Dakar, 1er avr (APS) – Les ressources mobilisées à la fin du mois de février 2015 sont estimées globalement à 248,3 milliards contre un recouvrement de 231,4 milliards un an auparavant, soit une hausse de 7,3%, indique la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE), dans son point mensuel de conjoncture d’avril.
''Au cours des deux premiers mois de l'année 2015, la gestion budgétaire a été marquée par une hausse satisfaisante des ressources mobilisées, conjuguée à une progression soutenue des dépenses publiques’’, note le document reçu à l’APS, mercredi.
Il souligne que les dépenses totales et prêts nets, évalués à 286,3 milliards, ‘’sont en hausse de 23,6%, sous l’effet de la progression des dépenses courantes et des investissements publics’’.
Ainsi, relève la DPEE, ‘’le solde budgétaire global (dons compris) à fin février 2015 est évalué en déficit de 38 milliards contre 0,2 milliard un an auparavant’’.
Selon le point mensuel, ‘’les ressources mobilisées sont composées des recettes budgétaires pour 237,4 milliards et des dons évalués à 10,9 milliards’’.
Il explique que la hausse des ressources ‘’provient essentiellement des recettes budgétaires qui ont augmenté de 11,8%’’.
Cette hausse reflète aussi ‘’la progression enregistrée au titre du recouvrement de l’impôt sur les sociétés (+18,8 milliards), de l’impôt sur le revenu (+8,3 milliards) et des droits d’enregistrement et timbre (+2,3 milliards) qui se sont établis respectivement à 42,5 milliards, 45,3 milliards et 11,2 milliards’’.
Cependant, note la même source, ‘’ces hausses ont été atténuées par le faible niveau de recouvrement de la TVA à l’import et des droits de porte qui s'inscrivent en baisse respectivement de 4,6 milliards et 1,9 milliard en atteignant 30,3 milliards et 22,2 milliards’’.
Les dépenses publiques, évaluées globalement à 286,3 milliards, ‘’ont, pour leur part, affiché, à fin février 2015, une augmentation de 54,7 milliards (+23,6%), comparativement à la même période de 2014’’.
Selon la DPEE, ‘’cette hausse provient aussi bien de l’accroissement des dépenses courantes que des investissements’’.
En effet, souligne le point mensuel, ‘’les dépenses courantes sont estimées à 209,2 milliards contre 168,2 milliards un an auparavant, soit une évolution de 24,4%’’.
Cette tendance, explique le document, ‘’traduit principalement l’évolution des charges au titre des intérêts sur la dette publique (+69%), des dépenses de fonctionnement (+24%) et de la masse salariale (+16,2%)’’.
La DPEE note que la progression des intérêts sur la dette publique ‘’reflète l’impact de l’échéance des Eurobonds et des prêts bancaires’’. Les investissements, évalués à 77,2 milliards, ‘’sont en hausse de 15,3 milliards (+24,8%)’’.
Selon le point mensuel, ‘’cette dynamique résulte essentiellement des investissements sur ressources internes qui passent de 30,3 milliards à 48,2 milliards sur la période’’.
Il ajoute que les investissements sur ressources extérieures ‘’sont estimés à 29 milliards contre une réalisation de 31,6 milliards un an auparavant, soit un repli de 8,1%’’.
LA BCEAO LANCE UN APPEL D'INTÉRÊT POUR LA CRÉATION D’UN BUREAU D’INFORMATION SUR LE CRÉDIT
Dakar, 1er avr (APS) - La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) a déjà procédé ‘’depuis quelques temps’’ au lancement d’un appel d’intérêt en direction des sociétés spécialisées pour la création d’un Bureau d’information sur le crédit (BIC), a révélé, mercredi à Dakar, son directeur national pour le Sénégal, Mamadou Camara.
‘’Nous tenons à la création de ce Bureau d’information sur le crédit pour mieux sensibiliser les populations sur les enjeux et la compréhension des services bancaires. Nous avons déjà lancé un appel d’intérêt dans la zone économique de l’UEMOA pour la mise en place de ce BIC’’, a expliqué M. Camara, au cours d’un point de presse.
La rencontre avec les journalistes a porté sur l’évolution du secteur bancaire, les services bancaires déclarés gratuits par la BCEAO, les mesures applicables aux établissements financiers et la nécessité d’établir des rencontres régulières avec l’ensemble des acteurs et les médias pour ‘’une bonne communication’’ sur les enjeux liés au secteur bancaire au Sénégal.
