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16 novembre 2024
LE QUOTIDIEN DES HABITANTS PERTURBÉ PAR UNE CRUE ABONDANTE
Des hectares de périmètres rizicoles et des habitations sous les eaux. Depuis quelques semaines, le décor est identique dans certains villages du Dandé Mayo Nord, une partie de la région de Matam située au bord du fleuve Sénégal ...
Des hectares de périmètres rizicoles et des habitations sous les eaux. Depuis quelques semaines, le décor est identique dans certains villages du Dandé Mayo Nord, une partie de la région de Matam située au bord du fleuve Sénégal, qui a connu une forte crue cette année.
Conséquence de la crue abondante, la pirogue reste la seule solution pour ceux qui veulent se rendre à Orefondé, un village du département de Matam situé sur la RN2.
Pour accéder à ce village, il faut passer par Ndouloumadji, en empruntant l’un des trois ponts du département qui relie le walo (terme désignant les terres de la vallée inondables par les eaux du fleuve) et le diéry (terres non inondables par les eaux du fleuve).
A partir de cet ouvrage, dont le franchissement est interdit aux poids lourds, on mesure aisément la vitesse de l’onde de crue et distingue clairement le clapotis de l’eau. L’air devient plus humide.
L’eau du fleuve, à force de monter, a envahi des périmètres agricoles et un terrain de football du village.
A des centaines de mètres de là, le village dit Virage laisse apparaitre ses cases. Passé ce village, la piste devient impraticable. Le voyageur doit s’accrocher pour éviter de tomber. Des deux côtés de la piste, on peut mesurer l’ampleur de la crue.
Sur la latérite, la force du courant n’a rien épargné sur son passage. Des sacs de terre et autres grosses pierres n’ont pas résisté à la force de l’eau.
Une dizaine de kilomètres après, plusieurs véhicules sont arrêtés, peu avant Nguidjilone, sur ordre d’un groupe de gens s’attelant à réparer la piste. Tous les passagers de minibus, de véhicules particuliers et même d’une délégation de la SAED, la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du Delta du fleuve Sénégal, doivent patienter avant de poursuivre leur route.
Une odeur de poisson frais s’exhale de certaines voitures. Excédée, une des propriétaires des caisses à poisson crie toute sa colère. Elle ne supporte pas que les jeunes et adultes qui réparent la piste immobilisent les voitures pour continuer à travailler.
”Nous devons rentrer dans nos villages pour vendre nos poissons et gagner un peu d’argent. Si vous nous empêchez de passer, vous allez nous faire perdre de l’argent, parce que les produits risquent de se détériorer’’, fulmine-t-elle.
L’eau coule à une très grande vitesse, une force à laquelle ne résistent guère les sacs à terre faisant office de digue. Chacun essaie autant que faire se peut d’éviter de s’embourber. Des jeunes tentent d’expliquer au délégué régional de la SAED le bien-fondé de leur démarche.
Sacs de sable, pierres et autres matériaux
”Nous ne pouvons pas vous laisser passer et empêcher les autres, même si vous êtes en mission. Nous avons immobilisé le véhicule d’un marabout qui a accepté de s’arrêter. Nous voulons juste mettre des sacs de sable et des pierres pour rendre la route un peu praticable”, crie un adulte, sans doute le chef du groupe.
Un véhicule de couleur blanche assurant le transport des pierres et sacs de sable attend de descendre son chargement. Après une marche arrière, le chauffeur positionne son véhicule pour permettre aux habitants du village d’enlever les sacs et les pierres dont ils se servent pour remblayer la route.
Après plusieurs minutes d’explication avec les passagers, la délégation de la SAED et d’autres voyageurs, la route est ouverte. Un chauffeur, énervé par cette situation, déplore le blocage de la piste. ”Personne ne va rien payer”, lance-t-il.
Le marabout, dont le véhicule s’était garé un peu à l’écart, reprend son chemin, escorté par un groupe de gens.
A moins d’un kilomètre se trouve la base de la société en charge de la construction de la route du Dandé Mayo nord.
A l’entrée de Nguidilone, maisons, écoles et mosquées sont inondées.
