En présence du Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Sidiki Kaba, l’Association des juristes sénégalaises (Ajs), le bureau régional du Haut commissariat des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest (Hcdh) et l’Observatoire national des lieux de privations de liberté (Onlp) ont publié hier, dimanche 8 mars, journée dédiée à la femme, les résultats d’une enquête réalisée entre mars et juillet 2014 dans les maisons d’arrêt et de correction (Mac) pour femme de Liberté VI, Thiès, Kaolack, Tambacounda et Rufisque. Les réponses des 152 détenues interrogées intègrent la mauvaise alimentation, le défaut de prise en charge sanitaire et le traumatisme, autant de faits qui nuisent aux femmes privées de liberté.
VETUSTE DES PRISONS, MANQUE D’ESPACES DE LOISIRS… CES GOULOTS D’ETRANGLEMENT
Du fait de la vétusté des maisons d’arrêts et de corrections qui datent de l’époque coloniale, les détenues ne sont pas dans les conditions qui favorisent le respect de leurs droits (humains). Le rapport indique que l’obligation de séparation des détenues suivant la nature du délit ou de l’âge n’est pas respectée. Ainsi l’étude révèle que dans les 5 établissements visités (Mac de Liberté VI, Thiès, Kaolack, Tambacounda et Rufisque), les prévenues étaient confinées dans les mêmes cellules que les condamnés et soumises au même régime.
S’agissant également du droit des mineures à être séparées des adultes, seule la maison d’arrêt et de correction de Liberté VI dispose de cellules séparées. Dans touts les autres établissements visités, jeunes et adultes étaient confinés dans les mêmes cellules. Pis, à la maison d’arrêt et de correction de Tambacounda, les détenues sont surveillées par des agents de sexe masculin qui y entrent sans être accompagnés, déplorent les enquêteurs.
Le constat qui se dégage de l’enquête menées dans les maisons d’arrêt et de correction c’est aussi une carence en matière de nutrition. Le rapport fait remarquer que les 600 F Cfa, montant de la subvention quotidienne ne permet d’assurer qu’un seul repas à chaque détenue. Conséquence, seules les détenues dont les familles ont les moyens de leur faire parvenir des repas arrivent à compléter la ration journalière. Les mal loties, en pareil cas, sont les détenues étrangères.
Concernant les préoccupations sanitaires, les maisons d’arrêt ne disposent souvent que de sage femmes et d’infirmières. Ce qui ne permet pas de prendre en charge certaines pathologies. Les femmes en détention sont aussi confrontées à des problèmes d’hygiène du fait de l’insuffisance d’installations sanitaires, de l’insuffisance de literie, moustiquaires et ventilateurs. L’absence d’espace destiné aux loisirs et activités sportives sont aussi des griefs des détenues rapportés dans l’enquête.
VIE DES FEMMES EN PRISON : Les enfants, source d’inquiétude
Dans la restitution des enquêtes, une détenue incarcérée pour tentative d’avortement manifeste se soucie du devenir de ses 4 enfants confiés à sa mère. «Ma mère est vielle et elle n’est pas en bonne santé. Où peut-elle trouver la force de s’occuper de 4 enfants alors qu’elle doit en plus aller vendre au marché pour pouvoir les nourrir», se demande-t-elle? Une autre détresse vient d’une détenue qui s’inquiète pour sa fille, une déficiente mentale de 20 ans, laissée aux soins de sa grand-mère. «Seule une mère peut s’occuper d’une (personne) handicapée mentale. Il faut tellement de patience, et seule une mère peut avoir cette patience», a-t-elle soutenu dans le rapport.
Ces deux témoignages révèlent le fardeau qu’est la détention. Ainsi, souligne les enquêteurs, chez la majorité des enfants séparés de leurs mères, le taux d’abandon scolaire est élevé. Les enfants mineures sont confiées à leurs grand-mères, tante, sœur, cousine, belle-sœur, ils sont rarement confiés à leur pères. D’ailleurs, plusieurs détenues ne reçoivent plus aucune nouvelle de leur progéniture durant leur incarcération. Les enfants de détenues rendent rarement visite à leurs mères. Cela est généralement dû, au fait que leurs proches le leur interdit ou parce que le cadre n’est pas aménagé pour rendre ces rencontres moins traumatisant pour les enfants. L’autre soucie, c’est les bébés. Les nourrissons constituent aussi une source d’inquiétude pour leurs mères. Le statut des enfants n’est pas pris en compte, car ils vivent dans les mêmes conditions de détentions que les adultes et ne bénéficient d’aucun traitement spécifique. D’autre part, la détention est désastreuse pour les femmes du fait de l’environnement socioculturel où l’emprisonnement est considéré comme un acte honteux.
