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15 novembre 2024
LES LÉGISLATIVES DE TOUS LES POSSIBLES
Enseignants-chercheurs à la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, Amadou Serigne Thiam et Abdou Rahmane Thiam livrent leur diagnostic des chances de la nouvelle opposition face à Pastef
Enseignants-chercheurs à la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, Amadou Serigne Thiam et Abdou Rahmane Thiam nous livrent leur diagnostic des chances de la nouvelle opposition face à la liste Pastef lors de ces prochaines élections législatives. Interpellé sur cette question hier, lundi 30 septembre, sur la nouvelle inter-coalition annoncée par les responsables des coalitions Takku Wallu Sénégal », « Samm Sa Kaddu » et « Jamm Ak Njariñ », Amadou Serigne Thiam, Enseignant-chercheur en Droit privé, tout en saluant cette démarche de l’opposition, a tenu à préciser que l'esprit de vote des Sénégalais n'a pas drastiquement changé et le Pastef reste toujours majoritaire… ». Pour sa part, son collègue Abdou Rahmane Thiam, Agrégé de Science politique, professeur assimilé et chef du département des Sciences politiques à l’Ucad, évoquant le contexte actuel du coût de la vie et l'immigration massive des jeunes entre autres a indiqué que cette stratégie de l'inter-coalition constitue une sérieuse menace pour la liste Pastef.
Amadou Serigne Thiam, enseignant-chercheur à la faculté des sciences juridiques et politiques de l’Ucad : « L'inter-coalition est une bonne stratégie, mais l'esprit de vote des Sénégalais n'a pas aussi drastiquement changé et le Pastef reste toujours majoritaire »
« Cette démarche des grandes coalitions de l'opposition qui ont décidé d'unir leurs forces pour avoir une inter-coalition afin de maximiser leurs chances est une bonne stratégie politiquement parlant car cela leur permet d'accroître leurs chances d'investir sur chaque localité le parti ou mouvement qui a le plus de représentativité. C'est une inspiration de l'Inter Coalition Yewwi-Wallu que je trouve intelligente.
Cependant, cela ne veut pas dire qu'ils auront la possibilité de plier l'élection législative et de remporter le maximum de suffrages leur permettant d'avoir la majorité parlementaire. Il faut constater avec moi que le contexte n'est pas le même ni la nature de l'élection. Aujourd'hui, hormis Amadou Ba qui était le Candidat de Macky Sall, tous les autres avaient le même objectif et ont formé un TOUT. C'est ce TOUT qui est divisé aujourd'hui sauf que le Pastef s'est renforcé avec la Coalition Diomaye Président regroupant plus de 100 entités qui est venu renforcer et qui supporte la liste Pastef. L'esprit de vote des Sénégalais aussi n'a pas drastiquement changé et le Pastef reste toujours majoritaire et peut espérer gagner largement les élections législatives ».
Abdourahmane Thiam, professeur agrégé de science politique, chef du département science politique à l’Ucad : « La stratégie de l'inter-coalition constitue une sérieuse menace pour le Pastef qui a choisi d'aller seul à ces joutes électorales»
«Nous avons coutume de dire que le Sénégal est une société longtemps acquise aux idéaux démocratiques. Elle a une longue expérience en matière d'organisation d'élections. Même si au cours de son histoire, l'on relève des tensions pré ou post-électorales, le processus politique s'est toujours passé dans des conditions acceptables. Ces élections législatives du 17 novembre 2024 sont un peu particulières dans la mesure où elles sont anticipées. Cela veut dire que la dissolution de l'Assemblée nationale imposait naturellementl'organisation d'élections législatives anticipées pour renouveler le personnel parlementaire.
Dans cette perspective, la compétition qui va opposer les différentes listes met en relief une configuration dont la particularité est l'existence de quatre grands pôles (Takku Wallu, Samm Sa Kaddu, Pastef, Jamm AK Njarin) qui polarisent les grandes tendances de l'électorat. A cet effet, il est important de préciser que les élections ne structurent pas toujours les mêmes enjeux et ne s'analysent pas de la même manière. Penser que les résultats de la dernière présidentielle peuvent se refléter arithmétiquement sur ceux de ces législatives peut-être une grosse erreur. Au-delà de la volatilité des électorats, il faut ajouter l'effritement de l'espoir d'une partie des 54% obtenus par le président Bassirou Diomaye Faye.
Beaucoup de facteurs (coût actuel de la vie, l'immigration massive des jeunes, les marchands ambulants, les Jakarta men, etc.) ne militent pas en faveur du pouvoir en place. L'étude minutieuse de la composition de ces coalitions qui ont mutualisé leurs forces dans le cadre d'une inter-coalition montre que certains partis ou leaders ont des bases affectives qui sont importantes en matière de représentation politique. Ainsi, la stratégie de l'inter-coalition constitue une sérieuse menace pour le Pastef qui a choisi d'aller seul à ces joutes électorales. Même si le Pastef dispose du bénéfice des ressources d'allégeance, cela ne semble pas constituer une garantie suffisante pour reproduire sa domination de l'élection présidentielle du 24 mars 2024 ».
