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16 novembre 2024
Par El Hadj Boubou SENGHOTE
REPONSE A MONSIEUR AMADOU BAKHAW DIAW, L’HOMME QUI VEUT REINVENTER L’HISTOIRE DU SENEGAL
Nul n’ignore que M. Amadou Bakhaw DIAW cherche encore à narguer les Diolas, les Malinkés, les Fulɓe, les Sérères, les Soninkés et toutes autres ethnies sénégalaises qui sont discriminées de la plus scandaleuse des manières au profit de l'Ethnie Wolof
Au cours d’une émission en wolof de la chaîne de télévision SEN/TV, Monsieur Amadou Bakhaw DIAW a déclaré, entre autres, que :
1)- « L’Association « MBOTAY LEPPY WOLOF » a été créée après qu’il a été constaté que l’Ethnie Wolof est l’objet de discrimination dans l’espace public…Elle a été créée dans le but de mieux faire comprendre aux Sénégalais, que l’Ethnie Wolof est bien une réalité vivante, même si les autorités sénégalaises compétentes veulent nier son existence…Dans le chapitre premier de L’Histoire du Sénégal, il est écrit que ce sont les Ethnies Sérères, Sarakollés et Toucouleurs qui font la Nation sénégalaise, qui constituent le Sénégal. L’Ethnie Wolof a donc été zappée dans ce cadre. Il y est écrit que les Wolofs ne constituent même pas une ethnie ; que le wolof n’est, tout au plus, qu’une langue et non une Ethnie ; que les Wolofs n’ont pas de patronymes. Nous ne comprenons pas pourquoi on déteste à ce point les Wolofs qui représentent pourtant 43% de la population sénégalaise avec 53% de locuteurs qui en ont fait leur première langue… »
Réponse :
Nul n’ignore que M. Amadou Bakhaw DIAW cherche encore à narguer les Diolas, les Malinkés, les Fulɓe, les Sérères, les Soninkés et toutes autres ethnies sénégalaises qui sont discriminées de la plus scandaleuse des manières au profit de la seule Ethnie Wolof. Même dans L’HISTOIRE GENERALE DU SENEGAL : DES ORIGINES A NOS JOURS », dont la Commission nationale de rédaction était présidée par le Pr Iba Der THIAM, il n’y en avait que pour les Wolofs. Nous l’avions dénoncé à de nombreuses reprises.
C’est une manœuvre de diversion visant à faire croire que les Wolofs sont lésés. L’objectif recherché ici est de faire oublier ou taire les revendications légitimes des autres Ethnies, Fulɓe en tête, pour un traitement égal dans les médias, l’espace public et l’enseignement, entre les langues nationales sénégalaises codifiées, conformément aux dispositions réglementaires et constitutionnelles ce, au prorata du nombre de locuteurs natifs de chacune d’elles !
Même les sourds et aveugles de naissance, savent que tout a été mis en œuvre pour placer le wolof au-dessus de toutes les autres langues du Sénégal, pour lui conférer la préséance sur les autres, aux fins de « wolofiser » la population sénégalaise tout entière ! Nous pouvons illustrer notre propos à ce sujet par maints exemples : vingt-deux (22) émissions dans tous les domaines sur la RTS 1 sont consacrées à la langue wolof (contre une seule émission pour donner quelques informations à chacune des autres langues nationales, du lundi au vendredi); le wolof est choisi avec le français (langue officielle selon la Constitution) pour les discours officiels ; le wolof, le français et l’anglais sont choisis au niveau de l’aéroport international Blaise-DIAGNE, du TER, et à bord de la Compagnie nationale Air Sénégal ; le wolof et le français sont choisis au niveau du BRT appelé encore« SUÑU BRT », etc..
Dans tous les programmes gouvernementaux et dans tout l’espace public, la part belle est accordée au wolof (dans des projets comme Lecture Pour Tous, dans les Centres de santé, les Commissariats de Police, les Brigades de Gendarmerie, les Sociétés comme Orange Afrique/Moyen-Orient, SENELEC, au Théâtre national Daniel Sorano, etc.). Idem dans le choix de noms du genre « Cité Keur Gorgui », ou « Keur Xaleyii », ou « le Programme Xeyu Ndaw Yi », ou « Ndeyu Daara yii », ou « Bajjenu Gox », ou « Woyofal », ou « Suñu BRT », ou « Xèex fèebar, Dàan tilim » sur les véhicules de l’hygiène publique et de la salubrité, ou « Programme Gunngey Daara yii », etc..
La même situation prévaut sur certains documents électoraux sur lesquels mis à part le français, seule la langue wolof est encore écrite (non seulement en caractères latins mais aussi en caractères wolofal !) Même chose encore sur l’autoroute à péage où tout est écrit en wolof, après le français.
Le wolof est également la seule langue dans laquelle les émissions islamiques sont faites sur la RTS 1, avec notamment huit (08) émissions, à savoir : « Xayma-XamXam », « TontuBatàaxal », « Al Bayàan », « Al Miizàan », « Warefu », « Jeggel ak Yermannde », « Tandarma » (durant les 29 à 30 jours de chaque mois de Ramadan, et la dernière-née, Duɗal, un mot pulaar, peut-être pour provoquer plus les Fulɓe) !
Pareillement, excepté la 2STV et « La Radiotélévision Fulɓe», les autres chaînes de télévision sénégalaise font plus de 99% de leurs émissions dans la seule langue wolof ; violant ainsi les dispositions des articles 1er, 5, 7 et 8 de la Constitution sénégalaise auxquels réfèrent les cahiers des charges des radios privées et commerciales encourageant à la diversité ethnolinguistique !
Il en est ainsi également dans « L’HISTOIRE GENERALE DU SENEGAL : DES ORIGINES A NOS JOURS », ainsi que notre Association KISAL DEEYIRDE PULAAGU avait déjà eu à le dire en 2020 à Monsieur le Président Macky SALL, ancien Chef de l’Etat sénégalais et à feu le Coordonnateur de la Commission nationale pour la rédaction de ladite HISTOIRE. Tout récemment aussi, dans une lettre ouverte adressée le 14 mai 2024 à Son Excellence Monsieur le Président Bassirou Diomaye Diakhar FAYE, nos Associations « KISAL DEEYIRDE PULAAGU » et « POTAL ƊEMƊE NGENNDIIJE » présidées respectivement par MM. Sammba Jinndaa BAH et Aliw Gelaajo BAH, avaient attiré l’attention sur le fait que, dans les Tomes II et III de « L’HISTOIRE GENERALE DU SENEGAL : DES ORIGINES A NOS JOURS »:
-a)-Les Fulɓe ne se retrouvaient presque pas dans cette Histoire qui les a banalisés en les présentant, à tort, comme de nouveaux venus au Sénégal, des étrangers sans territoires fixes !
-b)-de la période allant de 1817 à 1914, seuls quelques passages ont été consacrés à Cheikh Oumar Al Foutiyou TALL et, partant aux Fulɓe (Page 174), et de bien pâle manière, disons même : juste pour amuser la galerie !
-c)-dans ce Tome qui est, comme qui dirait, entièrement consacré aux familles religieuses du Sénégal, toutes obédiences confondues, on n’a même pas daigné parler des Almamy qui y auraient mérité au moins un chapitre ; ne serait-ce que pour avoir été les précurseurs de la généralisation de l’enseignement islamique au Sénégal et marqué d’une pierre blanche l’histoire de l’Islam dans ce pays !
-d)-Les Fulɓe ne comprennent pas comment les membres de la Commission nationale de rédaction de L’HISTOIRE GENRALE DU SENEGAL en sont-ils arrivés à « oublier » la dynastie Deeniyaŋke de Koli Teŋella BAH et le Califat almamal, deux périodes charnières dans l’Histoire du Fuuta, partant, du Sénégal voire de l’Afrique. Un Deeniyaŋke qui a sillonné tout le Sénégal de son époque, royalement ignoré ; cependant que d’autres hommes qui, pour la plupart, ne bougeaient que pour leurs propres intérêts sont présentés comme des Héros nationaux !
-e)-Les Fulɓe ne comprennent pas comment des Almamy qui ont mené victorieusement un soulèvement inédit non seulement au Sénégal mais aussi dans toute l’Afrique, ont-ils pu être ignorés dans de ce que l’on présente comme L’HISTOIRE GENERALE DU SENEGAL ! Des ALMAMY et un MOUVEMENT pourtant plusieurs fois contés dans les ARCHIVES NATIONALES DU SENEGAL !
-f)-En somme, les Fulɓe ne s’expliquent pas la non évocation, dans cette soi-disant HISTOIRE GENERALE DU SENEGAL, du Fuuta - Tooro que des Historiens ont même présenté comme étant le berceau des populations de la Sénégambie, avant la migration de ses habitants.
Si en dépit de tout cela, on vient encore nous dire que les Wolofs sont lésés dans leurs droits au Sénégal, que les Wolofs y sont des laissés pour compte, ne sont pas considérés au Sénégal, y sont victimes de discrimination, etc., on se doit légitimement de rétorquer : Arrêtez d’injurier l’intelligence des Sénégalais et des hôtes étrangers qui vivent parmi eux ! Et surtout : ne poussez pas les nombreuses Ethnies véritablement discriminées à recourir à d’autres voies pour arracher leurs droits ! Sachez en tout cas que le Pulaar, notre langue, ne mourra jamais ! Nous serons debout pour la défendre! Nous sommes résolument déterminés à ne pas nous laisser enterrer avant l’heure !
