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11 avril 2025
FAMARA IBRAHIMA CISSÉ DÉNONCE LE DÉFICIT DE PROTECTION DES CLIENTS CONTRE LES BANQUES
Le président de l’Association des clients et sociétaires des institutions financières estime que les lois adoptées par l’Assemblée nationale privilégient ces établissements financiers au détriment des clients
Le leader de l’Association des clients et sociétaires des institutions financières (ACSIF), Famara Ibrahima Cissé, a dénoncé, mardi, à Dakar, le ‘’déficit de protection’’ des usagers des services bancaires contre les banques et les institutions de microfinance.
‘’Il y a un déficit de protection des usagers face aux banques et aux institutions de microfinance. Aujourd’hui, à l’Assemblée nationale, on devrait protéger davantage les usagers [des services bancaires] que les banques’’, a dit M. Cissé.
Le président de l’ACSIF s’entretenait avec les journalistes en marge du vote, par les députés, de deux projets de lois portant réglementation de la microfinance et du secteur bancaire.
Il estime que les projets de loi adoptés par l’Assemblée nationale sont davantage favorables aux banques et aux institutions de microfinance qu’à leurs clients.
Les questions dont devraient surtout discuter les députés n’ont pas été abordés, à son avis.
Famara Ibrahima Cissé s’est aussi appesanti sur les difficultés relatives à la mobilité bancaire. ‘’Au Sénégal, pour changer de banque, c’est la croix et la bannière. Le client paie plus de 200.000 francs CFA, à travers une attestation d’engagement, une attestation de non-engagement et des frais de pénalité de remboursement par anticipation pour changer de banque’’, a-t-il dénoncé.
M. Cissé déplore, par ailleurs, le surendettement de certains salariés envers les banques. ‘’Beaucoup de travailleurs n’arrivent pas à entrer en possession de leurs revenus parce que […] la banque les absorbe. Il devrait y avoir une disposition légale contre cela.’’
‘’Vous n’êtes pas d’égale dignité avec la banque’’
‘’C’est après l’avoir lu et approuvé que le client doit signer l’accord de prêt, mais on ne lui donne même pas le temps de l’amener chez lui pour cela. C’est sous la pression des banques que les usagers signent les conventions’’, a poursuivi Famara Ibrahima Cissé.
Il regrette le fait que les projets de loi adoptés à l’unanimité des députés ‘’ne tiennent pas compte de ces cas de figure’’.
‘’Si vous avez un problème avec votre banque, vous n’avez pas la possibilité de soutenir les frais de procès. Vous n’avez pas la possibilité de prendre un avocat, alors que la banque a son pool d’avocats. Devant la loi, vous n’êtes pas d’égale dignité avec la banque’’, a dénoncé M. Cissé.
Lorsqu’un usager a un contentieux avec une institution financière, soutient-il, ‘’il perd toujours’’.
‘’Si vous avez un problème avec une institution de microfinance, vous allez au tribunal et vous détenez une décision de justice. Si l’institution de microfinance est en difficulté, vous ne pourrez pas exécuter cette décision de justice. Si c’est le contraire, vos biens sont saisis, y compris vos comptes’’, a fustigé le leader de l’ACSIF, déplorant l’adoption des deux projets de loi par les députés.
Par Tamsir SYLLA
CHEIKH ANTA DIOP, BEL ET BIEN VIVANT, ENCORE UN DES NOTRES
Le professeur Diop, en vue d’aboutir au profilage de l’identité noire et à la réalisation de l’unité africaine dans le nouveau contexte des mutations à venir et ruptures à consentir, brandit son argument favori, à savoir la Conscience Historique.
A première vue, l’intitulé, plus qu’une gageure, semble audacieux, voire prétentieux. A pas de charge, il sied au plus vite de rassurer, convaincre dès l’entame du propos. Ce titre au fronton ainsi que le texte à venir vont bien se conformer à ce profil antinomique de la pensée ambiante universitaire et universelle de son vivant. Cheikh Anta Diop, bel et bien vivant, encore un des nôtres commence d’abord par prendre à contre-pied la classique méthodologie historique enseignée aux apprenants. Notre approche d’aujourd’hui, comme seule l’œuvre de Cheikh Anta peut se le permettre, ne part pas du passé ; pour arpenter les paliers vers le sommet du présent ; plutôt le sens contraire ; décrypter les angoisses de notre présent à la loupe des diagnostics et thérapies préconisés par Cheikh afin de se convaincre de la véracité de l’enseignement d’un autre érudit de la pensée africaine, lui aussi un Diop, de son prénom Birago, soulignant, nous concernant, que Cheikh Anta est bel et bien parmi nous ; et continue même de peser sur bon nombre de nos justes opinions futuristes à prendre.
Une telle démarche en histoire est rendue possible, voire même aisée, par le fait que les travaux de Diop demeurent d’une brûlante actualité. Autant l’Afrique noire s’enlise dans le précipice abyssal des difficultés les plus horribles, ayant pour noms apocalyptiques : l’instabilité politique endémique, l’effondrement socio-économique, l’exclusion des grandes sphères de décision, de récents bouleversements technoscientifiques et autres innovations de la Hyper Tech, ainsi que la marginalisation des grands axes de productions transformationnelles des produits finis, autant les découvertes et conclusions du savant de Thieytou continueront, n’en déplaise à nous ses enfants coupables de vouloir tourner hâtivement et inconsciemment cette page de notre glorieux héritage, de s’imposer à nous. Cheikh Anta est l’un des très rares penseurs de ce milieu du vingtième siècle, en y incluant ceux d’ici et d’ailleurs, dont les résultats de recherche continuent, très régulièrement, contre la volonté affichée de certaines plumes et voix faisant autorité, de refaire surface chaque fois que dans cette Afrique toujours en dégringolade, l’actualité médiatique remet, au gré de dramatiques circonstances, ses épineuses équations insolvables, se dressant sous forme de montagnes russes, tels des obstacles insurmontables par nos jeunes gouvernants. Autrement dit, nous n’avons nullement besoin d’ouvrir des pages d’histoire afin de faire connaître aux jeunes générations les héroïques prouesses savantes de la belle épopée investigatrice diopiste. Cheikh Anta ne se raconte pas. Il se vit.