De l’autre côté de la route, une zone inhabitée est aussi sous les eaux. Au loin, les périmètres agricoles sont littéralement recouvertes d’eau. Une situation qui contraste avec le reste du village, épargné par la furie du fleuve.
Ce même décor est presque visible tout le long de la route du Dandé Mayo Nord. A Diowol, le fleuve et le bras du fleuve ne font plus qu’un, engloutissant le sable fin de Bilbassi.
Sur le chemin latéritique et parfois cahoteux, où des dos d’âne faits de sacs de sable et de cordes ralentissent les véhicules, la vue sur le fleuve donne un aperçu des conséquences de la montée des eaux.
A Nguidilone, c’est l’entrée du village qui est la partie la plus impactée par le débordement du fleuve Sénégal. Par contre, à Sinthiou Diam Dioro, dans la commune de Dabia, c’est tout le village qui est immergé.
Arrivé à hauteur d’un radié, on aperçoit un bus immobilisé. Il s’est embourbé au tout début du débordement du fleuve. Ce véhicule de transport appelé ‘’horaire’’ assurait la desserte entre Dakar et le Dandé Mayo nord.
Sinthiou Diam Dioro, localité la plus impactée
”On peut dire que c’est presque 95% du village qui est sous les eaux. Tous les bâtiments en banco sont tombés, il ne reste que les constructions en ciment”, explique Moussa Diaw, un habitant du village.
Diaw est venu rencontrer le directeur général de la SAED en visite dans les périmètres agricoles de Sinthiou Diam Dioro qui sont épargnés par les eaux.
Bati Sow, une habitante du village, déclare avoir eu du mal à sortir du village, à cause du débordement du fleuve, qui n’a pas épargné, selon elle, une partie des cimetières.
”Pour se déplacer dans le village, aller à la boutique ou au marché, les gens prennent des pirogues”, déclare-t-elle. Elle déplore le fait que les ministres qui étaient dans la région jeudi ne sont pas venus jusqu’à Sinthiou Diam Dioro, considéré comme la localité la plus impactée par la crue.
Mais la situation est plus critique dans la zone du Dandé Mayo Nord située derrière Orefondé. Le pont reliant le walo au diéry est submergée, empêchant le passage des voitures.
Même à Oréfondé, l’eau est arrivée jusqu’aux abords de certaines maisons.
C’est ici que ceux qui se rendent dans le Dandé Mayo viennent prendre des pirogues. Ce qui était une terre ferme est devenu un lieu d’embarcation, faisant de la berge un lieu de vie. Des commerces s’y développent avec la vente de cacahuètes, d’eau fraîche et autres boissons. Le débordement du fleuve fait aussi le bonheur des charretiers.
De la Route nationale numéro 2 (RN 2) jusqu’au point de traversée, chaque passager en partance pour le Dandé Mayo doit débourser 100 francs CFA pour emprunter une charrette.
Sur le rivage, deux pirogues à moteur ont accosté en attendant de trouver des clients. ”Le transport peut durer une heure de temps. Arrivé à Diorbivol, le passager qui veut continuer prend un véhicule. Seuls ceux qui sont dans ce village reprennent une pirogue’’, explique un piroguier.
L'ARCOP DÉBRANCHE UN PROJET D'ÉLECTRIFICATION RURALE CONTROVERSÉ
Le projet de 37 milliards FCFA est suspendu, révélant au grand jour un enchevêtrement d'irrégularités. Au cœur du scandale : des garanties émises sans paiement de primes, une utilisation opaque des fonds d'avance, et des mouvements bancaires suspects
(SenePlus) - L'Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP) a ordonné la suspension immédiate d'un projet majeur d'électrification rurale, impliquant plusieurs régions du pays et un financement espagnol de plus de 37 milliards de francs CFA.
Cette décision intervient suite à une série de dénonciations et d'irrégularités présumées dans la gestion du projet. Au cœur de cette affaire complexe se trouvent l'Agence Sénégalaise d'Electrification Rurale (ASER), l'entreprise espagnole AEE POWER EPC, et sa filiale sénégalaise AEE POWER Sénégal.
Le litige a éclaté lorsque AEE POWER Sénégal a contesté "la signature d'un protocole d'accord entre ASER et la société AEE POWER EPC", craignant que cela ne "viole les clauses du contrat signé avec lui". L'entreprise sénégalaise a saisi l'ARCOP dès le 29 août 2024, dénonçant une renégociation du marché qui "ne respecterait pas les procédures de passation des marchés publics".
