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16 novembre 2024
Par Oumar DIENG
REPONSE À M. AMADOU BAKHAW DIAW
Le Sénégal est un creuset de cultures et de traditions diverses, ou toutes les ethnies se retrouvent et cohabitent dans le respect mutuel, même si leur distribution géographique fait que certaines sont plus voisines que d'autre
Je crois qu'il faut surtout se garder de prendre l'histoire comme étant une science exacte où les résultats d'analyse ou de recherche sont précis, comme dans les mathématiques, par exemple. Il n'y a généralement pas d’unanimité dans la plupart des thèses émises par les historiens. C'est le cas aussi de l'égyptologie avec ses courants divergents même si, pour nous, Africains, Cheikh Anta Diop a contribué à nous rendre notre fierté en tant qu'Homme noir.
Aussi, par mesure de prudence, devrions-nous éviter d'être péremptoires, par rapport à ce que nous considérons comme une vérité établie. Nous devons cependant continuer à affiner les recherches, à la lumière des avancées scientifiques et archéologiques tout en continuant, par principe, à nous référer aux apports qualitatifs des témoignages que nous ont laissés nos aïeux. Nous devons même nous y accrocher comme à une bouée de sauvetage, pour l'affirmation de notre identité, tant qu'une nouvelle thèse plus pointue ne viendra pas apporter plus de précisions, voire de certitudes, par rapport aux croyances que nous avions auparavant.
Cela dit, le Sénégal est un creuset de cultures et de traditions diverses, ou toutes les ethnies se retrouvent et cohabitent dans le respect mutuel, même si leur distribution géographique fait que certaines sont plus voisines que d'autres ; certains s'étant déplacés avec les mouvements migratoires vers d'autres contrées etc.. Mais dans tous les cas, les circonstances ont toujours favorisé des brassages riches et des échanges féconds entre elles.
En ce qui concerne le Wolof, il faut reconnaître que c'est une ethnie parmi d'autres au Sénégal, et que sa place dans la carte linguistique du pays est incontestable, vu son implantation aujourd'hui dans la quasi-totalité des grandes villes du pays. Mais sa primauté au Fouta, voire sa primordialité, pour être plus précis, est contestable, même si des professeurs dits pularophones semblent militer en faveur de cette thèse. N'oublions pas que tous les intellectuels professent le plus souvent la ligne d'une école de pensée, et c'est possible que ça soit le cas ici. Dieu Seul sait !
En revanche, vouloir réfuter la "Pulaarité" originelle des illustres marabouts Cheikh Ahmadou Bamba et El Hadji Malick Sy, ne me paraît pas conforme à la vérité, d'autant plus que dans la propre descendance de ces derniers, cette appartenance a été clamée en maintes occasions, sans préjudice par ailleurs de leur ascendance paternelle ou maternelle wolof en partie. Des recherches historiques plus poussées (si elles n’existent déjà) pourraient nous édifier, de façon à nous rapprocher progressivement de la vérité.
Je signale enfin que la version suivant laquelle Serigne Touba serait né Ba, existe à côté de celle qui considère qu'il est Mbacké de naissance, et que ce patronyme serait même préexistant à son ascendance paternelle, mais se rencontrerait plutôt chez les Fulɓe « pulaarophones ». N'étant pas Historien, je rapporte l'exemple d'un Monsieur avec qui j'ai eu un entretien il y a de cela quelques années, dans le Sénégal oriental, dont le nom de famille était Mbacké.
A mon interpellation, il avait précisé qu'il n'avait pas de liens de parenté connus avec les Mbacké de Touba et que son nom de famille existe de très longue dans son village ainsi que dans un certain nombre de localités de sa contrée. Il m'avait même précisé, à l’occasion, le nom du village. Mais je ne m’en souviens plus. Hélas ! Ceci, pour faire un clin d'œil aux historiens, aux fins de recherches des liens familiaux même lointains, entre ces Mbacké du Niani Ouly et ceux du Baol, le cas échéant.
Recours contre la candidature de Barthelemy Dias
Malgré le débat sur la candidature de Barthélémy Dias, les partis et coalitions de partis en lice aux élections législatives n’ont pas jugé nécessaire de saisir le Conseil constitutionnel pour protester contre la tête de liste de la coalition Samm Sa Kaddu. C’est hier que le mandataire de And Liggey Sunu Rew/A. L. S. R. Serigne Modou Dièye a déposé un recours au greffe du conseil constitutionnel contre la candidature du maire de Dakar. Maintenant la balle est dans le camp des sept «sages».
Une vive altercation vire au drame
Une vive altercation entre pêcheurs de Soumbédioune a viré au drame hier, à Gueule Tapée. Et c'est le sieur B. Ndiaye qui a poignardé à mort son ami Moussa avec qui il partage la même chambre. Le présumé meurtrier, après avoir commis son forfait, a tenté de prendre la fuite. Son père a pris ses responsabilités pour le livrer à la police de Médina en charge de l'enquête.
Arrestation de cybercriminels
La Brigade de recherches de la Gendarmerie de Keur Massar a démantelé à Yeumbeul un réseau de faussaires et de cybercriminels qui s'activaient dans les réseaux sociaux pour escroquer les citoyens. Les mis en cause au nombre de neuf et de nationalité étrangère avaient réussi à pirater les comptes de plusieurs personnes. Et les pandores informés des activités illicites des cybercriminels ont fait une descente inopinée à Yeumbeul pour saisir un arsenal de matériel comprenant entre autres 18 téléphones portables, 11 ordinateurs et 500 mille francs. Les mis en cause sont actuellement en garde à vue pour association de malfaiteurs, usurpation d'identité et escroquerie liée à la cybercriminalité.
Le maire de Mékhé, Talla Sylla et les législatives
La coalition Jëf Jël Takku Liggey Sénégal, présentée par le parti Alliance Jëf Jël de Talla Sylla, fait partie des 41 listes validées par le Conseil Constitutionnel pour les élections législatives du 17 novembre 2024. C’est Dr Magatte Wade, Maire de Mékhé, qui en est la tête de liste alors que Talla Sylla est investi en 3e position. Pour la tête de liste Dr Magatte Wade, c’est important que les sénégalais comprennent que la 15e législature, qui sera issue de ces élections, doit être au service exclusif du peuple sénégalais. Il relève cependant que ce pays a longtemps subi les effets dévastateurs de la corruption, la mauvaise gouvernance, les injustices de toutes sortes, les déséquilibres socio-économiques. Pour lui, il est temps que les sénégalais travaillent pour une croissance à deux chiffres et qu’elle soit largement partagée entre les populations. « On ne peut pas comprendre que dans un pays comme le Sénégal, avec 17 millions d’habitants, que toute la richesse soit entre les mains de moins de 100 000 habitants. C’est pourquoi les communes rurales qui sont en réalité des laissés pour compte, sont désormais la voix des sans-voix, une voix indépendante et libre, qui est bien incarnée par la liste de la coalition Jëf Jël Takku Liggey Sénégal», a-t-il indiqué.
