Aujourd’hui, certains jeunes tapent avec insistance à la porte du cercle "fermé" des lutteurs dits "VIP". EnQuête dresse une liste des membres de cette antichambre des ténors.
Depuis plusieurs années, quelques lutteurs forment le cercle très fermé (ou ouvert ?) des VIP. Ils ne laissent la place à aucun jeune. Ils luttent entre eux et gagnent plus de millions que n’importe quel lutteur de l’arène. Ils roulent dans de belles et grosses voitures et construisent les plus belles maisons. Ils se nomment Balla Gaye 2, Bombardier, Modou Lô, Yékini, Tyson, Gris Bordeaux, Lac de Guiers 2, Eumeu Sène. Mais depuis 2 ans, des lutteurs émergent et réclament leur droit de faire partie de ce cercle restreint. Zoom sur ces prétendants au sommet…
Papa Sow : le Puma presque dans le cercle
Papa Sow de Fass est sans doute le plus proche du cercle des Vip. En effet, ce jeune garçon qui, à l’image de Zoss, a débuté sa carrière avant les Balla Gaye 2 et autres Modou Lô, a connu un petit passage à vide qui l’a rétrogradé. Mais il a su revenir au top de sa forme en battant pratiquement tous les espoirs comme Tonnerre, Baye Mandione, Zoss à deux reprises et beaucoup d’autres. Son combat contre Lac de Guiers 2 a été monté la saison dernière par Gaston Mbengue, mais il n’a pu avoir lieu. Il pourrait se tenir à l’ouverture de la prochaine saison. S’il remporte ce duel contre Lac de Guiers 2, qui malgré les difficultés reste un ténor, il pourra alors prétendre affronter les Balla Gaye 2, Modou Lô, Bombardier. Il pourra même titiller le titre de Tigre de Fass en cas de défaite de Gris Bordeaux face à Tyson. Mais s’il perd, il lui faudra encore prouver pour obtenir son ticket. Le petit frère de Ouza est donc à une victoire du cercle des ténors.
Zoss : le "Showman" voit grand
Dans son discours de ces derniers temps, Zoss dit à qui veut l’entendre qu’il a atteint le cercle des VIP. Car, peut-on lire dans son raisonnement, il a battu pratiquement tous les espoirs qui se sont dressés sur son chemin, notamment Boy Niang 2, Gouy-Gui à deux reprises entre autres. Seules ses deux défaites contre Papa Sow ont ralenti son ascension et assombri son beau tableau de gloire. Zoss, défié de toute part, refuse d’accorder désormais leurs chances aux espoirs et lorgne plutôt le fauteuil de Bombardier. Il lui faudra désormais prouver, lors de ce tournoi de la Radio Dunya Vision (RDV), pour valider son ticket. Ses adversaires (Ama Baldé, Gouy-Gui et Tapha Tine) sont de bons sparring-partners.
Gouy-Gui : le Baobab Fou venu de nulle part
On peut dire sans risque de se tromper que l’ascension de Gouy-Gui a été l’une des plus rapides de l’histoire de l’arène. Dès son arrivée dans la lutte, le jeune a fait parler de lui. Plus pour sa fougue, sa force, son "simpi" que pour son talent. Et c’est cette fouguelà, cette envie de se faire remarquer, de gagner, qui l’a propulsé dans l’antichambre des ténors. Si ce n’était ses deux défaites contre Zoss, il aurait pu aisément prétendre affronter Modou Lô ou un autre lutteur VIP. Il lui faudra attendre un peu, glaner encore une ou deux victoires de prestige, regagner du crédit dans l’arène pour avoir le fameux sésame. La RDV lui (re)donne l’occasion de se rattraper.
Malick Niang : le futur successeur de Yékini ?
D’aucuns le comparent à son idole de toujours, Yakhya Diop alias Yékini. A force de vouloir ressembler à Yékini, le Yoffois a fini par emprunter plusieurs qualités de l’ancien roi des arènes. Mais il ne connaît pas le même parcours que l’enfant de Bassoul qui, en 15 ans de carrière, n’a connu qu’une seule défaite en 2012. Alors que Malick Niang a connu un revers inattendu face à Ama Baldé de Pikine, la saison écoulée. Cette défaite a freiné son ascension fulgurante qui devait le mener au sommet. Mais les experts sont d’avis que c’était juste un faux-pas et que le "Géant" reviendra en force car ayant toutes les qualités requises pour atteindre le pinacle. Il lui faudra faire feu la saison prochaine.
Ama Baldé : Sur les traces de son seigneur de père
Falaye Baldé a fait un parcours remarquable en lutte. Il était au sommet après avoir battu tous les adversaires qui ont osé l’affronter. A sa retraite, les fils ont tenté de marcher sur les pas de leur illustre défunt père. Jules Baldé, Papa Baldé entre autres, mais personne n’avait réussi. L’arrivée du petit dernier Ama changera la donne, puisque son père investit toute son énergie dans la carrière de son petit. Il lui donne les secrets et lui montre la voie à suivre. En plus, tout Pikine, comme un seul homme, accompagne et soutient le jeune prodige qui peut remplir un stade à lui seul.
