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9 avril 2025
LANCEMENT DES TRAVAUX DE CONSTRUCTION DU CHATEAU D'EAU DE MPAL A SAINT-LOUIS
Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dieye, a procédé jeudi au lancement des travaux de construction du château d’eau de Mpal, dans le département de Saint-Louis.
Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dieye, a procédé jeudi au lancement des travaux de construction du château d’eau de Mpal, dans le département de Saint-Louis.
La localité, composée de 10 quartiers, bénéficiera ainsi d’une augmentation significative de sa capacité en matière d’approvisionnement en eau potable, passant d’un château d’eau de 800 m³ à un réservoir de 2000 m³. Cette infrastructure améliorera la production et la distribution de l’eau sur l’axe Ndiock Sall-Mpal-Fass Ngom-Sakal-Gandiol.
En plus de la construction du château d’eau, quatre forages seront réalisés avec des débits respectifs de 85 m³/h, 90 m³/h, 85 m³/h et 200 m³/h. Ces travaux d’une valeur de 2 milliards de francs CFA devrait durer 12 mois.
Dans l’après-midi, le ministre procédera également au lancement des travaux de démolition et de reconstruction de deux autres châteaux d’eau dans la ville de Saint-Louis.Avec Le Soleil
LA GRANDE MURAILLE VERTE, DE DEFIS MAJEURS EN ATTENTES
Le Comité technique des experts chargé d’examiner l’audit institutionnel et organisationnel de l’Agence panafricaine de la Grande Muraille Verte se réunit à Dakar du 5 au 7 février 2025. La rencontre vise à identifier les réformes nécessaires ...
Le Comité technique des experts chargé d’examiner l’audit institutionnel et organisationnel de l’Agence panafricaine de la Grande Muraille Verte (APGMV) se réunit à Dakar du 5 au 7 février 2025. Cette rencontre, coorganisée par le Sénégal, le Mali et la Mauritanie, vise à identifier les réformes nécessaires pour renforcer l’efficacité de cette initiative panafricaine.
Le ministre sénégalais de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, a souligné plusieurs préoccupations majeures soulevées par l’audit. Parmi elles figurent : Le modèle de financement durable, nécessitant une meilleure contribution des États membres, des partenaires techniques et financiers ainsi que des initiatives privées. L’ajustement du cadre juridique et institutionnel pour garantir une gouvernance plus efficace. L’optimisation des services de l’Agence, notamment à travers le financement carbone et les projets de reforestation.
Selon le ministre, ces défis doivent être abordés avec rigueur afin de doter l’APGMV de mécanismes de coordination et de mobilisation des ressources adaptés aux exigences modernes de gouvernance et de performance.
L’objectif de cette rencontre est de valider les conclusions de l’audit et d’établir une feuille de route pour la mise en œuvre des recommandations. Parmi les réformes attendues figurent la redéfinition des mandats des instances dirigeantes et la mise en place d’un nouveau schéma organisationnel.
Le ministre a également rappelé l’importance du rôle du Sénégal dans cette initiative, affirmant que le pays restera un acteur clé dans la promotion et la valorisation de la Grande Muraille Verte.
Depuis sa création le 17 juin 2010 à N’Djamena sous l’égide de l’Union africaine et de la CEN-SAD, l’APGMV s’est imposée comme un projet phare de lutte contre la désertification et les effets du changement climatique. Elle vise à réhabiliter les terres dégradées, promouvoir une agriculture durable et renforcer la résilience des communautés locales.
Le Directeur général de l’Agence sénégalaise de reforestation et de la Grande Muraille Verte (ASERGMV), Dr Sékouna Diatta, a salué cette rencontre comme une avancée majeure pour l’avenir de l’Agence.
Avec le soutien de partenaires tels que la Banque africaine de développement (BAD) et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), cette initiative doit désormais franchir une nouvelle étape pour garantir son efficacité et sa pérennité.
Le Conseil des ministres de l’Agence, prévu pour ce 7 février, devra entériner les propositions des experts et dessiner les perspectives de relance de cette initiative essentielle pour l’Afrique.
LE SÉNÉGAL ET LE MALI S'UNISSENT
Dans un contexte marqué par des défis sécuritaires croissants en Afrique de l’Ouest, le Sénégal et le Mali ont réaffirmé leur engagement à renforcer leur coopération militaire bilatérale.
Dans un contexte marqué par des défis sécuritaires croissants en Afrique de l’Ouest, le Sénégal et le Mali ont réaffirmé leur engagement à renforcer leur coopération militaire bilatérale. Cette volonté a été matérialisée par une rencontre de haut niveau entre le ministre des Forces Armées sénégalaises, Birame Diop, et son homologue malien, le Général de Corps d’Armée Sadio Camara. La rencontre s’est tenue le jeudi 6 février 2025 au ministère de la Défense et des Anciens Combattants du Mali, en présence des chefs d’état-major des armées des deux pays et de hauts responsables militaires.
Au cœur des discussions figurait le renforcement des relations bilatérales en matière de sécurité et de défense. Le ministre sénégalais Birame Diop a souligné que cette rencontre s’inscrit dans les priorités du président Bassirou Diomaye Faye, qui attache une importance particulière au partenariat stratégique entre les deux pays. Rappelant la signature de l’accord militaire technique en mars 2021, il a salué la progression constante de la coopération militaire, notamment à travers l’échange de stagiaires dans les écoles de formation d’officiers et de sous-officiers, ainsi que dans l’enseignement militaire supérieur.
