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15 novembre 2024
KHADIM BA DE LOCAFRIQUE ET LE DG DE CORIS BANK DÉFÉRÉS
Poursuivis par la Douane, ils risquent un mandat de dépôt pour des accusations liées à la réglementation des changes et des transactions douteuses sur des cargaisons de pétrole.
Leur affaire semble se corser davantage. Khadim Ba de Locafrique et Ibrahima Mar Fall, DG de Coris Bank International Sénégal, seront présentés ce mardi au Procureur du Pool judiciaire financier. Les deux hommes risquent gros puisqu’ils peuvent se retrouver avec un mandat de dépôt. Dans cette affaire, la Douane poursuit Khadim Ba pour un détournement de 215 milliards FCFA.
L’Administration douanière reproche à l’homme d’affaires Khadim Ba le délit de réglementation des changes.
Elle reproche aussi à Coris Bank d’avoir réglé plusieurs cargaisons de pétrole brut sans qu’aucune trace des livraisons ne soit trouvée sur le territoire national.
Par exemple, un versement de 20,9 milliards de FCFA a été effectué pour le compte de Dermond Oil, avec le navire tanker MT Central, mais Coris Bank International n’a pas été en mesure de fournir les documents prouvant la livraison.
AMADOU BA FAIT CAVALIER SEUL
L’inter-coalition aurait pu maximiser les chances de l’opposition de gagner les Législatives. Les ambitions, notamment l’intransigeance de Samm sa kaddu à Dakar et Takku wallu Senegaal dans le Nord, n’ont pas permis de pousser l’entente jusqu’au bout
L’inter-coalition aurait pu maximiser les chances de l’opposition de gagner les Législatives. Les ambitions, notamment l’intransigeance de Samm sa kaddu à Dakar et Takku wallu Senegaal dans le Nord, n’ont pas permis de pousser l’entente jusqu’au bout. Amadou Ba va faire cavalier seul avec sa coalition.
Ce fut un lundi de discussions et de compromis. Finalement, l’inter-coalition Takku wallu Senegaal-Samm sa kaddu et Jamm ak nrajin a volé en éclats dès les premières poses de la fondation. Il n’y aura pas de triumvirat, car Takku wallu Senegaal et Samm sa kaddu ont décidé de continuer ensemble sur les 46 départements. Et Jamm ak nrajin poursuit son chemin seule après qu’elle a buté sur les ambitions des uns et des autres, notamment à Dakar et dans le Nord du pays, du fait que certains considèrent que ces zones sont leurs pré-carrés ou leurs bassins électoraux. Donc, les deux autres coalitions de l’opposition ont décidé d’aller à la chasse des voix sous bannière unique.
Il reste que les incertitudes sont réelles sur le poids réel des différents pôles politiques… en pole position durant une élection organisée à la va-vite. Cette séparation montre que les rancœurs de la Présidentielle ne sont pas effacées des cœurs. Amadou Ba dont la candidature a été sabotée par ses partisans à l’Apr et qui n’a pas bénéficié d’un soutien public de Macky Sall et accusé par le Pds d’avoir corrompu des juges du Conseil constitutionnel, a été éjecté de l’inter-coalition de manière diplomatique par le bloc des Libéraux avec l’aide des autres membres de l’inter-coalition.
Aujourd’hui, les jeux restent ouverts pour les deux grands blocs constitués pour les Législatives du 17 novembre 2024. Takku wallu Senegaal-Samm sa kaddu, constituée de la famille libérale et Khalifa, Déthié Fall, Bougane, Pape Djibril Fall, et Jamm ak nrajin, portée sur les fonts baptismaux par Amadou Ba, qui partent à la chasse à Pastef qui jouit d’une nouvelle légitimité politique après sa victoire en mars dernier. Cette fissure avec l’exclusion de l’ancien candidat à la Présidentielle arrivé 2ème avec plus 35% des voix, va compter au moment du décompte des voix.
