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16 novembre 2024
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DANS LES COULISSES DES PRÉPARATIFS DES LÉGISLATIVES
10 milliards de frs CFA pour des bulletins de vote : le prix de la démocratie. Birame Sène explique pourquoi le format traditionnel a été maintenu malgré son coût. Entre tradition et modernité, plongée dans les défis logistiques d'une élection hors norme
Le Sénégal se prépare à des élections législatives anticipées le 17 novembre 2024. Birame Sène, Directeur général des élections, a dévoilé les coulisses de cette organisation lors d'une interview télévisée, mercredi 9 cotobre sur la RTS.
Malgré des délais serrés, la machine électorale est en marche. Le ministre de l'Intérieur a publié la liste des déclarations de candidatures : 41 listes ont été validées provisoirement, tandis que 5 ont été déclarées irrécevables. Les recours sont actuellement examinés par le Conseil constitutionnel.
Bulletins de vote : tradition et défis
Le format classique des bulletins de vote est maintenu, malgré des discussions sur un éventuel changement. Ce choix, bien que coûteux (environ 10 milliards de francs CFA) et gourmand en papier, garantit une continuité dans le processus électoral. Les maquettes des bulletins sont en cours de finalisation avec les mandataires des partis et coalitions.
Logistique : un déploiement national
Le matériel lourd a déjà été acheminé dans toutes les régions, à l'exception de Dakar. L'impression des bulletins et documents électoraux débutera prochainement. Les autorités administratives locales jouent un rôle clé dans la distribution et la sécurisation du matériel.
Innovation au service de la démocratie
La Direction générale des élections a mis en place plusieurs outils pour faciliter le processus :
Un logiciel pour le dépôt des candidatures, vérifiant automatiquement la parité et l'âge des candidats.
Un site internet regroupant toutes les informations électorales depuis 1993.
Un groupe WhatsApp pour une communication directe avec les mandataires.
Transparence et observation
Une commission chargée des accréditations a été mise en place. Plus de 10 dossiers de demande d'accréditation pour l'observation électorale, émanant d'organismes nationaux et internationaux, sont en cours d'examen.
La campagne électorale, d'une durée de 21 jours, permettra aux différentes listes de présenter leurs programmes aux électeurs sénégalais.
Ces élections législatives anticipées représentent un défi logistique et démocratique majeur. La mobilisation de l'administration électorale et la mise en place d'outils innovants visent à garantir un contrôle transparent et apaisé, crucial pour l'avenir politique du Sénégal.
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"LA NOIRE DE..." : UN CRI CINÉMATOGRAPHIQUE PLUS PUISSANT QUE JAMAIS
Le film qui a brisé le silence imposé au cinéma africain, revient en version restaurée. Cette œuvre pionnière d'Ousmane Sembène n'a rien perdu de sa puissance, cinq décennies après sa création
Dans les salles obscures françaises, un fantôme du passé refait surface, plus vivant et pertinent que jamais. "La Noire de...", chef-d'œuvre d'Ousmane Sembène restauré, s'apprête à secouer une nouvelle génération de spectateurs.
Tourné en 1966, ce film fut une révolution : premier long-métrage d'un réalisateur subsaharien, il a brisé les chaînes du décret Laval, cette loi coloniale qui muselait la créativité africaine depuis 1934.
L'histoire de cette jeune Sénégalaise, prise au piège du rêve français, résonne aujourd'hui avec une force glaçante. Entre les murs d'une villa d'Antibes, c'est toute l'hypocrisie du néocolonialisme qui se dévoile, sans fard ni compromis.
Sembène, visionnaire, brandissait déjà l'étendard de l'afro-féminisme avant même que le terme n'existe. Sa caméra capture la révolte silencieuse d'une femme, symbole de toute une génération prête à s'émanciper.
Cinquante-huit après sa sortie initiale, "La Noire de..." n'a rien perdu de son mordant. Au contraire, il nous tend un miroir dérangeant : les rêves brisés d'hier sont-ils si différents des espoirs déçus d'aujourd'hui ?
Ce film est bien plus qu'une pièce de musée. C'est un cri qui traverse les décennies, rappelant que le combat pour la dignité et l'égalité est loin d'être terminé. À l'heure où l'Afrique cherche encore sa voie, la voix d'Ousmane Sembène résonne comme un appel à l'action.
par l'éditorialiste de seneplus, alymana bathily
VIATIQUE POUR LE NOUVEAU DG DU CNRA
EXCLUSIF SENEPLUS - Des sanctions arbitraires à l'opacité dans la gestion des fréquences, les défis sont multiples. Il s’agit de faire du régulateur une autorité véritablement indépendante, plus collaborative que répressive
Alymana Bathily de SenePlus |
Publication 10/10/2024
Du Haut Conseil de la Radio et de la Télévision (HCRT) en 1991 au Haut Conseil de l’Audiovisuel en 1998, puis au Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) en 2006, la régulation de l’audiovisuel au Sénégal a connu des mutations considérables prenant en compte à la fois les évolutions technologiques du secteur et les demandes constantes de la société sénégalaise pour plus de démocratie, d’équité et de participation.
Aujourd’hui une nouvelle évolution s’impose : le CNRA est en effet dépassé aussi bien par l’évolution politique du pays et les exigences de la révolution nationale démocratique que par l’évolution technologique du secteur.
Nous proposons ici trois évolutions : celle relative au régime de sanctions, celle concernant la gestion et l’attribution des fréquences et celle requise pour la prise en compte des médias sociaux.
Refonder le régime de sanctions : clarifier la notion de « manquement » et introduire la possibilité de dédommagement
Le Code de la presse dans son chapitre III relatif aux « sanctions applicables à la communication audiovisuelle » prévoit en son Article 210 « qu’en cas de manquement aux obligations prévues par le présent Code », l’organe de régulation peut être amenée à sanctionner une entreprise audiovisuelle.
Cet article indique aussi la démarche graduelle que le CNRA doit s’imposer pour ce faire : d’abord faire « des observations ou une mise en demeure, laquelle mise en demeure sera rendue publique », et ensuite « la suspension d’une partie ou de la totalité d’un programme d’un (1) à trois (3) mois. Puis intervient la réduction de la durée de l’autorisation d’exploitation de la licence de six (6) mois à un (01) an, aggravée d’une sanction pécuniaire de deux (2) à dix millions (10.000.000) francs CFA… ».
Pourtant on s’aperçoit que la notion de « manquement » est en fait laissée à interprétation.