LAMINE CAMARA MET DEJA L’ESPAGNE A SES PIEDS
Buteur samedi contre Montpellier dans le cadre de la 6e journée de Ligue 1, Lamine Camara (20 ans) signe des débuts tonitruants sous les couleurs de l'AS Monaco. Son profil a déjà tapé dans l'œil des médias espagnols
Lamine Camara, arrivé lors de l'été 2024 en provenance du FC Metz, évolue désormais à l'AS Monaco.
Buteur samedi contre Montpellier dans le cadre de la 6e journée de Ligue 1, Lamine Camara (20 ans) signe des débuts tonitruants sous les couleurs de l'AS Monaco. Son profil a déjà tapé dans l'œil des médias espagnols.
Arrivé cet été en Principauté en provenance du FC Metz contre un chèque de 15 millions d'euros, le jeune milieu de terrain sénégalais se sent déjà comme un poisson dans l'eau sur le Rocher. Adi Hütter lui fait confiance et l'intègre petit à petit dans le collectif bien huilé de l'AS Monaco en ce début de saison. Le coach autrichien rêve d'un faire le digne successeur de Youssouf Fofana, parti à la Juventus Turin lors du mercato estival, malgré des profils différents.
Avant son arrivée en France, Lamine Camara a été formé à Génération Foot, un club sénégalais fondé en 2000 et basé à Dakar. Il s'agit en réalité d'une antenne du FC Metz dans ce pays, qui sert d'incubateur à talents du football africain.
LE BARÇA S'EN SOUVIENT
Auteur d'un très joli but contre le MHSC ce week-end au bout du temps additionnel, le milieu de terrain de l'ASM s'est déjà fait remarquer en Espagne, où son talent ne laisse pas indifférents certains médias et recruteurs. De l'autre côté des Pyrénées, Marca lui consacre d'ailleurs un article après son début de saison réussi en Ligue 1. Le quotidien madrilène explique d'ailleurs que le principal intéressé, déjà remarqué pour les supporters du FC Barcelone lors du trophée Gamper entre les deux équipes (3-0 pour Monaco), n'est pas étranger au début de saison réussi du club monégasque (2e avec 16 points récoltés sur 18 possibles comme le PSG).
Auteur lors de cet exercice 2024-25 de 2 buts et 1 passe décisive en 6 matchs toutes compétitions confondues (5 en championnat, 1 en Ligue des Champions), Lamine Camara était forcément très heureux après sa réalisation contre le MHSC sous les yeux de plusieurs grands joueurs du club invités pour célébrer les 100 ans de l'AS Monaco. “C'est une victoire importante. Je suis fier d'avoir marqué ce but devant toutes ces légendes”, avait ‘il confié avec un grand sourire après la rencontre.
UN ANCIEN PARISIEN COMME INSPIRATION
Formé au sein de la même académie que Sadio Mané, Kalidou Koulibaly ou encore Ismaila Sarr, le jeune sénégalais est surnommé “Le maçon” pour sa “capacité à combler les vides et à être partout”, raconte le journal espagnol. Le jeune Monégasque, lui, rêve de suivre le chemin de ses idoles. “De Bruyne et Kroos sont deux de mes modèles, mais ma plus grande inspiration, depuis que je suis enfant, c'est Idrissa Gueye”, expliquait récemment le milieu de terrain.
LE DOUTE CONTINUE DE PLANER SUR L’AVENIR D’ALIOU CISSÉ
Aliou Cissé fera-t-il sa dernière apparition avec les « Lions » le 11 octobre prochain lors du match face au Malawi au stade Abdoulaye Wade, comptant pour la 3e journée des éliminatoires pour la prochaine Coupe d’Afrique « Maroc 2025 » ?
Aliou Cissé va-t-il prolonger son bail avec l’équipe nationale de football du Sénégal ? Alors que les Lions se préparent à disputer la double confrontation contre le Malawi (11 et 15 octobre) dans le cadre des 3e et 4e journées des éliminatoires de la CAN 2025, la question autour de l’avenir du sélectionneur du Sénégal a été agitée si l’on se fie aux nombreuses sources, annonçant un départ imminent. D’après IGFM, celui qui a conduit les Lions à leur premier titre continental ne devrait pas prolonger son contrat qui est arrivé à son terme le 31 août dernier. Le ministère des Sports aurait déjà acté son départ en évoquant une demande sociale, suite au désamour constaté entre le sélectionneur et les Sénégalais. La FSF, bien que favorable à une prolongation, est en attente de la réponse du ministère des Sports qui tarde encore à valider cette prolongation. Ce qui laisse planer le doute sur l'avenir de l'entraîneur.
Aliou Cissé fera-t-il sa dernière apparition avec les « Lions » le 11 octobre prochain lors du match face au Malawi au stade Abdoulaye Wade, comptant pour la 3e journée des éliminatoires pour la prochaine Coupe d’Afrique « Maroc 2025 » ?