LES MAISONS D’ARRET ET CORRECTION POUR FEMMES EN CHIFFRE : 31% incarcérées pour trafic de drogue, 72% en détention préventive et 34% des non instruites
Dans le compte de rendu de visite effectuées au niveau des maisons d’arrêt et de correction de Liberté VI, Rufisque, Thiès, Kaolack et Tambacounda, l’Association des juristes sénégalaises (Ajs), le bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest du Haut commissariat des nations unies pour les droits de l’homme (Hcdh) et de l’Observatoire de national des lieux de privation de liberté signalent que 31% des 152 détenus interrogées sont incarcérés pour trafic de drogue. L’étude révèle aussi que 42% des femmes détenues pour trafic de drogues sont d’origine étrangère et qu’elles ont, en général, été interpellées durant le transport de produits stupéfiants. Certaines ont indiqué avoir été impliquées par leurs conjoints. D’autres, par contre, affirment n’avoir pas été informées du contenu du colis transporté.
Le trafic de drogue, première cause de détention, avant l’infanticide
Avec 16%, l’infanticide est la deuxième cause d’emprisonnement des femmes. Les crimes d’infanticide sont souvent la conséquence de situations de discrimination ou de violences, préexistantes notamment les grossesses issues d’actes de violences sexuelles. En dehors de ces deux faits, le vol (11%), les coups et blessures volontaires (8%), les cas d’association de malfaiteurs (5%), d’escroquerie (5%), d’avortement (3%) et les arrestations pour défaut de carnet sanitaire (1%) sont parmi les autres motifs de détention.
Profil des détenues
Plus du tiers des détenues dans les établissements pénitentiaires le sont pour des délits mineurs. Les 140 détenues interrogées par le Hcdh et ses partenaires sont dans leurs majorités issues de milieux défavorisés. Aussi, sur l’ensemble de l’enquête, environ 66% des détenues consultées n’ont pas dépassé le niveau primaire. 34% sont non instruites, 32% se sont arrêtées en cycle primaire, 20% ont cessé les études au secondaire. Seules 42% des détenues interrogées ont fait les études supérieures.
72% des détenues sont en détention préventive
Sur les 152 femmes interrogées, seules 28% sont condamnés, soit 72% de personnes en détention préventive dont la majorité de longues durées. Le rapport indique qu’à la maison d’arrêt et de correction de Kaolack, sur 12 femmes consultés, 9 sont en détention préventive. A la Mac pour femmes de Liberté VI, 68% de la population carcérale étaient en détention préventive, et seules 32% des détenues avaient été jugées et condamnées par le tribunal.
Les longues détentions préventives s’empirent du fait de l’absence d’avocats. Le rapport indique que la situation est beaucoup plus alarmante en dehors de Dakar. A Thiès, seules 4 des 20 détenues bénéficient d’un avocat commis d’office. A Kaolack et Tambacounda, 21% des détenues interrogées, bien qu’ayant un avocat, ont déploré leur manque de diligence et le fait de ne pas recevoir leurs visites. Pis, certaines des robes noires, d’après les témoignages de détenues à Thiès, ont disparu après avoir reçu leurs honoraires.
AMELIORATION DES CONDITIONS DE DETENTION : LA CONSTRUCTION DE PRISONS DANS LES REGIONS ANNONCEE
Après la pose de la première pierre de la maison d’arrêt et de correction de Sébikotane, le gouvernement dévole un projet de construction de prison de 500 à 600 places dans chaque capitale régionale. L’annonce est du Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Sidiki Kaba, qui présidait hier, dimanche 8 mars, la célébration de la Journée internationale de la femme à la maison d’arrêt et de correction de Liberté VI.
