Les sorties répétitives de responsables «apéristes», demandant aux socialistes de se déterminer par rapport à la Présidentielle de 2017, ne semblent pas ébranler Ousmane Tanor Dieng qui dit n'avoir comme interlocuteur que le Président Macky Sall.
THIES - Ousmane Tanor Dieng se veut imperturbable, malgré les sorties tous azimuts de certains responsables de l'Apr qui somment sa formation, le Parti socialiste (Ps), à se déterminer clairement par rapport à l'élection présidentielle de 2017.
En marge de sa visite, hier, à Tivaouane, où il était parti présenter des condoléances à Yaya Diallo, responsable national des jeunesses féminines du Ps, qui a perdu son père, il y a de cela quelques jours, le leader des «Verts» a tenu à faire certaines mises au point.
Pour M. Dieng, de telles déclarations sont pratiquement insignifiantes, arguant que le président de la République, Macky Sall, ne s’est pas encore prononcé.
«Nous pensons réagir que lorsque les choses viendront de lui. Tant que ça vient des militants, que ce soit des nôtres ou des leurs, nous n’interviendrons pas. Mais, les décisions que nous prendrons, nous les prendrons souverainement. Si nous avons quelque chose à dire, nous le disons directement à Macky Sall», a indiqué le chef de file des socialistes qui souligne que c'est un partenariat qui les lie au chef de l'Etat.
«Nous avons signé un partenariat avec le Président Macky Sall. Ces déclarations de cette nature ne nous intéressent pas», a-t-il poursuivi.
Mais, Ousmane Tanor Dieng a reconnu que tous les militants ont le droit d’avoir leur point de vue sur la manière dont fonctionne l’Etat et la gestion des questions politiques.
Sur la traque des biens mal acquis, le Secrétaire général du Ps a affirmé que c'était un engagement de tous les candidats de la coalition «Benno bokk yakaar» (Bby), lors des dernières élections.
Le socialiste en chef n'a pas manqué de plaider pour l'instauration d'un dialogue politique au Sénégal.
A son avis, «le dialogue est consubstantiel à la démocratie. S’il y a une séparation des pouvoirs, l’Exécutif doit prendre des initiatives pour nouer un dialogue politique entre le pouvoir et l’opposition et au sein des coalitions. Le dialogue est indispensable et incontournable pour nourrir la démocratie sénégalaise».
De retour hier d'un périple qui l'a mené au royaume d'Arabie Saoudite, le président de la République Macky Sall a annoncé des perspectives, surtout dans la mobilisation de la finance islamique au Sénégal.
Le président de la République est rentré hier d'un périple qui l'a mené au royaume d'Arabie Saoudite.
Accueilli à l'aéroport Léopold Sédar Senghor par le Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne, le président de l'Assemblée nationale Moustapha Niasse et la présidente du Conseil économique, social et environnemental (CESE) Aminata Tall, le président Macky Sall a marqué toute sa satisfaction à l'issue de cette visite d'État. "Je rentre très satisfait de ce séjour qui marque une étape qualitative dans nos relations privilégiées avec le royaume d'Arabie Saoudite", a déclaré Macky Sall.
Le président de la République s'est rendu en Arabie Saoudite sur l'invitation du roi Salman Ben Abdel Aziz qui a hérité du trône, après le décès du roi Abdallah Ben Abdel Aziz, il y a trois mois de cela. A Ryad, les deux dirigeants ont eu des entretiens "approfondis" sur des questions afférentes à la coopération bilatérale entre les deux pays et à d'autres sujets d'intérêts communs qui touchent la Umma islamique et le monde.
"Notre partenariat avec l'Arabie Saoudite se porte très bien à travers d'importants projets dans le domaine des infrastructures, de l'agriculture irriguée, de la santé et de l'appui budgétaire", a confié le président Sall, selon qui "les deux pays ont décidé de renforcer cette coopération dans ces secteurs et son élargissement à d'autres domaines et surtout, de promouvoir l'investissement saoudien privé au Sénégal".
Ainsi, a souligné le chef de l'État : "Le roi Salman Ben Abdel Aziz a donné des orientations précises dans ce sens et séance tenante, il m'a envoyé un certain nombre de ses ministres, notamment le ministre de la Défense, de l'Intérieur, le ministre des Finances ainsi que le ministre du Tourisme et du Patrimoine."
Outre le roi Salman, le président de la République a également rencontré à Djedda Ahmeth Mouhamed Ali, président de la Banque islamique de développement, et lui a fait le point sur plusieurs projets que la banque islamique finance au Sénégal. "La banque islamique a le plus gros portefeuille sur les engagements par rapport au PSE", a noté le Chef de l'État qui a annoncé la venue dès la semaine prochaine du président de la BID.