En l'absence de renouvellement officiel de son contrat, la question de son avenir est de plus en plus en agité. Selon le site Igfm, le ministère des Sports aurait décidé de ne pas prolonger le contrat d’Aliou Cissé. La décision du département des Sports serait, selon cette source, motivée par une demande sociale, le désamour constaté entre le sélectionneur et les Sénégalais depuis la CAN 2023 mais aussi les demandes de plus en plus persistantes de supporters sénégalais pour un nouveau sélectionneur à la tête des « Lions ».
Les critiques se sont ainsi accentuées pour remettre en cause les choix tactiques surtout au lendemain du match nul face à la RD Congo (1-1) dans le cadre des éliminatoires au Mondial 2026 et surtout contre le Burkina Faso (1-1) toujours à domicile lors de la première journée des éliminatoires de la CAN 2025. C’est d’ailleurs, poursuit la même source, la raison pour laquelle le ministère des Sports continuerait toujours d’ignorer la demande de prolongation du contrat de Cissé qui lui a été transmise par la Fédération.
En entendant d’être édifié, le technicien a déjà, malgré sa situation contractuelle, affiché l’ambition de reconquérir le trophée continental lors à la CAN 2025 et de disputer avec les Lions, le Mondial 2026. Après avoir signé une prolongation en novembre 2022, à quelques jours de la Coupe du monde au Qatar, Aliou Cissé, on le rappelle, a vu son contrat arriver à expiration le 31 août dernier. Ce contrat lui fixait comme objectif l’atteinte des quarts de finale du Mondial 2022, la qualification du Sénégal pour la CAN 2023 en Côte d'Ivoire et la défense du titre continental. Sur les trois objectifs, le coach des Lions a réussi à décrocher une deuxième qualification d’affilée au Mondial tout comme à la CAN soldée par une élimination au stade des huitièmes de finale. Le Sénégal affrontera en double confrontation le Malawi le 11 octobre à Diamniadio et le 15 octobre à Lilongwe. Buteur samedi contre Montpel-
Par Fadel DIA
JE CHERCHE UN HOMME
Amadou Mahtar Mbow a résisté à la griserie politique. Quel autre fils du Sénégal a vécu une vie aussi riche et exaltante ? Quel homme parmi ses concitoyens peut se vanter d’avoir vécu aussi longtemps sans jamais renié ses principes ?
«Je cherche un homme ! », c’est, nous dit-on, le cri que Diogène de Sinope lançait à la ronde en parcourant les rues d’Athènes avec une lanterne allumée à la main en plein jour. Si, comme le prétendent ses exégètes, le plus célèbre représentant de l’école cynique voulait dire par ces mots qu’il ne cherchait pas seulement un être de chair et de sang mais un homme digne de ce nom et qui peut faire la fierté de ses semblables, un homme bon et sage, alors Amadou Mahtar Mbow aurait pu être son homme.
Car ce ne sont pas seulement des jours et des années, en quantité et bien plus qu’il n’en a donnés à d’autres femmes et hommes de sa génération, que Dieu a donnés à celui qui vient de nous quitter à 103 ans, il lui a aussi tracé un destin hors du commun.
Quel autre fils du Sénégal a vécu une vie aussi longue, aussi riche et exaltante et au parcours si imprévisible que la sienne, depuis celle du petit coursier de la Délégation de Dakar dont on croyait l’avenir compromis et qui étonnait son monde par son goût de la lecture et sa soif d’apprendre, jusqu’à l’élève pilote de l’air, sans doute le premier de notre histoire, jusqu’au combattant de l’armée française puis à l’éducateur visionnaire qui avait ouvert les portes de l’école sur le monde extérieur et enfin jusqu’à la consécration qui fit de lui le premier africain, et le premier noir, jamais nommé à la tête d’une institution du système de Nations-Unies ?
Quel homme parmi ses concitoyens peut se vanter d’avoir vécu aussi longtemps sans jamais avoir renié ses principes, ceux que lui avaient inculqués ses parents, ceux qui avaient été à la base de sa formation d’éducateur, ceux qui fondent le beau métier qu’il avait choisi, ceux qui étaient contenus dans les serments qu’il avait prêtés en s’engageant en politique ou en exerçant de hautes responsabilités au service de la République ou de chef de l’exécutif d’une institution à vocation universelle ?
Quel autre dirigeant d’une organisation du système des Nations Unies a pris le risque de mettre en péril, non pas seulement sa carrière, mais son destin politique, en soulevant un lièvre que beaucoup avant lui avaient préféré laisser dormir dans les fourrés. En proclamant que la culture ne se réduisait pas seulement au divertissement et que sa promotion et son partage exigeaient un rééquilibrage de l’information et des savoirs, il avait brisé un tabou. Par la même occasion, il avait rappelé au monde que l’institution qu’il dirigeait avait une fonction essentiellement éthique, que l’une de ses missions était de maintenir la paix, ce qui ne pouvait se faire qu’en réduisant le fossé aux multiples visages qui sépare les forts et les riches des plus faibles et des moins nantis. L’Unesco avait alors tremblé, mais on n’est pas fils du Ndiambour pour rien, son directeur a révélé des qualités de gestionnaire qu’on ne lui soupçonnait pas, et malgré les sanctions financières de son principal bailleur, elle ne s’est pas désossée, elle n’a sacrifié aucun de ses fonctionnaires et ne s’est pas fourvoyée sur des chemins tortueux.