Comment bloquer l’ascension du parti Pastef, qui escompte rafler la majorité des sièges pour offrir à Bassirou Diomaye Faye une majorité pour gouverner ? Des têtes de liste, Amadou Ba à Barth, en passant par Macky Sall, il y a des identités remarquables dans les différentes listes de l’opposition, qui ont eu un passé politique marqué par des victoires électorales dans leurs fiefs. Est-ce que les vérités d’hier sont toujours valables aujourd’hui ? Même Pastef est soumis à ce même filtre si on analyse le pari gigantesque de son fondateur d’aller à l’assaut des Législatives en faisant cavalier seul. Si d’autres ont essayé de se greffer à sa liste, Sonko cherche à consolider son leadership après avoir privilégié sa structure en délaissant la Coalition Diomaye Président. C’est un pari à la fois risqué et stimulant : s’il gagne, il va hisser son aura plus haut. S’il perd, elle va s’étioler à cause de ses prétentions ou ambitions démesurées.
SONKO N’EST PAS DIMENSIONNÉ POUR UN POSTE DE PREMIER MINISTRE
Dans un entretien accordé à Aljazeera, le chef de l’Etat s’est exprimé sur ses rapports avec son "puissant" premier ministre, Ousmane Sonko. Il a surtout répondu à ceux qui disent que le chef du gouvernement usurpe certaines de ses prérogatives
Dans un entretien accordé à Aljazeera, le chef de l’Etat s’est exprimé sur ses rapports avec son "puissant" premier ministre, Ousmane Sonko. Il a surtout répondu à ceux qui disent que le chef du gouvernement usurpe certaines de ses prérogatives.
«Le premier ministre Ousmane Sonko n’est pas dimensionné pour un poste de premier ministre. Donc il est tout à fait normal qu’il occupe une place importante dans l’architecture gouvernementale en en étant le chef, et qu’en déroulant, qu’il prenne toute la place qui est la sienne dans le cadre de l’exécution de ses missions. Il ne va pas au-delà. La loi et la constitution ne lui permettent pas d’usurper mes prérogatives et il ne le fait pas. Tan qu’il se déploie de façon efficace dans le cadre de la mise en œuvre du ‘‘Projet’’ il aura mon satisfécit. Et il est en train de le faire en toute loyauté avec toute l’engagement et l’abnégation qu’il faut.»
Le poste de vice-président
«Quand j’évoquais le poste de vice-président, il était question qu’il soit élu à l’occasion d’une présidentielle dans le cadre d’un ticket entre le président et le vice-président. La prochaine élection avec cette hypothèse d’élection se déroulera en 2029. J’ai prône cette réforme pour la simple raison que le pouvoir du président, au Sénégal, telle que la constitution le répartit entre lui et les autres institutions, est exorbitant. Mais aujourd’hui, cette réforme n’est pas une priorité, puis que le cadre dans lequel il va arriver va arriver en 2029. »
LÉGISLATIVES, CHARLES EMILE ABDOU CISS APPELLE SES MILITANTS À S’ABSTENIR
L'ancien membre de “Diomaye Président” dénonce le caractère précipité et inéquitable des élections du 17 novembre 2024. Selon lui, l'organisation actuelle compromet les droits et libertés constitutionnels des citoyens sénégalais.
Ancien Directeur du Solde et ancien membre de “Diomaye Président”, Charles Emile Abdou Ciss, déplore que les conditions d’organisation des élections du 17 novembre soit précipitée et non équitable. Pour lui, cette manière de faire du régime actuel ne permet pas «d’assurer la préservation des droits et libertés d’ordre constitutionnel des citoyens sénégalais, fruits de luttes et consensus populaires ». A ce titre, il a décidé de ne pas y participer.
«Chers compatriotes, faisant suite aux conclusions de notre assemblée générale ordinaire ce samedi 28 septembre 2024 à Thiès, nous portons à votre attention ainsi qu’à l’égard de l’opinion publique internationale que Elegu Sénégal a décidé de ne pas participer à l’élections législatives anticipée du 17 novembre 2024 », indique le communiqué du coordinateur général du parti.
Elegu Sénégal s’abstient par ailleurs «de toute implication politique, administrative et matérielle relative à ce scrutin ».
DES NOUVELLES DE KADER, DEGUY ET KHADIM BA...