La situation s'est encore complexifiée avec l'intervention de la Banque SANTANDER, principale financière du projet. Dans un courrier daté du 30 septembre 2024, la banque espagnole a exprimé "ses vives inquiétudes" concernant la gestion financière du contrat. Elle a notamment soulevé des questions sur "l'éligibilité à la garantie souveraine et sur la caution émise par la SONAC", la compagnie d'assurance impliquée dans le projet.
Plus alarmant encore, la banque a révélé avoir "saisi l'entreprise AEE POWER EPC pour lui demander des éclairages sur différents points, notamment, la destination et l'utilisation des sommes mises à sa disposition à titre d'avance de démarrage des travaux". L'absence de réponse de l'entreprise espagnole a conduit la Banque SANTANDER, en collaboration avec l'Agence Espagnole de Crédit à l'Exportation (CESCE), à "suspendre tout financement relatif au marché".
L'ARCOP, dans sa décision, met en lumière plusieurs irrégularités potentielles, notamment :
"L'émission, par la Compagnie d'assurances SONAC, de garanties sans contrepartie financière pour le paiement des primes, contrevenant ainsi aux dispositions du code CIMA."
"L'utilisation de l'avance de démarrage à d'autres fins, notamment la régularisation du paiement des primes."
"Des transferts constatés sur le compte de dépôt de l'avance de démarrage ouvert au niveau de la Banque Santander, alors que les travaux n'ont pas encore démarré."
Face à ces allégations graves, l'ARCOP a pris la décision de suspendre l'exécution du marché "jusqu'au prononcé de la décision du Comité de Règlement des Différends". Cette mesure conservatoire vise à préserver l'intégrité du processus et à permettre une enquête approfondie sur les irrégularités présumées.
L'autorité de régulation a également pointé du doigt le manque de coopération de l'ASER, notant que l'agence "n'a toujours pas envoyé les dossiers du marché réclamés par le CRD pour statuer au fond et rendre une décision conforme à la réglementation".
ELIMINATOIRES CAN 2025 : SIMA ET SECK MANQUENT À L’APPEL
Abdallah Sima et Abdoulaye Seck n’ont pas pris part à la deuxième séance d’entraînement de l’équipe nationale du Sénégal de football, en perspective de la double confrontation contre le Malawi, à l’occasion des éliminatoires de la CAN Maroc 2025.
Abdallah Sima et Abdoulaye Seck n’ont pas pris part à la deuxième séance d’entraînement de l’équipe nationale du Sénégal de football, en perspective de la double confrontation contre le Malawi (11-15 octobre), à l’occasion des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations de football 2025 au Maroc.
Seuls ces deux joueurs ont manqué à ce galop d’entrainement sous la conduite du coach intérimaire Pape Bouna Thiaw.
Sima était absent, dimanche, lors de la victoire de son club Brest, 2-0, contre Le Havre, lors de la septième journée de la Ligue 1 française.
Seck qui évolue au Maccabi Haïfa (Israël) était sur le banc, samedi, lors de la victoire de son équipe, 3-0, contre Sakhnin, à l’occasion de la sixième journée du championnat d’Israël.
Le dernier match du défenseur sénégalais avec son club remonte au 31 août contre Netanya, pour le compte de la deuxième journée.
Abdoulaye Seck était titulaire, contre le Burkina Faso à Dakar (1-1), lors de la première journée des éliminatoires de la CAN 2025.
Il était sur le banc contre le Burundi à Lilongwe (l’équipe burundaise reçoit à la capitale malawite), lors de la victoire du Sénégal (1-0), à l’occasion de la deuxième journée de ces éliminatoires.
Le reste de l’équipe s’est entraînée à l’annexe du stade Abdoulaye Wade de Diamniadio.
Les joueurs ont effectué des jeux avec ballon suivis d’une partie de football. L’entraînement qui a duré plus de deux heures s’est terminé sur une séance d’adresse et de précision devant les buts.
Le staff intérimaire, dirigé par Pape Bouna Thiaw, a longuement discuté avec une partie de l’effectif dont les cadres des vestiaires Sadio Mané et Idrissa Gana Gueye.
