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15 novembre 2024
LE DEPART D'ALIOU CISSE ACTE
Aliou Cissé pourrait bientôt quitter le banc de l'équipe nationale de football Sénégal. Le ministère des Sports aurait acté le départ du sélectionneur national en attendant la position officielle de la Fédération sénégalaise.
iGFM (Dakar) Aliou Cissé pourrait bientôt quitter le banc de l'équipe nationale de football Sénégal. Le ministère des Sports aurait acté le départ du sélectionneur national en attendant la position officielle de la Fédération sénégalaise.
IGFM a appris de source fiable que le départ du sélectionneur national aurait été acté par l'État du Sénégal. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle le ministère des Sports continuerait toujours d'ignorer la demande de prolongation du contrat de Cissé qui lui a été transmise par la Fédération. Le département des Sports évoquerait une demande sociale suite au désamour constaté entre le sélectionneur et les Sénégalais depuis la CAN 2023.
La FSF cache au public la décision de l'État
Informée de cette volonté de l'État, la Fédération sénégalaise de football a préféré ne pas en parler publiquement. En effet, l'instance souhaiterait cacher cette décision au grand public, voulant faire le forcing pour poursuivre l'aventure avec Aliou Cissé jusqu'à la CAN 2025. Même si cela passe par des négociations, mais ces dernières risquent de ne pas aboutir surtout que l'État qui paie le sélectionneur, aurait mis en avant le désamour constaté ces derniers mois entre le coach et le public. La preuve : Cissé a été hué lors du dernier match de l'équipe du Sénégal à domicile contre la RD Congo (1-1).
Pape Thiaw, Habib Bèye, Oumar Daf...cités en coulisses pour la succession de Cissé
La prise d'acte considérée comme un mode de rupture du contrat de travail, la Fédération sénégalaise de football devrait se pencher sur la succession de Aliou Cissé. Sachant que c'est elle qui choisit le sélectionneur avant de le présenter à l'État, la FSF penserait déjà à Pape Thiaw l'actuel adjoint de Aliou Cissé, en cas d'échec de renouvellement du contrat de ce dernier, qui a expiré depuis le 31 Août 2024.
Les noms d'Habib Bèye et Oumar Daf sont aussi évoqués pour succéder à Aliou Cissé, en cas de non renouvellement du contrat du coach des Lions du Sénégal.
En attendant, la liste des Lions pour la double confrontation Sénégal-Malawi sera publiée vendredi prochain. Les 11 et 15 octobre 2024, la bande à Sadio Mané disputera les 3e et 4e journées des éliminatoires de la CAN 2025.
EXCLUS DU PDS : DOUDOU WADE & CO ATTAQUENT KARIM
Doudou Wade et ses «frères» de parti exclus du Parti démocratique sénégalais (Pds) accusent Karim Wade d’être à la manœuvre et contestent la mesure qui les frappe.
Doudou Wade et ses «frères» de parti exclus du Parti démocratique sénégalais (Pds) accusent Karim Wade d’être à la manœuvre et contestent la mesure qui les frappe.
Qui croirait que Doudou Wade quitterait, un jour, le Parti démocratique sénégalais (Pds) ? Pourtant, c’est bel et bien le cas, si l’on se fie aux informations données par le Secrétariat général national (Sgn) de ladite formation politique. «Doudou Wade, Tafsir Thioye, Pape Saër Guèye, Hawa Abdoul Ba ne sont plus militants du Parti démocratique sénégalais», a-t-on informé les militants et sympathisants du Pds dans un communiqué rendu public ce samedi. Il leur est reproché de la «haute trahison et (la) collusion avec l’adversaire visant à tromper les militants, notamment en réclamant leurs dossiers de candidatures aux Législatives pour les confisquer, semer la confusion afin de faire rejeter et invalider leur investiture». Et pour ces motifs, le Parti démocratique sénégalais n’a pas eu de la peine à leur trouver des remplaçants. «Ils ont été remplacés suite à leur «démission de fait» constatée et actée par plusieurs fédérations du parti qui ont dénoncé leur comportement», a-t-on ajouté dans le communiqué.
Relations avec Diomaye et Sonko, coalition «Sam sa kadu»… : Dethié Fall s’explique
Le Parti démocratique sénégalais ne s’est pas limité seulement à remplacer ces militants de la première heure. Pour éviter que ces derniers, qu’il qualifie de «démissionnaires», fassent usage des symboles, des couleurs et des images du parti pour tromper les militants, il a tenu à les mettre en garde. «Les auteurs de ces manœuvres frauduleuses s’exposent à des poursuites judiciaires devant les tribunaux», prévient le document. Et mieux, pour éviter que les militants tombent dans ce piège, le Parti démocratique a aussi précisé que c’est Maguette Sy, Secrétaire national en charge des élections, qui est «la seule et unique personne habilitée à recevoir toutes les candidatures des militants et responsables du Pds à l’investiture pour les élections législatives du 17 novembre prochain, et que c’est seul son Secrétaire général national, Me Abdoulaye Wade, après revue de toutes les candidatures, qui désignera la liste finale des candidats du parti qui iront aux élections sous les couleurs du Pds, membre de la Coalition Takku wallu Senegaal (Tws)». En vue des Législatives anticipées, le Sgn invite ses militants à la vigilance et même à ne pas hésiter à démasquer leurs anciens camarades en cas de fraude. Dans la même lancée, le Pds invite aussi ses militants à la mobilisation pour une victoire écrasante de leur coalition au soir du 17 novembre prochain.
Législatives anticipées : LE TEMPS DES LISTES
Chez Doudou Wade, Tafsir Thioye, Pape Saër Gaye et compagnie, on accuse Karim Wade d’être à l’origine de leur exclusion des rangs des «Bleus». Dans un communiqué, Doudou Wade et ses «frères» de parti exclus dénoncent : «Karim, se cachant honteusement derrière un inféodé et néo-libéral contesté, a franchi le Rubicon en optant de naviguer à nouveau en dehors des textes fondamentaux du Pds.
Depuis plusieurs années, Karim, avec une lâcheté sans commune mesure, abusant de la faiblesse d’un père âgé, par ailleurs Secrétaire général national du Pds, utilise sa signature pour prendre des décisions arbitraires qui ternissent son image et entachent sa carrière légendaire.»
«Le texte publié, faisant état d’une prétendue exclusion, montre à suffisance que le combat que porte le Pds est plus que légitime. En effet, comment un parti dont les instances ne se sont pas réunies depuis plusieurs années peut se permettre de prendre des décisions d’une telle gravité ? Le mensonge qui consiste à dire que les fédérations se sont prononcées est une confirmation de l’ignorance du commanditaire et son usage à volonté du mensonge pour agir contre d’honnêtes militants et militantes. Le mensonge de 2018 sur sa nationalité est encore frais. Le ridicule ne tue pas !», font remarquer les signataires du texte.
Accusations contre Macky, Amadou Ba et autres : Sonko lance sa campagne électorale
«La page Karim est bien tournée et irréversiblement par les Sénégalais, les militants et militantes authentiques, sérieux et soucieux de la préservation de l’œuvre de Wade, de l’honneur et de la dignité du parti et de ses membres, à bout de patience et fatigués de mensonges en continu et de manipulations éhontées», considèrent Doudou Wade et compagnie.
