La gestion de Dakar Dem Dikk et de l’Aéroport international Blaise Diagne s’apparente à un véritable désastre financier hérité du régime précédent. Une situation « calamiteuse » qui, si elle venait à être confirmée, viendrait étayer les propos du Premier ministre Ousmane Sonko, selon lesquels le Sénégal serait au « quatrième sous-sol » en matière de gouvernance financière.
Lors d’une conférence de presse tenue le 26 septembre dernier, consacrée à l’état des finances publiques du Sénégal, le Premier ministre Ousmane Sonko a vigoureusement dénoncé les pratiques budgétaires irrégulières ainsi que les malversations financières ayant cours sous l’administration de l’ancien Président Macky Sall. S’adressant à la presse nationale et internationale, le chef du gouvernement sénégalais a illustré l’ampleur des dérives en ces termes : « À force de creuser, nous avons découvert que nous étions au quatrième sous-sol, et je suis convaincu qu’il reste encore de nombreuses choses à dévoiler ». Ces propos mettent en lumière l’étendue des dysfonctionnements imputés au régime de Macky Sall.
Le mardi 8 octobre 2024, lors d’une conférence de presse, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens (MITTA), El Malick Ndiaye a révélé une situation désastreuse laissée à Dakar Dem Dikk par la gouvernance précédente. Chiffres à l’appui, le porte-parole du Pastef a déclaré : « Nous avons recensé 2814 contrats à durée indéterminée (CDI) et 327 prestataires, soit un total de 3822 employés. Actuellement, il nous est difficile de trouver un personnel suffisant pour assurer correctement les services. Pourtant, la masse salariale mensuelle s’élève à 1 milliard 200 millions de francs CFA ». Selon lui, cette situation découle du fait que chaque directeur général écartait certains employés pour recruter ses partisans, négligeant que ce sont les impôts, prélevés à la source, qui servent à combler un déficit d’exploitation annuel de 18 milliards de francs CFA, sous prétexte qu’il s’agit d’un service public.
À l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD), « sur un budget de 22 milliards, les recettes ne s’élèvent qu’à 7 milliards, laissant un déficit de 15 milliards à combler », a souligné le ministre El Malick Ndiaye. Il a ajouté que l’État se trouve contraint de vendre à perte. Pour appuyer ses propos, il a mentionné qu'entre avril et août, des économies de 63 milliards de francs CFA ont été réalisées à l’AIBD. Concernant la réduction du train de vie de l’État, El Malick Ndiaye a précisé qu’entre le 1er janvier et avril, 80 millions de francs CFA ont été dépensés pour des voyages. Comparativement, entre avril et août, 56 millions ont été économisés. Il en va de même pour les factures téléphoniques : « Alors qu’elles s’élevaient à 19 millions de francs CFA par mois, nous avons déjà réalisé des économies de 10 millions, et ce processus se poursuivra », a-t-il affirmé.
Ces révélations suscitent de profondes inquiétudes quant à la gestion des finances publiques et à la transparence financière sous le régime précédent. Le porte-parole du Pastef a également indiqué que la situation de son ministère est similaire à celle de la plupart des autres ministères ayant opéré sous l’administration Sall. Si cette situation calamiteuse s’avérait exacte, elle renforcerait la pertinence des déclarations du Premier ministre Ousmane Sonko quant à l’état des finances publiques du Sénégal.
FORFAITS ET BLESSURES «DIPLOMATIQUES», DES PRATIQUES BIEN ANCREES DANS LA TANIERE
L’histoire a encore bégayé avec l’affaire Ismail Jakobs qui s’est présenté à la veille du grand rassemblement lundi dernier en vue du match Sénégal- Malawi du vendredi 11 octobre au stade Abdoulaye Wade et comptant pour les éliminatoires de la CAN2025
L’affaire Ismaila Jakobs dans laquelle la Fédération sénégalaise de football a imposé à Galatasaray, la mise à disposition du joueur annoncé blessé puis aligné en Super Lig de Turquie a fait écho dans l’actualité du football à la veille du match que le Sénégal doit livrer demain vendredi 11 octobre contre le Malawi. Contraintes réelles ou simple artifice utilisée par des clubs et les joueurs ? Il y a de fortes présomptions de blessures ou forfaits « diplomatiques » usitées pour conserver leurs joueurs. Ces pratiques illégales, ne sont pas nouvelles dans la Tanière. Des situations quasi similaires se sont souvent présentées dans le passé. Mais dans chacun de ces cas, les instances du football ont exercé leur autorité et apporter une réponse appropriée pour faire respecter le règlement en vigueur et les engagements des clubs européens envers leurs joueurs internationaux.
L’histoire a encore bégayé avec l’affaire Ismail Jakobs qui s’est présenté à la veille du grand rassemblement lundi dernier en vue du match Sénégal- Malawi de demain vendredi 11 octobre au stade Abdoulaye Wade et comptant pour les éliminatoires de la CAN 2025. Initialement déclaré forfait pour blessure et aligné par Galatasaray, la Fédération sénégalaise de football a été prompte à réagir en demandant de faire constater sa blessure, conformément aux règlements en vigueur. C’était la réponse appropriée à ces situations qui n’est pas une nouveauté. Des cas similaires dans la Tanière où les autorités ont été forcées à défendre les intérêts de la sélection. Même si le règlement oblige sous peine de sanctions, à respecter leur engagement sous peine de sanctions, il fut un moment dans l’histoire où la libération des joueurs était loin d’être de simples formalités. Les clubs employeurs imposaient simplement leur diktat aux sélections nationales. Qui ne se souvient pas des sacrifices consentis par feu Jules François Bocandé. Pour répondre aux convocations de l’équipe nationale du Sénégal, alors sur la voie de la qualification à la CAN au Caire, l’ancien meilleur buteur du championnat de France a dû, provoquer un arbitre pour recevoir un carton Rouge. La sanction lui permettait de se libérer. Qui de Christophe Sagna qui pour disputer la CAN 86 a dû se libérer tout seul pour rejoindre la sélection. Ces cas ne sont pas en rien comparables aux autres cas qui se sont présentés dans une époque beaucoup plus récente où le règlement du football contraint les joueurs sélectionnés et les clubs employeurs à respecter leurs engagements avec l’équipe nationale, sous peine de sanctions. Mais la parade est vite trouvée au niveau des clubs ou des joueurs eux même. C’est le cas lors des éliminatoires de la CAN 2008 où l’entraineur Francopolonais Henri Kasperczak, en mai et juin 2007, avait dû faire sans Mamadou Niang, qui jouait à l’époque à l’Olympique de Marseille (OM). Buteur attitré de l’olympique de Marseille, l’enfant de Thiemping et son compatriote Souleymane Diawara avaient prétexté une blessure pour ne pas jouer avec le Sénégal et partir se prélasser à Miami aux Etats-Unis alors qu’ils étaient attendus en région parisienne où les Lions avaient débuté leur préparation pour deux matchs éliminatoires contre la Tanzanie et le Mozambique. Après le brusque départ d’Henri Kasperczak en pleine compétition entre la CAN 2008 et les éliminatoires de 2010, son successeur Lamine Ndiaye avait pris acte de ces forfaits volontaires et se passer de ses deux joueurs marseillais. Même si Mamadou Niang avait tenu à justifier plus tard son absence par les problèmes internes intervenus dans la sélection, depuis la CAN 2008. Pour le retour aux éliminatoires de la Coupe du monde 2014, Joseph Koto faisait également face à des défections de joueurs cadres contre le Niger comme Papiss Demba Cissé et Demba Ba. Le staff technique a cette fois encore été obligé de s’appuyer sur les internationaux de moins de 23 ans qui venaient de se qualifier pour les Jeux olympiques de Londres.