LA POSTE PEUT SE REINVENTER
La Poste sénégalaise vit un ‘’contexte difficile’’ mais a les moyens de ‘’transformer ces obstacles en opportunités, par l’innovation’’, en proposant ‘’de nouveaux produits et services à forte valeur ajoutée, adaptés aux besoins des populations’’ ...
La Poste sénégalaise vit un ‘’contexte difficile’’ mais a les moyens de ‘’transformer ces obstacles en opportunités, par l’innovation’’, en proposant ‘’de nouveaux produits et services à forte valeur ajoutée, adaptés aux besoins des populations’’, assure son Directeur général.
De par son ‘’engagement’’, La poste ‘’a les moyens de transformer ces obstacles en opportunités, par l’innovation, en proposant de nouveaux produits et services à forte valeur ajoutée, adaptés aux besoins des populations’’, a déclaré Maguette Kane, dans son message à l’occasion de la Journée mondiale de la Poste célébrée ce mercredi.
Cette journée mondiale ‘’est célébrée dans un contexte difficile où La Poste est à la croisée des chemins’’, a-t-il admis, soulignant qu’en ‘’tant qu’institution historique et infrastructure stratégique’’, l’entreprise postale ‘’est confrontée à de nombreux défis et fait face à une rude concurrence, parfois déloyale, dans tous ses domaines d’activités’’.
Selon lui, le thème de cette année, ’’Cent cinquante ans d’engagement pour la communication et le développement des peuples à travers le monde’’, rappelle ‘’l’importance du rôle que les postes, à travers le monde, continuent de jouer en permettant de tisser des liens forts entre les nations, les peuples et les institutions et de construire des infrastructures postales solides, fondamentales dans la mise en œuvre des politiques publiques’’.
‘’La contribution de La Poste a été, par le passé, remarquable pour le développement économique et social de nos pays. Elle le restera dans le futur, grâce à l’étendue de son réseau et surtout à sa capacité d’adaptation aux mutations de son environnement, nonobstant le discours réducteur qui revient régulièrement dans le débat public’’, a dit le Directeur général Kane.
Il a souligné que partout dans le monde, sous l’égide de l’Union postale universelle (UPU), les postes s’organisent pour ‘’relever les défis imposés par les technologies de l’information et de la communication, dans un contexte marqué par le phénomène de la mondialisation’’.
M. Kane a indiqué que la ‘’transformation’’ de l’entreprise ‘’va s’appuyer sur un réseau postal dense pour assurer la mise en relation des personnes, tant physiques que morales, et favoriser in fine l’inclusion sociale et financière des populations les plus vulnérables dans la chaîne de progrès’’.
Selon lui, ce travail qui ‘’nécessite un accompagnement soutenu des autorités étatiques et une collaboration de l’ensemble des acteurs de l’écosystème postal’’ implique également ‘’des investissements significatifs, une régulation appropriée et des réformes adaptées, ainsi qu’un renforcement des capacités de l’institution pour faire face aux enjeux contemporains, notamment ceux liés à la transformation numérique, à l’inclusion financière et à l’économie sociale et solidaire.
Ainsi, soutient-il, ‘’La Poste pourra pleinement continuer de jouer son rôle central en s’affirmant comme partenaire privilégié de l’État pour contribuer grandement à la réalisation des objectifs visés par la stratégie nationale de développement élaborée par les nouvelles autorités étatiques’’.
Maguette Kane estime que le réseau et l’expertise de La Poste ‘’sont des atouts réels dans la mise en œuvre de la Vision-Sénégal 2050. A cette fin, La Poste a besoin de bâtir une infrastructure moderne et résiliente, capable de mieux répondre aux besoins des sénégalais, résidants soit dans les zones urbaines ou rurales, soit dans la diaspora.
La Poste sénégalaise, à l’instar de ses homologues du monde, va célébrer, mercredi, la journée mondiale de la Poste sur le thème : ‘’Cent cinquante ans d’engagement pour la communication et le développement des peuples à travers le monde’’, a-t-on appris auprès de la société.
Au Sénégal, la création de la Poste remonte à 1893 sous l’ère coloniale.
