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16 novembre 2024
SEYDI GASSAMA PLAIDE POUR LE DROIT DE VOTE DES DÉTENUS PROVISOIRES
Lors d’un atelier de formation destiné aux agents de l’administration pénitentiaire, le directeur d’Amnesty International Sénégal a exprimé son soutien à l’idée de garantir aux prisonniers le respect de leurs droits civils et politiques.
Lors de l’ouverture d’un atelier de formation destiné à quarante agents de l’administration pénitentiaire, Seydi Gassama, directeur d’Amnesty International Sénégal, a exprimé, jeudi, son soutien à l’idée que les détenus provisoires inscrits sur les listes électorales puissent voter lors des élections, afin de garantir un meilleur respect de leurs droits civils et politiques.
“Depuis plusieurs années, nous militons pour la reconnaissance et le respect des droits civils et politiques des détenus, en particulier ceux en détention provisoire”, a-t-il affirmé.
Le directeur exécutif d’Amnesty Sénégal a également souligné que les détenus provisoires continuent de bénéficier de leurs droits civils et politiques et que, pour la plupart, ils sont inscrits sur les listes électorales.
“Cette catégorie de détenus devrait avoir la possibilité de participer, comme tous les citoyens, aux élections présidentielle, législatives et locales. Ce vote pourrait s’effectuer dans des bureaux de vote aménagés dans les prisons ou par le biais de procurations ou de votes par correspondance”, a-t-il proposé.
DOUDOU KÂ RÉFUTE LES ACCUSATIONS DE MALICK NDIAYE SUR LA GESTION DE L’AIBD
L'ancien Directeur général de l’AIBD, a répondu fermement aux accusations portées par l'actuel ministre des Transports. Ce dernier avait dénoncé des irrégularités dans la gestion de l’aéroport. Kâ a qualifié ces accusations de "calomnie".
Face à la presse mardi, le ministre des Transports El Malick Ndiaye avait proféré de graves accusations sur la gestion de l’Aéroport International Blaise Diagne. Doudou Kâ qui en était le Directeur général, est sorti de son mutisme.
«Je tenais à apposer un démenti formel et catégorique en ce qui a trait à une véritable campagne de calomnie orchestrée par le ministre des Infrastructures et des Transports Terrestres et Aériens Malick Ndiaye», a réagi ce jeudi, Doudou Kâ.
L’ancien ministre des Transports aériens et ex Directeur général de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) dit n’avoir «jamais signé, ni approuvé de contrat relatif à l’achat de matériel de handling pour les six (6) aéroports internationaux du Sénégal». Il déclare que cela ne relevait nullement de ses prérogatives de Ministre.
Pour lui, le problème avec l’actuel ministre des transports, c’est «qu’il n’a aucune idée de ce qu’il ignore». «Sinon il allait faire l’économie de ses amalgames entre ‘‘contrat militaire’’ par nature secret défense et ‘‘contrat public’’ estampillé secret défense», dit-il.
PAPE BOUNA THIAW REND HOMMAGE À ALIOU CISSÉ
L'entraîneur intérimaire des Lions a salué l'héritage de son prédécesseur ce jeudi, lors de la conférence de presse précédant le match comptant pour les éliminatoires de la CAN 2025.
Pape Bouna Thiaw, entraîneur intérimaire de l’équipe nationale sénégalaise, a, lors de la conférence de presse précédant le match Sénégal-Malawi, comptant pour les éliminatoires de la CAN 2025, rendu, jeudi, un vibrant hommage à Aliou Cissé, l’ancien sélectionneur des Lions. En reprenant les rênes de l’équipe, Thiaw a salué l’héritage laissé par son prédécesseur, tout en exprimant sa profonde gratitude.
« Je tiens à saluer un grand homme. Je suis honoré de travailler avec le grand monsieur, le frère, le capitaine, mais surtout le coach Aliou Cissé. Il a été un exemple pour moi, créant une équipe sénégalaise solide, solidaire et surtout battante », a déclaré Pape Bouna Thiaw.
« Un grand homme qui a réussi à réunir cette équipe et à se qualifier pour toutes les compétitions confondues, tout en faisant vibrer le peuple sénégalais en nous apportant cette étoile qui brille dans les yeux de chacun », a-t-il ajouté.