Par ailleurs, M. Amadou Bakhaw DIAW a peut-être dû oublier qu’il avait fourni un autre justificatif à la création de l’Association « MBOTAY LEPPY WOLOF » dont il préside aux destinées et qui a été portée sur les fonts baptismaux le mardi 16 juillet 2024, à Dagana. En effet, dans sa déclaration rapportée par l’Agence de Presse sénégalaise (APS) le mercredi 17 juillet 2024, il disait que « MBOTAY LEPPY WOLOF visait « à montrer que le wolof est une ethnie à part entière, comme toutes les autres ethnies du Sénégal et que le vivre-ensemble a toujours été un principe fondamental pour le peuple wolof… » Il ajoutait que « MBOTAY LEPPY WOLOF s’inspire d’associations telles que NDEFLEŊ, qui promeut la langue sérère et TABITAL PULAAGU qui défend la langue pulaar. Comme ces Associations, elle vise à valoriser et diffuser la culture, les traditions et l’histoire du peuple wolof ».
Qui donc de ces deux (2) Amadou Bakhaw DIAW a-t-il raison ?
2)-«Les Egyptologues et les Ethnolinguistes sont unanimes à reconnaître que la langue wolof est unique, qu’elle n’a aucune syntaxe commune avec aucune autre langue sénégambienne ; d’où la fierté des Wolofs de clamer haut et fort que leur langue est unique, est originaire de l’Egypte pharaonique, de Missirah. Cheikh Anta aussi l’a écrit… Nous avons les mêmes verbes et la même grammaire que la langue de l’Egypte pharaonique. Nous pouvons même dire que nous sommes les plus indiqués pour clamer que notre langue est la plus ancienne d’entre toutes… »
Réponse :
Ceci est faux, totalement farfelu ! Aucun Egyptologue ni Ethnolinguiste connu n’a relaté ces choses ! N’attribuez pas la paternité de ces propos à Cheikh Anta DIOP. Respectez au moins la mémoire de l’homme qui repose à Thieytou depuis février 1986 et qui a plutôt écrit dans son livre « NATIONS NEGRES ET CULTURE », quatrième édition juin 2023, Présence africaine, entre autres, concernant la langue wolof, que :
-« La langue sérère a donné naissance à la langue wolof » (page 631) ;
-« …Ainsi le valaf (NDLR : C’est ainsi que le Pr Cheikh Anta DIOP écrit le mot « wolof ») résulterait d’une transformation d’un fond sérère, par un apport congolais essentiellement sara dont le sarakollé ne serait qu’une variante. Mais s’il en est ainsi, le lébu (NDLR : Lire lébou), qui est une variante du valaf, vient aussi du sérère. Tous les mots que nous considérons habituellement comme typiquement lébus, se retrouvent en sérère… » (page 774) ;
-« …Le lébu ne se distingue du valaf que par ce vocabulaire spécial, par un certain accent dit lébu et par l’usage de quelques éléments grammaticaux sérères qui ne sont plus usités en valaf… » (page 775) ;
-« Le wolof serait né de la déformation du sérère par tous ces éléments étrangers : Saras, Sarakollés, Congolais, Toucouleurs, Peuls, Laobés, etc… » (page 786).
Ajoutons que selon d’autres chercheurs, les 70% du vocabulaire wolof seraient empruntés au pulaar et les 20% au sérère.
3)-« La thèse de l’origine égyptienne des Wolofs n’est pas de Cheikh Anta DIOP, mais de la tradition orale des Wolofs, des griots…Nous savons que nous venons de Missirah d’où nous sommes partis pour le Sud-Soudan… »
Réponse :
Feu le Pr Cheikh Anta DIOP est formel en ce qui concerne l’origine du Peuple Valaf :
-« Un examen ethnologique nous permet de dire que le valaf viendrait du sérère. En effet, pour autant que l’on puisse parler d’une race, les Sérères en prennent davantage les caractères» (page 778) ;
-« …En plus de ces noms (NDLR : Les noms sérères et toucouleurs), il en est d’autres que portent les Valafs et qui sont d’origine sara et congolaise » (page 779) ;
-« Chez les Valafs, aucune des sept dynasties régnantes n’est originaire du pays. Les Sogon sont des Socés qui auraient été encore nombreux du temps de Ndiadiane Ndiaye avant d’être refoulés en Casamance. Les Gélvar sont des Sérères du Sine-Saloum. La mère de Déthié Fou Ndiougou, le prince qui a fondé la première dynastie de Damel, était originaire de Vagadou (ancien emplacement de Ghana). La dynastie des Guedj est d’origine populaire : elle naquit après le coup d’Etat que le Cayor ait connu, celui de Damelrat Soukabé, dont la mère était une femme du peuple et venait, disait-on, du côté de la mer, Guedj en Valaf. La dynastie des Bey est une famille ‘’porte-bonheur’’ (d’après l’opinion populaire), dans laquelle les princes aspirant au trône avaient l’habitude de choisir, momentanément, leurs femmes. Les Dorobé, à notre avis, proviennent de la caste, ou de l’ordre célèbre des Torobé qui étaient des Peuls » (page 791) ;
-« …Cette étude démontre que le sang qui coule dans nos veines est un mélange de sang sérère, toucouleur, peul, laobé, congolais, sarakollé et sara (peuple des négresses à plateaux). Dès lors, que reste-t-il du mythe d’une race pure, douée d’une supériorité qui l’incite à traiter les autres de LAKAKAT ? » (page 793).
En clair, les déclarations de M. Amadou Bakhaw DIAW ont été entièrement battues en brèche par les thèses de feu le Pr Cheikh Anta DIOP à qui il aime pourtant se référer ! La tradition qu’il s’empresse d’invoquer aussi, prend le contrepied de ses dires; car d’après certains chercheurs, le mot « walaf » est l’ancêtre du mot « wolof ». Djolof MBENGUE, le fondateur du premier village wolof, se serait établi, avec plusieurs groupes wolofs, « dans ce qu’on appelait alors le pays ‘’LAF’’. En wolof le mot ‘’wa’’ signifie ‘’ceux venant de’’, donc ‘’wa-laf’’ désignait ceux venant du pays ‘’Laf’’. Ce pays ‘’Laf’’ est, avec le royaume du Waalo, l’un des lieux de naissance de l’ethnie wolof. Plus tard le mot walaf devint wolof. »
Donc, aucune des affirmations rappelées supra de M. Amadou Bakhaw DIAW, n’est conforme ni à l’histoire, ni même à la tradition ! En revanche, feu le Pr Cheikh Anta DIOP a bien parlé de l’origine nilotique des Peuls, dans son ouvrage susmentionné:
-« Les Peuls, comme les autres populations de l’Afrique Occidentale, seraient venus d’Egypte » (page 612) ;
-« Comme les autres populations qui composent le peuple nègre, les Toucouleurs sont venus du Bassin du Nil, de la région dite ’’ Soudan anglo-sahélien’’ (page 616) ;
-« Parties du Bassin du Nil en essaims successifs, les populations ont irradié dans toutes les direction. Certains peuples tels que les Sérères et les Toucouleurs seraient allés directement jusqu’à l’Océan Atlantique, alors que d’autres se fixaient dans le Bassin du Congo et dans la région du Tchad ; tandis que les Zoulous allaient jusqu’au Cap et les Traoré jusqu’à Madagascar » (page 786).
Mieux, pour le Pr Cheikh Anta DIOP, des Fulɓe seraient du nombre des Pharaons d’Egypte : « …On pourraitsupposer que les Peuls font partie de ces nombreuses tribus d’où sont sortis des pharaons, au cours de l’histoire, comme c’est le cas aussi pour les tribus sérères des SAR, des SEN, etc. »).
4)-«Nous avons les mêmes patronymes (GAI, NYANG, DENG, DUOP) etc. et les mêmes prénoms (Latdior, etc.) que les Sud-Soudanais. »
Réponse :
Nous trouvons effectivement, au Soudan du Sud, ces patronymes qui s’apparentent aux GAYE, NIANG, DIENG et DIOP de chez nous. Mais ces noms de famille ne sont pas exclusivement d’origine wolof. Tous ces quatre (4) patronymes se retrouvent également chez les Fulɓe (Toucouleurs). Quant au prénom Latdior, nous ne l’avons pas retrouvé chez les Peuples du Soudans ! En revanche, on trouve bien des Hamadi au Soudan du Sud et des Sally au Soudan ; qui sont des prénoms 100% peuls, exclusivement fulɓe.
Encore que cela ne suffit pas à prouver qu’il y ait des Wolofs au Soudan du Sud. Car on ne trouve pas un seul Soudanais du Sud qui parle la langue wolof ; cependant que les Fulɓe parlant le pulaar, ayant les mêmes costumes traditionnels et les mêmes traditions que les Fulɓe du Sénégal et des autres pays de l’Afrique de l’Ouest, de l’Afrique centrale et de l’Afrique de l’Est sont légions au Soudan !
