Le commissaire divisionnaire, Mame Seydou Ndour, directeur de l’Office centrale de répression du trafic illicite (Octris) du Sénégal, a évalué hier, vendredi 20 mars, à 23 tonnes la quantité de drogue saisie en 2014 soit plus du double des 11 tonnes incinérées en 2013. Le corridor malien reste l’un des passages les plus utilisés par les trafiquants. Mame Seydou Ndour s’exprimait à l’incinération de la saisie mensuelle de la région de Dakar.
23 tonnes de drogue ont été saisies et détruites en 2014. L’annonce est du commissaire divisionnaire et directeur de l’Office centrale de répression du trafic illicite (Octris), Mame Seydou Ndour, qui hier, vendredi 20 mars, lors de l’incinération de la saisie mensuelle de la région de Dakar, a fait le bilan de l’année écoulée. Cette quantité fait plus du double de la drogue incinérée en 2013, estimée à 11 tonnes. Les plus grosses saisies ont été faites au niveau du corridor malien. Cet axe sert souvent de passage aux trafiquants venant généralement du Nigéria et du Ghana.
Une inquiétude par rapport à ce corridor est aussi qu’il favorise l’entrée de nouvelles drogues notamment les méthamphétamine et les amphétamines, des produits, qui jadis étaient rarement consommés au Sénégal. Le directeur de cabinet du ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, Mamadou Ibrahima Lo, fait remarquer qu’il y’a néanmoins une surveillance permanente de ce corridor. Mieux, ajoute t-il, des chiens renifleurs sont acquis par l’Etat et ne manqueront peut être pas d’être envoyer sur cet axe.
Les usagers en baisse, les trafiquants stagnent.
Le directeur de l’Office centrale de répression du trafic illicite (Octris), estime qu’il y’a une baisse du nombre de personnes interpellées pour usage de drogue. En 2013, 2949 usagers ont été interpellés alors qu’en 2014, seules 287 personnes sont dénombrées. Le nombre de trafiquants demeure constant et, est toujours entre 1682 et 1632.
3 mois sans saisie à l’aéroport de Dakar
Sur les 3 derniers mois, aucune saisie n’a été faite à l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar. De l’avis de Mame Seydou Ndour, depuis novembre aucun trafiquant n’a été arrêté. Par ailleurs, affirme-t-il, les débarquements de chanvre indien au niveau de la petite côte ont connu une baisse. Mieux encore, les opérations de destruction des champs au sud du pays et à la frontière gambienne ont été reprises. La surveillance des côtes et autres passages des pays limitrophes est aussi accentuée.
4, 35 tonnes saisie entre 6 novembre et 19 mars
4, 35 tonnes de drogues ont été incinérées, hier vendredi 20 mars. Cette quantité représente la saisie du 6 novembre au 19 mars 2015. La plus grosse quantité de la drogue incinérée est constituée de cannabis et de chanvre indien. La cocaïne est estimée à 27,4 kg. L’héroïne se chiffe à 15g. La Police a saisi 3 tonnes des produits prohibés, la Gendarmerie une tonne, la Douane quant à elle a déniché 27 kg.
La Fédération des Associations Féminines du Sénégal (FAFS) veut que disparaisse ce malaise social qui fait son lit depuis un certain temps. Les femmes sont prêtes à rencontrer les parties prenantes, en tenant en bandoulière leur héritage valeureux pour le retour au dialogue et un climat social apaisé.
La Fédération des Associations Féminines du Sénégal (FAFS) veut un climat apaisé dans le pays. Et pour cela elle lance un appel à tous les acteurs de la société civile, les guides religieux, les autorités de l’Etat, les leaders politiques à entreprendre la voie du dialogue. C’était lors d’une rencontre avec la presse au siège de ladite structure sis à Sacré Cœur. Mme Ndiouck Mbaye.
La présidente de la FASF a soutenu que « l’heure est grave, et les femmes ne doivent pas rester muette mais plutôt se mobiliser et monter leur position face à un contexte national caractérisé par une bleue ». En effet plus le jour du verdict du procès Karim Wade approche plus le malaise s’installe dans le pays.
«Nous demandons à nos pères, nos fils, nos maris parce que ce sont eux qui iront au front de ne pas s’adonner à des actes de violence, nous voulons une paix durable car sans elle on ne peut aspirer au développement» a fait savoir la présidente.
Soucieuse de la quiétude des populations et de l’apaisement du climat social Mme Mbaye au nom de la fédération qu’elle dirige tend la main aux autorités ainsi qu’aux guides religieux pour qu’ils parlent aux différents acteurs et en les incitants à la retenue et au dialogue. Cette rencontre avec la presse a été l’occasion pour la FASF de lancer un appel solennel au président Macky Sall ainsi que l’ancien président Abdoulaye Wade à instaurer le calme par le dialogue.
«On doit condamner fermement toute forme de déstabilisation du climat social et encore moins la violence, les sénégalais n’ont pas cette culture » a fait savoir Mme Ndiouck Mbaye. Mme Penda Seck Diouf la secrétaire générale soutient que « que nous devons être plus soucieux des priorités de la société et l’amélioration des conditions de vie des populations ».
Selon ses propos « l’heure est grave et les femmes doivent se mobiliser pour faire face à cette situation et dire non à la violence ». Poursuivant ses propos elle ajoute : « nous voulons un calme plat le 23 mars, nous appelons toutes les femmes du pays à dé- fendre la stabilité de notre pays ».