Kader Dia de la Sen tv, Khadim Bâ de Locafrique et Diéguy Diop de l’Apr font actuellement l’objet de poursuites. Les deux premiers ont été déférés au parquet alors que Diégui Diop est actuellement dans les locaux de la Division des investigations criminel
Kader Dia de la Sen tv, Khadim Bâ de Locafrique et Diéguy Diop de l’Apr font actuellement l’objet de poursuites. Les deux premiers ont été déférés au parquet alors que Diégui Diop est actuellement dans les locaux de la Division des investigations criminelles (Dic).
Khadim Ba, le Directeur général de Locafrique a été déféré au parquet ce mardi après un retour de parquet hier. L’homme d’affaires est poursuivi pour infractions douanières sur la règlementation des changes. La Douane lui réclame 215 milliards de francs Cfa. Il conteste les accusations et déclare n’avoir pas été assisté par ses avocats lors des premières heures qui ont suivi son arrestation.
Le chroniqueur Kader Dia aussi, a été déféré au parquet ce matin. Il est poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles. Il déclarait dans une émission que des éléments de la police, en complicité avec des candidats à la l’immigration clandestine, ont accepté des pots de vin dans l’affaire de la pirogue de Mbour qui a chaviré.
Diéguy Diop Fall, la responsable de l’Apr est actuellement dans les locaux de la Division des investigations criminelles. L’ex Directrice de la promotion de l’économie sociale et solidaire est poursuivie pour escroquerie sur les deniers publics portant sur un montant de près de 30 millions de francs Cfa.
Par Mamadou Ndiaye
LE NORD SOUS L’EAU !
Les eaux envahissent le Nord du Sénégal. Pluies diluviennes et fortes crues du fleuve éponyme se combinent pour encercler de vastes étendues de terres totalement immergées.
Les eaux envahissent le Nord du Sénégal. Pluies diluviennes et fortes crues du fleuve éponyme se combinent pour encercler de vastes étendues de terres totalement immergées.
En divers endroits, le flot monte, s’écoule et déborde son lit naturel avec une succession ininterrompue de mouvements d’ondulation dont la puissance d’injection inquiète en raison des gros risques d’effondrement de maisons. Dans ces zones, il n’y a plus de mobilité.
Déjà impraticables en saison normale, les routes ont totalement disparu sous les eaux. Des digues ont cédé dans la région de Matam. Les rares ponts et bretelles ainsi que les barrages de protection chancellent dangereusement.
Plus bas que terres, certains villages vont inexorablement être engloutis, obligeant les occupants au scénario du pire : quitter pour une destination inconnue. Surprises par ces phénomènes conjugués, les populations ne parviennent pas à se déplacer. Elles en appellent à l’aide urgente. La course contre la montre est engagée : organiser assez vite les secours et surveiller les débits du fleuve et les cours secondaires.
Il faudra un trésor d’ingéniosité pour rompre l’isolement des habitants. Même les réflexes primaires de solidarité ne fonctionnent. Le sauve-qui-peut s’érige en ligne de conduite comme un instinct grégaire de survie dans ce chaos généralisé.
Toute l’aire du Walo est sous les eaux. Les états de choc sont perceptibles, de même que l’exaspération et la sidération. Car ici la vie dépend de plusieurs autres facteurs qui interagissent avec le diéry, vivier d’approvisionnement par excellence. Santé, nourriture et les besoins courants sont impactés. Les échanges et les transactions sont à l’arrêt voire suspendus faute de suivi de consommation.
Géographiquement parlant, les perturbations ainsi occasionnées touchent le nord et l’est du Sénégal, principalement la Falémé. Et même au-delà, puisque la partie sud de la Mauritanie ploie sous la charge des eaux. De part et d’autre les populations vivent le même sort guère enviable.
Très peu de villages ou de communes sont dotés de pirogues ou de vedettes à moteur. Or ces moyens de mobilité rapide devraient exister dans cet environnement pour naviguer en toutes circonstances, assurer différents services et surtout dépanner ceux et celles en quasi dépendance : évacuations sanitaires, accomplissement de devoirs citoyens ou sociaux, ouverture des classes, visites et inspection des officiels, mesures appropriées à prendre pour écourter les souffrances.
