L’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (ASP) veut être encore plus efficace dans sa mission de soutien à l’Etat pour la sécurisation des populations. Hier, elle a lancé le programme "Quartiers sûrs".
L'Agence d’assistance à la sécurité de proximité (ASP) se rapproche davantage des populations. Elle a lancé hier, à Sacré-Cœur 3, la phase pilote du programme "Quartiers sûrs". Ce nouveau concept de sécurisation s’inscrit dans le cadre d’un partenariat entre l’ASP et ledit quartier, à travers l’Association des résidents et propriétaires des logements de Sacré-Cœur 3 VDN (Areprolos).
Les deux acteurs ont officialisé leur collaboration par la signature d’une convention mettant à la disposition du quartier 24 agents de sécurité de proximité (ASP). Au-delà de leur rôle de surveillance, d’information, d’assistance et de secours, ceux-ci ont pour mission d’alerter les forces de police ou de gendarmerie après avoir identifié la présence d’individus suspects dans le quartier ou constaté la commission d’infractions.
Ce programme "Quartiers sûrs" tire son fondement du Code des Collectivités locales, en ces articles 118 à 127, délimitant les compétences du maire en matière de police municipale. Il s’inscrit dans le cadre des Contrats locaux de sécurité (CLS) et des Comités départementaux de prévention et de lutte contre la délinquance.
A ce titre, il prend en charge les problèmes de sécurité de proximité des communautés de base. Il vise ainsi à faire contribuer les populations à la gestion de la sécurité, en relation avec les collectivités locales et les forces de défense et de sécurité. "C’est un maillon important du dispositif sécuritaire fondé sur la citoyenneté, et dont le délégué de quartier est acteur de base", a déclaré le directeur général de l’ASP, Papa Khaly Niang.
A ses yeux, le programme va permettre de pallier l’absence de la police municipale disparue il y a quelques années. "Avec le programme "Quartiers sûrs", le maire aura à sa disposition des acteurs pour exercer ses pouvoirs d’attribution", a-t-il indiqué. A en croire le DG, le programme sera élargi aux autres quartiers, dans les prochains jours, pour mettre fin au sentiment d’insécurité des populations. "Nous allons l’évaluer, d’ici un mois, pour pouvoir aussi l’étendre aux quartiers de la banlieue", a-t-il poursuivi.
Pour sa part, le délégué du quartier fonde beaucoup d’espoir sur la signature de cette convention. Lamine Ndiaye espère que ce programme permettra de réduire la violence et la délinquance dans son quartier. Il compte ainsi sur le soutien de la population pour une meilleure exécution de la nouvelle approche sécuritaire.
"Nous invitons les résidents du quartier à adhérer massivement au projet pour le bien être de tous et à collaborer avec les ASP en leur fournissant toutes les formations utiles pour la bonne exécution de leur mission", a appelé le délégué de Sacré-Cœur 3.
FADEL BARRO ET CIE DEMANDENT LA LIBÉRATION DES CONGOLAIS
Invités au Congo par le mouvement citoyen Filimbi, trois membres de 'Y en a marre' ont été arrêtés puis expulsés. De retour au Sénégal, ils ont donné une conférence de presse pour réclamer la libération de leurs camarades congolais et comptent mener de loin le combat.
Retenus depuis dimanche dernier dans les geôles kinoises et libérés mercredi, les trois 'Y en a marristes' s'en font maintenant pour leurs frères congolais restés en prison.
"On se fait du souci pour les membres de la Lucha, de Filimbi et les autres jeunes retenus au niveau de l'agence de renseignement", a dit hier le coordonnateur du mouvement 'Y en a marre' Fadel Barro. C'était au cours d'une conférence de presse tenue au niveau de leur quartier général aux Parcelles Assainies. Y en a marre et le mouvement burkinabé Balai Citoyen comptent continuer le combat pour la libération de leurs pairs. La conférence de presse tenue
hier est le premier acte de la stratégie qu'ils comptent dérouler. Car les Burkinabés ont eux aussi fait face à leur presse dans l'après-midi du même jour pour joindre leurs voix à celles de leurs frères sénégalais. "On ne sait pas s'ils ont mangé ou pas. Il faut qu'ils soient libérés", a soutenu Fadel Barro.
Même s'ils ont été arrêtés en même temps que les Congolais, Fadel Barro, Aliou Sané et Malal Talla ignorent les conditions de détention des animateurs de Filimbi.
"Quand on est arrivé au siège de l'agence de renseignement, on a organisé les gens suivant des groupes. On a mis les Sénégalais d'un côté, les Burkinabés de même, etc. Et de là où on était, il était impossible de savoir ce qui se passait de l'autre côté", a informé le porte-parole du jour.
Pourtant, avant leur arrivée à Dakar, des rumeurs ont couru sur des tortures qu'auraient subies des gens arrêtés, ce fameux dimanche au cours d'un point de presse. "On a été bien traité. Quand le chef de l'agence de renseignement militaire est arrivé, la première question qu'il nous a posée, c'est si on a été frappé ou torturé. Rien de tout cela ne nous a été fait. Une fois encore, on a été bien traité", a indiqué Malal Talla alias Fou Malade.
"Je ne sais pas pourquoi mais ils ont fouillé nos valises..."
