ENTRE CONSCIENCE CITOYENNE ET RÉFORMES INSTITUTIONNELLES
L'ancien ministre Abdou Fall et Ousmane Sène, directeur du WARC livrent un débat passionnant sur le pays, allant de la nécessité d'une possible 3ème République à l'importance du dialogue entre les différentes forces politiques et sociales
Jeudi 10 octobre 2024, sur le plateau de TFM, l'ancien ministre Abdou Fall et Ousmane Sène, directeur du West African Research Center (WARC), ont livré un débat passionnant sur l'avenir du Sénégal. Au cœur des discussions : la transformation de la conscience citoyenne en vecteur de développement.
Les deux intervenants ont souligné l'évolution remarquable de la conscience citoyenne au Sénégal. "Les citoyens attendent que la démocratie se prolonge aussi sur le champ de l'économie", a déclaré Abdou Fall, mettant en lumière les aspirations croissantes des Sénégalais à une participation accrue dans la gouvernance et à une meilleure justice sociale.
Le débat a également abordé la question du patriotisme, le distinguant clairement du nationalisme. Ousmane Sène a mis en garde contre les dérives potentielles d'un nationalisme exacerbé, plaidant pour un patriotisme inclusif et pragmatique. "Le vrai patriotisme, c'est ce que chaque Sénégalais a une conscience qu'il a un devoir vis-à-vis de sa société", renchéri Abdou Fall.
Vers une 3ème République ?
L'idée d'une refonte institutionnelle a été au cœur des échanges. Abdou Fall a plaidé pour une "3ème République", visant à rééquilibrer les pouvoirs et à moderniser la gouvernance. "Il faut qu'on refonde nos institutions, qu'on procède à un rééquilibrage des pouvoirs", a-t-il affirmé, appelant à une réforme du modèle présidentiel actuel.
Les deux intervenants ont insisté sur l'importance des institutions comme garantes de la stabilité du pays. Ousmane Sène a particulièrement apprécié le professionnalisme de l'armée sénégalaise, tout en soulignant les défis auxquels font face d'autres institutions comme la justice.
Enfin, le débat a mis en exergue la nécessité d'un dialogue constructif entre les différentes forces politiques et sociales. "On ne peut pas gouverner nos pays avec efficacité s'il n'y a pas une approche de cogestion", a souligné Abdou Fall, appelant aux consensus larges pour assurer la stabilité et le développement du pays.
TENSIONS AU SEIN DE TAKKU WALLU SÉNÉGAL
Idrissa Seck aurait menacé de quitter la coalition. D'autres poids lourds comme Abdoulaye Diouf Sarr et Oumar Youm, écartés des positions clés, fulmineraient de colère. L'APR de Macky Sall est accusé d'avoir manqué à ses engagements
(SenePlus) - Dans un article publié par Jeune Afrique (JA), les coulisses des investitures au sein de la coalition Takku Wallu Sénégal pour les législatives anticipées du 17 novembre sont dévoilées, révélant des tensions et des mécontentements.
La coalition, dirigée par l'ancien président Macky Sall, regroupe deux blocs principaux : le Bloc des libéraux et démocrates (BLD) et Wallu Sénégal. Cependant, la publication des listes électorales par la Direction générale des élections (DGE) a mis en lumière les frictions internes.
Les choix d'investiture ont largement favorisé les proches de Macky Sall et les poids lourds de l'Alliance pour la République (APR) et du Parti démocratique sénégalais (PDS). Parmi les candidats en tête de liste, on retrouve "Fabineta Diagne, ancienne membre du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT)" et "intime de l'ex-première dame, Marième Faye Sall", ainsi que "Aïssata Tall Sall, l'ancienne ministre de la Justice" et "Amadou Mame Diop, l'ex-président de l'Assemblée nationale".
Cette sélection a engendré des frustrations au sein de la coalition. Selon l'article, "si les formations du bloc Takku avaient laissé carte blanche à Macky Sall, elles avaient exprimé certains souhaits, dont celui qu'au moins l'un des leurs fasse partie des vingt premiers candidats investis. Des demandes qui n' ont pas été respectées."
Le mécontentement s'est étendu à des figures importantes de l'opposition. Idrissa Seck aurait ainsi menacé, selon JA, de se retirer après avoir découvert que la première candidate de Rewmi, la députée sortante Mariétou Dieng, était seulement en 22e position sur la liste nationale.
L'article souligne également des tensions au sein même du parti de Macky Sall, avec "plusieurs figures de l'ancienne administration, comme Abdoulaye Diouf Sarr, l'ancien maire de Yoff, ou l'avocat Oumar Youm" qui ont "refusé d'être investis sur les listes départementales" après avoir été écartés des postes de tête de liste dans leurs fiefs.
La stratégie des inter-coalitions, visant à maximiser les chances d'imposer une cohabitation au nouveau président Bassirou Diomaye Faye, a ajouté une couche de complexité à la gestion des investitures. Cependant, les tentatives de collaboration entre Takku Wallu Sénégal et la coalition Jam Ak Jariñ d'Amadou Ba n'ont abouti que dans quelques circonscriptions.
par Diawdine Amadou Bakhaw Diaw
NOUS SOMMES TOUS DU TEKROUR, MATRICE DE LA NATION SÉNÉGALAISE
Monsieur Sanghotte, il n y a pas de nation fulbe mais une nation sénégalaise
En réponse à vos graves accusations et propos discourtois en mon endroit dans un article intitulé "Amadou Bakhaw Diaw ou le semeur de discorde", je voudrai utiliser mon droit de réponse pour réfuter vos contrevérités.