Sur le terrain, la collaboration se traduit par des patrouilles conjointes effectuées le long des frontières afin de renforcer la sécurité transfrontalière. Le ministre Diop a insisté sur la nécessité d’intensifier ces actions face aux menaces persistantes, notamment le terrorisme, l’extrémisme violent et les réseaux criminels transnationaux. « La mutualisation des efforts est essentielle pour contrer ces fléaux », a-t-il déclaré.
De son côté, le ministre malien de la Défense, le Général de Corps d’Armée Sadio Camara, a salué l’initiative de cette rencontre, soulignant l’importance d’un partenariat renforcé entre le Mali et le Sénégal. Il a rappelé que, bien que le Mali ait quitté la CEDEAO, le pays reste ouvert à des coopérations solides avec ses partenaires, notamment le Sénégal.
Il a insisté sur l’impératif d’une réponse commune face aux défis sécuritaires transfrontaliers, soulignant que « la lutte contre le terrorisme ne peut être gagnée que par la coordination et les échanges permanents entre nos forces armées ». Il a également dénoncé les influences extérieures qui alimentent l’instabilité dans la région et a réaffirmé la volonté du Mali de défendre sa souveraineté et ses choix stratégiques.
UN PLAN SOCIAL EN VUE A LA CDC
Comme l’ont fait certaines entités publiques depuis l’avènement du nouveau régime, la Caisse des Dépôts et Consignations (Cdc) a, elle aussi, annoncé un plan social.
Comme l’ont fait certaines entités publiques depuis l’avènement du nouveau régime, la Caisse des Dépôts et Consignations (Cdc) a, elle aussi, annoncé un plan social.
La Cdc et Fadilou Keïta veulent se séparer d’une partie du personnel. La structure vient d’annoncer un plan social. Dans un communiqué de presse, elle explique que dès sa prise de Fonction, le Directeur général, Fadilou Keïta, a commandité, plusieurs audits. «Parmi eux, l'audit organisationnel réalisé par le cabinet Kpmg qui a mis en évidence la nécessité d'optimiser les ressources humaines», indique la Cdc.
Et la Commission de Surveillance de la Cdc, renseigne la boîte dans son document de presse, lors de la réunion du lundi 27 janvier 2025, et après délibération à huis clos, «autorise le Directeur général à mettre en œuvre un plan social, conformément aux dispositions réglementaires».
Le communiqué de presse renseigne que le Directeur général a également initié un plan de mobilité interne visant à préserver un maximum d'emplois. Une vingtaine d'agents de toutes catégories seront redéployés, sous forme de détachement, au sein des filiales du Groupe.
Ainsi, un comité de mise en œuvre du plan social a été constitué. Il est composé de 5 membres, dont 3 personnalités indépendantes. Il aura pour mission de prendre en charge les dossiers entrant dans le champ des critères établis, en conformité avec les rapports et autres recommandations. Il s'attèlera ensuite à mener des entretiens individuels avec les travailleurs concernés.
La Direction générale assure de son engagement à conduire ce processus «dans le respect absolu des droits des travailleurs et des dispositions réglementaires en vigueur.» Une démarche qu’elle dit inscrire dans une volonté de modernisation et d'optimisation des ressources.
SORTIE EN SALLE DU CONTE MUSICAL BIRIMA DE YOUSSOU NDOUR CE VENDREDI
Le conte musical Birima de l’artiste chanteur sénégalais, Youssou Ndour, sortira en salle, vendredi, à Dakar, au cinéma Pathé, a appris l’APS du lead vocal du groupe Super Etoile.
Le conte musical Birima de l’artiste chanteur sénégalais, Youssou Ndour, sortira en salle, vendredi, à Dakar, au cinéma Pathé, a appris l’APS du lead vocal du groupe Super Etoile.
Youssou Ndour a fait cette annonce à l’occasion de l’avant-première de ce conte musical qu’il a co-écrit avec son guitariste, Pape Oumar Ngom.
Mise en scène par Majaw Njaay, la pièce de théâtre raconte l’histoire de Birima Ngoné Latyr Fall, souverain du Cayor de 1855 à 1859, surnommé »Borom mbabbor mi » (le porteur de l’alégresse).
L’action se déroule en 1859, dans la cour royale, lors d’un Géew, un tribunal traditionnel où les conflits sont résolus et l’espace où l’on discute de l’avenir du royaume.
Pendant une 1 heure 20 minutes des comédiens et danseurs, accompagnés par l’orchestre du Super étoile, prêtent vie à des figures emblématiques du royaume : le roi Birima Fall, personnage incarné par le comédien Mouhamed Fall, sage et intraitable lorsqu’il s’agit de défendre la justice, ses conseillers partagés entre diplomatie et orgueil dans la résolution des différents, notamment ceux opposant éleveurs et agriculteurs, ainsi que sur la gestion des provinces.
Au cœur de cette fresque historique, les chansons interprétées par Youssou Ndour et tirées de son répertoire, s’imposent comme la véritable narration du film. Les scènes de danse, inspirées des traditions sénégalaises, apportent une énergie vivante.
»Cette pièce, tournée le 20 septembre 2023, à Paris, au Théâtre du Châtelet est une véritable industrie créative, pur avoir permis à 46 artistes sénégalais, dont principalement des jeunes talents de s’exprimer et révéler ainsi leur véritable potentiel », a salué Youssou ndour.
