La mère à Table et le Fisc
Le célèbre restaurant La Mère à Table connaît des remous. Ses associés se déchirent autour de micmac financier mettant en cause la coupe gestionnaire de la boite. Luis Carlos Simao Lopes et son épouse Myriam Lopez vont devoir répondre le 14 novembre devant le tribunal de Dakar où ils sont cités à comparaître pour abus de biens sociaux, escroquerie et association de malfaiteurs. D’après des sources de L’As, la comptabilité fait ressortir beaucoup de magouilles au détriment de l’associé mais aussi au détriment de l’Etat du Sénégal. Par exemple, alors qu’ils ont déposé un état financier faisant état de 109 millions contre des dépenses de plus de 300 millions, le rapport de la comptabilité fait ressortir un état largement excédentaire de plus de 380 millions. Une question qui devrait intéresser les impôts et domaines qui cherchent des niches car nak, il n’est pas question que des étrangers se sucrent sur le dos du Sénégal pendant qu’eux pressent les médias pour des miettes.
Maïssa Mahecor Diouf est-il intouchable ?
Mais qu’est-ce qui retient encore le Dg de Safru à son poste depuis l’avènement de l’alternance ? Si L’AS pose la question, c’est que le gouvernement a déjà remplacé le Pca et plusieurs autres directions au niveau de son ministère de tutelle, mais Maissa Mahecor Diouf est toujours au poste, solide comme un roc. Quand on sait déjà qu’il fait partie des proches parmi les plus proches et loyaux collaborateurs du couple Faye-Sall, on est en droit de se demander s’il dispose d’un secret ou si ce sont les pangoles sérères qui le maintiennent encore au poste. Bien qu’il soit DG, il ne rase pas les murs comme certains oubliés, il est toujours assis devant lors des conférences de presse de Bby. C’est dire donc que Maïssa est un cas.
Alassane Diédhiou, nouveau Recteur de l’UASZ
Le chef de l’Etat a opéré un changement à la tête de l’Université Assane Seck de Ziguinchor. Au terme du mandat du Recteur sortant, Alassane Diédhiou, jusque-là vice-recteur est nommé Recteur de l’Université Assane Seck de Ziguinchor. Pr Abdoul Aziz Diouf est nommé Directeur général de l’Enseignement supérieur, en remplacement d’Amadou Abdoul Sow, admis à la retraite. Pr Amadou Gallo Diop, admis à la retraite, est également remplacé à la Direction générale de la Recherche et de l’Innovation par le Professeur titulaire de mathématiques, Hamidou Datt. Pape Abdoulaye Diaw est promu Directeur de l’Institut supérieur d’Enseignement professionnel de Richard Toll, en remplacement de Awa Niang
Seydina Alioune Ndjim, Directeur des Paysages urbains
Des chamboulements sont effectués aussi au ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires. Seydina Alioune Ndjim est nommé Directeur des Paysages urbains et des Espaces publics, en remplacement de Mame Marie Ousmane Ndiaye. Aminata Wane est parachutée à la tête de la Direction de la Planification urbaine et de la Réglementation, en remplacement de Youssouph Mané. Sécou Oumar Diédhiou, titulaire d’un Doctorat en Géographie, est nommé Directeur de la Promotion du développement des territoires, en remplacement de Mbagnick Diouf. Arona Ba, titulaire d’un DEA en politiques économiques et gestion et Ingénieur en travaux de planification, est nommé Directeur des Collectivités territoriales, en remplacement de Fatoumata Bintou Camara. Momar Ndiaye, Ingénieur en gestion des travaux de développement urbain, est nommé Directeur de l’Aménagement urbain et de la Restructuration, en remplacement de Seynabou Oumy Goumbala.
Le charlatan S. M. Dramé encourt 2 ans ferme
Le marabout S. M. Dramé a été attrait hier devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour escroquerie et charlatanisme. L’homme habitué des «var» sur les réseaux sociaux à cause de ses prédications qui ne reflètent pas la réalité, a nié les faits qui lui sont reprochés. D’après le plaignant O. Thiam, le mis en cause lui a pris 4 millions 675 mille francs CFA. Il a connu le prévenu via le réseau social tiktok. C’est dans ce contexte qu’il a commencé à rendre visite au marabout chez lui. C’est ainsi qu’il lui a fait part de son souhait de voyager au Canada. «Il m’a mis en rapport avec un de ses amis à qui j’ai remis mes 4 millions 675 mille francs CFA. Par ailleurs, il m’a fait savoir que mes affaires sont compliquées et m’a encore demandé de l’argent pour des prières», a-t-il soutenu. Interrogé à son tour, S. M. Dramé reconnaît avoir reçu de l’argent de la part de la victime et l’avoir mis en rapport avec un de ses amis pour qu’il se rende au Canada. Pour prouver sa bonne foi, le comparant ajoute que lorsque le projet de voyage a foiré, il a remis 750 mille francs CFA à O. Thiam puisqu’il lui réclamait son argent. Mieux, le mis en cause a encore versé 1,225 million de francs CFA à la barre. Mais la partie civile a demandé 2 millions de francs pour la réparation du préjudice. La défense a plaidé la relaxe en faveur de son client. Le délibéré sera rendu le 16 octobre prochain.
Notto Diobass reprend ses 1 000 ha de la DAC
Le conseil municipal de Notto Diobass, dirigé par l’ancien Ministre Alioune Sarr, vient de voter à la grande majorité (un seul contre), une délibération pour désaffecter les 1 000 ha qui étaient mis à la disposition du Domaine Agricole Communautaire (DAC). Selon nos sources, la décision d’affectation avait été prise en 2015 et depuis lors, rien n’a été fait. Et donc 9 ans après, le conseil a souverainement décidé de reprendre ses terres. Nos sources révèlent que cette décision est surtout motivée par le fait que les spéculateurs fonciers commencent à rôder autour de l’assiette et une superficie a même déjà été bradée. Et pour barrer la route à tout cela, le conseil municipal a pris cette décision.
