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17 avril 2025
LES UNIVERSITES PUBLIQUES EN EBULLITION
Cette semaine a été marquée par des perturbations dans les universités publiques sénégalaises avec des grèves des enseignants mais aussi des étudiants.
Cette semaine a été marquée par des perturbations dans les universités publiques sénégalaises avec des grèves des enseignants mais aussi des étudiants. D’année en année, ces troubles se poursuivent et se répercutent sur le bon fonctionnement des établissements d’enseignement supérieur et sur les résultats. Et pourtant, dès l’installation du nouveau régime, les autorités s’étaient fixées comme objectif d’instaurer un calendrier stable et prévisible.
Dans un contexte où l’Etat du Sénégal est confronté à des contraintes budgétaires majeures, laissant très peu de marges de manœuvres financières, selon le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, le front social intensifie ses contestations dans le sous-secteur de l’enseignement supérieur. La nouvelle grève du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) observée hier, vendredi 14 et avant-hier, jeudi 13 février, a de nouveau paralysé le déroulement des cours dans les universités publiques sénégalaises. Le Saes dénonce « la non-réversion, depuis bientôt 5 ans, des pensions de retraite aux ayant-cause des enseignants-chercheurs et chercheurs décédés, en violation de la loi sur le code des pensions civiles et militaires » ; « le non-respect du protocole d’accord Saes-gouvernement du 6 janvier 2023 » ; « l’inertie totale d’une tutelle dépassée, face à un système d’enseignement supérieur à la dérive, malgré les efforts des enseignants-chercheurs et chercheurs ».
Avant les enseignants, c’était au tour des étudiants de perturber le fonctionnement des enseignements-apprentissages.
A l’université Iba Der Thiam de Thiès (Uidt) par exemple, il y a trois jours, les étudiants se sont fait entendre en observant une grève et en s’affrontant avec des jets de pierres aux forces de l’ordre qui répliquaient par des gaz lacrymogènes. La Conférence des amicales d’étudiants de l’Uidt annonce d’ailleurs, dans un communiqué, qu’un étudiant a perdu un œil dans les affrontements. Les étudiants de l’Uidt fustigent les conditions de vie et d’études de plus en plus difficiles. Parmi les principales revendications, les étudiants dénoncent le manque de ressources pédagogiques, les retards de paiement de bourses et les préoccupations relatives à l'insuffisance des infrastructures universitaires. Mieux, ils s'inquiètent aussi de l'afflux d'étudiants qui exacerbe les problèmes à l'université Iba Der Thiam. C’est pourquoi, ils n’ont pas manqué d’interpeller les autorités compétentes, notamment le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Mesri) quant à l’accélération des travaux sur le campus.
Les étudiants de l’Université du Sine Saloum El Hadj Ibrahima Niasse n’ont pas été en reste dans la paralysie du sous-secteur de l’enseignement supérieur. Jeudi dernier, ils ont manifesté en brûlant des pneus et en érigeant des barricades sur la route nationale pour dénoncer des mauvaises conditions d’études. Les étudiants déplorent la non-réaction des autorités malgré leurs multiples interpellations.
A l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), ce sont les étudiants de Master qui réclamaient le paiement de leurs bourses. Leur mouvement d’humeur a été freiné par l’annonce de paiement de la Direction des bourses. Il faut dire que ces grèves et manifestations perturbent le bon fonctionnement des universités publiques sénégalaises. Ce qui risque d’hypothéquer la stabilisation du calendrier universitaire malgré la détermination du Mesri à en faire son cheval de bataille après sa prise de fonction.
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE WEEK-END
Sud Quotidien, Walf Quotidien, L'Observateur, Libération, Le Quotidien, Enquête, Vox Populi, Le Verdict News, L'As, Record, Le Soleil,
Une naissance insolite s’est produite à bord d’un avion de la compagnie Brussels Airlines reliant Dakar à Bruxelles. Une passagère a accouché en plein vol, avec l’aide du personnel navigant et de quelques passagers.