Combien d’autres hommes qui, après avoir acquis « usage et raison » sur la scène internationale, côtoyé les grands du monde, résisté aux pressions des Jupiters, des lobbies et des gourous, n’ont pas cédé à la tentation de monnayer leur soutien aux dirigeants de leur pays ou ont refusé de se servir du prestige de leur ancienne fonction comme un tremplin pour aller à la conquête du pouvoir ? Amadou Mahtar Mbow a résisté à la griserie politique mais il s’est aussi gardé de succomber à la tentation de l’exil doré. Plus lui plaisait « le séjour qu’avaient bâti ses aïeux » que la verte Normandie, les quais de la Seine, les châteaux de Versailles ou les charmes de Marrakech, où il était pourtant le bienvenu, et il a préféré revenir « vivre entre ses parents le reste de son âge. »
Il n’était pas homme à ruminer le passé, mais il eût sans doute été comblé si la grande œuvre qui avait réuni autour de lui, pour la première fois dans notre histoire, des femmes et des hommes de bonne volonté, issus de toutes les forces vives de la nation, si cette charte consensuelle, au lieu d’être jetée aux oubliettes, avait servi à faire du Sénégal un pays prêt à affronter les défis du « monde en devenir », ce qui était précisément le titre d’un de ses derniers ouvrages.
On notera, enfin, qu’avec sa disparition c’est toute une page de notre histoire politique qui se tourne. Mbow était le dernier pilier vivant d’un triumvirat dont les autres colonnes s’appelaient Assane Seck et Abdoulaye Ly et, par un heureux hasard, tous étaient des chercheurs éducateurs formés au dialogue, au partage et à la rigueur et tous préféraient élever les mots plutôt que la voix. Ils sont morts à un âge canonique, entourés de respect et d’affection, sans avoir jamais insulté personne et, plus difficile encore, sans avoir jamais été insultés. Ils ont laissé un héritage incommensurable mais le patrimoine matériel le plus précieux qu’ils ont préservé et surtout transmis aux générations futures, est constitué de papiers, il est fait d’archives et de livres.
Peut-être qu’un jour un chercheur, plus curieux ou moins conformiste que d’autres, nous démêlera les fils de ce mystère : dans quel puits de lumières les trois pères fondateurs du PRA ont-ils glané ce viatique qui leur a permis de vivre aussi longtemps et de finir si bien leurs vies ?
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE MARDI 1er OCTOBRE 2024
EnQuête, Sud Quotidien, Yoor-Yoor Bi, Le Soleil, Walf Quotidien, Le Témoin Quotidien, Vox Populi, Libération, L'As, L'Observateur, Le Quotidien, Révélation Quotidien, Bes Bi le jour
EnQuête, Sud Quotidien, Yoor-Yoor Bi, Le Soleil, Walf Quotidien, Le Témoin Quotidien, Vox Populi, Libération, L'As, L'Observateur, Le Quotidien, Révélation Quotidien, Bes Bi le jour
KEEMTAAN GI - « SONKOPHOBIE »
Ça peut être livré sous la forme d’une fable. Il était une fois un très beau pays où l’activité la plus lucrative est constituée par la politique. Laquelle avait le don d’enrichir rapidement ceux qui y réussissaient, transformant en un clin d’oeil des gueux en nantis. Dans cet univers « glauque », il s’est trouvé un aspirant qui n’a cessé de dénoncer des distorsions dans le fonctionnement de l’Etat. Et notamment au sommet de celui-ci. Un lanceur d’alerte avant l’heure. Face à ses multiples accusations, il ne s’est jamais trouvé aucun segment de l’Etat pour rétablir la vérité. De guerre lasse et n’en pouvant plus de ses sorties, on le radia rageusement des cadres de l’Administration et on en fit un chômeur. Les gosses diront : « Dieu ne dort pas ». Le lanceur d’alerte chômeur fut élu député avant de se présenter à une présidentielle à l’issue de laquelle il est sorti 3e devant des mastodontes de la vie politique locale. Bien entendu, plus il continuait de dénoncer, plus il était insulté parles gens du pouvoir en place. Des insultes et des persécutions qui avaient fini par lui valoir la sympathie de la population, singulièrement de la jeunesse qui fit de lui bientôt son porte-étendard pour combattre la mal gouvernance de la camarilla qui dirigeait le pays. Laquelle, désespérant de voir que plus elle s’acharnait sur le lanceur d’alerte qu’elle avait transformé en chômeur, plus la popularité de ce dernier grandissait inventa alors contre lui une sordide histoire de mœurs en pensant qu’elle lui porterait le coup de grâce. Etonnamment, ce complot ne fit qu’augmenter sa cote de popularité. Néanmoins, grâce à des juges à leurs ordres, ils réussirent à le rendre inéligible pour la présidentielle de ce pays-là. En prison et sa candidature à la présidentielle incertaine, il eut l’intelligence d’investir un responsable de son parti pour briguer la magistrature suprême. Et grâce à Dieu qui n’aime pas l’injustice, le peuple élit dès le premier tour le candidat désigné par le lanceur