Pourtant, Ama Baldé a démarré en fanfare, avant de connaître quelques difficultés en concédant deux défaites successives face à Ness d’abord et Gouy-Gui ensuite. Mais la victoire qui le propulsera dans l’antichambre des ténors est sans doute celle de la saison dernière obtenue face à Malick Niang de Yoff. Personne ne s’y attendait, surtout après le décès de son père qui était son pilier. Il a réussi à déjouer les pronostics. Désormais, il faudra compter sur lui pour déloger les ténors de leurs doux sièges. Mais il y a une étape qui l’attend, avec ce tournoi de la RDV.
Sa Thiès : À l’ombre de Balla Gaye 2
Son ambition est de s’installer au trône de l’arène comme l’a fait son grand frère Balla Gaye 2. Et vu son potentiel et ce qu’il a montré jusque-là, on peut dire que Sa Thiès est en train de tracer sa voie pour y arriver. Le jeune, pur produit de l’école de lutte Double Less (son papa, ancienne gloire), a étalé toute sa palette au fil de ses sorties. Il a eu à enchaîner 9 victoires consécutives avant de tomber face à Malick Niang de l’écurie Yoff. Mais il a su rebondir en terrassant Jordan de l’écurie Tay Shinger, la saison écoulée. Ce qui lui a permis de rester dans l’antichambre des VIP. S’il reste constant dans cette progression, le menuisier de profession (à son jeune âge) pourrait atterrir chez les ténors.
Depuis 2012, le raffinage et la vente de l'huile végétale à base d'arachide, dans la commune de Ngaye Mékhé, crée beaucoup d'emplois dans ladite localité. Mieux, ces activités ont considérablement amélioré les revenus de nombre de femmes qui, souvent réunies autour de GIE, s'y adonnent au quotidien. Zoom sur de braves femmes qui arrivent à ravitailler de nombreux ménages, avec cette denrée de première nécessité tant prisée. Et l'espoir de renaître avec l'huile végétale.
Neuf heures du matin, ce lundi 30 mars. Le soleil se dévoile, déjà accablant, exténuant. Nous sommes dans la lointaine localité de Ngaye Mékhé, au cœur du Cayor.
Une contrée perdue dans les mystères du département de Tivaouane, où les gens, pour la plupart de la communauté "ceddo", ont comme philosophie de braver la mort plutôt que de brader leur honneur. De vaillantes dames qui ont compris que seul le travail paie et que la réussite est au bout de l'effort. Le lundi est choisi comme jour de marché hebdomadaire. Dans ce lieu de commerce, on y trouve du tout : des miches de pain entières ou débitées, du sucre, des pâtisseries locales, des tissus de tout genre, des sandales made in"Ndalou Ngaye".
Sur les lieux se dressent les abris de fortune des vendeuses et revendeuses de nourriture. Proprement mises, elles interpellent, avec la manière, les clients qu'elles appellent devant leurs étals très fournis, bourrés d'une variété de mets délicieux. Un peu à l'écart, dans un recoin du marché, Fatou Diop a installé son comptoir.
Restée assise sur un petit banc en bois, les jambes légèrement écartées, notre bonne dame surveille les va-et-vient des passants, au milieu d'une foule compacte et enthousiaste.
Un peu à sa droite s'entassent de nombreuses bouteilles d'huile végétale vides. Et devant elle, une bouteille pleine, remplie du liquide plus que précieux. A sa gauche, un grand bol en aluminium contenant une eau noirâtre à la surface de laquelle flotte un pot, à côté d'une cuillère trempée dedans. Fatou ne vend pas à la criée.
Placidement, elle attend les clients, dans une bonne ambiance de palabre avec d'autres amies commerçantes. "Ce sont les clients qui ont besoin de nous qui viennent vers nous et non le contraire, parce qu'on fabrique de la qualité", bégaie-t-elle.
Quand un client se présente, elle se lève, fait son offre avec satisfaction et regagne sa place. Sa voisine s'appelle Bercy Ndiaye. Confortablement assise sur une chaise, les jambes croisées, elle explique, dans un langage clair et limpide, le processus de transformation des graines d'arachide en huile végétale.
Eliminer l'aflatoxine de l'huile
A en croire l'animatrice évoluant à l'union des regroupements paysanne de Mékhé (Ugpm), le choix de la matière première est l'une des exigences de la ligne de production. Elle explique comment la matière première doit être de qualité, pour que le produit transformé soit, partant, de qualité. Elle doit être bien choisie. Il s'agit de s'assurer que les graines ne sont pas trouées, ni immatures ou moisies.
Ensuite, ajoute-t-elle, "vient le triage qui permet d'éliminer tous les produits indésirables, pour s'assurer de la qualité du produit fini. Les corps étrangers, les graines immatures, les moisies, ainsi que celles qui sont attaquées par les insectes et rongeurs, comme l'Aspergillus flavus, le champignon qui produit l'aflatoxine, sont systématiquement écartés", indique-t-elle.