A l'en croire, cette visite sera l'occasion d'avancer sur un certain nombre de sujets d'infrastructures majeures du PSE. Ainsi, espère-t-il que "dans le cadre de cette visite, la BID puisse accompagner le Sénégal dans la mobilisation de la finance islamique pour réaliser des projets d'infrastructures stratégiques, comme le train express régional qui va relier Dakar au nouvel aéroport international Blaise Diagne de Diass".
Les deux hommes ont également eu des échanges sur les questions liées à la paix et à la sécurité internationale. Et à la lumière de la situation qui prévaut au Yémen, pays frontalier de l'Arabie Saoudite qui fait face en ce moment à une attaque de groupes armés qui ont envahi le pays et renversé le pouvoir légitime, les deux pays ont pris conscience de la gravité de la situation qui, selon le président Sall, constitue naturellement une menace sérieuse de déstabilisation de la sous-région et même au-delà.
Exprimant toute sa préoccupation devant une telle situation, le Chef de l'État a manifesté tout le soutien du Sénégal à la coalition dirigée par l'Arabie Saoudite pour rétablir la légalité constitutionnelle au Yémen et mettre hors d'état de nuire les groupes armés.
Les condamnations secrètes à la peine capitale prononcées en Gambie contre des soldats accusés d'avoir participé à la tentative de coup d'État de décembre dernier contre le régime de Yahya Jammeh soulèvent à nouveau des inquiétudes sur le sort de nos compatriotes sénégalais en attente de leur exécution dans la lugubre prison "Mile Two" de Banjul.
Il s'agit du jeune Saliou Niang, dans les couloirs de la mort depuis 8 ans et d'Abdourahmane Baldé, un autre sénégalais originaire de Tambacounda, condamné à mort depuis 19 ans.
Père d'une fille aujourd'hui âgée de 10 ans, Saliou Niang a été arrêté en 2007 puis condamné à la peine capitale par un tribunal de Banjul pour un meurtre commis sur un pêcheur, à la suite d'une bagarre qui les a opposés sur la plage de Gunjur, un village à l'ouest de la Gambie.
De son côté, Abdourahmane Baldé a été arrêté en 1996 puis condamné à mort pour sa supposée complicité avec le commando qui avait pris d'assaut la caserne militaire de Farafenni la même année, sur ordre de Kukoi Samba Sanyang. Tous ces deux sénégalais ont en commun le triste sort de porter l'uniforme noir des détenus de la prison "Mile Two" qui attendent leur exécution.
Le nouveau recours au secret et à l'omerta pour demander la peine capitale de soldats est la marque de fabrique de Yahya Jammeh, d'où l'inquiétude sur le sort de nos compatriotes. Car, le tyran de Kanilai s'est bien joué des autorités sénégalaises depuis les exécutions secrètes à Banjul, en août 2012, de neufs détenus dont Tabara Samb et de Djibril Bâ, deux autres sénégalais dont les dépouilles mortelles n'ont d'ailleurs jamais été restituées à leurs proches.
C'est pourquoi les craintes sur le sort de Saliou Niang et d'Abdourahmane Baldé sont d'autant plus justifiées que ce jeudi, Mme Rupert Colville, porteparole du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les droits de l'homme a déclaré que son organisation "est profondément préoccupée par les peines de mort prononcées la semaine dernière par un tribunal militaire en Gambie contre des personnes accusées d'avoir participé à une tentative de coup en décembre dernier. Craignant le pire, Rupert Colville a ajouté que le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les droits de l'homme espère que les détenus seront autorisés à faire appel, comme écrit dans le droit gambien, et appelle le gouvernement gambien à maintenir son moratoire sur la peine de mort."
En 2012, avant de reconnaître la mise à mort de nos compatriotes, Jammeh a d'abord nié avoir fait exécuter un quelconque sénégalais lorsque le ministre Amadou Kane fut dépêché par Macky Sall à Banjul pour s'enquérir de la situation. La stupeur et l'indignation de ces exécutions faites en dehors de toutes les règles admises par la communauté internationale avaient fait réagir le chef de l'Etat sénégalais.
Revenu d'un voyage à l'étranger, il avait convoqué l'ambassadeur de la Gambie au Sénégal et interpelé les institutions africaines et internationales habilitées pour que les vies de Saliou Niang et d'Abdourahmane Baldé soient sauves. La réponse de Yahya Jammeh était d'un cynisme sans mesure puisque disait-il, "les exécutions des neuf détenus avaient pour but de juste faire peur aux criminels".
Début décembre 2012, Jammeh envoie une mission au président Sall pour lui assurer que Saliou Niang sera gracié. Mais comme l'on pouvait s'y attendre, le tyran de Banjul n'a jamais tenu parole. Pourtant une libération était dans l'ordre du possible puisque lorsqu'il a appris l'exécution de ses compagnons de cellule, Saliou Niang est entré dans une hystérie avant de perdre le contrôle de toutes ses facultés psychiques.