Dépôt des mémoires en défense de Sonko
Les avocats de Pastef ont déposé hier deux mémoires au Conseil Constitutionnel en réponse à deux réclamations du mandataire de la coalition dite Takku Wallu Sénégal, le sieur Maguette Sy. Cette coalition dirigée par Macky Sall souhaite l’invalidation de la candidature de Ousmane Sonko et, par voie de conséquence, de la liste dénommée « Coalition Pastef » et demande aussi l’invalidation de la liste des suppléants du Parti Pastef. Selon Me Khoureychi Ba, il n’est point besoin d’entrer dans le détail du contenu des mémoires par respect surtout pour la Haute juridiction, mais il serait hâtif d’exposer l’argumentaire solide et indestructible du « mémorant » Ousmane Sonko pour réduire les demandeurs et leurs prétentions. A l’en croire, le moment venu, les décisions rendues livreront sans surprise leurs secrets gisant dans les considérants de juges ayant tous les atouts en mains pour rendre la justice au nom et pour le compte du peuple sénégalais qui sera présent au rendez-vous de la chose jugée.
L’Ujtl boycotte les législatives
L'union des jeunesses Travaillistes et Libérales (Ujtl) devait tenir hier un point de presse à la permanence nationale du PDS. Mais elle l'a repoussé sine die, afin de procéder à une large concertation avec les membres du bureau exécutif national. Ainsi, l’Ujtl dirigée par Franck Daddy Diatta a profité de la présence de quelques-uns de leurs membres pour échanger. Ainsi, ils ont, dans un communiqué, décidé d’un boycott total de toutes les activités afférentes à ces élections législatives. L’Ujtl va ainsi organiser une réunion de son bureau exécutif national le plus rapidement possible pour statuer de manière définitive devant la presse si aucune explication sérieuse n'est fournie au sujet de cette forfaiture. Enfin, les camarades de Franck Daddy Diatta ont exprimé leurs regrets aux journalistes qui sont venus couvrir leur conférence de presse.
Besoins du Sénégal en produits d’élevage
Le Président Diomaye ambitionne d’assurer, à moyen terme, la couverture des besoins du Sénégal en produits d’élevage et de limiter, à terme, les importations qui pèsent lourdement sur la balance commerciale de notre pays. A cet effet, il a demandé au ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage et au Secrétaire d’Etat en charge des Organisations paysannes de finaliser, avec les acteurs des filières, l’évaluation consensuelle des programmes, projets et conventions de concession en matière d’élevage et de production animale.
Mayoro Faye, nouveau SG chargé des relations internationales
Le Secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (Pds) a opéré des changements au bureau. Mayoro Faye est nommé Secrétaire général national chargé des relations internationales du Parti démocratique sénégalais (Pds) en remplacement de Tafsir Thioye, démissionnaire.
Seynabou Guèye promue Inspecteur
L’ancien gouverneur de Fatick Seynabou Guèye a été promue Inspecteur de l’Administration centrale et territoriale du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique. Elle remplace Ramatoulaye Dieng qui est appelée à d’autres fonctions.
Général Mamadou Gaye devient Délégué général au pèlerinage
C’est un officier général qui prend les commandes de la Délégation générale au pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam. Il s’agit du Général de division (2s), Mamadou Gaye qui remplace Boubacar Sarr. Général Gaye sera secondé par Assane Ndiaye, jusque-là premier Conseiller à l’Ambassade du Sénégal à Ryad et à la Représentation permanente du Sénégal auprès de l’Organisation de la Conférence islamique. M. Sarr est nommé Premier Délégué général adjoint au pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam, en remplacement de Khadim Sylla. Mohamed Mansour Ndiaye est aussi promu Délégué général adjoint au pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam, en remplacement de Ousmane Ndoye.
Habibou Dia directeur de la Communication
La Direction de la communication du ministère de la Communication, des Télécommunications change de patron. Ousseynou Dieng cède son fauteuil à Habibou Dia. Le chef de l’Etat a également promu Serigne Abdoul Ahad Ndiaye, président du Comité directeur du Fonds de Développement du Service universel (FDSUT), en remplacement d’Aly Coto Ndiaye. L’ingénieur en électronique et technologies numériques, Mamadou Lamine Sène, est nommé membre du comité directeur du Fonds de développement du service universel (FDSUT), en remplacement de Cheikh Mbacké. Ndèye Seynabou Sy devient également membre du Comité directeur du FDSUT, en remplacement de Mme Sophie Ndiaye ainsi que Sira Niang Sy, Souleymane Ndiaye et Amadou Moctar Ndiaye.
Alpha Bocar Baldé éjecté de la Direction de la Sonagri
Il est passé à la trappe. Alpha Bocar Baldé a été viré hier de la direction générale de la Société de Développement agricole et industriel du Sénégal (SODAGRI). M. Baldé est remplacé par Aboubakar Sidy Sonko, Ingénieur informaticien, expert en Agritech. D’autres nominations ont été aussi faites au ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l’Élevage. Fafa Sow, titulaire d’un Doctorat en sciences vétérinaires, est nommé Directeur des Industries animales en remplacement de Fat Cheikh Ndione.
75 % DES REVENUS DE SANGOMAR SERVIRAIENT A RECOUVRER LES COUTS
La Pdg de Woodside, Meg O'Neill, a déclaré que 75 % des revenus serviraient à recouvrer les coûts, et que 25 % seraient partagés entre la société et le gouvernement, sur lesquels s’appliqueront l’impôt sur le revenu des sociétés et l’impôt sur les succurs
La Pdg de Woodside, Meg O'Neill, a déclaré que 75 % des revenus serviraient à recouvrer les coûts, et que 25 % seraient partagés entre la société et le gouvernement, sur lesquels s’appliqueront l’impôt sur le revenu des sociétés et l’impôt sur les succursales.
«Nous sommes absolument convaincus que les coûts que nous avons comptabilisés l’ont été de manière appropriée et qu’il s’agissait de coûts appropriés pour développer les actifs», a déclaré M. O'Neill aux analystes financiers australiens en juin.