La présidente de la FASF Mme Ndiouck précise d’ailleurs que « le Sénégal a eu des élections apaisées donc nous devons persévérer dans cette voie ». « Nous voulons au sortir de cette rencontre être reçu au plus vite par le chef de l’Etat Macky Sall et l’ancien président Abdoulaye Wade afin d’échanger ave eux pour un apaisement du climat social » a t- elle dit.
LA POLITISATION DU PROCES AU BANC DES ACCUSES
REGAIN DE TENSION A L’APPROCHE DU VERDICT CE 23 MARS
La montée d’adrénaline avant le verdict du procès contre Karim Wade et co-prévenus, ce 23 mars prochain, est la résultante de l’immixtion de la politique dans le procès. C’est du moins la conviction des observateurs de la sphère politique, en l’occurrence Moussa Touré, ancien ministre des Finances sous Abdou Diouf, Miniane Diouf, président du Forum social sénégalais, tout comme Ibrahima Bakhoum, journaliste formateur. Cependant, si M. Touré a dit être inquiet pour le jour du verdict, M. Bakhoum pour sa part a estimé que rien ne se passera.
En prélude à la date du verdict du procès le plus médiatisé au Sénégal, à savoir celui de Karim Wade et co-prévenus, prévu ce 23 mars, la tension est montée d’un cran. Pour certains observateurs de la scène politique qui se sont prononcés hier, vendredi 20 mars, sur les ondes de la Rfm (radio privée), c’est l’immixtion de la politique dans cette affaire judiciaire qui en est la cause.
De l’avis de Miniane Diouf, président du Forum social sénégalais, «quand on entend certains avocats de Karim faire certaines déclarations dans la presse, quand on entend les réponses venant de partis au pouvoir répondant à ces déclarations, au bout du compte on se rend compte qu’il y a une série d’amalgames dans laquelle on ne comprend plus qui est qui, qui dit quoi ou qui fait quoi». Pour M. Diouf, il est évident que «les amalgames juridico-politiques» ont fait de telle sorte que «l’opinion sénégalaise et internationale ne sait plus à quel saint se vouer».
Lui emboitant le pas, Moussa Touré, ancien ministre de l’Economie et des finances sous Abdou Diouf, a rappelé que « Macky Sall a dit publiquement avoir mis sous le coude certains dossiers». A l’en croire, de telles assertions «ne peuvent qu’accréditer la thèse du procès politique et exacerber les passions auxquelles nous assistons en ce moment». Allant plus loin, le président du Parti des citoyens pour l’étique et la transparence a indiqué que la cause de l’escalade de la passion «est parce que ceux qui sont au pouvoir et leurs adversaires, notamment ceux du Pds, sont de la même famille, ont les même habitudes de violence, de proférer des insultes, des mots déplacés».
Dans la même dynamique, Ibrahima Bakhoum, journaliste formateur, a trouvé que le fait que chaque camp s’arcboute sur une position avant même le verdict, constitue une menace. Il a toutefois estimé que la «violence verbale», constatée ces derniers temps, est due à la non maitrise de la politique, conséquence du manque de formation des partis.
AVOIR FOI EN NOTRE JUSTICE
Pour l’apaisement du climat très tendu, causé par l’approche de la date fatidique du 23 mars, tous s’accordent à dire qu’il urge que tout le monde revienne à la raison et laisse la justice faire son travail. De l’avis de Moussa Touré, il faut «que ceux qui veulent manifester avant, pendant, et après le verdict puissent le faire en toute liberté et dans le calme. Que l’Etat enfin, c’est son rôle, et sans excès, assure la sécurité à tous les Sénégalais pour leur permettre de vaquer à leurs occupations et pouvoir enfin se consacrer au travail».
Miniane Diouf, de son coté a jugé mieux «de faire confiance à la justice sénégalaise qui a jugé à l’époque Mamadou Dia, ancien Premier ministre, tout comme le dossier de Maitre Babacar Sèye, qui était beaucoup plus compliqué». Plus optimiste, M. Bakhoum a estimé qu’une telle passion a toujours été le cas à la veille des grands événements et «qu’après le procès, tout le monde rentrera en paix». Cela, selon lui, d’autant plus que Wade a dit qu’il ne va pas brûler ce qu’il a bâti, au moment où le régime refuse de laisser qui que ce soit brûler le pays.
LE TRAFIC DE DROGUE BAT SES AILES SOUS NOS CIEUX
23 TONNES DE CHANVRE INDIEN INCINÉRÉS EN 2014 CONTRE 11 TONNES EN 2013
La cérémonie de d’incinération de drogue a eu lieu, hier. Selon le Directeur de l’Office central pour la ré- pression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis), Mame Seydou Ndour, 23 tonnes de chanvre indien au niveau national ont été incinérés en 2014 contre 11 tonnes en 2013. «On a incinéré le double», a-t-il fait savoir.
4,35 tonnes de Cannabis, 79 joints de chanvre indien, 27,4 grammes de cocaïne et 15 grammes d’héroïne. C’est la quantité de drogue saisie à Dakar dans la période du 06 novembre au 19 mars 2015. Elle a été incinérée, hier.
