Diakhaté a été condamné, cette fois-ci, à payer la somme de 75 mille francs Cfa, par mois à titre de pension alimentaire de son enfant, en plus des gains médicaux, pharmaceutiques et scolaires.
Cette décision, qui suit l’avis du Parquet, appuie l’opposition au jugement déposée par le journaliste de la Tfm. Même si la décision de la chambre de conseil n’implique pas, pour autant, que Ndèye Astou Guèye doit rembourser les pensions alimentaires déjà versées, auparavant.
En fait, le Tribunal départemental de Rufisque constate et donne acte à Khalifa Diakhaté, de son désistement, dans son action de se faire rembourser. Le Tribunal a, par ailleurs, donné raison à l’animateur de l’émission Jakarlo, qui bénéficie désormais d’un «droit de visite et d’hébergement le premier week-end de chaque mois du vendredi au dimanche».
Bien que le Tribunal confie toujours la garde de l’enfant A. D. à sa mère. Khalifa Diakhaté a «pris acte avec satisfaction» de cette décision prise en chambre de conseil.
«La vérité a été rétablie. Je suis content parce que je pourrai voir régulièrement mon enfant. Il n’était pas question qu’il grandisse dans ces circonstances», se réjouit-il. Le journaliste de la Tfm estime que «le juge d’appel lui a donné raison sur toute la ligne».
Lui qui, depuis des années, a alerté le juge sur le caractère insupportable pour un père de l’arbitrage rendu dans l’affaire qui l’oppose à son ex-femme. L’appelant, qui avait contesté l’accusation de son ex-épouse logée contre lui.
Pour M. Diakhaté, l’appel a été uniquement motivé par une erreur d’interprétation. Le journaliste de la Tfm estime que le juge a fondé sa conviction sur des «déclarations en totalité fausses». Il est toujours d’avis que son ex-femme avait «trompé la vigilance du juge départemental de Rufisque».
«LA PRESSE DOIT METTRE DE L’ORDRE EN SON SEIN...»
IBRAHIMA KHALIL NDIAYE, SECRETAIRE GENERAL DU SYNPICS
Le secrétaire général du Synpics Ibrahima Khalilou Ndiaye a dénoncé hier, jeudi 02 avril à Dakar, les conditions de travail pénibles, précaires et inhumaines dont sont souvent victimes les journalistes. C’était à l’occasion de la cérémonie du lancement de la 19ième édition du mois africain de la prévention des risques professionnels. Pour lui, la presse doit mettre de l’ordre en son sein mais aussi se remettre en question. «On doit certes parler des maux qui gangrènent la société car c’est ce que l’on attend de nous. Mais la charité bien ordonnée, commence par soi», a-t-il laissé entendre.
Le secrétaire général du Synpics a indiqué que le milieu manque d’un contrôle notoire. «Aujourd’hui, n’importe qui peut se réveiller et prétendre devenir un journaliste, les organes de presse naissent comme des champignons. Et certains servent juste à régler des comptes personnels». A l’en croire, cette situation ne manque pas de conséquences. «Aujourd’hui chacun dit ou écrit ce que bon lui semble et quand il le veut. Ce n’est pas normal, il faut revoir les choses», a-t-il fait remarquer.
Selon le syndicaliste, il est temps que la presse se montre plus responsable dans son travail. «Il faut se valoriser et refuser l’exploitation, les manipulations venant des patrons de presse ou de quiconque. Nous devons connaitre nos droits. Parce que le journalisme fait partie des métiers les plus risqués et qui demandent de la protection de la part de ceux qui nous emploient» rappelle-t-il.
LES "JAMBAARS" EN ALERTE
PARTICIPATION DU SÉNÉGAL À LA COALITION INTERNATIONALE AU YEMEN
On peut s’attendre à un déploiement de forces Armées sénégalaises au Yémen. Le Président Macky Sall a donné sa parole au roi Salman pour se joindre à la coalition internationale qui est en train de se mettre en place pour combattre les groupes chiites qui ont pris le pouvoir au Yémen.
L’Armée sénégalaise va retourner en Arabie Saoudite. C’est l’expression que le chef de l’Etat compte donner à la solidarité avec le royaume wahhabite engagé dans la traque des rebelles chiites au Yémen. De retour à Dakar hier soir, Macky Sall s’est désolé «du renversement du pouvoir légitime par un groupe armé».