Les responsables de l'Association professionnelles des banques et établissements financiers (APBEF), les directeurs généraux de la Banque islamique du Sénégal, de la Banque de l’habitat du Sénégal (BHS), de la Banque Atlantique, etc. ont pris part à ce point de presse.
‘’Nous sommes en train de travailler sur l’installation du BIC. Les dispositions légales et règlementaires sont déjà prises à notre niveau. Une société qui fonctionnera avec son propre capital sera choisie pour piloter ce Bureau d’information’’, a expliqué M. Camara.
Il a ensuite invité les différents acteurs à renforcer les services d'accueil et d'information au niveau des banques.
''Il reste des progrès à faire à ce niveau. Lorsque les clients auront mieux compris le langage bancaire, ils n'auront plus +peur+ d'approcher les établissements financiers'', a ajouté M. Camara.
Dakar, 2 avr (APS) - Les quotidiens parvenus jeudi à l'APS semblent être sous l'emprise de la politique qui relègue au second plan les autres sujets d'actualité.
Le président Macky Sall, en quête d'un second mandat, "n'exclut rien. Il neutralise de potentiels adversaires, fusionne avec des mouvements ou partis politiques et +blanchit+ les transhumants", rapporte le quotidien L'Observateur, par exemple.
"Cette méthode +hideuse+ dénoncée dans son propre camp est-elle plus efficace qu'un bilan reluisant pour réélection en 2017 ?", se demande le même journal, avant d'ajouter, via sa manchette : "La transhumance, un couteau à double tranchant".
Point de vue que Le Populaire semble conforter, en rapportant que des "compagnons de la première heure du chef de l'Etat, regroupés (au sein) du Mouvement des apéristes authentiques 26% (MAA), en ont marre d'avaler les couleuvres".
"Ces derniers, qui condamnent +le traitement de faveur+ réservé aux transhumants, à leur détriment, sonnent la révolte", ajoute le même journal. Cela fait dire à Babacar Gaye, porte-parole du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition), que "Macky Sall sera la prochaine victime de la transhumance".
Ces déclarations de M. Gaye sont rapportés par Le Témoin quotidien, qui rappelle que le parti fondé par l'ancien président Abdoulaye Wade "subit une forte saignée de certains responsables politiques qui ont décidé de transhumer vers l'Alliance pour la République", l'APR, le parti présidentiel.
"Le phénomène a pris des proportions déroutantes. Il donne une mauvaise image des hommes politiques de notre pays qui ne seraient intéressés que par un souci de prébendes, mais surtout pour obtenir une certaine protection politique leur épargnant le glaive de la justice", écrit Le Témoin quotidien.
"Macky Sall a enclenché la même procédure de dégénérescence qui a perdu le Parti démocratique sénégalais (PDS)" lors de son passage au pouvoir, analyse l'enseignant-chercheur Papa Fara Diallo, dans les colonnes du quotidien Enquête. "La majeure partie des transhumants n'ont pas les mains propres", fait ensuite valoir cet analyste.
Tout se passe comme si on n'en est pas à une contradiction près, si l'on en croit Waa Grand place. "Ça cafouille !", affiche ce journal, selon lequel la tension "semble montée d'un cran ces derniers temps au niveau de la mouvance présidentielle".
"À quelques encablures des élections présidentielles de 2017, les contradictions sont de rigueur dans le camp présidentiel(…)" et font craindre "une situation de guerre fratricide", avec notamment des attaques entre responsables du même bord politique, écrit le journal.
Le quotidien national Le Soleil ouvre sur un tout autre sujet et annonce que le président de la République, Macky Sall, en déplacement en Arabie saoudite, a reçu "la plus haute distinction" de ce pays, des mais du roi Salmane.
Direct Info s'intéresse aux questions sécuritaires, affirmant que les cambrioleurs "font la loi à Touba", la capitale du mouridisme, l'une des principales confréries musulmanes sénégalaises. "Des millions de francs et des téléphones portables" y ont été dernièrement emportés par des cambrioleurs, précise le journal.
LA RADDHO INTERPELLE LA COUR SUPRÊME
CONSIDÉRANT QUE LE PROCÈS DE KARIM WADE N’EST PAS « ÉQUITABLE »
La condamnation de l’ancien ministre d’Etat, Karim Wade, continue de susciter des réactions. La dernière en date, émane de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) qui demande à la Cour suprême de corriger cette affaire.