« Les mêmes opérations d’incinération sont reconduites périodiques dans les régions. En 2013, on avait incinéré 11 tonnes de chanvre indien et en 2014, incinéré 23 tonnes de chanvre indien au niveau national. On a incinéré le double.
Par contre, on a noté une baisse en ce qui concerne le nombre de personnes qui a été interpellé notamment chez les usagers parce qu’en 2013 on avait interpellé 2942 usagers alors qu’en 2014 on en a arrêté que 287.
Le nombre de trafiquant est demeuré constant. On en est toujours dans les 1600 personnes», a d’emblée, relaté le Directeur de l’Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis), Mame Seydou Ndour.
Il dira que le corridor malien reste encore actif parce que les plus grosses saisies ont été effectuées sur ce trafic au niveau des camions maliens qui continuent de convoyer du cannabis provenant du Nigeria et du Ghana via le Mali. Egalement, soutient M. Ndour, l’accalmie qui a été notée au niveau de l’aéroport de Dakar pour ce qui est de l’entrée de la cocaïne continue.
« Il n’y a pas eu de saisie sur les trois mois considérés sur les lieux», avance-t-il. Toujours, le Directeur de l’Ocrtis affirme qu’une reprise des opérations de destruction des champs au niveau du Sud du pays et à la frontière gambienne a été constatée.
De plus, il y a aussi une accentuation des surveillances au niveau des côtes et les débarquements de chanvre indien au niveau de la petite côte ont connu une certaine baisse. Par contre, fait-il savoir, « nous avons une inquiétude par rapport à la saisie qui a été effectuée au niveau du corridor malien et qui concerne un type de drogue qui n’est généralement pas consommé au Sénégal.
Ce sont les amphétamines et les métaphétamines». Pour le directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur, Ibrahima Lo, il faut davantage sensibiliser les populations par rapport aux méfaits irréversibles de ce phénomène.
«Nous axons notre politique et notre démarche sur ses leviers. Le levier répression qui sera ferme, dur, énergique et permanent, sans faiblesse et celui de la prévention que nous allons continuer de dérouler dans les quartiers en relations avec les associations faitières et avec également les populations pour amener les couches les plus vulnérables que sont les jeunes et les femmes à comprendre qu’elles n’ont aucun intérêt à s’adonner à l’utilisation de la drogue qui est nuisible à leur santé».
Avant de continuer : «Nous avons également au ministère du l’intérieur, des chiens renifleurs qui vont être déployés au niveau du corridor malien pour renifler tous les camions qui vont entrer sur le sol sénégalais.
Ce qui nous permettra de détecter à temps réel les camions qui transportent cette marchandise néfaste et de prendre des mesures énergiques». Ibrahima Lo d’avertir que : « la répression sera sans faiblesse, sans relâche et permanente».
L’«ESPIONNAGE» AU SOMMET DE L’ÉTAT
ÉCOUTE TÉLÉPHONIQUE, CAMÉRAS DE SURVEILLANCE ACTIVÉES…
Après la traque des pneus, l’Etat active ses services spéciaux. A moins de 48 h de la date fatidique du 23 mars, les autorités surveillent tout le monde, 24h/24, et écoute «tous» les téléphones.
Attention on écoute et surveille à Dakar comme du lai sur le feu ! C’est la psychose au sein de la famille judiciaire dont les faits et gestes sont sous haute surveillance à quelques heures de la date fatidique du 23 mars. C’est le jour où l’ancien ministre d’Etat, Karim Wade, sera édifié sur son sort.
La Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) rendra officiel le délibéré de son verdict. Joint par téléphone, des magistrats et autres auxiliaires de justice refusent de piper mot sur l’affaire Karim Wade encore moins la Crei. Le motus et bouche cousue est devenu le maître mot. «Ok!
Mais, c’est mieux de passer au bureau. Il y a certaines choses qu’on ne peut pas dire par téléphone. Vous comprenez, l’heure est grave et la situation est hyper tendue donc risquée», nous lance un agent de la justice au bout du fil. Il fera savoir que «les écoutes téléphoniques sont devenues denses. C’est normal dans un pays organisé».
Pis, «c’est même devenu infernal parce qu’on a peur d’aborder un quelconque sujet qui touche à l’affaire Karim Wade ou à la Crei». Un magistrat du palais de justice de Dakar abonde dans le même sens. Contrairement à notre premier interlocuteur, ce dernier est moins bavard. «Ok c’est bon, là, je suis occupé, venez à la maison si vous voulez?»
C’est la réponse du magistrat contacté et interpelé par Grand’Place sur les écoutes téléphoniques du personnel de la justice. Une réaction qui laisse apparaître une certaine peur d’être pris au piège comme cela a été le cas de l’informaticien de la Crei, Abdou Adolph Dia placé sous mandat de dépôt et envoyé à Rebeuss pour violation du secret des délibérations de la Crei.
Autre fait important à relever dans l’attitude de l’Etat face aux menaces liées à l’affaire de Karim Wade, ce sont les caméras de surveillance installées aux rondspoints Sandaga, Liberté 6, place de l’indépendance, près de la Rts, Poste de la Médina, etc.
L’on nous apprend que «la surveillance est devenue minutieuse, rien n’est laissé au hasard, on surveille tout le monde comme à la loupe pour détecter le moindre geste suspect et qui a trait à une manifestation des karimistes». C’est à se laisser convaincre que le pouvoir a joint l’acte à la parole comme l’avaient annoncé des autorités et responsables du pouvoir.