On se souvient qu’au plus fort de la résistance contre le régime APR/Benno du président Macky Sall, le 1er juin 2023, le CNRA avait coupé, péremptoirement il me semble, le signal de Walf TV pour « manquements » à ses obligations « de veiller à sauvegarder la paix et à ne pas diffuser de programmes faisant, notamment, explicitement ou implicitement l’apologie de la violence ».
La coupure a duré 30 jours.
Plus tard le 4 février 2024, les autorités du ministère de la Communication, des Télécommunications et de l’Économie numérique sont intervenues presqu’en direct d’un plateau spécial sur la situation née du report de la présidentielle du 25 février 2024, pour menacer de couper les signaux des antennes télé et radio du Groupe Walfadjri, si la télévision continuait à retransmettre les réactions et opinions des Sénégalais.
Le PDG du Groupe Walfadjri a dû pratiquement se trainer aux pieds du président de la République Macky Sall pour éviter cette punition et la menace du « retrait définitif de la licence de la radio et de la télévision de son groupe de presse ».
Walfadjiri était puni non pas pour un quelconque manquement professionnel ou déontologique mais pour sa ligne éditoriale contraire aux intérêts du régime politique en place. Walfadjiri n’a eu droit pourtant à aucune compensation financière, le régulateur étant couvert par l’article 27 de la loi de 2004 sur la régulation audiovisuelle,
Comment éviter désormais que le CNRA se fasse le gendarme des intérêts du gouvernement ?
Ne devrait-on pas reformer l’article 27 pour introduire la possibilité de dédommagement quand les sanctions prononcées par le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel sont jugées illégales par le tribunal administratif ?
Jubanti la gestion des fréquences
La gestion des fréquences radio électrique qui relève de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ARTP) se fait depuis toujours dans une telle opacité que personne ne sait aujourd’hui avec exactitude la quantité de cette ressource rare non renouvelable qui a été consommée à ce jour, à tort et à travers
En 2015 déjà, il s’agissait de 457 fréquences pour les stations de radio et 31 pour les télévisions.
« J’ai décidé d’auditer toutes les fréquences distribuées par dizaine sans discernement et sans base légale par le passé. Les attributaires devront justifier de leurs conditions d’attribution et de leur éligibilité, du respect de la convention et des cahiers des charges applicables à l’exploitation d’un service audiovisuel. Il ne s’agit pas de répression, mais juste de se conformer à la législation et au niveau cadre que nous impose la télévision numérique terrestre »
Il n’en fit rien bien entendu, posant son coude, là aussi, sur la nécessité de transparence et d’équité.
Le directeur général du CNRA devrait à présent, pour plus de transparence, demander cet audit et demander en outre qu’en lieu et place de l’ARTP, son organisme soit chargé désormais de la gestion et de l’attribution des fréquences comme cela se fait par exemple en Afrique du Sud, en Grande Bretagne et en France notamment.
Le CNRA devrait instituer désormais une procédure d’attribution de fréquences transparente basée sur des appels d’offre public portant régulièrement sur les disponibilités indiquées par le Plan National de Fréquences et dont les résultats sont proclamés en public.
L’évolution technologique du secteur : redéfinir l’audiovisuel
Autre chantier sur lequel nous attirons l’attention du nouveau directeur du CNRA : celui de la prise en compte du secteur numérique.
Depuis l’avènement de l’Internet et particulièrement depuis celui du Web 2.0 qui a permis la participation du grand public à la création de contenus numériques audios et vidéos, la notion même d’audiovisuel a changée. Si bien qu’on peut dire désormais que ce secteur est constitué par tous les supports et contenus de communication basée sur l’image, le son et le texte.
Pourtant loi N°2006-04 du 4 janvier 2006 en vigueur n’entend par audiovisuel que la radio et la télévision classiques et la pratique de régulation ne concerne encore que ces médias traditionnels.
On relève pourtant désormais plus de 300 sites en lignes et une population de 3,05 millions utilisateurs actifs de médias sociaux, utilisateurs et créateurs de contenus réguliers particulièrement sur Facebook, Instagram, YouTube sous forme de Web TV et sur TikTok.
Les diffuseurs de ces contenus n’étant généralement pas des journalistes professionnels, ne se préoccupent pas toujours de vérifier et de recouper l’information.
D’où la déferlante de désinformation, d’intoxication, de manipulation et de diffamation provenant aussi bien de la Toile mondiale que locale dont nous sommes victimes.
On se souvient de cette vidéo publiée sur WhatsApp en mars 2020 pendant le Covid-19 par plusieurs sites en ligne mettant en scène sept enfants d’un quartier de la banlieue dakaroise qui seraient décédés après avoir été vaccinés. L’information s’est révélée avoir été fabriquée de toute pièce.
C’est donc dire que les médias en ligne et les médias sociaux devraient représenter désormais un champ de régulation majeur. Mais comment s’y prendre, face à cet écosystème massif et en constante expansion ?
Le CNRA pourrait établir avec les professionnels du secteur un observatoire spécifique qui suivrait quotidiennement aussi bien les médias en ligne proprement dits et déclarés comme tels qu’un échantillon de médias sociaux (y compris les blogs et les « influenceurs ») de grande diffusion (500 followers ? 1000 ?).
En conclusio,n il s’agit d’opérer une mutation qui ferait du régulateur une autorité véritablement indépendante, plus collaborative que répressive, véritablement démocratique et en phase avec l’environnement technologique.
On pourrait l’appeler Autorité de Régulation de la Communication, de l’Audiovisuel et du Numérique (ARCAN).
LE COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 9 OCTOBRE 2024
Le chef de l'Etat a a insisté sur la nécessité d’actualiser et d’élargir à de nouveaux bénéficiaires les programmes des bourses de sécurité familiale, de cartes d’égalité des chances, de couverture sanitaire universelle et de transferts sociaux en général
Dakar, 9 oct (APS) – Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 09 octobre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Président de la République, s’est réjoui de la bonne tenue de la 5ème édition de la journée citoyenne « Setal sunu réew » dédiée à l’Ecole. Il a particulièrement félicité les populations du département de Mbour, les autorités administratives, les élus locaux et la communauté éducative pour l’accueil chaleureux dont il a fait l’objet et salué la mobilisation exceptionnelle notée lors de cette journée dont le point d’orgue fut le Lycée Demba DIOP. Il a également félicité le Ministre de l’Education nationale, les responsables de l’Académie, le Proviseur du lycée, le corps enseignant et les élèves de cet établissement scolaire de référence. Pour clore ce chapitre, il a relevé l’engagement permanent du Gouvernement à améliorer durablement le cadre de vie dans nos écoles, collèges et lycées en vue de contribuer aux conditions de réussite des élèves.