Lors de la publication des résultats financiers semestriels du 30 juin 2024, Woodside avait affirmé que «le groupe a comptabilisé un actif net d’impôt différé de 305 millions de dollars. Les 61 millions de dollars restants correspondent à d’autres avantages fiscaux qui n’avaient pas été comptabilisés auparavant».
Woodside note qu’il a investi plus de 420 millions de dollars de dépenses d’investissement entre octobre 2023 et mars 2024. L’entreprise a déclaré avoir dépensé environ 177 millions de dollars auprès de fournisseurs locaux et généré plus de 4 400 emplois locaux.
LA DERNIERE MISE EN GARDE
Renégociation des contrats pétroliers et gaziers - Les acteurs du marché pétrolier et gazier surveillent de près l’évolution politique et économique du Sénégal, qui «pourrait influencer la stabilité et la croissance du secteur énergétique».
Les acteurs du marché pétrolier et gazier surveillent de près l’évolution politique et économique du Sénégal, qui «pourrait influencer la stabilité et la croissance du secteur énergétique». Deux éléments qui inquiètent les analystes que sont la mise en place d’une commission chargée de réexaminer ses contrats et les élections législatives qui se profilent à l’horizon. Les investisseurs mettent en garde et estiment que les décisions prises vont façonner le paysage énergétique sénégalais pour les années à venir. Les enjeux sont donc multiples. Bés Bi fore les dernières re-ssources d’informations sur le développement des projets pétroliers et gaziers en cours.
«Le moment est délicat pour envisager une renégociation, car plusieurs projets d’extraction au Sénégal entrent en production». C’est le constat du nouveau rapport, de Natural resource governance institute, affirmant que les renégociations «pourraient maximiser les avantages à long terme pour l’État» si le processus est transparent et bien géré.
La manière dont les contrats pétroliers et gaziers seront renégociés n’est pas encore connue, ni le calendrier, mais suscite l’inquiétude des investisseurs. «Il s’agira d’une éventuelle renégociation des accords entre Woodside et Petrosen sur la commercialisation aval du pétrole. La commission insistera également pour vérifier les coûts réels engagés et la réalité des investissements réalisés», a confié un conseiller du ministère de l’Energie aux analystes de S&P Global. Les résultats des élections législatives de novembre retiennent également le souffle des analystes. Selon un analyste senior chez Verisk Maplecroft, le parti au pouvoir est bien placé pour remporter une majorité parlementaire lors des élections de novembre. «Cependant, une telle victoire pourrait également exacerber des politiques plus interventionnistes visant à tirer davantage de revenus du secteur énergétique, ce qui pourrait compromettre les efforts du Sénégal pour devenir un producteur majeur de pétrole et de gaz dans la région», alerte-t-il, avant d’ajouter que les tensions entre le gouvernement et l’opposition pourraient également ralentir le développement des projets en cours.
Malgré les discussions sur la renégociation des contrats, des sources industrielles rapportent à S&P Global que la rhétorique du gouvernement s’oriente désormais vers «des révisions plutôt que des renégociations», rappelant que la plupart des contrats énergétiques et miniers contiennent des clauses de stabilisation pour protéger les investisseurs contre les changements législatifs ou réglementaires. Lorsque les analystes ont demandé si Woodside s’attendait à des changements dans le régime fiscal de Sangomar, une porte-parole a déclaré que la «société respectait le droit des gouvernements à déterminer les cadres juridiques et réglementaires» pour l’exploitation du pétrole et du gaz. «Notre expérience a montré que les juridictions qui réussissent le mieux sont celles qui travaillent en partenariat avec l’industrie, qui respectent le caractère sacré des contrats et qui créent une certitude en matière d’investissement», a-t-elle déclaré.
Un analyste au sein de la société de recherche sur les actions MST Marquee, a déclaré à Semafor Africa que les changements rétrospectifs apportés aux projets existants «causeront des dommages irréparables à la réputation du Sénégal». Cette atteinte à la réputation «pourrait dissuader les investissements dans d’autres secteurs, bien au-delà du pétrole et du gaz», a-t-il ajouté.
PAUL BIYA, LE PRESIDENT AFRICAIN AUX SEPT VIES
Dans le panthéon des folklores, les chats sont réputés avoir sept vies. De manière similaire, le président du Cameroun, Paul Biya, semble bénéficier de cette réputation après 42 ans au pouvoir, et son règne n’est pas encore terminé.
Dans le panthéon des folklores, les chats sont réputés avoir sept vies. De manière similaire, le président du Cameroun, Paul Biya, semble bénéficier de cette réputation après 42 ans au pouvoir, et son règne n’est pas encore terminé.
À 91 ans, Paul Biya est le doyen des chefs d’État d’Afrique et du monde, se classant comme le deuxième dirigeant le plus ancien du continent, juste derrière Teodoro Obiang Nguema de Guinée équatoriale, au pouvoir depuis 1979.
Son âge avancé suscite inévitablement des spéculations sur sa santé. Récemment, son absence de certaines fonctions publiques, tant nationales qu’internationales, a alimenté des rumeurs concernant son état de santé.
Son absence remarquée lors d’un sommet des dirigeants francophones à Paris et à l’assemblée générale des Nations Unies le mois dernier a contribué à renforcer ces allégations.
Les rumeurs sont devenues si persistantes ces derniers jours qu’elles ont même évoqué des allégations de son décès.
Des sources proches de la présidence ont suggéré que Biya souffrait de fatigue. En réponse, le ministère camerounais de la Communication a publié un communiqué officiel mardi, démentant les spéculations sur la mort du président et cherchant à apaiser les craintes liées à sa santé.
Au fil de ses 42 années de présidence, les Camerounais ont constaté que la voix de Biya s’est progressivement éraillée avec l’âge. Sa démarche voûtée et ses pas chancelants nécessitent souvent le soutien de ses collaborateurs lors de ses apparitions publiques pour éviter une chute, ce qui n’a pas échappé à l’attention des Camerounais, malgré les dénégations de son gouvernement.
Pourtant, ce dernier a fermement rejeté les allégations concernant sa santé, les qualifiant de « fantasmes » et de « pure imagination ».
Le communiqué a critiqué certaines chaînes de télévision pour avoir relayé des informations non vérifiées, motivées par le désir d’attirer une audience.