Les jeunes Sénégalais ont dû répondre à un interrogatoire de 5h de temps. Et au moment où ils demandaient à leurs "hôtes" quelles charges pesaient sur eux, une conférence de presse était donnée par le porte-parole du gouvernement congolais.
"On a demandé quelles charges pesaient sur nous. On ne nous a dit rien. Alors qu'au même moment, le porte-parole du gouvernement congolais donnait une conférence de presse pour nous présenter comme 4 commandos venus de l'Afrique de l'ouest pour déstabiliser le Congo", a fait savoir Fadel Barro.
En effet, ils ont été accusés d'être des activistes militaires venus appeler les Congolais à l'insurrection et comptant leur apprendre à préparer des cocktails molotov. Pourtant, à aucun moment de leur interrogatoire, il n'a été question de ça. Cependant, des actes posés laissent penser que les autorités congolaises croyaient vraiment à leur thèse.
"Je ne sais pas pourquoi, mais ils ont fouillé nos valises. Dans celle de Malal, ils ont trouvé une de ses tenues de scène, un treillis, ils l'ont confisquée. Moi, j'avais un livre sur le jihadisme, ils l'ont pris. Aussi, ils ont confisqué l'ordinateur portable d'Aliou Sané, sans raison", selon Fadel Barro.
Ce dernier a confirmé les dires de Thiat sur la détermination de 'Y en a marre' à continuer son combat. "Cet épisode au Congo n'est qu'une parenthèse. On va continuer à répondre aux invitations de nos frères africains", a argué Fadel Barro.
"Avant de partir au Congo, on s'est assuré que les manifestations étaient autorisées. Quand on est arrivé pour la conférence de presse qui devait être suivie d'un concert, on a vu qu'il y avait la police sur place. On était rassuré. Rien n'a été dit ou fait qui explique notre arrestation. C'est le gouvernement qui est fébrile", a constaté Fadel.
"Plus on nous brûle, plus on brille"
Des Sénégalais ont reproché à 'Y en a marre' de balayer devant la case d'autrui, alors que la leur est sale. Pour leur dire qu'ils sont allés aider les Congolais à résoudre leurs problèmes, alors qu'au Sénégal, il se passe certaines choses qui méritent leur attention.
"Juste avant le voyage au Togo, on a lancé la série sur la citoyenneté et le civisme "Dox ak sa gox" a répondu Fadel Barro au cours de la conférence de presse. "Nous avons été à Nganda pour échanger avec les cultivateurs. On a lancé le projet "Wax ak sa député", pour sensibiliser les élus du peuple sur les problèmes du peuple", a ajouté dans la même veine Fou Malade.
Il n'a pas manqué de lancer des piques à la presse sénégalaise. "La presse sénégalaise ne s'intéresse pas à ces actes citoyens que nous menons. Intéressez-vous un plus à ça et les gens sauront que 'Y en a marre', ce n'est pas que la mobilisation populaire qui est une partie infime de notre mouvement", a lancé Malal Talla. A ceux qui parlent "d'ingérence", ils disent être loin de cette logique. Pour eux, c'est la "solidarité africaine et l'envie de construire une citoyenneté sans violence" qui les a menés au Congo.
Concernant les accusations sur le financement de Filimbi et du voyage de 'Y en a marre', ils ont répondu : "Filimbi a contacté des ONG pour financer les activités qui nous ont mené au Congo. Parmi celle-ci, l'USAID qui a bien voulu les soutenir. Maintenant, comme 'Y en a marre', on mettra tout et rien sur le dos de Filimbi. Mais sachez qu'il n'en est rien", a balayé Fadel Barro.
Mieux encore pour lui, ces accusations ne font que les fortifier dans leur combat. Pour lui, la relation qui lie 'Y en a marre' à ces détracteurs est comme celle liant l'or au feu. "C'est comme l'or et le feu. Plus on nous brûle, plus on brille. Nous sommes forts dans nos convictions. Nous ne sommes pas manipulables", a-t-il tonné.
"IL EST TEMPS DE DOTER LE SÉNÉGAL D'UNE MAISON DES ARCHIVES"
FATIMATA CISSÉ DIARRA, DIRECTRICE DES ARCHIVES DU SÉNÉGAL
Fermée depuis le 24 octobre dernier, la Direction des Archives du Sénégal est sur le point d'établir ses nouveaux quartiers au Central Park (les 4C) en raison de la réhabilitation du Building administratif. Dans cet entretien accordé à EnQuête, la directrice Fatimata Cissé Diarra revient sur les modalités du déménagement, sur le projet de numérisation des Archives nationales et invite l'Etat à concrétiser le projet de construction d'une maison des Archives.
Vos locaux ne sont plus ouverts au public depuis quelques mois. Qu'en est-il exactement ?
La réalité, c'est que depuis le 24 octobre dernier, les archives nationales du Sénégal, qui un service dans les archives du Sénégal en opposition avec les services régionaux des archives, sont fermées au public pour cause de réhabilitation du building administratif qui abrite ce service depuis 1954. La fermeture des archives depuis 4 mois pose problème à la communauté des chercheurs nationaux comme étrangers. Parce que nous recevions au moins 30 à 35 chercheurs par jour. Depuis la fermeture, nous ne cessons de recevoir des demandes de communication et des interpellations de partout.