L’INTRANSIGEANCE DE LA FSF FACE AU CAS DIAFRA SAKHO
Le cas typique de « blessure diplomatique » n’a jamais été manifeste avec l’ancien attaquant Diafra Sakho Déclaré forfait pour la CAN 2015, à cause d’une blessure au dos, l’attaquant de West Ham a disputé un match de FA Cup remporté face à Bristol City (1-0).
Et c’est Diafra Sakho qui se chargera lui-même d’inscrire le but de la victoire. Une prestation qui a soulevé la colère des dirigeants du football sénégalais et des supporteurs des Lions. Une entorse flagrante aux règles de la FIFA qui stipulent qu’un joueur ne peut disputer de match avec son club, s’il est supposé jouer en sélection au même moment. La FIFA a décidé d’enquêter sur l’attaquant de West Ham Diafra Sakho pour non-respect des règles en rapport avec les sélections nationales. « Je suis très surpris d'apprendre qu'il joue, parce que quand vous ne pouvez pas prendre l'avion pendant six semaines, vous ne pouvez pas jouer au football", avait déclaré Alain Giresse, alors sélectionneur du Sénégal. L’instance du football mondiale a avait, à terme, infligé une amende au club anglais de West Ham pour avoir fait jouer le sénégalais Diafra Sakho, supposé être forfait pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Le club londonien a été condamné à une amende de 94.450 euros et une réprimande. Plusieurs années plus tard, la Fédération sénégalaise de football adoptera une position ferme pour faire face à un refus « diplomatique » du club anglais de Watford pour confirmer l’indisponibilité d’Ismaila Sarr et le retenir contre son gré pour ce les phases de groupes de la Coupe d’Afrique des Nations 2021 décalée au mois de janvier- Février 2022 au Cameroun. La réplique de la Fédération Sénégalaise de Football n’a pas tardé en mettant à nu les arguments fallacieux du club anglais avant de réitérer la convocation de son ailier Ismaila Sarr, blessé. « Par courrier en date du 31 décembre 2021, le club anglais de Watford a notifié sur la base d’arguments aussi spécieux que fallacieux sa décision de bloquer le joueur Ismaila Sarr qui a exprimé sa volonté de rejoindre la sélection sénégalaise en vue de la prochaine CAN Cameroun 2021. La FSF a répondu immédiatement à ladite correspondance pour confirmer le maintien de la convocation du joueur et l’obligation du club de libérer le joueur au plus tard le 3 janvier 2022, conformément à la circulaire dérogatoire de la FIFA », écrit-elle. Après des soins effectués à Barcelone, l’attaquant de Watford avait Finalement rejoint le camp de base au Cameroun et prendre un part important dans le sacre final des Lions.
Par Papa Demba Thiam
ET SI LA DEGRADATION DE LA NOTE SOUVERAINE DU SENEGAL ETAIT PLUTOT UNE OPPORTUNITE ?
Le FMI aussi, n’a ni endossé, ni rejeté les résultats de cet audit qui ne sont pas définitifs. La SND devrait être un document de base pour déclencher des concertations nationales pour donner une approche consensuelle de notre développement
Je dois d’abord dire que je suis pour la transparence absolue. Mais que l’exigence de transparence nous instruit aussi de ne publier que des rapports définitifs, donc officiels.
E t cela n’a pas malheureusement pas été le cas avec avec la divulgation des résultats provisoires de l’audit des finances publiques du Sénégal, même si je demeure convaincu que son premier ministre aura agi de bonne foi, en espérant rendre service à son pays, au nom de la doctrine de ses nouveaux dirigeants.
On nous apprend dans les grandes écoles de prise de décision, que le principe premier, quand on apprend une nouvelle, c’est de ne réagir à chaud, que si le fait de ne pas le faire provoque des dommages immédiats.
Ce n’était pas le cas. Il fallait économiser la réaction immédiate. Parce qu il faut quand même admettre que, pour l’instant, le seul résultat tangible de cette sortie publique hyper médiatisée en est la dégradation de notre note souveraine.
Et l’agence de notation qui l’a faite savait bien que les résultats de l’audit annoncés dans la conférence de presse par le premier ministre et son ministre de l’économie, du plan et la coopération étaient et sont toujours provisoires, en attendant le rapport définitif de la Cour des Comptes qui va aussi procéder avec le sacro-saint principe contradictoire en donnant la possibilité aux anciens responsables mis à l’index de s’expliquer, si nécessaire. C’est donc difficile d’être péremptoire à ce stade de la procédure. C’est pourquoi le Fonds Monétaire International (FMI) reste prudent, réservé et pudique, malgré les tentatives de détournements de l’objectif de sa communication au gré des intérêts politiques concurrents.
Par contre, l’agence Mody’s a dégradé la note souveraine du Sénégal parce qu’elle a anticipé des réactions négatives, l’argent n’aimant le bruit. C’est déjà une chance que les deux autres agences de notation ne l’aient pas encore suivi.
C’est pour justement faire des tirs de barrage pour éviter cette occurrence catastrophique, que des experts crédibles font entendre leurs voix en publiant des analyses qui incitent à la prudence.
C’est ce que je fais pour protéger les intérêts de mon pays. Ce n’est pas s’opposer à la politique de nos nouvelles autorités.
Il ne faut donc pas confondre vitesse dans la transparence et précipitation, sans prendre le temps de gérer les risques auxquels on s’expose avec cette précipitation. Le principe est que chaque fois qu’on annonce un risque, on en parle que si on a trouvé un instrument pour mitiger ce risque. Or, au lieu d’adopter cette démarche, le premier ministre et son ministre de l’économie, du plan et de la coopération ont plutôt laissé l’impression que la solution à nos problèmes de déficit budgétaire et d’endettement ne devait dépendre que du FMI.