LE TOILETTAGE DU CODE DE LA PUBLICITE AU MENU D’UNE RENTRECONTRE A THIES
Des acteurs issus de divers secteurs planchent à Thiès sur l’avant-projet de loi portant Code de la publicité, à travers un toilettage des textes juridiques régissant cette activité, afin de les adapter aux mutations surtout d’ordre numérique,...
Des acteurs issus de divers secteurs planchent à Thiès sur l’avant-projet de loi portant Code de la publicité, à travers un toilettage des textes juridiques régissant cette activité, afin de les adapter aux mutations surtout d’ordre numérique, intervenues au Sénégal et dans le monde.
Après une première journée pendant laquelle des juristes se sont retrouvés pour déterminer l’opportunité ou non d’intégrer des amendements proposés par divers acteurs, ces derniers ont épluché, jeudi, avec des juristes, tous les articles pour s’assurer que leurs préoccupations ont été prises en charge.
Le processus de révision avait démarré le 3 janvier dernier à Dakar. A cette occasion, les parties prenantes avaient proposé des amendements au texte qui leur a été soumis.
Selon Amadou Kanouté, chef de la Division presse et information du ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, les textes encadrant la pratique de la publicité au Sénégal remontent à 1964 et 1983.
Pour M. Kanouté, cet atelier de consolidation de l’avant-projet de loi sur la publicité, datant de 2000, se veut un séminaire inclusif, avec la participation des acteurs de secteurs en liés à la publicité, dont les acteurs des médias et les régies publicitaires.
Les démembrements de l’Etat et des collectivités territoriales qui interviennent dans la publicité sont aussi représentés à cet atelier, de même que le ministère de l’Urbanisme et des agences de marketing.
« Nous savons tous que le secteur a beaucoup évolué », a fait remarquer Kanouté, notant qu’avec le contexte actuel, les lois de 1964 et de 1983 sont « complètement dépassées ».
En plus de cette loi sur la publicité, il est prévu une autre loi sur une autorité de régulation de la publicité, avec comme mission de protéger aussi bien les acteurs que les consommateurs, renseigne Amadou Kanouté, relevant que ce sont des « textes complémentaires ».
Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) ne s’intéresse qu’à l’audiovisuel, alors qu’il y a d’autres supports médiatiques tels que la presse écrite, la presse en ligne sont à prendre en compte.
« Une vingtaine de juristes se sont déjà réunis [mercredi], avant que le reste des participants ne viennent ». Ils devaient intégrer les contributions qui ont été faites pour renforcer et actualiser les textes, selon Amadou Kanouté.
« Aujourd’hui, tous les participants sont là. La méthodologie retenue est de parcourir l’avant-projet de texte, article par article, de voir si l’ensemble des contributions ont été intégrées », a expliqué le chef de la Division presse et information au ministère de la Communication.
Dans un contexte où « tout est numérique », il faudra intégrer les réseaux sociaux, les plateformes numériques, des supports de diffusion qui impliquent beaucoup d’acteurs.
Avec les apports d’experts issus de divers secteurs, sur la base de leur expérience et d’un benchmarking, on peut arriver à un « texte révolutionnaire », espère l’officiel.
Un texte pour faire revivre le secteur de la presse
Pour Amadou Kanouté, le ministre de la Communication a fait de ce texte, comme de celui sur la régulation de la publicité, une « priorité », depuis sa prise de fonctions.
Depuis le 3 janvier, il s’évertue à « accélérer » le processus, relève-t-il, disant espérer qu’il sera bouclé d’ici la fin de l’année 2025, pour que les deux projets de loi soient soumis à l’Assemblée nationale.
Le député Adama Tandjigora, membre de la commission communication et culture de l’Assemblée nationale qui a représenté le Parlement à cette rencontre, a admis que « le secteur de la publicité connaît beaucoup de problèmes. Ça va dans tous les sens ». D’où l’importance de réfléchir au toilettage nécessaire des textes existants.
Il a évoqué la possibilité de donner « quelques orientations », en attendant que le texte arrive à l’Assemblée nationale.
Ibrahima Lissa Faye, président l’Association de la presse en ligne (APPEL) a salué la « belle démarche » adoptée par le ministère de la Communication en associant « tous les secteurs » et en passant en revue, un à un, les articles du texte.
« Nous sommes en train de bâtir un texte qui va nous engager et qui permettra de réglementer le secteur de la publicité », afin que tout le monde y trouve son compte, a-t-il dit, insistant sur les médias dont la publicité est la « sève nourricière ».
Il dit espérer que ces textes vont « faire revivre le secteur de la presse mais aussi l’écosystème de la communication qui vit une certaine crise depuis plus d’une dizaine d’années ».
Pour le journaliste, la crise que traverse le secteur de la presse est due, en grande partie, à « ces multinationales qui sont établies dans des pays occidentaux ou dans des pays asiatiques et qui touchent directement le marché sénégalais ».
Elles provoquent un « manque à gagner terrible » aux organes de presse, puisqu' »il y a même des Sénégalais qui font directement leur publicité à partir de ces agences-là ».
Le texte va tenter de légiférer sur ce phénomène des GAFAM, acronyme de Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft, mais « ça ne sera pas facile », selon Ibrahima Lissa Faye.
« Mettre en cohérence les textes avec la marche du monde »
Abondant dans le même sens, Matar Sylla, président du comité scientifique des Assises des médias, estime que « les médias et les ayants droit africains ne sont pas pris en compte et rémunérés ».
