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16 novembre 2024
À ZIGUINCHOR, PASTEF CONTRE UNE OPPOSITION DISLOQUÉE
Qui pour défier la liste départementale du Pastef qui a reconduit Guy Marius Sagna et Oulimata Sidibé ? C’est la grande question agitée à Ziguinchor qui est sous le contrôle d’Ousmane Sonko et ses partisans depuis 2019
Au lendemain de la présidentielle 2024, l’opposition et plus particulièrement l’APR de Ziguinchor est plongée dans un mutisme pour ne pas dire une léthargie totale qui inquiétait plus d’un. Les anciens lieutenants de Macky Sall presque « introuvables » ressortent sous de nouvelles bannières de l’opposition pour ces élections législatives. S’ily a déjà quelques mois, on parlait de la bataille de Ziguinchor entre le Pastef et la coalition au pouvoir à savoir Benno Bokk Yakaar, aujourd’hui Pastef semble faire cavalier seul à Ziguinchor. L’ancien ministre de la Micro finance Madame Victorine Ndeye se retrouve sur la liste d’Amadou BA, tournant le dos à l’APR qui ira à ces législatives à Ziguinchor sans le soutien de l’ancien Ministre Doudou Ka dont les partisans ont décidé de soutenir le PASTEF.
Benoit Sambou ancien membre Haut Conseil des Collectivités Territoriales HCCT, sera en plus de Angélique Manga, ancienne ministre, le principal responsable qui porte encore le flambeau de l’APR à Ziguinchor. Mais la 32e place sur les listes de sa coalition a fini de soulever la colère de ses partisans qui s’insurgent contre une telle position. Des militants de l’APR pourraient donc s’adonner à un vote-sanction. L’ancien Premier Ministre et candidat à la présidentielle Amadou BA et sa coalition ont « dépouillé » à Ziguinchor la coalition de l’ancien Président Macky Sall. Benoit Sambou, Angélique Manga … « restés fidèles » à Macky Sall pourront- il faire face au Pastef à Ziguinchor lors de ces législatives ? Nombreux sont ceux qui en doutent aujourd’hui. Qui pour défier la liste départementale du Pastef qui a reconduit Guy Marius Sagna et Oulimata Sidibé ? C’est la grande question agitée à Ziguinchor qui est sous le contrôle d’Ousmane Sonko et ses partisans depuis 2019. A noter même que lors de la dernière présidentielle, excepté Amadou Ba et la Coalition Benno Bokk Yaakar qui ont investi la région, rares étaient des coalitions qui sont venues battre campagne à Ziguinchor.
Difficile alors de parler de la bataille de Ziguinchor entre Pastef et l’opposition surtout que certaines coalitions n’ont même pas de listes dans le département de Ziguinchor, et suffisant pour renseigner sur cette bataille qui risque selon certains observateurs de tourner en faveur du PASTEF à Ziguinchor et dans sa région. Surtout qu’avec cette « dispersion de responsables de l’APR dans les différentes coalitions de l’opposition, la tâche s’avère très compliquée. Toutefois, un ancien responsable de L’APR estime que la liste PASTEF sera surprise car, déclare-t-il, « S’ils pensent que Ziguinchor, c’est leur titre foncier, ils se trompent ces gens du Pastef. Ils vont essuyer une défaite cuisante car rien ne marche dans ce pays et les Ziguinchorois ne sentent pas du tout ces responsables Pastef … ».
Mais la politique n’étant pas mathématique, les candidats des coalitions de l’opposition gardent toutes leurs chances dans ces élections législatives. Mais entre frictions dans certaines coalitions à Ziguinchor et remobilisation des troupes, ces élections législatives se préparent activement à Ziguinchor.
DAKAR, LA MÈRE DES BATAILLES
La lutte pour le leadership du département de Dakar s’annonce comme la « mère de bataille » entre le nouveau parti au pouvoir, décidé à peser de son poids face à ses anciens alliés de Yewwi askan wi, regroupés autour de la coalition « Samm Sa Kaddu »
La course vers les sièges à l’Assemblée nationale lors des élections législatives du 17 novembre prochain s’annonce épique au lendemain de la publication des forces en présence. Au point de vue symbolique, de sa situation et comme tout simplement un grand bassin électoral, Dakar constitue un enjeu majeur de ces joutes électorales. La lutte pour le leadership du département de Dakar s’annonce comme la « mère de bataille » entre le nouveau parti au pouvoir, décidé à peser de son poids face à ses anciens alliés électoraux de Yewwi askan wi, regroupés autour de la coalition « Samm Sa Kaddu » conduite par l’actuel édile Barthélémy Dias. Mais aussi face aux coalitions conduites par l’ex chef de l’Etat Macky Sall, son ex-Premier ministre Amadou Ba.