S’interrogeant sur l’efficacité du dispositif public de solidarité nationale, le Chef de l’Etat a indiqué au Gouvernement l’urgence de refonder la politique de solidarité nationale et de protection sociale par un meilleur ciblage et une mutualisation des interventions publiques auprès des couches les plus pauvres et les plus vulnérables de notre société. Il a insisté sur l’impérieuse nécessité d’actualiser et d’élargir à de nouveaux bénéficiaires les programmes des bourses de sécurité familiale, de cartes d’égalité des chances, de couverture sanitaire universelle et de transferts sociaux en général. Ce qui devra assurer, à court terme, une convergence des objectifs et une optimisation soutenue des ressources globalement destinées à la protection sociale.
Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, demandé au Ministre du Travail de veiller à l’évaluation prospective des politiques et programmes sectoriels de protection sociale conformément aux normes internationales. A ce titre, il a rappelé l’importance de l’actualisation régulière du Registre national unique (RNU), de la revue de l’application de la loi d’orientation sociale n° 2010 – 15 du 6 juillet 2010 relative à la promotion et à la protection des droits des personnes handicapées ainsi que la finalisation prochaine du Code unique de Sécurité sociale devant faciliter la mutualisation des activités de la Caisse de Sécurité sociale et de l’Institut de Prévoyance Retraite du Sénégal (IPRES). A ce sujet, il a souligné la nécessité, pour le Gouvernement, d’engager une réflexion stratégique sur la gestion des retraites au Sénégal.
Abordant la question de la nouvelle politique de gestion et d’accompagnement des Sénégalais de l’extérieur, le Chef de l’Etat a indiqué que leur situation quotidienne doit rester une préoccupation majeure du Gouvernement à travers notamment une mobilisation plus soutenue de nos missions diplomatiques et consulaires. Il a demandé au Gouvernement de veiller à l’accélération des procédures pour l’obtention des documents administratifs de base, les passeports et les cartes nationales d’identité en particulier. Il a également exhorté le Gouvernement à faire le suivi de la situation des étudiants sénégalais à l’étranger et le recensement systématique des compétences nationales vivant et servant à l’extérieur du Sénégal. Il a indiqué, en outre, la nécessité de mettre en place un nouveau dispositif d’assistance au retour et à la réinstallation des Sénégalais de l’extérieur.
Evoquant l’importance stratégique de l’Elevage dans notre politique de souveraineté alimentaire, le Président de la République a demandé au Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage et au Secrétaire d’Etat en charge des Organisations paysannes de finaliser, avec les acteurs des filières, l’évaluation consensuelle des programmes, projets et conventions de concession en matière d’élevage et de production animale. Il a souligné la nécessité, comme indiqué dans le PROJET, d’assurer, à moyen terme, la couverture des besoins du Sénégal en produits d’élevage et de limiter, à terme, les importations qui pèsent lourdement sur la balance commerciale de notre pays.
Dans sa communication, le Premier Ministre a rappelé la haute priorité accordée par Monsieur le Président de la République à l’évaluation périodique de l’action gouvernementale. À cet égard, il a demandé aux Ministres d’élaborer l’état de mise en œuvre, à fin septembre 2024, des plans d’action prioritaires de leurs départements ministériels respectifs. L’accent devra être mis sur la différenciation imprimée à l’approche gouvernementale des politiques publiques, comparativement aux précédentes. Il conviendra, dans ce cadre, de présenter de manière factuelle et documentée, les résultats satisfaisants obtenus, en si peu de temps, dans différents domaines. Dans ce sillage, le Premier Ministre a demandé aux Ministres et Secrétaires d’Etat de veiller à l’exécution satisfaisante du programme de travail du quatrième trimestre 2024 de leurs départements ministériels respectifs. Il s’agira d’assurer la prise en charge, dans les délais requis, des questions cruciales récurrentes, notamment la campagne de commercialisation agricole, la surveillance des engagements contractuels à échéance de fin d’année ainsi que le suivi rapproché des programmes et projets.
De manière plus spécifique, une attention particulière devra être accordée à la célébration du 80ème anniversaire du massacre de « Thiaroye 44 » ainsi qu’à la finalisation de certains travaux d’audit et du chantier du Port de Sendou. Il en est de même du contrôle du respect scrupuleux de l’interdiction de l’exploitation aurifère le long de la Falémé, de la poursuite de l’accompagnement du retour des déplacés de Casamance, du suivi de l’application des mesures de baisse des prix des denrées de consommation courante, ainsi que de l’organisation de la prochaine Biennale des Arts de Dakar.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait une communication sur la situation hebdomadaire de la gestion des inondations.
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES,
Le Conseil a examiné et adopté :
Le Projet de décret portant application de certaines dispositions de la loi n°2023–15 du 2 août 2023 portant Code de l’Environnement.