La sortie du directeur de cabinet du ministre de l’intérieur, Mamadou Ibrahima Lô, en marge de la cérémonie d’incinération de stupéfiants de l’Ocrtis, en est la parfaite illustration: «Le Sénégal est un Etat de droit et une grande démocratie. Notre statut est reconnu de tous. Les mesures, qui doivent être prises par les services compétents, le seront.
En tout état de cause force restera à la loi et l’Etat prendra toutes les dispositions pour éviter toute tentative de déstabilisation». Et c’est, certainement, dans ce cadre «le King Fahd Palace vient de rompre unilatéralement, et à la dernière minute, le contrat de location souscrit et totalement honoré par le Parti démocratique sénégalais, notamment au plan financier et ceci depuis le 16 mars denier».
Une situation qui sera vivement dénoncée par le Bureau politique (Bp) des libéraux, prévu ce samedi 21 mars 2015 à la permanence Oumar Lamine Badji en lieu et place du King Fahd Palace.
La réunion du bureau politique du Pds de ce jour, samedi 23 mars, semble bien partie pour consacrer le choix de Karim Wade contre candidat du Pds à la présidentielle de 2017. Contre vents et marées, en guerre ouverte avec la Crei et le régime de Macky Sall, Me Abdoulaye Wade se risque à forcer la main à tout l’establishment libéral pour imposer son fils déjà plébiscité comme porte-étendard des libéraux pour 2017, par tous les courants et mouvements affiliés au Pds, Voire même par les candidatures de façade ou les faire valoir qui se sont mis en lice pour accréditer la « légalité » et le caractère réglementaire de son choix, au cours de ces primaires.
Sauf tsunami de dernière minute, la candidature de Karim Wade à la présidentielle de 2017 sera bien validée par le bureau politique du Pds qui se réunit ce jour, samedi 23 mars, à la permanence Mamadou Lamine Badji. Pour cause, tous les ingrédients sont en place pour valider le « putsch » que Me Wade a décidé d’imposer à son parti. Contre vents et marées ! L’appel à candidatures pour la présidentielle de 2017 ayant été bouclé en un temps record, les différents segments du parti comme certains de ses ténors (Oumar sarr, Babacar Gaye et cie) ayant voté publiquement Karim Wade, la réunion du bureau politique du Pds peut entériner le passage en force sans aucune arrière-pensée de coup fourré venant de quelque bord que ce soit du parti.
Pour cause, les candidats les plus sérieux pour contester le choix de Karim ont été neutralisés par le leadership exercé par Me Wade sur son parti. Souleymane Ndéné Ndiaye, Aïda Mbodji et cie devront ce jour, constater la réalité du « syndrome du père fondateur» et le fait que le principal actionnaire u Pds est …Me Wade lui-même. Un leader qui a décidé, sur la base de sa croisade contre la Crei et le régime de Macky Sall qui ont emprisonné son fils, de se risquer à saborder le parti qu’il a créé en 1974 pour mettre davantage de bâtons dans les roues du régime en place. Voire forcer la libération du fils prodige, quitte à laisser le Pds en lambeaux, du fait des nécessaires retours de bâtons qui le guettent face à ce coup de force et à l’embastillement politique de certains de ses grands responsables qui escomptaient prendre le relais du Pape du Sopi pour porter les couleurs libérales, en 2017.
Que nenni ! Les primaires qui vont se dérouler ce jour laissent libre champ à…Karim Wade. Par la grâce de son père ! Face à l’ancien tout puissant-ministre du ciel et de la terre, on retrouve en effet des candidats presque tous de seconde zone Sauf pour le cas de l’ancien ministre Habib Sy par ailleurs homme fort des libéraux à Linguère, et dans une moindre mesure Serigne Mabacké Ndiaye ou même Amadou Kane Diallo, responsable Pds de Ndioum (Podor ) et ancien Directeur général du Conseil sénégalais des chargeurs (Cosec). Le reste de la troupe, selon certaines indiscrétions, est constitué de responsables libéraux peu connus au bataillon… bleu.
Bref, une dizaine de candidatures pour donner une coloration réglementaire à une élection jouée d’avance. A moins que le maître du jeu au Pds, en l’occurrence Me Wade, ne change les règles du jeu en dribblant son monde, à la dernière minute !
La Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) va prononcer sa décision sur l’affaire Karim Wade, ce lundi 23 mars. Pour parer à toute éventualité, la capitale sénégalaise est sous contrôle policière. Même, la sécurité des juges de la Crei a été renforcée.
La situation est assez inquiétante. A deux jours du verdict du procès de Karim Wade et Cie, prévu ce lundi 23 mars, la peur s’installe. La stabilité du pays est menacée. Car, certains Karimistes et Libéraux promettent de descendre dans la rue si, toutefois, l’ancien ministre d’Etat, placé sous mandat de dépôt depuis le 17 avril 2013, est reconnu coupable du délit d’enrichissement illicite et de corruption.
Pis, Me Abdoulaye Wade a déclaré qu’il n’acceptera pas qu’on condamne son fils, Karim Wade et que si on le provoque, il répondra. Pour parer à d’éventuels troubles, Dakar est sous haute surveillance policière. Toute la ville est quadrillée par les forces de l’ordre qui sont parfois même en civil pour assurer la sécurité des biens et des personnes.