Il a donné l’exemple du Canada qui a pu « imposer au bout d’un certain nombre d’années de procédure, le paiement de plus de 100 millions de dollars canadiens aux ayants-droit ».
Le Sénégal devrait s’en inspirer, constituer des statistiques, pour défendre le principe selon lequel « il n’y a pas de raison que l’Afrique en général et le Sénégal en particulier, en tant que producteur de contenus qui sont fortement repris, ne soient pas rémunérés, au nom de l’équité ».
M. Sylla, ancien directeur de la Télévision nationale sénégalaise et d’autres chaines africaines et mondiales, a salué cette initiative du ministère de la Communication, consistant à « mettre en cohérence les textes qui régissent le secteur, avec la marche du monde et les mutations qui se sont opérées, pour que le Sénégal puisse tirer profit de cette activité économique importante pour les médias, les consommateurs et le pays ».
Pour lui, l’exercice auquel se prête le Sénégal, « sera utile aussi bien pour le pays que pour beaucoup d’autres pays africains ».
LA NOUVELLE LISTE DES MEDIAS RECONNUS ET D’AUTRES SUJET A LA UNE DE LA PRESSE
La livraison de vendredi de la presse quotidienne traite d’une variété sujets dont la question de la régulation de la presse, avec la publication, la veille, d’une liste des médias reconnus par l’Etat à travers le ministère de la Communication ...
La livraison de vendredi de la presse quotidienne traite d’une variété sujets dont la question de la régulation de la presse, avec la publication, la veille, d’une liste des médias reconnus par l’Etat à travers le ministère de la Communication et de l’Economie numérique.
« Deux mois après une première liste qui adoubait 112 médias, le ministère de la Communication et de l’Economie numérique est allé au bout de son exercice de régulation du secteur de la presse », en publiant une nouvelle liste, renseigne le journal Le Quotidien.
Il ressort de ce travail que sur 639 médias déclarés, 258 sont conformes aux dispositions du code de la presse, 380 ne respectant « toujours pas les dispositions nécessaires », précise le quotidien Le Soleil.
Vox Populi reprend la même information et parle de 40,5% de médias conformes, à savoir « 26 télévisions, 30 radios commerciales, 102 radios communautaires, 28 journaux de la presse écrite, 48 médias de presse en ligne, 22 web TV ».
Le CDEPS et APPEL contre « la validation ‘de la racaille' ».
Selon cette publication, « les récalcitrants » s’exposent à de sanctions telles que le blocage des sites web et web TV, le retrait de fréquence et de licence et même à des poursuites judiciaires. « Un second niveau de contrôle sera entrepris avant la distribution » du Fonds d’appui et de développement de la presse (FADP), signale le journal.
Source A rappelle que la proclamation de la première liste avait suscité des contestations de la part des médias recalés ou non encore déclarés. Un délai de 72 heures avait été accordé pour toute réclamation ou nouvelle soumission.
« A la suite de ce délai, 307 nouveaux médias se sont déclarés. Ce qui donne un cumul de 689 unités », ajoute ce quotidien, en signalant que l’inspection du travail et le Conseil national de régulation des médias (CNRA) avaient été mis à contribution pour effectuer des vérifications additionnelles.
Walfquotidien note que la nouvelle liste publiée par les autorités sur les médias reconnus par l’Etat n’agrée pas tous les acteurs de la presse, ajoutant que le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS) et l’association des éditeurs et professionnels de la presse en ligne (APPEL), par exemple, « rognent contre la validation ‘de la racaille' ».
« Diomaye demande aux enseignants d’épouser sa vision »
»Malgré les critiques, attaques et autres contestations, le ministre chargé de la Communication fonce dans sa volonté d’exiger » de toutes les entreprises de presse exerçant au Sénégal, « le respect de la réglementation » en vigueur. « Ce qui, du reste, était une exigence phare des assises nationales de la presse », relève le quotidien Enquête.
Pour le reste, l’anniversaire du décès de l’historien et savant sénégalais Cheikh Anta Diop, disparu il y a de cela 39 ans, fait la une de quelques quotidiens dont L’As, qui titre : « Cheikh Anta, l’immortel ». Le quotidien Enquête, de son côté, affiche : »L’héritage vivant de Cheikh Anta ».
« De la science à la médecine, les fils de Cheikh Anta Diop incarnent la rigueur et l’engagement de leur père », écrit la même publication, non sans faire observer que « 39 ans après sa disparition, le combat de Cheikh Anta Diop pour l’unité et la dignité africaine continue ».
Le Soleil s’intéresse au Grand Prix du chef de l’Etat pour l’enseignant, remis jeudi à Dakar, à l’occasion d’une cérémonie solennelle présidée par Bassirou Diomaye Faye . « Des lauriers aux enseignants », affiche le journal, avant de reprendre sur la même page des propos du chef de l’Etat.
« Personne n’est mieux indiqué que vous, enseignantes et enseignants, pour incarner l’oeuvre salvatrice, patriotique et citoyenne de Jub Jubbal Jubbanti […] », c’est-à-dire de redressent national, a lancé le président Faye aux acteur de l’enseignement. « Diomaye demande aux enseignants d’épouser sa vision », souligne le quotidien L’As, pendant que Sud Quotidien note que le président Faye a évoqué, comme »un impératif majeur », la question de la revalorisation de la fonction enseignante.