Elle souligne que le respect des règles d'hygiène leur a permis de garantir l'innocuité des produits et allongé leur durée de conservation. La troisième étape de la transformation tourne autour du dépelliculage. Une telle opération permet de séparer les pellicules qui laissent des tâches sur la pâte et les germes qui donnent un goût amer au produit.
Aussi, une seconde opération de décantation est faite, pour débarrasser l'huile des impuretés. Enfin, "la réduction de la teneur en aflatoxine et des impuretés est faite par un système de filtrage, à travers l'utilisation d'un micro unité de filtrage mise au point par l'institut de technologie alimentaire (ITA)".
Et de poursuivre : "L'utilisation de l'argile (attapulgite) permet de réduire les aflatoxines et rendre l'huile plus claire. Nous mettons 200g de ce produit sur 20 litres d'huile. Nous le mélangeons, puis nous le mettons dans la machine avant de le laisser reposer pendant trois tours d'horloge. Intervient, par la suite, la procédure d'extraction".
Ces bonnes dames d'ajouter qu'avec cette unité, les revenus des femmes de la localité ont considérablement augmenté, voire doublé. Elles expliquent : "Autrefois, quand les femmes prenaient leur produit pour aller le vendre à la capitale, Dakar, certains malveillants se permettaient de dire que l'huile en question donnait le cancer à cause de l'aflatoxine qu'il contenait. Les agents du service d'hygiène nous harcelaient tout le temps. Ils confisquaient nos bidons d'huile pour, ensuite, les détruire. Aujourd'hui, Dieu merci, cet état de fait n'est qu'un mauvais souvenir. Parce que nous sommes maintenant reconnues sur le marché. Les acheteurs nous viennent de presque toutes les localités pour s'approvisionner".
Un chiffre d'affaire de 7,5 millions
Le chiffre d'affaire de nos vaillantes femmes de Ngaye Mékhé est aujourd'hui revu à la hausse. Ces dernières, aujourd'hui, vendent mieux leur huile qu'autrefois.
"Il nous arrivait que l'huile reste des semaines sans être vendue, mais avec le raffinage, ça marche comme sur des roulettes", informe Fatou Diop, une grande transformatrice.
Elle explique : "Chaque lundi, les femmes écoulent environ quatre à cinq bidons de 20 litres par transformatrice. Et ici, nous sommes à peu près 75 femmes transformatrices. Le bidon de 20 litres nous revient à 20 milles francs".
Aujourd'hui, ces courageuses femmes parviennent même, parallèlement, à exercer beaucoup d'autres activités, avec leurs revenus tirés de la vente de l'huile végétale. "Nous faisons, entre autres, de l'élevage, pour vous signifier que les recettes sont assez bonnes", souligne l'une d'elles.
200 FEMMES ENCEINTES SÉROPOSITIVES N'ONT PAS ACCÈS AU TRAITEMENT
Le Sida constitue un véritable problème de santé publique. Pour éliminer cette pandémie, l'Organisation des Nation unies dans la lutte contre cette maladie ainsi que les acteurs de la réponse réfléchissent sur les stratégies à mettre en place pour son éradication en Afrique de l'Ouest et du Centre.
La pandémie du Sida préoccupe de plus en plus les acteurs. A ce propos, une consultation régionale sur la stratégie de l'ONUSIDA est organisée à Dakar, afin de réfléchir sur les mécanismes d'élimination de l'épidémie en Afrique de l'Ouest et du Centre, pour la période 2016-2021.
Les acteurs s'accordent que la maladie, qui a connu de larges baisses, doit être mieux combattue avec un changement de fusil d'épaule. L'un des chantiers est d'éliminer la transmission mère-enfant. Docteur Leo Zekeng estime que c'est possible dans la ville de Dakar, même s'il y a 200 femmes enceintes séropositives à retrouver.
"C'est vrai, la prévalence au niveau du Sénégal n'est pas élevé, c'est 0,4%. Mais dans une ville comme Dakar, à l'heure actuelle, si on fait des efforts, le gap entre le nombre de femmes enceintes séropositives qui n'ont pas accès au traitement, c'est 200. On sait où est-ce qu'elles sont. Donc, le message, c'est de dire : pendant qu'on agit de façon globale, qu'on regarde aussi les cas dans les villes les plus affectées", a dit Dr Zekeng. Si ces femmes ne reçoivent pas de médicaments, l'enfant risque de naître contaminé.
En Afrique de l'ouest et du centre, la prévalence est de 2,3%. "La région compte 6 millions de personnes vivant avec le VIH, pour une population d'à peu près 450 millions d'habitants. Soit 17,4% de la charge mondiale du VIH. Les femmes et les enfants sont touchés de manière disproportionnée. Dans certains groupes de la population, même au sein des pays, notamment les travailleuses du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes, l'on note un taux de prévalence 8 à 15 fois supérieur au taux national global enregistré dans la population générale, a-t-il expliqué.