Le département de Dakar, plus que les autres localités, représentera un enjeu majeur pour les forces en présence qui se sont formées dimanche dernier en direction des élections législatives anticipées du 17 novembre prochain.
Tombée dans l’escarcelle de l’opposition lors des dernières élections, la lutte pour le contrôle de la capitale sénégalaise s’annonce épique et sera la « mère des batailles » entre les poids lourds de la politique sénégalaise. Hormis le pouvoir socialiste qui en avait fait sa chasse-gardée au cours des premières décennies, Dakar est devenue un enjeu capital pour tous les régimes qui se sont succédé à la tête du pays. Le défi qui se pose au nouveau pouvoir ne sera ni plus ni moins que d’arracher la région de Dakar à l’opposition. L’obtention d’une majorité confortable des sièges qui lui permettra d’asseoir son projet politique passe sans conteste par une mainmise sur l’électorat dakarois.
Dans cette voie, un contrôle surla capitale sénégalaise sera primordial. Désigné tête de liste nationale de la coalition « Samm Sa Kaddu » (Taxawu Sénégal, le Prp, les Serviteurs, l’Arc, Gueum Sa Bopp, le Pur et Agir), le maire de Dakar, BarthélémyDias sera en première ligne pour mener les troupes de la liste départementale de Dakar.
Dans cette bataille, l’édile de la ville deDakar aura des défis majeurs à relever : S’il peut encore en tant que premier magistrat de Dakar s’adosser sur les réalisations menées depuis quelques années dans la commune de Dakar, force est de se demander s’il garde encore cette cote de popularité qu’il s’est taillée d’abord avec son leader de Taxawu Dakar Khalifa Sall qui a réussi à mettre en ballotage le parti au pouvoir en 2017 dans le département de Dakar. Cet atout, Barthélémy Dias a réussi à le fructifier durant son long compagnonnage avec l’actuel leader de Pastef au sein de la grande coalition Yewwu Askan wi. Quoiqu’il en soit, les législatives permettront à la coalition présidentielle portée par Ousmane Sonko d’apporter une réponse politique et surtout de laver son honneur face à ses anciens alliés qui, selon une bonne frange de militants, se sont montrés déloyaux vis-à-vis de ladite formation. Le maire de Dakar sera donc attendu dans la capitale. Un terrain dans lequel il va trouver son adversaire Abass Fall qui va mener le Pastef. La dernière présidentielle remportée avec 280.000 voix suffira-t-il comme baromètre pour le camp présidentiel. Outre Barthélemy et ses alliés, le Pastef se prépare à un duel avec Takku Wallu Sénégal, qui a pris une grande envergure depuis l’intronisation de l’ancien président Macky Sall comme tête de liste et avec comme principal allié le Parti Démocratique sénégalais (PDS). Devant ses nouvelles responsabilités, Amadou Ba espère également avec sa nouvelle coalition « Jam ak Njarign » opérer une reconfiguration dans l’échiquier politique. Très attendu, l’ancien Premier ministre aura une carte à jouer dans ses consultations.
Cette inter coalition avec le Ps, sera-t-elle cependant suffisante à l’ancien candidat présidentiel pour faire basculer Dakar au regard du lourd score obtenu il y a seulement quelques mois par la coalition Diomaye Président aussi bien à Dakar que sur le reste du pays ? C’est en tout cas, le moment de se peser et de se relever de la grosse déception subie lors de la présidentielle. Ce qui sûr est que qui gagne Dakar a de fortes chances de gagner le Sénégal.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE MERCREDI 9 OCTOBRE 2024
Sud Quotidien, Le Témoin Quotidien, Walf Quotidien, Le Verdict News, Le Soleil, Libération, Yoor-Yoor Bi, EnQuête, L'As, L'Observateur, Le Quotidien, Bes Bi le jour, Révélation Quotidien, Vox Populi
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KEEMTAAN GI - GOMMER CE MALENTENDU
Au bon vieux temps où l’école sénégalaise n’avait pas perdu son lustre, on pouvait apprécier le respect intégral d’un certain code de conduite. Les salles d’études — qui n’existent pratiquement plus dans nos établissements publics — c’était pour éviter le vagabondage des élèves dans les rues en l’absence d’un professeur. Il arrivait aussi qu’on serve à l’élève peu studieux ou indiscipliné une « colle ». Ce qui le contraignait à venir étudier un jour de repos—un samedi ou un dimanche par exemple — sous la surveillance d’un enseignant. Il était interdit de se présenter à l’école mal fagoté ou avec les cheveux mal peignés. Il était impensable de voir les filles maquillées ou avec du vernis sur les ongles. Ne parlons évidemment pas des cheveux « naturels » qui font ressembler nos femmes à des macaques, ou encore des faux cils ! Les jupes courtes étaient prohibées si bien qu’il était impossible pour nous autres voyeurs d’apercevoir les cuisses d’une demoiselle. Des surveillants sévères étaient particulièrement regardants sur le port des