Le maire de Mékhé, Talla Sylla et les législatives (bis)
«C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous ne sommes ni alliés à gauche, ni alliés à droite. Nous ne sommes pas également dans une opposition, où la plupart ont déjà été aux affaires. Nous ne sommes pas non plus avec le gouvernement. C’est donc une liste libre et indépendante, qui dira oui quand c’est bon et non quand c’est mauvais. C’est d’autant plus important que le pays traverse aujourd’hui des moments économiques très difficiles et il sera difficile à court terme de rééquilibrer les finances de ce pays», a-t-il ajouté. C’est pourquoi il a soutenu la révision des contrats et la reddition des comptes. Pour lui, il urge de contrôler le secteur agricole, les semences pour aller vers l’autosuffisance et mieux encore vers la sécurité alimentaire. Il faudrait aussi que l’exploitation minière soit davantage contrôlée afin de profiter aux populations, à travers des petites et moyennes industries, des sociétés de transformation.
L’Observateur change de Dirpub
Notre confrère Ndiaga Ndiaye n’est plus le directeur de publication du Quotidien «l’Observateur» qu’il dirige depuis 2020. Il cède le fauteuil à son collaborateur, Papa Sambaré Ndour qui a gravi les échelons depuis son arrivée au groupe futurs médias. D’après Dakaractu, Ndiaga Ndiaye a été appelé à d’autres fonctions par la direction générale du groupe de presse.
Recours de l'Alliance Samm Sunu Sénégal
L'Alliance Samm Sunu Sénégal ne veut pas manquer ces joutes électorales. Son leader Alioune Sarr, maire de Notto Diobass, a introduit une recours au Conseil constitutionnel pour briguer les suffrages des Sénégalais. En fait, le ministre de l'Intérieur dans son arrêté portant publication des listes aux élections législatives anticipées, avait indiqué que la candidature de l'Alliance « Samm Sunu Sénégal » est déclarée irrecevable parce que sa liste est incomplète au scrutin proportionnel. Contestant la décision, elle a saisi hier le Conseil Constitutionnel d’une requête puisque Alioune Sarr est convaincu d’avoir déposé des listes complètes pour le scrutin proportionnel aussi bien pour les tutélaires que pour les suppléants.
Le maire de Djofior et les socialistes lâchent Amadou Ba
La coalition Jamm Ak Jariñ de Amadou Bâ continue d’enregistrer des défections dans ses rangs. Alors qu’on parle du départ du maire de Diass, celui de Diofior claque aussi la porte de la coalition après avoir parcouru la liste de la coalition Jamm Ak Jariñ. Youssou Diom et ses camarades socialistes de Diofior considèrent comme une trahison l’acte posé par le parti socialiste et la coalition. A en croire les socialistes, leur parti est la deuxième force politique du département de Fatick, mais leur secrétaire général de section, en l’occurrence le maire Youssou Diom, le seul maire socialiste du département, deuxième adjoint de la coordination, ne figure pas sur les listes. Cela constitue à leurs yeux une injustice. Ainsi ils prennent acte et se retirent de la coalition Jamm Ak Jariñ.
Financement de la campagne arachidière
Le ministre des Finances et du Budget M. Cheikh DIBA est à la recherche de financements pour la campagne de commercialisation de l’arachide. A cet effet, il a reçu le Directeur régional de la Banque Islamique de Développement Dr Nabil Ghalleb basé à Dakar dans le cadre d’une réunion de prise de contact. La rencontre a été aussi l’occasion pour le ministre, ajoute la même source, de rappeler l’importance de la campagne de commercialisation de l’arachide à venir pour laquelle la banque a traditionnellement apporté son financement à la Sonacos, société que l’Etat du Sénégal est en train de relancer au profit du monde paysan. Selon une note du ministère, la séance de travail a permis d’établir un état des lieux sur le portefeuille de projets financés par la BID au Sénégal dans les secteurs de l’agriculture (chaîne de valeur riz, développement du pastoralisme), de l’assainissement et des infrastructures. Ils ont également abordé la performance du portefeuille dont la bonne tenue permet de mieux répondre aux attentes des populations.
Mont-Rolland a dépassé le «Ubi Tay Jang Tay»
« La commune de Mont-Rolland a dépassé le « Ubi Tay Jang Tay », avec un dispositif bien huilé et maintenant, elle concentre tous ses efforts sur la promotion de l’excellence ». Ces propos sont du Maire Yves Lamine Ciss. C’est pourquoi, dit-il, la commune s’investit dans le renforcement des équipes pédagogiques en matériels, notamment sur le plan de l’informatique où à ses yeux, des efforts restent encore à faire. Et pour matérialiser cette volonté, le Maire Yves Lamine Ciss a choisi d’honorer l’école élémentaire de Fouloume, à travers la remise de fournitures scolaires et divers matériels. C’est parce que cet établissement a fait les meilleurs résultats de la commune, avec un taux de réussite au Certificat de Fin d’études élémentaires de 91,17%, largement supérieur à la moyenne communale qui est de 64,36% et de l’Inspection Départementale de la Formation et de l’éducation qui est de 57,53% alors que la moyenne régionale est de 62,41%. L’école a ainsi été offerte en exemple à tous les autres établissements, histoire de les motiver davantage, en vue d’une marche synchronisée vers l’excellence à l’échelle de la commune.
Un élève retrouvé mort par pendaison à Dagana
Horreur à Dagana. Le corps de Maguèye Guèye, élève en classe de 1ère, a été retrouvé chez lui, au quartier Gaddga. Selon le Soleil digital, la victime, âgée de 19 ans, a passé la nuit dans la chambre de son père qui était chez sa seconde épouse. La découverte macabre a été faite le lendemain, vers 06h, par la petite sœur de la victime, âgée de 12 ans. Elle a crié au secours, attirant l'attention de la maisonnée. Aussitôt arrivée sur les lieux, sa mère a coupé la corde à l'aide d'un couteau. La gendarmerie a ouvert une enquête.