Un autre exemple : On trouve dans les deux Corée une dizaine de patronymes qui sont identiques (aux plans de l’orthographe et de la prononciation) à ceux des Fulɓe du Sénégal en particulier, à savoir : WAN (WANE), WON (WONE), LEE (LY), JONG (DIONG), BAH (BA), SO (SOW), JAH (DIA), HAN (HANNE), etc.. Mais nous n’en déduirons pas pour autant que leurs titulaires soient des Fulɓe.
5)-«De l’Egypte, les Wolofs sont allés au Sud-Soudan, puis au Ghana, au Waalo. Après, le Waalo s’est disloqué. »
Réponse :
S’il en est ainsi, pourquoi ne trouve pas alors des traces de leur passage dans les pays traversés ? Pourquoi le wolof n’est-il parlé nulle part ailleurs qu’au Sénégal, en Gambie et au Sud de la Mauritanie, contrairement au pulaar qui est parlé dans une vingtaine de pays en Afrique, y compris en Ethiopie, en Egypte et au Soudan ? Pourquoi n’a-t-on- pas retracé l’itinéraire des Wolofs depuis le Nil jusqu’aux confins du Sénégal, alors que celui des Fulɓe est clair aux yeux des Historiens.
En effet, l’historien et sociologue malien Youba BATHILY a narré les péripéties du voyage jusqu’à l’arrivée des Fulanis (les Fulɓe) en Afrique de l’Ouest, en se fondant sur les traditions orales des Assouanikes et Harratines collectées en 2005 à Djidda (sud de Guiré dans le cercle de Nara) de Diffa et près de Maradi (Niger). Il renseigne ainsi sur le fait qu'à la recherche de pâturage, les Fulanis, qui parlaient une langue appelée Warama, auraient quitté la région de Woromiya éthiopien sous la conduite du patriarche Kaw BAH (Kaaw BAH certainement ou oncle BAH, en pulaar). La traversée du territoire éthiopien des Fulanis appelés autrement Pouls, s'est déroulée dans la difficulté et accompagnée de perte de vies et de bétail.
Il indique que les Fulɓe sont venus de l'Ethiopie, par le Soudan, le Tchad, le Nigeria, le Niger et entrés au Mali par la région de Ménaka. Les Fulɓe auraient quitté l'Ethiopie 1122 ans avant l'Hégire (donc, vers 500 avant Jésus) pour atteindre la région de Ménaka vers l'an 21 après Jésus. Ils sont rentrés dans le pays de Ménaka 521 ans après avoir quitté l'Ethiopie. Ils ont traversé la région de Tombouctou huit ans après leur départ de Ménaka (Tombouctou vers l'an 29 et la région de Mopti est atteinte vers l'an 5 ; donc 25 ans après Tombouctou).
Venant de l'ouest (Anderamboukane, Ménaka), les Fulɓe traversèrent le fleuve Niger, dans la commune de N'Tillit, puis le pays de Gossi, Inadiatafane, Bambara-Maoude, Diaptodji, Dangol Bore. Ils passèrent par Ouroube-Doude, Konna et Dialoube pour encore traverser le fleuve Niger au Sud du lac Debo par la commune de Bimbere-Tama. Certains s'installèrent entre San (Est de Ségou) et Goundaka (Est de Mopti), ces derniers pâturaient au bord des collines dogons du Gondo où vivaient le Bobo ou Bwa, c'est dans cette cohabitation qu'ils sont devenus des cousins à plaisanterie des Bobo.
Les Fulɓe prirent la direction Ouest pour passer par le Nampalari, Sokolo et Niono (Nord de Ségou). Ils vont encore traverser le fleuve Niger sur des berges situées entre Ségou et Markala (actuelle commune de Pelengana, Ségou) pour se diriger vers l'Ouest de l'actuel cercle de Dioila (sur de Kulikoro) au cours de neuf ans soit 63 après leur départ de la région de Mopti. Ils vont atteindre le Djitoumou en l'an 97 soit trente-quatre années après avoir quitté la région de Dioïla ; puis le Wassoulou (Ouest de Sikasso) huit ans plus tard soit en l'an 105 et le Mandé (Ouest de Bamako) vingt-neuf ans après la région du Wassoulou (en 134 après Jésus).
Les Fulɓe arrivèrent au Khasso en 148, soit quatorze ans après avoir quitté la région du Mandé et ils ont atteint le sud du Fleuve Sénégal qu'ils vont appeler Futa-Toro quarante-trois ans après avoir quitté la région du Khasso (Kayes au Mali). Ils baptisent en 177 une autre région montagneuse plus au Sud en Futa-Diallo (Guinée) vingt ans après avoir quitté la région du Futa-Toro, soit en l'an 197. Les Fulɓe vont s'installer sur les berges septentrionales du Fleuve Sénégal dix-sept ans plus tard (en 214). Ils arrivent sur le territoire de Nioro et de Koumbi (capitale de l'empire du Ghana) en 343, soit 965 ans après leur départ d’Ethiopie. Ils apportèrent une nouvelle langue en Afrique de l'Ouest.
Ainsi, à chaque halte, les Fulɓe qui, pour une raison ou une autre, ne pouvaient pas poursuivre le long périple, s’y établissaient. C’est sûrement ce qui explique leur présence dans une vingtaine de pays en Afrique.
Quid de l’immigration wolof à partir du Nil ? Amadou Bakhaw DIAW peut-il nous en retracer les étapes avec précision, comme c’est le cas ici avec les Fulɓe ?
6)-« Lorsqu’ils ont quitté le Ghana, les Wolofs sont allés au Tékrour, qui est l’ancien nom du Fouta. Ce qu’on appelle Fouta maintenant, c’est-à-dire la région de Matam et le Département de Podor, c’est cela le Tékrour. »
Réponse :
Que nenni, Monsieur DIAW ! Le Tekrour (actuel Fouta-Toro) ne se limite pas à ce que l’on appelle de nos jours la région de Matam et le département de Podor ! Dans l’ouvrage « HISTOIRE DE LA MAURITANIE : DES ORIGINES AU MILIEU DU XVIIe SIECLE », écrit par G.M. DESIRE-VUILLEMIN, agrégé de l'Université, Docteur ès-Lettres, avec la participation de MOHAMMED EL CHENNAFI, MOKHTAR OULD HAMIDOUN et ELIMANE KANE, on lit que :
-« Le Tekrour est le nom donné par les géographes arabes à la moyenne vallée du Sénégal et à sa ville principale » (page 53) ;
-« Les premiers peuples touchés par les nomades islamisés furent les habitants du Tekrour. Aux VIIIe-IXe siècles, le Tekrour s'étendait sur les deux rives du Sénégal : il correspondait à peu près au Sud de la Mauritanie et au Nord du Sénégal d'aujourd'hui » (page 51).
Le Tekrour est donc infiniment plus vaste que la région de Matam et le département de Podor réunis.
Dans les versions orales et écrites, le Fouta présente deux espaces : le (Djeri Fouta et le Fouta Toro). L’ancien espace du Djeri Fouta se trouve au nord de la Mauritanie, vers les frontières d’Algérie, du Maroc et de la Tunisie, précisément dans la zone actuelle du Polisario (dénommé de nos jours République Arabe Sahraouie Démocratique-RASD), selon les écrits d’El Bakri et Ar’Rakik situant le Bilad Tekrour à la proximité des villages berbères, que Ugbata ben Nafi avait atteints à son époque. En effet, le second Fouta ancien qui est décrit par les écrits arabes, se situe dans la région d’Adrar (dans l’actuelle Mauritanie).
Le livre « Bilad Singitti Al Manaratou War-Ribat », qui a pour auteur Khalil An-Nahwi (1987), décrit ses frontières avec précision (page 19, Chapitre, Bilad Tekrour) :
« Le Bilad Singitti était connu sur le nom du Bilad Tekrour, dans l’ancienne époque, (…). Cette appellation se retrouve dans ses œuvres portant sur les notables de cette région, (« Fath Soukour fi Ma’arifati A’ayani Ouléma At-Tekrour »). Il y dit :
« Le Tekrour est une région vaste, s’étendant de l’est jusqu’à Adga’i, de l’ouest jusqu’au Bahr (mer) Bani Zanadikhatou, du Sud jusqu’au Beed et du Nord jusqu’à Adrar ».
Quant au Fouta Toro actuel, c’est-à-dire celui de l’époque des Almamy, il se présente ainsi qu’il suit : du Nord, il s’étend de Hayre Ngal (Colline d’Asaba) jusqu’au Njorol (Djorol). De l’ouest à l’Est de Dagana jusqu’à Bakel. Du Sud à Sud ’Est, depuis le Fleuve jusqu’aux frontières qui séparent le Fouta du Djolof, le Ferlo et le Boundou.
Nous l’avions également dit dans notre précédente réponse à Monsieur Amadou Bakhar DIAW : Selon certaines versions orales, le Fouta Toro actuel s’étendait, avant l’occupation coloniale, de Ndar (Saint-Louis du Sénégal) à Bakel, du Nord Hayré Ngal au Ferlo et les limites du Djolof.