lycéens que nous étions. Aujourd’hui les garçons font tomber le pantalon, ont les cheveux en bataille et portent même des dreadlocks. Quant aux filles, elles sont outrageusement maquillées en plus de leurs cheveux « naturels » et n’hésitent pas à faire vivre le martyre à leurs jeunes professeurs en les allumant grave et aussi par un harcèlement féroce qui fait perdre tout discernement à ces malheureux souvent poursuivis pour détournement de mineures. Alors qu’ils sont victimes de provocations et que les habits de leurs élèves du sexe féminin ne leur cachent plus rien ! Tout cela au nom d’une certaine liberté sans que personne n’ose y trouver à redire. Dans ces conditions, voir des établissements scolaires exclure des jeunes apprenantes qui se veulent prudes, nous parait un peu paradoxal. Surtout dans un pays à 90%demusulmans avec notre si cher et apprécié dialogue islamo-chrétien où l’on a vu même un prêtre passer du Coran à la Bible. Dans un pays si exceptionnel, voir une fille voilée dans une école de confession chrétienne ne devrait point être source de friction. Cela devrait plutôt illustrer la bonne connivence entre les religions musulmane et catholique. Dès lors que la présence de la voilée ne perturbe pas les cours, elle ne doit pas faire l’objet de rejet. Notre commun vouloir de vie commune ne doit pas être malmené à cause d’un bout de tissu. Si, au sein d’une même famille mixte, chacun vit sa foi religieuse, à l’école où toutes formes de discriminations sont bannies, cette cohabitation devrait être plus facile encore. La guerre de religions qu’essaient d’agiter des esprits tortueux et animés par des calculs politiques, ne saurait prospérer dans ce bon vieux pays de tolérance et de cohabitation harmonieuse qu’est le Sénégal. Ce qui nous unit étant plus important que ce qui pourrait nous diviser. Il faut vite gommer ce malentendu et laisser ce combat improductif à la France qui s’éloigne chaque jour de nos aspirations. Surtout, il faut faire échec aux extrémistes de tous bords, qu’ils soient catholiques ou musulmans, les Sénégalais étant des gens modérés et de juste mesure. KACCOOR BI - LE TEMOIN
UN PLAN DIOMAYE DE 53, 6 MILLIARDS DE FRS POUR LA CASAMANCE
La zone Sud notamment les régions de Ziguinchor, Sédhiou et de Kolda va bénéficier d’un Plan national de relance. C’est la quintessence de la réunion interministérielle pour la Casamance présidée hier par le Premier ministre. Ce Plan qui mettra l’accent sur la situation des déplacés devrait permettre de faire renaître l’économie dans la zone sud dévastée par les décennies du conflit casamançais. Pour ce faire, le chef du gouvernement a instruit les ministères concernés de s’atteler à la construction d’infrastructures sociales de base, mais aussi de s’investir pour le retour des services déconcentrés de l’État, qui avaient quitté leurs positions, en raison de l’insécurité. “Tout ce travail budgétisé pour un montant global de 53,6 milliards de francs CFA, va se faire sous la coordination de l’Agence nationale de relance des activités économiques et sociales en Casamance (ANRAC), pour une meilleure optimisation des ressources et actions”, a indiqué le Premier ministre. Ousmane Sonko a donné des instructions au ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, pour assurer la mobilisation des ressources budgétaires destinées aux interventions des départements ministériels, pour un montant global de 53 629 248 187 FCFA. Ce budget se monte à 22,6 milliards FCFA pour 2024 (Ziguinchor 9 milliards FCFA, Sédhiou 3,8 milliards FCFA et Kolda : 9,8 milliards FCFA). Pour l’année 2025, 30,9 milliards seront décaissés (Ziguinchor 20,1 milliards, Sédhiou, 6,9 milliards et Kolda : 3,9 milliards).
197 VILLAGES DEJA DEMINES
S’agissant du Plan de relance de la Casamance, le Premier ministre a indiqué que les dispositions idoines devront être prises pour l’inscription en 2025 et 2026 des crédits budgétaires requis pour le programme de déminage dans les différentes zones. À ce propos, le Premier ministre a demandé la mise en place, au niveau de chacune des régions concernées, d’un comité de pilotage qui sera supervisé par le gouverneur. Il est revenu sur l’accalmie prévalant actuellement en Casamance, soulignant que cette situation est le fruit de l’engagement de l’armée nationale, qui a permis le retour des populations dans 197 villages, pour un nombre total de 5.655 ménages. “Aujourd’hui, il ne reste plus que 33 villages qui sont abandonnés par leurs occupants d’origine à cause de la guerre, soit 992 ménages. Et notre gouvernement s’efforcera de les faire revenir dans les meilleures conditions de vie et de réalisation”, a-t-il ajouté. Il a par ailleurs annoncé que le gouvernement a prévu “un budget spécial” de 10 milliards de francs CFA, pour prendre en charge le déminage de toute la région.