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Au titre du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique :
Madame Seynabou GUEYE, Administrateur civil, matricule de solde n°608 876/G, est nommé Inspecteur de l’Administration centrale et territoriale du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, en remplacement de Madame Ramatoulaye DIENG appelée à d’autres fonctions ;
Monsieur Sékou Vieux DIATTA, Instituteur, matricule de solde n°630 591/F, précédemment Adjoint au Sous–Préfet de l’Arrondissement de Taïf, Département de Mbacké, est nommé Adjoint au Préfet du Département de Guédiawaye, poste vacant ;
Monsieur Abdou Khadre DIALLO, Instituteur, matricule de solde n°675 797/A, précédemment Adjoint au Sous–Préfet de l’Arrondissement de Thillé Boubacar, Département de Podor, est nommé Adjoint au Préfet du Département de Malem Hodar, poste vacant ;
Monsieur Anaby Moussa TOURE, Instituteur, matricule de solde n°612 954/A, précédemment Adjoint au Sous–Préfet de l’Arrondissement de Loudia Ouolof, Département d’Oussouye, est nommé Adjoint au Préfet du Département de Bounkiling, poste vacant ;
Monsieur Ngor POUYE, Instituteur, matricule de solde n°517 772/I, précédemment Adjoint au Sous–Préfet de l’Arrondissement de Ndorna, Département de Médina Yoro Foulah, est nommé Adjoint au Préfet du Département de Bakel, poste vacant ;
Monsieur Ousmane SANE, Secrétaire d’Administration, matricule de solde n°519 212/J, précédemment Sous–Préfet de l’Arrondissement de Simbandi Brassou, Département de Goudomp, est nommé Sous–Préfet de l’Arrondissement de Sagatta Djoloff, Département de Linguère, poste vacant ;
Monsieur Jean Paul Sylvain DIATTA, Secrétaire d’Administration, matricule de solde n°661 427/H, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Bakel, est nommé Sous–Préfet de l’Arrondissement de Simbandi Brassou, Département de Goudomp, en remplacement de Monsieur Ousmane SANE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Ibrahima NDIAYE, Secrétaire d’Administration, matricule de solde n°517 694/J, précédemment en service à la Direction générale de l’Administration territoriale, est nommé Sous–Préfet de l’Arrondissement de Ouadiour, Département de Gossas, en remplacement de Monsieur Ibrahima NDAO, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
Au titre Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères
Monsieur Mamadou GAYE, Général de division (2s), titulaire d’un Master en sciences militaires, est nommé Délégué général au pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam, en remplacement de Monsieur Boubacar SARR ;
Monsieur Assane NDIAYE, précédemment Premier Conseiller à l’Ambassade du Sénégal à RYAD et à la Représentation permanente du Sénégal auprès de l’Organisation de la Conférence islamique, est nommé Premier Délégué général adjoint au pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam, en remplacement de Monsieur Khadim SYLLA ;
Monsieur Mohamed Mansour NDIAYE, titulaire d’un Master 2 en traduction et interprétation de conférence, est nommé Délégué général adjoint au pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam, en remplacement de Monsieur Ousmane NDOYE ;
Au titre du Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique
Monsieur Habibou DIA, titulaire d’un Master 2 en Journalisme et Communication, est nommé Directeur de la communication au Ministère de la Communication, des télécommunications et du Numérique, en remplacement de Monsieur Ousseynou DIENG ;
Monsieur Serigne Abdoul Ahad NDIAYE, Ingénieur en informatique et industriel, est nommé Président du Comité directeur du Fonds de Développement du Service universel (FDSUT), en remplacement de Monsieur Aly Coto NDIAYE ;
Monsieur Mamadou Lamine SENE, Ingénieur en électronique et technologies numériques, est nommé membre du comité directeur du Fonds de développement du service universel (FDSUT), en remplacement de Monsieur Cheikh MBACKE ;
Madame Ndeye Seynabou SY, titulaire d’un Master 2 en business and corporate law, est nommée Membre du Comité directeur du Fonds de Développement du Service universel (FDSUT), en remplacement de Mme Sophie NDIAYE ;
Madame Sira Niang SY, titulaire d’un Master 2 en management et négociation, est nommé membre du comité directeur du Fonds de développement du service universel (FDSUT), en remplacement de Monsieur Abdoulaye NGOM ;
Monsieur Souleymane NDIAYE, titulaire d’un Master 2 en informatique et réseau est nommé Membre du Comité directeur du Fonds de développement du Service universel (FDSUT), en remplacement de Monsieur Mamadou Yaya BA ;
Monsieur Amadou Moctar NDIAYE, Ingénieur des télécommunications, est nommé Membre du comité Directeur du Fonds de développement du Service universel (FDSUT), en remplacement de Monsieur Mamadou Al Hadji LY.
Au titre du Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l’Élevage :
Monsieur Aboubakar Sidy SONKO, Ingénieur informaticien, Expert en Agritech, est nommé Directeur général de la Société de Développement agricole et industriel du Sénégal (SODAGRI), en remplacement de Monsieur Alpha Bocar BALDE ;
Monsieur Fafa SOW, titulaire d’un Doctorat en sciences vétérinaires, est nommé Directeur des Industries animales au Ministère de l’Agriculture de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, en remplacement de Madame Fat Cheikh NDIONE.
Au titre du Ministère de la Formation professionnelle :
Docteur Mamadou KANE matricule de solde 625481/L, précédemment Chef de Division du budget et de la comptabilité au Ministère de la Formation professionnelle, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Équipement, en remplacement d’Amadou Diallo, appelé à d’autres fonctions ;
Madame Mame Diarra DIOP, Inspecteur de Spécialité de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 514396/H, précédemment Directeur du Service national d’orientation professionnelle, est nommée Directeur général de la Formation professionnelle et technique en remplacement de Madame Maïmouna Kanté, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur El hadji Mamadou GNINGUE, Psychologue conseiller de 4ère classe – 1ème échelon, matricule de solde n° 714148/E, précédemment Chef de bureau Suivi-Evaluation, est nommé Directeur de la Planification et du suivi-évaluation, en remplacement de Monsieur Cheikh Ahmadou Abdoul GUEYE, appelé à d’autres fonctions ;
Madame Aminata NDOYE, Psychologue conseiller de 2ère classe – 2ème échelon, matricule de solde n° 632978/E, précédemment Chef du bureau du suivi au secrétariat général du ministère de la Formation Professionnelle, est nommée Directeur de l’Insertion, en remplacement de Monsieur Abdourahmane LY, appelé à d’autres fonctions.
Au titre Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique :
Monsieur Abdou DIONGUE, Conservateur des Parcs nationaux, matricule de solde n° 613 282 /L est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique en remplacement de Madame Ndèye SENE ;
Lieutenant-Colonel Assane NDOYE, Conservateur des Parcs nationaux, matricule de solde n°510 886/B est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique.
Au titre du Ministère de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation :
Monsieur Abdoul Aziz DIOUF, Professeur titulaire en droit privé, est nommé Directeur général de l’Enseignement supérieur, en remplacement de Monsieur Amadou Abdoul SOW, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Hamidou DATT, Professeur titulaire de mathématiques, est nommé Directeur général de la Recherche et de l’Innovation, en remplacement de Monsieur Amadou Gallo DIOP, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Pape Abdoulaye DIAW, Maître de conférences titulaire, est nommé Directeur de l’Institut supérieur d’Enseignement professionnel de Richard Toll, en remplacement de Madame Awa Niang, appelée à d’autres fonctions ;
Monsieur Alassane DIEDHIOU, Professeur titulaire, matricule de solde 102524/D, précédemment vice-recteur de l’Université Assane Seck de Ziguinchor est nommé Recteur de l’Université Assane Seck de Ziguinchor.
Au titre du Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires :
Monsieur Seydina Alioune NDJIM, titulaire d’un Master professionnel en Management et Administration des entreprises, est nommé Directeur des Paysages urbains et des Espaces publics, en remplacement de Madame Mame Marie Ousmane NDIAYE, appelée à d’autres fonctions ;
Madame Aminata WANE, titulaire d’un Master 2 en Urbanisme et Aménagement, est nommée Directeur de la Planification urbaine et de la Réglementation, en remplacement de Monsieur Youssouph MANE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Sécou Oumar DIEDHIOU, titulaire d’un Doctorat en Géographie et d’un Master en Aménagement urbain, est nommé Directeur de la Promotion du Développement des Territoires, en remplacement de Monsieur Mbagnick DIOUF, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Arona BA, titulaire d’un diplôme d’études approfondies (DEA) en Politiques économiques et gestion et Ingénieur en travaux de planification, est nommé Directeur des Collectivités territoriales, en remplacement de Madame Fatoumata Bintou CAMARA, appelée à d’autres fonctions ;
Monsieur Momar NDIAYE, Ingénieur en gestion des travaux de développement urbain, est nommé Directeur de l’Aménagement urbain et de la Restructuration, en remplacement de Madame Seynabou Oumy GOUMBALA, appelée à d’autres fonctions.