d’alerte. Un candidat libéré en même temps que son mentor en pleine campagne électorale et qui pourtant, à l’arrivée, battit tous les autres y compris celui du Pouvoir ! Notre lanceur d’alerte, altruiste, se contenta du poste de chef du Gouvernement se mettant humblement sous les ordres de celui qu’il avait grandement contribué à faire élire président de la République. Mais voilà que ceux à qui il avait fait perdre le pouvoir continuent de le poursuivre de leur vindicte. Plutôt que de s’attaquer à celui qui dirige le pays, c’est vers lui que leurs flèches les plus mortelles sont décochées. Parmi ses détracteurs, deux néo-opposants qui ne cachent guère leur « Sonkophobie ». S’il n’y avait qu’eux… Malheureusement certains parmi ses anciens alliés, sans en donner l’air, n’ont jamais voulu accepter son leadership. Parmi eux, des jaloux, des aigris et haineux. Dans un pays qui a traversé des moments particulièrement périlleux de son histoire politique avec quelque 80morts dont deux soldats, des libertés piétinées, la démocratie en berne…après donc ce sinistre épisode, voir des gens qui ont combattu tous ces errements et continuaient à le faire il y a de cela six mois à peine, danser à présent le tango avec les bourreaux d’hier…Cette image hideuse et disgracieuse de coalitions qui se forment pour briser la promesse d’une rupture ne peut que dégouter de la politique. En tout cas, telle qu’elle se pratique sous nos cieux, on ne peut qu’avoir révulsion et répugnance pour elle. Un reniement et un retournement de vestes et de robes qui prouvent, hélas, que ces gens se foutent royalement de la bonne marche du pays et du bien-être de ses habitants ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
KHADIM BA ET LE DG DE CORIS BANK SENEGAL DEFERES DEVANT LE PROCUREUR DU POOLJUDICIAIRE FINANCIER
Leur affaire semble se corser davantage. Khadim Ba de Locafrique et Ibrahima Mar Fall, Dg de Coris Bank International Sénégal, seront présentés ce mardi au Procureur du Pool judiciaire financier. L’information est du site DakarActu. Les deux hommes risquent gros puisqu’ils peuvent se retrouver avec un mandat de dépôt. Dans cette affaire, la Douane poursuit Khadim Ba pour ...215 milliards F CFA. L’Administration douanière reproche à l’homme d’affaires Khadim Ba le délit de réglementation des changes. Elle reproche aussi à Coris Bank d’avoir réglé plusieurs cargaisons de pétrole brut sans qu’aucune trace des livraisons ne soit trouvée sur le territoire national. Par exemple, un versement de 20,9 milliards de FCFA a été effectué pour le compte de Dermond Oil, avec le navire tanker MT Central, mais Coris Bank International n’a pas été en mesure de fournir les documents prouvant la livraison.
FIN DE MANDAT BABACAR DIAGNE QUITTE LE CNRA
Babacar Diagne a quitté la présidence du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) ce 30 septembre 2024. Nommé en 2018, il a bouclé ce 30 septembre «la durée du mandat des membres du Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel qui est de six ans. Ce mandat n’est ni renouvelable, ni révocable «. « Mon mandat, en qualité de Président du CNRA est arrivé à terme au cours de ce mois de septembre 2024. Je voudrais remercier vivement le Chef de l’État et son Gouvernement d’avoir bien voulu donner une suite favorable à ma demande exprimée de quitter la présidence du CNRA, conformément à la réglementation. Le mandat de six ans, arrivé à expiration ce 30 septembre, j’ai tenu au strict respect de la durée. Aussi ai-je sollicité et obtenu la compréhension et l’accord de l’Autorité qui m’a accordé de ne pas aller audelà de la durée légale de mes fonctions à la présidence du CNRA » écrit Babacar Diagne. « Je voudrais saisir cette occasion pour remercier tous mes collaborateurs, à commencer par les huit Membres du Collège dont l’apport collectif et individuel à l’accomplissement de la mission de régulation a été déterminant, six années durant. Leur compétence et leur loyauté associées à celles des personnels administratifs et techniques du CNRA ont rendu possible le travail conformément aux enjeux de la régulation. Mon expérience antérieure dans le secteur audiovisuel alliée à d’autres compétences acquises ailleurs m’ont été d’un grand apport dans l’accomplissement de la mission qui m’a été confiée. Que soit notamment remercié quoi qu’à titre posthume ce grand combattant de la liberté de la presse qu’a été mon regretté prédécesseur. Babacar Touré qui proposa au Président de la République de me choisir comme son successeur au CNRA. Il savait bien qu’il ne me confiait pas une sinécure. Depuis 1978, au service de mon pays, dans différents secteurs, j’ai toujours donné le meilleur de moi-même avec rigueur et passion « au mieux de mes connaissances et de mes possibilités» conclut Babacar DIAGNE.