C’est une petite fille qui a vu le jour ce vendredi 14 février 2025, alors que l’avion était à destination de la capitale belge, selon Rtl Info et la compagnie belge sur sa page Facebook. Sa mère, autorisée à prendre l’avion malgré sa grossesse avancée, a ressenti les premières contractions peu après le décollage.
Rapidement, une hôtesse de l’air, une infirmière et un médecin présents parmi les passagers se sont mobilisés pour l’assister.
Grâce à cette équipe improvisée, la naissance s’est déroulée sans encombre, lui offrant une entrée dans le monde des plus remarquables, au-dessus des nuages.
Une expérience peu banale, car, par précaution, les compagnies n’autorisent plus à bord les femmes enceintes à partir de la 36e semaine de grossesse.
PAR HABIB DEMBA FALL
LETTRE À UNE ÂME SOLITAIRE PARMI LA FOULE INDIFFÉRENTE
"Mais quel cri de détresse, ce testament attribué au jeune étudiant que vous étiez, confronté à la maladie, à la stigmatisation, au rejet puis à une mort aussi « pénible » que la vie à laquelle elle met un terme de manière si brutale !"
"Lorsque j’écrirai cette lettre, vous ne serez plus de ce monde. Je peine à croire que vous ayez choisi d’écourter votre vie « dans la dignité plutôt que de vivre dans le déshonneur". Un bout de phrase dans une lettre dont l’authentification est encore attendue des services habilités.
Mais quel cri de détresse, ce testament attribué au jeune étudiant que vous étiez, confronté à la maladie, à la stigmatisation, au rejet puis à une mort aussi « pénible » que la vie à laquelle elle met un terme de manière si brutale ! Je peine à croire au suicide pour un esprit aussi généreux à mesure que défilent les mots et que coulent les émotions. Des situations décrites et des sentiments douloureux traduisant le désastre de la solitude. La douleur d’être seul. Seul parmi la foule alors que vous étiez bien présent parmi la multitude.
Seul et absent parce que sans voix pour dire, sans oreille pour être entendu et sans épaule sur laquelle s’appuyer pour oublier les tourments du monde. Seul parce que, dans le vacarme des jours ordinaires, le silence des témoins couvre les complaintes des cœurs meurtris. La pire des solitudes n’est pas de rester avec soi et son ombre ; c’est de rester avec les autres sans être avec eux. La foule est une tromperie qui peut laisser les blessures de la vie béantes. Elle se singularise par son caractère friable parce qu’aucune valeur fondamentale et durable ne sédimente un semblant de vivre-ensemble. Vous avez vécu parmi la foule et non dans la société aux racines solides, semble dire cette lettre. L’empathie vous a cruellement manqué.
Elle a déserté ces relations fondées sur l’indifférence. L’isolement aurait fait de vous un être fragile comme le « jonc qui tremble au vent » d’Hugo juste sorti du deuil. La solitude vous aurait précipité, jeune étudiant, dans une mort sociale faite de souffrance et de tristesse. Des vagues de désespoir s’agrégeant pour renforcer « une tempête dans (votre) cœur ». À chaque fois que cette douleur a été dite, elle est devenue un secret de Polichinelle, alimentant ragots et moqueries. La porte d’une déchéance mentale. Vous auriez choisi de parler à la conscience de l’autre par le langage d’une violence sur soi : la mort. Vous auriez choisi le coup d’arrêt. Pour les autres ?
Certains, je le pense, mourront en restant en vie parce que le remords habitera leur cœur pour peu qu’ils aient un brin d’humanisme et une petite réserve de lucidité. Le livre a été votre refuge dans une passerelle tragique entre votre disparition et le suicide collectif de certains jeunes se lançant dans la gueule de l’Atlantique. « La fuite des indésirables » paraîtra peut-être, pour être le prolongement de votre vie sur terre par la magie du message défiant les temps. Votre destin tragique n’est-il pas un chapitre de cette histoire des adeptes du « Barça ou Barzak » ? C’est le même saut dans le vide et sans toboggan.