A l’indépendance, en 1960, est créée l’Office des postes et télécommunications qui deviendra en 1995 la Société nationale La Poste.
Abdoulaye Seck Marie Parsine fut le premier directeur des postes du Sénégal et de la Mauritanie, de 1893 à 1924.
La journée mondiale de la poste, célébrée le 9 octobre de chaque année pour marquer la date anniversaire de la fondation de l’Union postale universelle (UPU) en 1874 à Berne (Suisse), a été instituée à l’issue du Congrès de l’UPU à Tokyo en 1969.
UNE FRATRICIDE EN L’AIR
La bataille s’annonce très rude dans le département de Podor en direction des élections législatives du 17 novembre prochain, entre Cheikh Oumar Anne, Abdoulaye Daouda Diallo, Ibrahima Sy et Racine Sy
La bataille s’annonce très rude dans le département de Podor en direction des élections législatives du 17 novembre prochain, entre Cheikh Oumar Anne, Abdoulaye Daouda Diallo, Ibrahima Sy et Racine Sy.
Elle se fera entre l’ancien ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo et ancien président du Haut conseil économique, social et environnemental (Cese), tête de liste de la coalition « Takku wallu » emmenée par l’ancien Président de la République Macky Sall, et le ministre de la Santé, Ibrahima Sy qui dirige la liste de Pastef d’Ousmane Sonko dans le département. Ils devront aussi faire face à l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Oumar Anne investi sur la liste proportionnelle de la coalition « Jamm ak njarin » en troisième position avec le candidat malheureux à la dernière présidentielle, Amadou Ba comme tête de liste. Et ce n’est pas tout puisque le leader du mouvement Alsar, Mamadou Racine Sy annonce sa participation aux législatives.
D’un côté, il s’agirait d’un duel fratricide entre deux membres de même parti, l’Alliance pour la République (Apr). Abdoulaye Daouda Diallo qui avait contesté le choix de Amadou Ba lors de la présidentielle de 2024 avant de se ranger derrière lui par la suite et Cheikh Oumar Anne. Tous les deux ont contribué au score soviétique de Benno Bokk Yakaar dans le département lors des dernières élections. Les deux poids lourds du département vont mettre leur notoriété dans la balance. Mais la partie est pourtant loin d'être gagnée pour les deux anciens ministres. Le ministre de la Santé devra, quant à lui, affûter ses armes pour tirer profit de l’éclatement de l’Apr et se positionner dans ce département du Fouta longtemps considéré comme « titre foncier » de Macky Sall.
Dans cette bataille pour les législatives, il y a aussi Mamadou Racine Sy qui dirige la liste proportionnelle de Alsar. Les candidats chercheront, chacun à sa manière, à attirer l’électorat populaire et au soir donc du 17 novembre, on saura si Pastef va se positionner à Podor, ou si c’est Amadou Ba qui hériterait du « titre foncier » de Macky Sall ou alors c’est ce dernier qui reprend son électorat.
LE REBOND DE YACINE DIOP
La capitaine de l’équipe nationale féminine du Sénégal de basketball, Yacine Diop, sans club depuis 2022, a annoncé sur son compte Instagram avoir rejoint le Yalova VIP Genclik Spor Kulubu, un club turc.
La capitaine de l’équipe nationale féminine du Sénégal de basketball, Yacine Diop, sans club depuis 2022, a annoncé sur son compte Instagram avoir rejoint le Yalova VIP Genclik Spor Kulubu, un club turc.
Agée de 29 ans, Diop n’était dans aucun club depuis son bref passage en 2022 par le Charnay Basket Bourgogne Sud, en France. Elle a démarré sa carrière par la Jeanne d’Arc de Dakar en 2004.
L’ailière est allée ensuite poursuivre ses études aux États-Unis d’Amérique en 2011. En 2012, elle est championne d’Afrique des moins de 18 ans, en plus d’être la meilleure joueuse de la compétition.
Yacine Diop est une ancienne basketteuse du Seton LaSalle (États-Unis d’Amérique), où elle est arrivée en 2013. L’année suivante, elle avait rejoint les Panthers de Pittsburgh, dans le même pays.