Pour la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho), il est clair que la législation sur l’enrichissement illicite, ainsi que la juridiction chargée de statuer sur ce délit ne permettaient pas, lors du procès de l’ancien ministre d’Etat, Karim Wade et compagnie, de respecter : la présomption d’innocence en raison de la présomption de culpabilité qu’instituait la loi, une fois que les poursuites sont engagées contre la personne inculpée et le respect du droit à un procès équitable.
Outre les insuffisances, indique cette organisation de la société civile dans une déclaration publiée hier, « le procès a été émaillé par de nombreux et graves incidents tels que : la révocation du Procureur spécial au moment où celui-ci était en pleine audience ; l’expulsion manu militari de Me El hadj Amadou Sall, avocat de la défense ; l’usage de la contrainte suivi de mauvais traitements à l’égard d’un prévenu, en l’occurrence Monsieur Karim Wade ; la comparution du prévenu M. Bibo Bourgi sur une civière ; le retrait des avocats de la défense, la brouille entre le Président de la Cour et un de ses assesseurs ayant abouti à la démission de ce dernier ; la prorogation du mandat de dépôt de M. Karim Wade sur la base d’un fait jusque là non avéré, à savoir la possession d’un compte à Singapour.»
Selon les militants favorables à la promotion des droits de l’homme et de la démocratie, «au regard de ce qui de tout ce qui pré- cède, il est permis d’affirmer que le procès de M. Karim Wade et de ses co-prévenus n’a pas été équitable, tant du point de vue des règles qui l’ont régi que de celui de son dé- roulement.
C’est pourquoi, la Raddho appelle la Cour suprême à traiter dans l’intérêt exclusif du droit les recours dont elle est saisie par les prévenus dans cette procédure.
Dans la même veine, la Raddho invite l’Etat du Sénégal à procéder à une évaluation du procès et à une mise à jour de son dispositif de lutte contre l’enrichissement illicite, à savoir la loi sur l’enrichissement illicite et la loi sur la Cour de Répression de l’Enrichissement illicite (Crei) avant de se lancer dans de nouvelles procédures.».
Marié et père de deux enfants, le Malien Saliou Aïdara est un vendeur de Tangana aux Hlm Grand-Yoff. Agé de 25 ans, il gagne bien sa vie avec ce commerce.
Sa timidité est frappante. Pour un rien, l’homme sourit et baisse le regard. Mais sitôt qu’un acheteur fait sa commande, Saliou Aï- dara se ressaisit. D’un coup de maître, le client est servi. Le jeune Aïdara se veut «professionnel». Il fait preuve d’une grande habileté dans son travail.
Le tangana, c’est sa vie. Un amour pour lui. Cet amour qui l’a poussé à quitter son village natal au Mali pour migrer au pays de la Téranga. C’était en 2003. «J’ai toujours pratiqué ce métier dans mon pays, cependant j’ai décidé de venir au Sénégal pour y faire valoir mes talents en matière de cuisine et pour y gagner beaucoup d’argent», fait savoir le Malien, sans sourciller.
Comme tout début est difficile, Saliou Aïdara joue la carte de la prudence. Loin de vouloir faire ses affaires tout seul afin de prendre son destin en main, le vendeur de tangana ne se précipite pas. Il est accueilli par son frère Assane Aï- dara aux Hlm Grand-Yoff. Ce dernier s’activant dans ce domaine depuis plusieurs années. Là, Saliou Aïdara va apprendre d’autres astuces.
«C’est grâce à Assane Aï- dara que j’ai appris ce travail et aujourd’hui, je le fais bien, mieux que quiconque d’ailleurs. A mes débuts, je n’étais qu’un amateur», reconnaît-il, le sourire aux lèvres. Pourtant même s’il était en «apprentissage » chez son frère, ce dernier lui remettait une somme à la fin de chaque mois.
Les années passent et le commerce des frères Aïdara se fructifie davantage. Le besoin de recruter d’autres travailleurs se fait sentir avec l’affluence des clients. L’endroit est bien prisé. «Nous avons des employés qu’on paye tous les mois. Ils proviennent du Mali comme nous. Je peux dire que nous sommes des parents», a-t-il soutenu.