72h de grève des vacataires de l'université de Bambey
Le collectif des vacataires de l'université Alioune Diop de Bambey a décrété une grève de 72h renouvelable, à compter de ce mardi 8 octobre, pour réclamer des arriérés de salaires. Après constat du non-paiement et des lenteurs notées dans le traitement des heures de vacation, indique le communiqué, le collectif des vacataires met en œuvre son premier plan d’action. Ces enseignants dénoncent aussi le retard de 3 semestres dans le paiement des heures de vacations et l’arrêt de la restauration des vacataires de SATIC. Le Collectif déplore également le manque de communication des autorités face aux problèmes rencontrés par les PER vacataires dans l'espace universitaire. Ainsi, ces universitaires souhaitent un règlement rapide de ces questions afin d'éviter des perturbations dans le déroulement normal des enseignements-apprentissages, notamment par le déclenchement de nouveaux plans d'actions.
LE NIGER FAIT DES RECORDS
Des pluies exceptionnelles au Niger ont fait 339 morts et plus d’un million de sinistrés depuis juin, a annoncé mardi l’Agence nigérienne de presse (ANP), un média d’État.
Des pluies exceptionnelles au Niger ont fait 339 morts et plus d’un million de sinistrés depuis juin, a annoncé mardi l’Agence nigérienne de presse (ANP), un média d’État.
Un précédent bilan du ministère nigérien de l’Intérieur faisait état le 4 septembre de 273 morts, plus de 700 000 sinistrés et 278 blessés dans ces intempéries qui ont touché tout le pays dont Niamey, la capitale.
Au 23 septembre, les inondations ont causé « 339 pertes en vies humaines », fait 383 blessés et 1 176 528 sinistrés, précise l’ANP. L’agence cite la Protection civile, qui dépend du ministère de l’Intérieur.
Selon l’ANP, quatre régions sont sévèrement touchées : Maradi (centre-sud, 111 morts), Tahoua (ouest, 99 morts), Zinder (centre-est, 65 morts) et Dosso (sud-ouest, 22 morts). Niamey a enregistré 9 morts. L’agence rapporte également d’« importantes pertes » de matériel, de bétail et de vivres.
L’intense saison des pluies n’a pas épargné le nord du pays, très désertique, où elle a fait 8 morts et mis en péril la ville historique d’Agadez, dont sa célèbre mosquée érigée en 1515 et inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.
À Zinder, les pluies ont entraîné l’effondrement d’une mosquée construite il y a plus de 200 ans. Certaines zones du pays ont enregistré « jusqu’à 200 % » d’excédent de pluies par rapport aux précédentes années, selon les services de la météorologie nationale.
La saison est déjà terminée dans les zones plus arides et tire à sa fin dans le sud humide, notent-ils. En raison des dégâts causés dans les écoles et leur occupation par des milliers de déplacés, le gouvernement a repoussé au 28 octobre la rentrée scolaire, initialement prévue le 2 octobre.
Mi-septembre, il avait assuré avoir assisté plus de 700 000 sinistrés avec plus de 8000 tonnes de céréales, des moustiquaires, des couvertures, ou des tentes. Depuis quelques années, les inondations sont récurrentes dans tout le Niger pendant la saison des pluies, qui dure de juin à septembre.
Celles de cette année ont été particulièrement dévastatrices. Un paradoxe dans cet État très sec où les mauvaises récoltes sont habituellement dues à la sécheresse. En dépit des importants dégâts, « cette saison augure de bonnes récoltes agricoles », note toutefois le ministère de l’Agriculture.
LES POINTS D’ACHOPPEMENT A L’INTEGRATION ECONOMIQUE SENEGALO-MAURITANIENNE
Réformes institutionnelles, financements structurants, investissements intelligents…, la première édition du Forum économique sénégalo-mauritanien s'est tenue tenu les 30 septembre et 1er octobre derniers à Dakar
Il ressort du rapport de recommandations de la première édition du Forum économique sénégalo-mauritanien, tenu les 30 septembre et 1er octobre derniers à Dakar, que des mesures urgentes, portant notamment sur les réformes institutionnelles, les financements structurants, les investissements intelligents et une volonté inébranlable de collaboration, doivent être prises pour tirer le meilleur parti des opportunités d’affaires entre les deux pays.
La première édition du Forum, organisée du 30 septembre au 1er octobre à Dakar, s’inscrit dans la dynamique de l’intégration africaine prônée parles présidents sénégalais et mauritanien. Elle avait pour principal objectif de relever les défis et de saisir les opportunités liées à l’intégration économique entre le Sénégal et la Mauritanie. Ce Forum a mis en lumière les principaux axes de collaboration, le rôle du secteur privé, le potentiel du secteur financier ainsi que l’importance des secteurs extractifs et agricoles, tout en abordant la gestion des ressources en eau et la coopération dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).
Au nombre des recommandations figurent les défis à surmonter pour parvenir à une intégration économique entre le Sénégal et la Mauritanie d’ici à 2030. Cependant, cette intégration, bien qu’elle constitue une priorité stratégique, se heurte à plusieurs obstacles, dont le plus important demeure l’accès au financement, défi majeur particulièrement pour les Petites et Moyennes Entreprises (PME). D’où la nécessité de créer des mécanismes de financement innovants, tels que les FinTechs, les plateformes de financement participatif ou encore le crowdfunding, afin de rendre le crédit plus accessible à nos entrepreneurs et de stimuler les initiatives transfrontalières.
Deuxièmement, il est impératif de combler le retard en matière d’infrastructures transfrontalières. Le projet gazier Grand Tortue Ahmeyim illustre parfaitement l’ampleur des besoins en infrastructures partagées, que ce soit dans les secteurs de l’énergie, du transport ou de la logistique. Il est également nécessaire de renforcer la coordination institutionnelle pour harmoniser nos cadres réglementaires.
Enfin, la coordination institutionnelle et réglementaire constitue un frein majeur. Harmoniser nos systèmes financiers, commerciaux et réglementaires est essentiel pour assurer la fluidité des échanges et encourager la libre circulation des biens et des services.
DÉVELOPPEMENT DES SECTEURS PRIVÉS SÉNÉGALAIS ET MAURITANIEN
L’un des défis majeurs réside dans le développement des secteurs privés sénégalais et mauritanien. Majoritairement tributaires de la vitalité de leurs secteurs privés respectifs, les économies de ces deux pays peinent à trouver des ressources adaptées à leurs besoins. Il est donc impératif de mettre en place des produits financiers spécifiques, adaptés aux besoins des Petites et Moyennes Entreprises (PME).
RÔLE DU SECTEUR FINANCIER DANS LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
Le secteur financier, qui est censé jouer un rôle capital dans l’intégration économique des deux pays, doit servir de levier pour faciliter l’accès au crédit et financer les grands projets structurants.
Quant à la monétique interbancaire régionale, axe essentiel pour l’harmonisation des transactions financières entre le Sénégal et la Mauritanie, il est nécessaire de développer des solutions de paiement numérique sécurisées et de promouvoir l’inclusion financière pour les populations non bancarisées, en particulier dans les zones transfrontalières.