Il est donc moralement ignoble tout comme juridiquement irrecevable pour Yahya Jammeh de faire ôter la vie à un condamné à mort ne jouissant plus de ses facultés mentales. EnQuête détient de sources sûres que l”état de santé de Saliou Niang suscite un grand émoi parmi ses codétenus. Les refrains de ses "khassaïdes" (chansons et vers mourides) percent chaque jour le silence pesant de ce bagne où règne une atmosphère de terreur sans égal.
«La France ne peut pas nous humilier chez elle et chez nous»
S’il nous faut célébrer le 4 avril, je voudrais que nous le célébrions comme une défaite nationale et une victoire française, en lieu et place de notre indépendance. Ce n’est pas pour rien que l’on parle de décolonisation française, c’est parce que c’est la France qui décolonise, c’est elle qui décide de repenser l’administration de son empire ; et même si quelques membres de «l’élite africaine» sont conviés à y participer, le législateur français seul, est en mesure d’entreprendre un réaménagement du régime colonial.
En 1947, la représentation des groupes de territoires, c’est à dire l’Aof et l’Aef, est de 22 députés pour une population de 20 millions d’habitants, contre 544 sièges de députés que la métropole s’accorde pour une population de 40 millions de personnes.
Dès lors deux choix s’offrent aux parlementaires africains, deux attitudes possibles face à l’autorité coloniale : ils la reconnaissent, dans ce cas un dialogue s’établit et aboutit à une indépendance octroyée suivie d’accords de coopération pour organiser le pillage des ressources nationales ; ils la contestent, rejettent tous les compromis qu’elle propose, l’autorité coloniale se désagrège, et recourt à l’assassinat : Ouandié fusillé, Boganda, Diori, Sankara, Kadhafi assassiné, Gbagbo livré pantelant aux convulsions du brigandage sous nos yeux, pendant que l’on nous divertissait avec des sommets, des procès, des festivals, et des kermesses électorales.
C’est de ce rapport bipolaire que nous sommes nés, et c’est pour cela que nous n’avons jamais été libres, et c’est ce mensonge qui nous consume.
Les régimes africains en place n’existent que pour gérer le statu quo. Les «colonies africaines» sont indispensables à la France. Elles lui permettent de disposer au sein de l’Onu d’un cortège d’Etats clients qui votent à sa suite, d’établir des bases militaires stratégiques, d’avoir un accès illimité à nos matières premières et d’assurer à travers le prélèvement sur l’aide publique au développement le financement de la vie politique française.
Aucune décision n’est prise par rapport aux urgences nationales : la santé, l’éducation, la sécurité, la création d’emplois. Les administrations ne se succèdent que pour gérer les remboursements des dettes contractées par leurs prédécesseurs, et lorsqu’ils en sont incapables, ils sont immédiatement soumis aux ajustements structurels imposés par leurs créanciers (Fmi, Banque mondiale, Banque de France).
Ces ajustements structurels encouragent la suppression des barrières douanières (Ape), qui nous prive de revenus essentiels à notre économie, la privatisation des entreprises nationales (eau, activité portuaire, compagnie téléphonique etc.) au seul bénéfice de compagnies étrangères, qui s’accompagne d’un assouplissement du droit du travail pour limiter les droits des travailleurs (baisse des salaires ; recul de l’âge de la retraite; détérioration des conditions de travail.)
Comment parler d’indépendance lorsque nos pays sont littéralement aux enchères ?
Le prix élevé des denrées alimentaires et de la demande pour de nouveaux types de carburants font que la terre est devenue un investissement plus rentable, et c’est la Banque mondiale qui finance les transactions foncières et qui détermine la manière dont les terres sont achetées et vendues. Au Sénégal, 600 000 hectares de terres arables ont été accaparées par les investisseurs étrangers bénéficiant de complicités au niveau du pouvoir.
La richesse soudaine et inexplicable de Macky Sall, révélée dans sa déclaration de patrimoine devrait entraîner une indignation nationale. Comment peuton accepter moralement le leadership d’un homme qui fiscalement ne pourrait pas expliquer l’origine de sa fortune ? Pourquoi condamner Karim Wade pour des crimes que l’on pourrait reprocher au chef de l’Etat ? Aucune logique dans sa méthode d’administration.
Trois Premiers ministres en trois ans de pouvoir. Il emprunte cinquantehuit milliards pour organiser l’ignoble sommet de la Francophonie et dans le même geste, dans la même foulée, il sollicite une aide de deux milliards auprès du Japon pour acheter et distribuer au Sénégal le riz de la région du fleuve !