DETOURNEMENT DE DENIERS PUBLICS DIEGUY DIOP RECHERCHEE COMME « UN FUGITIF»…
Un avis de recherche lancé parla Police de l’Air et des Frontières contre Diéguy Diop Fall ex directrice de la Promotion de l’Économie Sociale et Solidaire, Dieguy Diop Fall, a « fuité » sur les réseaux sociaux. Le document en date du 30 septembre mentionne une note pour les chefs de commissariats spéciaux, de secteurs frontaliers et centres de ciblage et de profilage avec objet avis de recherche d’un individu. A ces chefs de la Police, le patron de la Police de l’Air et des Frontières note que « la nommée Dieguy Diop Née le ... à Hann fille de … et de … titulaire de la carte nationale d’identité… est recherchée par la Division des Investigations criminelles (DIC) pour escroquerie sur les deniers publics. « En cas de découverte ou de présence aux frontières, je vous demande de procéder à son interpellation, de retirer ses documents de voyage et d’aviser sans délai le chef de la DIC… …
A DECIDE DE SE PRESENTER A LA DIC CE MATIN
Réagissant certainement après avoir découvert qu’elle faisait l’objet d’un avis de recherche de la Dic, Diéguy Diop Fall a fait une vidéo sur sa page Facebook pour démentir toute allégation de fuite. « Je suis là, chez moi.Je viens de découvrir un avis de recherche me concernant. Je n’ai reçu aucune convocation. Je jure devant Dieu que je suis là au Sénégal, à Keur Ndiaye Lô, avec mon époux et mes enfants. Billahi, Maangui fii sama keur… man douma daw. Si Sonko et Diomaye veulent me cueillir, ils savent où je suis. Je n’ai rien fait qui puisse me faire peur. » Elle a annoncé qu’elle va se présenter ce mardi matin à la DIC pour savoir les contours de l’accusation de détournements de deniers publics dont elle est accusée.
ENERGIE LA FACTURE D’ELECTRICITE DE L’ADMINISTRATION A ATTEINT 71,6 MILLIARDS DE FRS EN 2023
La facture d’électricité des administrations publiques nationales est faramineuse. Elle s’est chiffrée en 2023 à près de 71,6 milliards de frs. Ces chiffres qui démontrent que l’administration ne maîtrise pas ses dépenses énergétiques ont été révélés hier par le secrétaire général du ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Cheikh Niane, lors d’un atelier de renforcement des capacités des Directeurs de l’administration générale et d’équipement (DAGE). Cheikh Niane a indiqué que les consommations nationales d’électricité continuent d’augmenter, avec une hausse de 583 GWh entre 2022 et 2023. Pourtant, il estime qu’il est possible de contenir cette tendance à des niveaux beaucoup plus bas grâce à des programmes d’envergure dans le secteur de l’électricité. Le potentiel national d’économie d’énergie est évalué à environ 36 % pour le sous-secteur de l’électricité, et des efforts sont en cours pour optimiser les contrats d’abonnement.
PALAIS LE PR EL HADJI MOUNIROU NDIAYE NOMME MINISTRE-CONSEILLER
Le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye a nommé hier, par décret, le Professeur El Hadj Mounirou Ndiaye Ministre Conseiller. Il sera désormais le chef du Bureau de suivi et d’évaluation des politiques et programmes publics. El Hadji Mounirou Ndiaye est enseignant-chercheur à l’Université lba Der Thiam de Thiès où il a été Chef du Département des sciences économiques et de gestion, puis Vice-directeur de l’Ufr Sciences économiques et sociales entre 2010 et 2016. Spécialiste de l’économie industrielle, de l’économie numérique et des partenariats public/privé, il dirige actuellement le Centre de Recherche Interdisciplinaire en Économie et Société de Thiès (Criest). Il est aussi Secrétaire général du Réseau des universitaires du Tourisme (Resuts). Le Pr El Hadji Mounirou Ndiaye a informé lui-même, à travers les réseaux sociaux, avoir pris service hier.
CONFIDENTIEL DE 'BES BI LE JOUR' DE CE MARDI 1er OCTOBRE 2024
Baadoolo - Le tailleur Diomaye et ses dimensions
Lii mooy jebbeulou len ! Ceux qui voient des xeex au palais ou ailleurs là, noppal len seen bopp. Diomaye et Sonko sont des «jumeaux». Espérons que ce n’est pas cette «paire de ciseaux» comme Wade-Idy, devenue un impair. Diomaye est donc tailleur, meilleur que IMF. Parce que pour lui, Sonko, pour sa dimension politique, «n’est pas dimensionné pour le poste de PM». Il prend déjà les mesures adéquates. Le Palais est plutôt taillé sur mesure pour l’homme. Donc, qui n’est pas dimensionné pour le poste de Président ? Damay laadj dong.