C’est le même esprit qui voudrait que la vie n’ait pas plus de valeur que le silence éternel. Vous auriez ainsi choisi l’électrochoc extrême ou carrément l’électrocution pour amener votre monde à réfléchir, à cultiver la proximité, à écouter les silences, à peupler les solitudes, à prendre à bras-le-corps les maux, que ceux-ci soient petits ou grands… Vous accuseriez une certaine société qui calomnie, accuse et finit par détruire. Peut-être aussi, vous amener à vous détruire, me diront certains. D’après le texte, vous y êtes allé avec le cœur et le cerveau alors qu’il fallait peut-être s’accompagner de la foi qui interdit d’écourter le voyage dans cette vallée de larmes.
L’amour de papa et maman vous accompagnent dans cette traversée du couloir d’ombres, débarrassé de vos « faiblesses » confessées et armé de prières d’êtres au cœur meurtri par cette absence subite. Un clin d’œil à grand-mère, gardienne des traditions. Vous auriez dit avoir eu une vie tumultueuse. Vous auriez dit vouloir mourir en paix, le cœur pur de toute « haine ». Vous auriez affirmé tant avoir voulu être juste durant votre vie que je me permets de vous signaler qu’il est injuste de priver notre communauté nationale d’un jeune d’un si grand humanisme. La vie vous aurait tellement dégoûté que vous réclamiez une tombe profonde. Peut-être que dans les entrailles de la terre, il fait plus doux que dans la jungle de l’indifférence sur terre.
Peut-être que des anges vous tiendront compagnie éloignant de vous l’image affreuse du monstre que vous n’êtes que dans la langue des contempteurs. Il fallait vivre avec le portait qui ne vous ressemblait pas, déchirant les préjugés aussi vieux que le monde, rompant également les chaînes de l’esclavage mental. Vous auriez choisi de déserter la terre inhospitalière de votre aventure humaine. Vous auriez votre place dans le jardin des enfants de Dieu. Vous valez certainement plus qu’une prière sur une pierre tombale au bout de très longues supputations sur un suicide présumé. Vous auriez quasiment dit votre oraison funèbre.
Le récit est lourd si je m’en fie à mes souvenirs. J’avais à peine franchi le seuil de l’adolescence lorsque, dans mon quartier, une jeune fille s’est suicidée. Nous passions devant la demeure, intrigués par un acte relevant des seules prérogatives de Dieu. Vous auriez fui ce monde. Vous auriez fui la foule pour une autre vie. Une vie (enfin) paisible pour vous Diagne Matar, mon cousin à plaisanterie avec qui je n’ai pas le cœur à plaisanter ? Repose en paix, enfin…
LE SÉNÉGAL MOBILISE 33 MILLIARDS DE FCFA SUR LE MARCHÉ FINANCIER DE L’UEMOA
Cette opération, destinée à financer le budget de l’État, a enregistré un taux de couverture de 176,60 %.
La Direction générale du trésor et de la comptabilité publique (DGTCP) du Sénégal a levé une somme de 33 milliards de FCFA ce vendredi 14 février 2025, à l’issue d’une émission simultanée d’adjudication de bons assimilables du trésor (BAT) d’une durée de 364 jours et d’obligations assimilables du trésor (OAT) sur 3 ans, rapporte le site Lejecos.
Cette opération vise à couvrir les besoins de financement du budget de l’État. Pour ce faire, le Trésor Public avait mis en adjudication un montant initial de 30 milliards de FCFA. Les offres totales reçues s’élèvent à 52,979 milliards de FCFA, soit un taux de couverture de 176,60%. Après sélection, 33 milliards de FCFA ont été retenus, tandis que 19,979 milliards de FCFA ont été rejetés, correspondant à un taux d’absorption de 62,29%.
Les investisseurs dont les offres ont été acceptées bénéficieront d’un rendement moyen pondéré de 7,21% pour les bons et de 7,93% pour les obligations.