Le Ministre de la Formation professionnelle, Porte-Parole du Gouvernement
Amadou Moustapha Njekk SARRE
LES AVOCATS DE SONKO DÉPOSENT DES MÉMOIRES EN RÉPONSE AUX RECOURS DE TAKKU WALLU
Ces documents répondent aux réclamations de la coalition Takku Wallu, qui conteste la candidature de Sonko ainsi que la liste des suppléants de Pastef. Me Khoureychy Bâ évoque un argumentaire « solide et indestructible » pour défendre leur position.
Après le recours déposé par la coalition Takku Wallu, les avocats Ousmane Sonko, tête de la liste nationale de Pastef, ont déposé leurs mémoires au niveau du Conseil constitutionnel.
«Le candidat Ousmane Sonko tête de liste du parti Pastef pour les élections législatives anticipées du dimanche 17 Novembre 2024 a déposé ce jour 9 Octobre au Greffe du Conseil Constitutionnel deux mémoires en réponse à deux réclamations du mandataire de la coalition dite Takku Wallu Sénégal», a annoncé Me Khoureychy Bâ, ce mercredi.
L’avocat du leader de Pastef explique que la première réclamation, déposée au greffe de la juridiction, tend à l’invalidation de la candidature de Ousmane Sonko et, par voie de conséquence, de la liste dénommée « Coalition Pastef ». Le second recours, quant à lui, déposé hier 8 octobre, demande l’invalidation de la liste des suppléants du Parti Pastef, dit-il.
La robe noire, qui n’a pas dévoilé le contenu des mémoires, «par respect surtout pour la Haute juridiction», parle, cependant, d’un «argumentaire solide et indestructible du mémorant Ousmane Sonko pour réduire à quia les demandeurs et leurs prétentions.»
FATICK, LE PDCRV TESTE DES FERTILISANTS BIO POUR BOOSTER LA PRODUCTION RIZICOLE
Le Projet de développement des chaînes de valeur riz a mené des expérimentations à Ouyal Sandé. Selon le coordonnateur du projet, les fertilisants bio offrent des rendements comparables à ceux obtenus avec les engrais chimiques.
Ouyal Sandé, 9 oct (APS) – Le Projet de développement des chaînes de valeur riz (PDCRV) a expérimenté sur des parcelles témoins à Ouyal Sandé, dans la commune de Mbéllacadio, des pratiques de fertilisation des sols visant à améliorer la production du riz dans la région de Fatick (centre).
“Dans les différents types d’écologie où nous nous rendons, c’est de vérifier d’abord le comportement du sol sans fertilisant et son comportement en associant différents types de fertilisants. On essaie également de mixer les fertilisants, soit en bio, soit en minéraux, en les associant de manière chimique”, a expliqué le coordonnateur du PDCRV, Waly Diouf.
Il s’exprimait lors d’une visite dans les champs rizicoles de Ouyal Sandé dans le cadre de la mise en œuvre des activités du PDCVR.
Il indique qu’il a été constaté que l’utilisation des fertilisants bio donne quasiment ‘’les mêmes rendements’’ que lorsqu’on y associe les engrais NPK. Il précise que cette pratique permet ainsi de réaliser des économies par rapport à l’utilisation des engrais chimiques.
Waly Diouf a effectué son déplacement dans la région de Fatick en compagnie du directeur général de l’Institut national de pédologie (INP).
La délégation s’est rendue à Mbissel, Dioffior et Ouyal Sandé, où elle a visité des parcelles de démonstration sur des pratiques de fertilisation des sols visant à améliorer les rendements en riz dans les régions d’intervention du projet.
“Cette mission permet surtout de rencontrer les producteurs pour s’enquérir de la contribution de la collaboration PDCVR-INP dans la performance de leurs activités liées à la riziculture et aussi de renforcer le rendement pour le système pluvial et l’arrosage”, a souligné Waly Diouf.
“Nous avons des écologies fortement affectées par le sel et d’autres un peu moins affectées. Des écologies qui ont été abandonnées depuis très longtemps. Mais, l’idée est de fortifier toute la chaîne de valeur en jouant sur les semences, le riz et la qualité de la terre”, a-t-il fait savoir.
Alfred Kouly Tine, le directeur général de l’Institut national de pédologie, a annoncé qu’un “document de capitalisation sur deux ans sera [élaboré] pour voir, si avec les techniques (…), il y a eu une évolution sur le plan des rendements”.
“Le projet intervient au niveau de trois sites dans la région de Fatick (…). Des problèmes de salinisation des terres ont été notés à Mbissel. Donc, ce projet va nous permettre de passer à l’étape de la valorisation”, a-t-il dit.
A Ouyal Sandé, la vallée a une bonne rétention d’eau qui peut rester jusqu’au mois de janvier. “Cela permet de développer la riziculture, et le rôle de l’INP est de voir comment gérer cette technologie et comment améliorer les sols en se basant sur la cartographie”, a-t-il ajouté.
Le directeur général de l’Institut national de pédologie a indiqué que les résultats obtenus l’année dernière ont donné satisfaction et seront matérialisés sur un document technique avec ceux obtenus cette année.
À L'ÉPREUVE DU FMI
Alors que Diomaye Faye réaffirme son engagement envers le FMI, des voix s'élèvent pour questionner la pertinence de cette collaboration. Comment s'affranchir de ces institutions de Bretton Woods ?
Les institutions de Bretton Woods, notamment le FMI, trônent toujours manifestement sur l'économie sénégalaise. Et ce, malgré l'arrivée au pouvoir d'un régime qui promeut la souveraineté sous toutes ses formes.
« Je salue l’esprit collaboratif du FMI, à la suite de la divulgation des résultats provisoires de l’audit des finances publiques du Sénégal sur la gestion 2012-2024 », s'est réjoui le président Bassirou Diomaye Faye tout en réaffirmant son engagement à faire du Sénégal un partenaire sûr et fiable.