Les édifices vont respecter la séparation selon l’âge et la nature des peines, indiquent le Garde des Sceaux. L’objectif est de désengorger les prisons sénégalaises qui datent tous de l’époque coloniale. La construction de nouveaux lieux de détention vise à améliorer les conditions de détention. Sidiki Kaba juge aussi nécessaire de réfléchir sur une substitution de la criminalisation du trafic de drogue, ce qui permettra d’éviter l’emprisonnement des jeunes notamment des femmes.
REDUCTION DES MOTIFS DE DETENTION DES FEMMES : DES RECOMMANDATIONS AUX AUTORITES JUDICAIRES
Afin de réduire la détention des femmes, il est nécessaire d’harmoniser la législation sénégalaise avec les engagements internationaux pris par le Sénégal. L’Ajs et ses partenaires plaident aussi pour que les conditions dans les lieux de détention soient améliorées. Des mesures alternatives à la détention des femmes doivent être trouvées, surtout celles enceintes, allaitantes ou mères de jeunes enfants, suggèrent-on dans le rapport.
Dans les recommandations, il est aussi requis, la révision des infractions basées sur des stéréotypes de genre discriminant les femmes. Il s’agit là de dépénaliser l’interruption de grossesse et de modifier la qualification pénale du trafic de drogue et requalifier en délit le crime de drogue en particulier lorsque les femmes sont impliquées dans le transport. Il est également demandé aux autorités de fixer un délai limite à la (durée de) la détention préventive, prévoir des peines de substitution à l’incarcération des femmes, humaniser les lieux de privation de liberté et développer des actions préventives.
DE LA NECESSITE DE L’AUTONOMISATION ECONOMIQUE DES FEMMES
«Pour accéder au développement en Afrique, l'autonomisation économique des femmes doit être au cœur des stratégies visant à édifier des économies dynamiques et fédératrices». Fatou Bintou Djibo est formelle. La représentante du Pnud au Sénégal qui s’exprimait lors d’une table ronde sur «Le rôle de la femme dans le développement économique et humain en Afrique», à l’initiative du groupe de presse AllAfrica Global Media, éditeur de la plateforme allAfrica.com et allAfrica.fr. C’est dans le cadre de la célébration, ce dimanche, de la Journée internationale de la femme dont le thème choisi par les Nation unies est «Autonomisation des femmes – autonomisation de l’humanité: Imaginez !»
Pour Mme Djibo, «les impressionnantes avancées obtenues pour combattre les inégalités entre les sexes prouvent toute l'utilité des politiques durables, dont les bénéfices profitent à tous», notamment dans nos pays en voie de développement où les femmes représentent plus de 60% des illettrés. Dès, elle invite les femmes à surmonter les obstacles «pour accéder aux services publics, à la protection sociale, à des emplois décents, aux marchés et aux institutions sont toujours nombreux». Et cela passe par l’éducation. Car, «l'éducation et la formation des femmes sont des conditions sine qua non pour arriver au développement», a-t-elle déclaré.
Et la coordonnatrice du Systèmes des Nation unie pour le Sénégal de relever que 2015 est une année charnière pour les acteurs du développement dans la quête de changement de paradigme. A l’en croire, le vingtième anniversaire de la déclaration de Beijing (1995) est l’occasion de faire le point sur les progrès accomplis au niveau international dans la promotion des droits et des opportunités pour les femmes et les filles, tout en réaffirmant nos engagements en faveur de l’égalité entre les sexes.
Fatou Bintou Djibo reste convaincu que «le développement ne peut se réaliser si 50% de la population concernée (les femmes) est exclue des opportunités que le développement est à même d’offrir. De plus, on note que le nombre de ménages ayant pour chef une femme s'accroît rapidement dans les zones rurales dans de nombreux pays en développement, du fait de l'exode rural masculin faute d'emplois et d'activités rémunératrices. En Afrique subsaharienne, 31% des ménages ruraux sont dirigés par des femmes», souligne-t-elle.