Les bons émis seront remboursés le premier jour ouvré suivant leur échéance, fixée au 15 février 2026, avec des intérêts payés d’avance et précomptés sur la valeur nominale. Pour les obligations, le remboursement du capital interviendra le premier jour ouvrable après l’échéance du 17 février 2028. Le paiement des intérêts se fera annuellement à un taux de 6,30%, à partir de la fin de la première année.
par l'éditorialiste de seneplus, alymana bathily
DIOMAYE FACE À LA DEMANDE DE RÉPARATIONS DE L’AFRIQUE
EXCLUSIF SENEPLUS - Les initiatives du mouvement pour les 'réparations' de 1991 à 2009 peuvent inspirer la résolution que l'UA devrait adopter pour le compte de l’Afrique-monde. Il s’agit d’une occasion historique pour le président sénégalais
Alymana Bathily de SenePlus |
Publication 14/02/2025
La 38ème session ordinaire de l'Assemblée de l'UA (session des chefs d'État et de gouvernement) se tiendra à Addis Abeba du 15 au 16 février. L’ordre du jour comprend le lancement officiel du thème de l'année 2025 : "Justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine par le biais des réparations".
C’est une nouvelle occasion pour l’Union Africaine d’interpeller les pays européens et américains qui ont colonisé l’Afrique, l’ont exploité et ont esclavagisé ses populations pendant plusieurs siècles, se rendant ainsi coupables de crimes contre l’humanité et de génocides, de procéder à des réparations à son égard comme ils l’ont fait à l’endroit du peuple juif.
Bien que l'ordre du jour de cette session comprenne de nombreux sujets brulants, l’avancée de l'agenda 1963, le renforcement de la zone de libre-échange, l’accélération du développement économique et les guerres en RDC et au Soudan, il est impératif que la question des réparations soit discutée par les chefs d’Etat et qu’un plan d’action soit établi.
L’urgence de la question
Cette question vient en effet à son heure avec la montée du racisme contre les Africains dans le monde entier, l’adoption de politiques anti-immigration en Europe et aux Etats-Unis et la fin de l’aide au développement annoncée par le nouveau gouvernement américain de M. Trump.
Il y a en même temps la résurgence de la question et l’extraordinaire mobilisation de la communauté noire africaine-américaine et des mouvements progressistes à l’intérieur des Etats-Unis et des communautés afrodescendantes à travers le monde entier.
Dans ce contexte, l’Union Africaine doit adopter sur cette question une résolution forte, non pas au nom de ses seuls 55 Etats membres mais au nom et pour le compte de « l’Afrique-monde » (Global Africa), selon le concept du panafricaniste tanzanien Ali Mazrui, c’est-à-dire de l’Afrique continentale et de toutes ses diasporas, aussi bien celles issues de la traite négrière que celles crées par les mouvements de migrations hors du continent survenues pendant la période coloniale puis néocoloniale .
Cette résolution sera ensuite présentée aux Nations Unies à l’adresse non des seuls Etats-Unis, mais de l’ensemble des États européens. Elle devra prendre en compte la longue histoire du mouvement de réparations et la dépasser.
Une brève histoire du mouvement de la réparation pour l’esclavage, le colonialisme et le néocolonialisme
L’idée de réparations à l’endroit des Africains-Américains et autres Afrodescendants et des Etats africains pour l’esclavage, la colonisation et le néocolonialisme est en effet ancienne et instructive. Elle a été formulée aux Etats-Unis dès le lendemain de la proclamation de l’Emancipation des esclaves en 1863, avec l’engagement du gouvernement américain d’alors, jamais réalisée, de concéder à chaque famille d’esclave libre « 40 acres de terre et une mule ».
En Afrique, elle n’a été mise sur la table de l’Organisation de l’Unité Africaine (O.U.A) qu’en 1991 quand elle a fait l’objet de la « résolution 1339 », approuvée par le Conseil des ministres tenue du 27 mai au 1 juin 1991.
Puis à l’issue d’une réunion tenue à Abuja le 28 juin 1992, l’OUA a mis en place un « groupe d’éminentes personnalités » présidée par le milliardaire et homme politique nigérian chief M.K.O Abiola avec pour mission de mettre en œuvre le projet de réparations convenu.