Ainsi, à la veille des indépendances, toute la zone située jusqu’à 150 km au Nord du Fleuve, était considérée comme une partie intégrante du Sénégal. Rappelons que les Fulɓe ont habité en premier lieu le Fouta Nord du Fleuve, avant le Fouta Sud qui est le Sénégal d’aujourd’hui : « Rewo roŋkaa nde Worgo hoɗaa », a-t-on coutume de dire, en pulaar. Le Fouta-Toro, pays des Fulɓe (Toucouleurs), a toujours été majoritairement habité par ces derniers, même s’il incluait quelques villages Soninké et Wolof, dans sa grande agglomération de la rive droite à la rive gauche. Le Pr cheikh Anta DIOP ne dit pas le contraire :
« Au Fouta-Toro, on trouve des noyaux résiduels de Sérères et de Valafs avec les noms de Saar, Diop, N’Diaye…qui sont tous de la caste des Thioubalo, c’est-à-dire des pêcheurs » (page 619).
L’adhésion à l’Islam des Fulɓe (Toucouleurs) du Tekrour avant toute autre ethnie, tout comme leur domination, même si d’autres ethnies habitaient également au Tekrour, est évidente. C’est d’ailleurs la même situation qui prévaut jusqu’à ce jour pour toutes les ethnies de la Nation: domination des Fulɓe (Toucouleurs) au Fouta, des Soninkés au Gadiaga, des Wolofs au Saloum, des Sérères au Sine, etc..
7)- «Mais Asma (NDLR : la journaliste) : Savez-vous que nous les Wolofs, nous sommes les premiers habitants du Tékrour ? »
-Asma : Ah oui ?
-Nous sommes les premiers à y habiter, vers le VIème siècle. Ce que je vous dis là, c’est même le professeur Oumar KANE, ancien doyen de la Faculté de lettres, professeur d’Histoire, spécialiste du Fouta qui l’a dit. Ce que je vous ai dit là, émane du professeur Yaya WANE. »
Réponse :
Si, ainsi que le dit M. Amadou Bakhaw DIAW, les Wolofs sont les premiers à habiter au Tékrour, pourquoi n’en trouve-t-on pas alors les traces ? Pourquoi rien du Tékrour, du Fouta-Toro ne rappelle qu’ils sont effectivement les premiers à s’être établis dans cette localité ? Pourquoi n’ont-ils pas dénommé ce territoire du nom de l’un de leurs ancêtres, ou de leurs anciens lieux d’habitation en Ethiopie ou au Soudan, ou encore en Egypte ? Pourquoi n’y en a-t-il à ce sujet que pour les Fulɓe ? En effet, toujours dans son livre « NATIONS NEGRES ET CULTURE », le Pr Cheikh Anta DIOP rapporte que :
-« Comme les autres populations qui composent le peuple nègre, les Toucouleurs sont venus du Bassin du Nil, de la région dite ’’ Soudan anglo-sahélien’. Ceci est prouvé par le fait qu’on trouve actuellement, dans cette région, chez les Nouers, sans altération, les noms totémiques typiques des Toucouleurs qui vivent aujourd’hui sur les rives du Sénégal, à des milliers de kilomètres de distance. On trouve, dans cette même région, à l’endroit appelé Nuba Hills ou Collines de Nubie, la tribu des Nyoro et celle des Toro.» (page 616-617) ;
-« Il existe, à l’heure actuelle, en Abyssinie, une tribu appelée Tekrouri, ce qui donne à penser, au cas où les Toucouleurs du Sénégal seraient une fraction de cette tribu, que la région du Tekrour, loin d’avoir donné son nom aux Toucouleurs, aurait reçu le sien de ceux-ci lorsqu’ils s’y installèrent » (page 617) ;
-« Il existe également un Nyoro (Massina) au Soudan Français, où les Toucouleurs ont aussi séjourné avant d’arriver dans la région qui portera le nom de Tekrour au Sénégal, d’où ils descendront lentement vers ce fleuve, dont les rives ont porté aussitôt le nom de Fouta-Toro » (page 617-618).
Et le Pr Cheikh Anta DIOP de poursuivre, comme pour tenter de convaincre les incrédules: « Cependant, un lecteur sceptique pourrait, malgré tout, voir en ces rencontres des faits insuffisamment probants. En voici un autre: On sait d’une façon certaine que, dans la seconde moitié du XIXe siècle, les Toucouleurs, déjà islamisés, avaient quitté les rives du Sénégal pour pénétrer jusqu’au cœur du pays et s’installer au Sine Saloum pour convertir les populations sérères de cette région. Le grand marabout toucouleur qui tenta de réaliser cette entreprise et qui fut contemporain de Latdior, s’appelait Ma Ba Diakhou. La région nouvellement conquise à l’islamisme par les Toucouleurs fut baptisée Nyoro du Soudan par les ancêtres de Maba : Nyoro du Rip » (page 618).
Pour ce qui concerne les Professeurs Oumar KANE et Yaya WANE, que M. Amadou Bakhaw DIAW invoque comme étant ses principales sources, nous tenons à préciser que nous ne sommes pas nous-mêmes forcément d’accord avec certaines déclarations de ces vénérables sommités. Nous considérons toutefois que ce sont certainement leurs sources, pour la plupart arabes et européennes, qui sont à la base de certaines de leurs déclarations, assurément discutables. Au demeurant, le Pr Oumar KANE a lui-même remis en cause la fiabilité de certaines de ses sources:
« Arcin, Delafosse et Tauxier ont eu accès aux meilleures sources de la tradition orale. Delafosse a tout simplement repris les données des Tarikh soudaniens. Tauxier, en revanche, reprend et interprète de façon erronée les indications fournies par Joao de Barros… Ni Delafosse, ni Tauxier ne nous permettent d’appréhender la migration et les conquêtes de Koli. Sans citer ses sources, Tauxier parle de l’arrivée de Koli avec ses troupes en 1534 au Fuladu, venant du Fuuta Tooro, ce qui serait à l’origine des Fulakunda. Il semble que Tauxier a inversé l’ordre des évènements…Delafosse, comme Tauxier, sont en contradiction avec la tradition généralement admise, qui fait partir la conquête de Koli du Bajar » (Cf. La première hégémonie peule- de Koli Teŋella à Almaami Abdul, Page 137-138).
En préfaçant « La première hégémonie peule : Le Fuuta Tooro de Koli Teŋella à Almaami Abdul » du Pr Oumar KANE, le Pr Amadou Mahtar MBOW (Qu’Allah leur fasse miséricorde et leur accorde le Firdaw’s ainsi qu’à tous nos disparus), ancien Directeur général de l’UNESCO » dira, fort à propos que: « …Les Fulɓe constituent le seul groupement ethnique de l’Afrique de l’Ouest à avoir essaimé, de manière presque continue, de l’Atlantique à l’actuelle République du Soudan à l’Est, tout en gardant leur langue et les éléments essentiels à leur culture…» (Page 9).
Ne nous refusons pas à l’évidence en nous entêtant à nier ce qui est hors de doute, ce qui « n’a manifestement pas besoin d’être démontré parce que manifestement vrai ». Se refuser à l’évidence relèverait incontestablement de l’irresponsabilité.