« Après ses déclarations assurément mensongères auxquelles nous avions réagi en son temps, Amadou Bakhaw Diaw se signale à nouveau, tristement, avec des idioties du genre « El Hadj Malick Sy est un Wolof d’origine, natif du Walo, éduqué au Djolof…», ou que s Cheikh Ahmadou Bamba est d’origine Wolof, etc.. »
Comme beaucoup périphérocentristes wolophobe, le sieur Boubou Sanghotte voudrait enlever leur identité ethnique wolof à d’illustres personnages publics sénégalais en particulier les quatre fondateurs de nos confréries qu’il voudrait identifier comme des fulbés. Ainsi, il espère déconnecter les Wolofs de l’histoire de l’islam en Sénégambie.
Même le Professeur Cheikh Anta Diop n’échappe pas à ces grossières falsifications usurpatrices.
À Dakar à la Place du Souvenir africain sur la corniche Ouest, il est indiqué dans une affiche publique au niveau de l’esplanade, que Cheikh Anta Diop est d’origine léboue ; une aberration si on sait que ses réelles origines sont Wolof baol baol.
Pour ce qui des origines de El Hadj Malick Sy et Cheikh Ahmadou Bamba Mbacke, nous allons exposer nos arguments pour montrer qu’ils sont tous les deux de l’ethnie Wolof.
Oui, Al Hadj Malik Sy est d’ethnie wolof avec de lointaines ascendances toucouleur. Ses origines, son éducation, son milieu d’activité en font un Wolof bon teint. Au sujet de ses origines le lieutenant-colonel français Paul Marty au début du XXe siècle disait ceci : « Al Hadj Malik Sy est né, vers 1855, au village de Dowfal, de l'agglomération de Gaïa, à l’est de Dagana.
Son père était Ousman Si fils de Modj Si, fils de Mamadou Si, et sa mère Faouad Welé Ouolofe.
Le clan des Si est d'origine toucouleure, mais comme les ancêtres à' Al Hadj Malik sont installés depuis plusieurs générations en pays ouolof et y ont épousé des femmes de ce peuple, le marabout et les siens se considèrent maintenant comme devenus Ouolofs…. »
Pour confirmer les thèses de Marty, remontons sa lignée paternelle pour observer que les cinq ascendants paternels d’El Hadj Malick Sy sont tous issus de mère Wolof et ont eu des épouses Wolofs .
Samba Sy avec son épouse Awa Diop du Diolof Ndeugagne Ba est père de :
Alé Samba Sy Awa Diop Deungagne ba avec son épouse Khary Ndiaye est père de :
Makhary Sy Khary Ndiaye avec son épouse Bouna Bassine Thiané de Mélakh, Diolof est père de :
Tafsir Demba Bouna Bassine Sy Dorobe Ba avec son épouse Maaty Mbacké de Mbacke Sagnianka (Diolof) est père de :
Demba Khouredia Sy dit Ousmane Sy Maaty Mbacké avec son épouse Fawade Wéllé de Gaya (Walo) est père de :
Ndiougou Fawade dit El Hadj Malick Sy.
De par sa mère, Fawade Welle El Hadj Malick descend de Ndiaye Lo Sénéba Gaye, d’Al Thiaka Thiam Diogomaye et de Maghana Birane Khouma, ainsi il est apparenté à toutes les grandes familles maraboutiques du Cayor et du Baol.
Sant dekul fenn waye am na fu mu coosano. Sy toucouleur de Souyema est devenu Sy Wolof apparenté à toute la classe maraboutique du Diolof (Mbacke, Niang Affe, Bousso, Sylla, Kamara, Kébé) par de multiples alliances matrimoniales.
Avec quelques exemples on peut démontrer que l’origine d’un patronyme qui ne correspond pas forcément à l’identité de celui qui le porte.
Tout le monde s’accorde à considérer le patronyme Ndiaye est d’origine Wolof, pourtant des individus d’ethnie toucouleur sarakholles balante et serere portent ce nom de famille sans être classés comme d’ethnie Wolof. Voici quelques exemples.
Après la mort de son père Boumy Jelen le Prince du Diolof Mbagne Ndanti Ndiaye Ndiaye s’était exilé au Tekrour plus précisément à Horéfondé.
Ses descendants avec le patronyme Ndiaye sont les chefs de Horefonde avec le titre de Bummudy Horefonde. Qui peut affirmer qu’ils ne sont pas toucouleur ?
Sous le règne du Bourba Biram Ndieme Coumba Ndiaye des princes du Diolof s’étaient exilés au Gadiaga épousé des femmes Bathily et ont fondé la ville de Bakel De patronyme Ndiaye ils n’en demeurent pas des sarakholles.
Huit Boursine dont (Birame Pathe Ndiay , Valdiodio Ndiaye, Mbacke Ndep Ndiaye etc.) étaient des descendants agnatiques du Bourba Birame Ndieme Eler .Ils se nomment Ndiaye et qui osent dire qu’ils sont Wolof. Ces Ndiaye du Sine sont serere.
Les descendants du chef de guerre Wolof Abdou Ndiaye en Guinée-Bissau malgré leur patronyme Ndiaye sont devenus des Balantes, des Mancagnes, des Manjacques ou des Manjaques.
Éducation
L’éducation et les études coraniques du jeune Malick se sont effectuées auprès de sa famille et auprès de professeurs Wolof. D’après Paul Marty
“….le jeune Malik fit sa première éducation à Gaïa, auprès de sa famille maternelle qui y est toujours installée. Tierno Malik SOW qui lui apprit à épeler les premières sourates du Coran.
Très jeune, vers l'âge de huit ans, il fut emmené par son oncle paternel Amadou Si dans le Diolof, à Sine, près de Sagata…..”