Ainsi, les banques de développement régionales, telles que la BOAD et la BAD, doivent être impliquées dans le cofinancement des projets de grande envergure.
OPPORTUNITÉS D’INVESTISSEMENT
Pour asseoir une intégration économique viable, il est crucial d’exploiter pleinement les opportunités d’investissement considérables qu’offrent ces pays. Dans les secteurs extractifs, tels que le gaz naturel et les ressources minières, il est essentiel de créer des partenariats public-privé. Le projet gazier Grand Tortue Ahmeyim constitue un exemple concret du potentiel à exploiter. Cela nécessite des financements à long terme, mais surtout une gestion durable de ces ressources stratégiques.
En ce qui concerne l’agriculture, il est indispensable d’investir dans des infrastructures hydrauliques modernes et des systèmes d’irrigation efficaces afin d’augmenter la productivité. Nos secteurs agricoles recèlent un potentiel immense qui ne demande qu’à être développé.
DÉVELOPPEMENT DES SECTEURS EXTRACTIFS
Les secteurs extractifs jouent un rôle clé dans la croissance économique de nos deux pays. Une exploitation responsable et efficace de ces ressources permettrait de créer des emplois et de générer des revenus pour financer le développement de nos infrastructures.
Dans cette perspective, une coopération transfrontalière renforcée est indispensable. Le Sénégal et la Mauritanie doivent travailler de concert pour assurer une gestion optimale des ressources partagées, tout en investissant dans les infrastructures nécessaires, telles que les ports, pipelines et autres équipements critiques.
L’EAU COMME SOURCE DE DÉVELOPPEMENT
L’eau, ressource vitale pour nos populations et pour nos économies, doit être gérée de manière concertée. La gestion intégrée des ressources en eau, notamment dans la vallée du fleuve Sénégal, est essentielle pour assurer la sécurité alimentaire et favoriser la transformation de nos productions agricoles. À cet égard, les deux pays riverains doivent continuer à collaborer pour gérer de façon équitable et durable les barrages et les canaux d’irrigation.
TRANSFORMATION AGRICOLE ET IMPLICATION DU SECTEUR PRIVÉ
La transformation agricole doit être placée au cœur de notre stratégie de croissance. Pour y parvenir, il est crucial d’impliquer le secteur privé dans l’industrialisation de notre agriculture et la création de chaînes de valeur compétitives. Les partenariats public-privé offrent une solution pour moderniser nos infrastructures agricoles, augmenter la production et développer des filières d’exportation solides. Ce faisant, nous stimulerons non seulement la création d’emplois, mais aussi l’amélioration des revenus des populations rurales.
COOPÉRATION DANS LE CADRE DE LA ZLECAF
Enfin, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) constitue une opportunité unique pour renforcer nos relations commerciales. La suppression des barrières tarifaires entre le Sénégal et la Mauritanie facilitera les échanges et accroîtra notre compétitivité sur le marché africain
Pour tirer pleinement parti de cette zone de libre-échange, il est impératif d’harmoniser les politiques commerciales et douanières tout en développant les infrastructures de transport nécessaires à la fluidité des échanges.
L'IA, LE MONSTRE QUI FAIT PEUR
Récompensé par un Nobel de physique aux côtés de John Hopfield pour leurs travaux respectifs dans l'apprentissage automatique, le Britanno-Canadien Geoffrey Hinton, pionnier de l'intelligence artificielle, s'est récemment illustré par ses alertes ...
Récompensé par un Nobel de physique aux côtés de John Hopfield pour leurs travaux respectifs dans "l'apprentissage automatique", le Britanno-Canadien Geoffrey Hinton, pionnier de l'intelligence artificielle, s'est récemment illustré par ses alertes sur cette technologie.
En mars 2023, interrogé par une télévision américaine sur les "risques que l'intelligence artificielle anéantisse l’humanité", le chercheur ne cachait pas son inquiétude.
"Ce n'est pas inimaginable", avait-il dit.
Quelques semaines plus tard, le septuagénaire claquait la porte de Google, où il travaillait depuis une dizaine d'années, pour courir les médias à la recherche de tribunes pour alerter sur les dangers de l'IA.
Né à Londres, le chercheur, aujourd'hui 76 ans, a grandi à Bristol, dans le sud-ouest de l'Angleterre, avant d'étudier à Edimbourg en Ecosse et à l'université de Cambridge.
Il a souvent décrit son enfance comme une existence sous pression, essayant d'être à la hauteur d'une famille illustre, faite de scientifiques de renom. Son père était ainsi membre de la Royal Society, prestigieuse société savante britannique.
Marqué tout au long de sa vie par la dépression, au sujet de laquelle il s'était confié au magazine canadien Toronto Life, il a souvent tenté de trouver une échappatoire dans le travail.
Mais après le décès de sa deuxième femme, qui succombe à un cancer au début des années 1990, peu après l'adoption de leurs deux enfants, le chercheur se retrouve père célibataire. En 1997, il se marie une troisième fois, avant que son épouse ne décède également d'un cancer en 2018.
"J'ai du mal à imaginer comment une mère de plusieurs enfants peut poursuivre sa carrière universitaire", déclare-t-il à Toronto Life.
"J'ai pris l'habitude de passer du temps à simplement réfléchir à diverses idées... Avec des enfants en bas âge, c'est simplement impossible".
- Risque de "contrôle" -
Socialiste autoproclamé, Hinton passe par plusieurs universités américaines à partir de la fin des années 1970, mais finit par refuser les fonds de l'armée américaine, principale financeur de son champ de recherche.
En 1987, il s'installe définitivement à Toronto, après avoir obtenu un soutien financier du gouvernement canadien pour ses travaux sur les réseaux neuronaux.
Universitaire marginal pendant des années, ses idées finissent par infuser au sein des communautés de chercheurs qu'il côtoie.
Son parcours prend un tournant à partir de 2013: recruté par Google, il devient une figure centrale du domaine dans la Silicon Valley, tandis que certains de ses élèves prennent le chemin d'entreprises concurrentes.
Ilya Sutskever, cofondateur d'Open AI, à l'origine de ChatGPT, décrit ainsi ses années auprès de Geoffrey Hinton comme "essentielles" dans son parcours.
Les deux hommes deviennent parallèlement des figures majeures de la critique émergente sur l'IA. Sutskever quitte ainsi Open AI un an après le départ de Hinton de chez Google.
"Avant que les IA ne deviennent plus intelligentes que nous, je pense que ceux qui les développent devraient être encouragés à travailler davantage à se demander comment elles pourraient essayer de prendre le contrôle", déclare ainsi Hinton devant un parterre d'industriels de la tech en juin 2023.