Une catastrophe avec une balle tirée dans les pieds du Projet qui a prôné le développement économique et social inclusif, endogène et empreint de souveraineté. Me taire n’était pas protéger l’intégrité du Projet ! Par exemple, on aurait pu utiliser le temps entre la remise du rapport provisoire de l’audit des comptes publics et, la publication du rapport final par la Cour des Comptes, pour travailler sur des instruments financiers qui nous permettent d’annoncer les résultats en même temps qu’on démontre qu’on peut annihiler les risques que ces résultats présentent pour notre solvabilité.
Cela s’appelle gérer, ce n’est pas cacher ou mentir
Et le président de la République a d’ailleurs été très sobre, en postant qu’il “salue l’esprit collaboratif du FMI après la divulgation des résultats provisoires” [de cet audit]. Les deux mots que j’ai mis en lettres capitales sont lourds de signification.
Un ouf de soulagement pour moi ! Les autres agences de notation vont peut-être observer le statut quo en attendant.
Parce que le FMI aussi, n’a ni endossé, ni rejeté les résultats de cet audit qui ne sont pas définitifs. Et c’est normal. Il s’est simplement dit disposé à collaborer étroitement avec le gouvernement, dans les prochaines semaines.
Ma culture d’ancien fonctionnaire international, y compris près de 14 ans, dans une institution de financière multilatérale, me suggère que le FMI attendrait d’entrer d’abord en possession du rapport définitif de la Cour des Comptes pour l’étudier, avant d’entrer en matière avec le gouvernement.
Cela prendra donc temps, avant que le FMI ne formule ses éventuelles “recommandations” qui ne pourraient d’ailleurs, de mon point de vue, qu’être drastiques, si les allégations qui ont été faites lors de la conférence de presse du Premier ministre venaient a être étayées.
Parce que ce même FMI poussait déjà ses recommandations drastiques avant la divulgation des résultats provisoires de l’audit des finances publiques.
À mon humble avis, le gouvernement du Sénégal n’aurait alors évidemment pas les moyens politiques d’appliquer de telles recommandations, pour les raisons qui suivent.
Parce que les premières mesures du nouveau gouvernement ont été d’essayer de baisser le coût de la vie. Pourtant, depuis lors, le coût de la vie a pris l’ascenseur et rien ne permet de croire qu’il va baisser.
Or, les seules mesures auxquelles les institutions de Bretton Woods nous ont habituées, ont consisté à réduire les subventions publiques, à appliquer la vérité des prix et à augmenter les ressources fiscales pour rembourser la dette publique contractée auprès d’elles, en priorité
Non seulement de telles mesures vont impacter la compétitivité des entreprises et menacer leur viabilité, mais elles vont aussi accroître le chômage des jeunes, augmenter le coût général de la vie, créer plus de pauvreté, tout ne donnant aucune marge de manœuvre budgétaire au gouvernement, pour s’engager dans des investissements en infrastructures physiques et institutionnelles, autant que dans la recherche, l’éducation et la formation etc. qui sont tous indispensables à la transformation des systèmes et structures économiques qui est la clé de voûte du Projet.
S’il faut ajouter aux éventuels appuis budgétaires du FMI et la Banque, des emprunts encore plus chers sur les marchés financiers, du fait de la dégradation de la note souveraine du Sénégal, je ne crois pas que le gouvernement de rupture devrait perdre trop temps à aller essayer d’emprunter auprès de ces institutions, pour finir par s’entendre “conseillé” (contraint) de ne pas financer son programme de transformation des systèmes et structures avec de l’argent public.
C’est cela, le piège de la dette qui nous a toujours empêché de développer l’industrialisation, par la transformation systématique de nos ressources, pour continuer à exporter nos matières premières [et des emplois] dans les pays où elles sont transformées. Un élément capital de la fabrique de pauvreté ! En repensant à tout cela, la situation actuelle de nos finances publiques et leur divulgation (peut - être maladroite mais probablement de bonne foi, aux fins d’inspirer la confiance dans notre volonté de transparence), pourrait être une chance provoquée par la main de Dieu, un “Deus Ex Machina”. Parce que ces nouvelles contraintes nous mettent le dos au mur et nous obligent à développer notre économie de manière endogène, résiliente et plus souveraine, avec moins de dette publique.
Et c’est parfaitement possible, en congruence avec les objectifs globaux du Projet !
Alors pourquoi ne pas essayer, pour l’amour de notre pays, de ses populations et par la Grâce de Dieu ?
Osons donc nous donner rendez-vous, au lendemain de la présentation officielle de la Stratégie Nationale de Développement (SND), pour en discuter entre membres d’une même et seule nation et, voir ensemble, si on pourrait l’enrichir, y compris avec des modèles de financement qui cadrent avec les objectifs du Projet.
Dans une telle perspective, la SND devrait être un document de base pour déclencher des concertations nationales pour donner une approche consensuelle de notre développement économique et social à laquelle tous les partis politiques et la société civile va adhérer.
Une telle approche aiderait d’ailleurs à mieux organiser et rationaliser l’activité politique comme dans les pays où les partis politiques sont d’accord sur l’essentiel, tout en proposant des voies différentes d’y parvenir.
Pour y arriver, nos nouvelles autorités devraient se décomplexer des liens de leurs promesses de politiciens, alors dans l’opposition, pour ne pas souffrir par orgueil mal placé et, profiter de la diversité d’une nation qui compte beaucoup d’experts, dans beaucoup de domaines qui sont essentiels à la création de richesses partagées.
Il nous faut tous nous rappeler que nul ne naît expert dans tous les domaines et que les dirigeants des nations les plus avancées ont recours à l’expertise, y compris celle qui peut les coacher, en se disant que plus ils sont seniors dans leurs domaines professionnels, plus ils ont besoin de coaching, quand ils viennent à exercer leur leadership dans d’autres domaines qu’ils ne connaissent pas.
Vive la Nation Sénégalaise !
Papa Demba Thiam est entrepreneur-conseil, professeur, specialiste en ingénieurie financière et expert en développement industriel intégré par des chaînes de valeurs.
Par MAMADOU SALIF SANÉ
À PROPOS DE LA CANDIDATURE DE MONSIEUR BARTHELEMY TOYE DIAZ
Le Conseil constitutionnel fait face à sa propre jurisprudence. A la lecture de l’article 29 du Code électoral et de la jurisprudence du Conseil constitutionnel, cette condamnation le place sans équivoque dans une situation d’inéligibilité
Par arrêté n°24785 du 07 octobre 2024, le ministère de l’Intérieur a publié les listes des partis politiques, coalitions de partis politiques et candidats indépendants aux élections législatives anticipées du 17 novembre 2024. Contrairement aux précédentes élections législatives, la DGE n’est pas allée au-delà de ses pouvoirs pour céder à la fraction des listes pour des irrégularités constatées au moment de ce qu’il est convenu d’appeler la vérification juridique des candidatures.