On parle de plus en plus de délocalisation. Où en êtes-vous avec ce projet ?
Nous avons toujours pensé quitter le building administratif pour déménager dans la maison des archives. C'est le vœu le plus cher de la communauté archivistique nationale. Tous les autres ministères qui occupaient le bâtiment sont partis vers d'autres lieux à l'exception du service des archives nationales. La cause de notre présence toujours dans les lieux est due à la spécificité des archives. Ce n'est pas du jour au lendemain qu'on peut les transférer d'un local à un autre.
Est-ce qu'il n'y a pas un risque de perte de documents ?
C'est un grand défi qui nous est lancé et que nous essaierons de relever. Nous avons préalablement défini un plan de déménagement. Ce plan a été élaboré et nous y travaillons depuis des mois. Depuis la semaine ayant suivi la fermeture du building, nous avons procédé à des activités de recollement des fonds pour recenser l'ensemble des collections conservées aux archives nationales. Nous travaillons également à l'identification des documents les plus fragiles pour nous permettre, une fois dans les nouveaux locaux, d'être opérationnels.
Ces nouveaux locaux dont vous parlez sont-ils déjà disponibles ?
Ils sont disponibles depuis le 8 août dernier. Nous avons reçu une notification de l'affectation de locaux d'une superficie de 2 500 mètres carrés à Central Park communément appelé le centre commercial les 4C. Nous avons effectué des visites sur les lieux à maintes reprises. Nous avons lancé un dossier de renseignement des prix le 31 janvier dans le journal L'Observateur.
Concrètement qu'est-ce qui retarde le déménagement ?
Ce sont les lenteurs administratives qui posent problème. Parce qu'après avoir reçu la notification de l'affectation de ces locaux, des crédits ont été mis à notre disposition. Mais il faut suivre les règles du code des marchés publics. Depuis le 30 janvier, un avis public a été publié en procédure d'urgence pour 15 jours. Au 15e jour, nous avons procédé à l'ouverture des plis. Après cela, nous avons procédé à la publication des attributions provisoires parues le 6 mars dernier. A ce jour, nous avons reçu quelques recours auxquels nous avons apporté des réponses. Je me refuse de me fixer des délais parce que tout ne dépend pas de moi-même. Mais nous serons fin prêts dès que le marché sera attribué.
En attendant, les usagers doivent donc prendre leur mal en patience ?
Oui. Ils doivent encore patienter. Ils n'ont pas le choix, nous non plus. Cela nous fait mal parce que nous ne connaissons que les archives. Nous avons même perdu l'âme de nos locaux parce que chaque matin, on était envahi par des dizaines de chercheurs qui venaient régulièrement. Maintenant, nous nous rendons compte que nous sommes seuls dans ce building administratif.
Le personnel des archives nationales est-il en chômage technique ?
Nous continuons de travailler. Tous les jours nous sommes là pour faire du recollement. Ça nous permet de revisiter nos fonds et collections, de fond en comble, de numériser nos collections qui sont en état de détérioration ou de restaurer certains documents. Nous avons une grande conscience du patrimoine archivistique national conservé ici. J'ai même consigné le personnel à venir régulièrement et d'éviter les absences sauf en cas de force majeure. Cela afin de veiller sur une partie de ce riche patrimoine qu'on partage avec d'autres pays. C'est la raison de notre présence massive dans ces locaux en chantier malgré les désagréments.
L'actualisation des archives pose problème. Selon certaines indiscrétions, le service public ne fait plus de versement. Qu'en pensez-vous ?
Le problème de l'actualisation des archives n'est pas nouveau. C'est une situation malheureuse que nous vivons parce que depuis plus d'une décennie, les archives publiques ne sont plus versées aux archives nationales du fait de la situation des locaux. C'est pourquoi nous appelons les pouvoirs publics à doter le Sénégal d'une maison des archives moderne et fonctionnelle qui puisse prendre en charge correctement l'immense patrimoine archivistique national.
Quelles dispositions comptez-vous prendre pour que les documents restent intacts ?
Nous allons procéder à une DRP pour le transfert des documents, du mobilier et des collections de la bibliothèque dans les conditions les plus idoines. Nous avons convenu de mettre à la disposition du déménageur des archivistes professionnels de l'institution nationale d'archives. Les archivistes de la maison superviseront le déménagement et le transfert des documents. Du chargement des documents à leur déchargement au 4C en passant par leur transfert dans les camions. La plupart des gens me posent la question en terme global de numérisation des archives nationales. Et là je leur réponds tout de go que ce sont pratiquement des profanes qui raisonnent de la sorte. Tous mes prédécesseurs ont eu leur propre projet spécifique de numérisation. Que ce soit pour les journaux anciens comme Paris-Dakar, Dakar Matin, pour des fonds spécifiques, ou pour des rapports politiques de l'époque coloniale, tous ces projets sont tombés à l'eau.
Pourquoi ces projets n'ont pas abouti ?
Parce qu'il faut des fonds, des moyens matériels et humains. La numérisation a un coût. C'est certes une opportunité qui se présente aux professionnels de l'information documentaire à l'époque moderne mais elle a ses coûts. Le dernier projet en date est celui de numérisation des archives de l'AOF. Un projet que la France a initié et que je copilote avec mon homologue des archives de France. C'est un projet qui est à son début. Nous allons nous y lancer. Il sera peut-être un peu freiné par ce déménagement des archives. Encore une autre contrainte. Une équipe venant de France a séjourné pendant une semaine aux archives pour procéder avec leurs homologues sénégalais à l'évaluation du projet.