GUY MARIUS SAGNA DÉNONCE UNE TENTATIVE D'ASSASSINAT AU TOGO
Le député sénégalais dénonce une machination du régime de Faure Gnassingbé Eyadéma et met en lumière la répression politique dans le pays. "Ils m'ont frappé comme un ballon de football. Aucun Togolais n'est en sécurité", a-t-il indiqué
Le député sénégalais Guy Marius Sagna a brisé le silence suite à l'agression violente dont il a été victime à Lomé, au Togo, le 29 septembre 2024. Il accuse directement le régime de Faure Gnassingbé Eyadéma d'être derrière cette attaque, qualifiant l'incident de tentative d'assassinat.
"Des gens du régime de Faure Gnassingbé Eyadéma ont payé des 'nervis' pour venir bastonner, venir violenter, venir agresser et peut-être même assassiner des Togolais, des députés à l'Assemblée nationale du Togo, des députés au Parlement de la CEDEAO ", a déclaré Sagna, soulignant la gravité de la situation.
L'incident s'est produit lors d'une réunion publique organisée par la plateforme d'opposition Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP). Sagna, qui était présent dans le cadre de ses fonctions au Parlement de la CEDEAO, a été pris pour cible dès qu'il a pris la parole.
Le député décrit une scène de chaos où la violence atteint des niveaux choquants : "Ce que vous avez vu, c'est que les nervis qui ont été payés pour saboter notre rencontre citoyenne m'ont frappé comme un ballon de football. Ils ont utilisé les chaises, ils nous ont donné des coups de pieds comme si nous étions des ballons de football".
Selon Guy Marius Sagna, cette agression va au-delà de sa personne et représente une menace pour tous les Togolais : "Ce qu'il faut retenir de la violence d'aujourd'hui, c'est que tous les Togolais sont en sursis. Aucun Togolais n'est en sécurité, parce que quand on bastonne un parlementaire de la CEDEAO, qui a une immunité, qui est en session ici au Togo, ça veut dire qu'on peut bastonner tous les Togolais."
L'attaque n'a pas épargné d'autres personnalités politiques, notamment la députée togolaise Kafoui Adjamagbo-Johnson. Sagna exprime son indignation face à cette violence indiscriminée : "Ils n'ont même pas hésité à bastonner la députée togolaise, honorable Kafoui, qui à l'âge de leur mère. C'est extrêmement grave. Moi, au moins, je suis un homme. C'est-à-dire qu'il ya une femme qui à l'âge de leur mère et qui en plus est députée, détentrice de l'immunité parlementaire, ils ont levé la main sur elle."
Cette agression soulève des questions sérieuses sur l'état de la démocratie au Togo et la sécurité des opposants politiques. Guy Marius Sagna voit dans cet incident la confirmation de ses avertissements précédents : "C'est la preuve que ce que je disais il ya quelques mois au Parlement de la CEDEAO est vrai."
LA CLOTURE DU DEPOT DES LISTES POUR LES LEGISLATIVES AU MENU DE LA PRESSE DU JOUR
La clôture, dimanche soir, du dépôt des dossiers de candidature aux législatives anticipées du 17 novembre prochain est le sujet le plus en vue dans la livraison de lundi de la presse quotidienne.
Dakar, 30 sept (APS) – La clôture, dimanche soir, du dépôt des dossiers de candidature aux législatives anticipées du 17 novembre prochain est le sujet le plus en vue dans la livraison de lundi de la presse quotidienne.
“L’autorité de tutelle est restée ferme dans le temps imparti pour la conduite du processus électoral vers les législatives anticipées” convoquées après la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Bassirou Diomaye Faye, le 12 septembre dernier.
Selon le journal, le consensus à minima acté par les acteurs concernés, samedi 28 septembre, et devant permettre de repousser de soixante-douze heures à une semaine les délais de dépôts des dossiers de candidature, “n’a pas prospéré”.
“Les partis n’ont pas obtenu la prorogation de la date de clôture des dépôts des candidatures”, constate le quotidien Enquête, selon lequel le ministre de l’Intérieur général Jean-Baptiste Tine, dont les services sont chargés de l’organisation des élections, a évoqué “des raisons ‘d’ordre technique'”, qui font qu’un prolongement des délais n’était pas possible.
“Malgré les demandes répétées de report émises par plusieurs partis et coalitions”, le ministre de l’Intérieur “est resté inflexible”. En conséquence, le processus électoral en vue des législatives anticipées du 17 novembre prochain “a franchi une étape décisive, hier dimanche 29 septembre”, ajoute Enquête.
Le retour des ”familles idéologiques”
“Le temps des listes”, affiche le journal Le Quotidien, au sujet de cette étape du processus électoral marquée par des alliances et retrouvailles, avec en perspective une recomposition politique née de la victoire de Bassirou Diomaye Faye à l’issue de la présidentielle de mars dernier.
Le journal Le Quotidien ajoute : “Frustrés de Yewwi Askan Wi d’un côté, la Gauche de l’autre et la famille libérale en embuscade vont disputer au parti Pastef le contrôle de l’Assemblée nationale”.
Le Quotidien note que “c’est le retour des familles idéologiques en cette veille d’élections législatives. Une situation qui pourrait donner naissance à une alliance contre-nature dont l’objectif serait de contraindre le pouvoir à une cohabitation”.
Dans ce sillage, L’As fait observer que les investitures “implosent les partis”, le quotidien Les Echos signalant que les trois grandes coalitions de l’opposition “créent une intercoalition XXXL”.
L’opposition “est en train de réussir un coup de maître. Après la réussite de l’inter-coalition Yewwi-Wallu [lors des dernières législatives organisées il y a environ deux ans], qui avait été à l’origine du ballotage de la 14e législature, l’opposition a reconduit le plan Déthié Fall”, écrit Les Echos.
“Le duel Sonko-Barth très attendu”
“Une grosse inter-coalition des inter-coalitions Takku Wallu-Jamm ak Njarin-Samm Sa Kaddu a été créée après de larges discussions pour faire face à Pastef”, le parti au pouvoir, ajoute la même publication.
“Ca va saigner grave”, estime à sa une le quotidien Source A, en anticipant sur les batailles politiques devant opposer certaines des plus grands figures de la classe politique actuelle.
Le premier ministre Ousmane Sonko, “tête de liste de Pastef, devra croiser le fer avec certaines grosses cylindrées de l’opposition […]”, parmi lesquelles Amadou Ba, “candidat arrivé deuxième à la dernière présidentielle, [qui] sera la tête de liste nationale de sa coalition”, fait savoir Source A.
“Sonko, Amadou Ba, Barth, têtes d’affiche”, renchérit Vox Populi, L’info insistant pour sa part sur “le duel” devant opposer le leader de Pastef et chef du gouvernement, Ousmane Sonko, au maire de Dakar, Barthélémy Dias.
Un duel “très attendu. Idem pour l’intercoalition annoncée par les trois plus grandes coalitions de l’opposition”, ajoute le quotidien L’info, selon lequel plus de 150 partis et coalitions s’étaient inscrits auprès de la Direction générale des élections, en perspective de ces législatives.
“Mais au final, seule une trentaine ont déposé leurs dossiers de candidatures”, poursuit L’info, pendant que le quotidien Kritik’ annonce ”la création prochaine d’un cadre permanent de concertation politique pour approfondir le dialogue et perfectionner le dispositif institutionnel”.
L’ETAT APPOSE SON VETO
Le bras de fer autour du processus électoral persiste après le rejet du consensus à minima visant à repousser de 72 heures à une semaine les délais de dépôts des dossiers de candidatures.