Accusation d’escroquerie sur les deniers publics Le Dic lance un avis de recherche, Diéguy Diop dément toute fuite
Qui donc, entre la Dic et Diéguy Diop, dit vrai ? La Division des investigations criminelles a publié un avis de recherche concernant l’ancienne Directrice de la promotion de l’économie sociale et solidaire (Dpess) depuis le 27 septembre. La responsable de l’Apr est accusée d’escroquerie sur les derniers publics. Et Bés bi a appris que le montant tournerait autour de 27 millions de FCFA. Ordre a été donné de procéder à son interpellation et de retirer ses documents de voyage. Tous les services sont en alerte maximale. Mais immédiatement après, Diéguy Diop a posté une vidéo pour démentir toute allégation de fuite. «Je suis là, chez moi. Je viens de découvrir un avis de recherche me concernant. Je n’ai reçu aucune convocation ou mandat d’arrêt. Je jure devant Dieu que je suis là au Sénégal, à Keur Ndiaye Lô, avec mon époux et mes enfants. Billahi, Maangui fii sama keur... man douma daw. Si Sonko et Diomaye veulent me cueillir, ils savent où je suis. Je n’ai rien fait qui puisse me faire peur. Je réitère mon soutien indéfectible au Président Macky Sall», at-elle dit en wolof.
Accident sur l’axe Louga-Saint-Louis 2 morts et plusieurs blessés graves
Un accident mortel a eu lieu ce lundi matin sur l’axe Louga – Saint-Louis, près du village de Makabra Guèye. Il s’agit d’une collision entre un bus en provenance de Mpal qui a percuté un taxi jaune-noir, avant que les deux véhicules ne finissent leur course contre un camion stationné au bord de la route. Le bilan qui était d’un mort s’est alourdi par la suite, avec le décès d’une deuxième personne qui a succombé à ses blessures à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga. Plusieurs blessés graves ont été transférés au centre de santé de Louga.
Feuille de route syndicale 2023-2024 - Le Saemss note un faible niveau d’exécution des accords
Le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire du Sénégal (Saemss) a organisé, samedi, son «Université syndicale». Cette rencontre portait sur le thème «La transformation du système éducatif sénégalais pour une école de la réussite et de la performance». C’était l’occasion de former ses membres et partager la feuille de route syndicale 2024-2025. Pour le bilan de l’année scolaire écoulée, le secrétaire général de Saemss, El Hadj Malick Youm, a déploré le faible niveau d’exécution des accords signés avec l’Etat. «Nous attendons du nouveau régime une matérialisation diligente de la question des décisionnaires. Parce que près de 10 mille collègues ne peuvent pas continuer à être des parents pauvres du système public», a-t-il dit, soulignant aussi plusieurs dizaines de milliers d’enseignants attendent toujours le parachèvement de leur formation.
Organisations patronales - Le Cnp et la Cnes fusionnent leurs forces
Comme annoncé dernièrement par le vice-président du Cnp, Amadou Seck, la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes) et le Conseil national du patronat (Cnp), fusionnent leurs forces. Et en prélude à la signature du protocole portant réunification patronale de ces deux organisations patronales les plus importantes au Sénégal, Baidy Agne du Cnp et Adama Lam de la Cnes organisent une conférence de presse ce mardi 1er octobre. Une rencontre avec la presse qui se tiendra en présence des membres de leurs bureaux exécutifs respectifs et dont l’objet est d’informer l’opinion publique sur l’opportunité de cette fusion qui, dans une certaine mesure, va permettre au patronat de parler «d’une seule voix» face au gouvernement.
Son mandat arrivé à terme - Babacar Diagne quitte le Cnra en pleine précampagne
Babacar Diagne n’est plus président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra). Son mandat de 6 ans est arrivé à expiration ce jour. «Ce 30 septembre 2024, j’ai eu l’honneur d’échanger avec des responsables représentatifs des autorités actuelles sur ma volonté de respecter la loi par laquelle, en 2018, le président de la République me confiait les charges de président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel. Selon la loi portant création du Cnra : ‘’La durée du mandat des membres du Conseil national de régulation de l’audiovisuel est de six ans. Ce mandat n’est ni renouvelable, ni révocable’’», a-t-il écrit. Un départ en pleine période de précampagne pour les Législatives du 17 novembre. Tout le monde scrute le nom de son successeur.
Poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles Le chroniqueur Kader Dia placé en garde à vue
Il n’est finalement pas rentré auprès des siens après son face-à-face avec les enquêteurs ! Kader Dia a été placé en garde à vue dans les locaux de la Division spéciale de cybersécurité, selon Seneweb. Le chroniqueur de la Sen Tv, qui est passé par l’animation musicale sur la bande Fm, avant d’atterrir sur le petit écran, avait accusé, en plein débat, une unité de la police nationale d’avoir reçu des pots-de-vin pour laisser passer une pirogue de migrants. L’histoire prise très au sérieux au sommet de la Police, le procureur de la République avait ordonné sa convocation pour tirer ces accusations au clair. Kader Dia est actuellement poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles.