En faisant siennes les préoccupations de Riyad, le président de la République a fait part au roi Salman, installé il y a à peine trois mois après le décès du Roi Abdallah, de sa «solidarité totale» dans cette perspective. «Comme nous l’avons fait au Congo (Kinshasa), en Côte d’Ivoire, en Guinée Bissau au Mali..., nous allons apporter notre solidarité...», a-t-il assuré dans une tonalité diplomatique.
Dans ces pays cités comme exemples, le Sénégal dispose de soldats qui opèrent sous la bannière des Nations-Unies. Macky Sall trouve sa contribution d’autant plus fondée qu’il s’agit pour lui de «sécuriser les lieux saints de l’Islam».
Selon le Président Sall, le chef d’Etat-major général des armées, Mamadou Sow, qui était de la visite d’Etat, a eu un entretien avec les autorités saoudiennes, notamment le ministre de la Défense. L’Arabie Saoudite, dit-il, a invité le Sénégal à se joindre à la coalition internationale qu’elle a mise en place pour combattre les rebelles yéménites.
Souvenir de l’opération «Tempête du désert»
L’information a été d’ailleurs véhiculée dans la journée par l’agence saoudienne de presse. La dépêche n’a pas tardé à faire le tour des pays arabes. Devant les religieux qui l’ont accompagné en terre sainte musulmane, Macky Sall annonce qu’il va revenir sur les détails en Conseil des ministres. Si la décision se matérialise, ce serait la deuxième fois que les Jambaars seront envoyés dans ce pays.
L’on se rappelle de l’opération «Tempête du désert» communément appelée Guerre du Golfe, lancée le 17 janvier 1991 par les EtatsUnis contre le régime de Sadam Hussein. Ce dernier avait envahi le Koweït. Le Président Abdou Diouf avait dépêché un contingent composé de centaines de soldats en Arabie Saoudite.
Le crash d’un avion transportant des militaires sénégalais de retour d’un pèlerinage à la Kaaba avait fait 92 morts et plusieurs blessés. Mais, cette décision risque de provoquer une fracture avec Téhéran. Car l’Iran soutiendrait les rebelles qui ont renversé le pouvoir à Sana.
Questions autour d’une diligence
Par ailleurs, cette diligence du chef de l’Etat sénégalais à répondre à la demande saoudienne risque d’avoir un effet sur les relations diplomatiques avec certains pays africains qui mènent actuellement la guerre à des sectes islamistes comme Boko Haram.
Dakar a évité d’engager son armée dans le contingent de 7500 soldats retenus par l’Union africaine pour combattre Boko Haram au Nigeria et au Cameroun.
Au début de la crise malienne, le Président sénégalais avait refusé d’envoyer un bataillon, arguant que son armée est «très sollicitée par la Communauté internationale», alors qu’elle doit répondre à des obligations intérieures en matière de sécurité.
Finalement, il a autorisé le déploiement de 640 soldats et de quelques centaines de gendarmes et de policiers. Macky Sall n’avait pas non plus donné une suite à une demande d’envoi de troupes sénégalaises en Centrafrique. Ce n’est que récemment que 140 policiers casques bleus sénégalais ont été déployés à Bangui.
AWA MARIE COLL SECK PLAIDE LE PARTAGE DES PRATIQUES INNOVANTES
PÉRENNISATION DE LA COUVERTURE MALADIE UNIVERSELLE (CMU)
Une rencontre sur les financements innovants en matière de santé a réuni hier, jeudi 2 avril, au Grand Théâtre de Dakar, les acteurs engagés dans la mise en œuvre de la Couverture maladie universelle (Cmu). Venu présider l’ouverture officielle, la ministre de la Santé et de l’Action sociale, Awa Marie Coll Seck a plaidé pour le partage des pratiques innovantes entre acteurs.
La ministre de la Santé et de l’action sociale Awa Marie Coll Seck a prôné hier, jeudi 2 avril, le partage des pratiques innovantes entre les acteurs engagés dans la mise en œuvre de la Couverture maladie universelle (Cmu). S’exprimant au cours de l’ouverture officielle d’une rencontre sur les financements innovants en matière de santé, organisée par l’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (CICODEV-Afrique), en collaboration avec l’Agence nationale pour la couverture maladie universelle (Cmu),Awa Marie Coll Seck a indiqué le partage des bonnes pratiques permettra d’avancer vite dans la pérennisation de la Cmu.