Trois ans plus tard, Diop est arrivée dans la sélection nationale du Sénégal. En 2018, elle devient une joueuse des Cardinals de Louisville (États-Unis d’Amérique). Elle est vice-championne d’Afrique en 2019 et 2023, avec le Sénégal.
Yacine Diop a été nommée capitaine de l’équipe du Sénégal, en août dernier, lors des préparatifs du tournoi de préqualification de la Coupe du monde 2026 (19-25 août), à Kigali.
LE PLAN DIOMAYE POUR LA CASAMANCE (PDC) À LA UNE DE LA PRESSE
Les parutions de ce mercredi mettent en exergue la mise en place du Plan Diomaye pour la Casamance (PDC) et la décision du Comité de réglement des différends de l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP)
Dakar, 9 oct (APS) – La mise en place du Plan Diomaye pour la Casamance (PDC) et la décision du Comité de réglement des différends de l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP) de suspendre à titre provisoire l’exécution du marché public attribué pour l’électrification rurale des régions de Kaffrine, Kédougou, Tambacounda, Saint-Louis et Louga sont les sujets les plus en vue dans les quotidiens reçus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a annoncé lundi avoir décidé de mettre en place, sur instructions du président de la République, un plan national de relance de la Casamance dont l’ambition est de faire renaître l’économie des régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda (sud).
Le chef du gouvernement a indiqué avoir décidé, “sur instruction du président de la République”, “de mettre en place avec les acteurs [concernés] un plan national destiné à la relance économique de la Casamance”. Il s’exprimait à l’issue d’une réunion interministérielle sur l’accompagnement des personnes déplacées qui sont de retour en Casamance, en allusion aux populations ayant quitté leur terroir pour fuir l’insécurité, au plus fort de la crise née de la rébellion casamançaise au début des années 1980.
‘’Reprendre une vie normale’’, affiche à la Une Le Soleil pour évoquer la mise en place du Plan pour la Casamance PDC) devant permettre le retour des personnes déplacées.
Selon Sud Quotidien, le gouvernement annonce un budget de plus de 53 milliards pour accompagner le ‘’retour des déplacés de la Casamance’’.
Le journal rapporte que ‘’le Premier ministre Ousmane Sonko a tenu hier, mardi la réunion interministérielle pour le retour des déplacés de la Casamance’’. ‘’La situation des déplacés concerne les régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda. Dans ses instructions, le chef du gouvernement demande au ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, d’assurer la mobilisation des ressources budgétaires destinées aux interventions des départements ministériels d’un montant de global de 53 629 248 187 Francs. CFA’’, note le journal.
Le journal précise que ce ‘’budget est composé de 22,6 milliards FCFA pour 2024. Pour l’année 2025, 30,9 milliards seront mobilisés pour les régions de Ziguinchor, Sédhiou, et Kolda’’.
Ousmane Sonko ‘’lance le Plan Diomaye pour la Casamance’’, selon Bes Bi. ‘’Le Premier ministre a annoncé, ce mardi, le Plan Diomaye pour la Casamance. 22 mesures pour accompagner le retour des populations avec un budget de 30,9 milliards pour Ziguinchor, Sédhiou et Kolda en 2025. Il s’agira de faire bénéficier aux déplacés de la crise des infrastructures sociales de base’’, écrit le journal.
”Sonko lance le Plan Diomaye pour la Casamance (PDC)’’, dit Vox Populi. ‘’Le Plan Diomaye pour la Casamance mis en branle”, selon Libération.
Les journaux ont mis également en exergue la décision du Comité de règlement des différends de l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP) de suspendre l’exécution du marché public attribué pour l’électrification rurale des régions de Kaffrine, Kédougou, Tambacounda, Saint-Louis et Louga .
‘’L’Arcop suspend le marché de l’Aser avec AEE Power Epc’’, indique Le Quotidien. ‘’Cette suspension intervient à la suite d’un recours et dénonciation de l’entreprise Aeepower Sénégal dans le cadre de ce marché public’’, explique le journal.
Selon Source A, ”le scandale présumé se précise” dans cette affaire avec la décision de l’Arcom.