Où sont les thuriféraires de la bonne gouvernance, ceux qui indexent l’aide au développement sur la transparence de l’Etat et la manière avec laquelle le pouvoir est exercé dans la gestion publique des ressources économiques et sociales ? Heureux soient les collabos car ils ne se retrouveront jamais devant la Cpi ! Il n’y a ni élan fraternel du «Peuple noir»,
ni démocratie pour les proscrits, ni justice pour les inexaucés, ni souveraineté nationale pour les «damnés de la terre». Il n’y a que l’opportunisme des coalitions, la trahison des élites, des premières dames engoncées dans des tailleurs Chanel, flanquées de maris grassouillets du cou, qui parcourent le monde en jet privé pour aller quémander des sous au nom de la misère africaine, et des peuples qui l’acceptent. Et il n’y a personne pour écrire : «J’accuse» !
«Ma race raisins mûrs pour pieds ivres», disait Césaire, mon Dieu qu’il avait raison ! Gérard Soete, le commissaire belge responsable du dépeçage du cadavre de Lumumba, exhibe dans un reportage de la Bbc deux dents qu’il aurait arrachées à son crâne avant de dissoudre ses membres dans un baril d’acide (YouTube).
«Il avait une bonne dentition, vous savez», ajoutait-il ! Et pendant que la Dgse s’active à effectuer les ajustements qui s’imposent par l’assassinat politique et le coup d’Etat militaire, la Banque mondiale, les ajustements économiques, les flics de la presse organisent la désinformation. C’est la civilisation des monstres en costume et des alligators souriants que l’on veut nous vendre.
Tout reste à construire ! La Démocratie, la vraie, celle qui permet à un peuple de décider souverainement de son sort, ne se suffit pas d’une parade militaire tous les 4 avril. Lorsque les Sénégalais se préoccuperont davantage du mal qu’on leur fait plutôt que de «lutte traditionnelle» et des mondanités de la vie publique, lorsqu’ils comprendront qu’aucun changement, aucune aide réelle ne viendra de l’extérieur, lorsqu’ils mesureront l’humiliation d’avoir un chef d’Etat qui célèbre la présence de l’Armée française sur nos territoires, alors, seulement alors, nous nous porterons mieux. Mais pour l’instant, il nous faut manger en silence cette misère qui est le mauvais fruit de notre fausse liberté.
FAUTE D’ARGENT...
BLOCAGE DE LA RÉHABILITATION DE LA ROUTE FATICK-KAOLACK
Macky Sall voudrait bien, la semaine prochaine, se vanter d’avoir réussi à lancer les travaux de réfection de la route Fatick-Kaolack. Mais cela sera bien difficile, car Ageroute ne parvient pas à sortir l’argent à payer à l’entrepreneur Bara Tall, dont la compagnie a obtenu le marché. La faute à un Acp très à cheval sur les textes.
Le Président Macky Sall entame la semaine prochaine, une tournée économique dans la région traditionnelle du Sine-Saloum. Il a annoncé à ses ministres qu’il souhaitait, lors de son passage, présenter avec fierté, l’état d’avancement des travaux de réfection de la Route nationale Fatick-Kaolack.
Malheureusement, il semble que cela ne pourrait à la limite, être qu’un effet d’annonce, rien de concret ne pouvant se faire dans l’intervalle de temps qui reste. Car, les travaux sont pour le moment, totalement arrêtés, malgré leur lancement en grande pompe.
Ce tronçon de la Rn1, cauchemar des automobilistes, fortement dégradé, a vu sa réhabilitation confiée à l’entreprise Jean Lefebvre Sénégal (Jls) de Bara Tall, celle même qui l’avait construite. On sait que cela n’était pas allé comme un long fleuve tranquille, et l’Etat du Sénégal et l’entreprise ont connu un long contentieux pour savoir à qui devaient incomber les charges de la réparation, ainsi que les dédommagements.
Dionne inaugure... les travaux ne commencent pas
Bara Tall s’étant engagé en politique, comme bien d’autres, aux côtés des alliés du Président Macky Sall, ce dernier n’en a été que plus motivé pour en finir avec ce contentieux sur la route Fatick-Kaolack.
Et Jls et l’Agent judiciaire de l’Etat ont fini par trouver un accord à l’amiable, qui mettait fin au conflit avec l’entreprise. L’accord en question a été sanctionné par un protocole qui prévoit la réparation du tronçon de la Rn1 objet du conflit. C’est ainsi que le Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, s’est déplacé jusqu’à Kaolack, pour lancer, en février dernier, les travaux de réhabilitation de la route.