Par Habib Demba FALL
FEMME DE PUB, UNE PUDEUR MISE A NU
Nos yeux et nos oreilles se plaindront sans doute du spectacle mondain qui défile comme un long fleuve d’obscénités. Ce n’est pas un propos sorti du néant.
Nos yeux et nos oreilles se plaindront sans doute du spectacle mondain qui défile comme un long fleuve d’obscénités. Ce n’est pas un propos sorti du néant. Je tiens cette réflexion de la relation à ce Jour du Jugement dernier qui a peuplé notre jeunesse. « Bessoum penc » est le rendez-vous de la balance.
Un révélateur de la trajectoire des uns et des autres dans cette Vallée des larmes tant décriée pour ses leurres mais toujours adorée pour ses luxures. Ici, puisqu’il faut que quelques-uns s’indignent et condamnent pendant que d’autres zyeutent discrètement, le verdict est sans appel : chorus pour une condamnation publique du viol de la morale publique pour des âmes dévergondées ayant osé déchirer le silence des anges violés. Ça, oui ! L’impudique parade de la licence met à nu la morale publique.
Que voulez-vous ? Au pays des paravents, l’annonce d’une marche de femmes dans leur tenue d’Eve, sous le titre de « Nue/Taatu néén », choque forcément. J’exagère ? Heureusement, elles n’ont pas produit d’affiche pour cette véritable secousse suscitée au pays de l’isoloir et de la gymnastique lexicale pour nommer la vérité. Si, Si ! Impossible de tout dire au Sénégal ! Je sais. Chaque énoncé émane de son contexte social et finit par y retourner en message comestible. La prise de parole et chaque attitude révèlent une capacité à se fondre dans le moule social.
Sauf à être anticonformiste, brisant ainsi les silences convenus sur des pathologies sociales de notre époque. Le viol fait partie de cette face hideuse de notre société au même titre que cette impudeur placardée sur toutes les rues à travers des bouts de tenue, des mots salaces qui dépassent la suggestion et la grande tentation du nu qu’une exagération confond avec la coquetterie. Attention : la quasi-nudité ne justifie pas le cruel appétit des violeurs ! Cette part d’animalité révèle l’affreux instinct qui pousse à bondir carrément sur des proies souvent faciles. Défense de résister parce que, quelquefois, c’est un ticket pour le trépas.
Des victimes ont quitté ce monde sous les souillures de forcenés. Une écrivaine sénégalaise de renom, plume sans fard et respectabilité affirmée qui n’est autre que Ken Bugul, si l’on en croit Le Quotidien, a elle-même exprimé sa disponibilité à marcher nue pour dénoncer les monstres embusqués dans les demeures, au coin de la rue, les administrations ou, simplement, les transports. Elle a dû bousculer les tabous en exposant l’indicible hypocrisie de « bien-pensants », acceptant l’impudeur lorsqu’elle est tue ou privée. Cependant, il importe de se pencher sur cette folle escapade vers le nu, qui banalise celui-ci dans notre société même si, banalement, ce corps social ne l’accepte pas. Trop souvent, le nu est une tenue provoquée et voulue.
Proportionnellement au rétrécissement du tissu dont certaines ont besoin pour bien s’habiller, la décence ne se mesure même plus en mètres ou en yards. Il suffit de peu pour avoir une tenue qui détone ! Les mensurations les plus prisées par certaines de nos sœurs sont celles qui exposent des rondeurs. C’est une autre forme de publicité qui donne raison à une idée cruelle du produit d’appel. Un publiciste danois a sorti un jour cette phrase cruelle : « Si vous voulez vendre une voiture, mettez une femme à côté. Si la voiture ne se vend pas, déshabillez-la. Si elle ne se vend toujours pas, c’est que la voiture n’est pas bonne. » No comment !
La femme en elle-même est un objet de publicité. Naguère, une certaine idée du marketing disait qu’un produit adopté par la femme est facilement adopté par la famille. Il en est ainsi des magazines people achetés par des femmes ou des hommes mais lus, en fin de compte, par tout le monde. Son image se confond avec le matériel proposé à la vente, non parce qu’elle est l’utilisatrice principale dans le foyer, mais bien parce qu’elle incarne elle-même la chose au-delà du fait qu’elle est une personne. Les deux sujets de curiosité, proposés à une attirance foncièrement vénale, fusionnent en un objet de marketing. La démarche lascive se transforme en un bolide au design lisse. L’expression corporelle interprète la sensualité à l’extrême.
Quand la technologie s’en mêle, il devient possible de transformer un brin d’allumette en liane et un pied carré en orfèvre du ballon rond, seigneur de la sape ou rossignol de la chanson. Et cela devient viral ! L’explosion des médias sociaux et la peopolisation de certains supports d’informations créent un traitement très osé du corps. Nos yeux sont habitués à la nudité et nos âmes s’accommodent de cette la dérive qui n’est pas qu’une expression acceptée de « la tenue d’Adam et d’Eve » dans la nuit des temps. Erreur !
À l’état de nature, la nudité est une évidence qui ne peut heurter tout simplement parce que l’habit n’a pas la valeur de couverture. Aucune convenance n’est bafouée, aucun tabou brisé non plus. Impossible de regretter ce qu’on n’a pas connu, voyons ! Dans nos sociétés moulées dans les tenues, ce n’est pas le cas. Les temps ont changé. Le nu attire, fascine, choque et aliène les grilles de perception du physique faisant du corps une matière de marketing érotique ou exotique. Nous voici au temps du viol de l’imaginaire des cibles d’une publicité qui enjambe les bornes.