Donc c'est le Sénégal qui retarde ce projet ?
Non. Il faut qu'on soit clair. Tous les crédits ne sont pas disponibles pour le moment. Donc le Sénégal n'a rien à voir dans les lenteurs notées dans la mise en œuvre du projet en question.
Qui doit financer les crédits ?
C'est la France, même si elle a fait un appel à contribution aux différentes parties prenantes dans ce projet. Si les Etats impliqués n'y consentent pas, la France le fera, pour un meilleur accès de ce fonds, qui est très usité par la communauté internationale.
Peut-on avoir une idée du montant financier de ce projet ?
C'est un projet qui est en train d'être monté. Pour le coût financier, c'est la seconde étape. La première étape, c'est la faisabilité. On y travaille. Le Sénégal en a assez fait parce que depuis la décolonisation, c'est le gouvernement du Sénégal qui met à disposition des locaux, du personnel et qui entretient les locaux des archives. Donc, le Sénégal en a assez fait pour la conservation des fonds d'archives. Mais moi, mon combat le plus grand reste et demeure l'édification d'une maison des archives, à mesure de prendre en charge correctement le patrimoine archivistique national aussi bien ancien que moderne. Car, notre déménagement au 4 C n'est que provisoire. Nous lançons un cri du cœur pour que vivement, à l'issue de la réhabilitation du building administratif, que nous puissions disposer d'une maison des archives apte à nous accueillir ou à défaut, voir le démarrage des constructions de cette maison des archives. Nous avons bon espoir du fait que pour la première fois dans l'histoire des discours de politique générale, le Premier ministre a parlé de la construction prochaine de la maison des archives.
Quels sont les actes que vous avez eu à poser depuis que vous êtes à la tête des Archives du Sénégal ?
Il est difficile de parler de soi-même. Nous avons eu à organiser un colloque scientifique sur les archives du Sénégal. Nous avons aussi organisé la prestation de serment de 44 archivistes. Nous avons formé une commission qui travaille étroitement sur les projets de décret d'application de la loi d'archives, la loi relative aux archives et aux documents administratifs. Nous avons en charge ce grand défi que constitue ce déménagement. Chaque année, depuis 3 ans, j'organise la journée internationale des archives. Je travaille avec une superbe équipe. Je serais aux anges si on arrivait à réaliser la maison des archives. Néanmoins, après édification de la maison des archives, je voudrais voir la valorisation de la fonction archives pour inviter la communauté nationale à mieux sensibiliser sur la fonction archives. J'invite les patrons de presse, les chefs d'entreprise à constituer des services d'archives avec l'aide des professionnels diplômés de l'école. C'est un grand vœu que je chéris.
Avez-vous les moyens pour réussir votre mission ?
Nous avons un budget convenable. Je n'irais pas jusque dans les détails. Mais Je lance un plaidoyer à l'endroit des autorités pour le recrutement massif d'archivistes diplômés parce que nous avons des gab de classements qui ne peuvent se faire qu'avec des archivistes qui ont été formés à bonne école. Des techniciens également, nous en avons aussi besoin aux archives nationales. D'ailleurs l'atelier de restauration et l'unité audiovisuelle risquent d'être fermés faute de techniciens. Celui qui y officiait est parti à la retraite. Il est le seul restaurateur professionnel de l'AOF.
Est-ce à dire que l'Ebad ne joue pas son rôle ?
L'EBAD sert à former les archivistes, bibliothécaires, documentalistes. Ces métiers sont des métiers auxiliaires. Le restaurateur, il est formé ailleurs.
KHALIFA SALL VS AMADOU BÂ
Guerre des correspondances autour de l'emprunt obligataire de la ville de Dakar
Missive contre missive. Plutôt missile contre missile. Le ministre de l’Economie, Amadou Bâ, et le maire de Dakar, Khalifa Sall, se livrent à une vraie bataille d’argumentaires par correspondances.
Entre le maire de Dakar Khalifa Sall et le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba, c’est un dialogue de sourds permanent tant les deux hommes ont des positions contraires. La raison de la discorde ? L’emprunt obligataire lancé par l’édile de la capitale.
Dans une réponse envoyée à Amadou Ba en réaction d’une correspondance de celui-ci datée du 27 février 2015, Khalifa Sall a adopté un ton offensif. Dès la première ligne, il lance en direction du ministre: "Je note une évolution constante de votre argumentaire au gré de nos échanges". Parmi les différents points qui divisent les deux interlocuteurs, il y a les aspects juridiques et la société de patrimoine.
Dans sa lettre du 27 février 2015, Amadou Ba a fait comprendre à Khalifa Sall qu’il ne peut pas se prévaloir d’une continuité institutionnelle étant entendu que la configuration institutionnelle de l’actuelle mairie a été instituée par le décret 2014-830 du 30 juin 2014 qui, à la même occasion, a créé les villes de Guédiawaye, Pikine, Rufisque et Thiès.