Le bras de fer autour du processus électoral persiste après le rejet du consensus à minima visant à repousser de 72 heures à une semaine les délais de dépôts des dossiers de candidatures. Un consensus qui avait été acté, lors de la rencontre des acteurs du processus électoral tenue le samedi 28 septembre et qui devait permettre aux partis politiques et aux coalitions de partis de se mettre à jour pour leurs dossiers de candidatures. Dans un communiqué rendu public hier, dimanche 29 septembre, le ministère de l'Intérieur a informé en effet les acteurs politiques et les entités regroupant des personnes indépendantes que la période de dépôt des listes de candidatures aux élections législatives anticipées du 17 novembre n'a pu être allongée, comme souhaité.
Le calendrier de travail fixé par le ministère de l’Intérieur en charge de l’organisation des élections, conformément à la décision du Conseil constitutionnel N° 2/C /2024 du 10 juillet dernier, reste maintenu malgré le consensus à minima de repousser de 72h à 1 semaine les délais de dépôts des dossiers de candidatures acté lors de la dernière rencontre des acteurs du processus électoral qui s’est tenue avant-hier, samedi 28 septembre. Devant permettre aux partis politiques et aux coalitions de partis de se mettre à jour pour leurs dossiers de candidatures, le consensus en question n’a pas prospéré auprès de l’autorité en charge de l’organisation des élections. En effet, dans un communiqué rendu public hier, dimanche 29 septembre, le général Jean Baptiste Tine, ministère de l'Intérieur et de la Sécurité publique a informé les partis politiques légalement constitués, les coalitions de partis politiques légalement constitués et les entités regroupant des personnes indépendantes que la période de dépôt des listes de candidatures aux élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 n'a pu être allongée, comme souhaité par la plupart des acteurs présents à la rencontre tenue ce 28 septembre 2024.
Poursuivant, l’autorité en charge de l’organisation de ces élections législatives anticipées précise que le dépôt des dossiers physiques de candidatures reste fixé du samedi 28 au dimanche 29 septembre 2024 à minuit, conformément au décret n° 2024-1981 du 13 septembre 2024 portant convocation du corps électoral en vue des élections législatives anticipées du 17 novembre prochain. Initiée par des membres de la société civile regroupés au sein du Comité Ad-hoc de facilitation, à l’instar d’Alioune Tine, du Pr. Babacar Guèye, d’Ababacar Fall, d’Abdoulaye Fofana Seck et d’Alain Ayadokun, cette rencontre avait pour but de faciliter le retour à la table de négociation après la rupture du dialogue entre les parties prenantes dans des conditions particulièrement tendues lors de la première réunion tenue 22 septembre dernier.
Après délibérations, les acteurs du processus électoral avaient convenu un consensus à minima pour repousser les délais de 72h à 1 semaine afin de permettre aux partis politiques et aux coalitions de partis de se mettre à jour pour les dossiers de candidatures. S’agissant du point relatif au casier judiciaire, aucun consensus n’a été relevé. Clôturant ces travaux, le Général Jean Baptiste Tine avait dit prendre acte de ces résultats avec la promesse de s’en référer aux autorités supérieures et de rendre compte. Au final, les délais de dépôt ont été maintenus en l’état.
par Jean Pierre Corréa
UNE NATION QUI A MAL À SON ADMINISTRATION OUTRAGÉE
EXCLUSIF SENEPLUS - Nous serions donc 18 millions de Sénégalais manipulés par une administration composée de Mandrakes, de Loukhouss-men, de Khoum-men, et qui nous auront des années durant, fait prendre des vessies pour des lanternes
« Gouverner sans opposant,s c’est administrer sans talent. »
Il semblerait qu’Ousmane Sonko leader charismatique de Pastef ait craché l’autre jour face au ventilateur et que les embruns de son glaviot soient ipso facto, revenus sur le Premier ministre du gouvernement, Sonko Ousmane.
Entourés de ministres régaliens et de plein exercice, qui au fur et à mesure que se déroulait le happening primaturial, cherchaient du regard le bout de leurs mocassins à glands, il a jeté à la face du monde une opprobre indélébile sur ce qui faisait figure d’exception africaine, à savoir notre haute administration publique, dont il devrait être le dernier à en dire les maux, sachant ce que le Sénégal doit à ces hommes et femmes qui ces quatre dernières années, nous ont évités de nous vautrer dans les braises que ses amis soudards ont répandues dans certains États du Sahel, et qu’il n’a de cesse d’en magnifier les vertus.
Il faut sauver le soldat Diba
Nous serions donc 18 millions de Sénégalais, qui avons été collectivement victimes d’hallucinations, manipulés par une administration composée de Mandrakes, de Loukhouss-men, de Khoum-men et autres virtuoses du bonneteau de trottoir, et qui nous auront des années durant, fait prendre des vessies pour des lanternes, au nez et à la barbe des institutions financières et de tous ces hommes et femmes de qualité qui composent notre patronat et notre flotte industrielle, somme toute vigoureuse.
Nous allons d’abord évacuer l’incongru ou le saugrenu d’une situation ubuesque d’avoir dressé toute une brochette ornée d’emblématiques ministres de l’Économie et des Finances, et d’en avoir, et hop ! comme Mandrake, fait disparaître la sœur de l’actuel et toujours souriant titulaire, laquelle, c’est vrai a plus marqué son passage à ce poste par la frénésie qu’elle mettait à se prendre en selfies partout où on l’envoyait bosser, que par la clairvoyance que lui dictait sa mission.
Mais une fois la surprise, la stupeur, et l’abasourdissement passés, suivis d’un ricanement empreint de désespoir, il a été douloureux pour les Sénégalais, de s’être entendus dire qu’ils vivaient dans un pays administré par des faussaires…dont évidemment, si l’on suit la logique d’Ousmane Sonko, ci-devant Premier ministre, le plus présent des absents, à savoir Cheikh Diba, invisible éléphant dans la salle du building administratif, apparut dans nos imaginations perturbées, comme en étant l’Al Capone, traqué par Elliot Sonko Ness..
Cet homme, justement parce qu’il est d’une humilité extrême, d’une absolue discrétion et d’une compétence avérée selon tous les citoyens équipés de jugeotte, est l’archétype du haut fonctionnaire sénégalais, dont l’IGE est la vitrine, et qu’à travers lui, avoir ainsi insulté notre haute administration, fut pire qu’un crime, ce fut une faute de…goût…
Ne pas confondre Angleterre et pomme de terre
Le garçon est titulaire d’un bac scientifique et a été admis à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) et à l’Ecole nationale d’Economie appliquée (ENEA) où il a obtenu simultanément une maîtrise en sciences économiques et un diplôme d’ingénieur en planification économique et gestion des organisations.
Son cursus académique a été complété à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, où il a séjourné pendant trois ans, à l’Ecole d’Economie de la Sorbonne, dans le cadre du parcours « Modélisation statistique économique et financière », programme qui accorde une place très importante à l’apprentissage de la programmation, de la modélisation statistique, des Finances, de la data engineering, etc.
Au plan professionnel, il vient de boucler seize années d’expérience dans l’environnement des finances publiques sénégalaises. En effet, cet inspecteur des impôts et des domaines a travaillé comme vérificateur au sein des unités opérationnelles de l’administration fiscale, puis comme rédacteur de la Direction du Recouvrement où il assurait la centralisation des recettes et représentait la Direction générale au Comité hebdomadaire de suivi des recettes.