«Les acteurs engagés dans la mise en œuvre de la Couverture maladie universelle (Cmu) doivent s’inspirer des bonnes pratiques et modèles de financements innovants déjà expérimentés au Sénégal, pour travailler à la pérennisation de ce programme», a soutenu ainsi Awa Marie Coll Seck. Estimant que «les bonnes pratiques et les financements innovants permettent d’aller plus vite, de toucher le maximum de personnes pour que nous puissions échanger», la ministre a expliqué que le partage de pratiques permettra en fait d’éviter des erreurs qui ont été faites. «Il faut que les personnes qui font bien puissent parler aux autres” pour ‘éviter les erreurs qui ont été faites. « C’est ça qui nous permettra d’avancer vite dans la pérennisation de la Cmu », a-t-elle dit.
Abondant dans le même sens, le maire de Yoff et ministre du Tourisme et des Transports aériens, Abdoulaye Diouf Sarr, a appelé les collectivités locales à participer au maillage territorial de la Cmu en comptant sur des financements innovants. Le maire a par ailleurs annoncé que sa commune compte s’engager dans ce sens en mobilisant 20 millions, dont 10 des partenaires. Selon lui, le patrimoine de la pêche de la commune sera mis à contribution à hauteur de 5 millions, le reste devant être complété par des ressources propres de sa collectivité. Lors de cette rencontre, Awa Marie Coll Seck est revenu par ailleurs sur les réalisations de la Cmu. Selon elle, plus de 375 mutuelles de santé ont été créées et leurs actions ont profité à plus de 1.200 000 enfants. À cela s’ajoutent également 470 mille actes de vaccination réalisés ainsi que 12000 femmes qui ont bénéficié gratuitement de césarienne.
DISPARITION DE 200 SÉROPOSITIVES À DAKAR
L’ASSOCIATION DES PORTEURS DU VIH CRIE À LA STIGMATISATION
Si l’on en croit au rapport du bureau régional du Sida en Afrique centrale et de l’Ouest, 200 femmes séropositives sont recherchées à Dakar. Cette information relayée, hier, dans la presse, a fait sortir les associations des personnes vivant avec le Vih Sida de leur réserve. Ces dernières craignent une montée de la stigmatisation qui pousserait plus les séropositifs à cacher leur statut.
«Nous ne sommes pas des femmes qui trainent dans les rues pour transmettre le Vih». La présidente de «Aboya», qui s’exprime ainsi, ne cache pas sa colère suite à la publication dans la presse de l’information qui fait état de 200 femmes séropositives portées disparues et recherchées à Dakar.
N.A.D., qui dirige cette association regroupant des femmes vivant avec le Vih, s’est voulue claire: «Si on parle de 200 femmes séropositives disparues c’est comme si les femmes vivant avec le Vih sont dans les rues entrain de transmettre le Vih de gauche à droite alors que tel n’est pas le cas».
La présidente de «Aboya» rassure que les femmes séropositives ne constituent pas un danger pour la société. «Celles, qui sont suivies dans les structures, sont très bien organisées. Elles sont pour la grande majorité dans des associations elles respectent leur traitement et mènent des activités de sensibilisation.
Moi qui vous parle, je dirige une association de plus de 400 femmes séropositives et y’a d’autres qui sont dans d’autres associations et elles savent toutes qu’une loi sur le Vih existe et savent se protéger et protéger les autres», martèle la présidente de «Aboya».
Les personnes vivant avec le Vih Sida dénoncent ainsi la discrimination et la stigmatisation dont elles sont victimes. Selon ces dernières, «parler de 200 séropositives disparues ne ferait qu’aggraver la situation et pire ça décourage les femmes vivant avec Vih à venir se présenter dans les associations pour adhérer».