Avant de faire remarquer : « maintenant, mon frère et moi, nous nous partageons les bénéfices de la vente alors que je n’ai dé- boursé aucun franc au début. Je suis devenu son associé». Le succès aidant, Saliou Aï- dara se retrouve dans le téléfilm, «Un Café Avec» diffusé à la Tfm. Comme vendeur de…tangana. Encore. Son apparition dans la série fait la promotion des Tanganas.
En fait, avec la conjoncture, certaines personnes ne mangent plus à la maison. Elles préfèrent aller dans ces lieux pour se nourrir. Le constat est là : c’est rapide et pas cher. Mieux, c’est la gent masculine qui occupait plus les places. Toutefois, depuis chez «Tanguisch», la donne a changé.
Les filles ne se gênent pas d’aller dans les tanganas. Lesquels sont, en ce moment, très prisés. Pour autant, Saliou Aïdara précise : « Notre tangana a toujours eu du succès. Pour dire que ce n’est pas à cause du téléfilm. Si j’y ai participé, c’est par l’intermédiaire d’un ami qui s’appelle Vieux, il fait partie du Staff.
A la suite de leur demande, je suis resté pendant presque un mois avant de donner mon accord. C’est après qu’il m’a mis en rapport avec les producteurs». Néanmoins, le vendeur déclare que beaucoup de choses ont changé. Une amélioration.
« On a plus de clients ce qui fait que notre chiffre d’affaires augmente de jour en jour», dit-il. Mais, il y a un prix à payer. « Jouer dans la série n’est pas une chose facile. C’était difficile pour moi de faire correctement mon travail alors que je le maîtrise bien. J’ignore même la raison. Peut-être, c’est à cause des caméras.
En sus, quand on doit tourner des séquences, on s’arrange à ce que les clients quittent plus tôt que prévu le tangana pour tout organiser avant l’arrivée des acteurs. Parfois, on enregistre vers 3 heures du matin», raconte ce marié et père de deux enfants, bien assis dans son local spacieux et décoré.
De plus, le tangana respire la bonne humeur et la propreté. «Il faut de la propreté dans ce travail car cela attire la clientèle. Il n’y a pas de secret», lance-t-il, d’un ton calme et serein. De teint noir, vêtu d’un tee-shirt rouge avec un pantalon bleu dévalé, le jeune Aïdara est dans son milieu.
Ce fan du footballeur malien Seydou Keita et du Lionel Messi du Baça parvient à subvenir aux besoins de sa famille avec son boulot. Rien que ça ? Non ! Saliou Aïdara vise plus loin. Il est ambitieux. «Je veux avoir des maisons grâce à ce travail».
Son ambition se réalisera un jour. Pour l’instant, une demoiselle s’impatiente. Elle demande son café au lait. L’entretien s’arrête là. Et le cliquetis du verre au contact de la cuillère redémarre…
La Commission de protection des données personnelles (Cdp) dénonce les pratiques abusives des structures commerciales en particulier. Une série de manquements divers consignés dans le cinquième rapport de cette structure.
Le premier avis trimestriel 2015 de la Commission de protection des données personnelles (Cdp) est tombé. Pour cette structure chargée de vérifier la légalité de la collecte et du traitement des données personnelles, certains écarts demeurent. "Les dossiers traités font état de la persistance des manquements aux droits des personnes à l'égard du traitement de leurs données personnelles.
Ils portent sur l'inexistence ou l'inadéquation des modalités d'exercice du droit de rectification et de suppression et du droit d'opposition en particulier dans le cadre de la prospection commerciale", note le rapport rendu public après sa séance plénière du 27 mars. Après signalements, la Commission a adressé des lettres de demande d'explication à 7 structures.
"Elles portaient entre autres sur une collecte d'empreintes digitales dans un établissement de microfinance, la réception des appels reçus par le canal d'un numéro court, et la publication d'un article sur un site web", poursuit le rapport. Les techniques abusives des sociétés commerciales sont également épinglées dans ce document.
Elles concernent l'inexistence ou l'inadéquation des modalités d'exercice du droit de rectification et de suppression ; du droit d'opposition en particulier, dans le cadre de la prospection commerciale. Collecte disproportionnée de données personnelles pour le marketing, durée de conservation illimitée des données traitées, absence d'engagements de confidentialité entre certains responsables de traitement et leurs sous-traitants, les atteintes des ‘commerciaux' au respect des données personnelles demeurent importantes.