Cette conférence de presse survient après l’annonce de la Fédération sénégalaise de football (FSF) vendredi dernier, confirmant que Thiaw dirigera, à titre intérimaire, les Lions du Sénégal pour la double confrontation contre le Malawi, prévue les 11 et 15 octobre 2024. Ce choix intervient suite à la décision du ministère des Sports de ne pas approuver le renouvellement du contrat d’Aliou Cissé, en poste depuis 2025.
Pape Bouna Thiaw, ancien adjoint de Cissé, sera épaulé par Teddy Pellerin, le deuxième adjoint, pour ces deux rencontres décisives. Sous la direction d’Aliou Cissé, le Sénégal avait remporté la Coupe d’Afrique des Nations en 2022, une victoire historique qui avait marqué tout un peuple.
PAR THIERNO BOCOUM
ÉLIGIBILITÉ DE BARTHÉLEMY DIAS : DES ENCAGOULÉS HORS DÉLAIS
"Le requérant avait 24h pour déposer son recours. Or celui-ci n’a effectué son dépôt que le 8 octobre à 17h 30 conformément à la précision faite dans le récépissé de dépôt".
Le recours des encagoulés contre la tête de liste nationale de la coalition Sàmm Sa Kàddu, Barthélémy Dias est tout simplement frappé de déchéance. Il est irrecevable.
L’article LO 184 qui permet ce recours est très clair sur les délais à respecter : « En cas de contestation d’un acte du Ministre chargé des élections pris en application des articles LO 179, LO 180 et LO.183, les mandataires des listes de candidats peuvent, dans les vingt-quatre heures suivant la notification de la décision ou sa publication, se pourvoir devant le conseil constitutionnel qui statue dans les trois jours qui suivent celui de l’enregistrement de la requête ».
Le requérant avait donc 24h pour déposer son recours. Or celui-ci n’a effectué son dépôt que le 8 octobre à 17h 30 conformément à la précision faite dans le récépissé de dépôt « L'an deux mille vingt quatre
Et le huit octobre à dix sept heures et trente minutes. Par devant Nous Maitre Ousmane BA, Chef du Greffe du Conseil constitutionnel »
Les listes de candidats ayant été publiées le 7 octobre vers 12h, le requérant a dépassé le délai de 24h. Il a en effet déposé son recours environ 29 heures après la publication des listes.
Le dépôt du recours au-delà des délais entraîne évidemment la forclusion. Si le droit est dit, les encagoulés seront déçus d’avoir passé plus de temps à orner un fond bancal qu’à respecter les exigences de forme.
SANTÉ MENTALE AU SÉNÉGAL, LES JEUNES FILLES, PARTICULIÈREMENT VULNÉRABLES
Ces jeunes sont souvent exposées à des violences de différentes natures, liées à leur statut biologique et psychologique, ainsi qu’à des interdits sociaux. Ce poids, selon le docteur Diémé, conduit à des troubles comme le mutisme.
Le docteur Boubacar Diémé, chef du service des consultations externes à l’hôpital psychiatrique de Thiaroye, a profité de son passage à la matinale Salam Sénégal sur Radio Sénégal Internationale pour tirer la sonnette d’alarme sur l’état de la santé mentale chez les jeunes filles au Sénégal, à l’occasion de la Journée internationale de la santé mentale.
Il a notamment évoqué la vulnérabilité accrue des jeunes filles âgées de 12 à 15 ans face aux troubles mentaux, en particulier la dépression. Ces jeunes sont souvent exposées à des violences de différentes natures, liées à leur statut biologique et psychologique, ainsi qu’à des interdits sociaux. Ce poids, selon le docteur Diémé, conduit à des troubles comme le mutisme et la frustration, qui impactent négativement leur développement.
Dr Diémé a insisté sur la nécessité de sensibiliser et d’instaurer des mécanismes préventifs dans les écoles, afin de permettre aux jeunes filles de s’exprimer et de prévenir les dérives avant qu’elles ne se retrouvent dans des situations de crise. Il a notamment suggéré la présence d’éducateurs spécialisés au sein des établissements scolaires, pour que les enfants puissent trouver un espace d’écoute.
Le spécialiste a également rappelé que le poids de la société, notamment l’exigence culturelle de maternité, constitue une pression supplémentaire pour les femmes, exacerbant parfois les troubles mentaux.