Il a enfin été Conseiller technique du ministre des Finances et du Budget (MFB), chargé du suivi de la mise en œuvre des grands projets du Plan Sénégal Emergent (PSE) et coordonnateur du programme économique et financier conclu avec le Fonds monétaire international (FMI), au titre de l’instrument de coordination de la politique économique (ICPE).
Autant dire que Cheikh Diba avait chaque jour assis sur un coin de son bureau, un homme aussi calé que lui et tout aussi rompu aux politiques publiques, estampillé BM ou FMI. Hors de question d’être étourdi !
Passation républicaine de services
Un homme qui déclare en prenant fonction : « C’est vrai, être ministre des Finances et du Budget est une lourde responsabilité ; je l’assumerai avec détermination. Ce pays m’a tout donné. Je donnerai ma vie à ce pays », un tel homme mérite d’être laissé en dehors des chicayas politiciens, d’autant qu’il tenait à partager cet honneur avec l’homme aujourd’hui « wanted » par son Zorro de patron, Moustapha Ba himself, et qu’il lui servait ce jour-là du « si ce jour est spécial, si mon émotion est vive, ce n’est pas parce que j’endosse l’habit de ministre. C’est parce que, aujourd’hui, je reçois cet habit des mains d’un ami, d’un mentor, d’un homme pour qui j’ai infiniment de respect : Monsieur le ministre Mamadou Moustapha Ba », avant de rajouter : « Au nom de l’ensemble des agents de ce département, je vous dis merci pour le travail acharné, pour les efforts inlassables, pour les nuits sans sommeil, merci pour votre beau bilan, pour votre contribution à un Sénégal meilleur, pour la trace que vous avez laissée partout où votre riche carrière vous a mené. Mais merci aussi pour les talents que vous avez détectés, pour les cadres que vous avez formés. Et de conclure, l’histoire est cruelle : C’est pourquoi, je voudrais vous rassurer : je prendrais bien soin du legs que je reçois de vos mains aujourd’hui. » Un ange passa…
Il est alors compréhensible que l’actuel ministre de l’Économie, le perpétuel « ravi de la crèche », n’ait pas eu ce jour-là, le loisir « d’avoir piscine », pour éviter d’assister à cette parodie de Dissimulation de Politique Générale.
Les oiseaux se cachent pour mourir.
Par Malick GAYE
LE TEMPS DES LISTES
Frustrés de Yewwi askan wi d’un côté, la Gauche de l’autre et la famille libérale en embuscade vont disputer au parti Pastef le contrôle de l’Assemblée nationale. C’est le retour des familles idéologiques en cette veille d’élections législatives.
Frustrés de Yewwi askan wi d’un côté, la Gauche de l’autre et la famille libérale en embuscade vont disputer au parti Pastef le contrôle de l’Assemblée nationale. C’est le retour des familles idéologiques en cette veille d’élections législatives. Une situation qui pourrait donner naissance à une alliance contre-nature dont l’objectif serait de contraindre le pouvoir à une cohabitation.
La page de la Présidentielle tournée, la recomposition de l’échiquier politique est maintenant lancée. Le point d’orgue de ce changement va être la composition de la prochaine Assemblée nationale. Comme après chaque alternance, la classe politique fait sa mue. Pour l’heure, les grands ensembles semblent être privilégiés par les états-majors. Des alliances improbables, on semble se diriger vers la reconstitution des grandes familles politiques. Les frustrés de la défunte Coalition Yewwi askan wi ont coopté Thierno Bocoum et Pape Djibril Fall. Ainsi, Taxawu Senegaal, le Pur et quelques mouvements et partis politiques veulent refaire le coup de juillet 2022 qui a failli forcer une cohabitation à l’ancien régime. Ce qui ne sera pas chose aisée, au regard des scores qu’ils ont faits à la dernière Présidentielle. En effet, ils devront résoudre l’équation de la remontée des suffrages. En moins de 8 mois, comment Taxawu et le Pur vont-ils faire pour remobiliser les troupes et faire un score honorable ?
Une question que Amadou Ba et les siens ne vont certainement pas se poser. En effet, choisi par Macky Sall pour être le candidat de Bby, Amadou Ba avait réussi à avoir plus de 35% des suffrages, et ce, malgré l’adversité dans sa propre formation politique. Désormais avec «Nouvelle responsabilité», l’ancien Premier ministre est parti avec les deux plus grands alliés de Macky qui sont le Ps et l’Afp. Et avec la trentaine de partis issus de la Gauche, Amadou Ba semble vider la défunte Bby de sa substance. Faut-il le rappeler, l’ancien premier ministre est parti de l’Apr avec des ténors du parti. Pour juguler ces départs, l’Apr s’est tournée vers sa famille libérale. En effet, l’Ucs de Baldé, Bokk gis-gis de Pape Diop, le Rewmi de Idrissa Seck, une partie du Pds et la bande à Oumar Sarr vont aller aux Législatives ensemble. Que vaut cette coalition ? Au soir du 17 novembre, la question ne se posera plus.
En attendant, ils peuvent nourrir des regrets. En effet, ces retrouvailles de la famille libérale, si elles étaient effectives au mois de mars passé, la question ne se poserait pas.
L’intercoalition, une solution à envisager
Toutes les coalitions de l’opposition ont un intérêt commun : empêcher le parti Pastef de contrôler l’Hémicycle. Ce trait d’union pourrait être le ciment d’une intercoalition, comme l’avait fait Yewwi askan wi et Wallu. En effet, dans l’optique de prendre le Perchoir, l’opposition, avec ces blocs, pourrait opter pour ce genre d’alliance. Qui, par le passé, avait montré ses bénéfices. Cependant, un doute subsiste. En effet, Amadou Ba, qui a vu sa candidature à la Présidentielle sabotée par l’Apr et aidée par le Pds, va-t-il accepter de cheminer avec le parti de Macky Sall ? C’est le seul obstacle à la formation d’une intercoalition de l’opposition. Et dans la même logique, comment Amadou Ba pourrait-il expliquer une probable alliance avec ses «frères ennemis» qu’il a quittés en créant sa propre formation politique ?
Mais en politique, l’impossible est juste impossible !
L’ESSOR D’UNE TENDANCE CONTROVERSEE
Aujourd’hui, les tatouages et les piercings sont en vogue au Sénégal, en particulier à Dakar et sa banlieue. Beaucoup de jeunes se font tatouer ou percer le corps. Si pour certains c’est juste pour suivre la mode, pour d’autres, c’est bien plus que cela.
Aujourd’hui, les tatouages et les piercings sont en vogue au Sénégal, en particulier à Dakar et sa banlieue. Beaucoup de jeunes se font tatouer ou percer le corps. Si pour certains c’est juste pour suivre la mode, pour d’autres, c’est bien plus que cela. Reportage.
Le tatouage et le piercing sont pratiqués dans beaucoup de pays et à diverses époques. Au Sénégal, ces dernières années, le tatouage est devenu populaire. Les jeunes, hommes et femmes, se font tatouer pratiquement sur toutes les parties de leur corps. Certains se font tatouer le nom de leur partenaire, de leurs parents, là où d’autres choisissent de dessiner sur leur peau des animaux, des fleurs et autres. Il en est de même pour les piercings. Aujourd’hui, on voit au Sénégal des femmes qui portent des piercings sur la langue, sur le nombril, sur les lèvres, sur les sourcils, sur le nez, etc.