‘’L’Aser et AEE Power EPC avaient décidé de passer outre la décision de l’Arcop en démarrant les travaux d’électrification de certaines régions. Mais le Comité du règlement des différends, saisi par AEE Power Sénégal, a décidé de suspendre l’exécution du marché. Et la Banque Santander, qui a sollicité des éclaira es de l’entreprise espagnole a annoncé la décision de l’Agence espagnole de crédit à l’exportation (Cesce) de suspendre tout financement relatif au marché’’, écrit le quotidien Bës Bi.
PASTEF, A LA CONQUETE DE NDAR
A quelques semaines des élections législatives, il n’est pas risqué de penser qu’il n’y aura pas de bataille pour les élections législatives à Saint-Louis.
A quelques semaines des élections législatives, il n’est pas risqué de penser qu’il n’y aura pas de bataille pour les élections législatives à Saint-Louis. Pour cause, le parti Pastef semble bien placé pour remporter ces élections législatives au niveau surtout du département de SaintLouis, tant l’ancien parti au pouvoir est dans le creux de la vague, depuis la débâcle de mars dernier.
«Si vous regardez bien le principal parti qui est à l’opposition, notamment l’Alliance pour la République (APR), c’est un parti qui est maintenant disloqué, et il y a beaucoup de mécontents dans les rangs », affirment beaucoup d’acteurs politiques de la ville. Pour cause, avec les investitures, beaucoup de grincements de dents se sont fait sentir au sein des militants du responsable politique Pape Ibrahima Faye, l’ancien Directeur Général du Fonds d’Entretien Routier Autonome (FERA) qui était un lieutenant très proche de Mansour Faye, coordonnateur départemental de la coalition Benno Bokk Yakaar de Saint-Louis. Ces militants ont été catégoriques, fustigeant ainsi le fait que l’ancienne députée Aminata Guèye soit à chaque fois renouvelée à son poste sur la liste nationale.
L’autre fait majeur à signaler, c’est que des personnalités comme Amadou Niang qui étaient à Pikine sont allées dans d’autres partis ou coalitions de partis. Au niveau de la Langue de Barbarie, en y regardant de très près, ce n’est pas le grand amour pour les militants de l’APR et leur leader Mansour Faye. Tout cela semble être favorable au parti Pastef. Il faut aussi noter le fait que le parti au pouvoir a eu beaucoup de ralliements de responsables qui viennent des partis de l’opposition notamment de l’APR et du parti d’Amadou Bâ. En revanche, ce qui est peut-être favorable à l’APR et surtout à l’opposition en général, c’est certainement la commune de Gandon où le maire est investi sur la liste. La commune de Ndiébène Gandiole, elle, reste une zone favorable au Pastef qui y gagnera forcément la bataille. Pour la commune de Mpal, le candidat investi est quelqu’un issu d’une famille très respectée dans cette localité. Ce qui peut beaucoup apporter au Pastef. A Fass, l’actuel maire en l’occurrence Ibrahima Diaw, ancien Directeur du CROUS/UGB, s’est beaucoup donné lors des dernières élections mais aujourd’hui il semble ne plus avoir cette poigne financière pour pouvoir amener toute la troupe derrière lui. Tout cela fait que, dans le département de Saint-Louis, le Pastef est parti pour passer très largement devant l’opposition.
À LINGUÈRE, EL MALICK À L’ASSAUT DE SAMBA NDIOBENE KA
Le député du département de Linguère sera disputé entre le Pastef et Takku Wallu Sénégal, liste de l’Alliance pour la République
Le député du département de Linguère sera disputé entre le PASTEF et Takku Wallu Sénégal, liste de l’Alliance pour la République (APR).
Le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, El Malick Ndiaye, tête de liste départementale, doit se mesurer aux souteneurs de l’ancien président de la République, Macky Sall. Il aura en face de lui Samba Ndiobéne Ka, ancien ministre de l’Elevage et du développement communautaire, de l’équité territoriale et sociale, investi dans le département.
Il y a aussi Moussa Sow de la Convergence des jeunesses républicaines (COJER). Il est douzième sur la liste nationale de Takku Wallu. Aly Ngouille Ndiaye qui s’est retiré de la course, redistribue les cartes dans le département. Reste maintenant à voir s’il soutiendra l’un ou l’autre camp surtout qu’il avait fait cavalier seul à la dernière présidentielle après sa démission de l’APR.