Mais une fois le Premier ministre parti avec sa suite, des projecteurs, des caméras de télé et des micros de radio, les choses sont retombées, et tout s’est arrêté, car Jls ne peut entamer les travaux, n’ayant pas reçu une avance quelconque pour le faire. Le montant des travaux, estimé à 15, 2 milliards de francs Cfa, est bloqué dans les comptes d’Ageroute, sans possibilité pour le moment, de décaissement.
En effet, l’Agent comptable particulier (Acp) de cette structure autonome, bien que rattachée au ministère des Infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement, ne veut pas décaisser un sou tant qu’il ne lui sera pas présenté un contrat en bonne et due forme autorisant la réalisation des travaux de réhabilitation de la route.
Or, de contrat, il n’en existe point. Comme on l’a dit plus haut, c’est un protocole d’accord qui a sanctionné la réconciliation entre l’Etat du Sénégal et Jean Lefebvre Sénégal, et le protocole n’a été ratifié, côté Etat, que par l’Agent judiciaire de l’Etat.
L’Acp d’Ageroute estime que ce protocole ne peut tenir lieu de contrat d’exécution des travaux. Et les diverses pressions pour lui faire entendre raison n’ont eu aucun effet sur ce fonctionnaire. Il faut savoir qu’avec les nouvelles dispositions harmonisées en matière de gestion des finances publiques, les Acp engagent leur responsabilité autant pécuniaire que pénale sur leurs actes de gestion.
Et depuis le démarrage de la traque des biens mal acquis, certains d’entre eux se sont déjà retrouvés en prison pour avoir été pris en défaut dans le décaissement de fonds. C’est sans doute fort de cette leçon que l’Acp d’Ageroute se cramponne aux textes.
Scenarii pour contourner l’Acp
Pour contourner cet obstacle de l’inexistence du contrat, divers scenarii ont été envisagés, parmi lesquels, celui de faire passer le marché comme un gré à gré. Malheureusement, même dans ce cas, il faudrait l’accord de la Direction centrale des marchés publics (Dcmp), qui serait conditionné à certains critères, qu’il n’est pas sûr que ce marché remplisse. Et le recours à un appel d’offres ne garantirait pas que Jls en remplisse les conditions et remporte le marché.
L’autre scenario serait de prévoir un avenant au protocole, mais cela présupposerait l’existence d’un contrat, ce qui n’est pas le cas.
L’Agent judiciaire de l’Etat aurait pu récupérer les fonds de la route et les gérer en débloquant les paiements à la demande. Mais en la circonstance, l’Agent judiciaire a clairement fait comprendre que son rôle était de régler les contentieux judiciaires de l’Etat, et non de gérer les fonds des marchés.
L’idée a été lancée de demander au supérieur de l’Acp, à savoir le ministre de l’Economie et des finances, qu’il fasse entendre raison à son fonctionnaire. Mais il se dit que Amadou Ba aurait confié à des proches collaborateurs qu’il n’est pas dans ses habitudes de s’immiscer dans le travail d’un fonctionnaire, fut-il un subordonné. Il a indiqué que l’Acp ne ferait, pour le moment, que se conformer aux textes, et il ne pouvait être question dans ces conditions, de lui tordre la main.
Parallèlement, le ministre aurait assuré que la situation serait proche d’un règlement, que son collègue du Budget aurait ratifié un contrat d’exécution des travaux, qui permettrait de débloquer les fonds. Ce que tout le monde attend de voir.
Macky veut voir les travaux
Pour le moment, il semble que quand Macky Sall a été informé du blocage de la situation, il aurait demandé aux différents acteurs de se débrouiller. Tout ce que le chef de l’Etat voudrait, a-t-il fait comprendre, c’est qu’à son passage à Kaffrine ou à Kaolack, il puisse annoncer avec fierté, le bon avancement des travaux de la route Fatick-Kaolack. Le reste, il s’en balance...
Du côté d’Ageroute, la première concernée, la voix officielle semble avoir opté pour le silence. La chargée de communication de l’Agence, après avoir indiqué qu’elle n’était pas «habilitée à parler de cette affaire» ; a promis de mettre Le Quotidien en contact avec le responsable du projet. Jusqu’à l’heure du bouclage, on attendait toujours son appel.
Aïda Mbodj est devenue une femme libérale après la prise du pouvoir par Abdoulaye Wade qu’elle surnommait Fantômas. L’élection présidentielle de 2017 approche et elle conteste aujourd’hui les choix de son mentor qui a fait d’elle un ministre avant de l’élever au rang de femme de son premier cercle.
Ministre de «Fantômas»
L’appel de Dakar a charrié la bonne nouvelle au point de perturber le déjeuner. La secrétaire élue au Conseil régional de Diourbel tomba de joie dès que son interlocuteur lui a appris qu’elle sera nommée ministre dans le premier gouvernement de Macky Sall, en 2004. La mission marocaine d’une délégation des Conseils régionaux du Sénégal dans le cadre d’une coopération dans le domaine de l’éducation a vécu ce moment de surprise.