Anna Sylva, de tout blanc vêtu, une jeune femme de 29 ans rencontrée à Thiaroye-sur-Mer, s’est fait tatouer, il y a quatre ans. D’ailleurs, c’est le nom de son partenaire qu’elle a joliment inscrit sur sa peau. "C'est le nom de mon mari que je me suis fait tatouer sur le bras et sur la poitrine. Ce, dit-elle, pour lui faire plaisir et lui montrer combien je l’aime", confie-t-elle. Un amour pour la vie, se dit-on. Car garder le nom d’un homme avec qui on est séparé peut être gênant. Mais disons que seul le présent compte.
Si les femmes choisissent de dessiner le nom de leur mari sur la peau, certains hommes aussi, sans hésitation, font de même. Laye Sylla, un jeune ambulant, porte fièrement le prénom de sa conjointe et celui de sa mère. "C’est le prénom de ma mère que je me suis fait tatouer sur mon poignet droit et celui de ma femme sur mon avant-bras gauche. Je l’ai fait pour me souvenir d’elles à chaque instant de ma vie. Le fait de voir tout le temps leurs prénoms me motive, me donne du courage et me permet de me battre pour réussir et les rendre heureuses", raconte ce jeune homme de 31 ans vêtu d’un t-shirt noir, une casquette sur la tête et un sac à dos plein d'articles en bandoulière. On l’a rencontré au marché hebdomadaire de Boune, appelé "marché samedi". Embouchant la même trompette, Demba Diop, un jeune divorcé de 34 ans, a aussi beaucoup de tatouages sur son corps. Sur ses deux bras, ses deux avant-bras, sur le dos de sa main droite, sur ses épaules, on y remarque des écritures, des images d’oiseaux et de fleurs.
À l’en croire, toutes les images et écritures sur sa peau ont une signification particulière. "Cette date que vous voyez sur mon poignet représente le premier jour où j'ai rencontré ma petite amie qui est devenue par la suite ma femme". Montrant une autre date avec le sourire aux lèvres, il soutient que celle-ci représente le jour de son mariage avec son ex-épouse. Malgré l’amour qu’il vouait à cette jeune fille, jusqu’à se faire tatouer son prénom, ils ont fini par se séparer, après trois ans de mariage et une petite fille en commun. Malheureusement pour lui, il continue toujours de porter ce vieux souvenir, car n’ayant pas assez de moyens pour enlever le tatouage ou disons qu’il n’est pas encore prêt à le voir disparaître.
Quand on se fait tatouer juste pour la tendance
En effet, si certains savent la raison et la signification des graphismes et écrits qu’ils se font tatouer sur leur corps, d’autres, généralement des suivistes, ignorent complètement la signification de leurs tatouages. Ils s’adonnent à ces pratiques parce c’est à la mode à Dakar. C’est le cas de Neyla Ba, une étudiante sénégalo-congolaise vivant à Dakar depuis 2019. Portant deux dessins de fleurs, l’une sur sa poitrine et l’autre sur son bras, elle raconte qu’elle s’est fait tatouer parce sa copine l’a fait et qu’elle voit aussi d’autres filles le faire. "Je ne sais pas ce que ça signifie, c’est juste des fleurs. J’ai vu certaines filles de Dakar se faire tatouer et ma copine aussi. Je l’ai trouvé magnifique et je me suis fait tatouer", raconte-t-elle, avant de souligner qu’elle avait payé 15 000 F CFA pour chaque graphisme. Rencontrée à Liberté 6 Extension, Neyla dit s'être tatouée en 2022.
En outre, il faut également souligner qu’il y a des tatouages qui se font à base d’aiguilles et d’autres à l’aide d’une machine électrique. Mademoiselle Ba dit s’être fait tatouer avec des aiguilles, affirmant que c’était une épreuve douloureuse. Mais Neyla soutient qu’elle a pu supporter malgré la douleur, car c’est son choix et elle l’avait assumé. Expliquant le processus du tatouage à l’aide d’aiguilles, elle raconte que le tatoueur fait bouillir les aiguilles dans une marmite, environ quinze minutes avant de les utiliser. À l’en croire, c’est à peu près dix aiguilles qu’il va attacher à l’aide de fils et qu’il va par la suite appliquer sur la partie à tatouer en y ajoutant de l’encre et d’autres substances.
Certains sont attirés par l’aspect esthétique du tatouage. Aïcha Mbengue, une jeune femme vendeuse en cosmétique, portant un jean déchiré au niveau des cuisses, s’est fait tatouer au niveau du cou, sur les cuisses et sur la poitrine. "Je me suis fait tatouer, parce que c’est en vogue, c’est beau et c’est sexy. Quand on met des habits sexys, les tatouages nous rendent davantage sublimes et attirantes. Et moi, j’aime mettre des vêtements décolletés pour mettre certaines parties de mon corps en valeur", soutient-elle dans un fou rire.
Parmi les personnes tatouées rencontrées, certaines avouent que leurs parents n’ont pas apprécié au début, mais ont fini par se conformer à leur choix. C’est le cas d’Anna Sylva. D’après elle, lorsqu’elle s’est fait tatouer, elle est allée rendre visite à ses parents, mais, dit-elle, ils n’ont pas apprécié son acte. "Mes parents n’étaient pas contents de mon tatouage, car ils estiment que ce n’est pas décent et qu’une personne issue d’une famille respectable ne doit pas faire cela. Je les comprends, mais le coup est déjà passé", sourit-elle. Demba Diop a eu plus de chance. "Mes parents n’ont pas ce problème. Ils n’ont rien dit sur mon tatouage", raconte-t-il.
Conscients des risques du tatouage, certains jeunes font fi des dangers. "Je suis bien conscient que le tatouage peut donner le cancer, mais quand on aime quelque chose on devient aveugle et sourd", explique Neyla Ba. Pour sa part, Demba Diop estime qu’avec ou sans le tatouage, si Dieu dit qu'une personne sera atteinte du cancer, elle le sera. Quel fatalisme ! "Il y a beaucoup de personnes qui n'ont jamais fait le tatouage, mais qui sont atteintes du cancer", justifie-t-il.
"95 % de mes clients sont des femmes"
Pratiquant le métier de tatoueur depuis plus de cinq ans, formé sur le tard, Jil Sanka explique comment il est devenu tatoueur et comment il le pratique. Après avoir fréquenté un de ses amis qui faisait ce métier, raconte-t-il, ce dernier l’a inspiré et il a aussi commencé à en faire, car, poursuit-il, il était artiste et savait à la base dessiner. À ses débuts, soutient-il, il a commencé avec une machine artisanale que son ami lui avait offerte. Mais aujourd’hui le trentenaire utilise la machine électrique. Trouvé devant sa place avec ses amis au marché Zinc de Pikine, il soutient que la majeure partie de ses clients sont des femmes. "Ce sont les femmes qui se font tatouer le plus chez moi. Parmi mes clients, je peux dire que 95 % sont des femmes. Pour la plupart, elles se font tatouer le nom de leur partenaire", dit-il, avant de révéler qu’elles se font tatouer sur toutes les parties de leur corps mêmes les plus intimes. De même, fait-il savoir, certains souhaitent se faire tatouer des choses qui les ont marqués tels que les dates de décès de personnes proches, le nom d'un être cher, des dates de mariage ou de naissance de leur premier enfant.