Donc, selon le médecin, si on veut vraiment accélérer et changer de paradigmes, il est important qu'on aille là où l'épidémie se trouve, au plan des populations et aussi au plan des pays.
Le Nigeria, le Cameroun, la RDC, la Côte-D'ivoire le Ghana et le Tchad représentent 82% du poids de la maladie
Le Docteur Zekeng relève aussi le caractère hétérogène de l'épidémie, avec une prévalence se situant, entre 0 et 4% au Niger, niveau le plus bas, et 6,2% en Guinée Equatoriale, niveau le plus élevé. "On a 6 pays (le Nigeria, le Cameroun, la RDC, la Côte-D'ivoire, le Ghana et le Tchad) qui représentent 82% du poids de la maladie. On doit mettre l'accent sur ces pays, si nous voulons atteindre nos objectifs", a-t-il soutenu.
En terme de couverture, actuellement, 1 adulte sur 4 a accès aux anti-rétroviraux, et un enfant sur 10 a accès aux anti-rétroviraux dans la région. "Ce n'est pas acceptable que dans d'autres régions, sur 6 millions de personnes vivant avec le VIH, seulement 1 million 400 aient accès aux soins. Il faut qu'on réduise cet écart pour qu'un plus grand nombre de personnes soient testées et soient mises sous traitement", a-t-il souligné.
Toutefois, des progrès ont été faits en termes de réduction de nouvelles infections. Elles ont diminué de 37% en termes de décès, grâce au financement et à l'aide de la communauté internationale. "Si on doit accélérer, il faut qu'on réduise cette dépendance par rapport à l'aide extérieure. Dans notre région, en dehors du Gabon, et la Guinée Equatoriale qui financent leur réponse à plus de 80%, près de 15 pays sur 25 sont à plus de 75% de financements extérieurs. Ce n'est pas bon", a dit Docteur Zekeng.
"Changer la façon de faire et accélérer le pas"
Selon le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Docteur Luiz Loures, on peut s'attendre à 2,5 millions de nouvelles infections en 2030 s'il n'y a pas de nouvelles stratégies. "Si nous ne changeons pas de paradigmes, notre façon de faire, nous ne pouvons pas vaincre cette épidémie.
Donc, dans 15 ans, nous serons ici encore en train de spéculer sur ce que nous devons faire. La réponse à cette épidémie est simple, il faut changer la façon de faire et accélérer le pas", a dit Dr Loures. Ils vont réfléchir sur des mécanismes innovants, afin de voir là où les pays peuvent financer leurs réponses et quels sont les préalables. Là où les pays ne peuvent pas, l'ONUSIDA va s'engager et voir dans quelle mesure la communauté internationale peut continuer à honorer ses engagements.
BUDGET 2015 : 248,3 MILLIARDS DE FRANCS MOBILISES EN FIN FÉVRIER
Dakar, 1er avr (APS) – Les ressources mobilisées à la fin du mois de février 2015 sont estimées globalement à 248,3 milliards contre un recouvrement de 231,4 milliards un an auparavant, soit une hausse de 7,3%, indique la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE), dans son point mensuel de conjoncture d’avril.
''Au cours des deux premiers mois de l'année 2015, la gestion budgétaire a été marquée par une hausse satisfaisante des ressources mobilisées, conjuguée à une progression soutenue des dépenses publiques’’, note le document reçu à l’APS, mercredi.
Il souligne que les dépenses totales et prêts nets, évalués à 286,3 milliards, ‘’sont en hausse de 23,6%, sous l’effet de la progression des dépenses courantes et des investissements publics’’.
Ainsi, relève la DPEE, ‘’le solde budgétaire global (dons compris) à fin février 2015 est évalué en déficit de 38 milliards contre 0,2 milliard un an auparavant’’.
Selon le point mensuel, ‘’les ressources mobilisées sont composées des recettes budgétaires pour 237,4 milliards et des dons évalués à 10,9 milliards’’.
Il explique que la hausse des ressources ‘’provient essentiellement des recettes budgétaires qui ont augmenté de 11,8%’’.
Cette hausse reflète aussi ‘’la progression enregistrée au titre du recouvrement de l’impôt sur les sociétés (+18,8 milliards), de l’impôt sur le revenu (+8,3 milliards) et des droits d’enregistrement et timbre (+2,3 milliards) qui se sont établis respectivement à 42,5 milliards, 45,3 milliards et 11,2 milliards’’.
Cependant, note la même source, ‘’ces hausses ont été atténuées par le faible niveau de recouvrement de la TVA à l’import et des droits de porte qui s'inscrivent en baisse respectivement de 4,6 milliards et 1,9 milliard en atteignant 30,3 milliards et 22,2 milliards’’.
Les dépenses publiques, évaluées globalement à 286,3 milliards, ‘’ont, pour leur part, affiché, à fin février 2015, une augmentation de 54,7 milliards (+23,6%), comparativement à la même période de 2014’’.