Par Sidy DIOP
MOUSTAPHA NIASSE, LA DER D’UN POLITICIEN HABILE
Il a traversé les régimes comme d’autres traversent les décennies. Dans un pays où les carrières politiques s’éteignent parfois aussi vite qu’un feu de paille, l'homme a tout connu : les palais feutrés, les trahisons en douce, les alliances inattendues...
On ne fait pas plus inoxydable que Moustapha Niasse. L’homme a traversé les régimes comme d’autres traversent les décennies : sans jamais perdre l’équilibre. Il a été là sous Senghor, il a été là sous Diouf, il a été là sous Wade, il a été là sous Macky. Et aujourd’hui, après une carrière aussi longue qu’un discours de politique générale à l’Assemblée nationale, il s’apprête à passer la main.
Il y a quelque chose de fascinant chez ces hommes politiques capables de rester dans le jeu, quoi qu’il arrive. Niasse a tout connu : les palais feutrés, les salles de réunion enfumées, les trahisons en douce, les alliances inattendues. Il a été ministre, Premier ministre, président de l’Assemblée, chef de parti, faiseur de rois et éternel survivant. On le disait fini en 2000, et il est revenu. On le disait marginal en 2012, et il s’est retrouvé troisième homme de la présidentielle avant de rallier Macky Sall et de prendre la tête du Parlement. L’art de toujours retomber sur ses pieds.
Dans un pays où les carrières politiques s’éteignent parfois aussi vite qu’un feu de paille, Niasse a su durer. Pas en faisant du bruit, pas en jouant les tribuns enflammés, mais en restant là, solide, discret, patient. Il n’a jamais eu le panache d’un Wade, ni l’aura d’un Senghor, ni même la ruse d’un Macky Sall. Mais il a eu cette qualité rare : la constance. Il n’a jamais brûlé ses vaisseaux, jamais claqué la porte trop fort, jamais insulté l’avenir. Résultat : il a toujours trouvé une porte ouverte quelque part. Aujourd’hui, il dit vouloir tourner la page.
Quitter la vie politique, laisser l’AFP à d’autres. Peut-être. Mais après tant d’années à tirer les ficelles, peut-on vraiment s’arrêter ? Peut-on se contenter de regarder le jeu sans y participer ? Il y a fort à parier que Moustapha Niasse restera, d’une façon ou d’une autre, une voix qui compte. Un de ces sages que l’on consulte, que l’on écoute, qui glisse un conseil ici, une mise en garde là. Car quand on a passé une vie à faire de la politique, on ne raccroche jamais vraiment. On fait semblant, c’est tout.
Succéder à Niasse ? Bonne chance. Il avait « choisi l’espoir » le 16 juin 1999, combattu vigoureusement Abdou Diouf et Ousmane Tanor et fait chuter l’historique Parti socialiste. Son devoir accompli, Moustapha Niasse s’en va. Enfin, c’est ce qu’il dit. Après une carrière aussi longue qu’un embouteillage sur l’Autoroute de l’Avenir, le patron de l’Afp prépare donc sa sortie. Il l’assure, il passe la main. À qui ? Ça, c’est une autre histoire. Parce que prendre la relève d’un homme qui a fait de la longévité un art, ce n’est pas une mince affaire.
Niasse, c’était la boussole de l’AFP, le dernier des mohicans du socialisme à la sauce sénégalaise. Il a traversé les régimes, évité les tempêtes, toujours su quand s’accrocher et quand lâcher du lest. Le remplacer, c’est un peu comme vouloir rejouer «La Tragédie du roi Christophe» sans Douta Seck. Alors, qui ? Un fidèle lieutenant ? Un jeune loup ? Un ancien repêché des marées politiques ? Il faudrait quelqu’un d’assez habile pour maintenir l’AFP à flot, d’assez respecté pour ne pas la voir exploser en vol et d’assez patient pour attendre le prochain virage de l’histoire.
Et surtout, d’assez malin pour faire oublier qu’en dehors de Niasse, l’AFP, c’était surtout… Niasse. On nous dit qu’il y a des prétendants. Bien sûr. Il y en a toujours. Mais tenir le gouvernail après un capitaine aussi endurant, c’est une autre paire de manches. Parce qu’après le départ du sage, il reste souvent une question en suspens : à quoi sert un parti sans son pilier ?
Par Ousmane BADIANE
PLEINS FEUX SUR LES LISTES ELECTORALES 2025
Du 1er février au 31 juillet 2025 les projecteurs de l’actualité électorale vont être braqués sur le théâtre des activités liées à la révision ordinaire des listes électorales, en perspective des prochaines élections locales.
Du 1er février au 31 juillet 2025 les projecteurs de l’actualité électorale vont être braqués sur le théâtre des activités liées à la révision ordinaire des listes électorales, en perspective des prochaines élections locales.