70% de la production agricole dépend des femmes, mais…
Conséquence, même si des progrès ont été enregistrés, des défis restent à relever dans les douze domaines majeurs de préoccupation identifiés dans le Programme d'action de Beijing, 20 ans après. Selon Mme Djibo, en Afrique, parmi les défis rencontrés dans la création d’un environnement favorable pour le développement économique inclusif et équitable des femmes, figurent, entre autres, la problématique de l’émancipation des femmes africaines qui est une condition au développement, corriger l’inégalité des sexes dont l’Afrique subsaharienne a le niveau le plus élevé à l'échelle mondiale. L’autre frein c’est la frilosité des banques du Sud, les femmes ne possédant pas de capital initial garanti par les banques pour mener à bien leurs activités, l’accès et le contrôle aux ressources productives notamment la terre, en particulier dans les zones rurales. «En Afrique, 70% de la production agricole dépend des femmes mais elles ne possèdent que 2% de la terre». Or, «les femmes produisent 60 à 80% des aliments dans la plupart des pays en développement et sont responsables de la moitié de la production alimentaire mondiale», révèle-t-elle.
A l’issue de son 24ème Sommet Ordinaire des Chefs d'Etat et de gouvernement, l'Union africaine (UA) a déclaré l'année 2015: «Année de l'Autonomisation des Femmes et du Développement de l'Afrique pour la concrétisation de l'Agenda 2063, dans le cadre de la Décennie de la Femme Africaine (2010-2020). Histoire «de bâtir une Afrique intégrée, prospère et en paix, dirigée par ses citoyens et constituant une force dynamique sur la scène mondiale».
Paganon a sans doute installé la pagaille. En déclarant qu’un non-lieu pour Karim Wade, mais relaxe voudrait-il dire, serait étonnant, il donne son verdict. Que les avocats de l’Etat ou le
Parquet déclarent que Karim Wade ne peut échapper à une condamnation, c’est de bonne guerre pour des parties au procès.
Mais qu’un diplomate étranger se lâche de cette façon sur un dossier en instance de délibération, c’est aussi grave qu’une ingérence. Mais bon, n’est-ce pas Wade lui-même qui avait saisi l’ambassade de France et d’autres représentations diplomatiques pour vilipender le régime ? C’est le retour de bâton
Le ministre de la pêche, Omar Guèye, a annoncé, samedi, des mesures prises par l’Etat pour enrayer le phénomène des pratiques usuraires au marché central au poisson de Pikine. Il effectuait une visite guidée aux travaux de réhabilitation de chambres froides, en compagnie de la vice-présidente de la coopération japonaise (Jica).
Les pratiques usuraires au marché central au poisson de Pikine vont bientôt disparaître. L’Etat du Sénégal, à travers le ministère de la pêche, envisage d’appliquer de nouvelles mesures pour endiguer le fléau, histoire d’éviter de laisser les femmes sous la coupole d’usuriers.
Le ministre de la pêche, Omar Guèye, affirme que le gouvernement travaille déjà sur les dispositions à mettre en application, sur instructions du président de la République, Macky Sall, pour venir en aide aux dames. «On leur prête 5 mille francs le matin, mais elles versent 5300 francs le soir», a rappelé le ministre.
Cependant, annonce l’autorité étatique, «beaucoup de crédits sont en train d’être mis à la disposition des femmes mareyeuses et transformatrices qui sont éligibles à ces crédits. Nous y travaillons. J’ai eu tout récemment des échanges avec le Premier ministre là-dessus, et des mécanismes sont en train d’être mis en place. Nous allons prendre à bras-le-corps ce phénomène.
Le gouvernement va continuer, de manière générale, à investir dans le secteur de la pêche», a-t-il indiqué, samedi. Et de lister les infrastructures en projet de construction du gouvernement en collaboration avec la coopération japonaise (Jica) au profit des acteurs du secteur.
«On a des quais de pêche à construire, notamment, Yoff, Ngapparou et Pointe Sarrène. On est dans une dynamique de modernisation du secteur, à travers toutes les chaînes de valeurs, depuis la gestion des ressources en passant par la capture au débarquement, la conservation, la commercialisation et la transformation.
Bref, toutes les problématiques de la pêche vont être prises à bras-le-corps. D’autant que plus de 75% de nos besoins en protéines proviennent du poisson. Cela emploie des centaines de milliers de personnes, donc c’est une nécessité voire une obligation pour nous de prendre en charge ce secteur», a informé Oumar Gueye.