Selon la DPEE, ‘’cette hausse provient aussi bien de l’accroissement des dépenses courantes que des investissements’’.
En effet, souligne le point mensuel, ‘’les dépenses courantes sont estimées à 209,2 milliards contre 168,2 milliards un an auparavant, soit une évolution de 24,4%’’.
Cette tendance, explique le document, ‘’traduit principalement l’évolution des charges au titre des intérêts sur la dette publique (+69%), des dépenses de fonctionnement (+24%) et de la masse salariale (+16,2%)’’.
La DPEE note que la progression des intérêts sur la dette publique ‘’reflète l’impact de l’échéance des Eurobonds et des prêts bancaires’’. Les investissements, évalués à 77,2 milliards, ‘’sont en hausse de 15,3 milliards (+24,8%)’’.
Selon le point mensuel, ‘’cette dynamique résulte essentiellement des investissements sur ressources internes qui passent de 30,3 milliards à 48,2 milliards sur la période’’.
Il ajoute que les investissements sur ressources extérieures ‘’sont estimés à 29 milliards contre une réalisation de 31,6 milliards un an auparavant, soit un repli de 8,1%’’.
LA BCEAO LANCE UN APPEL D'INTÉRÊT POUR LA CRÉATION D’UN BUREAU D’INFORMATION SUR LE CRÉDIT
Dakar, 1er avr (APS) - La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) a déjà procédé ‘’depuis quelques temps’’ au lancement d’un appel d’intérêt en direction des sociétés spécialisées pour la création d’un Bureau d’information sur le crédit (BIC), a révélé, mercredi à Dakar, son directeur national pour le Sénégal, Mamadou Camara.
‘’Nous tenons à la création de ce Bureau d’information sur le crédit pour mieux sensibiliser les populations sur les enjeux et la compréhension des services bancaires. Nous avons déjà lancé un appel d’intérêt dans la zone économique de l’UEMOA pour la mise en place de ce BIC’’, a expliqué M. Camara, au cours d’un point de presse.
La rencontre avec les journalistes a porté sur l’évolution du secteur bancaire, les services bancaires déclarés gratuits par la BCEAO, les mesures applicables aux établissements financiers et la nécessité d’établir des rencontres régulières avec l’ensemble des acteurs et les médias pour ‘’une bonne communication’’ sur les enjeux liés au secteur bancaire au Sénégal.
Les responsables de l'Association professionnelles des banques et établissements financiers (APBEF), les directeurs généraux de la Banque islamique du Sénégal, de la Banque de l’habitat du Sénégal (BHS), de la Banque Atlantique, etc. ont pris part à ce point de presse.
‘’Nous sommes en train de travailler sur l’installation du BIC. Les dispositions légales et règlementaires sont déjà prises à notre niveau. Une société qui fonctionnera avec son propre capital sera choisie pour piloter ce Bureau d’information’’, a expliqué M. Camara.
Il a ensuite invité les différents acteurs à renforcer les services d'accueil et d'information au niveau des banques.
''Il reste des progrès à faire à ce niveau. Lorsque les clients auront mieux compris le langage bancaire, ils n'auront plus +peur+ d'approcher les établissements financiers'', a ajouté M. Camara.
Dakar, 2 avr (APS) - Les quotidiens parvenus jeudi à l'APS semblent être sous l'emprise de la politique qui relègue au second plan les autres sujets d'actualité.
Le président Macky Sall, en quête d'un second mandat, "n'exclut rien. Il neutralise de potentiels adversaires, fusionne avec des mouvements ou partis politiques et +blanchit+ les transhumants", rapporte le quotidien L'Observateur, par exemple.
"Cette méthode +hideuse+ dénoncée dans son propre camp est-elle plus efficace qu'un bilan reluisant pour réélection en 2017 ?", se demande le même journal, avant d'ajouter, via sa manchette : "La transhumance, un couteau à double tranchant".
Point de vue que Le Populaire semble conforter, en rapportant que des "compagnons de la première heure du chef de l'Etat, regroupés (au sein) du Mouvement des apéristes authentiques 26% (MAA), en ont marre d'avaler les couleuvres".
"Ces derniers, qui condamnent +le traitement de faveur+ réservé aux transhumants, à leur détriment, sonnent la révolte", ajoute le même journal. Cela fait dire à Babacar Gaye, porte-parole du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition), que "Macky Sall sera la prochaine victime de la transhumance".
Ces déclarations de M. Gaye sont rapportés par Le Témoin quotidien, qui rappelle que le parti fondé par l'ancien président Abdoulaye Wade "subit une forte saignée de certains responsables politiques qui ont décidé de transhumer vers l'Alliance pour la République", l'APR, le parti présidentiel.
"Le phénomène a pris des proportions déroutantes. Il donne une mauvaise image des hommes politiques de notre pays qui ne seraient intéressés que par un souci de prébendes, mais surtout pour obtenir une certaine protection politique leur épargnant le glaive de la justice", écrit Le Témoin quotidien.