D’ailleurs, c’est cette stigmatisation qui risque d’augmenter le nombre de femmes séropositives cachant leur statut, si on l’en croit au président du Ré- seau national des personnes vivant avec le Vih (RNP+), Moustapha Dia qui continue de demander «la mise en place mettre d’un environnement favorable qui aiderait toutes ces femmes séropositives à partager leur statut et d’être accompagnées». «Il s’agit de perdues de vue et il y’a un système pour les retrouver»
Sans démentir l’information; les associations de personnes vivant avec le Vih apportent la précision. «C’est vrai qu’au niveau régional à Dakar il y’a 200 femmes vivant avec le Vih qu’on ne retrouve plus, mais c’est de perdues de vue», expliquent la présidente de «Aboya». D’après elle, ces perdues de vues, sont à rechercher surtout dans les ménages.
«Soit c’est des femmes qui ont été dépistées positives et qui ont peur de partager l’information avec leur conjoint et étant dans un ménage polygame parce qu’elles craignent d’être exclues de leur ménage, raison pour laquelle quand elles sont dépistées positives elles préfèrent rester chez elles et se taire pour éviter de prendre des médicaments», renseigne-t-elle.
Mais, les associations de personnes vivant avec le Vih rassurent que ces perdues de vues peuvent être retrouvés grâce au système de suivi mis en place par la réponse. «Dans les structures de prise en charge, il y’a un volet recherche des perdus de vue et souvent on les retrouve», explique la présidente de «Aboya».
Avant de préciser «qu’il existe un code de suivi des malades dépistés positifs, même s’ils se déplacent dans une autre région une fois qu’ils se retrouvent dans une structure de prise en charge elles sont repérées, elles vont tôt ou tard revenir dans le système».
Au delà des structures de prise en charge, les associations de personnes vivant avec le Vih Sida élaborent des stratégies pour retrouver les séropositifs perdus de vue. «Il y’a un dispositif de recherche de perdus de vues qui est fait par des pairs et une fois retrouvés, on les sensibilise pour qu’ils acceptent leur statut», affirme le président du RNP+.
Et pour le cas de ces 200 séropositives dont on parle, Moustapha Dia ajoute: «J’avoue que ces femmes ne peuvent pas davantage cacher leur statut pour toujours. C’est des femmes qui sont enceintes. Elles vont finir par fréquenter les structures de santé».
Les personnes vivant avec le Vih en profitent pour appeler les hommes à mieux s’impliquer car «le constat dans ce programme Ptpme, c’est qu’on ne sent pas davantage l’implication des hommes qui vont encourager les femmes à partager leur statut».
«La presse invitée à revoir son traitement de l’information sur le Vih Sida»
Sans porter de gants, les associations de personnes vivant avec le Vih sida accusent les médias, dans cette affaire, de favoriser la discrimination contre leur personne. «C’est la manière dont on a relaté cette information qui est négative et on nous appelle des sidéens alors que ce terme n’est plus approprié.
L’article tel qu’il est publié remet en cause tout le travail abattu par les associations de personnes vivant avec le Vih et peut pousser la population à adopter une position de rejet des femmes séropositives», dénonce Moustapha Dia, le président du réseau national des personnes vivant avec le Vih (RNP+).
La présidente de «Aboya» regrette, pour sa part, les commentaires sur le net qui font suite à la publication de cet article: «On dit que nous sommes des criminelles, il faut nous traquer et on continue à nous pointer du doigt et maintenant les personnes vivant avec le vih n’auront plus le courage de s’afficher». Les journalistes sont ainsi invités à participer à la lutte contre la discrimination.
NIGERIA : 9 SOLDATS TCHADIENS ET 1 NIGÉRIEN TUES LORS DE COMBATS AVEC BOKO HARAM
N'Djamena, 2 avr 2015 (AFP) - Neuf soldats tchadiens, un militaire nigérien et plus d'une centaine de membres de Boko Haram ont été tués mercredi dans des combats près de la ville de Malam Fatori, dans le nord-est du Nigeria, ont indiqué jeudi les armée tchadienne et nigérienne.
Le porte-parole de l'armée tchadienne, le colonel Azem, interrogé par l'AFP, a fait état jeudi matin de neuf soldats tchadiens tués après être tombés dans une "embuscade" à une dizaine de kilomètres de Malam Fatori, reprise à Boko Haram en début de semaine par les armées tchadienne et nigérienne.
Le porte-parole de l'armée nigérienne Moustapha Ledru, dans une intervention jeudi soir à la télévision publique, a mentionné un dixième mort, "un soldat nigérien tué" dans les rangs de la coalition régionale.