Sur la question de la santé mentale au travail, Dr Diémé a souligné l’importance d’un environnement professionnel sain, insistant sur le fait qu’un climat de travail équilibré et valorisant est essentiel pour maintenir la performance et le bien-être mental des employés. Il recommande de valoriser les ressources humaines et de gérer les conflits de manière proactive pour éviter le stress et ses répercussions.
LES ENCOURS DE CRÉDITS DES BANQUES SÉNÉGALAISES EN HAUSSE DE 8,8% EN JUIN 2024
Le directeur de cabinet du ministre des Finances et du Budget, Bassirou Sarr, a salué la bonne performance des banques et structures de microfinance sénégalaises, marquée cette hausse, atteignant 7.496,8 milliards FCFA.
Le directeur de cabinet du ministre des Finances et du Budget, Bassirou Sarr, s’est félicité jeudi de “la bonne tenue” des principaux indicateurs d’activité et de rentabilité des banques et structures de microfinance sénégalaises, se traduisant par “une progression de 8,8%”.
“Les encours de crédits des banques ont progressé de 8,8% en glissement annuel pour s’établir à 7.496,8 milliards FCFA à fin juin 2024”, a-t-il déclaré lors de la cérémonie d’ouverture de la 41ᵉ session du Conseil national du crédit.
“La qualité du portefeuille s’est améliorée, le taux des créances en souffrance nette des provisions ressortant à 4,6% du total des crédits”, a-t-il expliqué.
Bassirou Sarr soutient que du point de vue du contrôle prudentiel, “les banques sont globalement en conformité par rapport aux normes fixées”, ce qui représente “un résultat remarquable dans le contexte de la fin de la transition vers les normes Bâle 2 et Bâle 3 dans l’UMOA depuis le 1ᵉʳ janvier 2023″.
Les règles prudentielles issues des accords de Bâle visent à garantir un niveau minimum de capitaux propres, afin d’assurer la solidité financière des banques.
Selon le directeur de cabinet du ministre des Finances et du Budget, le ratio de solvabilité moyen des établissements bancaires sénégalaises s’élève à “15.2% à fin juin 2024 pour une norme minimale de 11,5%”.
Concernant le secteur de la microfinance, ajoute-t-il, “l’encours des crédits distribués aux sociétaires et clients a progressé de 20% en glissement annuel, en s’établissant à 780 milliards à fin juin 2024”.
Il a par ailleurs indiqué que “la qualité du portefeuille s’est également améliorée avec un taux brut de dégradation s’établissant à 6,7% en juin 2024 contre 6.5% en juin 2023”.
UN AMOUR POUR LA TANIERE DES LIONS
Auteur d’un excellent début de saison en Championship (D2 Angleterre) avec Stoke City, Éric-Junior Bocat rêve de l’Equipe nationale du Sénégal. L’arrière gauche, courtisé par la Centrafrique, a lui un penchant pour le pays de sa maman.
Auteur d’un excellent début de saison en Championship (D2 Angleterre) avec Stoke City, Éric-Junior Bocat rêve de l’Equipe nationale du Sénégal. L’arrière gauche, courtisé par la Centrafrique, a lui un penchant pour le pays de sa maman.
Un coup de rein, des passements de jambes, un une-deux bien senti avant de conclure par une frappe enroulée du pied droit et de climatiser tout un stade lors de sa célébration face au Standard de Liège en fin de saison dernière. Et Éric-Junior Bocat s’expose sous le feu des lumières. Puis, poursuit son étoile en deuxième division anglaise. Arrivé l’été dernier à Stock City en provenance de Saint-Trond (Belgique), le latéral gauche est en feu en ce début de saison. Les «Potters», qui ont déboursé 2 millions d’Euros (1,3 milliard de FCfa) pour s’attacher ses services pour les quatre prochaines années, ne regrettent pas ce choix. Élu Homme du match à deux reprises en 9 journées de Championship, celui que les reporters anglais surnomment «The French Sénégalese Man» ne cesse d’impressionner. Les reporters anglais parlent même d’un prodige absolu, capable de reproduire en plein match des choses perçues comme irrationnelles pour un latéral. Peu connu par le monde du football sénégalais, l’arrière gauche qui fait sensation en Angleterre avec Stoke City, a bien des origines du pays de la ‘’Téranga’’.