Plus inquiet que fier de ses recherches, jusqu'aux déclarations à l'issue de son prix Nobel - faites depuis "un hôtel californien bas de gamme"- Geoffrey Hinton a martelé un message de prudence.
"Dans les mêmes circonstances, je referai la même chose", a-t-il déclaré. "Mais je suis inquiet que la conséquence majeure de tout ça puisse être que les modèles deviennent plus intelligents que nous et prennent le contrôle".
UNE NOUVELLE POMME DE DISCORDE ENTRE L'ÉTAT ET LA PRESSE
La création d'une commission d'examen des déclarations des entreprises de presse, annoncée par arrêté ministériel, soulève une vague de protestations parmi les acteurs des médias
Alors qu’on n’a pas encore fini d’épiloguer sur le paiement des impôts et la rupture des conventions entre l’Etat du Sénégal et les entreprises de presse, voilà qu’une règlementation s’ajoute à la polémique. Il s’agit de la création d’une commission d’examen de la déclaration des entreprises de presse. L’association des éditeurs en ligne (APPEL), la CAP (Coordination des associations de presse) et le CDEPS (Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal) sont déjà en ordre de bataille.
Presse et pouvoir ne font pas bon ménage. L’affirmer relèverait même de la tautologie. D’Abdou Diouf à Macky Sall en passant par Abdoulaye Wade, les médias ont naturellement eu des relations plus ou moins heurtées avec les régimes successifs. Celui de Bassirou Diomaye Diakhar Faye ne fera exception. Au contraire ! Et pour cause, en août 2024, le ministère des télécommunications a mis en place une plateforme numérique pour la déclaration et l’enregistrement des entreprises de presse.
Dans un arrêté publie le 4 octobre dernier, la création d’une commission d’examen et de validation de la déclaration des entreprises de presse est encore annoncée par ce département. Elle comprend des représentants de différents ministères, de l’organe de régulation des médias, ainsi que des acteurs de l’autorégulation des journalistes. Son objectif est selon le décret l’instaurant de structurer le secteur médiatique et d’assurer que seules les entreprises conformes puissent opérer légalement au Sénégal. Le mandat des membres est renouvelable chaque année. Une nouvelle donne qui ne rencontre pas l’assentiment des associations des médias.
L'Association des Éditeurs et Professionnels de la Presse en Ligne (Appel) désapprouve déjà sa création. Pour l’association, « cet arrêté, élaboré, sans consultation ou concertation aucune, s'arroge un droit de vie et de mort sur les entreprises de presse ». Pis, « le texte manque de clarté et de précisions », soutient Appel qui s’étonne par ailleurs de la présence du ministère de la justice et de la communication. Cette commission est un différend de plus entre l’Etat du Sénégal et les médias. Après l’interpellation du journaliste Cheikh Yérim Seck, la Coordination des associations de presse (Cap), avait sorti un communiqué pour dénoncer « une arrestation arbitraire ».
L’opposition entre l’Etat et la presse est plus due au payement des impôts et à la rupture des conventions accordées aux entreprises de presse par le nouveau régime. L’Etat a fait marche arrière et a accordé un moratoire aux groupes de presse jusqu’en 2027. La Cap constate toutefois, un non-respect de la décision. Le ministère de la communication a également lancé l’aide à la presse.
Lors d’une rencontre en août dernier, Alioune Sall a estimé à huit cent (800) millions le montant attribué à des bénéficiaires indus. Le Conseil des éditeurs et diffuseurs de presse du Sénégal (Cdeps) non content de la démarche du ministère, avait dénoncé une attitude illégale et contraire au secret fiscal.
MAIMOUNA DIEYE LANCE LES OPERATIONS DE PAIEMENT DU PROJET DE RÉSILIENCE AGRICOLE
La ministre de la Famille et des solidarités a procédé hier, mardi, à Mbour, au lancement des opérations de paiement du projet de résilience agricole au titre de l'année2024.
Maimouna Dièye, le ministre de la Famille et des solidarités a procédé hier, mardi, à Mbour, au lancement des opérations de paiement du projet de résilience agricole au titre de l'année2024. Par conséquent, la démarche inscrite dans le projet de résilience est pour elle un investissement pour l’avenir.
Selon la ministre, cette démarche s'inscrit dans un contexte de changement climatique avec ses impacts dans les foyers agricoles. En effet le spectre des inondations hante les zones urbaines et péri-urbaines. Par ailleurs, elle a évoqué les feux de brousse et autres calamités compromettant la vie des zones avec les récoltes qui ne sont pas au rendez-vous. Tous ces faits sont de nature à rendre la vie difficile aux acteurs du secteur primaire, principalement les agriculteurs, éleveurs et pêcheurs, et surtout les ménages ĺes plus faibles avec la récurrence des dites contraintes.
Par conséquent, elle en appelle à un changement d'⁷approche pour un meilleur accompagnement de ces acteurs du secteur primaire et pour leur permettre une accessibilité aux intrants et aux matériels de production. En outre, la ministre Dièye a rappelé la vulnérabilité des systèmes agricoles face à ces phénomènes auxquels fait face le projet de résilience dans sa phase 2.
Son objectif consiste, selon Madame le ministre, à utiliser les outils et les systèmes de protection sociale adaptative pour améliorer l'accès des ouvriers agricoles aux intrants. Ainsi, elle en appelle à la promotion des pratiques innovantes et durables et à l'encouragement de la diversification des systèmes des activités agricoles et l'utilisation des technologies modernes.
Cette démarche implique la Banque Mondiale qui a financé le projet d'appui à la protection sociale adaptative par des transferts de 200000 francs à chacun des 13 492 familles ciblées des régions de Thiès, Diourbel et Fatick pour une valeur de 2 698 400 000 francs. Ainsi, Madame la ministre considère la Paps a comme un investissement pour l'avenir. Le bilan donne 4916 agriculteurs, 27 éleveurs et 936 pêcheurs de la région de Thiès parmi les bénéficiaires. Pour Diourbel, on compte 4122 agriculteurs, 27 éleveurs et 33 pêcheurs, Fatick a 3842 agriculteurs bénéficiaires avec 40 éleveurs et 81 pêcheurs.
PROFUSION DE BIENS EN ATTAQUE
Le Sénégal va affronter, les 11 et 15 octobre prochains, le Malawi pour le compte des éliminatoires de la Can-2025 au Maroc. Avec le retour notable de Boulaye Dia en attaque et de la bonne forme de plusieurs autres attaquants ...