Conformément aux dispositions des articles L.37 et R.28 du décret n° 2021-1196 portant partie réglementaire du Code électoral, ces opérations entrent dans le cadre de la mise à jour du fichier électoral. Elles revêtent une importance capitale si l’on sait que la dernière révision ordinaire des listes électorales remonte à 2016, soit neuf (9) ans, jour pour jour. Cette opération de révision ordinaire des listes électorales qui s’inscrit dans le cadre des efforts pour renforcer la transparence et l’inclusivité du processus électoral est d’autant plus importante qu’elle va permettre aux primo votants de pouvoir s’inscrire dans les différentes commissions administratives ouvertes sur l’ensemble du territoire national et dans la diaspora. Comme chacun le sait, l’élection présidentielle du 24 mars 2024 et les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, ont marqué le début de l’ouverture d’un nouveau cycle politique marqué par l’avènement et l’immixtion active d’une nouvelle génération de jeunes dans l’espace politique. C’est ce processus qui a conduit à la victoire de la coalition « Diomaye président » dont le candidat Bassirou Diomaye Diakhar Faye de Pastef âgé seulement de 44 ans (devenant ainsi le plus jeune président de la République du Sénégal issu de l’opposition), a remporté la victoire de la présidentielle du 24 mars avec 54,28% des suffrages dès le premier tour, donnant incontestablement à ce scrutin, les allures d’un référendum. C’est dire que la jeunesse a joué un rôle de premier plan dans le processus qui a conduit à la victoire de cette coalition. Cette tendance, loin de s’estomper, va au contraire s’exacerber et s’amplifier, si l’on sait que la population sénégalaise est composée de plus 60% de jeunes qui n’ont pas encore atteint la majorité électorale (18 ans).
C’est dire que dorénavant, la composante « jeune », dans les échéances à venir, comme dans celles futures, va faire l’objet d’une attention particulière de la part de tous les acteurs politiques, en raison des enjeux essentiels qu’elle constitue dans notre société. La révision ordinaire des listes électorales qui va démarrer le 1er février pour s’achever le 31 juillet 2025, intervient dans un contexte particulier de l’évolution de notre société. Le président de la République a annoncé à l’occasion de son message du 31 décembre 2024, l’ouverture prochaine de concertations sur des questions constitutionnelles, mais aussi électorales, notamment la problématique du financement, de la rationalisation des partis politiques et d’autres questions majeures concernant le processus électoral. Ces concertations sont d’autant plus urgentes et impérieuses que nous assistons de plus en plus à une inflation exponentielle et continue de candidats et des listes en compétition, dans un écosystème de près de 400 partis légalement constitués, pour une population de 18 millions d’habitants.
Les implications financières que ces consultations électorales, de surcroit très rapprochées (présidentielles, législatives, locales et référendaires) constituent des charges très lourdes sur le budget de l’État. La révision de listes électorales est une étape première et importante du processus électoral. Dans la chronologie des opérations électorales, elle est suivie de beaucoup d’autres étapes du cycle électoral, jusqu’à la phase finale et ultime, le vote. Le principe directeur des listes électorales réside dans le fait qu’elles sont régies par la règle de la permanence qui stipule à l’article L.37 du Code électoral, que « les listes électorales sont permanentes ».
De cette permanence, il résulte, en principe, que les listes électorales ne peuvent et ne doivent pas être modifiées pour quelque raison que ce soit en dehors des périodes de révision, prévues à l’article R.29 du Code électoral qui stipule : « Au plus tard cinq (05) jours avant le début de la révision des listes électorales, les autorités administratives compétentes instituent, par arrêté, des commission d’établissement et de révision des listes électorales, et précisent les horaires ainsi que les lieux où elles doivent siéger. Ces commissions sont constituées en application de l’articleL.39. Elles informent les partis politiques de la date de démarrage de la révision en vue de leur représentation. »
La dérogation à cette règle de la permanence est intervenue 02 (deux) fois dans notre histoire électorale. La première fois c’est sous le magistère du président Léopold Sédar Senghor en 1977, au moment de l’informatisation du fichier électoral. Les listes antérieures à cette période qui dataient de l’époque coloniale, ont fait l’objet d’une annulation par l’article 1er de la loi n°77 du 05 janvier 1977. La deuxième fois où les listes électorales ont été annulées, c’est sous le magistère du président Abdoulaye Wade en 2005, avec la loi n° 2004-32 du 25/08/2004, qui a annulé toutes les listes électorales, et a prescrit l’établissement de nouvelles listes basées uniquement sur une carte nationale d’identité numérisée.
Le Code électoral prévoit une révision annuelle ordinaire des listes qui, généralement, s’effectue du 1er février au 31 juillet et une révision exceptionnelle en année électorale, dont les délais sont fixés par un décret du président de la République. La révision des listes électorales, c’est essentiellement 04 (quatre) opérations : • Inscriptions : Inscrire sur les listes les primo votants qui viennent d’avoir l’âge électoral (18 ans) et les citoyens remplissant les conditions, mais qui n’y figuraient pas, et qui souhaitent s’inscrire pour pouvoir s’acquitter de leurs devoirs civiques. • Radiations : Rayer de la liste les personnes décédées ou déchues de leurs droits civiques pour condamnation. • Modifications : Pour les personnes qui veulent changer d’adresse électorale ou qui étaient frappées d’une incapacité juridique provisoire, et qui souhaitent recouvrer le droit de vote. •
Changement de statut qui concerne l’électeur civil devenu militaire ou paramilitaire ou vice versa. L’article R.32, précise que pour prouver son rattachement à la collectivité territoriale, si l’adresse domiciliaire ou le lieu de naissance qui figure sur la carte nationale d’identité ne se trouve pas dans la circonscription électorale, l’électeur doit produire un certificat de résidence. S’il y a carence dans la délivrance du certificat de résidence quarante-huit heures après la demande, l’autorité administrative y pourvoit sur rapport du service de Police ou de Gendarmerie territorialement compétent. À défaut du certificat de résidence, l’électeur doit présenter soit une facture d’eau, d’électricité ou de téléphone soit un quitus fiscal. La facture ou le quitus fiscal doit être établie au nom de l’électeur et dater d’au moins six (06) mois.