Le ministre de la pêche a, par ailleurs, démenti les informations de pillage des produits halieutiques par des bateaux battants étrangers dans nos eaux. «Le gouvernement ne signera jamais une convention pour piller la ressource ou qui ne préserve pas les intérêts des travailleurs du secteur de la pêche et du pays.
On n’a pas signé avec ces bateaux russes pour venir piller nos eaux. Certes, des bateaux ont été, dans le passé, arraisonnés. Mais, cela ne veut pas dire que le comportement de ces bateaux-là est lié au pays de leur propriétaire. Il faut éviter la stigmatisation.
On va renforcer davantage nos systèmes de protection et de surveillance de nos côtes pour éviter les bateaux pirates. Il y a un gel des licences de pêche depuis 2006, histoire de protéger les pélagiques, entre autres, pour la pêche artisanale. On ne peut taxer le gouvernement de laxisme ni de favoriser le pillage de nos eaux», affirme le ministre.
Polémique autour de la gestion du mcp
Le premier magistrat de la commune de Dalifort, Idrissa Diallo, se serait gouré, en réclamant le placement d’une partie du marché central au poisson de Pikine (Mcp) sous sa tutelle. C’est du moins l’information donnée, samedi, par le directeur général dudit marché, le capitaine Babacar Diop, en marge de la visite guidée du ministre de la pêche, Omar Guèye. «Jusqu’ici, le marché dépend de la Primature.
Le maire de Dalifort a commis une erreur en se rapprochant du préfet de Pikine qui, n’ayant pas compris, a donné l’autorisation au premier magistrat de Dalifort de venir recouvrer au marché Diola. Il voulait venir recouvrer, chaque jour, au marché Diola. Mais, cela, je ne vais jamais l’accepter.
Le marché Diola n’existe même pas. Il est partie intégrante du marché central au poisson. Il n’y a pas deux marchés ici» a martelé le directeur qui indique avoir été mandaté pour ré- habiliter le marché. Il a annoncé sur la même veine deux grands projets en phase de réalisation, modernisation et extension du marché.
Avec une capacité d’accueil de presque 10 000 personnes au lieu de 2500 individus prévus, affirme le directeur. «L’Etat a décidé d’engager des travaux de modernisation et d’extension du marché. Le coût du projet d’extension tourne autour de 5 à 6 milliards de francs Cfa. Et celui de la modernisation s’élève à 8 milliards à peu près.
Mais, on travaille pour le moment sur le projet d’extension aux fins de permettre à tous les usagers de disposer d’une place pour mener à bien leurs activités professionnelles. Des mareyeurs posent à même le sol leur poisson, et cela n’est pas hygiénique», a soutenu le capitaine Babacar Diop
Quelques heures seulement après le passage de l’ambassadeur de la France sur la Rfm où il a soutenu que c’est un non-lieu qui serait surprenant lors du verdict, tant attendu, de Karim Wade, un des avocats de ce dernier, Me Elhadji Amadou Sall, membre de la direction du Parti démocratique Sénégalais (Pds), s’est fendu d’une déclaration pour lui apporter la réplique.
«Jean Félix Paganon, ambassadeur de France au Sénégal, a tenu des propos qui, incontestablement, vont contribuer à créer durablement un sentiment antifrançais tant ils sont irresponsables et irrespectueux.
Son rang et la nature même des relations entre nos deux pays et nos deux peuples auraient du lui interdire de tenir tels propos à un moment où nombreux sont les africains qui réclament des relations plus équilibrées et moins arrogantes.
Monsieur Paganon a raté une belle occasion de se taire ! Dans notre pays, même pendant la colonisation, les sénégalais ne changeaient pas de trottoirs lorsqu’ils y rencontraient un «blanc» et ce n’est pas aujourd’hui que cela va changer», mentionne Me Sall dans un document parvenu à la Rédaction de Grand’Place.
«TOUT EST POSSIBLE, NOUS SOMMES EN POLITIQUE»
FARBA NGOM SUR LES RETROUVAILLES ENTRE MACKY ET WADE
Considéré, à tort ou à raison, comme «l’homme qui murmure à l’oreille du président», le député «apériste», Farba Ngom dément et diagnostique le mal au sein de la formation politique du Chef de l’Etat, Macky Sall. Pour lui, il y a une guerre fratricide dans les rangs de son parti
Le griot du couple présidentiel, par ailleurs député, responsable de l’Alliance pour la République (Apr) dans la zone de Matam, n’exclut pas des retrouvailles ou le rapprochement entre son mentor, Macky Sall et son prédécesseur, Abdoulaye Wade.