Le président Biya s’est accordé « un bref séjour privé en Europe » après sa participation active au sommet Chine-Afrique. Selon des sources gouvernementales souhaitant rester anonymes, il se trouve dans son lieu de villégiature habituel, en Suisse.
Le gouvernement rassure les citoyens que, malgré son absence physique, le chef de l’État camerounais reste « attentif à l’évolution de la vie nationale ».
Il appelle les Camerounais ainsi que les partenaires internationaux à ne pas se laisser influencer par ce qu’il qualifie de « manœuvres de désinformation, d’instrumentalisation et de déstabilisation » orchestrées par des « groupes et individus pernicieux » aux « motifs cachés ».
Le communiqué conclut en affirmant que le président Biya « reviendra au Cameroun dans les prochains jours ».
Pendant ce temps, les rumeurs persistent, poussant les Camerounais à demander des preuves que leur président de 42 ans « est toujours en vie et en bonne santé », comme le prétend le gouvernement.
Ils s’inquiètent du fait que la dernière apparition publique de Biya remonte à plus d’un mois, lors d’un sommet en Chine.
Malgré ces spéculations, le leader camerounais a toujours su déjouer les pronostics. À chaque fois, il est réapparu, bien qu’affaibli, mais suffisamment fort pour accueillir des diplomates, diriger des réunions de cabinet et s’adresser à la nation sur des questions de développement.
Samuel Mvondo Ayolo, directeur du Cabinet civil, a déclaré que Biya consacrait son temps à des réunions et au développement du Cameroun, une affirmation corroborée par le porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi, qui a qualifié d’absurdes les suggestions concernant la mauvaise santé du président.
« Biya est déjà venu ici auparavant, déjouant toutes les rumeurs avec sa vie intacte », a commenté un Camerounais.
Le président camerounais pourrait bien démontrer la résilience d’un chat ayant survécu à des bouleversements politiques et continuer à exercer son mandat malgré son âge avancé.
MULTIPLE PHOTOS
POUR UNE ÉCRITURE RESPECTUEUSE ET CORRECTE DE NOS LANGUES NATIONALES
EXCLUSIF SENEPLUS - Le wolof s'impose comme langue de prédilection pour toucher les électeurs, mais son écriture reste prisonnière des conventions françaises. Voici une liste détaillée des corrections à apporter aux noms des partis et coalitions
La langue est le reflet de l'âme d'un peuple. Au Sénégal, l'usage croissant du wolof dans la sphère politique témoigne d'une volonté de se rapprocher du cœur de la nation. Mais cette belle intention est entachée par une négligence : l'écriture incorrecte de la langue. L'association Fonk Sunuy Làmmiñ lance ci-dessous, un appel dynamique pour restaurer la dignité linguistique du wolof et des autres langues nationales à travers un guide de correction des erreurs courantes sur les noms des partis et coalitions politiques. (voir en illustration du texte).
"JUBBANTI MBIND MI
Il est heureux de constater que de plus en plus les sénégalais adorent écrire en wolof. Et surtout les partis politiques. Les noms de groupes et les slogans des partis, pour les élections précédentes et surtout pour celles de 2024, témoignent de cette tendance. Pourquoi ce choix ? Parce que ces partis veulent parler directement au peuple sénégalais, se rapprocher de lui, gagner son estime et son adhésion. Mais surtout, nos langues nationales, en particulier le wolof, sont puissantes, accrocheuses et bien plus expressives que le français. Les langues nationales révèlent toute leur beauté et leur force lorsqu’elles sont utilisées correctement et sont bien employées.
Cependant, il est préoccupant de voir que, malgré cet engouement, nos langues ne sont pas encore respectées dans leur forme écrite. Beaucoup continuent de les transcrire avec les conventions de l’écriture française, comme si nos langues étaient incomplètes, dénuées de structure propre, et nues sans le soutien du français. Cette pratique perpétue une forme de soumission culturelle, laissant penser que la langue française serait supérieure et que nos langues ne seraient que des variantes imparfaites.
Pourtant, nous disposons de nos propres alphabets, spécifiquement adaptés à la richesse phonétique et aux réalités linguistiques de nos langues. Ne pas respecter les règles établies, c’est renoncer à une partie de notre souveraineté linguistique. Chaque langue possède son essence, son identité. Écrire nos langues avec des règles empruntées, revient à effacer une partie de cette identité, à les dénaturer. Il est impératif de revendiquer cette souveraineté en adoptant nos propres outils d’écriture conçus pour représenter précisément la richesse et les nuances de nos langues.
En ce qui concerne le wolof, il s'écrit avec l'alphabet latin, mais il possède des règles particulières qui le distinguent du français. Par exemple, écrivez « u » au lieu de « ou », « ë » au lieu de « eu », « ñ » au lieu de « gn », ou encore « ŋ » au lieu de « ngue », etc. Et c’est beaucoup plus simple, parce qu’à un son, correspond une lettre et vice-versa. Les accents, le redoublement des consonnes et des voyelles, entre autres, ont tous des valeurs phonétiques et sémantiques. Ainsi la distinction entre a, aa et à est essentielle pour traduire fidèlement la réalité des mots : jam (percer), jaam (esclave) et jàmm (paix), de même que xal (feu) est différent de xaal (melon), et est aussi différent de xall (être blanchâtre) et de xàll (frayer un chemin). Il en est aussi de xel (esprit) et xél (vive allure), de même que rew (vergetures) est différent de reew (être impoli) et est différent de réew (pays) ; gëm (croire) est aussi différent de gëmm (fermer les yeux), etc.
Il est indispensable d'apprendre et de maîtriser cet alphabet si nous croyons véritablement en nous-mêmes et en la valeur de nos langues.
Nous devons comprendre que respecter l'écriture de nos langues avec leur propre alphabet, c’est affirmer notre identité et notre autonomie culturelles. Cela revient à dire que nous n’avons besoin de nous adosser à une quelconque langue pour exister pleinement. En maîtrisant l’écriture correcte de nos langues, nous réaffirmons qu’elles ne sont ni inférieures ni incomplètes, mais au contraire, elles sont souveraines et porteuses de tout un ensemble de valeurs et civilisations.