La responsable socialiste d’alors recevra la visite de l’ambassadeur du Sénégal au royaume chérifien. Il ne restait à la transhumante qu’à plier bagages. Direction : Dakar et les pâturages bleus du Pds.
Le Président Abdoulaye Wa de qu’elle surnommait «Fantômas» du nom du célèbre personnage d’une fiction française, l’attendait sur le perron de son Palais. Le décret portant composition des membres du gouvernement fera d’elle «ministre de la Femme, de la Famille et du Développement social». Ainsi, commence l’idylle politique avec Fantômas et ses desiderata.
Elle bouscule Aminata Tall et Awa Diop
Aujourd’hui, le lion Wade est devenu vieux. Pour introniser son fils comme candidat, il doit affronter la patronne de son parti à Bambey. «Le choix de Karim Wade ne fait pas sérieux», assume Aïda Mbodj devant des inconditionnels. La priorité, estime-t-elle, doit être accordée à la libération des camarades en prison. La «frondeuse» remet en cause la décision de son mentor qui l’avait nommée ministre à maintes reprises en bousculant la hiérarchie féminine du Parti démocratique sénégalais. Dans le Baol, ses rivalités avec Aminata Tall avaient fini de cristalliser les frustrations de cette dernière.
L’ancienne maire de Diourbel a quitté plus tard la direction des femmes libérales. Poste qui sera confié à Awa Diop qu’elle cumulera après avec sa fonction de ministre délégué auprès du Premier ministre. Awa Diop n’a pas toujours digéré les actions de Aïda Mbodj en charge, un moment, de l’Entreprenariat féminin dans le gouvernement.
N’empêche que les deux sœurs se sont tolérées dans la forêt libérale où règne Abdoulaye Wade aux griffes vieillissantes. Elles sont allées jusqu’à partager une tournée de l’Union nationale des femmes libérales dans plusieurs régions du pays dans un contexte où la candidature à un troisième mandat faisait l’objet de vives contestations.
Opération «Ma carte, ma caution»
Zappée par le Premier ministre Hadjibou Soumaré, successeur de Macky Sall à la Primature, Aïda Mbodj a retrouvé les grâces de l’Exécutif au lendemain des élections locales de 2009. Cette année, elle avait craché sur une première proposition de poste faite par le nouveau chef du gouvernement, Souleymane Ndéné Ndiaye, qui a annoncé, lundi, sa rupture avec le Pds.
Devenue ministre d’Etat, Aïda Mbodji a fait, le lundi 13 février à Bambey, le point sur son slogan «Ma carte, ma caution» bouclée un mois plus tôt à Kaolack. «Cette opération lancée le 2 novembre 2011 a permis de récolter près de 106 millions de francs Cfa. Elle a vu la contribution d’un million et dix mille femmes à travers le Sénégal.
Aujourd’hui, je voudrais partager avec vous les grands acquis de l’opération ‘’Ma carte, ma caution’’ qui, au-delà de la caution financière de notre candidat, intégralement payée pour la première fois par les femmes, a permis de mobiliser dans des moments de doute et d’incertitude, savamment orchestrés par l’opposition, toutes les énergies autour de l’objectif majeur de réélire Me Abdoulaye Wade en 2012», se glorifiait-elle.
Cette autoglorification n’a pas été vérifiée dans les urnes du 26 février. Le candidat des Fal2012 n’a pu récolter plus de 942 327 voix soit, 34% des suffrages exprimés.
Mouvement And avec qui ?
En guise de filet de sécurité, l’ancienne maire de Bambey a porté sur les fonts baptismaux l’Alliance nationale pour la démocratie (And/Saxal Senegaal), au Grand théâtre, en mars 2014. Cet après-midi, une précision de taille a attiré l’attention des participants à ce lancement. C’est l’onction du mentor. «J’ai écrit au Président Abdoulaye Wade pour l’informer de mon souhait de lancer ce mouvement», rassurait-elle.
Brandissant le courriel-réponse du secrétaire général du Pds qui séjournait à Versailles, elle dira : «J’ai reçu l’autorisation du Président Wade pour créer ce mouvement.» Cette bénédiction affirmée avait rencontré l’adhésion de ses partisans. Toutefois, les responsables libéraux les plus visibles depuis la retraite de Wade à Paris avaient tenu à marquer de leur absence la cérémonie de lancement.
Au nom du parti, Lamine Dia, qui milite à la Biscuiterie, a adressé le soutien du Pds à la «lionne de Bambey». Non sans fondement. Aïda Mbodj s’est imposée à deux élections locales à Bambey devant Pape Diouf de Rewmi et son propre frère apériste Abdou Khadre Mbodj en juin 2014.