Sur bien des questions préoccupant grandement notre présente universalité, Cheikh Anta a eu le mérite de se prononcer et à bien des égards tirer la sonnette d’alarme à un moment où peu de ses pairs chercheurs ont songé s’épancher sur de telles problématiques. En fait partie l’énigmatique question de la souveraineté. La souveraineté, nous y sommes. Ce concept, a lui seul, rapporté au continent noir, aurait pu suffire afin de voir Cheikh Anta Diop se dresser en chair et en os devant nous ; comme pour nous empêcher de continuer notre chemin sans pouvoir le contourner ; et a juste titre. Cette notion, plus que pantouflarde et ringarde de souveraineté ou plus perplexe encore de souverainisme, plus facile à clamer qu’à proclamer, pierre angulaire du Référentiel 2050des politiques publiques du nouveau régime politique sénégalais, à la tête duquel le Président Diomaye et son très charismatique numéro deux Sonko largement plébiscité par le Peuple, en même temps qu’elle fait refaire surface la pertinence du propos du professeur Diop, passée au crible des présentes et pressantes préoccupations des peuples africains, renseigne sur l’acuité non pas simplement de s’émouvoir de la justesse de ses écrits, mais enfin de franchir le pas vers une digne reconnaissance, passant indubitablement par une meilleure réappropriation, à travers les curricula scolaires et universitaires, ainsi qu’une exhaustive prise en compte des conclusions de ses travaux aux plus hautes sphères de décision.
Cette volonté de s’affranchir du joug colonial hier, d’être nous-mêmes aujourd’hui, en nous indignant contre toute forme d’oppression extérieure quelconque, est demeurée, linéairement dans le temps, la seule constante revendicative, certes sulfureuse mais judicieuse, ne faiblissant point, notamment auprès de la jeunesse et autres forces vives ; avant-gardistes du combat pour le progrès, notre développement tout court. La grande nouveauté concernant cette notion de souveraineté, ressuscitant Cheikh Anta Diop de sa lumineuse tombe rayonnante de bonheur intellectuel et refaisant de lui l’invité d’honneur, l’acteur posthume béni agissant sur les orientations de ses descendants, ne cessant de se glorifier de son génie prospectif et combat patriotique pour la libération, est que celle-ci n’est plus l’apanage de nos Etats dits aujourd’hui du Sud global. Chose à la fois paradoxale et même ubuesque est que dorénavant les géants de la planète, la Grande Bretagne, brexiteuse hier, la grande Amérique, ultra dominatrice du système monde d’aujourd’hui, voulant tout conquérir et enrôler respectivement aux deux siècles derniers, semblent dorénavant opter pour un divorce radical avec le reste du monde en décidant de se recroqueviller sur eux-mêmes. Le protectionnisme de Trump, sous le prisme du victorieux cri de guerre de son «America First» devant préfigurer le triomphe du «Make America Great Again», ainsi que la frénésie dévastatrice de l’arrivée au pouvoir de partis néofascistes ou néonazis en Occident et Orient ne sont que la pale consécration de ce destin irréversible et funeste de l’avenir commun de notre seule et même humanité, déroutée, mise à mal etin fine condamnée à se muer au famélique résultat du repli sur soi. Dommage que l’idéal universel tant sublimé et chanté par les apôtres concitoyens qui sont Léopold Sedar Senghor, Alioune Diop, et de nos jours le brillant philosophe sénégalais Souleymane Béchir Diagne, devra, visiblement, pour longtemps encore, prendre son mal en patience. L’œuvre de Cheikh Anta quant à elle, d’une brûlante actualité, reste cette bouée de sauvetage. A la lumière de ce qui précède, elle ne se raconte pas. Elle se vit. Les questions trop houleuses autour de la moribonde France-Afrique ou ce qui en reste, les cris forcenés sortis des entrailles de la poitrine d’une jeunesse ne sachant plus où donner de la tête sinon scandant à tue-tête France Dégage, la zone monétaire du franc Cfa décriée parce que symbolisant le surannépré-carré français, les bases militaires coloniales étrangères au Sud du Sahara sommées de déguerpir, les maladresses verbales indignes de leurs rangs des présidents français, de Sarkozy à Macron, à propos de l’Afrique, etc., toutes ces nouvelles donnes concourent à renchérir une languissante et plus que légitime doléance autour de la souveraineté. Sur ce terrain précis de la souveraineté, épine dorsale de l’édification de toute nation, et partant de sa future émergence, personne d’autre que Cheikh Anta n’avait aussi mieux vu en privilégiant abondamment dans ces recherches une thématique aussi impactante que cruciale sur notre commun devenir. La souveraineté présentement très en vogue est de nature multi-faciale et multidimensionnelle : souveraineté internationale (indépendance d’un Etat), économique (autosuffisance alimentaire ou sécurité alimentaire), souveraineté politique, militaire, culturelle (contre l’aliénation culturelle), etc., en un mot la meilleure définition de la souveraineté, pour faire simple, est de l’opposer à la dépendance, sous toutes ses variantes. Sur cette vaste étendue qu’est la souveraineté, comme c’est souvent le cas ailleurs, il y a Cheikh Anta sur le recto et les autres sur le verso. Aux antipodes de ces dits autres, cités plus haut, Cheikh Anta se distingue une nouvelle fois par la posture l’ayant amené à aborder la question de la souveraineté et plus généralement, par bien d’autres chefs-d’œuvre de son héritage plus que titanesque. Autrement dit, il ne s’agit pas, contrairement à ses congénères, d’un engagement, d’une volonté souvent assujettie à un statut, mais plutôt d’une rencontre fortuite sur le champ de l’investigation. Lui-même le répète à l’envi à travers des audio qu’il a laissés à la postérité.