Ces intempéries surviennent inhabituellement, croient savoir nos compatriotes vivant dans ces espaces. Ils n’ont pas tort. En vérité, ils n’intègrent pas les changements de saison, donc de climat. D’où l’absence de prévision et d’anticipation ou d’adaptation à cette nouvelle donne écologique.
Les autorités non plus ne se montrent pas disposées à aller au-devant des besoins et des désirs. Ce déficit de prévenance s’applique à tous les régimes qui se sont succédé. Sans doute l’éloignement du « théâtre des malheurs » atténue la pression qui devrait s’exercer sur elles.
Or l’équité, plus vantée que vécue, fait obligation morale au pouvoir politique de diligenter des opérations d’envergure. Hélas, celui-ci ne perçoit pas l’ampleur du sinistre et de la catastrophe qui s’annonce ! Les discordances de voix dans le Nord n’arrangent pas non plus la situation de nos compatriotes piégés par ces eaux abondantes et destructrices.
Les hommes politiques issus de cette région (qui englobe Matam, Podor et Bakel) restent éparpillés et dévorés par de petites et sordides ambitions sans consistance réelle. Aucun leader n’émerge à cette échelle. Le poids de la région et ses potentialités économiques ne se traduisent pas par une considération accrue.
A quoi s’ajoutent des égoïsmes absurdes devant des naufrages collectifs. D’ailleurs il s’établit une corrélation de circonstances entre cette tragédie en cours et les élections législatives de novembre prochain. Les politiques iront-ils à la pêche aux voix dans ces contrées et ces conditions ? Comment pourront-ils accéder aux électeurs ? Quel discours leur tiendraient-ils ? Sauront-ils convaincre sans donner des gages ?
L’échéance approche. Mais le débat s’oriente vers des sujets moins prioritaires qui ne reflètent pas, loin s’en faut, les attentes et les préoccupations des populations. Elles semblent se résigner, confiant leur sort à qui peut les soulager.
L’autre fait marquant a trait à une réalité sociologique : les bras valides n’existent pas. Sur place il n’y a que les personnes âgées, les enfants et les femmes. Lesquelles affichent une déconcertante vaillance et s’efforcent de conjuguer les efforts pour endiguer la montée des eaux. L’impossible recule devant le courage de ces dames qui, téléphones collés à l’oreille, multiplient les appels, coordonnent les actions et entretiennent l’espoir en développant sans relâche des initiatives hardies.
Dans l’épreuve des figures émergent, quand d’autres pâlissent. Dans cette partie du pays, le Fouta en l’occurrence, se joue le destin d’hommes et de femmes très peu avantagés en termes d’infrastructures. Avec les élites, qui ne le sont que de nom, rien n’a été acquis dans la durée. Elles ont utilisé les populations comme du bétail électoral.
Pendant longtemps, le silence et le mensonge ont prévalu. Mais la succession des crises a révélé au grand jour l’hypocrisie d’une grandiloquence qui s’est révélée ridicule. Où sont les anciens ministres, les anciens directeurs centraux, les anciens et actuels conseillers spéciaux, les Crésus des sables mouvants ? Ils rasent les murs et détournent le regard sans remords.
Mais les mauvaises pensées hantent leurs esprits. Pour accéder à des strapontins, tous les stratagèmes ont servi à cette fin. Au final, l’incurie des dirigeants a plongé le Fouta dans l’arriération. Les contraintes traditionnelles subsistent mais l’individualisme progresse. Des menaces pèsent sur la cohésion sociale dans ce Fouta prétendument homogène.
Quelle discipline s’imposera dans cette région en proie à des mutations en profondeur ? A coup sûr, avec ce cataclysme, les négligences extrêmes laissent deviner l’abandon et l’indifférence. Pendant longtemps la mystification a tenu lieu de romance fictionnelle avec un enchaînement (sans fin) de réécritures de l’histoire.
Dès lors, sommes-nous arrivés au point culminant ? Comment mettre fin aux pompeuses prétentions et recréer un ordre social ? L’embarras actuel vient du fait qu’aucune voix n’a de résonnance profonde. Existe-t-il un seul leader dont le charisme enjambe ses limites provinciales ?