KEEMTAAN GI - AU PAYS DE LA PALABRE ETERNELLE
S’il y a une médaille olympique que pourrait remporter sans coup férir le Sénégal, ce serait bien celle de la parole improductive. Ça jacasse partout et n’importe où comme des pies et sur n’importe quel sujet. A suivre les réseaux sociaux, on pourrait penser que tout le monde est scotché 24h/24h à son smartphone. Ça publie sur X, « post » sur Facebook et sur d’autres plateformes où l’on risque de se crétiniser plutôt que de se cultiver. Au niveau de nos télévisions et radios locales, c’est le comble. Tout se déroule entre quatre murs avec des bavardages de grands-places. Au micro, on trouve des nanas outrageusement maquillées qui ne débitent que des âneries. Aucune production extérieure pour ces télévisions. C’est d’ailleurs trop leur demander. Des palabres, rien que des palabres à longueur de journée et de nuit. On y entend tout sauf des choses qui peuvent éduquer et, par exemple, aider la jeunesse à se forger de bons modèles pas ces malfrats des challenges « glou glou » ! Toujours les mêmes têtes dont l’activité principale est de propager de fausses rumeurs en se pavanant d’une télévision à une autre. Ils ne savent rien mais parlent avec une telle assurance qu’on pourrait leur donner le bon Dieu sans confession. Les gens sont devenus experts en tout si bien que ceux qui sont rompus à la tâche, c’est-à-dire les vrais sachants, préfèrent la fermer en restant loin des médias. Ce charmant pays est le seul au monde où l’on peut voir des émissions qui durent plus de trois heures et durant lesquelles les invités passent leur temps à se chamailler. Dans un pays où tout est à refaire, de prétendus influenceurs ou journalistes sont toujours prompts à porter des accusations plus farfelues les unes que les autres sur d’honnêtes citoyens sans pour autant avoir une once de vérité sur ce qu’ils avancent. Et ça publie sur X à une vitesse vertigineuse. Vite démentis, les auteurs de ces fake news s’empressent de nous fourguer autre chose. Gare à celui qui les rappellera à l’ordre. Ils abusent de la liberté de presse qui hélas ne les autorise pas à dire n’importe quoi. Mais voilà, ils se prévalent de cette liberté pour faire ce que bon leur semble. C’est d’ailleurs ça qui fait le charme de Galsen KACCOOR BI - LE TEMOIN
LEGISLATIVES SONKO EST BEL ET BIEN ELIGIBLE ET CONDUIRA LA LISTE DE PASTEF
Le Premier ministre Ousmane Sonko conduira bel et bien la liste Pastef lors des législatives du mois prochain. Le Conseil Constitutionnel a rejeté pour irrecevabilité hier les deux recours introduits par le mandataire de la coalition Takku Wallu Sénégal sur l’inéligibilité d’Ousmane Sonko et sur la liste des suppléants de Pastef pour défaut de respect de la parité. Sur la question de l’inéligibilité d’Ousmane Sonko, les 7 Sages estiment que le mandataire de Takku Wallu Sénégal, Maguette Sy, n’a pas qualité à agir pour contester l’inéligibilité d’un candidat. Les 7 Sages convoquent l’art LO. 182 du Code électoral qui est une disposition spécifique aux élections législatives et régit la question de l’inéligibilité des candidats à ce scrutin. Selon le Conseil Constitutionnel, ce texte attribue exclusivement au Ministre chargé des Elections le pouvoir de le saisir, le cas échéant, pour statuer sur l’inéligibilité. A défaut d’une telle saisine par l’autorité compétente dans le délai prévu par la loi, la candidature est reçue. En conséquence, le recours introduit par le mandataire de la coalition Takku Wallu Sénégal est irrecevable. Sur le second recours pour invalider la liste des suppléants de Pastef pour défaut de parité, les 7 Sages écrivent qu’il ressort de l’instruction du dossier, notamment de la photocopie de la carte d’identité biométrique CEDEAO transmise au Conseil Constitutionnel par la Direction générale des élections que Hady GAYE investie au 26è rang de la liste des suppléants présentée par le parti politique Pastef est de sexe féminin, qu’il s’ensuit que la parité homme femme prévue par l’art L. 149 précité est respectée, que la requête est rejetée.
BARTHELEMY DIAS CONFIRME PAR LE CC TETE DE LISTE DE SAMM SA KADDU
Barthélémy Dias participera lui aussi aux législatives comme tête de liste de Samm Sa Kaddu. Comme dans le cas Ousmane Sonko, le Conseil Constitutionnel a estimé que le mandataire de la coalition And Liguey Sunu Rew/A.L.S.R, Serigne Modou Lèye, n’a pas qualité à agir pour contester l’inéligibilité d’un candidat. En conséquence, Barthélémy Dias reste candidat aux législatives.
ESCROQUERIE SUPPOSEE SUR LES DENIERS PUBLICS DIEGUY DIOP PLACEE EN GARDE A VUE
L’ex-directrice de la Promotion de l’économie sociale et solidaire, Diéguy Diop, a été placée en garde à vue ce jeudi, dans les locaux de la Division des Investigations Criminelles après son interrogatoire. Elle sera présentée au procureur ce vendredi. Elle est poursuivie pour escroquerie sur les deniers publics. Cette convocation entre dans le cadre de son différend avec son ancien ministre de tutelle, Alioune Dione, avec qui elle a eu des bisbilles. Pour rappel, Alioune Dione, le ministre de la Microfinance, avait annoncé des poursuites judiciaires contre Dieguy Diop. Il l’accusait de «détournement de plus de 30 millions de francs CFA». Devant les enquêteurs, la mise en cause a indiqué qu’elle était directrice d’une structure et qu’elle ne gérait pas de budget. Qu’elle dépendait de son ministère de tutelle. A en croire Dieguy Diop, elle avait juste un budget de fonctionnement qui ne dépassait pas 70 millions de FCFA. Cet argent était destiné à payer, selon elle, les salaires du personnel de sa structure, les fournitures de bureau, les dotations en carburant. Sur toutes les questions posées, l’ex-directrice a orienté les enquêteurs vers son ex DAGE. Affaire à suivre.
LEGISLATIVES L’AFP DE NIASSE EN COLERE CONTRE AMADOU BA ET LA COALITION JAMM AK NJARIN
Ce n’est pas seulement l’APR qui est mécontente d’Amadou Ba et de la coalition Jammak njarin. Le Comité électoral de l’Alliance des forces du progrès (Afp), qui faisait hier le bilan des investitures dans la perspective des élections législatives du 17 Novembre, a déploré le sort réservé aux compagnons du président Moustapha Niasse par la coalition Jamm ak njarin. «Le Comité électoral national a exprimé son désaccord profond par rapport à la composition cavalière et non inclusive de la Commission d’investiture, dont les membres, à une exception près, appartenaient à la Nouvelle responsabilité. Cette option a entraîné une démarche solitaire, suivie de choix dont l’opacité le dispute à l’irrationalité», soutiennent-ils selon Emedia. Dans un communiqué, les Progressistes soulignent que «le cas le plus spectaculaire est celui du département de Nioro, où le maire de la plus grande commune, Porokhane, l’honorable Alassane Mbaye, ne figure même pas sur les listes, alors qu’un accord avait été scellé entre le Président Niasse et le Premier ministre Amadou Ba pour que ce camarade soit tête de liste dans ledit département», hautement convoité par Niasse. «Inutile de revenir sur les cas de substitutions inqualifiables, dans les locaux de la Direction générale des élections, avant le dépôt des listes», a vitupéré le Comité électoral de l’Alliance des forces du progrès(Afp).
GENDARMERIE NATIONALE L’ETAT OUVRE UNE ENQUETE SUR LE CONTRAT D’ARMEMENT DE 78 MILLIARDS
Le fameux contrat de 120 millions d’euros (78 milliards de frs) pour la modernisation et l’équipement de la gendarmerie nationale signé sous l’ère du président Macky Sall fera l’objet d’une enquête du Gouvernement. L’information est donnée par le site d’investigation africaintelligence.fr. Le Premier ministre Ousmane Sonko, qui a initié une enquête profonde sur ce dossier, soupçonnerait un manque de transparence présumé, mais surtout de possibles irrégularités. Selon Senego qui cite le site d’investigation africaintelligence.fr, cette affaire capte l’attention du public et des autorités, car de nombreux détails demeurent secrets. Des sources indiquent que l’attribution du contrat et l’utilisation des fonds sont actuellement sous enquête, laissant entrevoir de possibles irrégularités financières. Cette situation rappelle un autre contrat controversé, où l’État avait invoqué le secret défense pour justifier un marché d’armement conclu avec une entreprise dirigée par Petit Boubé, un homme d’affaires nigérien.
BANQUES SENEGALAISES LES ENCOURS DE CREDITS EN HAUSSE DE 8,8% EN JUIN
Le directeur de cabinet du ministre des Finances et du Budget, Bassirou Sarr, s’est félicité jeudi de “la bonne tenue” des principaux indicateurs d’activité et de rentabilité des banques et structures de microfinance sénégalaises, qui selon lui se sont traduits par “une progression de 8,8%”. “Les encours de crédits des banques ont progressé de 8,8%en glissement annuel pour s’établir à 7.496,8 milliards FCFA à fin juin 2024”, a-t-il déclaré lors de la cérémonie d’ouverture de la 41ᵉ session du Conseil national du crédit. “La qualité du portefeuille s’est améliorée, le taux des créances en souffrance nette des provisions ressortant à 4,6%du total des crédits”, a-t-il expliqué. Concernant le secteur de la microfinance, Bassirou Sarr a informé que “l’encours des crédits distribués aux sociétaires et clients a progressé de 20% en glissement annuel, en s’établissant à 780 milliards à fin juin 2024”.
DISTINCTION LE PR SOULEYMANE BACHIR DIAGNE HONORE DU PRIX DE LA PRINCIPAUTE DE MONACO 2024
Notre compatriote, le brillant professeur de Philosophie Souleymane Bachir Diagne vient encore une fois d’être honoré sur le plan international. Il a reçu le Prix de la Principauté de Monaco 2024. La distinction est l’œuvre des organisations Les Rencontres Philosophiques et la Fondation Prince Pierre de Monaco sur proposition des Membres Fondateurs des Rencontres Philosophiques de Monaco Charlotte Casiraghi, Robert Maggiori et Raphael Zagury-Orly. Depuis le 17 février 1966, la Fondation Prince Pierre et les Membres Fondateurs des Rencontres Philosophiques ont pris ensemble l’engagement de décerner chaque année le Prix de la Principauté à un auteur pour l’ensemble de son œuvre philosophique. Est ainsi honorée une vie d’écriture en philosophie, une œuvre singulière qui a ouvert des voies inédites dans le domaine de la philosophie et engagé des approches différentes de la science, de la politique, de la théologie, de l’histoire, de l’anthropologie, de l’éthique ou de la psychanalyse. Le Pr Souleymane Bachir Diagne, qui enseigne à l’Université de Columbia, coche toutes ces cases. Le lauréat du Prix de la Principauté est invité à donner une conférence dans l’année qui suit la remise du Prix. Nous adressons toutes nos félicitations à ce très brillant compatriote.