En plein dans ses recherches, il bute sur l’origine commune des peuples noirs d’Afrique que le deuxième Congrès de Berlin de novembre 1884-février 1885 était parvenu à cloisonner dans de micro-Etats artificiels, aux structures chancelantes, faisant fi de toutes les données historiques, géomorphologiques et anthropologues propices à l’éclosion d’une future nation. Ses fructueuses découvertes concernant l’histoire des migrations des peuples primitifs noirs vers les vallées humides consécutives au dessèchement du Sahara vers -4000 ans, ainsi que leurs exodes ultérieurs vers les terres de leurs origines, vont lui mettre la puce à l’oreille. Grâce à une très bonne maîtrise de plusieurs disciplines telles la linguistique historique, la paléontologie, l’archéologie, l’histoire, il parvient à suggérer comme projet fédéral, une reconstruction et reconstitution de ces entités étatiques, en total émiettement politico-économique et déliquescence socio-culturelle, dans de grands ensembles à recloisonner. Les écrits de Cheikh Anta se démarquent totalement des autres. Il ne se satisfait pas de prôner seulement la réunification. Il en livre le process, la faisabilité. Il est le seul bien avant les indépendances, alors que nombre de ses contemporains se tiraillent sur l’opportunité ou non de l’indépendance, de se fédérer ou pas, à donner les outils et autres instruments d’exercice de cette souveraineté supranationale. Bien avant la naissance de la Communauté économique européenne en 1957, composée seulement de cinq Etats contre 27 en 2025, son ouvrage culte, la branche sur laquelle est assise l’ensemble de sa bibliographie, Nations nègres et Culture, milite ouvertement pour l’indépendance fédérale ; insistant résolument sur le fait que dans une Afrique fragmentée, la souveraineté finit par se diluer en une grotesque utopie. En 1960, il enfonce le clou à l’aide d’un ouvrage dont le titre plus qu’évocateur résume à lui seul l’attention qu’il porte à la question de la souveraineté, Les Fondements économiques et culturels d’un Etat fédéral d’Afrique noire, l’une des belles alertes sur ses contemporains euphoriques oubliant incrédulement qu’ils sont en train de faire fausse route dans cette Afrique de la grande vague des indépendances, mais trompeusement concédées dans la balkanisation. Nous reviendrons sur cette publication dans l’autre article.
Le professeur Diop, en vue d’aboutir au profilage de l’identité noire et à la réalisation de l’unité africaine dans le nouveau contexte des mutations à venir et ruptures à consentir, brandit son argument favori, à savoir ce qu’il appelle la restauration de la Conscience Historique. Celle-ci est à incorporer dans notre quotidien, ainsi que dans les enseignements-apprentissages, partout dans l’ancien continent. Les Africains doivent être persuadés d’une commune appartenance linguistique, culturelle, géographique, historique nous enrôlant, nous tous, dans un futur destin. Cheikh Anta était en avance sur ses contemporains. Une quarantaine d’années après sa disparition, il l’est encore sur nous ses fils et bientôt petits fils. Nous pouvons néanmoins nous consoler de ne pas être les seuls.
Dans Nations nègres et culture, Les fondements économiques et culturels d’un Etat fédéral d’Afrique noire, entre autres, il met en garde sur l’impérieuse nécessité d’asseoir l’unité politique en Afrique, comme préalable à l’unité économique, incontournable versune souveraineté digne de ce nom. Il a très tôt tiré la sonnette d’alarme à l’égard de l’Oua et plus tard de la Cedeao. Une unité économique ne peut faire l’économie d’une unité politique. Nous nous rendons compte qu’il s’agit, là aussi, du principal verrou que l’Europe, après près de sept décennies d’intégration et en dépit de moult avancées, ne parvient pas à faire sauter. L’absence d’une unité politique européenne met du plomb dans l’envol tant souhaité d’un vieux continent. Celui-ci marque le pas. Les vérités de Cheikh Anta semblent immuables en Afrique, et même auprès de nos maîtres. La régénérescence de la Conscience Historique, par laquelle nous bouclons cette sortie, est une donnée qui, s’implantant en Afrique, y retrouve un terreau plus que fertile. Ailleurs, dans beaucoup d’autres régions du monde, particulièrement en Occident, les historiens adoptent un profil bas en relatant à leurs apprenants leur passé ; si celui-ci, comme l’a toujours décrié le professeur Diop, n’est pas tout bonnement «falsifié».
A défaut de pouvoir transmettre à leurs héritiers une histoire authentique ponctuée de belles épopées civilisationnelles de la préhistoire, de l’antiquité ou encore du Moyen-âge, les approches négationnistes évoquent des allégations dites des théories complotistes, du grand remplacement jusqu’à la pseudo suprématie de la race blanche, frisant le ridicule. L’hydre déshumanisant dit le racisme avance désormais à visage découvert. Les néofascistes et néonazis voient leur audience populiste, toujours en croissance exponentielle, leur permettre de tout balayer sur leur passage. La conscience universelle, jamais ainsi autant mise à mal, tombe des nues. La philosophie, la sociologie, l’anthropologie et autres sciences sociales ont largement profilé l’humain que nous sommes devenus
Les technosciences jusqu’à la biologie ont talentueusement reconfiguré notre espace d’épanouissement matériel. Les autres sciences juridiques et économiques définissent notre milieu d’évolution institutionnel et veille sur sa correcte fonctionnalité. L’histoire, quant à elle et à l’aune des urgences en Afrique, ne peut plus se rassasier seulement du rétablissement du link entre hier et aujourd’hui. Elle permet de bâtir notre futur, hélas trop loin d’entrevoir le bout du tunnel.
Le seul combat de Cheikh Anta qui vaille, et il n’y en a pas deux, a consisté toute sa vie à écrire, prêcher de séminaire en colloque, de forum en symposium, d’interview en panel, regretter profondément, déplorer le fait que les Africains, parce que ne sachant pas qui ils sont, ne sauront jamais ce que nos aïeux, l’humanité tout entière, devraient être légitimement en droit d’attendre d’eux. Telle est la mission de ce concept de Conscience Historique, si chère au savant de Thieytou, et que notre ténébreux présent ne cesse de nous rappeler.
Tamsir SYLLA
Proviseur du Lycée de Thiaroye
MIKE TYSON ET SA FILLE EN ATTRACTION
«Il est vrai que je ne suis pas le tennis, mais demain (aujourd’hui), je serai parmi les premiers dans les tribunes pour voir Mike Tyson et sa fille.» Ces propos sont d’un fan de la légende de la boxe mondiale.
Il la suit partout dans le monde, sur tous les courts de tennis. En effet, Mike Tyson ne ménage aucun effort pour sa fille, Milan Tyson, pour l’accompagner dans sa carrière. C’est ce qui explique la présence de la légende mondiale de la boxe à Dakar, pour les besoins du tournoi U18, le «Sénégal World Tennis Tour Juniors» qui a débuté hier.
«Il est vrai que je ne suis pas le tennis, mais demain (aujourd’hui), je serai parmi les premiers dans les tribunes pour voir Mike Tyson et sa fille.» Ces propos sont d’un fan de la légende de la boxe mondiale. Comme pour expliquer l’ambiance qu’il fera à l’Olympique Club où on notera beaucoup de «curieux» venus, pas spécialement pour le tennis, mais pour au moins s’approcher celui qui a marqué l’histoire de la boxe mondiale.