"Macky Sall a enclenché la même procédure de dégénérescence qui a perdu le Parti démocratique sénégalais (PDS)" lors de son passage au pouvoir, analyse l'enseignant-chercheur Papa Fara Diallo, dans les colonnes du quotidien Enquête. "La majeure partie des transhumants n'ont pas les mains propres", fait ensuite valoir cet analyste.
Tout se passe comme si on n'en est pas à une contradiction près, si l'on en croit Waa Grand place. "Ça cafouille !", affiche ce journal, selon lequel la tension "semble montée d'un cran ces derniers temps au niveau de la mouvance présidentielle".
"À quelques encablures des élections présidentielles de 2017, les contradictions sont de rigueur dans le camp présidentiel(…)" et font craindre "une situation de guerre fratricide", avec notamment des attaques entre responsables du même bord politique, écrit le journal.
Le quotidien national Le Soleil ouvre sur un tout autre sujet et annonce que le président de la République, Macky Sall, en déplacement en Arabie saoudite, a reçu "la plus haute distinction" de ce pays, des mais du roi Salmane.
Direct Info s'intéresse aux questions sécuritaires, affirmant que les cambrioleurs "font la loi à Touba", la capitale du mouridisme, l'une des principales confréries musulmanes sénégalaises. "Des millions de francs et des téléphones portables" y ont été dernièrement emportés par des cambrioleurs, précise le journal.
LA RADDHO INTERPELLE LA COUR SUPRÊME
CONSIDÉRANT QUE LE PROCÈS DE KARIM WADE N’EST PAS « ÉQUITABLE »
La condamnation de l’ancien ministre d’Etat, Karim Wade, continue de susciter des réactions. La dernière en date, émane de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) qui demande à la Cour suprême de corriger cette affaire.
Pour la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho), il est clair que la législation sur l’enrichissement illicite, ainsi que la juridiction chargée de statuer sur ce délit ne permettaient pas, lors du procès de l’ancien ministre d’Etat, Karim Wade et compagnie, de respecter : la présomption d’innocence en raison de la présomption de culpabilité qu’instituait la loi, une fois que les poursuites sont engagées contre la personne inculpée et le respect du droit à un procès équitable.
Outre les insuffisances, indique cette organisation de la société civile dans une déclaration publiée hier, « le procès a été émaillé par de nombreux et graves incidents tels que : la révocation du Procureur spécial au moment où celui-ci était en pleine audience ; l’expulsion manu militari de Me El hadj Amadou Sall, avocat de la défense ; l’usage de la contrainte suivi de mauvais traitements à l’égard d’un prévenu, en l’occurrence Monsieur Karim Wade ; la comparution du prévenu M. Bibo Bourgi sur une civière ; le retrait des avocats de la défense, la brouille entre le Président de la Cour et un de ses assesseurs ayant abouti à la démission de ce dernier ; la prorogation du mandat de dépôt de M. Karim Wade sur la base d’un fait jusque là non avéré, à savoir la possession d’un compte à Singapour.»
Selon les militants favorables à la promotion des droits de l’homme et de la démocratie, «au regard de ce qui de tout ce qui pré- cède, il est permis d’affirmer que le procès de M. Karim Wade et de ses co-prévenus n’a pas été équitable, tant du point de vue des règles qui l’ont régi que de celui de son dé- roulement.
C’est pourquoi, la Raddho appelle la Cour suprême à traiter dans l’intérêt exclusif du droit les recours dont elle est saisie par les prévenus dans cette procédure.
Dans la même veine, la Raddho invite l’Etat du Sénégal à procéder à une évaluation du procès et à une mise à jour de son dispositif de lutte contre l’enrichissement illicite, à savoir la loi sur l’enrichissement illicite et la loi sur la Cour de Répression de l’Enrichissement illicite (Crei) avant de se lancer dans de nouvelles procédures.».
Marié et père de deux enfants, le Malien Saliou Aïdara est un vendeur de Tangana aux Hlm Grand-Yoff. Agé de 25 ans, il gagne bien sa vie avec ce commerce.
Sa timidité est frappante. Pour un rien, l’homme sourit et baisse le regard. Mais sitôt qu’un acheteur fait sa commande, Saliou Aï- dara se ressaisit. D’un coup de maître, le client est servi. Le jeune Aïdara se veut «professionnel». Il fait preuve d’une grande habileté dans son travail.
Le tangana, c’est sa vie. Un amour pour lui. Cet amour qui l’a poussé à quitter son village natal au Mali pour migrer au pays de la Téranga. C’était en 2003. «J’ai toujours pratiqué ce métier dans mon pays, cependant j’ai décidé de venir au Sénégal pour y faire valoir mes talents en matière de cuisine et pour y gagner beaucoup d’argent», fait savoir le Malien, sans sourciller.