Le maire d’Agnam l’a affirmé hier, sur la Tfm. Le député «apériste», qui s’exprimait en wolof, en répondant à une question portant sur d’éventuelles retrouvailles ou la possible restauration du dialogue entre les leaders du Parti démocratique Sé- négalais (Pds), Me Abdoulaye Wade et de l’Alliance pour la République (Apr), Macky Sall, a soutenu que «tout est possible, parce que nous sommes en politique». Farba Ngom, qui se dit meurtri par les attaques non-conventionnelles de Me Abdoulaye Wade, interpelle ce dernier sur la nécessité de porter son statut d’ancien Chef d’Etat et de sage de l’arène politique.
«Il doit savoir que le président, Macky Sall, a été choisi par Dieu. Macky Sall est un homme ouvert au dialogue. Me Wade doit également considérer que Macky Sall est son fils. Si quelqu’un n’est pas d’accord avec lui, il doit patienter jusqu’à la fin du mandat et solliciter les Sénégalais.
Qui a suivi le parcourt de Macky Sall, combattu au cœur du pouvoir et devenu aujourd’hui président de la République, tu dois savoir que tout est possible en politique», explique M. Sall.
Revenant sur la guerre fratricide qui peut, à son avis déstabiliser l’Apr, le maire d’Agnam, Farba Ngom, dénonce: «A l’inté- rieur de l’Apr même, il y a des responsables qui combattent l’Apr. Des gens qui font la guerre, par presse interposée, à d’autres responsables de l’Apr.
Ce qui n’est pas bon pour le parti, ça déstabilise le parti et ne participe pas à la consolidation du pouvoir de son leader, le président de la République, Macky Sall». Le plus grave, indique «l’homme qui murmure à l’oreille du président», comme le soutiennent certains, «cette guerre n’épargne ni les structures des jeunes encore moins celles des femmes et des cadres de l’Apr».
C’est de cette manière, dit-il, qu’il est en train d’être combattu par «ses frères» de parti qui lui attribuent le statut «d’homme qui murmure à l’oreille du président». Relativement aux affaires d’argent révélées dans la presse, à travers les gros marchés de l’Etat (Pétro-Tim, Arcelor Mittal, Africa Energy), qu’il ne cite pas, Farba Ngom est formel : «Macky Sall n’enrichira personne. Il ne créé pas de riches. Il ne connait même pas l’argent, il ne cède pas au chantage».
And Jef/ Parti africain pour la démocratie et le socialisme (Pads)/ Authentique de Landing Savané ne présentera pas de candidat, lors de la prochaine présidentielle de 2017. Les dirigeants de cette formation politique ont décidé, le samedi 07 mars, à l’issue d’une réunion du bureau politique de soutenir la candidature du président de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (Bby), non moins actuel chef de l’État et président de l’Alliance pour la République (Apr).
S’adressant à la presse à la sortie de cette rencontre présidée par le secrétaire général du parti, Landing Savané, Mamadou Dieng, porte-parole et également secrétaire national à l’organisation d’And Jef/Pads-Authentique a indiqué que des «succès incontestables ont été notés, aussi bien au niveau économique que sur la mise en place d’une société solidaire, dans la gouvernance actuelle des affaires publiques.
« Le BP estime que le régime du Président Macky Sall est sur la bonne voie et encourage toutes les structures (Femmes, jeunesses, Enseignants, mouvement ouvrier et syndical, cadres) du parti à être beaucoup plus offensives afin de mieux faire face aux tentatives de déstabilisation de l’opposition», a-t-il dit. Poursuivant, Mamadou Dieng a informé que le Bureau politique a par ailleurs «donné un mandat au secrétaire exécutif pour entamer des discussions approfondies avec la direction de l’Alliance pour la république (Apr) sur les modalités d’une alliance électorale afin de garantir les acquis et de poursuivre le combat pour un Sénégal émergent.