Justement comme annoncé dans la presse, Mike Tyson (59 ans) est au Sénégal depuis vendredi dernier avec son épouse, pour accompagner sa fille qui porte le prénom de Milan, et qui participe au tournoi de tennis, filles et garçons, des moins de 18 ans, le World Tennis Tour, qui a débuté hier à l’Olympique Club de Dakar.
Il faut noter que Mike Tyson suit sa fille un peu partout. Il l’accompagne dans sa carrière. L’adolescente pratique le tennis à un niveau intéressant. En 2023, Iron Mike l’avait même amenée dans les tribunes de Roland Garros pour s’imprégner du très haut niveau.
Tyson : «Ma femme ne voulait plus la voir assise dans la maison à ne rien faire… »
De passage dans le podcast du tennisman Nick Kyrgios, l’ancienne terreur des rings était revenue sur la passion de sa fille. «Ma femme voulait que ma fille fasse quelque chose de sa vie. Elle ne voulait plus la voir assise dans la maison à ne rien faire d’autre que manger et prendre du poids comme les jeunes le font aujourd’hui (rires). Elle est tombée sur la publicité d’un entraîneur de tennis, elle a pris notre fille et est allée le voir immédiatement. Et le plus drôle, c’est qu’elle a remporté le premier tournoi auquel elle a participé. Maintenant elle ne va jamais s’arrêter. En plus elle a traversé une période sans victoire, mais elle n’a jamais perdu la foi. C’est ce qui fait des champions. Ils gagnent, mais surtout, quand ils perdent, ils ne se découragent pas. Battre tout le monde ne fait pas de toi un champion. C’est le goût de la défaite qui fait de toi un champion. Ce sont des choses de ce genre qui restent toute ta vie. Je ne suis pas né en étant Mike Tyson. Je le suis devenu en prenant des Ko’s, en apprenant la discipline», raconte celui qui a aussi une fille, Laila, devenue championne du monde de boxe, et qui a d’ailleurs pris sa retraite avec 24 victoires et 0 défaite en carrière, de quoi faire honneur à son père.
Il est vrai que quand une immense légende du sport mondial donne naissance à un enfant, les fans s’attendent généralement à ce que la progéniture marche dans ses pas et brille dans la même discipline. Si c’est le cas donc avec Laila, sa petite sœur, Milan, a choisi de monter au filet avec raquette et «petite balle» en main.
Les «enfants de» profitent de leurs qualités héréditaires pour les appliquer dans d’autres sports
Normal, car parfois les «enfants de» profitent de leurs qualités héréditaires pour les appliquer dans d’autres sports. A l’image par exemple de la fille de Dennis Rodman, légende en Nba, qui est aujourd’hui une joueuse de football professionnelle et une internationale américaine. Un destin qui doit sans doute faire rêver la jeune Américaine de 17 ans.
Aujourd’hui, Milan Tyson fait la fierté de son père, puisqu’il voit en elle le caractère d’une championne. Même dans la défaite elle ne baisse pas les bras, comme Iron Mike a parfois dû le faire dans sa carrière.
D’ailleurs, c’est dans cette optique que Mike Tyson, comme tous les pères de famille souhaitant le meilleur pour leurs enfants, paye à sa fille des leçons avec l’entraîneur vedette Patrick Mouratoglou. Ce dernier, qui a pour mission de faire progresser la fille de Mike Tyson, doit alors forcément relever tous ses défauts dans l’espoir de les corriger par la suite. Sa capacité d’écoute devrait lui permettre d’améliorer son niveau. Dans la famille, on n’est pas du genre à abandonner, quoi qu’il arrive.
Rappelons que le «Sénégal World Tennis Tour Juniors», qui en est à sa 9e édition, a débuté hier, et va se poursuivre jusqu’au 22 février prochain. Les organisateurs disent s’attendre à record de participants.
LA FALEME, UNE FRONTIERE POREUSE POUR LES TRAFIQUANTS
En plus des situations de gangstérisme que provoque l’exploitation illégale des ressources minières de la région, notamment par des populations allogènes, travaillant parfois en bandes organisées, il y a aussi, et surtout, le débordement des attaques jiha
La situation sécuritaire à la frontière sud et sud-est requiert une forte vigilance des pouvoirs publics. En plus des situations de gangstérisme que provoque l’exploitation illégale des ressources minières de la région, notamment par des populations allogènes, travaillant parfois en bandes organisées, il y a aussi, et surtout, le débordement des attaques jihadistes du côté du Mali, ou parfois les échauffourées à la frontière guinéenne. Les vols à main armée, braquages de véhicules ou affrontements entre bandes rivales, sont monnaie courante. Mais parfois, la situation atteint des niveaux inquiétants.
Ainsi, la semaine dernière, au village de Faranding, dans la région de Kédougou, les populations se sont réveillées dans la psychose d’une attaque. Des bruits de fusil de gros calibre ont résonné toute la nuit de vendredi, faisant croire à une attaque. Renseignement pris dans la matinée, les échanges de tirs provenaient du côté du Mali, entre des bandits armés et une unité de l’Armée malienne stationnée de ce côté de la frontière. Les gens soupçonnent des trafiquants d’or, souvent bien équipés d’armes lourdes, qui s’adonnaient à leur activité quand ils ont eu un accrochage avec les soldats maliens. Certains d’entre eux auraient voulu se réfugier de l’autre côté du fleuve Falémé, mais ils ont été repoussés par des renforts de la gendarmerie sénégalaise qui se sont positionnés à la suite de ces fortes déflagrations.
Les autorités locales se plaignent du fait que la brigade de gendarmerie positionnée sur cette partie du territoire ne soit pas suffisamment équipée, et même qu’elle soit en sous-effectif. Elles rappellent que le gouvernement a interdit l’exploitation de l’or sur cette partie du fleuve, du fait de la forte pollution des eaux qu’entraîne cette activité. La pollution de la Falémé a entraîné même un tarissement du cours d’eau à cet endroit. Mais les populations craignent que les trafiquants, financés, pour la plupart, par des parrains chinois, ne reviennent s’ils voient un relâchement de la surveillance du côté du Sénégal. Car du côté de la frontière malienne, la priorité est ailleurs, semble-t-il.