Nanu fonk te jox gëdda làmmini réew mi !
Respectons et valorisons les langues de notre pays !
Vous pouvez commencer dès aujourd'hui en corrigeant vos écrits selon les règles de l’alphabet propre à nos langues avant les élections du 17 novembre et ainsi participer activement à cette reconquête de notre souveraineté linguistique.
Note : L’association Fonk sunuy Làmmiñ remercie chaleureusement les jeunes journalistes de Lu Defu Waxu du Groupe Ejo Editions et les encourage pour le travail remarquable qu’ils accomplissent dans la promotion des langues nationales, en particulier du wolof. La correction de la graphie des noms de partis et coalitions a été initiée par eux dans le journal Lu Defu Waxu, Seen Yéenekaay ci Kàllaamay Kocc du 07 octobre 2024.
L’association Fonk Sunuy làmmiñ
Jàng, Jubal, Jariñoo"
Par Ibrahima Thiam
UN CHOIX DECISIF POUR L’AVENIR DU SENEGAL
Le 17 novembre 2024 n’est pas une simple date à encercler sur le calendrier. C’est un moment crucial pour l’avenir du Sénégal. Alors que certains cherchent à détourner notre attention avec des débats d’inéligibilité ...
Le 17 novembre 2024 n’est pas une simple date à encercler sur le calendrier. C’est un moment crucial pour l’avenir du Sénégal. Alors que certains cherchent à détourner notre attention avec des débats d’inéligibilité concernant Ousmane Sonko et Barthélemy Dias, il est essentiel de recentrer la discussion sur les véritables enjeux qui affectent notre quotidien et qui conditionnent notre avenir.
Ce scrutin est en effet l’occasion pour le peuple de s’exprimer sur des questions fondamentales : l’économie, l’emploi des jeunes, la justice, la sécurité et l’éducation. Les nouveaux députés devront aussi se saisir d’un problème crucial et cruel, celui de l’exil d’une partie de la jeunesse qui tentent de rejoindre des rivages plus accueillants, souvent au péril de leur vie. La composition de la future Assemblée nationale déterminera la trajectoire du pays pour les années à venir. Il est donc vital que nous, en tant qu’électeurs, nous nous concentrions sur les programmes et les solutions concrètes plutôt que de nous perdre dans des controverses qui, bien qu’intéressantes, ne répondent pas aux attentes de la population et aux exigences de nos compatriotes.
En tant que membre de la coalition SENEGAAL KESE, je suis fier de participer à une démarche ambitieuse et murement réfléchie. Nous ne nous enlisons pas dans des querelles politiciennes, mais nous nous affirmons comme un contre-pouvoir constructif, capable de challenger le gouvernement tout en proposant des solutions viables en faveur du développement du Sénégal et des conditions de vie des sénégalais. Notre coalition se concentre sur un contrat de législature clair et mesurable, axé sur des engagements concrets. Ce pacte vise à réformer les institutions, à améliorer la gouvernance et à répondre aux préoccupations légitimes des citoyens en matière de développement et de justice sociale.
Sous la conduite de Thierno Alassane Sall, SENEGAAL KESE incarne une alternative crédible dans un paysage politique souvent polarisé. Notre engagement envers la transparence, l’intégrité et la responsabilité nous positionne comme une force de renouveau démocratique. Nous offrons aux Sénégalais une opportunité unique de construire une Assemblée nationale plus représentative et tournée vers l’efficacité.
Ces élections sont notre chance de tracer une nouvelle voie pour le Sénégal, celle d’une démocratie renforcée, d’un avenir inclusif et d’une politique axée sur des résultats concrets. SENEGAAL KESE et son contrat de législature proposent le cadre nécessaire pour relever ensemble les défis de demain.
Elire des députés SENEGAAL KESE, c’est aussi éviter que le couple Bassorou Diomaye Faye-Ousmane Sonko ne concentre entre leurs mains tous les pouvoirs, ce qui ne peut être une option pour un pays démocratique.
Le 17 novembre, faisons le choix de la raison, de la responsabilité et de l’engagement pour un Sénégal meilleur.
Par Saër NDIAYE
ÉMIGRATION CLANDESTINE
L’émigration clandestine, au vu du désarroi dans lequel elle plonge les familles, ne doit pas être le prétexte de déclarations à l’emporte-pièce de politiciens en mal d’arguments de campagne.
L’émigration clandestine, au vu du désarroi dans lequel elle plonge les familles, ne doit pas être le prétexte de déclarations à l’emporte-pièce de politiciens en mal d’arguments de campagne. En effet, même si la question du manque d’emploi peut être agitée pour expliquer les motivations des migrants, il faut croire que ce n’est pas la seule.
Ainsi, le colonel Alioune Ndiaye, alors chef du bureau des relations publiques de la police, nous faisait remarquer que des pêcheurs dont les embarcations et le carburant avaient été subventionnés prenaient la mer alors que la pêche nourrissait encore relativement son homme. Certains disent même que les meilleurs capitaines arrivaient à faire l’aller et le retour, mais qu’ils avaient fini par choisir de rester en Europe d’où la multiplication des accidents sur la route de l’émigration. C’est dire que même encourager l’entreprenariat ne saurait être la panacée.
D’ailleurs, les familles sont plus promptes à financer les prétendants au voyage que les jeunes qui veulent démarrer des entreprises sur place. C’est comme si le miracle de l’enrichissement ne peut se produire qu’en Occident. Cela expliquerait que certains partent alors qu’ils ne sont pas dans le lot des démunis, alors qu’ils amassent un capital non négligeable avant de migrer pour des raisons difficiles à cerner.
Il sied d’emblée de rappeler que le voyage est inhérent à la nature humaine. En effet, les hommes éprouvent le besoin de voir du pays et une diction wolof le magnifie du reste : « Ku dul tukki, doo xam fu dëkk neexee ». Le fait est que le voyage participe à la culture, au développement de l’individu. Du coup, il peut donc être motivé par le désir d’apprendre, ce qu’encourage le Prophète Muhammad (PSL) qui demande à ses ouailles d’aller chercher le savoir jusqu’en Chine si nécessaire. Nos guides religieux se sont inspirés de ces enseignements en parcourant le monde pour approfondir leurs connaissances.