INSULTE A L’ENDROIT DE MACKY, L’AFFAIRE SECOUE LA REPUBLIQUE
Les insultes déversées par la dame Aïcha Camara sir le président Macky Sall ont secoué la République. L’incident a eu lieu à bord d’un vol de la Royal Air Maroc. Dans un communiqué rendu public ce lundi après l’incident, la ministre des Affaires étrangères dit avoir instruit notre ambassadeur au Maroc ainsi qu’au chargé d’affaires au consulat général du Sénégal à Casablanca, « d’apporter une assistance juridique à la dame ». Cette dernière a finalement été libérée par un juge marocain. Visiblement la posture du ministre des Affaires étrangères n’a pas plu aux partisans de l’ancien président de la République. « Les Sénégalais ont été choqués que Madame Yacine Fall, ministre des Affaires étrangères, ait officiellement encouragé, en diligentant des efforts pour faire libérer une de ses militantes qui avait eu l’outrecuidance de traiter l’ancien Président de la République Macky Sall d’assassin « de nos enfants ». « Si cette dame n’a rien trouvé d’autre pour justifier ses injures que de dire que ce n’était qu’une question, cela prouve qu’il s’agit une fois de plus d’instaurer cette volonté de vouloir institutionnaliser l’insulte comme mode d’expression des patriotes », a indiqué l’APR dans un communiqué. Les partisans de l’ancien président s’estiment outrés par les mots du ministre des Affaires étrangères qui, disent-ils, « tendent de fait à encourager des militants de son parti Pastef à insulter et à traiter un ancien président de la République d’assassin et de « tueur d’enfants », au moment où, au Sénégal, les nouvelles autorités emprisonnent des citoyens qui ont juste dénoncé des mensonges proférés au vu et au su du monde entier ». L’Alliance pour la République considère « qu’il n’y a rien de nouveau pour les gouvernants actuels qui continuent de faire l’apologie de l’insulte de leurs militants, postures qu’ils ont toujours adoptées alors qu’ils étaient dans l’opposition »
LA SENEGALAISE COUMBA DIENG SOW NOMMEE COORDONNATRICE DES N-U AU TOGO
Le Sénégal est encore honoré par les Nations-Unies. Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a nommé Coumba Dieng Sow, du Sénégal, Coordonnatrice résidente des Nations Unies au Togo, avec l’approbation du gouvernement hôte, à compter du 5 octobre. Mme Sow a 20 ans d’expérience dans le domaine du développement et de l’aide humanitaire. Avant d’être nommée au Togo, Coumba Dieng Sow était représentante de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) au Rwanda et à Djibouti. Avant ses fonctions de représentation, Mme Sow a occupé plusieurs postes de responsabilité au sein de la FAO, y compris Coordinatrice des urgences et de la résilience pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, ou encore Responsable pour l’Afrique au bureau du Directeur général de la FAO. Mme Sow a également travaillé sur les politiques de développement agricole et rural en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Elle est titulaire d’un Master en Gestion des politiques publiques de Sciences Po Paris, d’un diplôme d’études supérieures en économie agricole de l’Université de Londres et d’un diplôme en agro-industries de Montpellier. Le « Témoin » félicite le mari de l’heureuse promue, Dr Moussa Sow, enseignant à l’UGB et ancien directeur de la Communication du Port autonome de Dakar, pour cette brillante promotion dont vient de bénéficier sa douce moitié.
AMINATA TOURE
Le Mouvement pour l’Intégrité le Mérite et l’Indépendance (Mimi 2024) ne compte pas baisser les bras dans son combat pour une victoire éclatante de la majorité présidentielle lors des prochaines législatives. Ce, malgré l’absence de ses membres sur la listes des députés présentée par le parti Pastef. C’est du moins le message que sa Présidente Mme Aminata Touré a adressé à ses partisans. «Je voudrais tous vous inviter à nous concentrer sur l’objectif central qui est d’obtenir une large majorité parlementaire en vue de transformer le Sénégal pour lequel nous sommes tous engagés» peut-on lire dans son texte. Mme Aminata Touré avait accusé depuis le mois de juillet dernier le président Macky Sall d’être derrière les attaques des membres de son parti contre le nouveau régime. D’après elle, cela est fait dans le dessein de décourager les Sénégalais et de les mettre en mal avec les actuels dirigeants afin qu’il puisse en profiter pour rentrer au pays. Car, d’après l’ancienne Première ministre, Macky Sall ambitionne toujours de revenir aux affaires contrairement à ce qu’il veut faire croire. Poursuivant, Mimi Touré avait soutenu qu’elle ne serait pas surprise de le voir être parmi les têtes de liste lors des élections législatives. Après avoir eu raison sur toute la ligne, reste à Mimi de nous édifier si le désormais ex-envoyé spécial de Macron mettra les pieds au Sénégal pour battre campagne puisqu’elle le connait mieux que quiconque.