«Si je dois jouer pour une sélection, ça ne sera que pour le Sénégal»
Né en France d’un père centrafricain et d’une mère aux origines sénégalaises, Éric-Junior Bocat est éligible pour trois nations. Très apprécié par le sélectionneur de la République Centrafricaine, Raul Savoy qui aurait d’ailleurs plus d’une fois envoyé son capitaine Geoffrey Kondogbia convaincre Éric-Junior, le joueur, lui, n’a d’yeux que pour le Sénégal. «Si je dois jouer pour une sélection, ça ne sera que pour le Sénégal», a toujours clamé le joueur à son agent Chris de JS Sport Agency. «Ça fait deux ans que la République Centrafricaine fait le forcing pour l'avoir dans sa sélection, parce que son père est Centrafricain. Mais, ils sont confrontés à un niet catégorique. Éric ne veut jouer que pour le Sénégal», confie l’agent qui n’a, depuis ce jour, cessé de remuer ciel et terre pour que Éric-Junior Bocat intègre la ‘’Tanière’’. «Nous avons volontairement mis le drapeau du Sénégal dans sa bio de Transfermarket. C’était pour insister sur le fait qu’il ne veut que le Sénégal», dit l’agent. Qui confie par ailleurs que son joueur était dans le viseur de Aliou Cissé, qui vient malheureusement de quitter son poste de sélectionneur de l’Equipe nationale du Sénégal. Depuis, Éric garde espoir de rejoindre la ‘’Tanière’’ des «Lions» un jour. «Le rêve de Éric-Junior Bocat est de jouer la Coupe d’Afrique des nations avec le Sénégal», promet Chris du JS Sport Agency.
Classé dans la catégorie des latéraux modernes, puisqu’il est bien noté par les sites d’analyses de données en termes de courses à haute intensité, de sprintes, de centres et de fautes provoquées, le natif de Paris pourrait être une bonne pioche pour l’Équipe du Sénégal. «L’Équipe de France a supervisé Eric à deux reprises la saison dernière», confie son agent.
Très intelligent dans ses placements, le jeune joueur est décrit comme un arrière gauche ultra offensif, capable d’avaler les espaces et qui n’hésite pas à se projeter vers l’avant. Au-delà de ses qualités offensives, il est un sérieux défenseur qui est solide dans le un contre un. Un diamant ! Technique, très rapide et doté d’un bon pied gauche, Éric-Junior s’est déjà mis le Bet365 Stadium dans la poche.
Mais, la carrière du jeune arrière gauche de 25 ans n’a pas été un long fleuve tranquille. Puisque de Dijon à Lille, en passant par Brest, Eric-Junior Bocat qui a signé son premier contrat professionnel au Losc en 2019, n’a jamais eu l’occasion d’exposer son talent, si ce n’est avec la réserve. Au terme de sa première saison, il est transféré avec 7 de ses coéquipiers et leur entraîneur à Mouscron (D1 Belgique).
Si 2020 devait être une année de conquête de la Jupiter Pro Ligue, Éric-Junior a vite déchanté après des débuts en trombes à seulement 19 ans. La faute au renouvellement du staff technique. Mais ce n’était que partie remise. Puisque le jeune joueur profite de la relégation de Mouscron en deuxième division belge pour enfin lancer sa carrière.
Titulaire indiscutable, l’arrière gauche termine sur une bonne note en fin de saison. Avec un but, deux passes décisives et une énorme activité sur son couloir. Il est désigné Meilleur latéral gauche de la deuxième division belge. Ses performances en grande pompe lui ont permis de retrouver l’élite belge.
Saint-Trond attentiste à ses exploits, s’attache les services du prodige, le temps d’une rose. Puisque ses deux excellentes saisons (2022-2023, 2023-2024) lui attirent toute la lumière. Objet de convoitise de plusieurs clubs, comme Rennes et l’Olympique de Marseille, qui lui avaient proposé un rôle de doublure, Nantes qui avait formulé une offre contractuelle orale, avant que le prix demandé par Saint-Trond ne refroidisse les dirigeants, et une offre écrite d’un club allemand, c’est à Stock City qu’il dépose ses baluchons.
Par Ibou FALL
«DARLING KOR» ET GARDE DU CORPS, ÇA RIME…
Pour dire le vrai, notre célèbre «Darling Kôr» scellerait le sort de Aïssa Camara d’un coup de pied retourné si le personnel navigant et autres témoins ne s’étaient pas interposés au moment où la violence verbale préparait le ring.