En effet, ces propos du chef de l'Etat font suite à la réaction de la porte-parole du FMI, Julie Kozack qui assure aux autorités sénégalaises le soutien de l’institution financière suite à la conférence de presse du Premier ministre Ousmane Sonko sur la situation délétère de l'économie sénégalaise.
« Les autorités ont partagé les résultats de l’audit avec notre équipe. Nous travaillerons étroitement avec elles dans les prochaines semaines pour évaluer l’impact macroéconomique et définir les prochaines étapes », renseigne-t-elle. Mais cette promesse d'assistance du FMI pouvait être une bonne nouvelle pour le Sénégal si les tenants du régime n'avaient pas un regard critique sur ces institutions internationales à commencer par le Premier ministre Ousmane Sonko qui a toujours critiqué l'influence des partenaires comme le FMI sur l'économie sénégalaise. Et il n'est pas le seul.
Le député anticapitaliste Guy Marius Sagna a beaucoup par le passé déversé sa bile sur le FMI. A l'épreuve du pouvoir, le tandem Diomaye-Sonko ne semble pas avoir assez de marge de manœuvre pour ramer à contre-courant du FMI. Et la prépondérance de cette institution financière reste toujours à l'ordre du jour. Les avis de ce partenaire du Sénégal comptent visiblement.
Toutefois, le nouveau régime peut-il s'affranchir du FMI malgré les grandes velléités d'indépendance économique ? Et est-ce que ces institutions sont nuisibles pour l'économie sénégalaise ? Pour l'économiste Demba Moussa Dembélé, la réponse est affirmative. L'organisateur des « samedis de l'économie » trouve que la mission assignée à ces institutions est de renforcer la domination des principaux centres du système, Etats-Unis, Europe, entre autres, sur l’économie mondiale et le système financier international. À l'en croire, il n’a échappé à personne que depuis leur création il y a 80 ans, ces deux institutions sont dirigées respectivement par un citoyen américain et un citoyen européen. « Malgré les énormes transformations intervenues dans l’économie mondiale depuis 1944 », fustige l'économiste.
Abondant dans le même sens, le secrétariat permanent du Réseau Alternatif sur l'Afrique (RASA) estime que le Sénégal est à la croisée des chemins par rapport à ces institutions. « Soit on continue avec le FMI et la Banque Mondiale, soit on se déconnecte progressivement de ces logiques », soutient Dr Cheikh Guèye. Et le fait que, d'après lui, les nouvelles autorités aient la volonté de dire la vérité aux sénégalais, c'est déjà un pas vers la souveraineté. « Mais globalement, le Sénégal n'est pas encore sorti du schéma de la petite économie ouverte, dépendante du financement international, et très peu autonome », constate le prospectiviste.
« J'espère qu'avec le nouveau référentiel des politiques publiques qu'on va prendre comme indicateur, la souveraineté dans les différents domaines...»
Ainsi, en tant que promoteur d'une nouvelle alternative pour l'Afrique, il se veut clair sur les orientations du nouveau régime et du « Projet ». « J'espère que les indicateurs par lesquels nous allons faire progresser notre pays seront définis par nous-mêmes et pour nous-mêmes », recommande Dr Cheikh Guèye avant d'ajouter : « J'espère qu'avec le nouveau référentiel des politiques publiques, on va prendre comme indicateur la souveraineté dans les différents domaines.
Poursuivant toujours son argutie, il indique toutefois que ce chemin de la souveraineté vis-à-vis du FMI ne sera pas un chemin facile ni rapide », déclare-t-il avec véhémence. C'est le seul chemin du vrai progrès. « Le FMI et la Banque mondiale, on doit continuer à travailler avec eux pour qu'on ne travaille plus avec eux les prochaines années », suggère le chercheur.
par Ousmane Biram Sane
LES PRIX DES OBLIGATIONS DU SÉNÉGAL VONT REMONTER BIENTÔT
Si les boursicoteurs jouent la spéculation sur le papier sénégalais il n’y a pas à s’alarmer mais plutôt à le considérer comme une reconnaissance internationale et un défi pour nos ministères en charge de l’économie et des finances
Parler de chute des obligations du Sénégal à la suite de la sortie du Premier ministre Ousmane Sonkoest un bon signal par rapport à la signature du Sénégal sur les marchés financiers contrairement à l’opinion apparue dans plusieurs organes de presse ! Nous allons le démontrer.
Premièrement, quand un résumé de la situation financière du Sénégal fait par son chef de gouvernement entouré de quelques ministres-clés fait réagir les marchés financiers internationaux cela est un point positif pour notre pays. Pourquoi ? Parce que depuis de longues années nos économies étaient faiblement connectées au marché financier international et jusqu’à récemment ce sont les agences de notation qui jouent l’interface entre les investisseurs et nous. Alors si les investisseurs réagissent à la sortie du gouvernement sur les finances publiques cela crédite la thèse que la parole du Premier Ministre Ousmane Sonko est très suivie dans le monde entier et qu’il bénéficie de la confiance des investisseurs ! Car quand il dit « ça ne va pas chez moi », les investisseurs le croient et s’ajustent aussitôt en baissant le prix du titre de créance qu’ils détiennent ! A contrario, le jour où il affirmera que tout va bien, une réaction positive s’en suivrait. L’enseignement à tirer à ce niveau est que la prochaine sortie du PM le 7 octobre fera forcément réagir les marchés financiers en mode : position vendeur – conservateur- ou acheteur de titres d’obligations du Sénégal.
Deuxièmement, le Premier Ministre a le soutien implicite du FMI. En effet, pour les initiés qui comprennent la relation risque-rendement dans les produits obligataires qui sont fondamentalement des produits de taux et non des produits de plus-value comme les actions, la confirmation par le Fonds monétaire que le Sénégal est classé dans la catégorie « pays à risque de surendettement modéré » anéantit l’hyberbole « chute des obligations du Sénégal ! ». Pourquoi ? Parce qu’une obligation c’est une dette remboursable donc on ne perd pas en valeur nominale, si vous prêtez un million à l’Etat du Sénégal d’ici 2029, à l’échéance en 2029 l’Etat vous rendra votre million pile pour parler en langage simple ! Donc si le Sénégal est encore un Etat pas surendetté donc solvable à terme, les détenteurs du papier sénégalais n’ont aucune crainte quant à la bonne fin de leurs créances ! En plus s’ils ont l’opinion pacifiante du FMI c’est totalement rassurant car le FMI peut être considéré comme la première agence de notation au monde puis viennent les autres S&P, MOODY’S, …sans oublier l’africaine BLOOMFIELD.