Et la crainte est encore plus grande du fait que, comme on l’a dit plus haut, ces orpailleurs clandestins s’équipent maintenant d’armes lourdes dont parfois les gendarmes sénégalais ne sont pas pourvus.
par Abdoul Aziz Diop
PAR OÙ COMMENCER POUR LIRE CHEIKH ANTA DIOP
Pour qui souhaite s'initier à l'œuvre monumentale du savant sénégalais, "Les fondements économiques et culturels d'un État fédéral d'Afrique noire" représente une porte d'entrée privilégiée par sa dimension pédagogique exceptionnelle
Si, se souvenant, le 7 février de chaque année, de son rappel à Dieu pour célébrer sa mémoire, un.e jeune sénégalais.e me demandait par quel texte commencer pour parcourir l’œuvre monumentale du Professeur Cheikh Anta Diop (1923-1986), je lui recommanderais sans hésiter celui-ci : « Les fondements économiques et culturels d’un État fédéral d’Afrique noire. » (Édition revue et corrigée, Présence Africaine, 1974). C’est qu’à la lecture de l’introduction aux « fondements... », l’élève et l’étudiant.e gagnent rapidement en maturité au contact du savant sénégalais avant même d’avoir dévoré l’essai majeur de celui dont on associa le nom au Carbone 14 plutôt que de parler - ce qui aurait été plus juste -, de ses travaux en géochimie isotopique qui renvoient, entre autres, à l’effort de datation grâce auquel il consolida ses conclusions à l’attention de la communauté scientifique mondiale.
En voici un morceau et pas des moindres : « On croit pouvoir (...) suppléer à l’absence d’idées, de souffle, de perspectives révolutionnaires par un langage injurieux, extravagant et ténébreux, oubliant que la qualité essentielle du langage authentiquement révolutionnaire est la clarté démonstrative fondée sur l’objectivité des faits, leurs rapports dialectiques, et qui entraîne irrésistiblement la conviction du lecteur lucide (pp.5-6).»
Dans « Les fondements... », les éclairages de l’auteur sur la souveraineté énergétique et l’industrialisation de l’Afrique suffisent encore aujourd’hui à couper court aux pompeux discours souverainistes sur l’économie nationale et africaine pour passer définitivement à l’action avec esprit de suite.
Se voulant l’apôtre d’une « spécialisation industrielle des territoires » en lieu et place d’une « sorte d’autarcie industrielle », Cheikh Anta Diop circonscrit une zone industrielle tropicale regroupant le Sénégal, le Mali et le Niger. À la suite d’intéressants développements sur les énergies hydraulique, solaire, atomique et thermonucléaire, le Professeur ne désigna nommément son pays qu’en parlant de l’énergie éolienne. « Les éoliennes conviendraient merveilleusement dans une première phase pour l’irrigation du sol et l’abreuvage du bétail dans les régions appauvries et semi-désertiques du Sénégal, telles que le Ferlo, le Cayor, une partie du Baol et le Djambour. » Les alizés qui soufflent sur toute la côte occidentale de l’Afrique confortaient l’idée à une époque où le vent contribuait déjà à l’approvisionnement énergétique du Danemark à hauteur de 15 % du total des besoins de ce pays riche du Nord de l’Europe.
Quand Cheikh écrivait dans les années 60 et 70, la région de Djander était propice à l’utilisation de l’énergie thermique des mers. Elle l’est sans doute encore aujourd’hui pour tirer le meilleur parti du principe de Carnot reposant sur la différence de température entre la surface et le fond de la mer. Celle-ci, bien en deçà de la température d’ébullition de l’eau, permet, après dégazage de l’eau de mer, de produire de la vapeur sous vide pour faire tourner les turbines d’une centrale thermique. Très tôt, Cheikh suggéra l’étude de la rentabilité d’usines marémotrices à l’embouchure du fleuve Sénégal. Il s’agit, en période de haute marée, de remplir d’eau des réservoirs d’accumulation qui joueraient le même rôle que les lacs de retenue des barrages en basse marée pour actionner des turbines.
L’étude de la possibilité d’équipement des estuaires du Sine-Saloum, de la Gambie et de la Casamance s’inscrivait dans le même ordre d’idée. Cheikh suggéra surtout la reprise de « l’étude et la construction du gigantesque barrage de Gouina, situé au Mali, en amont de Kayes ». Le projet visait l’irrigation de toute la haute vallée, la régulation du cours du fleuve Sénégal pour la navigation et la production d’une énorme quantité d’électricité industrielle. « L’interconnexion des lignes de haute tension collectant l’énergie produite par la cascade d’usines installées en amont du barrage (...) ne poserait aucun problème technique particulier de transport », réécrivait-il en 1974, quatorze ans après la parution de la première édition des « Fondements économiques et culturels d’un État fédéral d’Afrique Noire ».
Passant de l’énergie à l’industrialisation de la zone tropicale qu’il délimita, Cheikh Anta Diop insista beaucoup sur le textile jumelé avec l’industrie sœur des matières colorantes « tout naturellement destinée à recevoir, comme matière première, le charbon pauvre du Nigéria, qui donnerait, par distillation, les dérivés cycliques nécessaires pour l’impression des tissus ». Cheikh y voyait les premiers atouts d’une politique de plein emploi dont les retombées devraient pouvoir faire revivre des villes comme Saint-Louis « où, écrit-il, abonde une gracieuse main-d’œuvre féminine [toujours] inemployée ».
Le savant préconisa naturellement l’utilisation des ressources énergétiques de l’Afrique Noire pour transformer sur place les matières premières dont dispose le continent dans le but d’en faire - c’est l’expression qu’il utilisa -, un « paradis terrestre » prévenant, en bon précurseur, les atermoiements d’aujourd’hui.
REFORME DU CNJS : LE COMITE DE PILOTAGE INSTALLE
«Ce comité a pour principale mission de revoir, dans la forme comme dans le fond, cette structure [Cnjs] et ainsi évoluer vers un organe consultatif plus représentatif et davantage conforme aux aspirations des jeunes de notre pays», a déclaré la ministre
La ministre de la Jeunesse, des sports et de la culture, Khady Diène Gaye, a procédé à l’installation du comité de pilotage pour la réforme du Conseil national de la jeunesse du Sénégal (Cnjs), hier lundi à Dakar, en vue de le rendre «plus représentatif et plus conforme aux aspirations des jeunes», a constaté l’Aps.