Il est, toutefois, regrettable de remarquer la présence d’un citoyen récemment condamné à 6 mois de prison ferme sur la liste de la Coalition Samm Sa Kaadu, en l’occurrence monsieur Barthélémy Diaz.
Le député est un représentant du peuple chargé de voter les lois, contrôler l’action du gouvernement et évaluer les politiques publiques (Art. 59 de la Constitution). Cette haute fonction politique exige une certaine probité morale et une solide capacité intellectuelle. C’est pourquoi l’acquisition de la qualité de député est soumise à des conditions rigoureuses dont l’irrespect entraine l’irrecevabilité de la candidature et même la déchéance du mandat. Ainsi, déclaré coupable de “coups mortels”, c’est à dire “coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner” et est condamné à une peine de 2 ans dont 6 mois ferme et à payer des dommages et intérêts de 25 millions à la famille de la victime (NdiagaA Diouf), l’honorable député Barthélémy T. DIAZ peut-il être candidat aux élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 ? Son inéligibilité entraine-t-elle l’irrecevabilité de la liste des titulaires de la coalition dont il est la tête de liste ?
A la lecture de l’article 29 du Code électoral et de la jurisprudence du Conseil constitutionnel, cette condamnation le place sans équivoque dans une situation d’inéligibilité. Cette situation juridique est consécutive à une incapacité électorale qui entraine de facto le rejet de la liste des titulaires de Sam Sa Kaadu.
1. La déchéance des droits civils et politiques de monsieur Barthélémy Dia
L’art.LO.160 du Code électoral prévoit que “Sont inéligibles les individus condamnés, lorsque leur condamnation empêche d’une manière définitive leur inscription sur une liste électorale. Les individus dont la condamnation empêche temporairement l’inscription sur une liste électorale sont inéligibles pendant une période double de celle durant laquelle ils ne peuvent être inscrits sur la liste électorale. Sont, en outre, inéligibles : les individus privés par décision judiciaire de leur droit d’éligibilité en application des lois qui autorisent cette privation ; les personnes placées sous protection de justice ou pourvues d’un tuteur ou d’un curateur”. Or, Monsieur Diz ne fait plus partie du corps électoral, c’est-à-dire des personnes qui bénéficient juridiquement du droit de vote même s’il n’est pas radié de la liste. Il est frappé d’une incapacité électorale qui lui prive du droit de vote et d’être éligible. La perte de sa qualité d’électeur découle de l’article 29 du Code électoral qui précise que “ne doivent pas être inscrits sur la liste électorale, ceux condamnés à plus de trois mois d’emprisonnement sans sursis ou à une peine d’emprisonnement d’une durée supérieure à six mois avec sursis”. Cette incapacité électorale est aujourd’hui établie par le Conseil constitutionnel sénégalais. En effet, dans sa décision n°8/C/ 2023 du 17 aout 2023, saisi par le député Ayib S. Daffé aux fins d’annuler la loi modifiant la loi n°2021- 35 du 23 juillet 2021, adoptée le 25 août 2023, le Conseil constitutionnel a précisé que “l’interdiction de s’inscrire sur les listes électorales ou d’y maintenir son inscription n’est pas une peine complémentaire, mais plutôt une peine accessoire, en ce sens que même non prononcée par le juge, elle frappe de plein droit la personne condamnée pour crime ou se trouvant dans une des situations prévues par l’article 29 de la loi”. Le juge écarte ici les principes de l’individualisation et de la nécessité des peines. C’est sur cette base que le juge constitutionnel a rejeté la candidature de Monsieur Ousmane SONKO à la présidentielle du 25 février 2024 en considérant “que par arrêt n°1 du 4 janvier 2024, transmis par la Cour suprême, celle-ci a rejeté le pourvoi d'Ousmane Sonko dirigé contre l'arrêt n°137 du g mai 2023 rendu par la première chambre correctionnelle de la Cour d'Appel de Dakar, dans la procédure de diffamation qui l'opposait à Mame Mbaye Kan Niang ; qu'il en résulte qu' Ousmane Sonko se trouve définitivement condamné à une peine d'emprisonnement de 6 mois avec sursis; que cette condamnation le rend inéligible pour une durée de 5 ans, en application de l'article L.30 du Code électoral” (considérant 18, décision n°2/E/ 2024 du 20 janvier 2024). Autrement dit, les individus condamnés pour des infractions graves sont considérés comme de “mauvais citoyens” et “indignes” à choisir ou à être choisis comme représentants du peuple. Un temps ou à vie. Cependant, l’amnistie, en effaçant la condamnation, relève de l’incapacité électorale. Il en est ainsi depuis aout 2023 de la grâce présidentielle. Or, monsieur Diaz ne bénéficie d’aucune de ces mesures.
Une décision préalable de radiation n’est pas nécessaire en l’espèce. La perte de sa qualité d’électeur et son inéligibilité doivent être constatées par le juge électoral, garant de l’intégrité du processus électoral et de la moralité de la fonction parlementaire. Inéligibilité est un moyen d’ordre public qui peut être invoqué à tout moment.
2. L’irrecevabilité de la liste des titulaires de la coalition Sam SA Kaadu
En principe, inéligibilité d’un candidat sur la liste des titulaires aux élections législatives ne concerne que le candidat en question. Seule la candidature concernée doit normalement faire l’objet de rejet. Mais tel n’a pas été la ligne jurisprudentielle du Conseil constitutionnel sénégalais. Le juge sénégalais en confirmant, en 2022, les rejets de la liste des titulaires de Yewi Askan Wi et celle des suppléants de Benno Bok Yaaakar, pose la règle selon laquelle une irrégularité constatée dans la liste des titulaires ou celle des suppléants entraine l’irrecevabilité de toute la liste concernée (titulaires ou suppléants). En effet, le Conseil après avoir affirmé qu’aucune disposition du Code électoral ne prévoit qu’un vice entachant l’une des listes puisse avoir des répercussions sur l’autre, a annulé la liste des suppléants de la Coalition Benno Bok Yaaakar (considérants 7 et 8 décisions n°9/E/2022 du 2 juin 2022) et celle des titulaires de Yewi Askan Wi (considérants 9 et 10 de la décision n°13/E/2022 du 2 juin 2022). Autrement dit, en l’absence d’une certitude normative irréfutable, le juge électoral a estimé que l’irrégularité, qui concerne la liste des suppléants ou titulaires, n’affecte pas la liste des titulaires ou suppléants au scrutin proportionnel en divisant la poire en deux.