Le politologue Lamine Sarr pointe l'obsession des partis pour les jeux d'alliances, au détriment des enjeux sociaux. Il estime que la décision de Pastef de se présenter seul pourrait marquer un retour à une politique plus lisible pour les électeurs
Dans un entretien accordé à la TFM ce lundi soir, le Dr Lamine Sarr, enseignant-chercheur en sciences politiques, a livré une analyse sur les prochaines élections législatives anticipées. Alors que plus de 40 listes ont été déposées à la Direction Générale des Élections, Sarr met en garde contre une focalisation excessive sur les jeux d'alliances. "Les coalitions font parti du paysage politique sénégalais depuis des décennies, mais elles ne sont pas une fin en soi", affirme-t-il. Le chercheur pointe du doigt la nécessité pour les partis de proposer des solutions concrètes aux problèmes quotidiens des citoyens.
Dans ce contexte, la décision du parti Pastef de se présenter seul aux élections prend une dimension particulière. "C'est un choix qui pourrait rebattre les cartes", estime Sarr. Cette stratégie, qui rompt avec la tendance aux grandes coalitions, pourrait selon lui marquer un retour à une politique plus lisible pour les électeurs.
Pour Lamine Sarr, les véritables défis de ces élections se situent sur le terrain socio-économique. "La reddition des comptes est importante, mais elle ne nourrira pas les familles", souligne-t-il. L'expert insiste sur l'urgence de s'attaquer à des problèmes tels que le chômage des jeunes, l'immigration clandestine et la hausse du coût de la vie.
Responsable du Master Paix, Sécurité et Développement à l'Université Cheikh Anta Diop, Sarr n'a pas manqué de mettre en lumière les défis du secteur éducatif. "La massification des universités compromet la qualité de l'enseignement", déplore-t-il, appelant à une réforme en profondeur du système éducatif.
ADAMA DIENG PLAIDE POUR LA LIBERTÉ RELIGIEUSE EN AFRIQUE
L'ancien haut fonctionnaire de l'ONU dresse un constat alarmant de la montée de l'extrémisme et de l'intolérance. Mais il propose aussi une vision d'espoir, où le respect des croyances de chacun devient un moteur de développement et de paix
(SenePlus) - Dans une tribune publiée dans l'édition de septembre-octobre 2024 du magazine Africa Briefing, Adama Dieng, Envoyé spécial de l'Union africaine pour la prévention du crime de génocide et autres atrocités de masse, lance un appel vibrant en faveur de la liberté religieuse en Afrique. Il souligne l'importance cruciale de cette liberté pour le développement du continent, mettant en avant la paix, la tolérance et le respect comme piliers d'une société juste.
"Nous vivons une époque de turbulences, de tensions et de transitions", déclare Dieng dès l'ouverture de son texte. Il dresse un tableau sombre de la situation actuelle, où "les sociétés sont plus diverses, mais l'intolérance est en hausse", pointant du doigt la propagation de l'extrémisme violent et l'élargissement des conflits caractérisés par "un mépris fondamental du droit international et de la vie humaine".
L'auteur met en garde contre la manipulation de la religion à des fins d'intérêts particuliers, qui peut aller jusqu'à "encourager, organiser et commettre des crimes atroces". Il salue le travail de l'All-Africa Religious Liberty Association pour promouvoir la liberté de religion pour tous, en fonction de leurs croyances ou traditions.
Adama Dieng insiste sur le fait que la liberté religieuse est un droit fondamental, crucial pour la dignité humaine et la liberté individuelle. "Permettre aux individus de choisir leurs pratiques religieuses favorise une société diversifiée et pluraliste", affirme-t-il, ajoutant que "cette diversité peut conduire à une plus grande compréhension et tolérance entre différents groupes".
L'ancien haut fonctionnaire de l'ONU souligne le rôle crucial de la liberté religieuse dans le développement de l'Afrique. Selon lui, elle « réduit les conflits interconfessionnels et favorise la coexistence pacifique entre différentes communautés », créant ainsi « un environnement stable propice au développement économique et social ».
Cependant, Dieng reconnaît les défis auxquels l'Afrique est confrontée en matière de liberté religieuse, notamment l'extrémisme islamique dans le Sahel et en Afrique de l'Est. Il appelle à des « réponses coordonnées et inclusives, impliquant à la fois les gouvernements, les organisations religieuses et la société civile pour promouvoir la tolérance et le respect des droits de chacun ».
L'auteur insiste sur l'importance de la prévention des conflits plutôt que de leur résolution. Il affirme que « les pays en paix sont plus susceptibles de connaître un développement économique et social durable » et que la prévention des conflits contribue à « créer un environnement stable, propice à l'investissement et à la croissance ».
Adama Dieng met également l'accent sur le rôle crucial de l'éducation pour lutter contre l'intolérance et la persécution religieuse. Il évoque l'importance de l'Agenda 2030 pour le développement durable, en particulier l'Objectif de développement durable 4, qui inclut « la promotion des valeurs et des compétences liées à l'éducation et à la citoyenneté mondiale ».