And-Jëf/Pads authentique devient ainsi la seconde formation politique à renoncer à briguer le suffrage des Sénégalais, lors de la prochaine présidentielle prévue en 2017 au profit de l’Alliance pour la république à la suite de l’Alliance des forces du progrès (Afp) de Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale. En outre, Mamadou Dieng a également souligné l’ancrage inamovible de son parti dans les idéaux de la gauche (socialiste). Selon lui, le Bp salue et encourage le lancement de la Confédération pour la Démocratie et le Socialisme du fait qu’And-Jëf a toujours souhaité une unité de la Gauche Sénégalaise.
« LA CANDIDATURE DE KHALIFA SALL EST UNE DEMANDE SOCIALE»
LE MOUVEMENT «AND DOLEL KHALIFA» SUR LA PRÉSIDENTIELLE DE 2017
Le mouvement «And dolel Khalifa» (Adk)qui milite pour la participation du secrétaire général à la vie politique du Ps à la présidentielle de 2017 a plaidé pour la désignation de Khalifa Sall comme candidat du Ps. Face à la presse, le samedi 7 mars dernier, son coordonnateur Babacar Diop a indiqué que la candidature du maire de Dakar est une demande sociale.
Le débat sur la candidature du Parti socialiste (Ps) à la prochaine présidentielle prévue en 2017 est loin de connaitre son épilogue. A la suite de certains membres de l’Apr qui invitaient les Socialistes à se déterminer pour la présidentielle de 2017, c’est au tour des partisans du maire socialiste de Dakar, Khalifa Sall, réunis autour du mouvement dénommé «And dolel Khalifa» (Adk)de monter au créneau. Lors d’un face à face avec la presse, ce samedi 7 mars, les membres de ce mouvement qui militent pour la participation du Secrétaire général à la vie politique du Ps à la présidentielle de 2017, ont vanté les mérités de Khalifa Sall dont la candidature, selon eux, est une demande sociale.
Estimant que celui-ci est le candidat idéal pouvant permettre le retour du PS aux affaires, Babacar Diop, coordonnateur de ce dit mouvement et ses camarades ont indiqué que Khalifa Sall, contrairement à certains de ses camarades de parti dans le gouvernement n’a rien à voir avec le bilan du régime de Macky. «Les élections présidentielles sont des rendez-vous entre un homme et son peuple. Donc, c’est Khalifa Sall qui se présentera devant les Sénégalais pour solliciter leur voix et non le Ps. Et s’il y avait que le Ps, personne ne parlera pas de coalition. Cependant, nous sommes persuadés qu’aucune formation politique ne peut à, elle seule, obtenir la majorité des suffrages… »
Invitant les instances habilitées du Ps à valider cette candidature de leur mentor, Babacar Diop a invité par ailleurs Ousmane Tanor Dieng à tenir ses engagements de ne pas être le porte-étendard du Ps lors des consultations de 2017. «Ousmane Tanor Dieng est républicain et nous croyons fermement qu’il va respecter ses engagements pris en 2012 de ne plus se présenter à une élection présidentielle. Nous comptons sur lui pour tenir cette promesse. Et, nous pensons également qu’il est conscient que la candidature de Khalifa Sall est une demande sociale». L’occasion a été aussi saisie pour le coordonnateur du mouvement pour inviter le Ps à mettre un terme à sa collaboration avec les tenants actuels du pouvoir au sein de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (Bby) qui, d’après lui, n’est qu’une union de façade.
«SENEGAL BI NU BEGG», PORTE SUR FONTS BAPTISMAUX
POUR AMELIORER LA GESTION POLITIQUE ET PROMOUVOIR LES VALEURS MORALES NATIONALES…
Une nouvelle plateforme politique dénommée «Sénégal Bi Nu Begg» vient de voir le jour. Le lancement s’est effectué, ce samedi 07 mars, à Dakar. Cette organisation regroupant des membres de la société civile et d’anciens membres des Assises nationales, se fixe pour objectifs principaux d’améliorer la gestion politique du pays jugé encore néfaste, de promouvoir les valeurs morales et nationales, de consolider la nation, de reconstruire les institutions et l’Etat de droit et de consolider l’image du Sénégal à travers l’Afrique et la sous région entre autres.