Notons que le groupe d’éminentes personnalités comprenait l’historien nigerian J.F.Ade Ajayi, le Professeur Samir Amin, le Congresman Africain-américain Ron Dellums, le Professeur Joseph Ki-Zerbo, Graca Machel, Miriam Makeba, le Professeur Ali Mazrui, l’ancien président du Cap-Vert Aristide Perreira, Amadou Mactar Mbow, l’ancien ministre des Affaires étrangères du Ghana sous Kwame Nkrumah, Alex Quaison Sackey et le diplomate jamaicain Dudley Thompson.
C’est à initiative de ce groupe que se tint la première conférence panafricaine sur les « dédommagements pour les descendant-e-s des victimes de la mise en esclavage des Africains, la colonisation et le néocolonialisme », organisée du 27 au 29 avril 1993 à Abuja au Nigeria.
La Déclaration de cette conférence indiquait que les pays qui se sont livrés à l’esclavage puis au colonialisme et au néocolonialisme avaient contracté une « dette morale » et une « dette à payer ». Elle demandait aussi le retour des « effets volés, biens culturels et autres trésors pillés ».
Elle indiquait que les réparations pouvaient prendre la forme de « transferts financiers » et d’annulations de dettes et devaient attribuer à l’Afrique une meilleure représentation dans les organes de décision des organisations internationales en particulier un siège au Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Mais la « première conférence panafricaine » eut finalement peu de résultats. Et ce n’est qu’en 1999 que la demande de « réparations » de l’Afrique et des diasporas africaines pour l’esclavage, le colonialisme et le néocolonialisme fut relancée par la Conférence de la Commission Vérité (Truth Commission Conference) qui s’est réunie à Accra, avec des délégués de neuf États africains, des Etats-Unis, des Antilles et de la Grande Bretagne.
Cet argument et ce montant seront repris par Mouammar Qadhafi en sa qualité de président de l’Union Africaine le 23 septembre 2009 à la tribune de l’Assemblée Générale des Nations Unies. Il demande alors que la colonisation soit déclarée crime contre l’humanité.
Auparavant, la « Conférence mondiale contre le racisme » organisée par l’ONU à Durban (Afrique du Sud, 31 Aout au 7 septembre 2001), a abordé la question des « réparations » mais n’a pu adopter de résolution contraignante du fait de l’opposition de certains Etats dont le Sénégal, par la voix de son président Abdoulaye Wade. Mais la Conférence a tout de même reconnu aux peuples africains et afro descendants « le droit de réclamer des réparations ».
Reprendre le mouvement et aller plus loin
Les différentes initiatives que le mouvement en faveur des « réparations » qui ont été mises en œuvre de 1991 à 2009 sont riches d’enseignements pour fonder la résolution forte que la présente session de l’UA devrait adopter pour le compte de l’Afrique-monde.
L’Union Africaine sur la base d’une telle résolution pertinente pourrait ensuite mettre en place un nouveau « groupe d’éminentes personnalités » qui à l’image de celui de 1992 intégrerait des représentants patentés de la Diaspora africaine américaine et un plus grand nombre encore de représentants des autres diasporas notamment des Antilles « françaises » et « britanniques », d’Amérique du Sud, et de toutes les communautés Afropeans.
La mission de ce groupe sera d’organiser une seconde conférence panafricaine sur les « dédommagements pour les descendant-e-s des victimes de la mise en esclavage des Africains, la colonisation et le néocolonialisme » afin de formuler un texte pour le compte de l’Union Africaine qui l’adoptera formellement avant de le présenter aux Nations Unies.
Ce texte fera référence à la loi française du 21 mai 2001 de la reconnaissance de la traite et de l'esclavage en tant que crime contre l'humanité dite loi Taubira, défendue alors par Christiane Taubira députée française de Guyane.
Le texte s’appuiera sur les conclusions et recommandations de la première conférence, sur les observations de la Truth Commission d’Accra, sur les arguments présentés par le président Mouamar Kadhafi à la tribune de l’Assemblée Générale des Nations Unies le 23 septembre 2009 ainsi que sur la reconnaissance de la « Conférence mondiale contre le racisme » de l’ONU de Durban du « droit des peuples de « réclamer des réparations ».