OPC DE LA CEDEAO : MODOU MBÈNE GUEYE, REELU A LA TÊTE DU RESEAU
L’Assemblée générale annuelle du Réseau des Organisations de Promotion du Commerce de la CEDEAO s’est tenue hier à Banjul, en Gambie. C’est à cette occasion que le Directeur Général de l’ASEPEX, M. Modou Mbène Guèye, a été reconduit à la tête du Réseau des Organisations de Promotion du Commerce de la CEDEAO. M. Oussainou Senghore, directeur général de l’Agence gambienne de promotion des investissements et des exportations (GIEPA) de la Gambie a été vice-président du Réseau. La Sierra Léone, qui avait déclaré sa candidature, l’a finalement retirée à la suite des interventions de la Guinée Bissau, du Ghana, de la Côte d’Ivoire et du Nigéria qui ont tous félicité les membres du Bureau sortant pour l’excellent travail abattu durant leur mandat. C’est ainsi que l’Assemblée a décidé de réélire à l’unanimité le bureau sortant qui rempile ainsi sans passer par la formalité des votes.
CONFIDENTIEL DE 'BES BI LE JOUR' DE CE MERCREDI 9 OCTOBRE 2024
Baadoolo - Sonko et Barth’, kaani ak poobar
Campagne bii dina saf sapp ! Macky Sall sera ou ne sera peut-être pas là. Mais dans tous les cas, les deux «doomu ndey» vont animer le jeu. Même si le Conseil constitutionnel éliminait les deux ou l’un d’entre eux, on aura droit à du «daxxaar». Et même du matiaat. Parce que Sonko a de ses kaani qui font mouche. Et Barth’ est friand du roof ak poobar. Ils aiment le thon et ont le même ton. Y aura beaucoup de chuuuut ! à la langue. Parce que dina saf sapp ! Naan len ndox.
Ahmed Bengelloune, tête de Takku Wallu Sénégal à Kaolack «Je consacrerai tous mes efforts pour le triomphe de notre liste»
C’est presque une surprise pour Kaolack. La Coalition Takku-Wallu Sénégal dirigée par Macky Sall a investi Ahmed Youssouph Bengelloune, tête de liste du département. Un risque pour le député sortant, mais qui doit cette confiance à son expérience des Locales de 2022 qui l’ont propulsé président du Conseil départemental. Député sortant, le président de l’Association des départements du Sénégal (Ads) va devoir défendre les couleurs et le fief de l’Apr là où d’autres responsables sont projetés sur la Nationale. Tâche difficile puisque Pastef entend bien rafler les 2 sièges. Mais Bengelloune y voit une «motivation». «Je voudrais remercier le Président Macky et les responsables de la Coalition Takku-Wallu Sénégal de m’avoir investi tête de liste départementale de Kaolack. Je remercie et félicite toutes les populations de Kaolack. Je vais consacrer tous mes efforts pour le triomphe de cette liste au soir du 17 novembre. Je reste ouvert à tout le monde», a-t-il dit dans une note. «Porter la voix des citoyens sénégalais et, notamment, des populations de Kaolack à l’Assemblée nationale est mon aspiration la plus profonde», a-t-il dit
Kafountine - 24 candidats à l’émigration dont 4 filles interceptés
Dans la nuit du lundi, vers 3 heures du matin, les gendarmes ont intercepté 24 candidats à l’émigration clandestine à Kafountine, dans le quartier Batara. Ces individus attendaient une petite pirogue pour rejoindre une plus grande embarcation cachée dans les bolongs, point de départ vers l’Espagne. Informés de la situation, les pandores sont intervenus et ont arrêté 24 personnes dont 4 filles. Actuellement, ils sont retenus à la gendarmerie de Kafountine pour les besoins de l’enquête. La commune, avec sa vaste façade maritime, reste un point sensible pour les départs clandestins, malgré les mesures prises par les autorités administratives et locales pour endiguer ce phénomène persistant.