Par ailleurs, il faut préciser que si monsieur Diaz parvenait à se faire élire, en l’absence de tout recours devant le Conseil constitutionnel, son élection serait invalidée par le juge. La ratification populaire ne couvre pas l’inéligibilité. C’est ce qui apparait à la lecture de l’article LO.162 du Code électoral. Ainsi, “Sera déchu de plein droit de son mandat de député celui dont l’inéligibilité se révélera après la proclamation des résultats et l’expiration du délai de recours, ou qui, pendant son mandat, se trouvera dans un cas d’inéligibilité prévu par le présent Code”.
Cette perte de la qualité de député est confortée par l’article 51 du Règlement Intérieur de l’Assemblée nationale et l’article 61 de la Constitution qui disposent que le député qui fait l’objet d’une condamnation pénale est radié de la liste des députés de l’Assemblée nationale. La déchéance est constatée par le CC à la requête du Ministère public.
DES CENTAINES D’INSCRITS AU CI ET UNE INSUFFISANCE DE SALLES DE CLASSE
Aux écoles primaires publiques Fass Paillotte, Médina Fass Mbao et Sam-Sam3, ilya une forte demande au cours d’initiation (CI). Mais ces établissements n’ont pas le nombre suffisant de salles de classe et de maîtres pour pouvoir satisfaire les demandeurs
Aux écoles primaires publiques Fass Paillotte, Médina Fass Mbao et Sam-Sam3, ilya une forte demande au cours d’initiation (CI). Mais ces établissements n’ont pas le nombre suffisant de salles de classe et de maîtres pour pouvoir satisfaire les demandeurs. Respectivement, elles comptent 129, 80 et 100 inscrits au CI. Seule Fass Paillotte dispose de deux classes de CI.
L’ éducation est un droit pour tout enfant. Étudier dans des conditions optimales en est un autre. Cependant, le constat est général : les conditions ne sont pas favorables dans les écoles primaires publiques sénégalaises. La situation des écoles élémentaires publiques Fass Paillotte, Médina Fass Mbao et Sam-Sam3 en est une parfaite illustration. Dans ces trois établissements de la banlieue de Dakar, la demande est largement supérieure à l’offre. Ils enregistrent une centaine d’inscrits au cours d’initiation, mais rencontrent des problèmes évidents de salles de classe et d’enseignants pour satisfaire la demande.
Pour Fass Paillotte, 129 élèves sont inscrits au CI, mais il n’y a que deux salles de classe pour accueillir tous ces enfants. D’ailleurs, même s’il y a toujours des demandeurs, les inscriptions pour cette étape ont été arrêtées. Le directeur de l’établissement, M. Diop, informe que pour gérer la situation, ils seront obligés de mettre les plus petits à trois par table. “Si l’on fait la répartition, on aura plus de 60 élèves par classe. Pour les CI, il n’y a pas de classe à double flux à Fass Paillotte, car cela n’est pas adapté pour les petits. S’il y a deux groupes, la cohorte qui doit venir l’après-midi ne fera qu’errer”, a-t-il expliqué.
C’est pourquoi il préfère maintenir des classes (CI) à effectif traditionnel, ce qui permettra aux élèves d’être régulièrement à l’école.
De son côté, l’école Médina Fass Mbao compte 80 inscrits et les inscriptions se poursuivent. Malheureusement, elle n’a qu’une seule classe de CI. Selon le directeur de cet établissement, Youssoufa Dramé, pour satisfaire tous les élèves, ils doivent avoir des classes à double flux. Cela signifie que les écoliers seront répartis en deux cohortes : un groupe fera cours le matin et l’autre l’après-midi, du lundi au samedi, dit-il. Cette école ne dispose que de trois salles de classe pédagogiques et d’abris provisoires.
Concernant l’école élémentaire publique Sam-Sam3, elle a 100 élèves inscrits au CI, mais n’a qu’une salle de classe pour accueillir tous ces potaches.
Trouvé dans la cour de l’école en train de faire le point sur le nombre de départs et d’arrivées, le directeur de l’école élémentaire Sam-Sam3, Ousseynou Fall, soutient qu’ils auront, comme chaque année, des classes à double flux. Dans cet établissement, toutes les classes sont à double flux, sauf le CM2..
“Les écoles primaires publiques ne sont pas subventionnées”
D’ailleurs, ils ont arrêté les inscriptions au CI, même si la demande est toujours présente. L’école compte 16 salles de classe, mais malheureusement seules huit sont fonctionnelles. Ces dernières ont été réfectionnées l’année dernière. Cependant, souligne le directeur de cet établissement, la réfection n’a pas pris en compte les toilettes. C’est avec le budget de l’école qu’il est en train de les réparer. Les huit autres classes sont dans un état de délabrement très avancé.
Selon M. Fall, l’établissement n’a que huit enseignants et il lui manque encore trois. Par ailleurs, depuis sa création en 1994, a rappelé Ousseynou Fall, l’école Sam-Sam3 n’a pas d’eau. C’est à partir de l’eau du puits, situé au milieu de la cour, qu’ils effacent leurs tableaux. Pour boire, fait-il savoir, les élèves sont obligés d’apporter de l’eau ou d’aller dans les maisons environnantes en cas de besoin.
Malgré toutes ces conditions difficiles, le directeur affirme que l’école Sam-Sam3 se classe première aux examens. L’année dernière, ils ont obtenu 100 % au CFEE et à l’entrée en 6e.
Depuis plusieurs années, l’école primaire publique sénégalaise est laissée à elle-même. Elle ne reçoit aucune subvention de l’État. Même l’achat du matériel, ce sont les écoles qui s’en chargent ; elles paient aussi leurs factures d’électricité.
Si dans les autres communes, les maires soutiennent les écoles primaires, cela n’est pas le cas dans ces établissements scolaires. Les fournitures scolaires que la mairie offre aux élèves, après le partage, ne permettent à chaque écolier de se retrouver qu’avec un seul cahier.
AMADOU BA A-T-IL SABOTÉ MACKY SALL ?
La disqualification des listes de Takku Wallu Sénégal dans 7 départements a créé un malaise. La coalition Jam Ak Jerin d’Amadou Bâ est mise sur le banc des accusés. Macky Sall a demandé des explications aux responsables.