Dans le contexte que nous vivons, cette motivation existe encore, mais est sous-tendue par la notion de « tekki » devenu le leitmotiv des aventuriers qui l’entendent comme le désir de se libérer (tekki prenant le sens de détacher une chose). Il s’agit donc de fuir la pesanteur économique voire sociale puisque les remontrances familiales, les attentes non satisfaites des parents et de la société jouent un grand rôle dans la décision d’aller au sacrifice. Pour certains, la distance permet d’échapper aux sollicitations et cérémonies familiales diverses qui grèvent les budgets des travailleurs. Toutes ces considérations restreignent le sens de « tekki » aux capacités financières et au statut social.
La polysémie du « Tekki »
Or, son autre acception colle mieux avec l’idée première de l’expression : « donner du sens à sa vie », « être utile à la communauté ». Rappelons que les figures qui marquent les esprits des Sénégalais et que l’on évoque quotidiennement ne brillent pas par leur aisance financière. Il s’agit d’Elhadj Malick Sy (RTA), de Serigne Touba (RTA), et même du prophète de l’islam (PSL) et Jésus fils de Marie.
À côté de cette quête de développement individuel, l’imaginaire de l’Africain ravale généralement son pays voire son continent à une terre stérile. Ainsi, certains cherchent ailleurs des diplômes qu’ils peuvent obtenir sur place parce qu’ils estiment que, comme tout ce qui vient des pays européens, c’est plus valorisant. Un mécanicien en aéronautique chargé de la réparation d’un aéronef avait ainsi été rejeté par un pays africain à cause de ses origines africaines alors que le technicien blanc appelé à la rescousse, à l’évocation de son nom, s’est écrié : « Mais c’est lui, l’aéronautique ! » Nous n’avons simplement pas foi en nous-mêmes.
Le mal est profond parce que, ayant perdu le respect de soi, l’Africain ne peut prétendre au respect par les autres. Les USA ont dominé le monde par leur culture. Pas seulement par une production prolifique, mais parce qu’ils ont toujours mis en avant le concept « America first ». La grandeur de l’Amérique était tellement mise en avant que les jeunes Américains ignoraient tout du reste du monde. Pourtant, chez nous, on nous avait appris l’aphorisme : « Kuy waliyaan sa kër moo tëggul. » Qu’en a-t-on fait ?
Pendant que s’exerce sur les jeunes une pression pour les voir migrer, les frontières en Europe et en Amérique se ferment devant eux de plus en plus drastiquement, et la délivrance des visas d’entrée dans ces pays se fait à dose homéopathique. Il ne leur reste dès lors d’autre choix que d’emprunter les voies aussi dangereuses les unes que les autres pour atteindre leur Eldorado. Au passage, ils paient un lourd tribut à l’Atlantique et à la Méditerranée qui, tels des ogres, en avalent des milliers par an ; au désert avec son cortège de disparus et d’otages retenus dans les pays du Maghreb ; à la route du Nicaragua avec ses incertitudes. Ils en sont du reste conscients, mais des charlatans consultés les auront rassurés en amont qu’avec des incantations, des amulettes et des aumônes, ils arriveront à destination sans encombre.
Le piège sans fin
En réalité, ces politiques migratoires font de ces contrées un véritable piège pour les migrants qui, sinon, auraient pu faire des va-et-vient et ne pas être obligés de s’établir en Occident. En effet, ils partent désormais avec un cahier de charges bien clair : faire fortune avant de rentrer parce que les portes se refermeront irrémédiablement derrière eux si jamais ils retournent chez eux.
Ils disaient donc autrefois : « Alal ju bari mbaa bammeel bu sori ! » (être riche ou mourir en exil !). C’était avant l’alternative radicale : « Barsa wala barsaq ! » (Barça ou l’Au-delà ! » Donc, ne pouvant pas assurer le retour sur investissement de la famille, ils préfèrent une vie de misère loin des regards que de d’étaler leur échec, leur condition de ratés aux yeux de la communauté. Il est dommage que les statistiques des échecs ne puissent pas être établies afin que les candidats au départ sachent que c’est là une éventualité.
L’aspect le plus ignoble de cette problématique, c’est le trafic d’êtres humains. Des individus sans scrupules et sans cœur exploitent en effet la détresse de leurs semblables pour s’enrichir. Ils n’ont rien à envier aux hyènes et aux charognards. Et il est honteux que des politiciens essaient pat des raccourcis de s’engouffrer dans cette brèche. Or, il est du devoir de chacun d’entre nous, dans le domaine qui est le sien, de trouver des solutions sans arrière-pensées par humanisme ou pour le bien de ceux dont ils convoitent le vote.
Ces solutions passent certes par la création d’emplois, mais surtout par la réflexion autour d’un « rêve sénégalais », une certitude donner aux concitoyens de pouvoir réaliser les idées et les ambitions qu’ils couvent. Il appartient de ce fait aux gouvernants de traduire en réalité, avec le temps, le slogan « lu ñépp bokk, ñépp jot ci ». Cela doit s’accompagner, pour freiner l’exode, de mécanismes éducatifs et culturels pour restaurer la fierté des Sénégalais envers eux-mêmes et envers leur pays. Les voyages ne s’arrêteront certes pas, mais ils devraient obéir à des raisons et des voies qui imposeront le respect à nos partenaires à qui la réciprocité devrait être appliquée. Quant aux passeurs et autres charlatans vendeurs de mort, ils méritent d’être traqués et sévèrement châtiés.
Saër NDIAYE
Magi Pastef HLM
ZIGUINCHOR ATTEND SA RENTREE
Il faudra être patient : au moins 7 établissements scolaires sont encore sous les eaux, selon l’inspecteur d’Académie de Ziguinchor. Cheikh Faye a fait ce constat lundi, à l’issue de la traditionnelle tournée dans les établissements scolaires ...