Troisièmement, last but not least, les obligations du Sénégal vont reprendre l’ascenseur parce que, et ne l’oublions pas, les obligations sont des produits d’épargne à long terme. Cela est d’autant plus vrai pour les obligations d’Etat dont la crédibilité se joue sur deux critères essentiels : une politique macroéconomique vertueuse de l’émetteur-Etat et la qualité des dirigeants. Arrêtons-nous sur ce dernier aspect à savoir la qualité des dirigeants. Le Sénégal est dirigé depuis le 24 mars 2024 par des cadres qui ont comme atouts principaux : leur jeunesse, courage, franc-parler, probité et leur amour illimité pour le pays. Ce sont des dirigeants qui ont promis un don de soi et qui plus est, parlent un langage de vérité aux populations et aux partenaires internationaux y compris les investisseurs. Cette option de transparence va rassurer les marchés financiers et contribuera à la remontée du prix des obligations du Sénégal pour les faire coter au pair si elles s’en étaient trop écartées ! Pourquoi cette équipe dirigeante rassurerait les investisseurs ? Parce qu’autour du PM se trouvent de brillants sénégalais experts respectés dans leurs domaines respectifs. Prenons juste deux ou trois d’entre eux : Abdourahmane SARR ministre en charge de l’économie, est un ancien fonctionnaire du FMI donc il connaît cette maison. A titre d’anecdote, c’est en 2011 si mes souvenirs sont bons, que j’ai fait la connaissance de A. SARR, alors fonctionnaire du FMI à Lomé au Togo. Lors d’un bref échange, il me fît la confidence qu’il comptait démissionner du FMI ! Tourner le dos au FMI, quelle audace, quelle ambition me disais-je ! Nous voilà vivre la suite de sa belle histoire ! Quant à Monsieur Al Amine LO, il est le Directeur National sortant de l’Agence nationale de la BCEAO. Je l’ai connu comme étant un pragmatique. En 2022 nous avions travaillé ensemble sur la question lancinante du financement des PME avec le Comité National de Pilotage du Dispositif PME (CNP-PME, ex-CISAE (Comité d’Identification des Structures d’Appui et d’Encadrement) et le projet « Accès des PME au financement » de la Coopération allemande à travers la GIZ. J’ai su apprécier tout l’engagement de notre banque centrale pour la cause de la promotion du financement des Micro Petites et Moyennes Entreprises en Afrique de l’Ouest en général et au Sénégal en particulier. J’aurai pu en dire autant pour Abdourahmane DIOUF le ministre en charge de l’enseignement supérieur dont le passage à la direction générale de la SONES a redonné de la crédibilité à la réforme du secteur de l’eau notamment s’agissant des relations SONES-SDE. Quant au ministre de la justice, M. Ousmane DIAGNE les sénégalais sont unanimes sur ses compétences et sa crédibilité ce qui renforce la confiance des milieux d’affaires.
En somme et pour conclure, retenons que, si les boursicoteurs jouent la spéculation sur le papier sénégalais il n’y a pas à s’alarmer mais plutôt à le considérer comme une reconnaissance internationale et un défi pour nos ministères en charge de l’économie et des finances.
D’ailleurs, il est de l’avantage du Sénégal que les marchés financiers nous suivent de près au point qu’une sortie de presse de nos autorités soit aussitôt interprétée par les places financières internationales prêteuses ! Un tel arrimage du discours et des actes de nos dirigeants aux marchés financiers prouvent que nous ne sommes pas seuls et que le monde s’intéresse à nous dans une perspective de coopération franche, sincère et équilibrée.
A cet égard, le 08 octobre au lendemain de la présentation de la Stratégie Nationale de développement 2025-2029, la réaction des places financières prêteuses du Sénégal sera intéressante à suivre. En effet, en cas de confiance au Président de la République et à son programme conduit par son Premier Ministre, elles afficheront la remontée ou tout au moins la stabilité ! Alors les paris sont lancés !
En attendant, en tout état de cause et pour revenir aux fondamentaux retenons que, le crédit repose sur la confiance et la confiance provient de l’homme ! De ce point de vue, l’équipe d’argentier en place avec le nouveau régime, démarre avec un capital-confiance confortable enraciné dans le Jub Jubal Jubanti et apte à attirer des capitaux à la fois nationaux et étrangers pour développer le Sénégal.
Ousmane Biram Sane est économiste-financier, consultant.
par Cheikh Cissé
LE GRAND BLUFF DU GOUVERNEMENT FAYE
La subtilité du mensonge gouvernemental sur la question de la dette et du déficit se trouve dans la période visée et la déclaration de conformité de la Cour des comptes concernant la gestion de 2022
La subtilité du mensonge gouvernemental sur la question de la dette et du déficit se trouve dans la période visée et la déclaration de conformité de la Cour des comptes concernant la gestion de 2022.
Le ministre de l’Économie a évoqué une moyenne de 10,4 % de déficit public et 76,3 % de dette pour la période 2019 à 2023. Toutefois, il n’a pas fourni de chiffres corrigés pour les années 2019, 2020, 2021 et 2022, se contentant de ceux de 2023, qui s’élèvent à 83,7 % pour la dette (au lieu de 73,6 %) et à 10 % pour le déficit (au lieu de 4,9 %).
En ce qui concerne l’année 2023, les chiffres n’ont pas encore été certifiés par la Cour des comptes, contrairement aux années précédentes. Le ministre s’appuie sur le rapport sur la situation des finances publiques, qui a été transmis à la Cour des comptes pour une publication après ses propres réconciliations.
En résumé, il faut comprendre que les chiffres de 2023 peuvent, et seront probablement, remis en cause par la Cour des comptes, mais ceux des autres années sont déjà certifiés. La Cour adresse habituellement des demandes de corrections et/ou de données complémentaires pour l’année n-1 au ministère des Finances et du Budget, qui peut soit les accepter, soit les contester. Pour appuyer ses déclarations, le gouvernement s’appuie sur les alertes de la Cour des comptes, qui concernent principalement les dysfonctionnements du système d’information ASTER, la non-concordance des chiffres entre la DODP et la DDP, et surtout l’augmentation inquiétante du déficit public au cours des dernières années. Les deux premiers points n’ont cependant pas empêché la certification des comptes de 2022, car la Cour des comptes sait retrouver l’information correcte.
Pour les années 2019, 2020, 2021 et 2022, le gouvernement ne pourra pas fournir la preuve d’une quelconque falsification des comptes, ceux-ci ayant été certifiés. Je vous invite à lire l’excellent article de l’économiste Prof. Amath Ndiaye (cf. ci-dessous), qui démontre les incohérences d’une telle hypothèse. Si les comptes avaient été falsifiés durant la période en question, l’encours de la dette actuelle serait bien plus élevé que celui annoncé par Ousmane Sonko. De plus, le service de la dette aurait considérablement augmenté (car même pour une dette secrète, il faut payer des intérêts), et les partenaires internationaux l’auraient remarqué, puisque les tirages sur ressources se font avec leur accord.