Le mystère reste entier sur les disqualifications en série de listes de la coalition Takku Wallu Sénégal (TWS) dans des zones pourtant à portée du point de vue de l’ancrage politique de l’Alliance pour la République. Il s’agit de sept départements, dont Bakel, Saraya, Vélingara, Tivaouane, Louga, Guédiawaye et le département de l’Afrique de l’Ouest. La coalition Jam Ak Jerin d’Amadou Ba est mise sur le banc des accusés et soupçonnée d’avoir manœuvré pour faire croire à Takku Wallu Sénégal qu’elle était dans une dynamique unitaire, avant de présenter ses propres listes au dernier moment. Ce qui a faussé les calculs de la coalition Takku Wallu Sénégal. Amadou Ba aurait subi la pression de ses mandataires qui ont fait dans la duplicité, accuse-t-on au niveau de l’APR. “A Dakar, par exemple, il participe à l’inter-coalition en donnant le nom de Bamba Fall pour ensuite déposer sa propre liste”.
De sources proches de l’ancien Premier ministre, on dégage en touche, expliquant que les erreurs des mandataires de la coalition Takku Wallu Sénégal ne doivent pas être imputées à Amadou Ba. Des lacunes, il y en a effectivement eues car, pour Bakel et le département Afrique de l’Ouest, le problème serait dû à des erreurs humaines qui ont rendu les listes déposées incomplètes, même si l’existence de manœuvres politiques comme origine des problèmes ne peuvent pas être écartées facilement. Les dégâts sont déjà là, car pour la coalition Takku Wallu Sénégal (TWS) disqualifiée au scrutin majoritaire dans le département de Bakel, ce sont deux sièges qui sont en jeu et dans le département Afrique de l’Ouest (diaspora) trois sièges
Y a-t-il une main qui a travaillé en douce contre la coalition de Macky Sall ? Certaines sources bien renseignées le disent. Dans ce marigot où les acteurs avancent masqués, on n’écarte pas celle des tenants de l’actuel pouvoir qui aurait tout intérêt à opposer Amadou Ba à Macky Sall, pour ensuite capter les dividendes d’une bataille des tranchées entre les deux camps.
Dans tous les cas, nous dit-on, Macky Sall a demandé des explications aux responsables et le malaise est bien réel. Hier seulement, dans ces colonnes, on évoquait la colère d’Abdou Khafor Touré, Néné Fatoumata Tall et Racine Talla à Guédiawaye. Les réunions se suivent au sein de la coalition Takku Wallu Sénégal. Et sans doute n’a-t-on pas fini de solder les comptes.
Affaire à suivre
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE JEUDI 10 OCTOBRE 2024
Sud Quotidien, Le Témoin Quotidien, Le Soleil, EnQuête, Walf Quotidien, Vox Populi, Libération, Le Quotidien, L'Observateur, Yoor-Yoor Bi, Bes Bi le jour, L'As, Révélation Quotidien
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KEEMTAAN GI - DE LA TENUE, MESSIEURS-DAMES !
Comme ça peut être gênant de parcourir les communiqués de certains partis politiques, de leurs démembrements ou de mouvements de ce charmant pays des paradoxes ! C’est affligeant de voir des hommes et femmes qui aspirent à la conquête du pouvoir descendre aussi bas et faire preuve d’une inculture manifeste. Tout cela rebute, surtout si de tels communiqués ou déclarations émanent de gens estampillés cadres. Lesquels n’ont certainement pas les mêmes qualités intellectuelles que ceux d’il y a 30 ans avant que Père Wade ne vienne tout déconstruire à son ascension au pouvoir. Celui que l’on appelait le Pape du Sopi s’est pourtant confronté avec détermination à des sommités du Parti socialiste regroupées alors dans le creuset de réflexions et de prospective qu’était le « Club Nation et Développement ». Quel plaisir c’était d’écouter cette génération d’intellectuels ou encore de suivre les passe d’armes à l’Assemblée nationale avec la flamboyance d’un Abdou Rahim Agne ou encore les sorties mesurées et très pertinentes car argumentées d’un Fara Ndiaye, la préciosité d’une Mame Bassine Niang et tant d’autres hommes et femmes qui se distinguaient par leur éloquence et consistance cérébrale. Aujourd’hui, on éprouve de la peine à voir la pauvreté du débat politique dans notre pays. Oui, au Sénégal où elle est révolue l’époque où cette politique était affaire de grands hommes et de grandes dames. Bien entendu sans faire preuve d’un certain angélisme, ces acteurs se confrontaient à travers de riches débats d’idées. Naturellement, il arrivait qu’ils ne soient pas d’accord — c’était souvent le cas et heureusement d’ailleurs pour le pluralisme — chacun défendant parfois âprement sa position mais toujours dans le respect absolu de l’adversaire. Lequel n’était en aucun cas considéré comme un ennemi. Aujourd’hui, on est animé d’une certaine révulsion quand on regarde la télé ou qu’on écoute la radio et qu’on voit ou entend des gens, des pères et mères de famille, se chamailler, se dire des choses terribles et avec souvent des attaques en dessous de la ceinture. L’intention n’est plus de faire valoir des arguments intellectuels et convaincre son débateur, mais de le blesser psychologiquement pendant que d’autres soulèvent des caniveaux ou fouillent dans des poubelles. Toutes ces personnes de peu d’élégance, on est en droit de les appeler à la tenue. Tenue dans leurs discours mais également dans leurs écrits qui révèlent leur indigence intellectuelle. Faut-il leur dire qu’ils doivent apprendre à débattre avec correction et retenue tout en défendant leurs idées ? C’est ainsi qu’on aimerait que la politique se fasse à Galsen. Hélas cette nouvelle race d’acteurs est dépourvue de culture générale pour ne pas dire qu’elle ignore les règles de la bienséance. La plupart d’entre ces acteurs n’a ni tenue ni retenue, hélas… KACCOOR BI - LE TEMOIN
SENEGAL 2050, LES CONTOURS DEVOILES
Le nouveau référentiel des politiques publiques dénommé « Sénégal 2050 : Agenda National de Transformation » qui sera présenté le lundi 14 octobre 2024 au Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD), sous la présidence effective de Bassirou Diomaye FAYE, Président de la République marque un tournant dans la trajectoire de développement de notre pays. Il vise à mobiliser toutes les forces vives du pays autour d’une vision stratégique et ambitieuse à l’horizon 2050. Il rassemblera le secteur privé national et international, la société civile, les partenaires au développement, les universitaires, ainsi que des acteurs publics, des organisations non gouvernementales, et des syndicats, autour des axes majeurs et des objectifs stratégiques du Sénégal pour les trois prochaines décennies. 4 axes stratégiques de transformation de Sénégal 2050 seront autour de la Gouvernance et engagement panafricain : Le renforcement de l’État de droit et des institutions publiques sera au cœur de la transformation. Le Sénégal ambitionne de devenir un modèle de bonne gouvernance en Afrique, en luttant contre la corruption, en réformant ses institutions, et en promouvant la transparence. Le deuxième palier est axé sur l’Aménagement et le développement durable du territoire : Le développement des infrastructures et la gestion durable de l’environnement et des écosystèmes naturels sont des priorités, avec un développement territorial plus équilibré, autour de huit grands pôles-territoires. Le troisième niveau concerne le Capital humain et la justice sociale : L’investissement dans l’éducation, la formation professionnelle et la santé est essentiel pour créer une société équitable, où chaque citoyen peut contribuer activement au développement du pays. Le quatrième pilier veut promouvoir une Économie compétitive et la création d’emplois : Le développement d’une économie compétitive et diversifiée, s’appuyant sur un secteur privé national fort, permettra de créer des emplois de qualité et de soutenir la croissance économique à long terme. Le référentiel « Sénégal 2050 » est conçu pour sortir le Sénégal du cercle vicieux de la dépendance économique et du sous-développement. À travers la mise en œuvre progressive de ce plan, le Sénégal aspire à : Tripler le revenu par habitant, lequel devra passer de 1500 USD à 4500 USD d’ici 2050 ; Atteindre une croissance économique annuelle de 6 à 7 % en moyenne ; Réduire la pauvreté de manière significative et améliorer l’inclusion sociale et territoriale ; Bâtir une nation souveraine sur le plan culturel, alimentaire, énergétique, financier et technologique.