Il faudra être patient : au moins 7 établissements scolaires sont encore sous les eaux, selon l’inspecteur d’Académie de Ziguinchor. Cheikh Faye a fait ce constat lundi, à l’issue de la traditionnelle tournée dans les établissements scolaires à l’occasion de la rentrée des classes. Cet état de fait complique, selon lui, le démarrage des enseignements-apprentissages.
Par ailleurs, l’inspecteur d’Académie de Ziguinchor appelle les parents à davantage inciter leurs enfants à reprendre le chemin des écoles. «Les apprenants n’ont pratiquement pas répondu à l’appel. Ils sont dans les Navétanes et dans le Kankourang… c’est toujours comme ça à chaque rentrée des classes», s’était désolé l’Ia de Ziguinchor. En effet, beaucoup d’élèves ont brillé par leur absence dans les établissements lundi, premier jour de la rentrée. «Les vacances sont finies. Nous avons tout mis en place pour réussir cette rentrée scolaire. Mais ce sont les élèves qui n’ont pas répondu à notre appel. Ils doivent venir pour qu’on puisse démarrer les enseignements-apprentissages et finir très tôt l’année, parce que nous avons un quantum horaire à respecter», a exhorté Cheikh Faye.
Selon l’inspecteur, l’Académie de Ziguinchor a un gap de plus de 200 enseignants à combler. «Les autorités travaillent à résoudre cette équation afin de faire de l’école sénégalaise, une école de la société», a-t-il assuré. Cheikh Faye a visité plusieurs écoles de Ziguinchor, en présence des autorités administratives, de représentants des parents d’élèves et des syndicats.
QUAND L’EXALTATION DU BANDITISME SE BANALISE
Challenge «Glou glou», «Zembere», «Mbolli mbolli» - Des chorégraphies, des danses et des gestes exaltant les actes de débauche se multiplient sur les réseaux sociaux dans notre pays
L’apologie du banditisme est devenue récurrente de nos jours, notamment dans les médias et la culture populaire. Des chorégraphies, des danses et des gestes exaltant les actes de débauche se multiplient sur les réseaux sociaux dans notre pays, à travers le « challenge glou glou ». Une tendance dangereuse qui pourrait avoir des répercussions sociales négatives sur la jeunesse.
Il est désormais presque impossible de naviguer sur les réseaux sociaux sans tomber sur le fameux challenge « glou glou ». Ce terme désigne le morceau de tissu sur lequel des gouttes de diluant cellulosique sont versées en vue d’être sniffées. Les jeunes s’adonnent ensuite à la danse accompagnant cette pratique avec enthousiasme, sans réaliser qu’ils adoptent les codes du « milieu ». « Glou glou » est devenue une expression choc que beaucoup de personnes utilisent quotidiennementsans en connaître la signification. Les lutteurs en abusent lors de leurs open-press. Dans de nombreuses chansons, clips et soirées dansantes, les gangsters sont souvent glorifiés comme des héros charismatiques, de même que l’usage de certainsstupéfiants prohibés estsublimé. Des figures comme des braqueurs, des trafiquants ou des mafieux sont présentées sous un jour favorable,suscitant admiration et fascination.
Pour nous éclairer, Moussa Gaye a accepté de nouslivrer quelques mots. Rencontré sur les deux voies de Niarry Tally, il connaît bien le « milieu » pour l’avoir fréquenté pendant plusieurs années. Casquette sur la tête et visage marqué par de petites écorchures, la trentaine, il est aujourd’hui livreur dans un restaurant. Il décrypte l’expression : « Le milieu est un terme pour désigner l’ensemble des adeptes du banditisme, de la prostitution et de la drogue. Ils fréquentent souvent les mêmes lieux et utilisent les mêmestermes. Dansles soirées, certains artistes n’hésitent pas à les chanter pour récolter quelques liasses de billets », explique-t-il. Selon lui, les œuvres de ces artistes rendent « malheureusement » le banditisme attrayant pour la jeunesse. « Lesjeunes utilisentle terme «milieu » à tort et à travers, mais ils ne savent pas que c’est autre chose », regrette-t-il. Et de poursuivre : « Si le terme « Souss » désigne une drogue très puissante, « Zembéré-Zembéré » ou encore « Mbolli-Mbolli » constituent des appels au « Simol » ou vols à l’arraché. »
Des impacts sociaux négatifs
Dans les boîtes de nuit de la banlieue dakaroise, de jeunes artistes évoquent dans leurs chansons leur fascination pour des figures du banditisme et l’usage de certains stupéfiants. Autrement dit, ils se livrent à l’exaltation des pratiques illicites comme moyens de réussite sociale. À Grand Yoff, le trafic bat son plein. Ce samedi soir, l’avenue menant vers l’échangeur de la Patte-d’oie est noire de monde. Ici, le bruit des cars rapides et des « Ndiaga Ndiaye » est rythmé par les cris desrabatteurs. « Croisement 22 ! – Croisement 22 ! » ou encore « Keur Massar ! – Keur Massar ! », s’époumonent-ils, tandis que le nom de ces quartiers de Dakar ou de sa lointaine banlieue se perd dans le vacarme ambiant. Moulaye habite à Arafat depuis plusieurs années. Ce quartier de Grand-Yoff jouit d’une mauvaise réputation à cause des nombreuses agressions et vols qui s’y déroulent. Il estime que la banalisation du banditisme sur les réseaux sociaux fait des ravages. « Aujourd’hui, une grande partie de la jeunesse est en déperdition. Le challenge ‘glou glou’ est un signe de décadence. Si desjeunesfilles vont jusqu’à adopter cette danse, cela signifie qu’il y a vraiment un problème », déplore-t-il sur un ton de désolation.