Le Sénégal va affronter, les 11 et 15 octobre prochains, le Malawi pour le compte des éliminatoires de la Can-2025 au Maroc. Avec le retour notable de Boulaye Dia en attaque et de la bonne forme de plusieurs autres attaquants, le staff des Lions a de quoi proposer un jeu offensif efficace.
Pire attaque de la poule L des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations Maroc-2025 avec seulement deux buts inscrits en deux matches, le Sénégal est en panne offensive depuis la Can-2024, en Côte d’Ivoire. Pourtant, durant la campagne ivoirienne, les partenaires de Sadio Mané détenaient la deuxième meilleure attaque de la phase de poules, avec huit réalisations en trois rencontres. Ce manque d’inspiration des joueurs offensifs sénégalais en sélection coïncidait avec leur baisse de forme en club, lors de la fin de saison 2023-2024. Ismaila Sarr et Iliman Ndiaye avec l’Olympique de Marseille, Sadio Mané avec Al-Nassr, Habib Diallo avec Al-Shabab, Nicolas Jackson avec Chelsea et Boulaye Dia avec la Salernitana. Ce dernier n’était même plus convoqué en équipe nationale, puisqu’il ne jouait plus en Serie A.
Mais durant cet été, à l’exception de Sadio Mané, Nicolas Jackson et de Chérif Ndiaye, tous les joueurs offensifs régulièrement appelés avec la sélection depuis cette Can en Côte d’Ivoire ont changé d’air. Iliman Ndiaye a rejoint la Premier League avec Everton, Ismaïla Sarr a signé à Crystal Palace, Boulaye Dia a lui posé ses valises à Rome du côté de la Lazio. Absent de la Can-2024 et plus convoqué depuis les matches amicaux du mois de mars 2024 contre le Gabon et le Bénin, le nouveau buteur de la Lazio revient dans la Tanière pour le compte de la double confrontation face au Malawi.
D’attaque avec Boulaye
Un retour qui sonne comme une aubaine pour l’attaque sénégalaise. Depuis son arrivée à la Lazio, Boulaye a inscrit 5 buts en 6 titularisations. Que ça soit en attaquant de pointe du club italien et parfois aligné en soutien de l’international argentin Valentin Castellanos, l’ancien Rémois arrive toujours à tirer son épingle du jeu. Doté d’une bonne vision du jeu et capable d’évoluer sur tout le front de l’attaque, Boulaye offre des solutions variées pour animer le jeu offensif. Son absence en sélection handicapait Aliou Cissé dans la quête de cette flexibilité. Sa présence aujourd’hui offre cette possibilité à Pape Bouna Thiaw et à son staff d’avoir un renfort de qualité pour les animations offensives des Lions.
Mais Boulaye n’est pas le seul offensif sénégalais en feu en ce début de saison. Abdallah Sima est le deuxième meilleur buteur de la Ligue des champions, Nicolas Jackson est le cinquième joueur le plus décisif de Premier League, Chérif Ndiaye est le meilleur buteur du championnat serbe et Sadio Mané est le troisième joueur le plus décisif de la Saudi Pro League.
Mais pour le consultant et ancien coach du Jaraaf, Cheikh Tidiane Bitèye, cette bonne forme des joueurs offensifs, au-delà d’être un luxe pour la sélection sénégalaise, est un casse-tête pour le staff technique. “C’est toujours très difficile, quand on a trop de bons joueurs. Souvent, ça impacte sur le système. Aujourd’hui, on a presque tous les attaquants qui sont en grande forme. On ne peut pas faire jouer tout le monde, c’est impossible”, déclare-t-il.
Sadio et Iso, intouchables
Selon coach Bitèye, l’attaque sénégalaise doit toujours s’articuler autour de son n°10. Sadio Mané reste l’élément offensif le plus craint par les équipes adverses, accompagné de son lieutenant Ismaila Sarr. L’actuel joueur de Crystal Palace est l’unique buteur du Sénégal lors de la victoire (1-0) face au Burundi. L’ancien Phocéen est souvent critiqué pour son manque d’efficacité, mais demeure le seul ailier de déséquilibre. Grâce à sa vitesse et ses nombreuses courses, l’attaquant de 26 ans parvient souvent à semer le désordre dans la moitié de terrain adverse. Utilisé comme piston dans un système à trois défenseurs, lors des dernières sorties des Lions, Ismaïla peinait à peser sur le jeu offensif des siens.
Les deux anciens joueurs de Génération Foot demeurent les éléments offensifs les plus dangereux de l’effectif sénégalais. ‘’Le schéma doit tourner autour de Sadio et Ismaïla. Ils sont les vrais joueurs de couloir. Même s’il y a par moments un manque d’efficacité au niveau d’Ismaïla, il faut le reconduire, il est aussi capable de faire les replis défensifs lorsque l’équipe perd le ballon’’, affirme coach Bitèye.
Pour accompagner ce duo d’ailiers, le technicien opte pour le tandem Jackson-Boulaye. Déjà expérimenté du côté de Villarreal en fin de saison 2022-2023, le duo d’attaquants sénégalais a de quoi valoir satisfaction.
Changement de système nécessaire
Les deux profils sont complémentaires et interchangeables. Capables de jouer en soutien des attaquants et bons dans le jeu en profondeur, Boulaye Dia et Nicolas Jackson partent avec de meilleurs atouts par rapport aux autres concurrents. En club, leurs statistiques parlent pour eux, contrairement à Habib Diallo, titulaire en sélection sur les dernières sorties. Toujours muet sous les couleurs nationales, Nicolas Jackson brille plus par sa maladresse devant le but, mais son apport dans le jeu et ses décrochages profitent à ses partenaires. Son profil permettra de mettre en évidence les qualités de ses compères d’attaque.
Avec l’intégration de Boulaye Dia, un système en 4-4-2 qui peut se transformer en 4-2-3-1 avec Boulaye ou Sadio en n°10 semble plus adéquat par rapport aux forces en présence.
Selon le technicien, le Sénégal part avec de meilleurs atouts que son adversaire (Malawi). Donc, miser sur une bonne animation offensive reste la meilleure option.
MATAM, UN TITRE FONCIER AUX ENCHÈRES
Malgré les alliances qui continuent de se faire, dans une atmosphère époustouflante, en vue des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, on ne connaîtra réellement la nouvelle dynamique politique de Matam, que dans les jours à venir
Sous l’effet des alliances qui continuent de se construire, dans une atmosphère époustouflante de pourparlers et de discussions, en lien aux élections législatives anticipées du 17 novembre prochain, on ne connaîtra réellement la nouvelle dynamique politique de la région de Matam, que dans les jours à venir. Mais d'ores et déjà, sur le registre des candidatures annoncées (dont on attend la validation définitive par la direction des élections), dans les départements de Matam, Kanel et Ranérou, trois camps s’agitent pour disputer les cinq sièges de la région. A l’échelle régionale, comme au niveau national, c’est un combat entre Sonko, Macky Sall et Amadou Ba qui se profile.