Le Pastef peut aussi compter sur le soutien du président du conseil d’administration de la société nationale d’électricité (SENELEC), Habib Sy qui avait battu campagne pour la coalition Diomaye président lors de la présidentielle. Des ressortissants du Djoloff sont à la tête de certaines directions qui dépendent du ministère dirigé par la tête de liste du Pastef. Ils n’ont pas de bases politiques dans le département. Pourront-ils jouer de grands rôles dans ces élections ? Le suspense demeure. Surtout que leur nomination avait été justifiée par le mérite et non une récompense politique par El Hadji Malick Ndiaye.
À ZIGUINCHOR, PASTEF CONTRE UNE OPPOSITION DISLOQUÉE
Qui pour défier la liste départementale du Pastef qui a reconduit Guy Marius Sagna et Oulimata Sidibé ? C’est la grande question agitée à Ziguinchor qui est sous le contrôle d’Ousmane Sonko et ses partisans depuis 2019
Au lendemain de la présidentielle 2024, l’opposition et plus particulièrement l’APR de Ziguinchor est plongée dans un mutisme pour ne pas dire une léthargie totale qui inquiétait plus d’un. Les anciens lieutenants de Macky Sall presque « introuvables » ressortent sous de nouvelles bannières de l’opposition pour ces élections législatives. S’ily a déjà quelques mois, on parlait de la bataille de Ziguinchor entre le Pastef et la coalition au pouvoir à savoir Benno Bokk Yakaar, aujourd’hui Pastef semble faire cavalier seul à Ziguinchor. L’ancien ministre de la Micro finance Madame Victorine Ndeye se retrouve sur la liste d’Amadou BA, tournant le dos à l’APR qui ira à ces législatives à Ziguinchor sans le soutien de l’ancien Ministre Doudou Ka dont les partisans ont décidé de soutenir le PASTEF.
Benoit Sambou ancien membre Haut Conseil des Collectivités Territoriales HCCT, sera en plus de Angélique Manga, ancienne ministre, le principal responsable qui porte encore le flambeau de l’APR à Ziguinchor. Mais la 32e place sur les listes de sa coalition a fini de soulever la colère de ses partisans qui s’insurgent contre une telle position. Des militants de l’APR pourraient donc s’adonner à un vote-sanction. L’ancien Premier Ministre et candidat à la présidentielle Amadou BA et sa coalition ont « dépouillé » à Ziguinchor la coalition de l’ancien Président Macky Sall. Benoit Sambou, Angélique Manga … « restés fidèles » à Macky Sall pourront- il faire face au Pastef à Ziguinchor lors de ces législatives ? Nombreux sont ceux qui en doutent aujourd’hui. Qui pour défier la liste départementale du Pastef qui a reconduit Guy Marius Sagna et Oulimata Sidibé ? C’est la grande question agitée à Ziguinchor qui est sous le contrôle d’Ousmane Sonko et ses partisans depuis 2019. A noter même que lors de la dernière présidentielle, excepté Amadou Ba et la Coalition Benno Bokk Yaakar qui ont investi la région, rares étaient des coalitions qui sont venues battre campagne à Ziguinchor.
Difficile alors de parler de la bataille de Ziguinchor entre Pastef et l’opposition surtout que certaines coalitions n’ont même pas de listes dans le département de Ziguinchor, et suffisant pour renseigner sur cette bataille qui risque selon certains observateurs de tourner en faveur du PASTEF à Ziguinchor et dans sa région. Surtout qu’avec cette « dispersion de responsables de l’APR dans les différentes coalitions de l’opposition, la tâche s’avère très compliquée. Toutefois, un ancien responsable de L’APR estime que la liste PASTEF sera surprise car, déclare-t-il, « S’ils pensent que Ziguinchor, c’est leur titre foncier, ils se trompent ces gens du Pastef. Ils vont essuyer une défaite cuisante car rien ne marche dans ce pays et les Ziguinchorois ne sentent pas du tout ces responsables Pastef … ».
Mais la politique n’étant pas mathématique, les candidats des coalitions de l’opposition gardent toutes leurs chances dans ces élections législatives. Mais entre frictions dans certaines coalitions à Ziguinchor et remobilisation des troupes, ces élections législatives se préparent activement à Ziguinchor.