«Marième Faye nî lèy séyé, tiàss !», proclame Aïda Samb dans l’un de ses derniers tubes, «Darling Kôr», qui glorifie l’épouse irréprochable. L’illustration, si besoin en est encore, nous est fournie ce week-end, alors que l’ancien président de la République, Macky Sall, qui s’apprête à quitter Casablanca à destination de Paris par la Royal Air Maroc, essuie les assauts d’une furie grisonnante, une dénommée Aïssa Camara…
Après l’accusation de «crimes contre nos enfants», la brave dame que le doute raisonnable n’habite pas, exige de Macky Sall, sur lequel elle tombe par hasard, des explications circonstanciées : avec qui, pourquoi, comment, quand et où Macky Sall perpètre-t-il l’assassinat de quatre-vingts Sénégalais innocents qui ne réclament que plus de démocratie ou, plus simplement, une meilleure vie ?
Ce ne serait que le hors-d’œuvre.
Si on lui en donnait le temps, comme plat de résistance, la fervente pastéfienne, qui fait figure d’héroïne dans les hautes sphères ces derniers jours, enchaînerait sans doute par des questions subsidiaires : les fausses données financières présentées aux bailleurs de fonds et au Peuple sénégalais, les fortunes inexplicables de Macky et son gang, les distributions de terres entre copains et coquins, les arrestations arbitraires de milliers de patriotes combattants des libertés démocratiques, le complot sordide contre le président Ousmane Sonko, via une masseuse de seconde zone, pour attenter à son honorabilité et l’écarter de la course au Palais…
Elle n’en aura pas le temps : notre «Darling Kôr» internationale, Marième Faye, jusque-là accrochée à son inséparable chapelet, devant la profanation de son dieu vivant, redescend de ses limbes en catastrophe pour punir les blasphèmes… C’est de notoriété publique, l’ex-Première Dame n’aime pas que les femmes approchent de trop près son «Aladji», quelles que soient leurs intentions, même celles trop gentilles pour être honnêtes.
A plus forte raison pour l’outrager…
Le petit peuple apprend par la même occasion que Macky Sall n’a pas de jet privé, et ne bénéficie pas encore du traitement qui lui est dû : ni pension de retraite ni prise en charge quelconque. Il n’a donc pas de cabinet, ni de garde du corps que l’Etat sénégalais devrait lui assurer..
Sauf que Macky Sall est né sous une bonne étoile : Marième Faye est une adepte du Taï Chi, un art martial qui permet de défendre et d’attaquer l’adversaire. Soit dit en passant, on comprend en même temps pourquoi Macky Sall est forcément un honnête homme : au cas contraire, il présiderait quelque association anonyme de maris battus…
Après ces considérations triviales, revenons à l’incident sordide du vol CasablancaParis de la Royal Air Maroc.
Pour dire le vrai, notre célèbre «Darling Kôr» scellerait le sort de Aïssa Camara d’un coup de pied retourné si le personnel navigant et autres témoins ne s’étaient pas interposés au moment où la violence verbale préparait le ring.
Le Royaume chérifien a sans conteste Macky Sall à la bonne. Ce que l’on ne peut pas dire des nouvelles autorités sénégalaises dont l’un des actuels gardiens des affaires du temple a proféré des bizarreries concernant feu le Roi Hassan II et son actuel successeur, Mohamed VI, lesquels, faut-il le rappeler, seraient, avec les souverains de Jordanie, les rares descendants du Prophète souverains d’un Etat…
Des Forces de l’ordre du royaume chérifien sont donc venues arrêter Aïssa Camara qui sera présentée aux juges dès le lundi 7 octobre 2024. C’est le ministère de l’Intégration africaine et des affaires étrangères qui fanfaronne : Madame la ministre, sans hésitation, saisit notre ambassade au Maroc pour qu’une assistance juridique sorte Aïssa Camara d’une impasse dans laquelle elle se fourre toute seule.