Pour autant, la sécurité des 5 magistrats qui devront rendre la décision sur cette affaire est aussi renforcée face à ces menaces.
Le président de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), Henry Grégoire Diop ainsi que ses assesseurs à savoir Hamath Diouf, Emmanuel Correa, Magatte Diop et Takhir Ka (ce dernier a remplacé Yaya Amadou Dia) sont surveillés dans leurs mouvements. Et cette surveillance s’étale jusqu’aux membres de leurs familles.
Même si on nous informe que certains d’entre eux, ont refusé cette protection. Au début de ce procès, chacun des juges avait une garde rapprochée. Mais, actuellement, le nombre a augmenté. «Au niveau de leurs domiciles, la sécurité est renforcée et cela va l’être davantage durant ce weekend.
Il y a 2 ou 3 éléments de la police qui sont statiques dans les maisons, en plus de deux éléments de la Brigade d’intervention polyvalente (Bip) qui se relaient», indique une source proche des magistrats de la Crei. Avant de soutenir : « On s’en remet ça Dieu.
Même si parfois, on a un peu peur quand on entend que des gens sont allés chez telle ou telle personne pour la menacer ou que des actes de vandalisme ont été perpétrés chez elle. Car, ceux qui font cela savent où habitent les travailleurs de la Crei.
C’est la raison pour laquelle, on interdit aux juges de sortir ou de voyager la nuit sans leur garde du corps. En plus, on leur demande de ne pas s’isoler de leur entourage pour plus de prudence». Par ailleurs, l’aspect mystique ne doit pas être négligé. Car, des faits plus au moins insolites se sont produits durant le procès de Karim Wade et Cie.
A preuve, les éléments en charge de la sécurité des juges ont eu à changer les chaises des quatre assesseurs par d’autres. Ceci, après quelques minutes de fouille. Cependant, le fauteuil du président Henri Grégoire Diop n’a pas été remplacé dans la mesure où elle n’avait pas les taches bizarres remarquées sur les chaises qui ont été remplacées.
Toujours sur les pratiques mystiques à la Crei, on a signalé à deux reprises la présence d’œufs de poules dans la salle 4 du Tribunal régional de Dakar. C’est, dans les premières rangées, faisant face du box des accusés et du siège du parquet spécial, que ces œufs couverts d’écritures arabesques sont souvent déposés.
Et quelques jours après cette découverte, le Procureur spécial, Alioune Ndao a été démis de ses fonctions avant qu’il ne soit remplacé par Cheikh Tidiane Mara. Là où, Antoine Diome reste toujours le Substitut du procureur spécial.
LE PLAN SOCIAL BAISSE DE 40% LES SALAIRES ET L’EFFECTIF
Senegal Airlines va faire peau neuve. Un plan de restructuration a été adopté et annoncé par la direction de la compagnie. Le montant des salaires et l’effectif vont connaître une baisse de 40%. La compagnie disposera de deux appareils : 1 Airbus A320 et 1 Dash8-Q400.
Senegal Airlines va opérer des ruptures avec l’annonce du plan social arrêté par la Direction générale de la compagnie. Selon un communiqué du collège des délégués de la compagnie, ce plan va réduire de 40% la masse salariale et de 40% l’effectif. Le nombre d’employés va être ramené à 150. Deux appareils dont un Airbus A320 et 1 Dash8-Q400 seront mis à la disposition de la compagnie.
Le collège des délégués, qui se félicite des décisions prises jusqu’ici pour le maintien des activités de Senegal Airlines, espère que le renouvellement de la flotte n’est pas définitive compte tenu des axes de développement, mais surtout de l’ouverture imminente de l’Aéroport international Blaise Diagne.
Récemment, le Président Macky Sall, lors d’une rencontre avec la presse étrangère accréditée à Dakar, avait évoqué la situation de la compagnie. Il avait regretté la pléthore d’employés (250 em ployés selon lui) et les salaires faramineux dont bénéficiaient certains employés allant jusqu’à 10 millions alors que Senegal Airlines ne dispose même pas d’avions.
Macky Sall s’était engagé à opérer des ruptures pour préserver la compagnie. Il avait même annoncé lors de cette rencontre qu’il était en discussion avancée avec des partenaires stratégiques et qu’il s’attendait à des résultats probants d’ici un à deux mois.
C’est d’ailleurs suite à cette rencontre que le collège des délégués a tenu à apporter des précisions sur les allégations du Président. Les délégués ont affirmé que l’effectif actuel de la compagnie s’élève à 229 employés et non à 250 comme annoncé par Macky Sall. Concernant les salaires, les syndicalistes indiquent que le Président n’a pas été bien informé par ses collaborateurs quand il dit qu’il n’y a pas de rétention de salaires.
En réalité, précisent les délégués, «le personnel accuse un retard de salaires de 4 mois dont ceux de décembre 2014, le 13ème mois, de janvier 2015, de février 2015 et bientôt de mars 2015». Pis, notent les travailleurs, le personnel vit cette situation depuis deux ans.
A cela, il faut ajouter des conditions de travail catastrophiques, l’instabilité de la couverture médicale, les difficultés dans la gestion quotidienne de l’exploitation etc. Et pour ne rien arranger, le collège des délégués se plaint du manque de visibilité total en ce qui concerne le plan de restructuration adopté.