Les TIC aussi
Les manquements liés aux technologies de l'information et de la communication ou à l'électronique sont nombreux. Ainsi la Cdp a également reçu et traité des plaintes portant sur la publication d'enregistrements clandestins sur les réseaux sociaux, la violation du droit à l'image (à la suite d'une diffusion de vidéo sur le net), l'envoi de messages de prospection, l'installation de vidéosurveillance sans aucune information préalable, l'utilisation de bases de données personnelles non déclarée, et enfin, l'ineffectivité de la fonction STOP chez un opérateur de télécommunications, rendant ainsi difficile l'exercice du droit d'opposition.
Elle déplore les pratiques sécuritaires de certains services à l'insu des citoyens. "L'absence d'affiche ou de panneau signalant la présence d'un système de vidéosurveillance atteste que les déclarants ne respectent pas toujours le droit à l'information préalable des personnes filmées", fait-il remarquer.
Ce trimestre a été aussi marqué par une nouvelle forme de traitement de données personnelles consistant en la collecte de documents d'identité perdus par des particuliers. La commission déconseille la détention de ces papiers et est dans l'optique de création de structures et de sites internet dédiés à cette activité.
En attendant d’avoir des statistiques au sujet de la fraude sur le sucre dans notre pays, le bureau des Douanes de Dakar-Port-Nord (Môle 8) a mis en place un dispositif pour dévoiler les stratégies orchestrées par les fraudeurs pour faire entrer le sucre au Sénégal sans payer les droits et taxes retenus à cet effet. En plus de la saisie de 189 tonnes de sucre évaluées à 132 millions FCfa par la Douane avant-hier mardi 1 avril, les soldats de l’économie avaient mis la main, la semaine dernière, sur 10 conteneurs de 27 tonnes de sucre d’une valeur d’environ 300 millions de F Cfa. Sans oublier le service régional du Commerce de Diourbel qui avait saisi 2 conteneurs de 27 tonnes de sucre appartenant à deux grands commerçants. Une véritable opération coup de poing réalisée par les hommes de Papa Ousmane Guèye, directeur général de la Douane, et qui en dit long sur les inquiétudes de méventes des industriels dans certains marchés.
Nonobstant la quantité de sucre produite par les industries locales qui oblige l’Etat du Sénégal à ouvrir ses vannes pour un approvisionnement correct du produit, la Douane sénégalaise continue de découvrir les stratégies des fraudeurs qui font entrer le sucre au Sénégal sans payer de droits et taxes retenus.
L’affaire qui commence à prendre de l’ampleur, inquiète certains acteurs du secteur qui en subissent les conséquences sur le plan financier. Car, le marché du sucre est parti pour aiguiser plus de convoitises au regard des bénéfices que peuvent engranger les importateurs.
En effet, les quelque 189 tonnes de sucre sur sept conteneurs en provenance de Dubaï (Emirats Arabes Unis) saisies par le Bureau des Douanes de Dakar-Port-Nord (Môle 8) sont évaluées à 132 millions de FCfa sur le marché intérieur. Cette importation frauduleuse a été décelée suite au contrôle physique fait par les agents du bureau du Môle 8, lit-on dans un communiqué que nous avons reçu avant-hier mardi.
«Les conteneurs ont été faussement déclarés (dans le manifeste) contenir du zinc, de la peinture et du papier. Il s’agit là d’une stratégie savamment orchestrée pour tromper la vigilance des agents des Douanes afin de payer moins de droits et taxes d’entrée », lit-on dans le communiqué. Avant de poursuivre que les «véritables propriétaires de ces marchandises importées sans autorisation, n’ayant pas encore procédé à une déclaration en détail, sont en cours d’identification et encourent des sanctions pécuniaires et pénales».
Stratégie
Les soldats de l’économie avaient matérialisé cette nouvelle méthode de contournement des magouilleurs en mettant la main sur 270 tonnes de sucre évaluées à 300 millions FCfa alors que le transitaire avait déclaré des carreaux dans le seul but de payer moins à la douane sénégalaise.
Les hommes de Papa Ousmane Guèye, directeur général de la Douane, par le truchement du bureau des douanes de Dakar, Port Nord communément appelé môle 8, avait auparavant saisi, à Diourbel, deux conteneurs de 54 tonnes de sucre appartenant à deux grands commerçants à Touba par le service régional du Commerce.