Ça peut faire joli dans le bilan de fin de mandat…
Pensez donc, une Sénégalaise très ordinaire aux prises avec la Justice d’un pays africain, pour avoir agressé un autre Sénégalais qui a le mauvais goût d’être un ancien chef d’Etat. Bien entendu, dans le communiqué officiel, il n’est nulle part question de regretter qu’un Sénégalais soit insulté, accusé de crimes gratuitement. Il faut même être surpris de ne pas voir en conclusion, un petit mot gentil de Madame la ministre à l’intention de Macky Sall, du genre : «Bien fait pour sa gueule ! Et il n’a encore rien vu…»
C’est vrai : quelle est cette folle idée d’amnistier tous les crimes perpétrés de 2021 à 2023 ? Ben si : El Malick Ndiaye, une des identités remarquables de Pastef, dans la foulée, annonce bien la création d’une Haute cour de justice, n’est-ce pas ? Suivez son regard… Dans la p’tite tête du citoyen ordinaire que je suis, ce n’est que la suite logique des profondes réformes que le petit Peuple attend depuis si longtemps.
Il faudra bien, après le référendum du 17 novembre 2024, que l’on dépoussière les dossiers en latence depuis 2021 : pourquoi quatre-vingts Sénégalais sont-ils morts pour avoir répondu à l’appel du leader de Pastef qui les conjure de défendre, au prix de leur vie, un projet qui en est aujourd’hui, encore et toujours, au stade de la rédaction, après dix interminables années de cogitations ?
De quel côté sera la majorité est la grave question à laquelle l’électeur sénégalais répondra dans deux mois… S’il confirme à la liste Pastef les 54% attribués par procuration à Bassirou Diomaye Faye et son balai, mais en réalité destinés au Pros, on sait qui finira sur le gibet de potence dans les mois qui suivent…
En revanche, si l’électorat accorde la majorité à l’actuelle opposition, Bassirou Diomaye Faye pourra se débarrasser de son encombrant Premier ministre sans qu’on ne l’accuse de trahison avec l’argument imparable : les 54% de mars 2024 lui sont bien destinés…
Retour sur terre : hier, mercredi 9 octobre 2024, Léopold Sédar Senghor aurait eu cent dix-huit ans. Que penserait-il de cette République dont la ministre des Affaires étrangères baragouine la langue officielle au point de peiner à prononcer le qualificatif «inaliénable» en parlant des droits palestiniens ?
Répétez après moi, Madame la ministre : ina-lié-na-ble. Ce n’est pourtant pas sorcier…
PARITE OBLIGATOIRE : ENTRE MERITOCRATIE ET RISQUE DE MEDIOCRITE EN DEMOCRATIE ?
Le taux d'analphabétisme au Sénégal, estimé à environ 47,7 % en 2023, demeure préoccupant, en raison des disparités de genre. Les femmes, en majorité parmi les personnes analphabètes, sont confrontées à des défis considérables, en termes d'inclusion socia
Le taux d'analphabétisme au Sénégal, estimé à environ 47,7 % en 2023, demeure préoccupant, en particulier, en raison des disparités de genre marquées. Les femmes, en majorité parmi les personnes analphabètes, sont confrontées à des défis considérables, en termes d'inclusion sociale et politique.
Selon le Comité National pour l'Éducation, la Promotion et la Transformation (CNEPT), cette situation complique d'autant plus la mise en œuvre de la parité obligatoire dans le domaine politique. Le débat sur la parité obligatoire, notamment l'instauration de quotas visant à garantir une représentation équilibrée des hommes et des femmes au sein des institutions comme le Parlement, fait l'objet de vives critiques. Certains estiment que cette mesure pourrait avoir des effets néfastes sur la démocratie, en risquant de privilégier des critères de genre, au détriment des compétences individuelles. La loi de 2010, introduisant la parité intégrale en politique et imposant un quota de 50 % de femmes et 50 % d'hommes sur les listes électorales, est souvent perçue comme une avancée majeure pour corriger les inégalités de genre. Cependant, l'application de cette loi a révélé certaines limites. Contrairement à d'autres pays qui ont opté pour des mesures plus souples, le Sénégal s'est montré particulièrement rigoureux dans la transposition de la loi relative à l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et aux fonctions électives. La France, par exemple, avec la loi n° 2000-493 du 6 juin 2000, a adopté une approche plus flexible. En effet, cette loi prévoit une parité facultative : les partis politiques qui ne respectent pas le quota de 50 % de candidats de chaque sexe, sont soumis à une amende. Pour aborder ce thème, il est important de mettre en avant les points suivants :
LA REMISE EN CAUSE DU PRINCIPE MERITOCRATIQUE
Je suis foncièrement contre la parité obligatoire, car elle introduit une forme de discrimination positive, qui pourrait saper les principes de mérite. Dans une démocratie où les compétences, le talent, l’expérience et la vision politique, devraient primer, la mise en place de quotas basés sur le genre risque de diminuer l’importance accordée à ces critères. En sélectionnant des candidats uniquement pour atteindre des objectifs chiffrés de parité, on pourrait créer une situation où des personnes moins qualifiées ou moins expérimentées, se retrouvent à des postes de pouvoir, simplement en raison de leur sexe.