«Ce comité a pour principale mission de revoir, dans la forme comme dans le fond, cette structure [Cnjs] et ainsi évoluer vers un organe consultatif plus représentatif et davantage conforme aux aspirations des jeunes de notre pays», a déclaré la ministre.
Khady Diène Gaye s’exprimait lors de cette cérémonie d’installation, dans les locaux du ministère de la Jeunesse, des sports et de la culture, en présence notamment du Comité exécutif du Cnjs.
A en croire Khady Diène Gaye, un diagnostic du Cnjs, effectué en 2023, avait permis de déceler plusieurs «inconvenances» dont «le non-respect des dispositions statutaires, le cadre juridique à caractère associatif inadapté, la lourdeur du modèle organisationnel et la faible fiabilité du mode électoral».
La ministre a insisté sur la révision de la composition, la forme, le mode électoral, la gouvernance, ainsi que le fonctionnement du Cnjs dont le mandat des membres du bureau actuel a pris fin depuis 2019.
Khady Diène Gaye a également souligné l’importance de faire passer le Cnjs de structure faîtière des associations de jeunesse à «un organe souple, fonctionnel, légitime, représentatif et respectant les règles d’inclusion et d’équité territoriale».
Abordant la durée des travaux du comité de pilotage mis en place, elle a précisé qu’ils doivent s’achever dans une échéance déjà enclenchée d’un mois, afin de pouvoir démarrer le processus de désignation et d’installation des membres du nouvel organe suivant les conclusions du pilotage.
Le Conseil national de la jeunesse du Sénégal a obtenu la reconnaissance de l’Etat du Sénégal en novembre 1994, conformément au décret 76-040 du 16 janvier 1976 qui fixe les obligations particulières auxquelles sont soumises les associations à but d’éducation populaire et sportive, ainsi que les associations à caractère culturel.
Il compte 17 000 associations et 26 mouvements nationaux de jeunesse, et est présent dans toutes les circonscriptions administratives.
UN FRONT PRÉMATURÉ CONTRE DIOMAYE-SONKO
Alors que le régime de Pastef bénéficie encore d'une forte légitimité populaire, la nouvelle coalition de 71 organisations politiques menée par Khalifa Sall s'expose, au risque d'être perçue comme une simple manœuvre opportuniste
Onze mois à peine après la prise du pouvoir par le Pastef, l’opposition s’est mise en ordre de bataille pour combattre le nouveau régime incarné par Diomaye et Sonko. En créant le Front pour la défense de la démocratie et de la République (FDR), Khalifa Sall et compagnie se montrent nihilistes en ce qui concerne la gouvernance des Patriotes. Pour autant, ils auront du mal à mettre sur la table des dossiers incriminant les autorités actuelles qui, à vrai dire, n’ont pas encore carrément pris leurs marques.
L’opposition sénégalaise veut résister pour exister! Après ses débâcles à la présidentielle de 2024 et aux législatives anticipées qui ont suivi, elle veut revenir au devant de la scène en portant sur les fonts baptismaux le Front pour la défense de la démocratie et de la République (FDR). Il s’agit en effet de 71 partis et mouvements politiques qui disent vouloir donner une forme et un contenu à une résistance du peuple sénégalais contre les politiques “néfastes” du pouvoir de Pastef.
Pour se donner bonne conscience, le leader de Taxawu Sénégal a indiqué lundi dernier qu’un tel front n’est pas une première au Sénégal; et qu’après l’alternance de 2000, il a fallu juste 10 mois à l’opposition d’alors pour s’organiser autour d’un front. Non sans déclarer que l’opposition actuelle a observé une période de décence démocratique avant de mettre sur pied le FDR.
Tout porte à croire cependant que Khalifa Sall et compagnie ont créé ce cadre pour faire juste du bruit et exister aux yeux de l’opinion. Or, la stratégie politique voudrait qu’ils prennent encore une accalmie et laissent le temps au nouveau régime de dérouler. Ainsi, ils pourraient évaluer leurs vraies failles si elles existent et préparer en conséquence des actions politiques réfléchies pour les combattre.
A défaut, profiter d’un gros scandale de gestion pour enclencher la résistance comme ce fût avec Manko Wattu Sénégal. Cette dernière avait en effet réussi à imposer dans l’espace public le débat sur le caractère léonin de certains contrats pétroliers et gaziers signés entre le Sénégal et des sociétés étrangères et l’implication du frère de l’ex Président Macky Sall en l'occurrence Alioune Sall dans l’affaire de la découverte du pétrole et du gaz. Et force est de constater que ce sujet sur la transparence de la gouvernance pétrolière et gazière et l’implication de son frère dans certains dossiers a sonné le début de la rupture de confiance entre Macky Sall et le peuple sénégalais.
Aujourd’hui, tout le monde sait que les nouvelles autorités n’ont pas encore pris leurs pleines marques. Malgré les difficultés rencontrées ça et là dans le cadre de leur gestion, le peuple se montre compréhensif à leur égard. Et le FDR se comporte comme s’il voulait pousser le peuple à se révolter contre le nouveau régime alors qu’il n’y a pas encore de scandales de gestion ou des faits qui laissent entrevoir une volonté de museler les opinions. En voulant coûte que coûte enclencher une résistance, l’opposition donne au PASTEF des arguments pour qualifier les membres du FDR d'anti patriotes parce que voulant tout simplement que Diomaye et Sonko échouent dans leur mission.
Gaspiller ses efforts avant l’heure
Vu que ces derniers bénéficient d’une forte légitimité populaire, l’opposition devrait attendre un an et demi voire deux ans pour s’organiser. Là, Diomaye et Sonko n’auront plus plus d’excuses et les populations commenceront peut-être à les démystifier. Ainsi, l’opposition pourrait exploiter les erreurs et autres abus du système Diomaye-Sonko et enclencher une résistance patriotique
Enfin, il faut noter que le FDR réunit des entités qui, il y a moins d’un an, se regardaient en chiens de faïence et/ou se combattaient les uns contre les autres. Cela pousse ainsi à les décrédibiliser et à conforter l’idée selon laquelle c’est une coalition d'opportunistes. Le fait de voir par exemple aujourd’hui l’Alliance pour la République (APR) et Taxawu Sénégal, côte à côte, ne rassure pas. Surtout que les Sénégalais réclament de plus en plus un assainissement des mœurs politiques.