Elle cumule aujourd’hui les fonctions de député et de présidente du Conseil départemental de Bambey. Autant de conquêtes politiques qui légitiment ses différences de vue dans les orientations stratégiques encouragées et entérinées par son mentor.
La RDV et la Télévision numérique terrestre (Tnt) inaugurent ce samedi 4 avril, un tournoi inédit qui regroupe quatre grands lutteurs de renom dans l’arène. Les combats Gouy Gui-Tapha Tine et Zoss-Ama Baldé constituent les deux affiches majeures de cette première journée.
Zoss-Ama Baldé : Un palpitant combat en vue
Les amateurs de lutte et de sensation forte seront servis ce samedi 4 avril avec la confrontation entre Zoss (écurie Door Doraat) et Ama Baldé (écurie Falaye Baldé), tête d’affiche du tournoi initié par la RDV en partenariat avec la Télévision numérique terrestre (Tnt). Un combat inédit qui promet, au vu de la carrure des deux lutteurs dont l’ambition aujourd’hui est d’intégrer le cercle des Vip. Zoss a émis haut et fort ce souhait et pense que ce ne sont pas les lutteurs de la nouvelle génération ni son jeune adversaire Ama Baldé qui lui détourneront de ce chemin.
Dans cette dynamique de succès enclenché depuis quelques saisons, le chef de file de l’écurie Dor Doraat s’est illustré comme un bourreau des valeurs montantes de la lutte. Après Gouy Gui qu’il a battu à deux reprises, Zoss a ainsi réussi avec ruse à freiner le Pikinois Boy Niang 2, à l’issue d’un combat houleux aussi bien dans sa phase de préparation qu’après son dénouement.
Lors de ses différentes sorties médiatiques, le lutteur des Parcelles n’a visiblement rien perdu de sa verve ni ses qualités de «show man» encore moins cette grande confiance qu’il ne cesse d’afficher. Ama Baldé reste toutefois un adversaire de taille qui n’a rien à envier aux ténors actuels de l’arène. Lutteur populaire, le fils du défunt champion Falaye Baldé, peut battre n’importe quel lutteur dans l’arène au regard de ses dispositions athlétiques et techniques et de sa hargne. Sans occulter l’encadrement mystique dont il jouit et qui fait sa particularité.
Tapha Tine-Gouy gui : Un duel de Géant
Le duel entre Gouy Gui de l’école de lutte Mor Fadam et Tapha Tine de l’écurie Baol sera également très entendu par l’arène. Cette affiche est également à mettre dans le registre des combats dits de rachat et de réhabilitation. Freiné dans son ascension par une cinglante défaite face à Balla Gaye 2 suivie d’une année blanche, Tapha Tine est attendu dans ce tournoi. Aujourd’hui, Il doit non seulement marquer son retour mais démontrer qu’il a encore sa place chez les « Vip » et prétendants au titre de « Roi des arénes ». Ce qui ne serait pas une mince affaire.
Du moins lors de cette première sortie où il aura comme adversaire un redoutable lutteur dont l’une des qualités essentielles réside dans le corps à corps et l’art d’arracher ses adversaires du sol pour les terrasser : «Simpi ». Pour sa part, Gouy Gui alias le Baobab de Thiénaba, doit être prêt pour la bagarre. Ce qui est inévitable face à un adversaire réputé être un puncheur impénitent et qui se plait à ensanglanter ses adversaires comme ce fut le cas contre Elton et Bombardier.
Inconsolable après sa défaite par décision médicale contre Zoss, le poulain de Mor Fadam sait que ce tournoi est sans doute une aubaine pour se venger. Mais surtout l’occasion de gagner sa place dans le lot des ténors ou «Vip».
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MULTIPLE PHOTOS
BALLA GAYE 2-EUMEU SENE, UN CHOC A QUITTE OU DOUBLE
LUTTE - DRAPEAU DU PRESIDENT LAMINE DIACK CE DIMANCHE A DEMBA DIOP
Balla Gaye 2 et Eumeu Sène seront en vedette ce dimanche 5 avril au stade Demba Diop à l'occasion du gala de lutte organisé par GFM Entertainment en l'honneur de Lamine Diack, président de l'Iaaf. Cette confrontation sera inscrite sous le signe de la relance pour les deux "monstres sacrés" de l'arène qui reviennent de défaites. L'enjeu sera de taille pour Balla Gaye 2 alias le Lion de Guédiawaye qui rumine encore cette défaite concédée en 2009 devant le chef de file de l'écurie Tay Shinger.
Six ans après leur première confrontation, Balla Gaye 2 et Eumeu Sène vont se retrouver au stade Demba Diop pour le grand gala que GFM Entertainment, structure promotrice de l'événement, a dédié à Lamine Diack, président de l'Iaaf.