FADEL BARRO ET CIE RACONTENT LEUR PÉRIPLE MOUVEMENTÉ
Les membres du mouvement Y’en a marre, qui ont été arrêtés à Kinshasa avant d’être expulsés, ont raconté leur périple mouvementé au Congo. Malgré tout, Fadel Barro et ses camarades ont décidé de continuer la lutte via les réseaux sociaux pour participer à l’effort de changement dans ce pays.
Les trois membres (Fadel Barro, Alioune Sané et Malal Talla alias Fou Malade), qui avaient fait le déplacement au Congo pour un échange d’expériences avec le Filimbi (sifflet en Suwayili), ont récité leur voyage hier à l’occasion d’une conférence dans les locaux de leur siège aux Parcelles assainies.
Selon Fadel Barro, coordonnateur des Y’en marristes, ils ont été invités par des jeunes congolais qui, dit-il, se sont regroupés autour du mouvement Filimbi dans le but de faire la promotion du civisme et de la citoyenneté, de l’émancipation de la jeunesse.
«Donc, nous sommes partis sur invitation des jeunes avec qui nous étions en contact depuis presque deux ans. Et nous sommes partis d’ici le 13 mars à partir de 12h et arrivés là-bas le 14 à midi. Sur place, nous avons participé à des ateliers d’échanges. Le samedi 14, on a quitté l’hôtel pour aller dans une école privée catholique pour participer à des travaux où tout le monde était invité, même les partis politiques.
Et on a présenté un film qui retrace tous les maux du Congo, mais surtout des six millions de morts de ces dernières années dans ce pays», raconte le coordonnateur de Y’en a marre. Avant d’ajouter que le film dénonce également le mutisme de la communauté internationale sur les assassinats dans les zones les plus riches de ce «grand pays».
Dans leur démarche d’échanges avec le Filimbi, Alioune Sané et Cie ont projeté un film sur Y’en a marre intitulé Boy Saloum. Il retrace l’histoire de Keur Gui jusqu’à l’avènement de leur mouvement. «Le dimanche, on est parti à Massinha, une banlieue populaire de Kinshasa, où devait se passer la conférence de presse pour lancer Filimbi.
Quand on est arrivé, on a été frappés par le nombre de policiers qui étaient venus pour assurer la sécurité de la manifestation avec des Kalachnikov. Mais, ça nous a rassurés parce qu’on s’est dit que l’autorité est informée de la manifestation raison pour laquelle elle a envoyé des policiers pour assurer la sécurité et la tenue de ces manifestations», avance M. Barro.
«Nous sifflons le Filimbi pour que cesse la guerre au Congo»
Les trois Y’en a marristes étaient partis au Congo pour siffler le Filimbi. Très remontés contre les séries de massacres, ils renseignent que «pendant cette conférence de presse, nous avons dit que nous sommes venus au Congo pour siffler le Filimbi, c’est à dire arrêter le massacre de jeunes congolais. Il n’y a pas moins de deux mois, 45 personnes ont été tuées pendant les manifestations contre la modification de la Constitution.
Nous avons dit que cette manière d’agir nous meurtris. Donc, nous sifflons le Filimbi pour que cesse la guerre au Congo. Le peuple congolais a suffisamment versé de sang pour avoir la démocratie et la liberté», s’indigne Fadel Barro. D’après lui, la teneur de leur conférence était axée sur des stratégies «intelligentes» avec une nouvelle démarche, avec toute la jeunesse africaine, à imprimer au niveau de la jeunesse congolaise.
«Au moment où on faisait les questions-réponses avec la presse nationale et internationale, le propriétaire des locaux est venu nous dire : ‘’il y a la police militaire à la porte. On ne sait pas ce qu’elle est venue faire’’. En réalité, on n’a même pas parlé de politique. On a parlé d’espoir, de civisme, de citoyenneté, etc.
Donc, on n’était pas inquiets par rapport à la présence de la police militaire. Les policiers sont venus et nous ont dit : ‘’ha, c’est eux’’. Ils nous ont embarqués dans les pick-up. Alioune Sané n’a pas été arrêté parce qu’il n’a pas un look assez bizarre comme nous -Fadel Barro et Fou Malade.
Mais il avait pris la décision de nous rejoindre. Ils avaient confisqué nos téléphones. Et ils ont vérifié nos mails pour voir nos messages», informe Fadel Barro.
«Nous avons été bien traités»
Selon lui, à l’Agence nationale de renseignement où ils étaient détenus, ils ont exposé tout leur projet. Ils ont été questionnés, signalent-ils, sur à qui s’adresse Y’en a marre : à la jeunesse ou aux chefs d’Etat ?
Par la voix de Fadel Barro, ils ont laissé entendre, devant les policiers, qu’il s’adresse à tous les chefs d’Etat qui ne respectent pas les principes démocratiques, à la jeunesse, etc. Toutefois, les Y’en a marristes ont précisé qu’ils ont été bien traités durant leur arrestation. Déclarés persona non grata à Kinshasa, ils continuent de mener la lutte via les réseaux sociaux.
Ils estiment que personne ne peut arrêter la modernité. «Si on bloque internet à Brazzaville, à Ouagadougou ou bien à Dakar, vous allez le voir en Mauritanie, et dans d’autres pays. Donc, on va utiliser tous les moyens que notre temps met à notre disposition pour poursuivre cette lutte», s’engage le Porte-parole.