Améliorer la gestion politique du Sénégal, promouvoir les valeurs morales nationales, consolider l’image du Sénégal dans l’Afrique et le monde, reconstruire les institutions de l’Etat de droit, sont les piliers fondamentaux sur lesquels veulent s’appuyer les membres de la plateforme politique «Sénégal Bi Nu Begg» qui a été lancée, ce samedi, à Dakar.
Selon Maitre Mame Adama Guèye l’un des membres dudit mouvement, la raison qui a motivé la création d’une telle structure vient du constat que le pays se trouve encore dans l’impasse totale, plus de 55 ans après l’indépendance mais aussi l’anéantissement de ses valeurs et bons comportements. Pour Me Guèye, le Sénégal ne fonctionne pas comme il faut et comme on s’y attendait du fait que la citoyenneté est devenue une simple chose virtuelle. «Il est temps de restaurer la normalité républicaine mais aussi de mettre en place une loi qui soit sacrée et respectée de tous».
Pour y arriver, a-t-il expliqué, ceux qui l’exécutent doivent d’abord donner le bon exemple en commençant par assurer l’effectivité de la séparation des pouvoirs. «La question de la séparation des pouvoirs pose encore plus de problème du moment que ce qui est remarqué aujourd’hui, dans ce pays, est que l’administration au lieu d’avoir une allégation envers la république, se trouve être à ses services. Ce qui est malheureux». Et de souligner dans la foulée, «Aujourd’hui, la rupture tant attendue et prônée par ceux qui gouvernent ce pays n’est toujours pas au rendez-vous et les mêmes pratiques qui ont voulu à Abdoulaye Wade son échec continuent d’exciter de plus belle et c’est inacceptable. Beaucoup de citoyens sont aujourd’hui frustrés à cause de la mauvaise gestion du pays».
Qui plus est, a dit Me Guèye, «actuellement, il y a une perte de crédibilité notoire des élites de ce pays et ça pose un réel problème car çà entrave la confiance qu’il devait avoir entre les dirigeants et le peuple». Pour autant, il a indiqué qu’aujourd’hui, le Sénégal a besoin d’une nouvelle république, d’une nouvelle société pour atteindre le développement, mais aussi pour faire prévaloir la compétence dans les institutions. «Il est temps qu’on cesse ce système généralisé de redistribution des privilèges pour que le pays avance». L’avocat qui a appelé toutes les populations à venir rejoindre le nouveau mouvement et à s’engager dans la bonne marche des affaires du pays car a-t-il dit, «ce n’est pas en restant dans les salons pour se plaindre ou contester que les choses vont aller de l’avant».
PAR SAMBA ALAAR
PAGANON : PAGAILLE… NON !
PROCÈS KARIM WADE : Là on est d’accord avec vous Excellence, monsieur l’Ambassadeur. Mais vous-même représentez un pays extérieur. Vous n’êtes ni Sunugaalien ni représentant des intérêts sunugaaliens -
Ah l’ambassadeur de France au Sunugaal ! Un très bon client. Sûr qu’il est une star dans un camp (le pouvoir notamment) et l’ennemi public n°1 dans un autre camp (l’opposition wadienne).
Mais ses déclarations d’hier à la Rfm ne laissent personne indifférent. Parce qu’à bien y voir Paganon a foutu une belle pagaille.
Et cela aurait pu passer pour le camp au milieu (ceux qui sont blasés et lassés de ces affaires politiques) si son Excellence ne les avait pas déroutés par une phrase qui contrevient au reste de son argumentaire.
A un moment, il balance à propos de l’appel lancé par la coalition wadienne à la communauté internationale : «C’est une affaire qui concerne les (Sunugaaliens), le débat politique sénégalais, je ne pense pas qu’il soit absolument indispensable qu’il y ait des commentaires venants des pays extérieurs».
Là on est d’accord avec vous Excellence, monsieur l’Ambassadeur. Mais vous-même représentez un pays extérieur. Vous n’êtes ni Sunugaalien ni représentant des intérêts sunugaaliens.
Et qu’en conséquence de votre raisonnement, auriez dû vous passer un scotch sur la voix officielle de la France que vous êtes pour ne pas brouiller la position de votre pays sur les affaires intérieures du Sunugaal. De la réserve, please !