Ses clients proposent généralement leur propre graphisme qu’ils souhaitent mettre sur leur corps. Les autres "ne savent même pas la signification de ce qu'ils souhaitent faire. Ils me demandent juste de leur faire de beaux tatouages", dit-il.
Si dans les quartiers résidentiels de Dakar, le tatouage se fait à des prix exorbitants, dans la banlieue, il n’y a pas de prix fixe. "Ici, les gens aiment le tatouage, mais ne veulent pas dépenser beaucoup d'argent. Au moment où à Dakar il faut décaisser une importante somme d’argent pour se faire tatouer, en banlieue, les clients nous proposent des prix misérables", se désole le tatoueur. D’ailleurs, fait-il savoir, certains quittent Dakar pour venir se faire tatouer dans la banlieue, car c’est moins cher. "Ici, on fait le grain de beauté à 2 000 F CFA, alors que si c'est ailleurs, ça peut coûter jusqu'à 7 000 F CFA, voire plus. Pour le tatouage des sourcils, je le fais à 15 000 F CFA, alors que si c’est à Dakar, ça peut coûter jusqu’à 30 000 F CFA. Pour les noms, ça dépend du nombre de lettres, du caractère et de la taille", explique-t-il.
Dans la même veine, Jil Sanka soutient qu’après le tatouage, il n’y a pas de suivi. À l’en croire, il donne juste des consignes sur comment soigner la plaie pour éviter les infections. "Pour l’entretien, je demande aux clients d’appliquer le beurre de karité ou de l'huile sur la plaie, lorsqu'ils vont prendre une douche, pour éviter que l’eau pénètre. Mais aussi pour éviter des infections", explique-t-il, avant de préciser qu’il n’a jamais reçu de retour négatif sur son travail.
Piercings dans des parties sensibles du corps
De la même manière que les tatouages, les piercings prennent aussi de l’ampleur au Sénégal. Si les hommes ne percent que leurs oreilles, les femmes, quant à elles, se font percer les lèvres, la langue, le nombril et d’autres parties de leur corps. Âgée de 25 ans, Noëlle Charline Épembia affirme avoir percé beaucoup de parties de son corps. "J’ai percé mon nombril, mon nez ainsi que le cartilage de mon oreille", partage-t-elle. D’après la jeune étudiante de Sacré-Cœur 3, les trois premiers piercings qu’elle avait faits au niveau des oreilles s’étaient bien déroulés, sans grand souci. Celui du cartilage, par exemple, dit-elle, était moins douloureux et plus facile à guérir. Mais, soutient-elle, son piercing du nez avait pris environ une année pour se cicatriser. Malheureusement, regrette Noëlle, son piercing au nombril n’a pas tenu et est tombé en emportant un bout de sa peau. Pour les oreilles et le nez, elle dit avoir payé entre 5 000 et 15 F CFA au perceur. Son choix n’est pas guidé que par la mode. Les piercings ‘’habillent le corps d’une femme en particulier son visage’’, argue-t-elle. Embouchant la même trompette, Fatou Thiombane, une jeune femme de 28 ans, porte aussi beaucoup de piercings sur le corps. "Le fait de percer mon corps et y mettre des bijoux me donne du plaisir. J’ai percé ma langue, mon nez, etc. C’est trop stylé et j’aime bien", raconte cette résidente des Parcelles-Assainies.
À en croire Mlle Thiombane, le piercing à la langue est plus douloureux. "Lorsque je me suis fait percer la langue, pendant presque deux semaines, je ne pouvais pas manger des aliments solides. Ma langue était enflée et j’avais du mal à avaler", a-t-elle narré.
Toutefois, il faut rappeler qu’il n’y a aucune loi réglementaire interdisant les tatouages et les piercings au Sénégal, bien qu’ils présentent des risques graves.
"Le produit utilisé pour faire le tatouage pénètre dans le sang et peut provoquer le cancer"
Le phénomène des tatouages et des piercings prend de plus en plus d'ampleur au Sénégal, plus précisément dans la capitale et sa banlieue. Les gens se font tatouer et percer beaucoup de parties du corps. Dans cette interview accordée à "EnQuête", le professeur Boubacar Ahy Diatta, ancien interne des hôpitaux, dermatologue-allergologue et professeur titulaire des universités à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, soutient que le produit utilisé pour le tatouage pénètre dans le sang et peut provoquer le cancer. Concernant le piercing, il indique que le fait de percer certaines parties du corps peut entraîner un risque grave vital, en cas d’infection et un risque fonctionnel avec la cicatrisation exagérée (chéloïde).
Quels sont les risques du tatouage ?
Les risques du tatouage sont essentiellement les eczémas de contact allergiques au colorant (le paraphénylènediamine ou PPD), les infections cutanées, la survenue rare de cancer cutané et la survenue de granulome cutanée.
En effet, le dernier risque cité se manifeste par l'apparition des boutons qui grattent à l’endroit où se trouve le tatouage. Le produit du tatouage va pénétrer dans le sang entier et peut provoquer le cancer. C’est un pigment qui se dépose sur le tissu cutané conférant ainsi la coloration pigmentaire du tatouage. En fonction de la composition de l’encre du tatouage, on peut s’attendre à des effets indésirables systémiques, puisqu’il n’a pas une législation stricte quant à son utilisation. Par contre, dans la composition, il peut avoir des excipients qui diffusent par voie sanguine exceptionnellement.
Le tatouage peut donc bel et bien constituer une lésion précancéreuse. Mais il y a plusieurs facteurs qui agissent en synergie avec ce facteur favorisant tels que la prédisposition génétique et le rayonnement ultraviolet.
Quels conseils donneriez-vous à ceux qui s'adonnent à cette pratique ?
Quand on chasse le naturel, il revient au galop. La peau est un organe comme le cœur, le foie ou le rein. Du coup, ces cellules qui sont agressées à longueur de journée subissent des réparations physiologiques qui aboutissent à la mort cellulaire programmée qu’on appelle l’apoptose. Dès que ce processus est perdu, les possibilités de cancer deviennent inéluctables et, par conséquent, les personnes concernées s’exposent aux complications qui sont attendues dans de telles pratiques esthétiques. Les patients peuvent se rapprocher de leur dermatologue en cas de lésion inhabituelle sur le site du tatouage et ils doivent savoir qu’il y a des possibilités actuellement d’enlever les tatouages avec le laser, s’ils changent d’avis.
Des lasers sont utilisés pour enlever les tatouages. Est-ce qu'ils peuvent faire disparaître entièrement l'encre et les cicatrices ?
Oui, les lasers pigmentaires peuvent enlever les tatouages. Aujourd'hui, il y a eu beaucoup de progrès en dermatologie interventionnelle. Les personnes désirant enlever leurs tatouages peuvent suivre un traitement qui se fait par des séances allant de 100 à 150 euros par séance. Le nombre de séances n'est pas délimité, ça dépend du tatouage. Une évaluation sera faite après chaque séance.
D'ailleurs, aujourd'hui, beaucoup de patients, mais adultes consultent des dermatologues pour pouvoir effacer complètement leurs tatouages ou pour pouvoir changer de modèle.
On voit également des personnes qui font du piercing dans beaucoup de parties de leur corps (nombrils, nez, langue, etc.). Cela a-t-il des conséquences ?