Ces retrouvailles, qui ont fini de cristalliser depuis quelques mois tous les débats dans le monde de la lutte, constituent le must de ce week-end sportif et même de cette saison de lutte sevrée jusque-là des grands événements.
Vue l'envergure des deux protagonistes et de leur style de lutte alliant lutte pure, bagarre et surtout d'explosivité technique, le public aura en droit à de chaudes empoignades.
L'enjeu ne sera cependant pas des moindres du côté de Balla Gaye 2. En plus de se relever de sa chute face à Bombardier entraînant la perte de sa couronne de "Roi des arènes", le fils de Double Less aspire à une revanche contre Eumeu Sène.
Cette défaite concédée en 2009 est encore restée en travers la gorge du Lion de Guédiawaye. Au cours de son ultime sortie en public, il a laissé transparaitre ce fort désir d'effacer ce revers comme il l'avait réussi face à son premier tombeur Issa Pouye.
Balla Gaye 2 n'a pas manqué d'inviter Eumeu Sène à un combat sans merci en lui appelant d'avoir le même engagement que lors de son combat face à Gris Bordeaux.
Précédé d'une réputation de technicien hors pairs et doté d'une puissance athlétique et mentale très appréciable, Balla Gaye 2 a tout les atouts pour relever ce défi et se remettre sur le chemin de la marche. Derrière cette inébranlable motivation, le Lion de Guédiawaye n'en attend pas moins à une forte opposition.
Contre Balla Gaye 2, les enjeux s'annoncent tout aussi importants pour Eumeu Sène. Freiné dans son ascension par Modou Lô, Eumeu Sène est aujourd'hui mû par la volonté de se réhabiliter au plus vite et de poursuivre le chemin qui mène vers le titre très envié de "Roi des arènes".
Le chef de l'écurie Tay Shinger doit toutefois se transcender afin de rééditer ce retentissant exploit qu'il avait réalisé en 2009 ou encore ce combat remporté face à Gris Bordeaux.
Ce combat reste pour de nombreux observateurs comme la référence dans le palmarès d'Eumeu Sène. Comme l'a d'ailleurs si bien reconnu son adversaire Balla Gaye 2.
LA BID EST LE PLUS GROS PORTEFEUILLE SUR LES ENGAGEMENTS DU PSE
Dakar, 2 avr (APS) - La Banque islamique de développement (BID) est le plus gros portefeuille sur les engagements financiers pour la réalisation du Plan Sénégal émergent (PSE), a révélé jeudi le président de la République Macky Sall.
''La BID est le plus gros portefeuille sur les engagements pour la réalisation du PSE à ce jour. Le directeur de cette banque doit venir à Dakar la semaine prochaine pour finaliser nos échangers sur plusieurs projets'', a dit le président Sall de retour d'une visite d'amitié et de travail en Arabie Saoudite.
En outre, il a souligné que ''d'importants échanges sur la mobilisation de la finance islamique sont en cours pour la réalisation notamment du train express qui relie Dakar à l'Aéroport international Blaise Diagne de Diass''.
ENCORE DU SUCRE !
Les Douanes procèdent à une nouvelle saisie de 270 tonnes en provenance de Dubaï
Encore une nouvelle saisie de sucre frauduleux. La douane sénégalaise a mis la main sur 270 tonnes de sucre en provenance de Dubaï hier, jeudi 2 avril. Ce qui correspond à une valeur, sur le marché intérieur, de près de 300 millions de F Cfa.
Cette fois, l’opération a été réalisée par les hommes du Colonel Hamidou Ndiaye du Port Sud, au niveau du môle 2.
Et comme d’habitude, dans les manifestes, il est déclaré à la place du sucre, du zinc, de la peinture et autres matériels de quincaillerie. Que nenni ! C’est toujours le même modus operandi de fraude qui est mis en place par des commerçants à la recherche du gain facile, à cette veille de Ramadan. Heureusement que la douane sénégalaise est et reste vigilante. Chapeau !
C’est la troisième fois à moins de dix jours que telles quantités sont saisies au Port de Dakar.
Ce qui devrait pousser les autorités étatiques à davantage redoubler d’efforts pour que les fraudeurs ne puissent échapper au système de contrôle. Le risque est d’ailleurs énorme surtout avec un mouvement de 400 conteneurs par jour qui arrivent au Port. Tout reste possible. Même des armes à feu ?
D’ailleurs, à la suite du dossier réalisé par Sud Quotidien ce jeudi 2 avril, le directeur général de la Douane sénégalaise, Pape Ousmane Guèye, a rendu visite, hier, aux services des douanes du Port pour les féliciter et les encourager à redoubler de vigilance face à cette menace sur l’industrie locale et l’économie nationale.