A près d’une quarantaine de jours des élections législatives anticipées, c’est le branle-bas dans les états -majors politiques qui rivalisent d’ardeur dans la quête d’alliances à travers moult pourparlers. En perspective du scrutin en vue, la coalition Jamm ak Njarin, dirigée par l’ancien premier ministre Amadou Ba, se positionne comme un concurrent sérieux dans ces élections législatives face à la coalition Takku Wallu Sénégal (TWS) menée par Macky Sall, (l’ancien président du Sénégal, secrétaire général de l’Alliance Pour la République (APR)), qui s’est allié au Parti démocratique sénégalais (PDS) d'Abdoulaye Wade). Dans ce combat, des législatives, le parti Pastef, (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité), qui ambitionne de renverser la tendance du leadership des dignitaires politiques de l’ancien bloc ‘BBY’ dans la zone, multiplie les stratégies de conquête, en choisissant des jeunes pour capter la majorité des voix. A l’échelle régionale, comme au niveau national, c’est un combat de Sonko, Macky Sall, Amadou Ba qui se profile.
Dans le département de Matam, qui compte (02) deux sièges, la coalition Jamm ak Njarin qui a investi sur la liste nationale, Zahra Iyane Thiam, ancienne ministre de la Microfinance, ex-responsable politique de l’APR, a pris comme Candidat, Abou Diallo (Balel), l’actuel maire de la commune de Ogo, opérateur économique au Gabon qui a quitté la formation politique de Macky Sall en compagnie de Ndoumbé Diop qui est sa suppléante sur la liste départementale. En face d’eux, la coalition Takku Wallu Sénégal (TWS) menée par l’ancien président de la République Macky Sall, a porté son choix sur des figures comme le maire de Matam, Mamadou (Mory) Diaw, ancien député et ancien président du Conseil de surveillance de l’Agence de Gestion des Routes (Agéroute), Aissata Ousmane Diallo pour la majoritaire, et comme suppléants Kalidou Wagué, opérateur économique, ancien député, plus Maimouna Ba. Parmi les personnalités du département qui ont été investies, on trouve, Mouhamadou Ngom dit Farba, le député maire des Agnams, coordonnateur départemental de l’Apr, qui occupe la septième place surla liste nationale.
Le parti Pastef, (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité), qui ambitionne de renverser la tendance du leadership des Apéristes dans la zone a porté son choix pour la majorité départementale sur un jeune opérateur économique, Cheikh Oumar Basse qui est suppléé de Fatimata Diallo. Au niveau de cette formation politique, le coordonnateur départemental Banta Wagué est investi au 29ème rang sur la liste nationale dirigée par Ousmane Sonko.
KANEL : LE BATAILLE FARBA NGOM-HAROUNA DIA N’AURA PAS LIEU
Dans le département de Kanel, où deux (02) sièges sont convoités, la coalition Jamm ak Njarin, dirigée par l’ancien Premier ministre Amadou Ba, a jeté son dévolu sur d’éminents responsables qui ont démissionné de l’Apr de Macky Sall. Il s’agit pour la majoritaire, de Amadou Samba Kane le maire de Hamady Ounaré, ex directeur général de la Lonase et de Néné Mariame Kane ancienne responsable au sein du mouvement national des femmes républicaines. Au niveau des suppléants, on trouve Bocar Mamadou Daff, l’ancien directeur général de la CMU (Couverture Maladies Universelles) et Coumba Sadio Dia. Par la force des choses, ces sommités politiques croiseront le fer avec leurs désormais ex camarades de partis que sont : Daouda Dia, ancien questeur, ancien ministre et Raky Diallo investis par la coalition de Macky Sall.
Dans le département de Kanel, l’ancien ministre, maire de Mbao, Abdou Karim Sall, qui a démissionné de l’Alliance Pour la République (APR), roule désormais pour ses propres intérêts. Même s’il n’a pas de liste au niveau de la circonscription, le leader politique dirige une liste nationale sous la bannière d’une coalition dénommée "And ci Koolutè Nguir Sénégal (AKS).. A Kanel, le parti Pastef, (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité), a jeté son dévolu sur un enseignant du nom de Mallé Sylla qui est suppléé de Sokhna Sow une commerçante, deux espoirs de la formation que dirige Ousmane Sonko, dans ce département stratégique très convoité.
AMADOU DAWA DIALLO EN ROUE LIBRE
Dans le département de Ranérou–Ferlo, qui compte un (01) seul siège, la formation politique du premier ministre Ousmane Sonko, a choisi Samba Camara, un entrepreneur sur la liste majoritaire et Fatou Faye Dianka sur la liste des suppléants pour contrer les assauts de Ousmane Ba et Diouma Kalidou Diallo investis par la coalition d’Amadou Ba.
Du côté de la coalition Takku Wallu Sénégal (TWS), Amadou (Dawa) Diallo, l’actuel président du conseil départemental, tentera de conserver sa suprématie politique. Le responsable politique qui est pour l’heure, le seul candidat à avoir vulgarisé ses électeurs, durant une réunion de partage, salue, l’unité et l’engagement de toutes les forces de la circonscription.
Après avoir bénéficié du soutien de ses pairs, responsables politiques du département comme le député sortant Aliou Dembourou Sow, l’ancien Maire de Ranérou, M. Harouna Ba, le Président du Conseil départemental, par-delà secrétaire général du parti de la Réforme (PR), décrypte sa candidature par la ferme volonté de vouloir défendre les intérêts des populations de son département qui fait face à de nombreux défis. Notamment, dans le domaine socio-économique, la carte sanitaire, le secteur éducatif, l’emploi des jeunes et le soutien aux femmes. Cristallisant l’espoir « qu’avec les retrouvailles et l’unité des membres de l’ancien bloc Benno Bokk Yaakaar, aujourd’hui élargi au PDS dans le cadre de l’inter coalition «Takku Wallu Sénégal», les leaders politiques batailleront hardiment pour gagner l’unique siège réservé au département ».
LE QUOTIDIEN DES HABITANTS PERTURBÉ PAR UNE CRUE ABONDANTE
Des hectares de périmètres rizicoles et des habitations sous les eaux. Depuis quelques semaines, le décor est identique dans certains villages du Dandé Mayo Nord, une partie de la région de Matam située au bord du fleuve Sénégal ...
Des hectares de périmètres rizicoles et des habitations sous les eaux. Depuis quelques semaines, le décor est identique dans certains villages du Dandé Mayo Nord, une partie de la région de Matam située au bord du fleuve Sénégal, qui a connu une forte crue cette année.