ABDOULAYE BATHILY CHEZ LE CAPITAINE TRAORÉ
Le président du Faso, Ibrahim Traoré a reçu, jeudi 10 octobre 2024, l’Envoyé spécial du président sénégalais, le professeur Abdoulaye Bathily, a rapporté la présidence de la République burkinabè
Le président du Faso, Ibrahim Traoré a reçu, jeudi 10 octobre 2024, l’Envoyé spécial du président sénégalais, le professeur Abdoulaye Bathily, a rapporté la présidence de la République burkinabè.
Elle a indiqué que l’ancien ministre sénégalais est porteur d’un message de solidarité du président Bassirou Diomaye Faye à son homologue burkinabè. « Je suis venu au Burkina Faso, porteur d’un message du président Diomaye Faye dont je suis l’envoyé spécial. (…) Ce message porte sur l’expression de la solidarité du président Diomaye Faye, de son gouvernement et du peuple sénégalais à l’égard du peuple du Burkina Faso dans les circonstances actuelles marquées par des attaques terroristes », a affirmé le professeur Bathily à sa sortie d’audience. Il s’est également préoccupé de la situation sécuritaire qui prévaut dans le Sahel central et en Afrique de l’Ouest tout entière. « Les peuples de notre région aspirent depuis très longtemps à l’unité, au développement, au progrès, à la sécurité. Lorsqu’on voit le spectacle aujourd’hui de ce qui se passe dans cette région, nous sommes profondément affligés », a soutenu l’ancien ministre. Pour lui, l’issue se trouve dans la synergie d’actions entre les peuples, l’unité et la solidarité à l’intérieur des pays et entre eux. « Il n’y a pas un autre avenir pour nous que cette marche vers le progrès, ce désir d’émancipation des peuples africains », a-t-il affirmé.
L’Envoyé spécial du président Faye s’est aussi exprimé sur la création de la Confédération « Alliance des Etats du Sahel (AES) » qu’il a qualifié de salutaire. « Chaque fois qu’un groupe d’Etats estime qu’ils peuvent s’engager ensemble pour des objectifs qu’ils ont en commun, c’est une très bonne chose », a indiqué Abdoulaye Bathily, qui a souligné la nécessité « d’explorer toutes les possibilités qui peuvent nous faire avancer sur le chemin de nos objectifs stratégiques, c’est-à-dire l’émancipation économique, l’émancipation politique, menant au progrès de nos peuples ».
En juillet 2024, le président sénégalais a choisi le professeur Abdoulaye Bathily comme Envoyé spécial sur les questions sous régionales et internationales, alors que lui-même a été désigné par ses pairs de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) de convaincre le Burkina, le Mali et le Niger de revenir au sein l’organisation régionale.
AVEC APA
FAIRE DU STADE ABDOULAYE WADE, LE CHAUDRON SENEGALAIS
En conférence de presse d’avant-match hier, jeudi 10 octobre 2024, Pape Thiaw n’a pas voulu promettre aux Sénégalais des changements radicaux. A défaut, le technicien intérimaire a invité les observateurs à scruter son apport demain le jour de vérité
En conférence de presse d’avant-match hier, jeudi 10 octobre 2024, Pape Thiaw n’a pas voulu promettre aux Sénégalais des changements radicaux. A défaut, le technicien intérimaire a invité les observateurs à scruter son apport demain le jour de vérité.
L’un des grands défis du staff technique de la Tanière, c’est de remobiliser les troupes pour les objectifs à atteindre. Mais pour ce, Pape Thiaw promet que les joueurs sont prêts et déterminés à se battre pour décrocher la qualification à la prochaine CAN. « Nous sommes à quelques heures du match face au Malawi, je pense que ce qui reste c’est de mettre le logiciel au bon endroit. On s’est bien préparés depuis lundi, on a aussi vu l’intensité qu’il y a eu à l’entrainement, avec notamment des joueurs très déterminés », a répondu Pape Thiaw en conférence de presse d’avant Sénégal/Malawi. Alors que le 3-5-2 fait partie des raisons qui ont précipité le départ de Cissé, Pape Thiaw préfère rester évasif lorsqu’il a été interpellé sur le sujet. En conférence de presse, le technicien sénégalais n’a pas voulu donner son approche tactique pour le match de demain. « C’est vrai on a beaucoup travaillé pour pouvoir gagner le match et espérons que cela se fera. Mais bon après ce que je propose, je préfère attendre demain (ce soir, Ndlr). C’est sur le terrain que vous le verrez. Ce n’est pas quelque chose que je vais dévoiler devant vous en cette veille de match », s’est défendu le remplaçant intérimaire d’Aliou Cissé.
« NOUS DONNONS RENDEZ-VOUS AU PUBLIC »
Pape Thiaw n’est pas sans savoir la relation délétère qu’entretient une partie du public sénégalais avec la sélection nationale. Encore, il n’a pas manqué de souligner les problèmes liés à l’accessibilité au stade. «Nous savons tous les raisons pour lesquelles notre stade ne fait plus son plein ces derniers matchs. Il faut dire et rappeler que l’accessibilité au stade n’est pas facile. Maintenant, c’est vrai que nous avons failli à concrétiser nos victoires lors des deux derniers matchs ici, mais comme nous avons travaillé pour décrocher une belle victoire. Nous avons appris de ces matchs où, il faut aussi le dire, nous avions manqué d’efficacité », a déclaré le coach Pape Thiaw, intérimaire aux côtés de Teddy Pellerin pour ce match face au Malawi. Toutefois, l’ancien international a rappelé la responsabilité de l’Equipe Nationale à bien représenter le peuple. «À notre niveau, nous sommes conscients de ce qui nous attend et ce que nous voulons faire pour le public sénégalais. Nous avons envie de faire de ce stade, le chaudron sénégalais. Les adversaires nous connaissent et savent qu’il n’est jamais facile de nous jouer. Alors, il faudra se donner à fond pour redorer le blason de cette équipe nationale. Nous donnons rendez-vous au public demain (ce soir, Ndlr)», a lancé Pape Thiaw en conférence de presse d’avant-match.
(Avec wiwsport.com)
ÉTEINDRE LES FLAMES
Le Sénégal accueille ce vendredi 11 octobre au stade Abdoulaye Wade à 19h, l’équipe de Malawi dans le cadre de la 3e journée des éliminatoires de la CAN 2025
Le Sénégal reçoit ce vendredi au stade Abdoulaye Wade, l’équipe de Malawi dans le cadre de la troisième journée des éliminatoires de la CAN 2025. Moins d’une semaine seulement après le départ du sélectionneur Aliou Cissé et le nouveau changement intervenu à la tête de la sélection, les Lions vont aborder un tournant décisif dans la course vers la qualification. Deuxième de la poule L derrière le Burkina Faso qui s’est baladé hier, jeudi 10 octobre 2024, à Abidjan devant le Burundi (4-1), l’équipe du Sénégal aura une belle carte à jouer face à de modestes « Flames » malawites, lanternes rouges avec zéro point au compteur. Pour cette première rencontre post-Aliou Cissé, il s’agit pour le duo d’intérimaires Pape Thiaw - Teddy Pellerin de créer cet électrochoc tant attendu pour une sélection loin d’être conquérante et convaincante lors de ses dernières prestations.
Le Sénégal accueille ce vendredi 11 octobre au stade Abdoulaye Wade, l’équipe de Malawi dans le cadre de la 3e journée des éliminatoires de la CAN 2025. Les Lions partent largement favoris face aux Flames loin d’être parmi les nations les plus cotées au plan continental. Le Malawi pointe aujourd’hui à la 39e place au classement Afrique de la FIFA. Ce qui reflète logiquement la place de la lanterne rouge des Flames après leurs défaites essuyées au cours de leurs trois dernières rencontres avec en prime un zéro pointé dans le groupe L qu’ils partagent avec le Burkina et le Burundi. Ce premier duel reste donc, a priori, le plus abordable pour le Sénégal qui est engagé dans une nouvelle phase après le brusque départ de Aliou Cissé à la tête de la sélection. En place, il y a seulement quelques jours, le duo d’intérimaires composé de Pape Thiaw et Teddy Pellerin, respectivement 2e et 3e adjoint, sont investis de cette mission de relancer la machine grippée depuis quelques matchs. Même s’il est invaincu depuis six matchs, les Lions n’ont en effet pas eu les griffes assez acérées et cela perdure depuis leur entame dans les éliminatoires de la Coupe du monde et de la CAN.