Sécurisation et développement Sonko lance le «Plan Diomaye pour la Casamance»
Le Premier ministre a annoncé, ce mardi, le «Plan Diomaye pour la Casamance». 22 mesures pour accompagner le retour des populations avec un budget de 30,9 milliards pour Ziguinchor, Sédhiou et Kolda en 2025. Il s’agira de faire bénéficier aux déplacés de la crise des infrastructures sociales de base. «Ce n’est pas une faveur à la Casamance, mais il s’agit de restaurer un certain équilibre. Beaucoup de programmes ont été suspendus ou ont été soustraits. Le Directeur général de l’Aser m’a dit qu’il n’aucun programme sur l’électrification rurale à destination de la Casamance», a regretté Ousmane Sonko qui souligne que le maitre d’ouevre de ce Plan Diomaye sera l’Anrac (Agence nationale pour la relance des activités économiques et sociales en Casamance). L’aspect sécuritaire sera consacré au déminage de 1, 5 million de m2 pour une enveloppe de 15 milliards de F CFA.
Affaire du carburant volé 18 chauffeurs écroués
L’affaire du carburant volé a pris un autre tournant. 18 chauffeurs des sociétés Transport routier Express «TRE» SARL et EDK OIL SA ont été placés sous mandat de dépôt, ce mardi, selon Seneweb. Ils sont poursuivis pour les délits d’association de malfaiteurs, vol commis avec usage de véhicule au préjudice de son employeur. Contre les mis en cause, le doyen des juges a ouvert une information judiciaire pour situer les responsabilités dans ce dossier de vol de carburant dont le préjudice est estimé à plus de 100 milliards F CFA par les pétroliers.
L’ÉTAT RÉAFFIRME LA LAÏCITÉ INCLUSIVE DANS LES ÉCOLES
Le port des signes religieux (voile, croix, perles sacrées) est permis. Toutefois, cette acceptation est encadrée par des règles strictes visant à garantir la participation des élèves à toutes les activités pédagogiques et sportives
(SenePlus) - Le ministère de l'Éducation nationale vient de franchir un pas décisif vers une éducation plus inclusive et respectueuse de la diversité. Dans un arrêté daté du 8 octobre 2024, le ministre Moustapha Mamba Guirassy a établi de nouveaux principes directeurs pour les règlements intérieurs des établissements scolaires, publics comme privés.
Ce texte, qui s'inscrit dans le respect de la Constitution sénégalaise, met l'accent sur "la sauvegarde de l'ordre républicain, la cohésion nationale, la garantie des libertés individuelles et collectives, le respect de toutes les croyances religieuses, l 'égalité devant la loi, la non-discrimination et l'inclusion sociale et scolaire."
L'un des points les plus marquants du document concerne le traitement des signes religieux en milieu scolaire. Contrairement à d'autres pays qui ont opté pour une interdiction stricte, le Sénégal a choisi une voie médiane. L'arrêté stipule clairement "le respect des croyances religieuses incluant l'acceptation du port des signes religieux, tels que le voile, la croix, les perles sacrées, sans préjudice à une identification nette de l'élève dans l'enceinte de l' école, dans les classes et lors des activités pédagogiques."
Cette approche inclusive s'accompagne cependant d'une condition importante : "Ce respect de la différence religieuse ne soustrait pas l'élève, excepté par des dispenses objectivement motivées, de la participation aux activités pédagogiques et sportives obligatoires." Cette clause vise à maintenir un équilibre entre le respect des croyances et la nécessité d'une participation pleine et entière à la vie scolaire.
L'arrêté aborde également la question de la mixité, un sujet parfois sensible dans certains contextes religieux. Il prévoit "l'acceptation de la mixité et le respect mutuel en vue de renforcer les valeurs du vivre ensemble", interdisant notamment "toute entrave à la mixité dans l'utilisation de l'espace scolaire y compris les tables-bancs, les bancs publics et les terrains sportifs, à l'exception des toilettes et vestiaires".
Dans un souci de promotion du vivre-ensemble, le texte encourage "l'acceptation de formes de salutation autres que serrer la main", tout en interdisant "toute forme de violence physique et verbale ou mots de harcèlement".
Ces nouvelles directives s'inscrivent, selon l'État, dans une volonté plus large de créer un "environnement propice aux enseignements et aux apprentissages". Elles abordent des aspects variés de la vie scolaire, de la sécurité à la discipline, en passant par la participation des élèves à la vie de l'établissement.
L'arrêté prévoit également des procédures disciplinaires « justes et équitables », insistant sur « la proportionnalité des sanctions négatives » et « le droit à la défense » des élèves. Il encourage par ailleurs « la participation active de tous les membres de la communauté éducative, en prévoyant des instances de dialogue et de concertation ».