En partageant la même plateforme politique que l’APR, Taxawu pourrait se battre à ses côtés face aux démêlés judiciaires de certains de ses membres dans le cadre de la reddition des comptes. Or, il serait plus judicieux pour Taxawu et les autres entités qui s’opposaient jadis à l’APR, d’attendre qu’il y ait des failles ou des abus dans les procédures pour s’y immiscer au nom de la séparation des pouvoirs et du nécessaire respect des droits humains
Quoi qu’il en soit, il faut reconnaître que l’opposition est libre de faire bloc et de créer un front. Juste que l'initiative est prématurée. Le FDR risque en effet de gaspiller ses efforts avant l’heure. Or, le scrutin le plus proche, les élections locales, c’est dans plus 24 mois et la prochaine présidentielle dans quatre ans.
FADILOU «BALAIE» MEME DES CDI
La volonté de Fadilou Keita de restructurer la CDC, selon des sources concordantes, semble cacher une volonté de se débarrasser de recrues des ex DG de la boite, Cheikh issa Sall et Cheikh Tidiane Ba.
La volonté de Fadilou Keita de restructurer la CDC, selon des sources concordantes, semble cacher une volonté de se débarrasser de recrues des ex DG de la boite, Cheikh issa Sall et Cheikh Tidiane Ba. Interrogé sur la question, l’inspecteur du Travail Daouda Seck estime qu’en cas de licenciements économiques, l’employeur n’a pas le droit de faire le tri comme bon lui semble, mais il doit respecter les règles édictées par la loi.
Dans le cadre de ce qu’il appelle la «restructuration» de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), Fadilou Keita a laissé croire récemment à travers un communiqué que le redéploiement et le licenciement de travailleurs de la boite va se faire dans les règles de l’art.Il a même précisé que pour assurer la transparence un comité composé de cinq membres, dont trois personnalités indépendantes, a été mis en place. Mais au regard des derniers développements dans cette affaire qui retient l’attention des Sénégalais, ladite restructuration, selon nos sources, semblent visés les agents recrutés par les ex directeurs de la CDC, Cheikh Issa Sall et Cheikh Tidiane Ba. Ils sont au moins 30. D’après nos informations, parmi les recrues du maire de Mbour, il ne va en rester que deux à la CDC, après la «restructuration» de la CDC. Pourtant, souffle-t-on, les travailleurs concernés avaient jubilé lors de la nomination de l’actuel patron de la CDC.
Cette démarche de Fadilou Keita, qui semble remettre en cause la valeur d’un CDI au Sénégal, surtout dans les sociétés étatiques, a poussé le journal L’AS a interrogé un inspecteur du Travail. Il s’agit de Daouda Seck, en service à Tamba. «Pour restructurer l’entreprise on peut mettre en place un plan social, encadré strictement par la loi. Mais dans le cadre de cette procédure-là, l’employeur ne choisit pas qui va être licencié parce qu’il y a un ordre de licenciement qui est établi et qui est indexé à un certain nombre de critères prévus par la loi», a-t-il dit.
Poursuivant, il a ajouté : «C’est difficile pour une société étatique d’alléguer le motif économique, mais pour le cas de la CDC, il faut aller dans le fond pour voir les motivations de la direction. C’est-à-dire si l’entreprise traverse des difficultés économiques ou s’il s’agit d’un cas de réorganisation interne. Il y a un certain nombre de critères qui sont prévus par la loi, notamment il y a l’ancienneté, il y a les aptitudes professionnelles. Donc, c’est tous ces critères là qu’on met sur la table et on voit qui les remplit et qui ne les remplit pas. Et en fonction de ça, on établit un ordre des licenciements. Par exemple, si on fait le listing et qu’on se retrouve avec 100 travailleurs et qu’il faut en licencier 20, donc ce sont les 20 premiers qui vont partir. Mais ce n’est pas à l’employeur de faire le tri».
Selon Daouda Seck, «pour ce type de procédure, les droits doivent être payés». «Et en même temps également pendant deux ans, pour les mêmes postes, ceux qui avaient été licenciés ont la priorité d’embauche. Cela veut dire que si demain l’employeur veut recruter encore pour le même poste, la loi lui interdit de prendre quelqu’un d’autre que celui qui occupait le poste», a-t-il dit. Pourtant d’après nos sources, sur les 20 personnes devant être licenciés, plus de 15 disposent des Cdi. Ce qui pose même la problématique du respect des droits. Autrement dit, un Cdi n’a plus de valeur sous nos tropiques.
UNE ETUDE D'IMPACT ENVIRONNEMENTAL RECLAMEE
Professeur de collège, écrivain et poète engagé, Amadou Malang Diatta, lance un appel pressant au chef de l’état pour la réalisation d'une étude d'impact environnemental du projet du barrage d'Affiniam.
Professeur de collège, écrivain et poète engagé, Amadou Malang Diatta, lance un appel pressant au chef de l’état pour la réalisation d'une étude d'impact environnemental du projet du barrage d'Affiniam. Situé sur le marigot de Bignona, ce projet, qui remonte à plus de quarante ans, soulève de vives inquiétudes chez les populations locales et les parties prenantes.
Le projet du barrage d'Affiniam reste une préoccupation pour les populations. L’alerte du professeur de collège, écrivain et poète engagé, Amadou Malang Diatta. Il a adressé une lettre au chef de l’Etat pour l’aviser de l'absence d'une évaluation rigoureuse des conséquences environnementales du barrage est préoccupante. «Le projet du barrage d’Affiniam, situé sur le marigot de Bignona au sud du Sénégal est d’une telle envergure. Cependant, force est de constater qu’à ce jour, aucune étude d’impact environnemental rigoureuse n’a été menée pour évaluer les répercussions que pourraient avoir la construction et l’aménagement de ce barrage sur l’écosystème, les communautés vivant autour de la zone, ainsi que sur la faune et la flore qui en dépendent», a-t-il déclaré dans sa lettre.
Selon lui, les répercussions sont déjà visibles «avec la disparition de la mangrove et de beaucoup d’autres espèces végétales et animales, les rizières devenues impropres à la culture du riz du fait de la forte teneur en sel et de l’ensablement, la baisse drastique de la production agricole, forestière et de la qualité de l’eau, l’exode rural, les maladies, ont fini par rendre l’existence des riverains ardue pendant toutes ces décennies».