De même que les réparations allemandes à l’Etat d’Israël pour la Seconde Guerre mondiale ont été garanties par la communauté internationale (en fait les vainqueurs de la deuxième guerre mondiale : les USA, la Grande Bretagne, l’Union Soviétique et la France), de même les Nations Unies devront garantir les réparations pour les peuples africains et afrodescendants qui auront été adoptées.
Outre la compensation morale que les réparations apporteront aux milliards d’Africains et d’Afrodescendants à travers le monde, ces réparations se traduiront sous forme d’investissements déterminants en Afrique et dans les différentes communautés africaines à travers le monde.
On voit dès lors comment les réparations pourraient impulser le développement de l’Afrique.
Mais est-il possible d’obtenir effectivement cette « réparation » ? Cela ne se fera assurément pas sans une lutte politique déterminée. Tout dépendra d’abord de la détermination des chefs d’État africains à mener le combat au niveau des Nations Unies à travers l’Union Africaine. Ils doivent se convaincre que c’est là, le seul combat qui vaille et que l’annulation de la dette et la mise en place d’un Plan Marshall pour l’Afrique ne sont que des leurres.
Ils savent en outre, au moins depuis que Donald Trump a été réélu à la présidence des Etats-Unis, que l’aide publique au développement est condamnée à très court terme.
Le rôle historique du président Bassirou Diomaye Faye
Fort du prestige que lui a conféré le combat victorieux du Pastef pour la conquête de la souveraineté du Sénégal, pour le panafricanisme et pour la restitution de la mémoire historique des Africains, Bassirou Diomaye Faye est légitime pour s’ériger en leader du combat pour la « réparation ».
Il s’agit d’une occasion historique pour lui de se signaler à l’attention de l’Afrique et du monde et de mettre à jour l’héritage des leaders historiques du panafricanisme.
DAOUDA NGOM ANNONCE LA MISE EN PLACE DE TROIS AIRES MARINES HAUTURIÈRES PROTÉGÉES
Cette initiative s’inscrit dans le cadre des préparatifs du sixième Congrès international sur les aires marines protégées (IMPAC6), prévu en 2027 à Dakar.
Dakar, 14 fév (APS) – Le Sénégal est engagé dans la conservation marine hauturière avec l’ambition de mettre en place trois aires marines hauturières protégées d’ici à 2027, dont une transfrontalière avec la Mauritanie, a indiqué, vendredi, le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom.
‘’Notre pays est engagé dans la conservation marine hauturière avec comme objectif la mise en place de trois aires marines hauturières protégées d’ici à 2027 dont une transfrontière avec la Mauritanie’’, a dit M. Ngom.
Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique intervenait à l’ouverture de la première réunion en présentiel du Comité de pilotage sur les préparatifs de l’organisation du sixième Congrès international sur les aires marines protégées (IMPAC6) prévu en 2027, à Dakar. Cette réunion en présentiel se tiendra durant trois jours (14 au 16 fév) à Dakar et à Mbour où elle sera clôturée.
Ces rencontres marquent le point de départ opérationnel de la préparation d’IMPAC6.
‘’L’Afrique, a-t-il souligné, est un continent où les enjeux cruciaux en matière de conservation marine et de développement de l’économie bleue constituent une priorité pour l’avenir de millions de personnes.’’
‘’Le Sénégal l’ayant vite compris, a développé en quelques années un réseau appréciable de quinze aires marines protégées, cinq réserves sous influence maritime et de quatre parcs nationaux marins, portant ainsi le taux de couverture de notre zone économique exclusive à près de 6%’’, a-t-il indiqué.
Le Sénégal a été désigné en février 2023, lors de l’IMPAC 5 à Vancouver, au Canada, pour organiser la sixième édition prévue en 2027 à Dakar.