Les clivages dissimulés et les silences troublants vicient l’atmosphère d’autant que les gens du diéry ne relayent pas le drame en cours dans le Daandé Mayo semblable à une extinction des feux.
Une telle dichotomie fragilise le Nord et voit s’éloigner la perspective d’une approche globale, transcendant les sottes arrogances au demeurant insupportables. La bêtise tue.
Pour preuve, l’intérêt général ne transparaît dans un aucun propos. Du bout des lèvres, certaines conversations ne servent qu’à se faire bonne conscience, l’œil distrait. La solidarité agissante tarde à se manifester envers ceux qui en on réellement besoin : les insulaires malgré eux !
Comme la fonte des glaces, le Sénégal se morcelle.
LA CASAMANCE ET SA GANGRÈNE
En Casamance, les exploitants clandestins voire les trafiquants de bois d’œuvre ont coupé tellement d’arbres que les populations locales sont obligées de s’aventurer dans des zones interdites contrôlées par des groupes armés.
En Casamance, les exploitants clandestins voire les trafiquants de bois d’œuvre ont coupé tellement d’arbres que les populations locales sont obligées de s’aventurer dans des zones interdites contrôlées par des groupes armés.
Selon l’environnementaliste Haïdar El Ali, c’est environ 10 000 hectares de forêts de cette partie du pays qui sont partis en fumée entre 2010 et 2015. C’est dire que l’exploitation abusive et clandestine de la forêt sur fond de conflit armé est devenue au fil des années une des principales sources de conflits sociaux.
D’ailleurs quelques événements macabres notés ces dernières années en Casamance trouvent leurs racines dans la tension croissante voire la rivalité autour des ressources forestières. C’est le cas, il y a près d’une quinzaine d’années au niveau de la localité de Tamp, dans la Communauté rurale, où à l’époque à Boutoupa-Camaracounda.
Ici, c’est une vingtaine de personnes originaires des villages d’Agnak et de Fanda, partis à la cueillette de produits forestiers qui avaient vu leurs oreilles gauches sectionnées par des bandes armées supposées appartenir au mouvement irrédentiste casamançais.
Par cet acte, les éléments armés entendaient signifier aux populations de ne plus s’aventurer au niveau des vergers encore moins en brousse, avaient rapporté des sources concordantes.
Mais c’est d’abord à Diagnon, dans la communauté rurale d’Adéane que le summum de l’horreur sera atteint dans le cadre de cette rivalité croissante qui opposait les communautés et les bandes armées qui squattaient leurs forêts et ce, suite au massacre perpétré le 21 novembre 2011 attribué là également à des éléments supposés appartenir au MFDC et qui a occasionné la mort de 11 civils.
Des victimes, un groupe de scieurs, qui s’étaient aventurés dans la forêt classée de Bissine à quelques encablures de la frontière Bissau-guinéenne pour couper des arbres et qui ont été froidement abattues par des hommes armés.
Une manière pour ces derniers de marquer leur pré-carré et d’empêcher aux populations de toucher à leurs sources de revenus, leur gagne-pain.
Preuve que l’exploitation des ressources forestières était devenue un sujet explosif en Casamance, Bofa-Bayotte ! C’est dans cette localité de la commune de Nyassia qui jouxte le village de Toubacouta, où furent massacrées le 6 janvier 2018 treize (13) personnes.
Une funeste opération qui, selon des sources concordantes, porte l’empreinte d’une quinzaine d’éléments lourdement armés d’Ak 47 et supposés appartenir à Atika, la branche armée du MFDC. Des éléments armés qui ont également laissé derrière eux six (06) blessés.
Un drame qui serait la résultante d’un double contentieux entre le Mfdc et les coupeurs de bois mais également, entre ces derniers et le Comité Inter-villageois de gestion et de vigilance contre les coupes clandestines de bois dans la forêt de Bayotte, objet selon ladite structure, de pillage systématique. Un drame aux multiples rebondissements judiciaires et dont la page est loin d’être tournée.