C’est donc en application des dispositions de l’article 167 de la loi 2013-10 que la loi 2014-830 a créé la ville de Dakar tout en abrogeant les dispositions contraires par son article 5. Le ministre en conclut : "L’argument relatif à la continuité institutionnelle de la ville de Dakar doit être écarté car non conforme à l’Etat de droit."
Par conséquent, poursuit-il, la municipalité ne peut en aucune manière prétendre se prévaloir d’actes de procédures antérieures à sa (nouvelle) création. Il se veut clair dans les lignes qui suivent. "Il demeure constant que la procédure entamée par l’ex-ville de Dakar ne saurait être analysée en un actif dont la nouvelle ville devrait hériter dans le cadre d’actes de dévolution de patrimoine."
Pour lui donc, seuls les droits et obligations peuvent être hérités et non les "procédures entamées et pas encore dénouées". Ce qui, à son avis, est le cas pour l’emprunt obligataire.
Un argumentaire qui est loin de convaincre le socialiste Khalifa Sall. Le maire de Dakar est d’accord qu’une nouvelle ville a été instituée. "Cependant, cette nouvelle ville de Dakar n’existe pas ex nihilo, mais a été créée sur les cendres de l’ancienne ville de Dakar", réplique-t-il.
En guise de contre-arguments, il invite le ministre Amadou Ba à compléter son analyse par le décret 2014926 du 23 juin 2014 fixant les conditions de dévolution du patrimoine et de redéploiement du personnel des régions et anciennes villes et ses effets sur les relations entre l’ancienne et la nouvelle ville.
Notification tardive
Poursuivant son argumentaire, Khalifa Sall affirme que c’est cette loi qui a permis d’éviter les risques d’insécurité juridique qu’aurait entraînés une discontinuité institutionnelle. Etant donné que le ministre a ajouté que l’article 5 de la loi 2014-830 a abrogé les dispositions contraires de celle de 2013, l’édile de Dakar lui demande d’indiquer les dispositions dont il est question, considérant que l’emprunt obligataire n’est pas concerné.
Khalifa Sall a également fait savoir au ministre de l’Economie, des Finances et du Plan qu’il ne peut pas donner un avis de non objection pour ensuite se rétracter, surtout que cet avis de non objection est intervenu après l’entrée en vigueur de l’acte III de la décentralisation.
Réponse du ministre : "Je reconnais avec vous que cet argument de la notification tardive de la rétraction ne manque pas de pertinence. C’est l’occasion pour moi de noter les limites, dans ce cas précis, dans la coordination des services du ministère chargé des Finances et j’en tirerai les conséquences, en toute responsabilité", avoue-t-il.
Ce qui n’a pas empêché Amadou Ba de contester l’existence d’un quelconque texte imposant à l’Etat un délai de reconsidération de position. Réplique de Khalifa Sall : "Ce serait méconnaître que dans un Etat de droit comme le nôtre, l’Etat est soumis au droit et doit respecter le principe de l’intangibilité des effets des actes administratifs".
Il en est de même sur la société de patrimoine. Là aussi, les positions sont divergentes. Ce qui est à relever, c’est qu’au-delà des arguments pour se défendre, il y a des expressions qui renseignent sur le degré d’adversité des correspondances. Un exemple : "Sauf à faire dire à la loi ce qu’elle ne dit pas", dixit le maire de Dakar à l’endroit de Amadou Ba.
LE PDS CHASSÉ DU KING FAHD
La direction de l’hôtel rompt le contrat avec le parti de Wade – Le Bureau politique des libéraux déplacé à la permanence Oumar Lamine Badji
IBRAHIMA FALL DE SENEPLUS |
Publication 21/03/2015
Le Bueau politique du Parti démocratique sénégalais (Pds), prévu ce samedi, a été déplacé à la permanence Oumar Lamine Badji, sise sur la Vdn. Ce changement, à en croire les libéraux, est indépendant de leur volonté.
"Le King Fahd Palace vient de rompre unilatéralement, et à la dernière minute, le contrat de location souscrit et totalement honoré par le Parti Démocratique Sénégalais, notamment au plan financier et ceci depuis le 16 mars", informe un communiqué du Pds parvenu à www.SenePlus.Com.
SenePlus a tenté en vain de recueillir la réaction des responsables de l’hôtel King Fahd. Après avoir longtemps tergiversé, affirmant dans un premier temps qu’aucun responsable du réceptif n’est disponible, une réceptionniste nous met finalement en rapport avec un certain M. Mbaye.
Ce dernier, qui s’est présenté comme "responsable à la réception", a regretté ne pouvoir se prononcer sur l’affaire. Il ajoutera que le service compétent n’est pas opérationnel le weekend.
En tous cas, avec la décision du King Fahd, les libéraux ont décidé de voir ailleurs. "En conséquence, le Bureau Politique du Samedi 21 mars 2015 se tiendra à la Permanence Oumar Lamine Badji à partir de 9 heures en lieu et place du King Fahd Palace. Le chronogramme est maintenu", précise le communiqué.
Cette affaire, bien qu’éloignée de l’objet de la rencontre du Bureau politique, risque d’occuper les débats. Un temps soit peu. Les libéraux devant ensuite se pencher sur la désignation de leur candidat pour la prochaine présidentielle.