L’inscription sur les listes électorales est un acte individuel qui requiert la présence physique de l’électeur au niveau des commissions administratives compétentes, sous la supervision et le contrôle de la CENA (Commission Electorale Nationale Autonome). Les représentants des partis politiques ou coalitions de partis politiques légalement constitués, siègent dans les commissions administratives instituées à cet effet. (Art. L. 37). Dans l’histoire de la procédure des inscriptions sur les listes électorales au Sénégal, on peut distinguer 02 (deux) grandes périodes : celle d’avant l’acte III de la décentralisation et celle à partir de l’acte III instituée en 2013, un an après l’accession du Président Macky Sall à la magistrature suprême. À partir de l’acte III de la décentralisation Rappelons que le principe directeur de l’acte III de la décentralisation : c’est la territorialisation des politiques publiques. Cela veut dire quoi ? C’est le fait de partir des exigences exprimées à la base par les populations dans les territoires, pour leur offrir des missions pertinentes de service public.
L’acte III ayant supprimé les communautés rurales, les communes d’arrondissement et les régions (collectivités locales), il a été procédé à la communalisation intégrale c’est à dire, à la transformation des communautés rurales et des communes d’arrondissement, en communes de plein exercice. Quant au département, il a été érigé en collectivité locale, en remplacement de la région. C’est ainsi que le Sénégal dispose depuis 2013, de deux (02) ordres de collectivités territoriales réparties en 558 communes et 46 départements (collectivités). Rappelons qu’avant l’acte III, il y avait 373 communautés rurales, 185 communes et 14 régions. La collectivité territoriale est une nouvelle approche conceptuelle. C’est d’abord et avant tout, un construit social, économique, politique et spatial qui détermine de nouvelles formes d’organisation et de gestion des espaces d’exercice du pouvoir local. Les conditions d’inscription sur les listes électorales sont désormais au nombre de huit (08). Ces conditions régissent les inscriptions à l’intérieur du pays et celles des sénégalais établis à l’étranger, communément appelés les sénégalais de la diaspora. Les inscriptions à l’intérieur du pays concernent les communes.
Les conditions sont au nombre de sept (07). 1. Ceux qui y sont nés ; 2. Ceux dont l’un des ascendants au 1er degré y réside ; 3. Tous les électeurs qui ont leur domicile réel dans la commune ou qui y résident depuis six (06) mois au moins ; 4. Ceux qui ont une attache fiscale sans interruption pendant trois (03) ans au moins ; 5. Ceux qui sont assujettis à une résidence obligatoire ; 6. Ceux qui, en période de révision ordinaire, ne remplissant pas les conditions d’âge et de résidence lors de la formation de la liste, les rempliront avant la clôture définitive ; 7. Ceux qui, en période de révision exceptionnelle, rempliront les conditions d’âge au plus tard le jour du scrutin ; Pour les sénégalais de l’extérieur Ceux immatriculés au Consulat du Sénégal, sur leur demande, peuvent être inscrits sur la liste électorale de l’une des communes suivantes : a). Commune de naissance ;b). Commune de leur dernier domicile ou de leur dernière résidence à condition que cette résidence ait été de six (06) mois au moins ; c). Commune où est inscrit l’un de leurs ascendants ou de leurs descendants au 1er degré. (Art. L. 34 et L.35) Code électoral, édition 2022. Voilà les conditions d’inscription sur les listes électorales, à partir de l’acte III de la décentralisation, pour l’intérieur du pays comme pour les sénégalais établis à l’étranger. Comme on le constate, les notions de Domicile et Résidence sont au cœur des conditions d’inscription sur les listes électorales. Le domicile n’est pas la résidence. Il n’est pas non plus l’habitat ni l’adresse. Le domicile au sens du Code électoral n’a pas la même signification que dans le Code civil, ou le Code pénal, ou le Code de procédure pénale, ou le Code des obligations civiles et commerciales ou le Code du travail ou même le Code de la famille. La loi n° 72-61 du 12 juin 1972, portant Code de la famille, distingue quatre (04 types de domicile : (le domicile personnel, le domicile professionnel, le domicile légal et le domicile élu). (Art. 12). Le Code électoral parle de domicile « réel » qui signifie domicile politique.
C’est la circonscription électorale de l’électeur. Dans le dispositif électoral sénégalais, ne l’oublions pas, tout électeur est rattaché à une circonscription électorale qui constitue son principal établissement où il exerce son devoir civique. Comme le précise l’article L.38 du Code électoral : « la personne est domiciliée au lieu de son principal établissement et pour son activité professionnelle au lieu où elle exerce celle-ci. Au sens du présent code, la résidence s’entend comme le lieu d’habitation effective et durable dans la commune ». Il y a lieu de préciser que 03 (trois) caractéristiques fondent la notion de domicile : la fixité, la durée et la nécessité juridique. En conclusion, la révision ordinaire des listes électorales qui va démarrer le 1er février 2025 va polariser les feux de l’actualité politique, en perspective des prochaines élections locales prévues en 2027, selon les dispositions constitutionnelles en vigueur. En raison de ses enjeux, ce scrutin va déterminer de façon décisive le cours politique dans notre pays, singulièrement la présidentielle 2029.