Conséquence de la crue abondante, la pirogue reste la seule solution pour ceux qui veulent se rendre à Orefondé, un village du département de Matam situé sur la RN2.
Pour accéder à ce village, il faut passer par Ndouloumadji, en empruntant l’un des trois ponts du département qui relie le walo (terme désignant les terres de la vallée inondables par les eaux du fleuve) et le diéry (terres non inondables par les eaux du fleuve).
A partir de cet ouvrage, dont le franchissement est interdit aux poids lourds, on mesure aisément la vitesse de l’onde de crue et distingue clairement le clapotis de l’eau. L’air devient plus humide.
L’eau du fleuve, à force de monter, a envahi des périmètres agricoles et un terrain de football du village.
A des centaines de mètres de là, le village dit Virage laisse apparaitre ses cases. Passé ce village, la piste devient impraticable. Le voyageur doit s’accrocher pour éviter de tomber. Des deux côtés de la piste, on peut mesurer l’ampleur de la crue.
Sur la latérite, la force du courant n’a rien épargné sur son passage. Des sacs de terre et autres grosses pierres n’ont pas résisté à la force de l’eau.
Une dizaine de kilomètres après, plusieurs véhicules sont arrêtés, peu avant Nguidjilone, sur ordre d’un groupe de gens s’attelant à réparer la piste. Tous les passagers de minibus, de véhicules particuliers et même d’une délégation de la SAED, la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du Delta du fleuve Sénégal, doivent patienter avant de poursuivre leur route.
Une odeur de poisson frais s’exhale de certaines voitures. Excédée, une des propriétaires des caisses à poisson crie toute sa colère. Elle ne supporte pas que les jeunes et adultes qui réparent la piste immobilisent les voitures pour continuer à travailler.
”Nous devons rentrer dans nos villages pour vendre nos poissons et gagner un peu d’argent. Si vous nous empêchez de passer, vous allez nous faire perdre de l’argent, parce que les produits risquent de se détériorer’’, fulmine-t-elle.
L’eau coule à une très grande vitesse, une force à laquelle ne résistent guère les sacs à terre faisant office de digue. Chacun essaie autant que faire se peut d’éviter de s’embourber. Des jeunes tentent d’expliquer au délégué régional de la SAED le bien-fondé de leur démarche.
Sacs de sable, pierres et autres matériaux
”Nous ne pouvons pas vous laisser passer et empêcher les autres, même si vous êtes en mission. Nous avons immobilisé le véhicule d’un marabout qui a accepté de s’arrêter. Nous voulons juste mettre des sacs de sable et des pierres pour rendre la route un peu praticable”, crie un adulte, sans doute le chef du groupe.
Un véhicule de couleur blanche assurant le transport des pierres et sacs de sable attend de descendre son chargement. Après une marche arrière, le chauffeur positionne son véhicule pour permettre aux habitants du village d’enlever les sacs et les pierres dont ils se servent pour remblayer la route.
Après plusieurs minutes d’explication avec les passagers, la délégation de la SAED et d’autres voyageurs, la route est ouverte. Un chauffeur, énervé par cette situation, déplore le blocage de la piste. ”Personne ne va rien payer”, lance-t-il.
Le marabout, dont le véhicule s’était garé un peu à l’écart, reprend son chemin, escorté par un groupe de gens.
A moins d’un kilomètre se trouve la base de la société en charge de la construction de la route du Dandé Mayo nord.
A l’entrée de Nguidilone, maisons, écoles et mosquées sont inondées.
De l’autre côté de la route, une zone inhabitée est aussi sous les eaux. Au loin, les périmètres agricoles sont littéralement recouvertes d’eau. Une situation qui contraste avec le reste du village, épargné par la furie du fleuve.
Ce même décor est presque visible tout le long de la route du Dandé Mayo Nord. A Diowol, le fleuve et le bras du fleuve ne font plus qu’un, engloutissant le sable fin de Bilbassi.
Sur le chemin latéritique et parfois cahoteux, où des dos d’âne faits de sacs de sable et de cordes ralentissent les véhicules, la vue sur le fleuve donne un aperçu des conséquences de la montée des eaux.
A Nguidilone, c’est l’entrée du village qui est la partie la plus impactée par le débordement du fleuve Sénégal. Par contre, à Sinthiou Diam Dioro, dans la commune de Dabia, c’est tout le village qui est immergé.
Arrivé à hauteur d’un radié, on aperçoit un bus immobilisé. Il s’est embourbé au tout début du débordement du fleuve. Ce véhicule de transport appelé ‘’horaire’’ assurait la desserte entre Dakar et le Dandé Mayo nord.
Sinthiou Diam Dioro, localité la plus impactée
”On peut dire que c’est presque 95% du village qui est sous les eaux. Tous les bâtiments en banco sont tombés, il ne reste que les constructions en ciment”, explique Moussa Diaw, un habitant du village.
Diaw est venu rencontrer le directeur général de la SAED en visite dans les périmètres agricoles de Sinthiou Diam Dioro qui sont épargnés par les eaux.
Bati Sow, une habitante du village, déclare avoir eu du mal à sortir du village, à cause du débordement du fleuve, qui n’a pas épargné, selon elle, une partie des cimetières.
”Pour se déplacer dans le village, aller à la boutique ou au marché, les gens prennent des pirogues”, déclare-t-elle. Elle déplore le fait que les ministres qui étaient dans la région jeudi ne sont pas venus jusqu’à Sinthiou Diam Dioro, considéré comme la localité la plus impactée par la crue.
Mais la situation est plus critique dans la zone du Dandé Mayo Nord située derrière Orefondé. Le pont reliant le walo au diéry est submergée, empêchant le passage des voitures.
Même à Oréfondé, l’eau est arrivée jusqu’aux abords de certaines maisons.
C’est ici que ceux qui se rendent dans le Dandé Mayo viennent prendre des pirogues. Ce qui était une terre ferme est devenu un lieu d’embarcation, faisant de la berge un lieu de vie. Des commerces s’y développent avec la vente de cacahuètes, d’eau fraîche et autres boissons. Le débordement du fleuve fait aussi le bonheur des charretiers.
De la Route nationale numéro 2 (RN 2) jusqu’au point de traversée, chaque passager en partance pour le Dandé Mayo doit débourser 100 francs CFA pour emprunter une charrette.
Sur le rivage, deux pirogues à moteur ont accosté en attendant de trouver des clients. ”Le transport peut durer une heure de temps. Arrivé à Diorbivol, le passager qui veut continuer prend un véhicule. Seuls ceux qui sont dans ce village reprennent une pirogue’’, explique un piroguier.