Les conséquences du piercing existent. Ce sont les infections de la peau, les chéloïdes cicatricielles et les allergies cutanées aux métaux. Tous les piercings de la tête sont risqués, sans exception, quel que soit le siège. Car s'il y a des infections, elles peuvent atteindre facilement le système nerveux central. La localisation du piercing au visage, ombilicale et génitale peut entraîner un risque grave vital en cas d’infection et un risque fonctionnel avec la cicatrisation exagérée (chéloïde).
Que prévoit le droit contre les gens qui s'adonnent à de telles pratiques ?
Il n'y a pas une restriction stricte, puisque c’est à visée esthétique chez des adultes majeurs et vaccinés. La sensibilisation et la prévention sur les risques sanitaires demeurent la conduite pratique. Il est possible de prendre des mesures législatives si les garants du droit pensent que c’est opportun d’abroger une loi qui pourrait réglementer le cadre juridique de la mise en œuvre.
TATOUAGES ET PIERCINGS
Ce qu’en disent l'islam et le christianisme
Est-ce que ces personnes qui se tatouent ou font des piercings savent ce que disent les deux religions pratiquées au Sénégal sur la question ? En tout cas, l'islam est strict : il interdit formellement ces pratiques. De son côté, l'Église bannit les tatouages et les piercings, s'ils sont faits pour se faire voir ou honorer d'autres dieux. Par contre, elle les bénit s'ils sont faits pour montrer son appartenance religieuse ou vivre sa foi, ses dévotions, ses convictions, etc.
La population sénégalaise compte 95 % de musulmans et 5 % de chrétiens. Ce qui veut dire que les dix-huit millions de Sénégalais sont des croyants. Cependant, malgré cela, certains Sénégalais se font tatouer le corps et font des piercings, qui sont des pratiques pourtant interdites par l'islam et le christianisme.
Selon Oustaz Alioune Sall, l'islam interdit le tatouage et le piercing ainsi que toute modification faite sur le corps. "Le Prophète a dit : 'Que la bénédiction d'Allah ne soit pas sur un homme ou une femme qui change la façon dont Dieu l'a créé.' L'islam veut que la personne reste naturelle, telle que Dieu l'a créé. L'islam interdit formellement les piercings du nez, du nombril, de la langue, aux lèvres et autres", a clarifié le prêcheur.
En effet, le phénomène du tatouage et du piercing prend de plus en plus de l'ampleur. On peut même dire que c'est la mode. Oustaz Alioune Sall invite les jeunes à copier ou à imiter les bonnes pratiques et les bonnes personnes. "Quelqu'un qui a une idole, un modèle ou une référence ne doit pas imiter ou copier de mauvaises pratiques. Un musulman, sa référence doit être le Prophète Mouhamed (Saw). Quelles que soient les mutations sociales, il y a des choses qu'un bon musulman ne doit pas faire", a conseillé Oustaz Alioune Sall.
Même s'il y a des réserves, le christianisme interdit aussi les tatouages et les piercings. D'après abbé Jean-Marie Preira, il n'y a pas de loi formelle qui interdit le tatouage ou le piercing.
Cependant, soutient l'homme religieux, ‘’si on part de la Bible, qui est le dépôt de notre foi, la parole de Dieu, la Bible, dans son contexte, surtout dans l'Ancien Testament, considérait les piercings et les tatouages comme des marques de perversion ou des fantaisies immorales". L'homme religieux de rappeler : "Nous pouvons lire dans le Lévitique chapitre 19, verset 28 : Dieu fait un commandement au peuple israélien en leur disant : ‘Vous n'imprimerez point de figure sur vous.’ Nous comprenons bien, en partant de ce verset biblique, du livre de Lévitique, que nous tous, qui sommes tentés de nous faire des tatouages, ce message nous est adressé, car notre corps est le temple de Dieu et le Saint-Esprit y habite".
En effet, explique-t-il, "Saint-Paul nous rappelle à quel point notre corps est sain et que nous ne devons pas le rendre impur. Nous chrétiens, nous sommes invités tous à garder notre corps comme Dieu nous l'a attribué. Car il ne nous juge pas en fonction de notre apparence, mais plutôt par la beauté de notre cœur".
"Si le tatouage ou le piercing sert à se faire voir, honorer d'autres dieux, cet aspect est interdit"
Dans la même veine, l'homme d'Église a précisé que dans l'ancien temps, il y a des personnes qui se faisaient tatouer le corps pour rendre honneur ou en mémoire des morts. "Retenons aussi qu'il y a des catholiques pratiquants qui ont certains aspects importants de la vie, qu'ils veulent souligner en se tatouant de façon permanente et ces tatouages sont souvent liés à leur foi, parfois de façon aussi explicite. Nous voyons parfois un petit chapelet ou une petite croix tatouée au niveau de la main, de l'avant-bras ou bien une représentation de la Vierge Marie.
Ces tatouages ne sont pas choisis arbitrairement, mais ont généralement une signification personnelle, mais aussi spirituelle, profonde pour la personne qui les reçoit", explique-t-il. À en croire abbé Jean-Marie Preira, les tatouages peuvent avoir de multiples significations. "Pour certains, dit-il, ils aident à vivre leur foi ; pour d'autres, ils aident à se souvenir ou à mieux vivre leur croyance, leurs dévotions. Ces tatouages peuvent également aider à partager avec les autres sa foi, sa croyance, ses convictions", précise-t-il.
"Si on se fait tatouer pour honorer Dieu, nos croyances, pour vivre nos convictions, cet aspect n'est pas interdit. Mais retenons bien que le corps est sacré, nous sommes faits à l'image et à la ressemblance de Dieu, étant donné aussi que ce corps est un lieu où réside une personne, une entité, une puissance de Saint-Esprit, nous devons veiller à bien traiter ce corps", lance-t-il. Aujourd'hui, regrette l'homme d'Église, les tatouages et les piercings sont largement utilisés pour exprimer sa personnalité. Par effet de mode et le désir de mettre en valeur son corps, déplore-t-il, le phénomène prend de plus en plus de l'ampleur au Sénégal. "Si le tatouage ou le piercing sert à se faire voir, honorer d'autres dieux ou entités sataniques, cet aspect est interdit", fait-il savoir.
BOULAYE DIA ET LAMINE CAMARA EN LIBERATEURS, KALIDOU KOULIBALY OUVRE LE COMPTEUR BUT
Absent des deux dernières sorties de la sélection du Sénégal, Boulaye Dia a affiché sa bonne forme du moment en faisant trembler samedi les filets. En France, Lamine Camara a libéré Monaco en marquant le but de la victoire de son équipe contre Montpellier
Absent des deux dernières sorties de la sélection du Sénégal, Boulaye Dia a affiché sa bonne forme du moment en faisant trembler samedi les filets. En France, Lamine Camara a libéré Monaco en marquant le but de la victoire de son équipe contre Montpellier (3-2). Ailleurs, Kalidou Koulibaly a ouvert son compteur but dans le championnat d'Arabie Saoudite. Ils sont imités par Noah Fadiga qui en a profité pour marquer son troisième but avec la Gantoise dans le championnat belge.
Boulaye Dia a poursuivi sa bonne dynamique en ce début de saison avec un précieux but marqué ce dimanche, avec son nouveau club de la Lazio de Rome. En déplacement sur la pelouse de Torino, la Lazio de Rome a compté sur son attaquant pour relancer son équipe au terme de cette sixième journée de championnat de Série A. L'international sénégalais a attendu la 60e minute pour marquer le 2e but et redonner l'avantage à son équipe (2-3). Ce succès permet au club romain de remonter à la 6e place du classement. Déjà auteur d’un doublé contre le Dynamo Kiev en Europa League mercredi dernier, Boulaye Dia signé ainsi son 7e but de la saison.