INVALIDATION DE SA CANDIDATURE SONKO DEPOSE SES ARGUMENTS
La tête de liste proportionnelle de Pastef, Ousmane Sonko, n’a pas tardé à déposer son mémoire en réponse à la coalition Takku Wallu Senegal. Laquelle a saisi le 07 octobre dernier le Conseil Constitutionnel -de deux moyens. Le premier tiré de l’inéligibilité prétendue du sieur Ousmane Sonko au motif d’une condamnation par contumace, d’une part, et le second d’une condamnation de 6 mois d’emprisonnement avec sursis, d’autre part, pour demander l’invalidation de la candidature de la tête de liste de Pastef et, par-delà, de la liste dénommée « coalition Pastef » pour les législatives de novembre 2024. Selon les avocats du leader de Pastef, « la coalition Pastef » n’existe pas. Le parti Pastef-Les-Patriotes étant celui sous la bannière duquel le mémorant a été investi. C’est pourquoi les robes noires demandent aux Sept sages de constater le caractère sans objet de cette demande qui a pour objet de rechercher l’invalidation d’une liste inexistante. En outre, le mandataire de Takku Wallu Sénégal a sollicité l’invalidation de la liste des suppléants du parti Pastef au motif du non-respect de la parité hommes/femmes. Le demandeur estime que les énonciations relatives à l’état de Hady Gaye permettent d’établir qu’elle sera un homme et non une femme. Les avocats de Pastef estiment que ce moyen n’est pas fondé.
REFONDATION DE LA POLITIQUE DE SOLIDARITE NATIONALE
La politique de solidarité nationale et de protection sociale sera refondée. Tel est le souhait du président de la République qui s’est exprimé sur ce sujet hier en Conseil des ministres. Cette nouvelle approche qui participe à améliorer l’efficacité du dispositif public de solidarité nationale sera articulée vers un meilleur ciblage et une mutualisation des interventions publiques auprès des couches les plus pauvres et les plus vulnérables de notre société. Bassirou Diomaye Faye a insisté sur l’impérieuse nécessité d’actualiser et d’élargir à de nouveaux bénéficiaires les programmes des bourses de sécurité familiale, de cartes d’égalité des chances, de couverture sanitaire universelle et de transferts sociaux en général. Ce qui devra assurer, à court terme, une convergence des objectifs et une optimisation soutenue des ressources globalement destinées à la protection sociale.
MUTUALISATION DE LA CSS ET DE L’IPRES
Restons au Conseil des ministres d’hier. Le chef de l’Etat a, par ailleurs, demandé au Ministre du Travail de veiller à l’évaluation prospective des politiques et programmes sectoriels de protection sociale conformément aux normes internationales. A ce titre, il a rappelé l’importance de l’actualisation régulière du Registre national unique (RNU), de la revue de l’application de la loi d’orientation sociale n° 2010 - 15 du 6 juillet 2010 relative à la promotion et à la protection des droits des personnes handicapées ainsi que la finalisation prochaine du Code unique de Sécurité sociale devant faciliter la mutualisation des activités de la Caisse de Sécurité sociale et de l’Institut de Prévoyance Retraite du Sénégal (IPRES). A ce sujet, il a souligné la nécessité, pour le Gouvernement, d’engager une réflexion stratégique sur la gestion des retraites au Sénégal.
SENEGALAIS DE L’EXTERIEUR
Abordant la question de la nouvelle politique de gestion et d’accompagnement des Sénégalais de l’extérieur, le chef de l’Etat a indiqué que leur situation quotidienne doit rester une préoccupation majeure du Gouvernement à travers notamment une mobilisation plus soutenue de nos missions diplomatiques et consulaires. Il a demandé au Gouvernement de veiller à l’accélération des procédures pour l’obtention des documents administratifs de base, les passeports et les cartes nationales d’identité en particulier. Il a également exhorté le Gouvernement à faire le suivi de la situation des étudiants sénégalais à l’étranger et le recensement systématique des compétences nationales vivant et servant à l’extérieur du Sénégal. Il a indiqué, en outre, la nécessité de mettre en place un nouveau dispositif d’assistance au retour et à la réinstallation des Sénégalais de l’extérieur.
LEGISLATIVES L’EX-DEPUTEE PDS MAME DIARRA FAM APPELLE A VOTER PASTEF
La turbulente ex-députée du PDS Mame Diarra Fam votera et fera voter pour le Pastef aux prochaines élections législatives. Elle dit s’être concertée avec les responsables des cellules du MAF (Mouvement Alternative Future), ainsi qu’avec les présidents et secrétaires généraux des 33 secteurs du PDS, et l’ensemble du bureau de la section PDS de Guinaw Rails Nord. Mame Diarra Fam prend position suite à sa lettre intitulée Déclaration de Dubaï. Elle invite les membres de son « Mouvement « Alternative Future », à l’échelle nationale et internationale, ainsi que les habitants de la ville de Pikine, de sa commune Guinaw Rails Nord, et l’ensemble de ses sympathisants au Sénégal et dans la diaspora, en particulier en Italie (circonscription Europe du Sud), à voter pour la liste PASTEF afin « de permettre la poursuite du plan de redressement du pays ».