FAVORISER LA MEDIOCRITE
J’affirme que la parité obligatoire peut mener à une baisse des standards de compétence, en raison du fait que le choix des candidats est restreint par la nécessité de respecter des quotas. Cela pourrait aboutir à l’élection de candidats qui n’auraient peut-être pas été choisis, dans un système où seules les compétences déterminent l’accès aux postes. Si des quotas sont imposés dans les institutions, cela peut créer un effet pervers, en encourageant la sélection de personnes qui ne sont pas les plus qualifiées ou les plus compétentes, ce qui peut mener à une baisse globale de la qualité des décisions politiques.
ATTEINTE A LA LEGITIMITE DEMOCRATIQUE
L’obligation de respecter des quotas de genre, pourrait aussi porter atteinte à la légitimité des institutions démocratiques. Dans un système démocratique, le pouvoir doit émaner de la volonté populaire, exprimée par le biais d’élections libres où les citoyens choisissent leurs représentants. En imposant des quotas, on limite en quelque sorte la liberté de choix des électeurs. Certains pourraient percevoir cela comme une ingérence dans le processus démocratique, remettant en cause la légitimité des élus, qui pourraient être perçus comme n’ayant pas été choisis uniquement pour leur compétence, mais pour répondre à une exigence légale.
REDUIRE LES CANDIDATS A LEUR SEXE
L’un des dangers majeurs de la parité obligatoire, est la réduction des individus à leur sexe. Le fait d’imposer des quotas, peut renforcer l’idée que les hommes et les femmes appartiennent à des catégories distinctes qui doivent être équilibrées, plutôt que de se concentrer sur leurs qualités personnelles et professionnelles. Cela peut avoir des effets contre-productifs en figeant les stéréotypes de genre, au lieu de les déconstruire. La parité pourrait alors renforcer l’idée que les hommes et les femmes ont des rôles bien distincts à jouer, au lieu de promouvoir l’égalité de tous devant les opportunités.
LE RISQUE D’INSTRUMENTALISATION POLITIQUE
Dans certains cas, la parité obligatoire peut également être instrumentalisée à des fins politiques. Des partis ou des mouvements politiques peuvent utiliser la parité, pour projeter une image de modernité ou de progressisme, tout en plaçant à des postes stratégiques des candidats qui leur sont acquis, sans égard pour la compétence réelle de ces derniers. Cela peut détourner le sens originel de la parité, qui est censée promouvoir l’égalité et aboutir à une instrumentalisation des quotas, pour servir des intérêts partisans.
ENCOURAGER LA PARITE SANS L’IMPOSER
À l’occasion de la prochaine législature, j'en appelle solennellement aux députés pour qu’ils revoient cette loi, voire l’abroger si nécessaire, ou du moins l'assouplissent afin de corriger ses lacunes. Plutôt que d'imposer une parité obligatoire, il serait plus pertinent et démocratique d’encourager la participation des femmes dans la sphère politique par d'autres moyens. Parmi ces approches figurent la sensibilisation, la formation, la promotion de l’égalité des chances dès le plus jeune âge, ainsi que la mise en place de politiques familiales, qui faciliteraient l'accès des femmes aux postes de responsabilité. Ces alternatives offriraient l'avantage de permettre aux hommes et aux femmes de concourir sur un pied d'égalité, tout en évitant l’imposition de quotas qui risquent de nuire au principe fondamental de la méritocratie. Il s'agirait ainsi d'assurer une plus grande participation des femmes à la vie politique, non pas par des mesures coercitives, mais en créant un environnement propice à leur épanouissement dans les instances décisionnelles, en fonction de leurs compétences et de leur mérite. En résumé, l’imposition de la parité obligatoire dans une démocratie, présente des risques pour l’intégrité du processus électoral, la qualité des élus et la méritocratie. Cela pourrait encourager la médiocrité, en détournant l’attention des compétences pour se focaliser sur des critères purement liés au genre. Dans une démocratie, il est essentiel de préserver l’importance des compétences, tout en encourageant l’égalité des chances de manière proactive, mais sans imposer des quotas qui risquent de nuire à la légitimité du système politique.