CONGRÈS DU PDS : Les dernières manœuvres
Même à la veille des choses sérieuses pour se choisir un candidat et à 48 heures seulement du prononcé du verdict de Karim Wade, les manoeuvres vont bon train au Pds. La Commission chargée de valider les candidatures est restée aphone, verrouillant la liste des candidats à la présidentielle. Mais nous savons de sources dignes de foi que des candidatures ont été rejetées, alors que le starting enregistrait une dizaine de candidatures comme nous l’écrivions il y a deux jours. Un chiffre qui peut évoluer puisque le processus ne semble pas bien clair et est jalonné de pièges. Pour parler des calculs, la candidature d’Aïda Diongue, dans les liens de la prévention, semble bien énigmatique. A-telle été proposée, du fait de la défection de l’autre candidate, Aïda Mbodj, qui a refusé de se présenter malgré les pressions de Wade ? S’agit-il donc d’une candidature pour assurer la touche genre, comme le pensent certains ? Est-ce donc une candidature, bouée de sauvetage à Omar Sarr, qui a publiquement déclamé sa préférence karimiste, sans trop y croire ? En tout cas, nous savons de façon certaine que les ténors du Pds ne seront pas de la partie. Ni Souleymane Ndéné Ndiaye, ni Modou Diagne Fada, encore moins Aïda Mbodj ou Oumar Sarr ne seront candidats. Pour l’instant, se signalent, hormis Karim Wade, Habib Sy, Aïda Diongue, Serigne Mbacké Ndiaye, Amadou Kane Diallo etc.. C’est le grand mystère autour du reste. La grande question est de savoir comment vont réagir les fédérations (dont certaines promettent des motions de soutien) devant le nécessaire choix. Et surtout, comment les autres lieutenants de Wade vont réagir après… A suivre attentivement !
KING FAHAD PALACE
Le Pds ne va pas réaliser son voeu de tenir son comité directeur de ce samedi au King Fahd Palace. Et pour cause, l’Administration de l’hôtel a contacté Omar Sarr le coordonnateur du parti libéral pour lui signifier son refus d’abriter le congrès du Pds. Et dire que les libéraux avaient payé la facture depuis plusieurs semaines. Pour le moment, les responsables de KFP n’ont pas clairement motivé leur décision. Mais du côté du parti démocratique sénégalais, l’on soupçonne le Palais d’avoir exercé une pression sur les dirigeants de l’hôtel et l’on n’exclut pas l’idée de poursuivre KFP en justice pour préjudice subi et pour rupture abusive de contrat. Wait and see !
M23
La commission “Orientations et Stratégies” appelle les Sénégalais au “calme et à la sérénité”. A l’approche du verdict du procès Karim Wade avec “une probable condamnation” de ce dernier, la COS du M23 appelle les Sénégalais à la retenue. Dans un communiqué, dont une copie est parvenue à EnQuête, le M23 souhaite que les différents concernés de ce procès, à savoir l’Etat, les libéraux, le camp présidentiel et l’opinion nationale, que tous aient un comportement responsable et républicain. La commission Orientations et Stratégies rappelle, à travers son texte, qu’elle a toujours dénoncé “les incohérences notées et contenues dans le traitement de ce dossier”. Malgré tout, elle rappelle “aux libéraux que nous sommes dans une République et que le droit prévaut sur toute autre considération de quelque nature que ce soit”. “Qu’ils n’ont qu’à épuiser toute la procédure disposée par la législation en matière de droit si toutefois Monsieur Karim venait à être reconnu coupable par le verdict du 23 mars”, ajoute le communiqué.
M23 (SUITE)
Restons toujours avec la commission “Orientations et Stratégies” du M23 qui, dit-elle, est très préoccupée par le climat tendu qui règne au Sénégal à la veille de ce verdict et par la “tension caractérisée par des déclarations incendiaires, des menaces, des arrestations, au détriment de la quiétude des populations”. Ainsi, elle demande à l’État du Sénégal de “veiller à l’intégrité physique des populations et à la préservation des biens publics et privés, de tenir en respect aussi bien le camp des libéraux que celui de la mouvance présidentielle”. Toujours à travers son communiqué, la COS du M23 appelle la justice sénégalaise à “dire fondamentalement le droit et de rendre un verdict juste à l‘issue de ce procès”. Elle demande également aux libéraux ainsi qu’aux mouvements de soutien à Karim Wade “l’observance d’une tenue responsable et républicaine face à leur préoccupation”.