El Hadj Malick Sy suivit ses cours coraniques auprès de maître exclusivement Wolof comme : Ngagne KA du Diolof, Abdou Biteye de Longuè, Mour Sine Kane de Ndombo, San Mosse Ndiaye a Bokhol, Mour Kale Seye à Keur Taïba Sèye (Louga). El Hadj Amadou Ndiaye à Saint-Louis, Birahima Diakhate (Louga), Mamadou Wade à Nguig, à l'Est de Sakal. Ma Sylla Manè dans le Mbakol (Cayor).
Activités religieuses et sociales
C’est en pays Wolof ou El Hadj Malick Sy a eu à mener toutes ses activités sociales et religieuses tout d’abord à Gaya Saint-Louis au Cayor et à Dakar.
Toutes ses épouses sont d’ethnie Wolof comme la quasi-totalité de ses moqqadem et talibe.
En résumé en se fondant sur tous ces éléments nous pouvons dire que El Hadj Malick SY natif de Gaya au walo, éduqué au Diolof, enseigné par des professeurs Wolof , ayant vécu au Cayor est bel et bien d’ethnie Wolof.
Quant à son cousin Cheikh Amadou Bamba Mbacke, nous pouvons affirmer aussi qu’il est d’ethnie Wolof et s’est toujours considéré comme appartenant à cette ethnie.
Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké avait demandé à son poète favori Serigne Moussa Ka de lui adresser des poèmes en Wolof et non en arabe car Lui il était Wolof. D’après Paul Marty, le quatrième ascendant d'Amadou Bamba était Toucouleur et originaire de Fouta.
C'est lui qui le premier vient s'établir en pays ouolof, s'y maria avec une femme du pays et adopta les mœurs et usages de sa nouvelle patrie.
Depuis ce temps, fixés définitivement en terre ouolofe et s'unissant à des femmes de cette race, ses descendants se sont naturalisés ouolof …..fin de citation.
Le patronyme Mbacké contrairement à beaucoup de légende n’est pas une déformation du nom de famille Ba.
Dans un extrait de son ouvrage Irwaunnadi Min' Adhbi Hurb Al-Khadim le biographe officiel du Cheikh Serigne Ahmadou Lamine Diop Dagana indiquait :
« Un natif de cette province appartenant à la famille Ba, lui, affirme que les Mbacké étaient leurs cousins et le nom de Mbacké était une déformation par les wolofs du nom du Ba.
Cette opinion est à mon avis fort invraisemblable. Je crois, en revanche, que le nom Mbacké est aussi vieux que tous autres noms non-arabes »
Les Mbacké et les Bousso ont toujours vécu dans le Tekrour, le Diolof et le Namandirou avec les Ndao qui sont leurs cousins à plaisanterie ou ils constituent le vieux peuplement wolof.
Certains sont restés au Tekrour et ont été fullanises et sont devenus des toucouleur, d’autres comme ceux du Diolof et du Namandirou sont restés Wolofs.
Pour preuve la mère du roi du Namandirou Waly Mbérrou Mbacké Ndao qui fut vaincu et tué par le Bourba du Diolof Tchukly Dielen vers le début du xvie siècle, s’appelait Mbérrou Mbacké.
Ousmane épousera Arame Niang, la fille de son protecteur le Berguel Mafinty Niang et eut un fils qui portait le nom Ma-aram Mbacké (comme dans la tradition wolof l’ainé s’appelle Ma plus le nom de sa mère).
Ma-aram Mbacke est les pére de Balla Aissa Boury Mbacké père de Momar Anta Sally pére de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacke. On peut noter que Ma-aram Mbacke et ses descendants ont comme deuxieme prénom le prénom de leur mère comme dans la tradition wolof.
Du côté de sa lignée maternelle, tous les parents, grand-parents de Sokhna Mame Diarra Bousso sont tous des Wolof originaires du Diolof.
Le père de Sokhna Mame Diarra Bousso s’appelle Mabousso Bousso Awa Mbaye (Mbaye de Longhor).
Le grand-père paternel de Sokhna Mam Diarra Bousso s’appelle Matabara Bousso Khoudia Cisse.
La mère de Sokhna Mam Diarra Bousso s’appelle Sokhna Asta Walo Mbacké, fille de Ndoumbé Danou Niang (Niang Affé du Diolof)
Sokhna Mame Diarra Bousso a eu deux sœurs de même père et mère qui portent des prénoms bien Wolofs : Sokhna Maty et Khoudia Bousso et un frère se nommant Serigne Mouhamadou Bousso plus connu sous le nom de Serigne Mboussobé (et non Thierno Mboussobé).
Sokhna Mame Diarra Bousso appartient à la lignée maternelle) Gondiokh comme : Medoune Sakhewar Diop, le grand-père paternel de Damel Lat Dior Ngone Latyr, Gankal Amadou Makhouredia Diop, chef de guerre et demi- frère de Damel Lat Dior Ngone Latyr, Sidy Gagnessiry Ndiaye, fils du Bourba Diolof Alboury Ndiaye et Serigne Amadou Kabir Mbaye, père d’El Hadj Djily Mbaye.
Rappelons la place de la lignée matrilinéaire dans l’identité des Wolofs.
D’après Yoro Boly Dyao dans ses cahiers
« Il faut remarquer que les Ouoloffs suivent leur filiation par les femmes avec plus d'importance que la filiation par les mâles.
La femme doit alors en conséquence, être (est donc) la seule personne pouvant transmettre le sang noble et en même temps certains droits
La famille par la mère s'appelle mène ou khéte. Ces mots, quoique synonymes, donnent pourtant deux significations qu'il est utile de faire ressortir (dont il est très utile de faire ressortir la différence).
Le premier ne réunit en sa signification que ceux qui descendent d'une unique souche maternelle.