LA SENPNA VA METTRE EN ŒUVRE UN PROJET DE 27,9 A 31 MILLIARDS
Le Directeur général de la société SEN-Pharmacie nationale d’approvisionnement (SENPNA), Dr Seydou Diallo, affiche ses ambitions pour développer le secteur pharmaceutique du Sénégal.
Le Directeur général de la société SEN-Pharmacie nationale d’approvisionnement (SENPNA), Dr Seydou Diallo, affiche ses ambitions pour développer le secteur pharmaceutique du Sénégal. Il promet d’implanter des unités de production pharmaceutique et de développer des médicaments, en partenariat avec des entreprises compétentes. Ce projet qui nécessite un investissement initial de 27,9 à 31 milliards de francs CFA.
«Bâtir un secteur pharmaceutique solide. Une industrie pharmaceutique nationale robuste qui contribue à la création d’emplois, générer des recettes fiscales, mais également réduire les importations, pour améliorer la balance commerciale». Voilà l’ambition du directeur général de la société la SEN-Pharmacie nationale d’approvisionnement (SENPNA). Selon le Dr. Seydou Diallo, la sécurité sanitaire et l’indépendance thérapeutique restent son objectif. En effet, la SEN-PNA s’inscrit pleinement dans cette dynamique et souhaite s’associer avec des partenaires pour assurer le transfert de technologies et mener à bien ce projet ambitieux. « En tant qu'établissement Public à caractère Industriel et Commercial (EPIC), notre mission est désormais d’implanter des unités de production pharmaceutique et de développer des médicaments, en partenariat avec des entreprises compétentes», a fait savoir le Dr. Diallo. À l’en croire, l’étape clé de ce projet de développement de l’industrie pharmaceutique locale repose sur trois phases : «la mise en place d’une unité (18 à 24 mois) qui produira des médicaments essentiels, principalement pour le traitement des pathologies aiguës. En parallèle, nous nous engageons à moderniser notre chaîne d’approvisionnement pour garantir une distribution rapide et efficace sur tout le territoire. Cette phase inclut également des investissements dans des technologies vertes pour minimiser l'impact environnemental de notre production»
La seconde étape de ce projet comprend également la transition épidémiologique (3 à 5 ans). «Nous ajusterons notre production pour répondre aux besoins croissants en traitements des maladies chroniques, telles que les maladies cardiovasculaires et métaboliques. Cette phase comprendra également la création de centres de recherche et développement pour adapter les traitements aux spécificités locales, ainsi que l’amélioration des capacités de diagnostic dans nos structures de santé. Nous ambitionnons d’élaborer un programme national de prévention et d’éducation sanitaire afin de sensibiliser la population aux enjeux de santé publique», souligne-t-il.
Enfin, le troisième axe concernera la production de médicaments complexes (5 à 7 ans). «Nous envisagerons la production locale de médicaments oncologiques, injectables et autres produits sophistiqués. Cette étape s’accompagnera de la mise en place d’un système de contrôle qualité rigoureux pour garantir la conformité aux normes internationales, ouvrant ainsi la voie à des exportations régionales et internationales. Nous nous fixons également comme objectif de développer des partenariats avec des universités et instituts de recherche pour encourager l’innovation en pharmacologie. Soutien à l’Innovation et à la Formation», a ajouté Dr Seydou Diallo.
Afin de réussir ce projet, le directeur général de la SENPNA a indiqué qu’un investissement initial de 45 à 50 millions de dollars (environ 27,9 à 31 milliards de francs CFA) est requis pour financer les études, la construction et les équipements. «Le projet nécessitera un terrain de 40 000 à 50 000 m², avec une infrastructure évolutive comprenant : trois lignes de production pour les liquides, cinq lignes pour les formes sèches, quatre lignes pour la production de pénicillines, deux lignes pour les dispositifs médicaux. Nous prévoyons également de former nos ressources humaines auprès de nos partenaires, afin d'assurer un transfert de savoir-faire efficace et durable », indique Dr Diallo.