Leurs prestations face à la RD Congo en éliminatoires de la Coupe du monde, face au Burkina Faso et le Burundi où ils se sont fait toujours rattraper au score sont édifiantes de la méforme actuelle et les difficultés de la Tanière. Ce qui s’est illustré par le manque notoire de réalisme dans les cinq derniers matchs où Sadio Mané et ses coéquipiers ont toutes les peines pour marquer plus d’un but par match. Au point que de nombreux observateurs ont fini de s’inquiéter et remettre en cause les choix technico- tactiques et surtout le très critiqué schéma 3-5-2 très usité par Aliou Cissé. En direction de cette double confrontation le nouveau staff technique n’a pas beaucoup de marge pour faire une révolution. Pour ce nouveau départ, il a hérité du même groupe. A l’exception d’Abdallah Sima qui affiche une belle forme avec sa formation de Brest, Pape Thiaw, dispose assez de moyens et les hommes qu’il faut pour apporter plus de variété dans le jeu. En dehors de Sarr souvent confiné sur le banc de Crystal Palace, la ligne attaque composée de Nicolas Jackson, Sadio Mané, Boulaye Dia a toute la panoplie pour imposer devant n’importe quelle défense.
LES LIONS À LA QUÊTE D’UN ÉLECTROCHOC
Quoiqu’il en soit, autorités, dirigeants fédéraux et supporters attendent beaucoup de la bande à Kalidou Koulibaly. Les six points au bout de cette double confrontation permettront sans conteste de créer un électrochoc. Mais surtout de détacher en tête de la poule, et prendre une option sur la qualification. A rappeler que les Lions ont croisé à deux reprises les Flames de Malawi. Ils se sont imposés lors de leur première confrontation au tournoi de la COSAFA 2021. Lors de cette dernière confrontation disputée lors de la phase de groupe à la CAN 2022 au stade de Bafoussam, l’équipe du Malawi avait crânement joué sa chance avant de tenir en échec (0-0) le Sénégal futur vainqueur de l’épreuve.
L’AFP EXPRIME SON DÉSACCORD PROFOND À AMADOU BA
"Démarche solitaire", "choix opaques", "irrationalité" : l'AFP tire à boulets rouges sur le processus d'investiture de la coalition. Le parti historique de Moustapha Niasse dénonce une Commission d'investiture monopolisée par la Nouvelle responsabilité
L’Alliance des forces de progrès (Afp) est montée au créneau pour exprimer « son désaccord profond par rapport à la composition cavalière et non inclusive de la Commission d’investiture, dont les membres, à une exception près, appartenaient à la Nouvelle responsabilité ».
Dans un communiqué rendu public hier, jeudi 10 octobre, son Comité électoral national a toutefois exhorté les militants progressistes, malgré tous « ces manquements graves, préjudiciables à l’esprit d’une coalition », à s’engager dans la bataille électorale, notamment en intégrant les Comités électoraux à la base ».
L’Alliance des forces de progrès (Afp) s‘invite dans la controverse autour des investitures en perspective des législatives du 17 novembre prochain. Une controverse qui a secoué la plupart des 45 listes de partis politiques, coalitions de partis et entités indépendantes.
Dans un communiqué rendu public hier, jeudi 10 octobre, le Comité électoral national de la formation politique lancée le 16 juin 1999 par le Président Moustapha Niasse a exprimé « son désaccord profond par rapport à la composition cavalière et non inclusive de la Commission d’investiture, dont les membres, à une exception près, appartenaient à la Nouvelle responsabilité ».
En effet, selon les camarades de l’ancien président de l’Assemblée nationale, cette « option a entraîné une démarche solitaire, suivie de choix dont l’opacité le dispute à l’irrationalité ». « Le cas le plus spectaculaire est celui du Département de Nioro, où le Maire de la plus grande Commune, Porokhane, l’Honorable Alassane Mbaye, ne figure même pas sur les listes, alors qu’un accord avait été scellé entre le Président Niasse et le Premier ministre Amadou Ba, pour que ce camarade soit tête de liste dans ledit département. Inutile de revenir sur les cas de substitutions inqualifiables, dans les locaux de la Direction générale des élections, avant le dépôt des listes », renseigne encore le Comité électoral national de l’Afp tout en faisant remarquer. « Malgré tous ces manquements graves, préjudiciables à l’esprit d’une Coalition, le Comité électoral national de l’AFP a adressé, au nom du Secrétaire général, Monsieur Moustapha Niasse, ses vives félicitations aux camarades investis, en les exhortant à s’engager dans la bataille électorale, notamment en intégrant les Comités électoraux, à la base».
Par ailleurs, revenant sur la vie de leur parti, les membres du Comité électoral national de l’AFP ont encouragé le Comité préparatoire du Congrès à parachever ses travaux, dès la fin de cette période électorale, pour poursuivre les objectifs de rajeunissement, de massification et d’animation du Parti, dans l’esprit du mémorable Appel lancé le 16 juin 1999, par le Président Moustapha Niasse. « Ce Congrès sera également mis à profit pour rendre hommage à l’icône Moustapha Niasse, homme politique, homme d’Etat, homme de culture et Diplomate d’envergure mondiale qui, de son terroir, porte le viatique et les valeurs qui fondent notre commun vouloir de vie commune », ont-ils ajouté.
LA COSYDEP SALUE LE «MODELE DE LAÏCITE EPROUVE» DU SENEGAL
La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’Education (Cosydep), se prononçant sur l’arrêté n° 024 830 relatif aux principes directeurs des règlements intérieurs des établissements publics et privés d’éducation et formation au Sénégal
La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’Education (Cosydep), se prononçant sur l’arrêté n° 024 830 relatif aux principes directeurs des règlements intérieurs des établissements publics et privés d’éducation et de formation au Sénégal publié par le ministre de l’Education nationale, a salué le « modèle de laïcité éprouvé » du Sénégal.
« Après analyse de l’arrêté par ses instances, la Cosydep salue la référence aux textes régissant les conditions d'une éducation inclusive, garantissant le libre accès de tous les enfants à l’école ; la protection, la sécurité et la santé des enfants ; les droits et obligations des acteurs », rapporte un communiqué qui nous est parvenu hier, jeudi 10 octobre. Mieux, « elle note le rappel utile des principes directeurs des règlements intérieurs des établissements publics et privés d’éducation et de formation du Sénégal ; réaffirme sa conviction que l’espace scolaire doit être le lieu par excellence de consolidation des principes élémentaires du vivre ensemble, de la compréhension mutuelle et surtout de la consolidation de la cohésion nationale ».
« La Cosydep considère, par conséquent, qu’aucun différend inter-religieux ou inter-ethnique ne devrait avoir pour source l’école et estime qu’un règlement intérieur doit certes s’appuyer sur les réalités locales, mais il doit surtout se fonder sur les textes supérieurs, en rapport avec le type d’école autorisé : école publique ; école privée laïque ; école privée franco arabe ; école privée catholique ; école privée confessionnelle (Daara, séminaire) », lit-on dans le communiqué. En effet, de l’avis de Cheikh Mbow et Cie, « le Sénégal est un modèle de laïcité éprouvé, qui n’a rien à envier à quelques autres modèles que ce soit ; le modèle sénégalais est une fierté à valoriser ». « C’est pourquoi, plusieurs acteurs, dont la Cosydep, se sentent mal à l’aise de constater que la question du voile à l’école ait pris les relents d’un débat public inter religieux », lit-on.
Ainsi, sur la base de ces considérations, la Cosydep recommande de privilégier le dialogue direct entre l’administration scolaire et les parties prenantes face à toute question sensible liée notamment aux croyances et à la foi ; de soutenir les comités de Gestion des écoles et établissements à élaborer de manière inclusive leur règlement intérieur, sur la base des principes directeurs, avec l’encadrement de l’autorité académique »
La Cosydep propose également de « mobiliser les ressources et énergies pour le parachèvement de la rentrée scolaire, la mise aux normes des écoles, la prise en charge des milliers d’Enfants hors structures éducatives, le processus de concertation sur les réformes annoncées intégrant tout enjeu d’actualité, le renforcement du dispositif d’encadrement et de régulation de toutes les offres d’éducation », mais aussi de « renforcer l’offre publique d’éducation à partir de ce qui oriente les parents vers d’autres offres pour une solution durable (rigueur et discipline, effectif et stabilité, environnement d’apprentissage et performances, …) ».
Pour la Cosydep, « l’école ne saurait être la source d’un quelconque différend inter religieux ou inter ethnique ». Au contraire, selon Cheikh Mbow et Cie, « elle est attendue à la consolidation de la cohésion sociale, à renforcer sa dimension humaniste, à veiller à la correction de la tenue, au respect de l’autre, au sens de la solidarité, à l’engagement dans les études »
Pour rappel, l’arrêté n° 024 830 relatif aux principes directeurs des règlements intérieurs des établissements publics et privés d’éducation et de formation au Sénégal impose à l’ensemble des établissements, qu'ils soient publics ou privés, d’accepter le port de signes religieux tels que le voile, la croix ou les perles sacrées tant qu’ils ne nuisent pas à l’identification de l’élève.
LE CAMPUS SOUS PRESSION
De fortes menaces pesant sur l’ouverture du campus social de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), suite à la réduction de la subvention de l’Etat au Coud qui est passée de 30 milliards 173 millions FCFA en 2023 à 20 milliards 573 millions
Alors que l’ouverture du campus social de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) est prévue le 19 octobre prochain, l’Intersyndicale du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) annonce des difficultés au sein dudit campus. Lors d’une conférence de presse hier, jeudi 10 octobre, elle a dénoncé la baisse de 10 milliards de FCFA de la subvention de l’Etat au Coud.