Le second rassemble dans la sienne les mènes de toutes les familles vassales de toutes conditions …c'est à dire les familles vassales libres les captifs de couronne ou de case, les gnègno, qui portent le nom de ses familles à titre de simple mais antique alliance. Et le général Général Faidherbe écrit dans Notices sur le Cayor* : pour comprendre l'histoire du Cayor il faut savoir comment la famille est constituée chez les wolof qu'on y trouve de particulier, c'est qu'ils font plus de cas de filiation par les femmes (khêt) que de la filiation par des hommes (Sant) la première étant indispensable pour transmettre des droits de la noblesse et au pouvoir
En un mot c'est *le ventre qui anoblit donne une identité à un individu. Serigne Abdou lahad Mbacke Ngainde Fatma dont vous dites qu’il réclamait son ascendance Foutanke est un Wolof de lignée maternelle Tedieck comme la Reine Ndate Yalla Mbodj.
Boubou Sanghotte m’attribue encore ces idées étonnantes :
« les Fulbes n’auraient jamais vécu au Tékrour ; le phénomène migratoire de l’Est vers le Sahara ne concernant, d’après eux, que les Sérères, les Wolofs et les Lébous ; »
Voici notre réponse : Faux nous avons toujours affirmé que toutes les populations sénégambiennes dont les peuls étaient originaires de la vallée du Nil comme l’indique Yoro Boly Diaw et par vagues migratoires successives elles sont venues s’installer dans la vallée du fleuve Sénégal dans le Tekrour.
Tous ces peuples ont eu à une période ou une autre exercer leur hégémonie sur les autres composantes comme l’indique cette chronologie des dynasties du Tekrour du professeur Toucouleur Omar Kane, ancien doyen de la faculté des lettres dans son ouvrage « la première Hégémonie Peule le FuutaTooro de Koli Tenguella à Almaami Abdul ».
Chronologie des dynasties du Tekrour/Fuuta
1. 508-720Dynastie Wolof des Jaaoogo
2. 720-826 Dynastie des sérere Tondion
3. 826-1082 Dynastie des Soninkés Maana
4. 1082-1122 Dynastie des bérbéres Laam Taaga
5. 1122-1456 Dynastie des peuls Diawbé Laam Termess
6. 1456-1506Domination du Diolof avec le Bourba Tchukly Djiglane Ndiaye avec ses farba
7. 1506-1526 Période d’anarchie due à la guerre civile entre Farba
8. 1520-1526Debut et fin de la conquête de Koli Tenguella du Tekrur devenu Fuuta.
Vous m’accusez aussi de dire « les peuls seraient, pour une partie d’entre eux (les Peuls) engendrés par des Berbères du Sahara; l’autre partie, à savoir les Toucouleurs, résultant d’un croisement entre les Sérères ; les Wolofs et les Peuls; »
Pour vous répondre, je ne ferai que reprendre les thèses d’éminents universitaires toucouleurs comme Abdourakhmane Ba Omar Kane et Yaya Wane des marabouts historiens traditionnistes toucouleurs comme Thierno Moussa Kamara et Siré Abass Sow qui tous indiquent que les toucouleurs sont une résultante d’un metissage entre des premiers occupants du Tekrour Wolof serere Sarakholle et les peuls.
Dans un extrait son livre : « le Takrur historique et l’héritage du Fuuta Tooro. l’histoire politique ancienne du fleuve Sénégal », le Professeur toucouleur mauritanien Abdourahmane BA indique « sous le terme générique, Takrur ou Takruri, il faut plutôt voir l'ensemble des composantes nationales du Takrur de l'époque : Sereer, Lebu, Wolof, Soninké et même Peul. C'est à partir de ce substrat, augmenté de l'apport bidân, que se constituent les Halpulaar'en. À quel moment ? On ne saurait le dire avec précision.
Dans tous les cas, toutes les composantes sont en place dès le début de notre ère, et rien ne s'oppose à ce que désormais Soninké, Sereer, Lebu-Wolof, Bidân, à travers un long processus de métissage culturel et biologique, donnent naissance à un peuple transethnique.
L'apport des différentes composantes est variable. Si, sur le plan ethnique [biologique et culturel], les Lebu-Sereer semblent plus influents, les Peul imposent leur langue alors que l'apport des Bidân et Soninké est relativement réduit. Ce peuple ne trouve son unité et sa personnalité que très tard, à partir du XVIe siècle, dans le cadre de la communauté halpulaar'en.
L’ethnie toucouleur est plutôt d'un peuple hétérogène, pluriethnique ou trans-ethnique, résidu (témoin) des différentes populations qui ont résidé et traversé la vallée, mais aussi résultat des échanges (biologiques et culturels) de ces peuples entre eux et avec leurs voisins Bidân…….fin de citation
Dans des extraits de son livre « la Première Hégémonie Peule le FuutaTooro de Koli Tenguella à Almaami Abdul » le Toorodo Modi Naala Professeur Omar Kane abonde dans le même sens.
En démontrant les origine diverses Serer Wolof Sarakhollé Maures et Peuls des 4 groupes statutaires que sont les Toorodo (marabouts) Sébbé (guerriers) Subalbés (pécheurs) et Gniégnbé (Castés).
Pour le groupe statutaire des Maabo dont vous faites partie, le Professeur Omar Kane parle de leur origine diverses sauf peul voilà ….Ces groupes spécialisés sont d'origine ethniques diverses, wolof, sérère, malinké, .Les patronymes des maboubes ( Guisse ,Koule ,Kasse, Keneme, Kiide ,Pume ,Sarre, Sangott Koundoul ,Sokolov,Dabo)…..