LEGISLATIVES AMADOU BA DIRPUB DE L’AS DANS LA COURSE
L’adage dit que le journalisme mène à tout. En tout cas, pour les législatives du 17 novembre, de nombreux journalistes ont décidé de déserter les salles de rédaction pour aller siéger à l’Assemblée nationale. Après les investitures de Madiambal Diagne et Dié Maty Fall, ancienne du Soleil, sur les listes de la coalition Jam Ak Jariñ du Premier ministre Amadou Ba, un autre célèbre journaliste va briguer les suffrages des Sénégalais le 17 novembre prochain. C’est notre confrère Amadou Ba qui a déjà pris goût à la chose politique puisqu’il est déjà maire de Missirah, la plus grande commune du département de Tambacounda. A travers DakarActu, Amadou Ba indique que son approche est de « prouver à la population sénégalaise et en particulier à sa jeunesse, que la gestion des affaires publiques n’est pas l’apanage des seuls politiciens. Mais qu’elle obéit à des principes universels applicables dans tous les domaines ». Tête de liste « NAFOORÉ SÉNÉGAL », qui signifie en langue Pulaar :« Utilité », Amadou Bâ compte poursuivre le chemin avec la coalition qui a porté sa candidature pour apporter, à l’Assemblée nationale, « la rupture dans la manière de représenter les Sénégalais ». « Je fais partie de ces dignes Sénégalais qui n’ont jamais voulu faire de la politique leur gagne-pain, et vous propose, avec d’autres citoyens, de conduire mes concitoyens vers un futur meilleur, pour les faire vivre dans un pays prospère où il fera si bon vivre que sa jeunesse ne sera plus tentée de braver les déserts et les mers à la quête de mieux-être », s’engage le journaliste et patron de presse, par ailleurs maire de la commune de Missirah. Arrivé 2e dans le département de Tambacounda, Amadou Bâ décline sa profession de foi « sur les valeurs à restaurer, le renforcement des institutions, le culte du travail, la solidarité et les libertés ». Nos vœux de succès l’accompagnent dans ce nouveau challenge !
CONFIDENTIEL DE 'BES BI LE JOUR' DE CE JEUDI 10 OCTOBRE 2024
Baadoolo - Ils regardent sans voir !
Dalal xel leegui mou feess ! Le chômage tout chaud fait perdre la tête. Le sale air de ceux qui n’ont plus de salaires est encore plus grave. Députés yii sakh dagni yeexa fayeekou ! Baadoolo yii nak… Y en a qui vous regardent mais qui ne vous voient pas. D’autres vous écoutent mais ne vous entendent pas. Dans la tête, l’esprit est plein d’images et de paroles qui se succèdent. Des casse-têtes, au propre comme au figuré. C’est que nak deukk bi moom, kou wax ak kou waxoul rekk leu. Moo tax concours élèves-maîtres comme marché. Bonne chance !
Plans d’action prioritaires Le Pm presse les ministres de présenter leurs résultats
En Conseil des ministres ce mercredi, le Premier ministre a rappelé la «haute priorité» accordée par le président de la République à «l’évaluation périodique de l’action gouvernementale». Il a demandé aux ministres «d’élaborer l’état de mise en œuvre, à fin septembre 2024, des plans d’action prioritaires de leurs départements ministériels respectifs». Ousmane Sonko veut ainsi se rendre compte de «la différenciation imprimée à l’approche gouvernementale des politiques publiques, comparativement aux précédentes». Une volonté de consacrer la rupture avec la gestion de Macky Sall. «Il conviendra, dans ce cadre, de présenter de manière factuelle et documentée, les résultats satisfaisants obtenus, en si peu de temps, dans différents domaines».
Protection sociale et solidarité nationale Diomaye veut élargir les bourses de sécurité à de nouveaux bénéficiaires
Le gouvernement entend accélérer le volet social, notamment la protection des couches vulnérables. Alors que des voix commencent à dénoncer un « blocage » des bourses de sécurité familiales depuis l’arrivée du régime, le chef de l’Etat s’est interrogé, hier, sur «l’efficacité du dispositif public de solidarité nationale». C’est ainsi qu’il a indiqué, ce mercredi, en Conseil des ministres, «l’urgence de refonder la politique de solidarité nationale et de protection sociale par un meilleur ciblage et une mutualisation des interventions publiques auprès des couches les plus pauvres et les plus vulnérables de notre société». Dans ce sens, Bassirou Diomaye Faye a insisté sur «l’impérieuse nécessité d’actualiser et d’élargir à de nouveaux bénéficiaires les programmes des bourses de sécurité familiale, de cartes d’égalité des chances, de couverture sanitaire universelle et de transferts sociaux en général». Ce qui devra assurer, à court terme, dit-il, « une convergence des objectifs et une optimisation soutenue des ressources globalement destinées à la protection sociale». Il a demandé, pour ce faire, «l’actualisation régulière du Registre national unique (Rnu)».
Collision entre un particulier et un camion - 2 morts et 7 blessés à Nabadji Civol
Ce mercredi, peu avant 8h, un véhicule particulier et un camion sont entrés en collision à l’entrée de Nabadji Civol, dans le département de Matam, faisant ainsi 2 morts et 7 blessés. Trois blessés sur les sept sont dans un état critique. L’une des personnes décédées sur le coup était coincée dans le véhicule «particulier» et a pu être retirée par les sapeurspompiers. Les corps sans vie et les blessés ont été évacués à l’hôpital de Ourossogui.
Pèlerinage à la Mecque - Le Général Mamadou Gaye nouveau Délégué général
Le pèlerinage, c’est maintenant, avait alerté, lundi, les organisateurs privés lors d’une conférence de presse. Le gouvernement s’y prépare et, dans ce sens, un nouveau Délégué général au pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam a été nommé. Il s’agit du Général de division (2s), Mamadou Gaye. Il remplace Boubacar Sarr nommé en février 2023 par le Président Macky Sall. Luimême avait succédé au Professeur Abdou Aziz Kébé.
Responsabilisation des femmes Bpw Sénégal prête à relever les défis
En prélude de la Journée internationale de la Fille prévue le 11 octobre, Business and professional women Sénégal (Bpw), une association affiliée à Bpw International, a visité quelques établissements scolaires à Dakar et dans les régions et, échangé avec les autorités pédagogiques. Bpw Sénégal est composée de femmes leaders influents, d’entrepreneurs, des chefs d’entreprise, des cadres, des femmes d’affaires et des jeunes femmes de carrière Young Bpw, engagées dans une vision de responsabilisation des femmes. L’association se fixe comme objectif de stimuler et encourager chez les femmes et les jeunes filles à acquérir une éducation, une formation professionnelle et continue, à utiliser leurs capacités professionnelles et leur intelligence au bénéfice des autres ainsi qu’à leur propre bénéfice. Membre d’honneur de la fédératrice d’associations luttant contre les cancers gynécologiques, Bpw Sénégal est très actif pendant la campagne d’octobre rose. En collaboration avec la Lisca, des journées de sensibilisation et de consultations gratuites sont organisées pour pouvoir dépister 3000 femmes annuellement.