Les feux de brousse, la remontée de la langue salée, l’érosion côtière, l’ensablement des vallées et des rizières, le problème de gestion des déchets, l’exploitation et le trafic illicite de bois, etc. ! Autant de menaces réelles qui pèsent sur l’environnement en Casamance.
Un constat amer et assez alarmant qui doit susciter aujourd’hui aussi bien chez les décideurs politiques que chez les populations un souci croissant de gestion et de développement durable des ressources forestières ; mais constituer également une préoccupation accrue de sauvegarder et de protéger la forêt.
Une approche salutaire qui permettra aux communautés de prendre conscience de leur responsabilité notamment face à ceux qui s’adonnent au pillage de leurs ressources et de pouvoir s’impliquer dans le cadre de la protection de ces ressources.
LA SETER ANNONCE DES CHANGEMENTS
C’est une nouvelle qui ne plairait pas du tout aux nombreux usagers quotidiens du Train Express régional. En effet, la Seter vient d’annoncer de grands changements dans la fréquence des rotations, le temps d’attente et sur les axes qui seront desservis.
C’est une nouvelle qui ne plairait pas du tout aux nombreux usagers quotidiens du Train Express régional. En effet, la Seter vient d’annoncer de grands changements dans la fréquence des rotations, le temps d’attente et sur les axes qui seront desservis.
Les fortes pluies tombées sur Dakar ont sérieusement impacté le Train Express régional. C’est du moins, ce qu’a déclaré la Seter ce lundi.
«Le TER de Dakar connait une situation perturbée suite aux très fortes pluies du 25 septembre. Les premiers résultats du diagnostic effectué ce week-end montrent un nombre important d'équipements électroniques impactés», indique la société dans un communiqué de presse.
Elle informe que la situation nécessitera, pour des raisons de sécurité, des délais de traitement importants et incompressibles. Conséquence : les temps d'attente en gare et sur les quais, les durées des trajets, les horaires et la fréquence des trains sont impactés.
Ainsi, du lundi au samedi, dans les deux sens, de Dakar à Yeumbeul, les usagers n’auront droit qu’à un Train toutes les 20 minutes, avec un temps de trajet identique à la normale. De Dakar à Diamniadio, là aussi dans les deux sens, ce sera un Train toutes les 30 minutes, avec un temps de trajet rallongé de 15 à 30 min.
Pour ce qui est des dimanches et jours fériés, «les horaires d'ouverture et la fréquence des trains, toutes les 20 minutes, restent inchangés.»
Aussi, informe le communiqué de presse, la direction et les équipes de la Senter travaillent sur une solution permettant, de manière définitive, et conformément aux standards de sécurité de mettre hors de portée des inondations toutes les installations sensibles du TER.
UNE CONFRONTATION SONKO, MACKY, BARTH ET AMADOU BA EN PERSPECTIVE
Quatre figures politiques majeures s'affrontent dans une bataille électorale qui s'annonce épique : Sonko, Macky, Barthélémy et Amadou Ba. Chacun dirige la liste nationale de sa formation, promettant un scrutin âprement disputé
Les élections législatives de novembre prochain pourraient être le théâtre d’une confrontation âpre entre Ousmane Sonko, Macky Sall, Barthélémy Dias et Amadou Ba. Ces ténors vont diriger les listes nationales de leurs formations politiques et coalitions respectives. La grosse équation est constituée pour le moment par le cas Barthélémy Dias qui, selon toute vraisemblance, est la tête de liste de la coalition Takhawou dont le chef de file est Khalifa Sall, l’ancien maire de Dakar. Les listes d’Amadou Ba, de Macky Sall et de Barthélémy Dias envisagent de former une inter-coalition dans plusieurs départements du pays, un consensus étant obtenu pour le moment, dit-on, à Dakar, Guédiawaye et Pikine.