Des menaces pèsent sur l’ouverture du campus social de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) prévue le 19 octobre prochain. Pour cause, face à la presse hier, jeudi 10 octobre, l’Intersyndicale du Centre des Œuvres universitaires de Dakar (Coud) a dénoncé un déficit budgétaire qui risque de compromettre le bon déroulement des services. « Nous devons sous la pression de l’urgence et du temps informer l’opinion, les autorités, les travailleurs qu’en 2023, la subvention de l’Etat était de 30 milliards 173 millions FCFA alors qu’en 2024, la subvention est de 20 milliards 573 millions de FCFA, soit une diminution de 10 milliards de FCFA. Ceci, en dépit de l’augmentation de l’effectif des étudiants passant de 82 000 en 2023 à 90 000 en 2024 sans compter les 24 000 nouveaux bacheliers qui vont s’y ajouter », a déclaré le coordonnateur de l’Intersyndicale du Coud, Pape Samba Diouf. Selon lui, « ce surpeuplement du campus entraîne une surexploitation des services offerts aux étudiants, pose des défis importants de gestion des infrastructures et des installations, des gestions médico-sociales des étudiants, entrainant aussi des tensions budgétaires avec la diminution de 10 milliards de la subvention de l’Etat en 2024».
Entre «vétusté des équipements», «espaces inadaptés», «conditions sanitaires dégradées», l’Intersyndicale du Coud liste ainsi les difficultés des campus. Allant plus loin, elle annonce que le campus social va au-devant de grandes difficultés. « Nous devons donc à la vérité de dire que nous allons vers des difficultés car les repreneurs menacent d’arrêter les prestations à cause de la dette qui leur est due. La plupart des hôpitaux ont bloqué les travailleurs du Coud à cause de la dette qui leur est due et pour rappel, les évènements du 1er juin 2023 ont causé l’incendie de tous les bus de transport du personnel du Coud, des véhicules des agents, le saccage de nos locaux et de notre outil de travail. L’Etat du Sénégal avait pris l’engagement de prendre en charge les dégâts au niveau de toutes les universités du Sénégal, nous attendons toujours », a fait savoir Pape Samba Diouf.
Craignant que « l’ouverture prochaine du campus se fasse à marche forcée sans pour autant apporter une réponse rapide au déficit budgétaire du Coud qui est la principale cause de souffrance », l’Intersyndicale du Coud interpelle les autorités. « Nous interpellons le directeur du Coud, Dr Ndéné Mbodj, et le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Abdourahmane Diouf, pour que des solutions urgentes soient trouvées. Ainsi, nous lançons un appel et demandons l’intervention du Premier ministre Ousmane Sonko et du Président de la République Bassirou Diomaye Faye qui sont nos seuls remparts aujourd’hui face aux difficultés que traverse actuellement le Coud », a dit le coordonnateur de l’Intersyndicale du Coud.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE VENDREDI 11 OCTOBRE 2024
Sud Quotidien, EnQuête, Walf Quotidien, Le Soleil, Le Témoin Quotidien, Vox Populi, Libération, Révélation Quotidien, Le Quotidien, L'As, Yoor-Yoor Bi, L'Observateur, Bes Bi le jour
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CONFIDENTIEL DE 'BES BI LE JOUR' DE CE VENDREDI 11 OCTOBRE 2024
Baadoolo - Zan Missel !
Cette affaire Aser dangay ree ba tass ! Près de 2000 villages vont devoir encore patienter avant de voir la lumière. Parce qu’il faut faire la lumière sur ce marché... de dupes. Le Dg de l’Aser refuse de remettre les documents à l’Arcop ! Obstruction à la transparence. Comme obstruction à la justice. On a l’impression d’être dans un film avec comme acteur principal Jean Michel. Tiens, ça rappelle Ndogou li… ndogou li… ndogou li. Zan missel, Tan Bombé, Tony, maayaa… Ce ndogou risque de tomber à l’eau.
Soutien de la libérale à la liste Pastef Guinaw Rails Nord crache sur Mame Diarra Fam
Après le soutien de Mame Diarra Fam à leur liste, Pastef de Guinaw Rail Nord réagit. Les responsables communaux disent «prendre acte» du communiqué de la responsable libérale. Cependant, ils ont rappelé les attaques de la députée sortante à la veille de la Présidentielle. «Cette dame nous a accusé à tort d’avoir en nous accusant d’avoir attaqué sa maison avec des coupecoupe, des pierres et des cocktails Molotov. Nous n’oublierons jamais que suite à ses accusations infondées, elle nous a traités de bandits, de brigands, de malfaiteurs et nous a même insultés de mère. Nous n’oublierons jamais que si le projet de cette dame avait abouti, la Présidentielle serait reportée, car elle a voté en violation de la Constitution pour le report de l’élection. Ce qui a provoqué la mort tragique de notre frère Modou Gueye lâchement tué par les hommes de leur allié de circonstance Macky Sall. Nous n’oublierons jamais qu’elle a traité le Président Bassirou Diomaye Faye de poulet. ‘’Nioun douniou votel guinaar’’, avait-elle dit», ont dénoncé les Pastéfiens. «Pour toutes ces raisons et par éthique, la section communale de Guinaw Rails Nord ne saurait battre campagne aux côtés d’une telle personne», préviennent-ils, avant d’appeler la coordination départementale et le bureau politique à «prendre leurs responsabilités face à cette situation».
Rapatriement imminent de 900 Sénégalais du Liban L’Adha préconise un programme d’accompagnement
Le gouvernement du Sénégal va procéder au rapatriement de près de 900 Sénégalais en difficulté au Liban. L’Action pour les droits humains et l’amitié (Adha) insiste sur la nécessité d’un accompagnement complet des rapatriés. Dans un communiqué, l’organisation «préconise la mise en place d’un programme national de réintégration socio-économique, incluant des soins sanitaires et un suivi psychologique pour les personnes traumatisées ainsi qu’un soutien financier pour faciliter leur réinsertion sociale». L’Adha s’engage également à assurer un «suivi durable de ces ressortissants pour garantir leur réintégration dans de bonnes conditions».
Hommage à des figures emblématiques de Podor - Des infrastructures et des rues rebaptisées
Dix mois après avoir inauguré le boulevard El Hadji Baba Maal, le maire de Podor, Mamadou Racine Sy a proposé, en Conseil municipal, de baptiser certaines infrastructures et rues au nom de «personnalités qui ont marqué l’histoire de la ville de Podor». Ainsi, le conseil a adopté les propositions du maire. Le centre sportif multifonctionnel de Thioffy porte désormais le nom de Tayfour Ibra Wane, un ancien maire de la ville de Podor. La médiatique portera le nom d’un homme très célèbre à Podor, Samba Ndiaye. Des chefs religieux et coutumiers seront aussi immortalisés en donnant leur nom à des rues dans le quartier Souima. Dans ce quartier de Podor on trouvera désormais les rues Elimane Demba Kouké appelé encore Ibrahima Sy, Mamadou Chérif Sy et Thierno Demba Houléye Sow. Par ce geste, le Conseil municipal de Podor a reçu les félicitations des populations.
Rencontre sur les Législatives et Vision 2050 Jean Baptiste Tine briefe les gouverneurs
Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique a rencontré ce jeudi les 14 gouverneurs de région. La réunion tournait au tour des élections législatives anticipées du 17 novembre prochain. Acteurs clés dans le processus électoral, ces chefs d’exécutifs régionaux sont les supérieurs hiérarchiques des préfets et sous-préfets qui sont les principaux organisateurs du scrutin. Lundi, ces mêmes gouverneurs vont assister, sur invitation du chef de l’Etat, à la présentation de la nouvelle Stratégie nationale de développement (Snd)- Vision 2050 prévue au centre de conférences internationale Abdou Diouf.
Alliée de Pastef Adama Guèye étonnée par l’alliance Macky-Khalifa-Karim
Présidente du mouvement de réflexion et d’actions pour un Sénégal Émergent, Adama Guèye n’a pas raté les pourfendeurs de Pastef qui se définissent comme l’opposition dite significative. Ce membre de la coalition Diomaye Président estiment Bougane Gueye et Cie ne sont pas des opposants, mais «des frustrés qui ne trouvent pas leurs voies». Elle dit, par ailleurs être «choquée» par l’alliance entre Macky, Khalifa Sall et Karim Wade autour d’une inter-coalition. «Khalifa et Karim ont été écartés des élections et emprisonnés par Macky sall. Ils étaient des ennemis et maintenant on les voit se coaliser pour disent-ils avoir ‘’une Assemblée de rupture’’. Ils ont décidé de s’unir pour leurs intérêts crypto personnels et non pour l’intérêt du peuple sénégalais», a dit Mme Guèye. Elle se dit «confiante», quant à la victoire de la liste Pastef avec comme tête de liste nationale Ousmane Sonko. «Les Sénégalais vont donner au nouveau régime les leviers nécessaires pour dérouler leurs politiques. Non allons descendre sur le terrain pour le triomphe de notre liste», at-elle lancé.