DR CHEIKH DIENG
L’édile de la mairie de Djiddah Thiaroye Kao, le Dr Cheikh Dieng, a été libéré hier, sur convocation. Il a été arrêté lundi dernier et placé en garde-à-vue, parce qu’une centaine de pneus ont été retrouvés dans l’enceinte de sa mairie. Placé, dans un premier temps, en garde-à-vue au niveau du commissariat central de Guédiawaye, il a ensuite été transféré au Commissariat central de Dakar où l’avaient rejoint son secrétaire municipal, Mao Mbodj, et le gardien de la mairie, Assane Gaye. Ses deux collaborateurs ont été entendus pour nécessité d’enquête, puis libérés. A signaler que le maire a justifié la présence des pneus par une campagne de reboisement prévue dans la localité. Apparemment, il n’a pas tellement convaincu les policiers qui surveillent les moindres faits et gestes des libéraux par les temps qui courent. Surtout au niveau de la banlieue où un important dispositif de sécurité est mis en place pour parer à toute éventualité à quelques jours du verdict du procès de Karim Wade et ses complices dans le cadre de la traque des biens supposés mal acquis. Tout de même, on nous assure bien que c’est plus par peur que par raison que le Dr Cheikh Dieng a été arrêté, mais qu’il n’y a rien de bien sérieux le concernant…
DRAME
Mama Ka a été poignardé à mort ce vendredi après la grande prière, par son frangin Aly Ka. Le drame a eu lieu au quartier Médina Ndiaye (Saara) à Dahra Djolof. Selon les informations recueillies auprès des témoins, Aly Ka ne jouit pas de toutes ses facultés mentales. Leur différend remonterait à plusieurs mois. Aly Ka avait promis un jour de le battre à mort. «Mama Ka alias Ardo a reçu deux coups de couteau de son grand frère. L’un sur la poitrine, l’autre au niveau du cou». Le conducteur de Jakarta s’est affalé, gisant dans une mare de sang. Il a été acheminé au centre de santé Elisabeth Diouf de Dahra où il a succombé à ses blessures. Le corps sans vie de Mama Ka a été placé à la morgue du centre de santé de Dahra. Aly Ka, âgé de 26 ans, se trouve présentement entre les mains des hommes en bleu de la brigade de gendarmerie de Dahra qui l’ont cueilli sur place. Une enquête est ouverte.
CONDOLÉANCES
C’est le ballet des personnalités à la Médina, suite au rappel à Dieu de Sokhna Oumou Kalsoum Sy, fille aînée de Serigne Babacar Sy. Et hier, c’était au tour du président de la République de se rendre au domicile de la défunte pour présenter ses condoléances à toute la Famille Tidiane. Le Chef de l’Etat a été reçu par le porteparole du Khalife général des Tidianes, Serigne Abdoul Aziz Sy. “Al Amine” a magnifié l’implication active du Chef de l’Etat aux côtés de la Communauté religieuse de Tivaouane et a prié pour la réalisation de ses objectifs, à en croire un communiqué de la présidence de la République. Une forte délégation, comprenant entre autres le ministre Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat, Mouhamadou Makhtar Cissé, le ministre de l’Industrie et des Mines, Monsieur Aly Ngouille Ndiaye, a accompagné le Chef de l’Etat. Qui a offert à la famille du défunt, en guise de contribution aux funérailles, la somme de 10 millions de francs.
CONDOLÉANCES (SUITE)
Restons à la Medina pour signaler que l’ancien chef de l’Etat Me Abdoulaye Wade a lui aussi présenté hier ses condoléances à la famille Sy, suite à la disparition de la fille de Serigne Babacar Sy. A la tête d'une délégation composée essentiellement de ses plus proches collaborateurs, Me Wade a été accueilli par le porteparole de la famille Sy, Serigne Abdoul Aziz Sy "Al Amine", lequel avait à ses côtés Serigne Pape Malick Sy, Maodo ibn El hadj Abdoul Aziz Sy, bref toutes les figures de la famille religieuse de Tivaouane à l'exception bien évidemment du Khalife général des Tidianes Serigne Cheikh Tidiane Sy. Comme le veut la tradition sénégalaise, le pape du Sopi a lui aussi remis sa contribution financière pour un bon déroulement des funérailles.
LETTRES DE CRÉANCES
Après avoir présenté ses lettres de créances au président de la République Macky Sall, James P. Zumwalt, Ambassadeur Extraor-dinaire et Plénipotentiaire des Etats-Unis d’Amérique auprès de la République du Sénégal et de la République de Guinée-Bissau, a aussi fait de même avec le président de la Guinée-Bissau José Mario Vaz. Zumwalt a même séjourné pendant 4 jours à Bissau où il a eu à rencontrer plusieurs ministres notamment le Premier ministre, le ministre de la Justice, le ministre de l’Economie et des Finances, rappelle un communiqué de l’Ambassade. Après le gouvernement, il a aussi rencontré des membres de la société civile, ajoute le communiqué.
CINÉMA
Le documentaire “Une simple parole” de Khady et Mariama Sylla est en compétition officielle au Festival international du film de Louxor en Egypte. Un festival qui a lieu du 16 au 21 mars 2015. Le film est également en compétition dans la section “Hypermétropie” au Festival du cinéma africain de Cordoue en Espagne prévu du 21 au 28 mars courant. “Ces deux festivals sont devenus, au fil des éditions, des manifestations incontournables où s’expriment tous les genres cinématographiques”, lit-on dans un communiqué dont EnQuête détient copie. Au Festival international du film de femmes de Créteil à Paris qui s’est ouvert le 13 mars pour s’achever le 22 mars, un grand hommage a été rendu à la regrettée réalisatrice Khady Sylla, décédée en octobre 2013, avec la projection de ses films “Les bijoux” et “Une simple parole”. Sa soeur, la réalisatrice Mariama Sylla, y a animé un master class (classe de cinéma) et rencontré des professionnels du 7ème art venus de tous les continents. Après Paris, elle se rendra à Cordoue pour participer au Festival du cinéma africain où le film “Une simple parole”, coréalisé avec sa soeur Khady Sylla, figure dans la compétition officielle.