Pour le Groupe statutaire des Marabouts je cite encore le Professeur Omar Kane qui en fait partie :…….L'analyse des patronymes permet de déceler les origines des toorobbe. Des fulbes proviennent les Bah, Baal, Bari, Jah, Jallo, Soh, Njaac, Kah, Kane, Sal Niakh, ou Mbaye,Des wolofs ou sebbe viennent les toorobbes de patronyme Wane ,Dieng Niang, Taal, Gueye, Ndiaye, Mbannor, Diop. Des soninké ou sebbe Aalambe viennent des Sakho, Sylla, Camara, Douke, Kebe, Koreera, Siibi, Toure, Taala, Baro, Soumare etc. Ces familles d'origine soninké sont parmi les plus anciennes qui ont adhéré à l'islam et formé la base du groupe toorodo Des maures proviennent des toorobbes Kane Ly ou Sy ;
Pour ce qui est du groupe statutaire des Sébbé (guérriers) le Professeur indique dans son ouvrage que : « A l’origine, il y avait au Fuuta Tooro, vingt-quatre Farba, tous d’origine wolof détenant chacun un tam-tam de guerre. Bon nombre d’entre eux étaient des personnages très puissants : Farba Waalalde qui est un Dieng, Farba Ndioum, Farba Ndiowol, Farmbaal, Farba Awgal, etc. »
La plupart d’entre eux étaient d’anciens chefs wolofs qui avaient été mis en place par les Bourba au milieu du XVe siècle, à la suite de l’intégration du Fuuta à l’empire du Diolof par Thioukli Njiklaan Sarré Ndiaye.
IIs avaient pour rôle, d’administrer les circonscriptions administratives regroupant une ou plusieurs leyyi ou kinnde de Fulbe.. IIs devraient lever sur les Fulbe un tribut dont une partie était envoyée au Bourba. L’oppression exercée par certains d’entre eux a poussé nombre de Fulbe à émigrer soit vers le nord, soit vers sud et l’est. Les migrations de Tenguella et de Doulo Demmba datent de cette période.
Il ressort de l’analyse de ces patronymes que les majeures parties des sebbe sont d’origine wolof et sereer. Ce sont probablement les résidus de l’ancien peuplement du Fuuta antérieur aux poussées berbères du VIIIe siècle. Ces Sereer et wolof ont coexisté avec desFulbé et des Soosé, dans le royaume de Nammandiru, à l’époque des Diaoogo.
Quant aux Subalbé (les pécheurs), le Professeur Omar Kane dans son ouvrage la première Hégémonie peule..indique L’analyse anthroponymique révèle que les subalbé sont formés à partir d’anciennes communautés wolof, séreer et soninké.. ….. L’antériorité du fond sereer n’est pas contestable. On peut le voir en recensant les noms des pêcheurs. La majeure partie des subalbé ont des noms typiquement séreer : Saar, Thioub, Faye, Diouf, Dieye, Mboodj, Ndiaye, Mangaan. Les Saar sont les doyens de tous les subalbe. Ils ont préséance sur les autres pêcheurs.
A côté des subalbe d’origine sereer, les plus nombreux sont d’origine wolof et portent des patronymes Faal, Béye, Diéye, Gaye, Niang, Wade ou Waddu, Diaw,Diop,Boye. A ces groupes initiaux se sont agrégés les pêcheurs d’origine soninké ou mande, qui portent les noms de Diaako, Konté, Kebbe, Koné, Baccli de Pire.
Voila l’ethnogénése du peuple foutanké d’après un universitaire Toucouleur le Professeur Omar Kane.
-Les peuls n’auraient humé l’air de la liberté et du bonheur qu’à partir de 1776, année de triomphe de leur Révolution sous l’égide de Ceerno Sileymaani Baal et ses condisciples Fulɓe de l’Université de Pir Sañoxor, qui devraient leur apprentissage islamique et leur formation religieuse à des Wolofs ;
Nous n’avons jamais tenu des propos pareils par contre permettez-moi de citer encore le professeur Omar Kane qui démontrait la place primordiale de l’université de Pire dans l’avènement de la révolution Toorodo.
« Tous les condisciplines de Pire étaient d’accord sur la nécessité d’un changement de regime au Fouta Tooro. Pour eux le pouvoir Deeniyabkoobe ne correspond plus à la réalité sociale et religieuse du pays. Une réforme profonde s’impose en matière religieuse et en matière politique…. Ainsi s’est formé, à partir de Pire, un véritable parti toorodo qui se fixe pour objectif de faire de l’islam , devenu la religion de la quasi-totalité d’un peuple Fuutanké, le principe du pouvoir politique et du droit ».
Pour Cheikh Moussa Kamara Au xixe siècle, l’appartenance d’un ancêtre de son lignage au groupe des condisciples de Pire témoignera retrospectivement de l’ancienneté de la conversion à l’islam, qui conditionne l’entrée dans celui des tooroɓɓe. Il s’agit là d’un topos analogue à celui des copèlerins de la Mecque qu’on rencontre parmi d’autres.
- les Peuls auraient pactisé en 1820 avec les Maures pour attaquer des femmes à Ndeer, incitant ces « dignes résistantes » à s’immoler par le feu plutôt que de subir le joug de l’esclavage.
Encore une affirmation erronée, en 1819 l’Almamy du Fouta Birame Ibra Wane déclara que la construction d’un fort militaire au village de Dagana serait un casus belli. De cette place forte de Dagana, les Français avaient la possibilité d’attaquer le Fouta.
L’Almamy envoya une correspondance au Brack lui demandant de rompre le Traité avec les infidèles français sous peine de lui déclarer la guerre et lui rappelant que le village de Dagana était une possession du Fouta depuis le règne de l’Almamy Abdou Khadr Kane.
Devant le refus du Brack, l’Almamy Birame Ibra Wane s’allia avec l’Emir du Trarza Amar-Ould-Mokhtar et en juillet 1819, leurs armées réunies traversèrent le fleuve pour envahir le Walo.
Le Brack Amar Fatim Borso Mbodj mobilisa son armée à la tête de laquelle, il nomma le Prince héritier le Briok Yérim Mbagnick Tégue Rélla qui marcha à leur rencontre et infligea une lourde défaite aux coalisés à la bataille du village de Téméye situé entre Thiago et Ndombo.