"Les éléments de la force tchado-nigérienne sont tombés sur une poche de résistance à une dizaine de kilomètres de Malam Fatori. Après d'intenses combats, les forces armées du Tchad et du Niger ont totalement nettoyé la zone", selon un communiqué de l'état-major tchadien reçu jeudi matin par l'AFP.
"Le bilan s'établit comme suit: côté ami, nous déplorons 9 morts et 16 blessés. Côté ennemi, plus d'une centaine de morts et un important lot de matériel détruit", ajoute ce texte. "Ce bilan concerne uniquement les soldats tchadiens", avait précisé le porte-parole de l'armée.
Moustapha Ledru a de son côté fait état de "150 tués" dans les rangs de Boko Haram, ainsi que "des véhicules et des armements (...) détruits". Lors de la prise de la ville mardi, il n'y a pas eu de combats car les islamistes avaient fui à l'arrivée de la force tchado-nigérienne, mais certains étaient restés aux alentours, a indiqué l'officier tchadien.
Mercredi, un "violent accrochage" a eu lieu entre les islamistes et les forces du Tchad et du Niger, entre Malam Fatori et la ville nigérienne frontalière de Bosso, selon un haut gradé nigérien.
La prise de Malam Fatori est importante pour la coalition régionale, qui poursuit son offensive contre le groupe armé nigérian. Cette ville frontalière du Niger avait été identifiée comme le principal lieu de repli des combattants de Boko Haram après plusieurs défaites.
Depuis leur entrée le 8 mars dans le nord-est du Nigeria, les troupes tchadiennes et nigériennes avaient fait de Malam Fatori un objectif majeur. Après la capture rapide de la ville nigériane de Damasak, les militaires de la coalition sont allées d'ouest en est, sur un axe qui longe la frontière nigérienne, reprenant les localités de Gachagar, Talagam, Abadam, puis Malam Fatori.
Des milliers de soldats nigériens et tchadiens sont impliqués dans l'offensive au nord-est du Nigeria. Le Tchad, qui intervient de part et d'autre du lac Tchad, est également actif sur un second front plus au sud, en territoire camerounais et nigérian.
Bamako, 2 avr 2015 (AFP) - Le gouvernement malien s'est félicité jeudi de la nomination d'un ancien fonctionnaire international malien, Adama Ouane, comme numéro deux de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), qui représente 80 pays.
M. Ouane, 66 ans, a été nommé le 30 mars au poste d'administrateur de l'OIF "pour un mandat de quatre ans" par la secrétaire générale l'organisation, Michaëlle Jean. Il devait prendre ses fonctions mercredi, selon un communiqué de l'OIF diffusé cette semaine.
Bamako "se félicite de cette nomination" et remercie "très chaleureusement" Mme Jean "pour la confiance placée en notre compatriote pour occuper ce poste extrêmement important et sensible", a indiqué jeudi le porte-parole du gouvernement malien, Choguel Maïga, dans un communiqué.
Né le 6 juin 1948 à Bandiagara (région de Mopti, centre du Mali), Adama Ouane a été ministre de l'Education de son pays en 2012, et consultant auprès de plusieurs organisations internationales dont le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) et la Banque mondiale.
Il succède au Canadien Clément Duhaime, dont le départ était attendu depuis l'élection de Mme Jean, une Canadienne d'origine haïtienne, comme nouvelle secrétaire générale pour remplacer le Sénégalais Abdou Diouf d'un sommet en novembre 2014 à Dakar.
Michaëlle Jean avait été désignée par consensus, après des tractations difficiles, face à quatre candidats africains: l'ex-président Pierre Buyoya, l'écrivain et diplomate congolais Henri Lopes, l'ex-Premier ministre mauricien Jean-Claude de l'Estrac et l'ancien ministre équato-guinéen Agustin Nze Nfumu.
Auparavant, une règle non écrite voulait que le secrétaire général de l'OIF soit issu d'un pays du Sud et l'administrateur du Nord.
La situation ayant été inversée, il était attendu que M. Duhaime soit remplacé par un Africain, selon des observateurs. Michaëlle Jean a rendu hommage à Clément Duhaime, qui était administrateur de l'OIF depuis janvier 2006, d'après ses services.