Ces saisines effectuées au Port autonome de Dakar et à Diourbel constituent une situation que les industriels ont toujours dénoncée pour expliquer une mévente du produit dans certaines régions, notamment à Diourbel.
L'agriculture sénégalaise est en train de se métamorphoser. C'est le constant fait hier par le ministre de l'Agriculture et de l'Equipement rural. Pape Abdoulaye Seck était l'invité de la 16ème édition de la Foire internationale de l'agriculture et des ressources animales (Fiara).
Du riz, on en trouve en quantité à la Foire internationale de l'agriculture et des ressources animales (Fiara). Car les producteurs du riz de la vallée sont venus en masse exposer leurs productions. Juste à l'entrée de l'esplanade du Centre international du commerce extérieur du Sénégal (Cices), qui abrite depuis le 26 mars dernier la 16ème édition de la Fiara, l'on aperçoit des stands remplis de sacs de riz. "Riz de la vallée, "Agro-Aster", "Ceebu Teranga", "Diawel", sont entre autres les différentes expositions présentes au CICES.
Par ailleurs, la Fiara, ce n'est pas seulement du riz, des moutons, des vaches, des chevaux ou de la volaille. Ce sont aussi les produits horticoles, qui sont bien présents à cette 16ème édition. Des produits qui pour la plupart sont cultivés au Sénégal, même s'il faut aussi noter la présence de beaucoup d'exposants venus de la sous-région.
Le ministre de l'Agriculture et de l'Equipement rural, qui a visité hier plusieurs de ces stands, a été émerveillé par ce qu'il a vu sur place. Selon le docteur Papa Abdoulaye, "on peut dire sans risque de se tromper que l'agriculture sénégalaise est en train de subir une véritable métamorphose qu'on pourrait repérer à travers la diversité des produits, mais également à travers le professionnalisme des acteurs ruraux".
Pendant plus d'une heure, le ministre de l'Agriculture et de l'Equipement rural a parcouru les différents stands. Partout où il est passé, il a été sollicité par des exposants pour jeter un coup d'œil sur leur exposition.
Cette année, le thème de la Fiara porte sur "l'autosuffisance en riz et en céréales locales au Sénégal et dans les pays de l'Uemoa". Avec le programme de relance et d'accélération de la cadence de l'agriculture sénégalaise (Precas), le Sénégal veut atteindre l'autosuffisance en riz à l'horizon 2017 avec une production estimée à 1,6 million de tonnes. De même, il veut atteindre, grâce à ce même programme, son autosuffisance en oignon par la production de 350 000 tonnes. Il en est de même pour les fruits et légumes où une production de 100 000 tonnes est attendue pendant la même période.
Le département de Médina Yéro Foulah est plongé dans la consternation et la stupeur. Pour cause, un homme a tué sa femme pour une banale histoire de voyage. Plus sadique que Mouminou Diallo tu meurs. Cet homme n’a trouvé rien de mieux à faire que de tuer sa femme Woury Mané, suite à une bagarre.
Les faits ont eu lieu dimanche dernier à Saré Samba Téning dans le département de Médina Yoro Foulah. Selon un témoin des faits, la dame voulant se rendre dans son village natal à Diankacounda, en avait parlé à son époux qui lui avait servi un refus catégorique. Il s’en est ainsi suivi une altercation qui s’est terminée par une violente bagarre entre les deux conjoints.
Face à la violence des coups reçus, la dame a rendu l’âme sur le coup. Pris de panique, Mouminou Diallo aidé par son berger ramène le corps de sa victime à la maison puis au poste de santé de Badion pour tromper la vigilance de l’infirmier chef de poste. Mais c’est sans compter avec la pugnacité de l’infirmier qui confirme la mort de la dame Woury Mané.
Informés, les gendarmes et les Sapeurs-pompiers se sont rendus sur les lieux du crime. Mouminy Diallo est désormais entre les mains de la gendarmerie et sera édifié sur son sort les jours à venir. Le corps de la victime a été déposé à la morgue de l’hôpital régional de Kolda en attendant d’être ramené dans son village natal pour les besoins de l’inhumation.
Accepter pour les uns ce qui est refusé à l'autre. Le reproche est fait au Premier ministre, Mahammad Dionne, sur le traitement réservé aux demandes de contrats spéciaux. Il y a également une autre décision des gouvernants qui fait penser que le parti passe avant la patrie.