D'après les observateurs, c'est un boulevard qui est ouvert à Karim Wade dont la candidature a été retenue malgré son dossier pendant devant la Crei. Serigne Mbacké Ndiaye, Amadou Kane Diallo, Habib Sy, entre autres responsables libéraux déclarés, sont donnés perdants d'avance.
Le sang a coulé ce vendredi à Dahra Djoloff. Une bagarre entre deux frères a, en effet, viré au drame. Ali Sow qui a mortellement poignardé son frère, a pris la poudre d’escampette après son crime. Seulement, il a aussitôt été retrouvé par les gendarmes qui ont ouvert une enquête.
LINGUERE - Les habitants du quartier «Angle Ndiakhaye» dans la commune de Dahra sont dans l’émoi et la consternation. En effet une bagarre entre deux frères germains a viré au drame. Le sieur Aly Sow dit Djibril âgé de 29ans, berger de son état, aurait asséné un violent coup de couteau à la carotide de son petit frère, Mohamed Sow, né en 1989 et exerçant le métier de conducteur de Jakarta. Baignant dans une mare de sang, le jeune Mohamed Sow rendra l’âme plus tard au cours de son évacuation au centre de Dahra. Le drame est, en effet, survenu vers 13heures 3o minutes, un peu avant la prière du vendredi dans la maison familiale sise au quartier Angle Ndiakhaye.
Après son forfait, le meurtrier a pris la fuite vers une destination inconnue. Mais c’était sans compter avec la détermination des éléments du commandant Abdou Salam Diagne qui ont aussitôt mis en branle tout leur dispositif humain dans tout le périmètre communal, afin de le localiser. Ce qui fait que sa cavale n’a été que de courte durée, puisqu’il sera interpellé vers 16 heures par les éléments de la brigade de gendarmerie de Dahra et conduit à l’unité.
Quant au corps de la victime, il a été déposé à la morgue du centre de santé, puis remis à ses parents qui l’ont porté en terre aux environs de 18 heures sur ordre du procureur de la République, devant une foule immense.
Selon des informations recueillies auprès des habitants du quartier d’Angle Ndiakhaye, le meurtrier sans femme ni enfant, serait un déséquilibré mental doublé d’un adepte de Bacchus. Pour l’heure, les causes de la bagarre mortelle restent inconnues, mais la gendarmerie de Dahra a ouvert une enquête pour éclairer la lanterne des populations.
L’EXEMPLE DES TECHNIQUES PERMANENTES DE L’ACTION DE L’HOMME POUR SAUVER LA TERRE
LUTTE CONTRE LE PHENOMENE DE LA SALINISATION DES SOLS A FATICK
La région de Fatick souffre particulièrement du phénomène de la salinisation des sols. Et pour y faire face et lutter contre ce fléau, des techniques de préservation et de récupération des sols sont mises en œuvre pour soulager les populations.
FATICK - De par sa particularité du point de vue pédologique, la région Fatick est l’une des localités les plus touchées par le phénomène de la remontée de la langue saline. Des milliers d’hectares de terres qui nourrissaient jadis une bonne partie de la population sont devenus au fil du temps impropres à la l’agriculture. Face à cette situation qui expose les populations à l’insécurité alimentaire, beaucoup d’organisations, à travers de nombreux projets, assistent la population en usant de multiples techniques pour freiner l’effet de l’avancée du sel sur l’agriculture.
Sous la coordination de l’Inspection régionale des Eaux et forêts, des techniciens mènent un combat sans relâche depuis le début des années 80 pour stopper l’avancée du sel qui rend les sols impropres à l’agriculture. C’est dans ce cadre que s’inscrit le Projet d’appui des petites irrigations locales (Papil) qui intervient dans la région et qui a réalisé plus d’une trentaine d’ouvrages anti-sel. En plus, il y a de vastes programmes de reboisements pilotés par le Projet de renforcement des capacités pour le contrôle de la dégradation des terres et la promotion de leur valorisation dans les zones de sols dégradés (Projet-Codeval). Programme financé par l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica), d’un coût global de 2,5 milliards de francs, pour une durée de 5 ans, il vise aussi le renforcement de capacités des agents du ministère de l’Environnement et du développement durable.
L’effet d’accentuation joué par la sécheresse
Et pour voir l’état d’exécution de ces projets, une équipe de la direction des Eaux et forêts, sous la conduite de l’Inspecteur régional des Eaux et forêts de Fatick, le Lieutenant-colonel Ousmane Fall, a sillonné durant deux jours plusieurs sites pilotes des projets susmentionnés. D’après le Lieutenant-colonel Fall, la remontée de la langue saline, qui avait gagné du terrain, a affecté les terres d’où les populations tirent leurs moyens de subsistance. Dans la région Fatick, l’exemple des techniques de lutte permanente de l’homme pour sauver la terre est mis à l’épreuve.
«Avec les effets de la sécheresse, la montée du sel a gagné les terrains, de telle sorte que les populations commencent à tourner le dos à l’agriculture où à partir pour émigrer pour aller chercher du travail», a-t-il expliqué, hier, au terme de la visite d’ouvrages. Lors de cette visite, l’Inspecteur régional des Eaux et forêts a fait part à ses collègues venus de Dakar que le phénomène de la remontée du sel, combiné à certaines pratiques culturales inappropriées, a fortement contribué à l’appauvrissement des sols.