Selon Abdoulaye Diallo, rencontré près du marché de Grand-Yoff, l’un des effetsles plus préoccupants de l’apologie du banditisme est son influence négative sur la jeunesse. Il explique que « beaucoup de jeunesrisquent de croire que le gangstérisme, l’alcoolisme et la toxicomanie sont des choses normales, alors que nous savons tous que cela mène à la décadence ». « De plus en plus de jeunes sont fascinés par le banditisme et voient le vol comme une voie rapide versla notoriété ou la richesse. Ils se laissent séduire par l’idée que la violence et l’illégalité peuvent être des moyens légitimes pour gravir rapidement les échelons et devenir riches », déplore ce père de famille domicilié dans le quartier de Cité Millionnaire, après plusieurs plaintes face à la démission des parents concernant l’éducation de leurs enfants.
« Ils ont malheureusement pris mon téléphone »
Dans certains quartiers défavorisés où le chômage bat desrecords, l’apologie du banditisme à travers la culture populaire renforce la tentation de basculer dans ce milieu interlope. La recrudescence du « Simol » ou vol à l’arraché en est un exemple patent. À la fin des combats de lutte ou encore des matchs de football, desjeunessouventsous l’emprise de la drogue et de l’alcool se regroupent pour agresser, piller et voler. À Castors, l’avenue Bourguiba bourdonne au rythme des klaxons mais surtout des interpellations des apprentis-chauffeurs de cars rapides stationnés sur les trottoirs. Ici, les vols à l’arraché sont récurrents, comme en témoigne Amina Paye, une victime. Cette trentenaire a failli être poignardée par des jeunes gens ivres. Elle raconte sa mésaventure : « C’était un soir, alors que je rentrais du travail, un groupe de jeunes armés de couteaux est venu vers moi. Malgré mes tentatives pour me mettre à l’abri, ils ont malheureusement pris mon téléphone ». La jeune femme ajoute que la banalisation du banditisme dans les chansons a inéluctablement desrépercussions concrètes,malheureusement négatives, sur la jeunesse. « Face à cettemontée de l’apologie du banditisme et de l’alcoolisme, les autorités doiventréagir en bloquant certains contenus tout en sanctionnant leurs auteurs »,suggère Amina.
« Il est nécessaire de renforcer le contrôle des plateformes numériques »
Pour Dr Cheikh Tidiane Mbow, chercheur en sciencessociales, la violence reste un langage culturel qui permet de mettre en relief certaines valeurssociétales. « Il est clair que l’exaltation du banditisme répond également à cette logique. Un autre aspect de la question met en évidence la relation entre solidarité et violence. En y regardant de plus près, on observe que les personnes qui participent à ce challenge ont un profil sociologique similaire. L’auteur de la chanson et les tik-tokeurs qui relèvent le défi appartiennent au même groupe social. C’est donc un public qui comprend le même langage et joue à représenter, à magnifier une tendance de groupe », explique le sociologue. Selon lui, la distance numérique participe également à la ludification de discours violents et transgressifs qui sont alors perçus comme de l’amusement. Cette question de la distance, ajoute-t-il, rend la violence tolérable, voire amusante, aux yeux de l’acteur. Cette exaltation de la violence participe d’une dynamique de groupe. Dans bien des cas, il s’agit souvent de mises en scène qui cachent une frustration. Pour ces personnes, la valorisation de la violence est un moyen d’obtenir une reconnaissance sociale dans une société où les autres formes de reconnaissance (réussite économique, professionnelle, etc.) sont hors de portée », explique Dr Cheikh Tidiane Mbow
Par ailleurs, poursuit-il, les productions cinématographiques et culturelles ont, par imitation, contribué à la banalisation de la mise en scène de la violence. « Il est devenu de plus en plus normal de voir des scènes de violence, et cela, à des âges de plus en plus précoces. À cela s’ajoute le caractère mimétique de la violence que permettent les réseaux sociaux. Ces réseaux sont un mode de mise en scène moderne et accessible, et un cadre amplificateur de phénomènes tels que le challenge glou glou », poursuit le sociologue. Pour lui, ce phénomène ne se résume pas à une simple mode. Il est symptomatique de problématiques plus profondes et complexes.
Cela dit, Dr Cheikh Tidiane Mbow estime que plusieurs dispositifs peuvent être mobilisés pour remédier à ce phénomène. « À court terme, il est nécessaire de renforcer le contrôle des plateformes numériques en étant plus vigilant dans la modération et plus rigoureux dans les sanctions, qui peuvent aller du retrait de contenus à la suppression de comptes de récidivistes. À moyen et long terme, j’encourage l’éducation aux médias et à l’usage responsable des réseaux. Il est impératif que l’Education nationale fasse de ce parcours de formation un incontournable dès l’élémentaire », suggère notre interlocuteur pour conclure.
LA FSF OFFRE UNE PRIME DE PERFORMANCE DE 1,5 MILLION FCFA AUX LIONCEAUX
La Fédération sénégalaise de football (FSF) a décidé d’allouer une prime de performance d’un million 500 mille francs CFA à chacun des membres de l’équipe nationale masculine de football des moins de 20 ans
La Fédération sénégalaise de football (FSF) a décidé d’allouer une prime de performance d’un million 500 mille francs CFA à chacun des membres de l’équipe nationale masculine de football des moins de 20 ans, vainqueur du tournoi de l’Union des fédérations ouest africaines de football de la zone A (UFOA-A), a déclaré mercredi son président Me Augustin Tine.
‘’Nous avons octroyé une prime de performance d’un montant d’un million 500 mille FCFA à chaque membre de l’équipe nationale du Sénégal des moins de 20 ans et aux membres de son encadrement. Cette équipe U20 est en train de faire du football sénégalais, un football de référence ’’, a soutenu le président de la FSF.
Il s’exprimait lors de la réunion du Comité exécutif de la fédération tenue le même jour.
L’équipe nationale du Sénégal des moins de 20 ans a remporté le tournoi masculin de l’UFOA-A. La compétition s’est ténue du 15 au 30 septembre au Liberia. Le Sénégal a conservé son titre et s’est qualifié pour la prochaine Coupe d’Afrique de la catégorie dont il est le tenant du titre également.
‘’La conservation du titre sera difficile, mais nous espérons que l’équipe y parviendra. La fédération va accompagner les joueurs et leur encadrement pour cette prochaine CAN U20’’, a-t-il dit, saluant ‘’le travail accompli par le coach, Serigne Saliou Dia et son staff.