L’enseignant fait état d’un constat alarmant et fustigeant les conséquences d’une catastrophe écologique dont les riverains paient le prix depuis des décennies. Il indique que cette situation a suscité «de nombreuses questions légitimes chez les populations locales sur les véritables intentions et conséquences d'un projet de cette envergure», souligne M. Diatta qui affirme avec conviction intacte : «qu’avant tout aménagement ou développement ultérieur du barrage d'Affiniam, il est primordial de procéder à une étude d'impact environnemental approfondie. Il permettra d’identifier les risques potentiels, en plus de ceux déjà existants et de proposer des solutions pour les atténuer, voire les éviter, afin que ce projet serve véritablement les intérêts du Sénégal sans compromettre l’équilibre écologique».
De même, il appelle à une «concertation entre les acteurs concernés, les experts et les populations locales» afin d'assurer que le projet soit conduit dans le respect des principes de durabilité et de justice sociale. Il souhaite également sensibiliser à la nécessité d'identifier, d'atténuer, voire d'éviter les risques associés à cette infrastructure, qui pourrait sinon compromettre l'équilibre écologique de la région. Il invite le Président Diomaye à engager sans délai cette étude indispensable.
Par Khady GADIAGA
MERCI OU GRATITUDE D'EXITER...
Être mère… une joie à nulle autre pareille, une expérience humaine et spirituelle qui bouleverse en profondeur. Preuve palpable de la grâce infinie de Dieu qui par le biais de l'enfantement nous ouvre une brèche dans l’économie de l’échange et de l’équité
Être mère… une joie à nulle autre pareille, une expérience humaine et spirituelle qui bouleverse en profondeur. Preuve palpable de la grâce infinie de Dieu qui par le biais de l'enfantement nous ouvre une brèche dans l’économie de l’échange et de l’équité, car elle fait place à l’imprévisible et au surcroît du don.
Tissé dès la grossesse, le lien maternel avec l’enfant n’en finit pas de se déployer tout au long de la vie. Les mères savent aimer d'un amour unique et indéfectible : écoute, présence, tendresse, attention, compréhension, sécurité affective… Elles donnent le meilleur d’elles-mêmes pour leurs enfants qui peuvent ainsi avancer confiants dans leur développement personnel.
Mais cet amour devra apprendre à se transformer pour laisser l’enfant devenir lui-même, fût-il différent de celui que sa mère avait rêvé… Il doit trouver sa juste expression pour que l’enfant puisse prendre son envol.
Nous prions souvent pour demander au Seigneur de nous venir en aide, mais pensons-nous suffisamment à lui dire merci ? Comme la gratuité, la gratitude dérive du terme latin gracia, « la grâce ».
L’action de grâce qui permet de montrer notre reconnaissance pour Ses grâces, pour le don de la vie et de sa perpétuation, pour les sacrements qui nous permettent de nous rapprocher toujours davantage de Lui.
Le fait que Dieu ait créé ce monde est une grâce. Toute apparition d’une existence, si fugace soit-elle, à la face du monde, est déjà une grâce. Et ce fut apparemment un plaisir pour Dieu que cela soit, puisqu’il dit que cela était bon. Notre réponse à ce plaisir de Dieu que cela soit, c’est d’abord et simplement notre plaisir d’exister.
La gratitude suppose une docilité, une réceptivité, et tout simplement la faculté de recevoir, plus importante peut-être, plus délicate, que la faculté de donner.
Dans la gratitude, l’amour ne procède pas du manque ou de l’insatisfaction, mais de la joie des dons reçus et partagés.
Il s’agit d’une joie humble qui sait reconnaître la valeur de la vie offerte. Une telle capacité à se réjouir des dons reçus n’est pas donnée à tout le monde. L’ingrat nie la valeur de ce qu’il reçoit sous prétexte qu’il ne reçoit jamais assez ou comme si tout lui était dû. Il demeure prisonnier de l’orgueilleux désir de ne rien devoir à personne et de se suffire à lui-même.
La gratitude n’invite pourtant pas à rendre la pareille, mais à faire fructifier ce qui nous est donné, en allant de l’avant vers une histoire nouvelle. Le don passe par soi, même si nous n’en sommes pas l’origine. C’est en lui que nous trouvons vie et jubilation.
De la reconnaissance du service rendu à la joie qui accompagne une présence attentive et aimante, la gratitude mène ainsi à « l’action de grâce », à la célébration du « grand mystère de la fécondité de la vie ».
À toi Mouhamed, qui a très tôt appris que vivre est la chose la plus ardue au monde car tu connais la voix de la souffrance, donc tu connais le vrai bonheur.
Tu connais la voix du désespoir, donc tu sais qu'il faut y croire. Tu connais la voix de la faiblesse, donc tu sais discerner tes forces. Tu connais la voix du mal de vivre, donc tu sais à quel point la vie est un cadeau. Puisses-tu donc en savourer chaque instant!
Sache que quand mon regard croise le tien, la seule certification, quand on pense à ce qu’on dit quand on dit merci, c’est celle de la présence et du don, du don habité de présence et qui se communique, contagieux.
Mon merci est dans la contagion du don ; du don pur, qui ne compte pas, se tient pour une évidence. Le regard prend la relève ou mieux encore le geste, le don qui se dépense ailleurs, autrement, le don répercuté, réinvesti par celui qui avait reçu.
Mon merci est au cœur d’une métamorphose. Tu existes dans ma vie, miracle absolu.
Pour cette nouvelle tranche de vie, je te souhaite des joies simples, des projets plein la tête, des rêves en pagaille, de l'amour sans compter...de belles perspectives et des horizons infinis.
Rues toi aux étoiles et hurle tous les soleils de ton âme. Clames ton bonheur à la symphonie de tes vingt sept printemps. Retrouve le courage de rêver, la confiance de réaliser pour continuer à espérer.
Pour soulager tes peurs, tes rancœurs et tes peines, je franchirai toutes ces mers les plus lointaines, découvrir tes limites et repousser les miennes.
Ton amour pour moi est aussi paisible qu’une respiration, aussi subtil que le son d’une flûte. Et de fait, serait-on à bout de force pour le dire, ce merci, l’exprimer d’une façon ou d’une autre, qu’une flamme danserait encore dans les regards. Et enfin te le redire telle une litanie : Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai jusqu’à ce que ma parole coupée en éteigne même l’écho…