Au vu des listes déposées ce weekend à la direction générale des élections (DGE), les observateurs prédisent déjà d’âpres affrontements électoraux entre celles dirigées par le Premier ministre Ousmane Sonko (Pastef), l’ancien président de la République Macky Sall (« Takku Wallu Sénégal »), l’ex-Premier ministre et candidat arrivé deuxième à la dernière présidentielle Amadou Ba (« Jamm Ak Njariñ ») et le maire de Dakar Barthélémy Dias(« Samm Sa Kaddu » de Khalifa Sall). Le scrutin devrait se jouer essentiellement entre ces quatre listes. Pour le cas du Premier ministre Ousmane Sonko, l’annonce a été faite par le mandataire national de Pastef, Ayib Daffé, accompagné du député Amadou Bâ. Selon ces derniers qui ont déposé ce dimanche le dossier du parti au pouvoir à la Direction générale des élections (DGE), la liste de Pastef est inclusive et reflète le Sénégal et les aspirations des citoyens qui ont voté pour le changement le 24 mars dernier.
Cependant, la grosse surprise de ces législatives reste la candidature du président Macky Sall. Dans un premier temps, c’est Abdoulaye Daouda Diallo qui était annoncé comme tête de liste de la coalition « Takku Wallu Sénégal » qui regroupe des formations politiques comme l’APR, le PDS, Bokk Guiss Guiss et Rewmi. L’information publiée par DakarActu et Emedia a été confirmée par un membre du directoire de l’APR joint par le Témoin. Macky Sall va conduire les troupes de « Takku Wallu Sénégal » pour les législatives anticipées du 17 novembre.
Quant à la liste de la coalition « Jamm Ak Njariñ », elle sera conduite par l’ancien Premier ministre Amadou Ba. « Cela va de soi et c’est une évidence qu’Amadou Ba soit la tête de liste de « Jamm Ak Njariñ ». Le contraire n’aurait pas de sens surtout que beaucoup de formations politiques et de leaders se sont rangés derrière lui » précise un ancien ministre, premier souteneur d’Amadou Ba. Le 4ème ténor attendu dans cette confrontation est Barthélémy Dias qui devrait mener les troupes de la coalition « Samm Sa Kaddu » de Khalifa Sall à l’assaut des électeurs le 17 novembre prochain. Toutefois, le fait que le maire de Dakar soit tête de liste de « Samm Sa Kaddu » reste à être confirmée dans les heures à venir. Khalifa Sall était pressenti dans le cadre de l’inter-coalition pour diriger la liste départementale de Dakar. Cependant, comme l’ancien maire de Dakar, le patron de l’APR dans le département éponyme, l’ancien ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr nourrit la même ambition d’être tête de liste.
L’inter-coalition trouve un consensus au niveau de Dakar, Tivaouane et Guédiawaye
Jusqu’au moment de boucler cette édition, l’inter-coalition qui réunit « Takku Wallu Sénégal » de Macky Sall, « Samm Sa Kaddu » de Khalifa Sall et « Jamm Ak Njariñ » d’Amadou Ba dans tous les départements n’avait trouvé de consensus que dans les départements de Dakar, Tivaouane et Guédiawaye. Des sources contactées par le Témoin indiquent que les discussions sont en cours entre les trois coalitions. Elles pourraient déboucher sur des accords pour d’autres circonscriptions. Seulement selon DakarActu, l’inter-coalition n’a réussi à s’entendre pour le moment que sur Tivaouane (où elle compte sur la force de frappe électorale du PUR pour l’emporter), Guédiawaye (où Aliou Sall et Néné Fatoumata Tall seront têtes de liste) et Dakar. Selon toujours le même site, « « Jamm Ak Njariñ » de Amadou Ba et Cie trouvait anormal que « Samm Sa Kaddu » de Khalifa Sall et Cie aient voulu s’adjuger 04 sièges dans la capitale, ne lui octroyant qu’un seul. Les 02 autres sièges restants revenant à Takku Wallu Sénégal de l’Apr et du Pds. S’estimant lésé, d’autant plus que, sous ce schéma, la liste qui porte la coalition empoche forcément toutes les voix engrangées et en profite au décompte final sur la liste nationale, Amadou Bâ et ses alliés réclamaient un deuxième siège. Ce qui signifiait de ramener les prétentions de Khalifa Sall et compagnie dans le département de Dakar à 3 députés et non 04. Selon toujours les sources de DakarActu, ce point d’achoppement, finalement dépassé pour Dakar, ne l’a pas été pour les autres départements du pays. Au final, Takku Wallu Sénégal et Samm Sa Kaddu se sont mises dans les conditions de continuer à cheminer dans un grand nombre de départements, au moment où Jamm Ak Njariñ de l’ancien candidat à la présidentielle s’est isolée et cheminera seule dans plusieurs départements. Dans les heures à venir, de possibles développements pourraient être notés.