La mise en œuvre de ces nouvelles règles sera supervisée par les Inspections d'Académie, qui disposeront d'un délai de 60 jours pour approuver les règlements intérieurs soumis par les établissements. "Tout règlement intérieur non approuvé est non applicable", précise l'arrêté.
Cette initiative du ministère de l'Éducation nationale représente une approche novatrice de la laïcité en milieu scolaire. Elle embrasse la diversité religieuse tout en maintenant un cadre commun pour tous les élèves. Le Sénégal se ainsi positionne comme un modèle potentiel pour d'autres pays confrontés à des défis similaires.
BP SEUL ACHETEUR DU GNL SÉNÉGALAIS
Un arbitrage international vient d'interdire à Kosmos Energy de vendre à des tiers le gaz naturel liquéfié issu du projet Greater Tortue Ahmeyim (GTA), situé entre le Dakar et la Nouackchott
(SenePlus) - Le projet de gaz naturel liquéfié (GNL) Greater Tortue Ahmeyim (GTA), situé au large du Sénégal et de la Mauritanie, connaît une nouvelle évolution majeure. Selon une information rapportée mardi 8 octobre par Reuters, un arbitrage international basé à Paris a rendu une décision en faveur de BP, empêchant Kosmos Energy de vendre du GNL issu de ce projet à des tiers pendant toute la durée du contrat de vente. Cette décision conforte BP dans sa position de principal acheteur exclusif de la production du GTA.
Kosmos Energy, société américaine d’exploration pétrolière et gazière cotée en bourse, détient 26,8 % de participation dans le projet. Cependant, BP, avec 56 % des parts, joue le rôle d’opérateur. L’arbitrage, issu de la Chambre internationale de commerce, bloque ainsi toute possibilité pour Kosmos de vendre sa production de GNL à d’autres acheteurs jusqu’en 2033, date à laquelle le contrat pourrait prendre fin.
Le Sénégal s’apprête ainsi à se positionner comme un acteur clé dans l'exportation de GNL, aux côtés de pays africains comme le Nigeria, l'Angola ou encore le Cameroun. Reuters précise que la zone du projet GTA est d’une importance stratégique pour BP et pour la transition énergétique mondiale. Le GNL, en tant qu’énergie plus propre, s'inscrit pleinement dans la stratégie de BP visant à diversifier ses sources d'approvisionnement.
Malgré la décision, Kosmos Energy a tenu à préciser dans un communiqué que cette situation « n’affecte pas ses attentes financières à long terme », ni les termes initiaux du contrat de vente de GNL. BP, quant à elle, continuera de bénéficier des 2,5 millions de tonnes de GNL produites annuellement pendant une période de 20 ans, comme l’indique Reuters.
Le projet GTA, qui était achevé à 90 % en novembre 2023, devrait entrer en phase opérationnelle au premier trimestre 2024, avec un léger retard par rapport au calendrier initial. Andrew Inglis, PDG de Kosmos, a annoncé lors d’une conférence organisée par BloombergNEF que le démarrage complet du projet était prévu avant la fin de l'année.
Cette décision, bien que technique, marque une avancée cruciale pour le Sénégal, qui aspire à devenir un fournisseur majeur de GNL dans un marché global en pleine transformation. Elle intervient dans un contexte de forte demande mondiale pour le GNL, un domaine où les grands acteurs comme BP et Shell sont également en conflit juridique avec d'autres producteurs, comme Venture Global LNG, précisé l'agence Reuters.
BOUBACAR BORIS DIOP, LA VOIX DES NAUFRAGÉS DU JOOLA
Avec "Un Tombeau pour Kinne Gaajo", l'écrivain sénégalais exhume les secrets du Joola et rend un vibrant hommage aux disparus à travers le destin fictif de Kinne Gaajo, l'une des passagères du navire
(SenePlus) - Le 26 septembre 2002, le ferry Le Joola, qui reliait Dakar à Ziguinchor dans le sud du Sénégal, a chaviré, faisant effectivement 1 863 morts et seulement 64 survivants. Plus de vingt ans après, ce naufrage reste le deuxième accident maritime non militaire le plus meurtrier de l'histoire récente. Pourtant, il demeure méconnu du reste du monde et même au Sénégal, les victimes et les rescapés n'ont pas bénéficié d'une commémoration digne de ce nom ni d'indemnisations, tandis que peu de responsables ont été sanctionnés.
L'écrivain Boubacar Boris Diop est l'un des rares à avoir écrit sur cette tragédie, d'abord dans son deuxième roman en wolof "Bàmmeelu Kocc Barma", traduit en français par l'auteur lui-même sous le titre "Un Tombeau pour Kinne Gaajo" (éditions Philippe Rey, 2024). Comme l'explique Marame Gueye, professeur de littératures africaines et de la diaspora africaine à l'Université East Carolina, dans une note de lecture, Diop "y alterne entre commentaire journalistique, récits historiques et fiction, souligne l'importance du devoir de mémoire, de la responsabilité, la nécessité pour les Africains de connaître leur histoire, et s'interrogeant sur le langage et les complexités de l'écriture."