"Fervent militant de la langue française, Clément Duhaime a constamment voulu donner corps aux valeurs de solidarité et de diversité (...) à travers une coopération multilatérale francophone ambitieuse, concrète et de proximité", a-t-elle dit. Le Canada est, derrière la France, le deuxième bailleur de l'OIF, qui représente au total 80 pays: 57 Etats membres et 23 observateurs.
MALI : DES CASQUES BLEUS RESPONSABLES DE LA MORT DE 3 MANIFESTANTS EN JANVIER
Nations unies (Etats-Unis), 2 avr 2015 (AFP) - Des Casques bleus sont responsables de la mort par balles de trois manifestants dans le nord du Mali fin janvier, a rapporté jeudi un porte-parole de l'ONU.
"L'enquête a établi que des membres d'une unité de police intégrée à la Minusma ont fait usage de la force de manière excessive et non-autorisée contre des civils pendant la manifestation, entraînant la mort par balle de trois manifestants et en blessant quatre autres", a précisé ce porte-parole, Farhan Haq.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon "s'est engagé à s'assurer que les individus impliqués seront tenus entièrement responsables de leurs actions", a-t-il ajouté.
Cependant, les enquêteurs ont aussi rapporté que les gendarmes maliens avaient fui quand la manifestation était devenue violente parce qu'ils n'avaient pas de matériel de protection. Ils n'étaient revenus sur les lieux qu'après le retour au calme.
"L'enquête a noté que les forces de sécurité de la Minusma ont été laissées seules face aux manifestants et ce, en violation des accords avec le pays-hôte sur le statut de la Minusma", a souligné M. Haq, rappelant que des membres de la force de l'ONU avaient été blessés lors de cette manifestation.
"L'enquête a par ailleurs établi que certains manifestants et organisateurs de la manifestation étaient également responsables de la tournure violente qu'a prise la manifestation, avec notamment, des cocktails Molotov, des jets de pierres et des tentatives de forcer le périmètre de sécurité du bureau régional de la Minusma", note également Farhan Haq. Ban Ki-moon a présenté toutes ses excuses aux familles des victimes.
Trois personnes avaient été tuées et quatre autres blessées lors d'une manifestation le 27 janvier devant le siège de la Minusma à Gao. Les protestataires lui reprochaient d'avoir conclu un accord avec les rebelles qui aurait abouti, selon eux, au désarmement ou au retrait des forces loyalistes de la ville.
Après l'incident, la Minusma avait fait machine arrière et annoncé le retrait du document en question. Des témoins interrogés par l'AFP avaient alors rapporté que la Minusma avait tiré sur les manifestants.
La Minusma, déployée depuis juillet 2013 à la suite de l'opération Serval lancée par la France pour chasser les jihadistes du nord du Mali, avait reconnu une possible responsabilité, après avoir assuré dans un premier temps que ses troupes n'avaient pas ouvert le feu sur les manifestants.
Des policiers rwandais membres de la Minusma sont montrés du doigt pour ces incidents du 27 janvier. Après ces révélations de l'ONU, le Rwanda va ainsi mener sa propre enquête contre ses policiers responsables de ces événements.
Le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU Hervé Ladsous a rendu compte au Conseil de sécurité et indiqué à la presse que jusqu'à quatre policiers étaient "directement impliqués" dans l'incident.
Le commandant de l'unité de police rwandaise stationnée pour le compte de la Minusma dans la ville de Gao a été renvoyé au Rwanda. Les 35 hommes de son unité ont rendu leurs armes et seront également renvoyés dans les jours à venir.
"Nous avons le souci de manifester aux victimes et à leurs familles nos condoléances, notre compassion, et le fait qu'elles recevront une compensation", a déclaré M. Ladsous. Le Mali est plongé dans la crise depuis une offensive de rebelles touaregs et islamistes liés à Al-Qaïda en janvier 2012.
Stoppés par une opération internationale menée par la France en janvier 2013, ils restent cependant actifs dans le nord-est du pays. La Minusma compte actuellement quelque 11.000 hommes sur le terrain, dont près de 10.000 militaires et policiers.
Avec plus de 40 Casques bleus tués depuis son déploiement en 2013, la Minusma est considérée comme la plus dangereuse des missions de l'ONU en cours.