«La monoculture a détruit les sols au niveau du Nord de la région. En ce qui concerne le centre, je peux dire que le bras de mer de Fatick a accentué la remontée du sel et gagné une partie de la superficie.
L’extraction du sel aggrave le fléau
Maintenant, avec les effets de la séche-resse, la montée du sel a gagné les terrains, de telle sorte que les populations commencent à tourner le dos à l’agriculture ou pour aller émigrer à la chercher du travail», a-t-il confié.
L’autre pratique qui accentue le phénomène de la salinisation des sols reste l’intense activité de la collecte du sel. Puisque du constat de l’Inspecteur des Eaux et forêts de Fatick sur le terrain «les dépôts anarchiques (de sel) accentue un peu l’avancée du sel dans les zones de culture». Et pourtant, cette activité qui ne cesse de réduire des surfaces cultivables sur toute l’étendue de la région de Fatick reste une source de vie pour d’autres populations. D’où l’urgente nécessité, d’après l’Inspecteur régional des Eaux et forêts, de procéder à un aménagement et l’organisation des ces deux activités pour permettre à chaque acteur de vivre de son activité.
Le récent sommet continental sur l’enseignement supérieur, tenu dans notre pays du 10 au 12 mars 2015 témoigne, si besoin en était, de la consécration des importantes réformes indispensables à la qualité de l’éducation et de la formation, gages du développement du Sénégal.
Ces réformes, qui s’inscrivent dans la dynamique d’un renforcement du capital humain, deuxième axe stratégique de la vision du Président Macky Sall d’un Sénégal économiquement et socialement émergent (Pse : Plan Sénégal émergent), doivent être comprises et supportées par tous les acteurs du système éducatif pour le bienêtre exclusif du Peuple.
Le Sénégal, réputé d’avoir d’autres richesses fondamentales que ses ressources humaines de qualité, doit réaffirmer avec force, son leadership dans cette ère de l’économie du savoir par la concrétisation de ces réformes.
Sur toutes les questions majeures de portée nationale, une mobilisation de toutes les filles et de tous les fils du pays s’impose et doit transcender les considérations partisanes. L’unité et la cohésion doivent être de mise pour aider le Président Macky Sall à poursuivre les profondes réformes indispensables pour propulser le Sénégal vers l’émergence.
Pour une bonne réussite de ces réformes, le Président Macky Sall ne cesse de recommander une démarche concertée ainsi qu’une pédagogie du dialogue et du partenariat. Ce sens du dialogue heureusement bien compris par les parlementaires, le gouvernement, les syndicats et des personnalités de la Société civile ont abouti à un accord signé entre le gouvernement et les enseignants du supérieur.
Cet accord important dont nous nous réjouissons permet la poursuite des réformes pourtant nécessaires mais pas du tout aisées comme l’a souligné le Président dans son discours d’ouverture du sommet.
C’est sous cet angle que nous devons comprendre la main tendue du Président Macky Sall à toutes les Sénégalaises et Sénégalais de toutes les formations politiques et de la Société civile dans l’œuvre de construction d’un Etat de droit dans une société solidaire.
Les réformes indispensables et difficiles dans l’enseignement supérieur comme dans d’autres secteurs stratégiques, nécessitant une nouvelle gouvernance, ont besoin d’être mieux discutées et partagées.
En faisant du dialogue social et du sens de l’écoute son credo pour mieux prendre en charge les aspirations légitimes des populations, le Président doit compter en premier sur les militants et responsables de l’Alliance pour la République (Apr) pour la réalisation dans les meilleurs délais, toutes les réformes en cours et envisagées dans le cadre du Plan Sénégal émergent (Pse).
L’émergence du Sénégal passera nécessairement par la réalisation des réformes majeures dans l’enseignement supérieur, le règlement de la lancinante question de l’énergie, la conduite de ses chantiers dans le domaine des infrastructures et du transport de façon générale (réhabilitation du chemin de fer, réalisation de pistes de production, modernisation des aéroport, etc.), le règlement du problème de l’emploi en particulier celui des jeunes, enfin la modernisation de l’agriculture pour atteindre l’autosuffisance alimentaire.
Voilà ce qui permettra de maintenir, en faveur du Président Macky Sall, cette confiance des populations sénégalaises (65% des suffrages exprimés en 2012) dans l’«assumation» de cette lourde responsabilité qui est la tienne de gérer leur présent et leur devenir.
23 TONNES DE CHANVRE INDIEN SAISIES ET INCINEREES EN 2014
L’OCRTIS ACCENTUE LA TRAQUE DES TRAFIQUANTS DE STUPEFIANTS
23 tonnes de chanvre indien. C’est la quantité de drogue que l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiant (Ocrtis) dit avoir saisie et incinérée au niveau national en 2014.
L’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiant (Ocrtis) a mis les bouchées doubles pour traquer les trafiquants de stupéfiants au Sénégal. Rien qu’en 2014, l’office dit avoir saisi et incinéré 23 tonnes de chanvre indien. Soit le double de l’année 2013 estimé à 11 tonnes au niveau national. L’annonce a été faite, hier, par le directeur de l’Ocrtis, le commissaire Mame Seydou Ndour au cours d’une cérémonie d’incinération de 4,035 tonnes de chanvre indien, accompagnés de 79 cornets de joints de chanvre indien, 27,4 grammes de cocaïne et 15 grammes d’héroïne. Des quantités qui ne concernent que la région de Dakar sur la période du 26 novembre au 19 mars 2015.