Un an plus tard Yoro Boly Diaw dans ses célèbres cahiers relate cette tragédie en ces termes : « en l'absence du Brack toujours à Saint-Louis, les Trarzas détruisirent N'der, la capitale du Oualo, sous la conduite d'Ahmar- Ould-El-Mokhtar, avec l'aide de leurs alliés les Toucouleurs de l'Almamy. Beaucoup de guerriers furent tués par les vainqueurs. A la honte de tomber aux mains des Maures et des Toucouleurs, un grand nombre des femmes de la Linguère-Aouo Fahty-Yamar préférèrent se brûler vives dans une grande case, sur la proposition de l'une d'elles, M'Barka, favorite de la princesse ».
Amadou Bakhaw Diaw est devenu une véritable calamité nationale ! Chaque fois que cet homme aux idées sataniques ouvre la bouche, c’est pour débiter des sottises ; C’est pour tenter de ruer dans les brancards les Fulɓe et le Pulaagu.
Ces propos sont excessifs et insultants à mon égard, on est plus dans le domaine des idées mais de l’invective et des injures à l’égard de ma personne. Je vais vous répondre dans la même veine.
J’ai plus d’origine Fulɓe que vous. Parmi mes ascendants directs, il y a beaucoup d’ardo Mbantou, Ardo Kiraye et Ardo Décolé. Ma famille a contracté beaucoup d’alliances matrimoniales avec les familles foutanké suivantes :
La famille d’Almamy Abdou Khadr Kane à Kobillo et à Maghama avec son épouse Aram Bakar Mbodj Fara.
La famille d’Elimane Boubakar Kane avec son épouse Diao Diop Fatim Yamar, mère de Demba Elimane.
La famille de Lam Toro de Guédé avec les descendants de Oumouhané Aram Bakar Diaw dont l’actuel Lam Toro Mahmoudou Sall.
La famille Wane de Mboumba avec les descendants de Gagnsiry Diop, épouse de Alammy Ibra Almamy Wane
Quant à vous Sanghotte, avec tout votre Pulaaga, votre famille cohabite depuis des siècles avec cette classe dirigeante foutanké qui refuse toute alliance matrimoniale avec elle.
Les Wane Ly Kane Sall Ba préfèrent se marier avec nous les wolof Diaw Mbodj du Walo Ndiaye du Diolof, Fall et Diop du Cayor qu’avec vous avec qui ils partagent le pulaagu.
On peut comprendre cette discrimination si on fait connaissance avec la méchante légende que rapporte ici par le Séybobé Siré-Abbâs Sow dans son ouvrage Chroniques du Fouta Sénégalais intitulé …. Comment les Mâbo pluriel Mâboubé {tisserands) ont acquis leurs 09 yettôdé (Nom de famille) actuels :
Les Màbube : Koumé, Guissé, Kïde, Dionne, Kassé Sarré Kundur, Guissé, Kénémè, Sanghott avaient capturé une hyène pour le manger.
Quand l'hyène fut cuite, les neuf camarades enlevèrent le diaphragme (bîwol et le mirent de côté. Celui que l’on avait nommé Sangott déclara qu'il ne mangerait pas d’hyène, viande impure. La nuit venue, il se cacha et mangea, à lui seul, tout le diaphragme.
Les autres s'en aperçurent et lui dirent : « Si tu n'avais pas mangé d’hyène, nous aurions fait de toi notre chef ; mais, puisque tu en as mangé, rien ne te distingue plus de nous » ;
Diawdine Amadou Bakhaw Diaw
PLAIDOYER POUR LA PRISE EN CHARGE DE LA SANTÉ MENTALE DANS LE TRAITEMENT DU VIH
À l'occasion de la 32e Journée mondiale de la santé mentale, Moussa Seydi a révélé qu'un patient sur cinq présente des symptômes de dépression, insistant sur le fait que cette problématique nécessite une attention accrue
Le directeur du Centre des maladies infectieuses et tropicales du Centre hospitalier universitaire de Fann (Dakar), Pr Moussa Seydi, estime que la prise en charge de la santé mentale doit être intégrée dans les types de prise en charge des patients infectés par le VIH.
‘’Il est normal pour nous de dire que la prise en charge de la santé mentale doit être intégrée dans les types de prise en charge des patients infectés par le VIH”, a-t-il affirmé.
Cette intégration est d’autant nécessaire plus qu’un patient sur cinq présente des symptômes de dépression nerveuse, a insisté l’enseignant-chercheur.
Il intervenait à Kaolack (centre), à l’occasion du lancement, par le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy, de la 32e Journée mondiale de la santé mentale axée sur le thème ”Il est temps de prioriser la santé mentale au travail’’.
Moussa Seydi, professeur titulaire à la Chaire des maladies infectieuses de la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, faisait un exposé sur la santé mentale et l’infection au VIH au Sénégal.
Il considére que ”la santé mentale est globalement négligée en Afrique’’.
‘’Durant la Covid-19, a-t-il rappelé, il y eu une augmentation de l’anxiété et des cas de dépression de 25% dans le monde. Donc, les maladies infectieuses peuvent être liées à toutes les pathologies. Les troubles de la santé mentale, notamment la dépression, constituent la troisième cause de morbidité parmi les maladies non transmissibles’’, a-t-il expliqué.
Pour le Pr Seydi, ”la dépression, trouble mental le plus retrouvé autour de l’infection à VIH, est largement sous-diagnostiqué’’ en Afrique sub-saharienne.
Il en est de même au niveau du Sénégal, du fait du ‘’tabou’’ qui entoure la maladie, d’un manque de spécialistes dans ce domaine. Il s’y ajoute que les professionnels de santé sont peu formés à la prise en charge des troubles mentaux, compte non tenu d’un manque d’information sur cette problématique.