Comme tout début est difficile, Saliou Aïdara joue la carte de la prudence. Loin de vouloir faire ses affaires tout seul afin de prendre son destin en main, le vendeur de tangana ne se précipite pas. Il est accueilli par son frère Assane Aï- dara aux Hlm Grand-Yoff. Ce dernier s’activant dans ce domaine depuis plusieurs années. Là, Saliou Aïdara va apprendre d’autres astuces.
«C’est grâce à Assane Aï- dara que j’ai appris ce travail et aujourd’hui, je le fais bien, mieux que quiconque d’ailleurs. A mes débuts, je n’étais qu’un amateur», reconnaît-il, le sourire aux lèvres. Pourtant même s’il était en «apprentissage » chez son frère, ce dernier lui remettait une somme à la fin de chaque mois.
Les années passent et le commerce des frères Aïdara se fructifie davantage. Le besoin de recruter d’autres travailleurs se fait sentir avec l’affluence des clients. L’endroit est bien prisé. «Nous avons des employés qu’on paye tous les mois. Ils proviennent du Mali comme nous. Je peux dire que nous sommes des parents», a-t-il soutenu.
Avant de faire remarquer : « maintenant, mon frère et moi, nous nous partageons les bénéfices de la vente alors que je n’ai dé- boursé aucun franc au début. Je suis devenu son associé». Le succès aidant, Saliou Aï- dara se retrouve dans le téléfilm, «Un Café Avec» diffusé à la Tfm. Comme vendeur de…tangana. Encore. Son apparition dans la série fait la promotion des Tanganas.
En fait, avec la conjoncture, certaines personnes ne mangent plus à la maison. Elles préfèrent aller dans ces lieux pour se nourrir. Le constat est là : c’est rapide et pas cher. Mieux, c’est la gent masculine qui occupait plus les places. Toutefois, depuis chez «Tanguisch», la donne a changé.
Les filles ne se gênent pas d’aller dans les tanganas. Lesquels sont, en ce moment, très prisés. Pour autant, Saliou Aïdara précise : « Notre tangana a toujours eu du succès. Pour dire que ce n’est pas à cause du téléfilm. Si j’y ai participé, c’est par l’intermédiaire d’un ami qui s’appelle Vieux, il fait partie du Staff.
A la suite de leur demande, je suis resté pendant presque un mois avant de donner mon accord. C’est après qu’il m’a mis en rapport avec les producteurs». Néanmoins, le vendeur déclare que beaucoup de choses ont changé. Une amélioration.
« On a plus de clients ce qui fait que notre chiffre d’affaires augmente de jour en jour», dit-il. Mais, il y a un prix à payer. « Jouer dans la série n’est pas une chose facile. C’était difficile pour moi de faire correctement mon travail alors que je le maîtrise bien. J’ignore même la raison. Peut-être, c’est à cause des caméras.
En sus, quand on doit tourner des séquences, on s’arrange à ce que les clients quittent plus tôt que prévu le tangana pour tout organiser avant l’arrivée des acteurs. Parfois, on enregistre vers 3 heures du matin», raconte ce marié et père de deux enfants, bien assis dans son local spacieux et décoré.
De plus, le tangana respire la bonne humeur et la propreté. «Il faut de la propreté dans ce travail car cela attire la clientèle. Il n’y a pas de secret», lance-t-il, d’un ton calme et serein. De teint noir, vêtu d’un tee-shirt rouge avec un pantalon bleu dévalé, le jeune Aïdara est dans son milieu.
Ce fan du footballeur malien Seydou Keita et du Lionel Messi du Baça parvient à subvenir aux besoins de sa famille avec son boulot. Rien que ça ? Non ! Saliou Aïdara vise plus loin. Il est ambitieux. «Je veux avoir des maisons grâce à ce travail».
Son ambition se réalisera un jour. Pour l’instant, une demoiselle s’impatiente. Elle demande son café au lait. L’entretien s’arrête là. Et le cliquetis du verre au contact de la cuillère redémarre…
La Commission de protection des données personnelles (Cdp) dénonce les pratiques abusives des structures commerciales en particulier. Une série de manquements divers consignés dans le cinquième rapport de cette structure.
Le premier avis trimestriel 2015 de la Commission de protection des données personnelles (Cdp) est tombé. Pour cette structure chargée de vérifier la légalité de la collecte et du traitement des données personnelles, certains écarts demeurent. "Les dossiers traités font état de la persistance des manquements aux droits des personnes à l'égard du traitement de leurs données personnelles.
Ils portent sur l'inexistence ou l'inadéquation des modalités d'exercice du droit de rectification et de suppression et du droit d'opposition en particulier dans le cadre de la prospection commerciale", note le rapport rendu public après sa séance plénière du 27 mars. Après signalements, la Commission a adressé des lettres de demande d'explication à 7 structures.
"Elles portaient entre autres sur une collecte d'empreintes digitales dans un établissement de microfinance, la réception des appels reçus par le canal d'un numéro court, et la publication d'un article sur un site web", poursuit le rapport. Les techniques abusives des sociétés commerciales sont également épinglées dans ce document.