À travers l'histoire de Kinne Gaajo, une femme qui vivait en marge des conventions sociales et qui faisait partie des victimes, le livre commémore le naufrage tout en abordant de nombreux problèmes concernant le Sénégal et l'Afrique. Selon Marame Gueye, "Un Tombeau pour Kinne Gaajo a une certaine légèreté même s'il pointe du doigt la conscience collective sénégalaise, coupable pour son insensibilité face à cette tragédie." Elle ajoute que "le spectre du Joola hante la conscience nationale".
Boubacar Boris Diop n'en est pas à son coup d'essai lorsqu'il s'agit d'écrire sur une tragédie. Son roman "Murambi, le livre des ostements", paru en 1997 et traduit en anglais sous le titre "Murambi: The Book of Bones", est un récit de fiction fondateur sur le génocide des tutsis de 1994. Contrairement à "Murambi", où tout est sobre et en phase avec l'ampleur de la tragédie, "Un Tombeau pour Kinne Gaajo" n'hésite pas à prendre des libertés. Marame Gueye souligne que « Diop devient historien et donne vie à des figures comme Phillis Wheatley (1753-1784), la première esclave à publier un recueil de poèmes en 1773, dont les origines remontent à la région de la Sénégambie, ou encore Sidya Léon. Diop (1848-1878), le fils de Ndaté Yalla, la célèbre reine du Waalo."
Pourtant, la version française du roman ne rend pas totalement justice à la version originale en wolof selon la professeure : "La version wolof n'avait pas besoin d'une intrigue ou d'un conflit pour satisfaire ses lecteurs. La langue est un personnage audacieux dans le roman, jouant avec les mots et véhiculant les pensées dans un wolof qui rendrait Kocc Barma fier." Marame Gueye cite d'ailleurs Kinne Gaajo dans le roman : "Une œuvre littéraire n'a de saveur que si elle vient de la langue de qui l'écrit."
Malgré ces "défauts" dans la traduction française, Marame Gueye estime que "Boubacar Boris Diop reste l'un des écrivains les plus prolifiques des XXe et XXIe siècles, produisant des œuvres significatives dans tous les genres". Et de conclure : "Il a le droit d'écrire ce qu'il veut et selon ses propres règles."
LES EUROBONDS DU SÉNÉGAL PROLONGENT LEURS PERTES APRÈS LA DÉGRADATION DE MOODY'S
Les obligations en dollars du pays arrivant à échéance en 2033 ont chuté un quatrième jour consécutif de 0,3 cent à 84,97 cents sur le dollar à 13h01 à Londres. Les titres dus en 2048 ont subi une série de pertes similaires
(SenePlus) - Les obligations d'Etat libellées en dollars du Sénégal ont prolongé leurs lourdes pertes lundi, après que Moody's a abaissé la note souveraine du pays dans la catégorie spéculative et l'a placé sous surveillance pour un éventuel nouveau déclassement.
Selon Bloomberg, "Les obligations en dollars du pays arrivant à échéance en 2033 ont chuté un quatrième jour consécutif de 0,3 cent à 84,97 cents sur le dollar à 13h01 à Londres. Les titres dus en 2048 ont subi une série de pertes similaires, reculant de 0,4 cent à 72,77 cents sur le dollar."
Vendredi, l'agence de notation a réduit la note de long terme en devises du pays à B1, soit quatre crans sous la catégorie investissement, contre Ba3 auparavant. Moody's a justifié cette décision par "les récentes révélations du nouveau gouvernement selon lesquelles la situation budgétaire et de la dette durant le dernier mandat quinquennal de l'administration précédente était nettement plus faible que précédemment évalué."
Depuis l'annonce le mois dernier des résultats de l'audit mené par le nouveau président Bassirou Diomaye Faye, les obligations sénégalaises figurent parmi les plus mauvaises performances des marchés émergents. Cet audit révèle "un déficit budgétaire de 10% du produit intérieur brut en 2023, près du double des 5,5% annoncés par l'administration précédente."
"La lourde charge de la dette du Sénégal, estimée par les conclusions préliminaires à 83,7% du PIB en 2023 au niveau de l'administration centrale - environ 10 points de pourcentage de plus que le ratio précédemment publié - réduit la capacité d'absorption des chocs et accroît la vulnérabilité à une hausse des coûts de financement", a déclaré Moody's, cité par Bloomberg.