‘’Au Sénégal, nous avons mené cinq projets d’études, avec des sous-études, qui ont toutes été financées par le +National institute of mental health+ (Institut national de santé mentale des Etats-Unis d’Amérique, NIMH, en anglais), un des 27 instituts qui dépendant de NIMH’’, a-t-il souligné.
Ces projets, dans le cadre desquels des Africains et des Français ont travaillé, ont été menés dans le cadre d’une large collaboration pour s’intéresser au dépistage et au traitement.
‘’Des études ont été faites sur les déterminants de la dépression au cours de l’infection au VIH et nous allons aussi travailler sur un contenu de sensibilisation. Des travaux ont été entamés sur la dépression en 2018 en faisant une enquête de connaissance active et pratique sur la dépression chez les professionnels de santé’’, a rappelé le Pr Seydi.
Cette enquête a permis de constater le manque de formation des professionnels de santé, notamment au niveau des sites de prise en charge des patients infectés par le VIH, a-t-il fait savoir. Il précise aussi qu’elle a été réalisée en deux phases au niveau des maladies infectieuses et du centre de traitement ambulatoire.
‘’Ces études nous ont confirmé que la thérapie interprofessionnelle de groupe, qui est recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans les pays en voie de développement, était non seulement faisable, mais elle était bien acceptée’’, a-t-il informé.
Il explique que ‘’les résultats étaient positifs, parce qu’il y avait un impact sur l’amélioration de la qualité de vie des patients, permettant aux praticiens de santé de mieux prendre en charge certains cas de dépression sans médicament’’.
ISRAËL ACCUSÉ D’AVOIR TIRÉ SUR LE QG DE LA MISSION DE L’ONU AU LIBAN
Selon un communiqué de la mission de l'ONU, un char Merkava de l'armée israélienne a touché directement une tour d'observation, entraînant la chute de deux Casques bleus.
Deux Casques bleus de la force de l’ONU (Finul), stationnée entre le Liban et Israël, ont été blessés suite à des « tirs de char israélien » visant leur quartier général dans le sud du Liban, a annoncé la mission de l’ONU ce jeudi 10 octobre.
« Ce matin, deux Casques bleus ont été blessés après qu’un char Merkava de l’armée israélienne a tiré sur une tour d’observation du QG de la Finul à Ras al-Naqoura, la touchant directement et provoquant la chute » de deux Casques bleus, indique la Finul dans un communiqué.
« Les soldats israéliens ont également tiré sur une position de l’ONU à Ras al-Naqoura, touchant l’entrée du bunker où des Casques bleus avaient trouvé abri et endommageant des véhicules et des systèmes de communication », poursuit le texte.
Selon la même source, Mercredi, « des soldats israéliens ont délibérément tiré sur les caméras de la position, les mettant hors d’usage et ont également tiré délibérément sur une position où des réunions tripartites se tenaient régulièrement avant que ce conflit n’éclate”.
LE POUVOIR MALIEN LÈVE L'INTERDICTION DES KITS STARLINK
Les autorités avaient indiqué en mars s'être rendu compte de l'emploi sans autorisation de ces kits par des organisations non gouvernementales, des particuliers, mais aussi dans les zones du nord et de l'est en proie aux activités des groupes séparatistes
Le pouvoir malien a annoncé lever l'interdiction d'importer et de commercialiser les kits Starlink donnant accès à internet via le satellite. La levée pour une durée de six mois a été annoncée en conseil des ministres, selon un communiqué présidentiel.
Bamako avait annoncé le 20 mars sa décision de "démanteler et interdire les terminaux Starlink sur toute l’étendue du territoire national". Le réseau de satellites en orbite terrestre basse Starlink du milliardaire Elon Musk peut fournir un accès à internet dans des régions reculées ou non couvertes par les opérateurs, comme il s'en trouve de grandes étendues au Mali. Les kits Starlink sont typiquement composés d’un routeur, d’une antenne de réception et d’accessoires.
Les autorités avaient indiqué en mars s'être rendu compte de l'emploi sans autorisation de ces kits par des organisations non gouvernementales, des particuliers, mais aussi dans les zones du nord et de l'est particulièrement en proie aux activités des groupes séparatistes et jihadistes. "L’utilisation incontrôlée et illicite de cette technologie, n’ayant pas fait l’objet d’homologation au Mali, (peut) favoriser la prospérité des actions des groupes armés terroristes et constitue une entorse aux règles du marché", disaient-elles alors. Elles affirmaient leur intention d'"examiner la faisabilité" d'une utilisation légale.
Après cet examen conduit auprès des opérateurs détenteurs de licence, des fournisseurs d’accès à internet et des régulateurs sous-régionaux, l'importation et la commercialisation des kits Starlink sont autorisées "pour une durée de six mois", le temps de "mettre en place un cadre réglementaire et une plateforme d’enregistrement et d’identification de l’ensemble des utilisateurs", dit le conseil des ministres. Le conseil des ministres affirme que, malgré l'interdiction, les kits déjà vendus et installés ont continué à fonctionner et "peuvent se trouver entre de mauvaises mains".
Le Mali, plongé dans une profonde crise multidimensionnelle depuis 2012, est en butte à la propagation jihadiste, à une insurrection séparatiste et aux agissements de différents groupes armés.
UN FILS DE BEN LADEN EXPULSÉ DE FRANCE POUR APOLOGIE DU TERRORISME
Omar Ben Laden, fils d'Oussama, a été contraint de quitter le territoire français après plusieurs années de résidence en Normandie
(SenePlus) - Dans une décision visant à préserver la sécurité nationale, les autorités françaises ont procédé à l'expulsion d'Omar Ben Laden, fils du tristement célèbre fondateur d'Al-Qaïda, Oussama Ben Laden. Selon France 24 et l'AFP, cette information a été rendue publique le mardi 8 octobre par le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, via un communiqué sur la plateforme X.