Par contre, le commissaire Mame Seydou Ndour a constaté une baisse en ce qui concerne le nombre de personnes qui ont été interpellées, notamment chez les usagers. «Parce qu’en 2013, on avait interpellé 2949 usagers, alors qu’en 2014 on n’en a arrêté que 287. Mais le nombre de trafiquants est demeuré constant. Ça avoisine toujours les 1600, soit entre 1682 et 1636, ça n’a pas évolué pratiquement», a-t-il fait remarquer.
Drogue au Sénégal : moins d’usagers et plus de trafiquants
Aussi, le commissaire de préciser que l’accalmie qui a été notée au niveau de l’aéroport de Dakar, en ce qui concerne l’entrée de la cocaïne, continue. «On s'est rendu compte qu’il n’y a pas de saisie ces trois mois. Depuis novembre, on n’a pas saisi de cocaïne à l’aéroport de Dakar. Les débarquements également du chanvre au niveau de la Petite Côte ont connu une baisse», dit-il.
Toutefois, le patron de l’Ocrtis a affiché son inquiétude par rapport au corridor malien, relativement à la quantité des saisies, avec l’entrée d’un type de drogue méconnu au Sénégal, à savoir les métanphétamines et les amphétamines. «Ce corridor est devenu un point de passage de ces types de drogues non consommés au Sénégal. Les plus grosses saisies étaient effectuées sur ce corridor au niveau des camions maliens qui continuent de convoyer du cannabis qui nous vient généralement de Nigeria ou du Ghana», a déploré Mame Seydou Ndour.
Abondant dans le même sens, Mamadou Ibrahima Lo, le directeur de Cabinet du ministre de l’Intérieure et de la sécurité publique, est d’avis que la bataille de l’éradication du phénomène de l’usage ou du trafic de stupéfiant ne pourra être couronnée de succès que si la prévention porte ses fruits. «Le levier de répression sera ferme. Elle sera dure, énergique et permanent, et sans faiblesse. Mais nous continuerons de dérouler le volet prévention dans les quartiers pour dire aux jeunes qu’ils n’ont aucun intérêt à s’adonner à l’usage de la drogue», a indiqué M. Lo, avant d’annoncer qu’il y a une surveillante permanente et sans relâche du Corridor malien.
«La peur est en train d’être installé dans le camp des trafiquants de drogue. Je ne le dis pas ici parce que ce serait de la démagogie de ma part qu’on veut juguler l’entrée de la drogue au Sénégal. Aujourd’hui, nous avons nos chiens renifleurs qui vont être déployés au niveau de ces corridors pour renifler tous les camions», fait-il savoir.
«CROYEZ-MOI, LES MESURES QUI DOIVENT ETRE PRISES LE SERONT»
MAMADOU IBRAHIMA LO, DIRECTEUR DE CABINET DU MINISTRE DE L’INTERIEUR, SUR LE 23 MARS
Les mesures idoines et nécessaires pour garantir la sécurité des personnes et des biens et la libre circulation le lundi 23 mars, date du verdict du procès Kariom Wade, seront prises. Telle est l’assurance donnée par Mamadou Ibrahima Lo, directeur de Cabinet du ministre de l’Intérieur, hier, en réaction aux menaces des responsables du Pds de semer la terreur dans le pays en cas de condamnation de Wade-fils.
Que les partisans de Karim Wade et les membres du Parti démocratique sénégalais (Pds) se le tiennent pour dit. Les mouvements offensifs, la poussée d’adrénaline qui se dessinent à 48 heures du verdict du procès de l’ancien ministre d’Etat devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), n’ébranlent pas les autorités étatiques.
S’exprimant, hier, en marge d'une cérémonie d'incinération de quantités de drogues saisies durant la période du 26 novembre au 19 mars 2015 dans la région de Dakar, Mamadou Ibrahima Lo, directeur de Cabinet du ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, a soutenu mordicus que l’Etat du Sénégal ne permettra pas la déstabilisation du pays par d'éventuels troubles qui naîtraient de la publication, lundi, du verdict du procès Karim Wade poursuivi pour enrichissement illicite.
«En tout état de cause, force restera à la loi. L'Etat ne permettra pas la déstabilisation du pays. Les services compétents prendront les mesures qu'il faut pour parer à toute éventualité», a averti Mamadou Ibrahima Lo qui répondait ainsi aux interrogations sécuritaires face à la menace brandie par le Pds et les souteneurs de Karim Wade de mettre Dakar et le reste du pays sens dessus dessous si le fils de Me Wade était condamné par la Crei.
Très en verve, l’ancien gouverneur de Diourbel a été clair sans ambages : «Croyez-moi, les mesures qui doivent être prises le seront par les services compétents et leurs autorités. Le Sénégal est un Etat de droit et une démocratie».
Pour le directeur de Cabinet d’Abdoulaye Daouda Diallo, «rien ne doit compromettre la marche de la démocratie sénégalaise qui est une démocratie ancienne». «Nous avons été les pionniers du multipartisme intégral. Notre statut d'Etat de droit est reconnu par tous», a-t-il encore souligné.