Gouvernance sobre et vertueuse ! Cette promesse de Macky Sall faite aux Sénégalais est ressassée à toutes occasions par le chef de l'Etat lui-même, le gouvernement et de façon plus large la majorité présidentielle. Il y a pourtant des décisions qui mettent à mal le caractère vertueux de la gestion.
La preuve par ce que certains ont dénoncé comme étant du deux poids et deux mesures du Premier ministre sur les contrats spéciaux. Il s'agit en fait d'agents admis à faire valoir leurs droits à une pension de retraite. Mais qui, pour une raison ou une autre, bénéficient d'un contrat spécial.
C'est ainsi que lorsque le désormais ex-secrétaire général du ministère de la Santé, l'administrateur civil Moussa Mbaye, a fini sa vie active, le ministre de tutelle Awa Marie Coll Seck a estimé qu'elle avait encore besoin de lui du fait de son expérience mais surtout de son expertise. Elle adresse alors un courrier au Premier ministre qui en a le pouvoir pour lui demander la signature d'un contrat spécial pour M. Mbaye. Mais, selon nos sources, Mahammad Dionne a réservé une suite défavorable à la requête.
Joint par téléphone, M. Mbaye se montre reconnaissant à l'égard du Pr Awa Marie Coll ainsi qu'à tous ceux qui reconnaissent son mérite. Il affirme cependant n'avoir rien demandé.
"Je sais qu'il a été question au ministère d'utiliser mon expérience, mais je ne souhaite pas commenter. Il faut peut-être essayer de recueillir la version du ministre. Moi je ne demande rien. Les gens me disent : 'tu peux avoir ceci ou cela, il faut demander', mais j'ai refusé de le faire durant toute ma carrière de 37 ans. Dieu m'a donné une carrière remplie. Tout ce que je souhaite maintenant, c'est d'être mon propre chef, de ne plus avoir des contraintes d'horaires et de résultats."
Celui qui se fait appeler "fils de paysan" semble même être heureux d'avoir remis les dossiers à son successeur Ibrahima Wane. "Je suis chez moi depuis vendredi, j'étais pressé de faire la passation de service. Je prépare mon voyage, je vais aller au Walo pour contempler les champs de riz", s'esclaffe-t-il.
Seulement, alors que Mahammad Dionne a refusé le contrat spécial à M. Mbaye, il l'a accepté pour un membre de son cabinet, nous dit-on. En effet, un de ses conseillers, en l'occurrence Sidy Sissokho, un inspecteur des impôts et domaines à la retraite, en a bénéficié. De la même manière, le conseiller en planification et secrétaire général du ministère des Sports, Ibrahima Diouck, a eu un contrat spécial grâce à l'intervention du ministre Matar Bâ. Le chargé de communication du ministère Mbaye Jacques Diop confirme, mais précise que le contrat a une durée d'un an et va bientôt expirer.
Pourquoi refuser à l'un ce qui est autorisé aux autres ? Nos sources n'y voient que des raisons partisanes. Pour eux, c'est parce que les bénéficiaires font de la politique. Ce qui n'est pas le cas pour Moussa Mbaye.
Joint au téléphone, Binta Wagué de la cellule de communication de la Primature déclare ne pas être au courant. "C'est vous qui me l'avez appris", répond-elle.
Juriste recruté comme agent de santé
Un autre exemple qui met à l'épreuve la gouvernance vertueuse est le cas Ansou Sané. Ce dernier est juriste. Pourtant, il a été recruté dans la fonction publique dans le quota des 1 000 agents de santé. Ce que les spécialistes appellent un détournement de poste budgétaire.
Après ce recrutement, il a été affecté au ministère des Affaires étrangères comme conseiller juridique. Avant même sa prise de fonction, il a été bombardé secrétaire général de l'Agence pour la relance des activités en Casamance (Anrac).
Et ils sont nombreux à voir dans cette nomination une volonté du président de la République, Macky Sall, de contrer la montée en puissance d'Abdoulaye Baldé, surtout à Ziguinchor dont il est le maire. Mais le constat est la suivant : recruté dans le quota des mille agents de santé, Ansou Sané a atterri directement à la tête de l'ANRAC sans passer par une autre fonction. Toutes nos tentatives de le joindre sont restées vaines.