Les accords de facilité de crédit ont été approuvés par le FMI au nom de l’État du Sénégal le 26 juin 2023 (second semestre 2023), et sont donc probablement basés sur les chiffres des années précédentes, et non sur ceux de 2023, que le ministre de l’Économie a mis en avant.
Contrairement à ce que véhiculent les manipulateurs, les institutions internationales disposent de mécanismes très efficaces pour détecter les mensonges potentiels des États contractants. Parmi ces mécanismes figurent les audits externes obligatoires, des critères de tirage rigoureux conditionnés par la réalisation des travaux et l’obtention du visa juridique de la Cour suprême, la collaboration avec les banques centrales, le travail acharné des meilleurs financiers et économistes mondiaux (dont beaucoup sont basés au Sénégal même) et, enfin, la surveillance étroite des marchés, qui réagissent avec agilité aux fluctuations économiques.
On pourrait continuer à démontrer les incohérences des déclarations du gouvernement, mais cela ne servirait à rien, car les conséquences sont déjà devant nous. Il suffit de lire les interventions des acteurs externes pour comprendre que notre propre gouvernement est en train de se saborder. On observe déjà les effets de cette culture de victimisation et de mensonge exacerbée :
- Le Sénégal s’est endetté de plus de 800 milliards supplémentaires depuis l’arrivée du nouveau régime. Une dette contractée dans des conditions désastreuses, souvent pour financer une autre dette ;
- Le pays aura de plus en plus de mal à emprunter, avec des taux d’intérêt en hausse en raison de la dégradation des notes causée par les déclarations du gouvernement ;
- Pire encore, le Sénégal n’a plus de marge de manœuvre pour renégocier avec le FMI et remettre en question la suppression des subventions énergétiques signée par Macky Sall. Nous faisons face au spectre des ajustements structurels, car le FMI est désormais en position de force pour imposer les accords signés, alors que nous avons des moyens limités pour emprunter ou réduire l’augmentation du déficit ;
- Pour réduire ce déficit, le gouvernement a opté pour une augmentation agressive des recettes fiscales, une stratégie qui paralyse l’économie et fait fuir les investisseurs ;
- Enfin, le Sénégal ne pourra pas introduire de lois de finances pour l’année en cours, ni voter le budget pour l’année prochaine avant au moins décembre (dans le meilleur des cas), en raison de la dissolution de l’Assemblée. Les partenaires internes et externes sont dans l’incertitude totale.
Voilà les maux dont souffre le Sénégal actuel. 2025 sera certainement une année difficile.
Cheikh Cissé est ingénieur en informatique, expert en intelligence économique et management stratégique
LE BURKINA FASO SUSPEND LES ÉMISSIONS DE VOA
Les autorités du pays ont suspendu lundi La Voix de l'Amérique une durée de trois mois à la suite de commentaires faits par l'un des journalistes de la chaîne. Il s'agit de la deuxième suspension en un an.
Les autorités du Burkina Faso ont suspendu lundi La Voix de l'Amérique epour une durée de trois mois à la suite de commentaires faits par l'un des journalistes de la chaîne. Il s'agit de la deuxième suspension de la VOA au Burkina Faso en un an.
Les autorités militaires ont également interdit temporairement aux médias locaux de relayer les programmes des médias internationaux.
Selon les médias, le Conseil supérieur de la communication (CSC) du Burkina Faso a accusé VOA de démoraliser les troupes burkinabè et maliennes lors d'une émission diffusée le 19 septembre. L'interview a ensuite été diffusée par une station de radio locale privée, selon Reuters.
Dans son communiqué, le CSC précisé qu'il a noté la « diffusion d'informations de nature malveillante et partiale » par les organes d'information nationaux utilisant les rapports des médias internationaux. Dans ce communiqué, qui ne mentionne pas spécifiquement la VOA, le CSC déclare que ces reportages ont tendance à « faire insidieusement l'apologie du terrorisme ».
Le numéro de téléphone indiqué en ligne pour le CSC ne fonctionnait pas. VOA a également tenté d'obtenir des commentaires par le biais d'un formulaire en ligne sur le site du CSC, mais celui-ci a renvoyé un message d'erreur. Par ailleurs, le ministère des affaires étrangères du Burkina Faso n'a pas répondu à l'email de VOA demandant un commentaire pour cette histoire.
Fermeture de la FM à Ouagadougou
Le porte-parole de la VOA, Nigel Giggs, a réagi à cette annonce. "Conformément à l'ordonnance, nous avons fermé notre émetteur FM à Ouagadougou" a-t-il affirmé dans un communiqué ajoutant, "Bien que VOA respecte le cadre réglementaire du Burkina Faso, nous ne sommes pas d'accord avec ce que nous croyons être des affirmations incorrectes faites par le CSC".
La VOA a nié les affirmations du CSC selon lesquelles les déclarations faites dans son programme ont toléré ou justifié le terrorisme, ou que ses reportages visaient à démoraliser le peuple et les forces de sécurité de l'Alliance des États du Sahel (AES).
Toujours dans ce communiqué, la Voix de l'Amérique affirme que les déclarations faites au cours de l'émission en question, Washington Forum, faisaient partie d'une discussion ouverte destinée à informer et à engager le public sur des questions de sécurité importantes affectant la région. La VOA soutient que son objectif était d'aborder le sujet de manière équitable et impartiale et se dit désolée que le CSC n'ait pas été d'accord.
Suspension antérieure
Ce n'est pas la première fois que la VOA est suspendue au Burkina Faso. Les autorités ont suspendu VOA et la BBC en avril après la diffusion de reportages sur un rapport de Human Rights Watch accusant l'armée burkinabè d'exactions contre les populations civiles.
« VOA maintient ses reportages sur le Burkina Faso et a l'intention de continuer à couvrir pleinement et équitablement les événements dans ce pays », a déclaré John Lippman, alors directeur par intérim de VOA, dans un communiqué relatif à la suspension d'avril.
Les dirigeants militaires du Burkina Faso ont pris le pouvoir par un coup d'État en septembre 2022. Depuis lors, les organismes de surveillance des médias ont constaté un recul de la liberté d'expression, avec la suspension d'organes de presse et l'expulsion de correspondants étrangers.
En 2021, le Burkina Faso occupait la 37ème place sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse. Cette année, le Burkina Faso se situe à la 86e place.