Elles concernent l'inexistence ou l'inadéquation des modalités d'exercice du droit de rectification et de suppression ; du droit d'opposition en particulier, dans le cadre de la prospection commerciale. Collecte disproportionnée de données personnelles pour le marketing, durée de conservation illimitée des données traitées, absence d'engagements de confidentialité entre certains responsables de traitement et leurs sous-traitants, les atteintes des ‘commerciaux' au respect des données personnelles demeurent importantes.
Les TIC aussi
Les manquements liés aux technologies de l'information et de la communication ou à l'électronique sont nombreux. Ainsi la Cdp a également reçu et traité des plaintes portant sur la publication d'enregistrements clandestins sur les réseaux sociaux, la violation du droit à l'image (à la suite d'une diffusion de vidéo sur le net), l'envoi de messages de prospection, l'installation de vidéosurveillance sans aucune information préalable, l'utilisation de bases de données personnelles non déclarée, et enfin, l'ineffectivité de la fonction STOP chez un opérateur de télécommunications, rendant ainsi difficile l'exercice du droit d'opposition.
Elle déplore les pratiques sécuritaires de certains services à l'insu des citoyens. "L'absence d'affiche ou de panneau signalant la présence d'un système de vidéosurveillance atteste que les déclarants ne respectent pas toujours le droit à l'information préalable des personnes filmées", fait-il remarquer.
Ce trimestre a été aussi marqué par une nouvelle forme de traitement de données personnelles consistant en la collecte de documents d'identité perdus par des particuliers. La commission déconseille la détention de ces papiers et est dans l'optique de création de structures et de sites internet dédiés à cette activité.
En attendant d’avoir des statistiques au sujet de la fraude sur le sucre dans notre pays, le bureau des Douanes de Dakar-Port-Nord (Môle 8) a mis en place un dispositif pour dévoiler les stratégies orchestrées par les fraudeurs pour faire entrer le sucre au Sénégal sans payer les droits et taxes retenus à cet effet. En plus de la saisie de 189 tonnes de sucre évaluées à 132 millions FCfa par la Douane avant-hier mardi 1 avril, les soldats de l’économie avaient mis la main, la semaine dernière, sur 10 conteneurs de 27 tonnes de sucre d’une valeur d’environ 300 millions de F Cfa. Sans oublier le service régional du Commerce de Diourbel qui avait saisi 2 conteneurs de 27 tonnes de sucre appartenant à deux grands commerçants. Une véritable opération coup de poing réalisée par les hommes de Papa Ousmane Guèye, directeur général de la Douane, et qui en dit long sur les inquiétudes de méventes des industriels dans certains marchés.
Nonobstant la quantité de sucre produite par les industries locales qui oblige l’Etat du Sénégal à ouvrir ses vannes pour un approvisionnement correct du produit, la Douane sénégalaise continue de découvrir les stratégies des fraudeurs qui font entrer le sucre au Sénégal sans payer de droits et taxes retenus.
L’affaire qui commence à prendre de l’ampleur, inquiète certains acteurs du secteur qui en subissent les conséquences sur le plan financier. Car, le marché du sucre est parti pour aiguiser plus de convoitises au regard des bénéfices que peuvent engranger les importateurs.
En effet, les quelque 189 tonnes de sucre sur sept conteneurs en provenance de Dubaï (Emirats Arabes Unis) saisies par le Bureau des Douanes de Dakar-Port-Nord (Môle 8) sont évaluées à 132 millions de FCfa sur le marché intérieur. Cette importation frauduleuse a été décelée suite au contrôle physique fait par les agents du bureau du Môle 8, lit-on dans un communiqué que nous avons reçu avant-hier mardi.
«Les conteneurs ont été faussement déclarés (dans le manifeste) contenir du zinc, de la peinture et du papier. Il s’agit là d’une stratégie savamment orchestrée pour tromper la vigilance des agents des Douanes afin de payer moins de droits et taxes d’entrée », lit-on dans le communiqué. Avant de poursuivre que les «véritables propriétaires de ces marchandises importées sans autorisation, n’ayant pas encore procédé à une déclaration en détail, sont en cours d’identification et encourent des sanctions pécuniaires et pénales».
Stratégie
Les soldats de l’économie avaient matérialisé cette nouvelle méthode de contournement des magouilleurs en mettant la main sur 270 tonnes de sucre évaluées à 300 millions FCfa alors que le transitaire avait déclaré des carreaux dans le seul but de payer moins à la douane sénégalaise.
Les hommes de Papa Ousmane Guèye, directeur général de la Douane, par le truchement du bureau des douanes de Dakar, Port Nord communément appelé môle 8, avait auparavant saisi, à Diourbel, deux conteneurs de 54 tonnes de sucre appartenant à deux grands commerçants à Touba par le service régional du Commerce.
Ces saisines effectuées au Port autonome de Dakar et à Diourbel constituent une situation que les industriels ont toujours dénoncée pour expliquer une mévente du produit dans certaines régions, notamment à Diourbel.