QUARANTE-CINQ PARTIS ET COALITIONS SOUS VÉRIFICATION DE RECEVABILITÉ
La DGE, tel un tamis électoral, s'apprête à filtrer les candidatures. Dans cette course de fond, combien franchiront la ligne d'arrivée ?
A la date du dimanche 29 septembre 2024 à minuit, 45 partis, coalitions politiques et entités indépendantes ont déposé leurs dossiers de candidature aux élections législatives anticipées du 17 novembre prochain. Mais attention, déposer n’est pas participer puisque la Commission de réception des dossiers de la Direction générale des élections (Dge) est en train de mener des vérifications de recevabilité avant de publier la liste définitive des candidats retenus pour la course vers l’Hémicycle 2024-2029.
Au départ, ils étaient 49 partis politiques légalement constitués, coalitions de partis politiques et entités regroupant des personnes indépendantes à manifester leur « volonté » de participer aux élections législatives du 17 novembre prochain. Il s’agit du Parti pour la rénovation et l’émergence du Sénégal, Coalition Dundu, Sam Sa Kaddu, Rv Natangué, Parti En Avant, Coalition Sénégal Kessé, And Liggey Sunu Rew,AndDollel Liggey Kat Yi, Coalition Le Temps de la Jeunesse Dafa Diott, Coalition Rond-Point, Coalition Dekkal Teranga, Parti Garap – Ads, Parti Ensemble pour le Sénégal, Coalition And Bessal Sénégal, Parti Union des Groupes Patriotes, Coalition Raab, Samm Sa Gafa Samm Sa Euleuk, Coalition Xalleu Yoon, Coalition Front pour la Justice et le Développement durable, Coalition Farlu, Coalition Front Defar Sa Gox, Coalition Gox Yu Bess, Coalition Alliance Samm Sunu Sénégal, Coalition Actions, Parti Démocratique Sénégalais (Pds), Bokk Dokhal Sénégal Delossi Yakaar (Bds), Coalition Front Sénégal Biñu Bokk, Bess Du Ñak, Coalition Front Mankoo Liggeyal Sénégal, Coalition Guem Sa RewT ekki Jotna, Coalition Sopi Sénégal, Grande Coalition Wallu Sénégal, Coalition Pôle Alternatif 3e voie, Coalition Républicaine/ Samm Sunu Rew, Union nationale pour l’intégrité, le travail et l’équité, Takku Wallu Sénégal, Pastef, Union Naatal Kaw Gui, Coalition Wareef, Coalition Jamm Ak Jarin, Alliance Jëf Jël, Andi Nawlei, Secteur privé, Coalition Pôle Alternatif Jubënti Sénégal, Union Citoyenne / Bunt Bi, Coalition And Ci Koluté Nguir Sénégal, Les Nationalistes / Jeul Liñu Moom, En Marche Pour la Renaissance du Sénégal et Taxawu Artisanat.
A la date du dimanche 29 septembre 2024 à minuit, quatre (04) partis politiques et entités regroupant des activistes ont fait défection. A l’arrivée, ce sont donc 45 listes qui ont été déposées à la Direction générale des Elections (DGE). Cela dit, déposer n’est pas participer puisque tous les dossiers de candidature font actuellement l’objet d’un contrôle de recevabilité. En effet, « Le Témoin » a appris que le processus de recevabilité et de validation des dossiers est en cours au niveau de la Commission de réception de la Direction générale des élections (Dge). Au terme de cette opération de tamisage, les listes définitivement retenues pour les élections législatives seront publiées. Cela devrait se faire avant la fin de la semaine en cours. Les candidats recalés pourront déposer un recours auprès du Conseil constitutionnel.