D'après ces sources, le ministre a déclaré qu'Omar Ben Laden, âgé de 43 ans, résidait "depuis plusieurs années" dans le département de l'Orne, en Normandie, "en tant que conjoint de ressortissante britannique". Cependant, sa présence sur le territoire français est devenue problématique en 2023 lorsqu'il a "accueilli sur ses réseaux sociaux des propositions pertinentes de l'apologie du terrorisme", rapporte France 24.
Face à cette situation, les autorités ont réagi promptement. France 24 cite Bruno Retailleau : "En conséquence, le préfet de l'Orne a pris une OQTF", faisant référence à une Obligation de Quitter le Territoire Français. Cette mesure administrative a été suivie d'effet, le ministre confirmant avoir "obtenu le départ" d'Omar Ben Laden.
L'AFP rapporte que pour garantir la pérennité de cette décision, une interdiction administrative du territoire a été prononcée, visant à assurer "l'impossibilité pour M. (Ben Laden) de revenir en France pour quelque motif que ce soit". Le ministre souligne que "la justice a confirmé la régularité de cette décision prise pour la sécurité nationale".
Selon l'AFP, il est intéressant de noter qu'Omar Ben Laden avait choisi la France, et plus précisément la Normandie, comme lieu de résidence en 2016. Cette installation faisait suite à un parcours de vie mouvementé, marqué par son départ d' Afghanistan à l'âge de 19 ans, suivi d'une période d'itinérance dans plusieurs pays arabes, comme il l'avait lui-même confié à l'agence de presse en 2022.
France 24 ajoute que cette expulsion intervient dans un contexte où la France renforce sa vigilance en matière d'immigration et de sécurité. Le jour même de l'annonce, Bruno Retailleau a convoqué une réunion avec les préfets des 21 départements les plus concernés par les problématiques d'immigration clandestine, soulignant l'importance accordée à ces questions par le gouvernement français.
UN ANCIEN MANDATAIRE DE KARIM WADE DÉMISSIONNE DU PDS
Abdoulaye Racine Kane a annoncé sa démission du Parti démocratique sénégalais après quinze années de militantisme actif. Il a évoqué des désaccords profonds sur l’alliance entre le PDS et l’APR pour les élections législatives.
Dans un communiqué publié ce jeudi, le responsable libéral à Galoya informe de sa informe de sa démission du Parti démocratique sénégalais (Pds).
Le mandataire de Karim à l’élection présidentielle de 2024 explique : « Après 15 années de militantisme actif au sein du Pds, j’ai pris la décision de quitter le parti pour des raisons d’ordre politique et personnel».
Ainsi, l’ancien maire de Galoya Toucouleur (2009 à 2022) justifie sa décision : «Ma décision est motivée par un désaccord profond de l’alliance conclue entre le Pds et l’Apr dans le cadre des élections législatives de 2024».
Dans le communiqué, l’ancien directeur de cabinet du tout puissant ministre Karim Wade, fait l’historique de son parcours avec le parti de Maître Wade. Il termine en annonçant qu’il se consacre à sa famille et son cabinet conseil.
Le Pds perd l’un des rares responsables libéraux qui a refusé la transhumance durant les 12 ans de pouvoir de Macky Sall.
GROGNE DANS LE PRIVÉ CATHOLIQUE
Le nouvel récent arrêté ministériel autorisant désormais le port de signes religieux dans les établissements scolaires ne fait pas l'unanimité. La décision soulève l'ire du laïcat qui s'apprête à riposter
Le nouvel arrêté portant règlement intérieur dans les établissements publics et privés risque de perturber lourdement l’année scolaire. Les membres du laïcat comptent apporter une réplique à cette nouvelle décision des autorités autorisant désormais le port du voile et des signes religieux. D’ailleurs, d’après une source proche, une rencontre est prévue d’ici ce samedi pour se prononcer sur la question.
Les membres du laïcat ne comptent pas rester les bras croisés suite à la publication de l’arrêté relatif aux règlements intérieurs des établissements publics et privés d’éducation et de formation au Sénégal. D’après une source proche du laïcat, le conseil va se réunir d’ici samedi pour répondre au ministre de l’Éducation nationale. « Je ne peux pas me prononcer sur le sujet mais nous allons attendre la réunion pour apporter une réplique à la décision des nouvelles autorités qui veulent nous imposer un nouveau règlement intérieur », souffle notre interlocuteur au bout du fil.
En tout cas, cet arrêté ne semble pas agréer le conseil du laïcat. D’ailleurs, une école a déjà renvoyé mardi une élève voilée. Cela n’augure rien de bon pour l’année scolaire.
A souligner que le ministère de l’Éducation nationale a pris un arrêté relatif aux principes directeurs des règlements intérieurs des établissements publics et privés d’éducation et de formation du Sénégal, autorisant, entre autres, le port du voile et de la croix dans les écoles. « Les règlements intérieurs doivent garantir un environnement propice aux enseignements et aux apprentissages en assurant : le respect des croyances religieuses », lit-on dans ledit arrêté parvenu à « L’As ».
Le même document renseigne aussi que le respect de ces croyances religieuses inclut « l’acceptation du port des signes religieux, tels que le voile, la croix, les perles sacrées, sans préjudice à une identification nette de l’élève dans l’enceinte de l’école, dans les classes et lors des activités pédagogiques. Ce respect de la différence religieuse ne soustrait pas l’élève, excepté par des dispenses objectivement motivées, de la participation aux activités pédagogiques et sportives obligatoires ». Il souligne aussi que toute contravention aux dispositions du présent arrêté expose son auteur aux sanctions prévues par les lois et règlements.