‘’L’IMPAC est un rendez-vous d’une importance capitale des gestionnaires d’AMP et de leurs partenaires scientifiques et institutionnels. Il sert en cela de cadre de partage de bonnes pratiques et de retours d’expériences à travers la Planète sur les moyens de renforcer la conservation des écosystèmes marins par une gestion effective et efficiente des AMP’’, a dit Daouda Ngom.
LD DEBOUT EXIGE DES SANCTIONS APRÈS LE RAPPORT ACCABLANT DE LA COUR DES COMPTES
Le parti appelle à des poursuites judiciaires, des réformes structurelles et une réduction drastique du train de vie de l’État pour assainir la gouvernance du pays.
La Ligue Démocratique Debout (LD Debout) a réagi au récent rapport de la Cour des Comptes, rendu public le 12 février 2025, qui révèle de graves irrégularités dans la gestion des finances publiques entre 2019 et 2024.
Le parti appelle à une action judiciaire et gouvernementale , ainsi qu’à des réformes profondes pour assainir la gouvernance du pays.
Pour LD Debout, les conclusions du rapport, bien que préoccupantes, ne sont pas surprenantes.
Réduction drastique du train de vie de l’État
Elles confirment les dénonciations de longue date du parti concernant la mauvaise gestion et la prévarication sous l’ancien régime.
« Le système de pillage des ressources publiques mis en place et opérationnalisé sans vergogne par l’ancien régime » a conduit à la situation financière actuelle, dénonce le communiqué.
Le parti exige que la justice enquête et sanctionne les responsables de ces malversations.
« Que les responsables soient identifiés et sanctionnés à la hauteur de leurs crimes pour que ces pratiques soient définitivement bannies dans la gouvernance publique », martèle LD Debout.
Par ailleurs, le parti demande au gouvernement actuel de prendre des mesures courageuses pour protéger les intérêts du peuple sénégalais lors du remboursement de la dette publique.
Allouer les ressources aux secteurs essentiels : alimentation, santé et éducation.
LD Debout appelle notamment à un audit approfondi de la dette et à une renégociation des contrats jugés non conformes à la loi.
Conscient de la gravité de la situation, LD Debout propose des mesures de redressement urgentes notamment « la rationalisation des structures publiques, politique d’austérité pour les institutions et l’administration ».
Le parti appelle à « sensibiliser les partenaires sociaux à la nécessité des réformes ; à protéger les intérêts du peuple lors du remboursement par l’audit de la dette publique ».
Il propose entre à fin à la « politisation de l’administration publique, source de mauvaise gouvernance et aux avantages exorbitants et corriger les distorsions du système de rémunération de l’État ».
LD Debout appelle les forces vives de la nation et le peuple sénégalais à soutenir ces mesures et à exercer une vigilance citoyenne constante sur l’action gouvernementale.
Le parti met en garde contre le risque de voir le pays « sombrer dans une longue et profonde crise financière, économique et sociale » si des mesures énergiques ne sont pas prises rapidement.
LE CROUS DE SAINT-LOUIS DÉMENT LES RUMEURS SUR UN DEUXIÈME DÉCÈS À L’UGB
Le Centre Régional des Œuvres Universitaires a tenu à rassurer la communauté universitaire et le public en général, affirmant qu’il n’y a eu aucun autre décès d’étudiant récemment.
Le Centre Régional des Œuvres Universitaires de Saint-Louis (CROUS) a publié un communiqué de presse aujourd’hui pour démentir « formellement » les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux concernant un deuxième décès d’étudiant à l’Université Gaston Berger (UGB).
Le CROUS a tenu à rassurer la communauté universitaire et le public en général, affirmant qu’il n’y a eu aucun autre décès d’étudiant récemment.
Face à la propagation de fausses nouvelles, le CROUS appelle à la responsabilité et au discernement.
Il souligne, en outre , l’importance de vérifier les informations auprès de sources officielles avant de les partager, afin d’éviter de semer la confusion et l’inquiétude au sein de la communauté.
Toutefois, le directeur du CROUS, Dr Babacar Diop, a réitéré l’engagement du centre à assurer le bien-être des étudiants et à fournir des informations fiables.
Il a également, appelé à privilégier les sources officielles pour toute information concernant l’université.