En Ligue 1 française, Lamine Camara s'est illustré ce week-end avec son nouveau club de l' As Monaco qui a arraché, samedi 28 septembre, la victoire sur sa pelouse contre Montpellier (2-1), lors de la 6e journée de Ligue 1. Les Monégasques qui célébraient le même jour le centenaire du club de la Principauté, se sont appuyés sur l'international sénégalais pour arracher une précieuse victoire. Entré à la 67e minute, le jeune milieu de terrain des Lions a marqué d'une frappe qui, avec l'aide du poteau est envoyée au fond des filets. Ce but marqué dans les ultimes minutes de jeu ( 98e) permet à Monaco de se libérer, de rester à hauteur du PSG et de fêter ses 100 ans dans la joie. Décisif, le milieu de terrain s’est félicité de répondre présent après deux prestations jugées moins bonnes contre Barcelone et Le Havre : « Contre Barcelone, j’étais un peu moins bien et pareil pour le match suivant, contre Le Havre, où j’étais sorti à la mi-temps. Je n’étais pas au top mais je me suis remis en question. J’ai analysé le match et j’ai vu que je n’étais pas au rendez-vous. Le coach m’a donné une chance aujourd’hui en seconde mi-temps et j’ai saisi ma chance et je lui ai montré que j’étais capable de relever la tête et d’être présent au bon moment", a- t-il confié tout en reconnaissant avoir marqué un « but important ». Il a ainsi relevé le bon état d’esprit des joueurs et notamment des remplaçants pour tirer son équipe de Monaco vers le haut.: « Dans cette équipe, tout le monde veut gagner et faire quelque chose. Quand on rentre, il faut pousser pour l’équipe, créer des occasions. Nous les remplaçants, on était concentrés sur le match. Sur le banc, on n’était pas simplement assis à regarder. On savait que quand notre tour viendrait, on pourrait faire quelque chose.".
*Dans le championnat Saudi Pro league dans lequel évoluent nombre d'internationaux sénégalais, Al Hilal de Kalidou Koulibaly a enchainé une cinquième victoire consécutive en championnat après sa victoire en déplacement ce samedi face à Al Khouloud (2- 4).Kalidou Koulibaly a montré la voie à son équipe en ouvrant le score à la 38e minute de jeu. Le capitaine des Lions ouvrait son compteur but de la saison. Son équipe Al Hilal a repris du coup la tête de la Saudi Pro league/ Noah Fadiga n'a pas été en reste lors du week-end. Le jeune international a contribué dimanche au large succès de la Gantoise face à l'OH Louvain dans le cadre de la 9e journée de Jupiler Pro League belge. Le latéral droit sénégalais a marqué le 2e but de son équipe. C'est sa troisième réalisation de la saison.
LE DAANDE MAAYO EN PROIE A DE VASTES INONDATIONS
La montée des eaux du Fleuve Sénégal est à l’origine de plusieurs désagréments au niveau des villages riverains. L’onde de crue qui continue de gagner les terres du Daande Maayo, a envahi les routes, inondé des habitations avant de forcer les occupants à
La montée des eaux du Fleuve Sénégal est à l’origine de plusieurs désagréments au niveau des villages riverains. L’onde de crue qui continue de gagner les terres du Daande Maayo, a envahi les routes, inondé des habitations avant de forcer les occupants à l’exil. Face à la situation, les populations crient au secours, plusieurs centaines d’hectares des exploitations rizicoles sont sous les eaux…
FALACOUNIOU - SUITE AUX INONDATIONS : Les habitants du hameau évacués par les Forces de défense et de sécurité
Informé de l’encerclement par les eaux du Fleuve Sénégal du hameau de Falacouniou, le gouverneur de Matam, Saïd Dia, a mobilisé les Forces de défense et de sécurité pour évacuer l’ensemble des personnes et leurs biens. Dans un entretien avec l’APS, le chef de l’exécutif régional a déclaré que «tous les habitants du hameau, au nombre de quarante-deux, ont été extraits des lieux, à bord de zodiacs mis à la disposition par l’Armée, et acheminés en voiture vers leur lieu d’accueil, à Thiama, un village de la même commune où leur restauration, de manière provisoire, sera prise en charge par la mairie de Nabadji Civol». Devant la montée des eaux du Fleuve Sénégal qui continuent de se déverser sur les terres, avec un corollaire de désagréments, les autorités, sous la coordination du gouverneur de région, multiplient les recherches pour retrouver d’autres hameaux impactés afin de sécuriser les habitants.
DEPARTEMENT DE KANEL : 90 concessions dévastées par les eaux, 22 périmètres agricoles pour une superficie de 169 hectares inondés
L’adjoint au préfet de Kanel, Abdoul Aziz Mbodj, a signalé hier, dimanche, que près d’une dizaine de villages sont fortement impactés par les eaux du Fleuve Sénégal. Relevant à cet égard que «Tous les villages du Daandé Maayo Sud sont touchés ; mais les plus impactés sont Lobaly, Padalal, Balel, Gouriki Koliabé, Thiempeng, Gourel Dara et Waoundé». Se prononçant sur la situation, l’autorité a déclaré qu’au dernier décompte, «au total 90 concessions sont restées sous les eaux, de même que 22 périmètres agricoles ont été impactés par les ondes de crue liées à la montée du fleuve, pour une superficie d’environ de 169 hectares». Avant de signaler que les eaux ont rendu, à un moment, le pont de Balel impraticable, occasionnant l’inaccessibilité de la zone. Ce qui a conduit, d’ailleurs, le sous-préfet d’Orkadiéré à prendre un arrêté interdisant provisoirement la traversée de l’ouvrage par les camions gros-porteurs. En attendant, l’appui fortement attendu de la hiérarchie, l’adjoint au préfet annonce que «l’administration locale a appuyé des responsables du périmètre agricole de Thiempeng en sacs à sable, et que plusieurs ménages impactés par cette situation ont été hébergés par des proches dans d’autres villages du département, où bien, ont trouvé refuge dans des écoles (…)».
SINTHIOU DIAMDIOR SUBMERGE PAR LES EAUX : Pus d'une vingtaine de maisons submergées dont 8 détruites et plus de 145 hectares de riz inondés
La montée des eaux du Fleuve Sénégal, dont le niveau du plan d’eau est arrivé à 8,67m à Matam, dépassant ainsi de 67 centimètres la côte d’alerte de 8 mètres, plusieurs localités de la région sont déjà sujettes à des inondations.
Après le village de Diamel, dans la commune de Matam, qui a été affecté par les eaux du Fleuve Sénégal qui continuent d’affluer à l’intérieur des terres, c’est le village de Sinthiou Diamdior, situé dans la commune de Dabia, qui vient d’être touché de plein fouet par des inondations. Dans ce village, totalement envahi par les eaux, où l’on dénombre des effondrements de plusieurs bâtiments et des maisons englouties, les populations dans le désarroi, affirment n’avoir plus la force de lutter contre l’avancée de la crue. Moussa Ciré Sow, le chef du village, fait savoir, que «voilà plus d'une semaine que nous sommes sur le qui-vive. C'est une mobilisation à tout moment, de jour comme de nuit. En fin de compte, nous n'avons pu contrer les eaux, lesquelles, après avoir submergé le marigot du village qui servait de bassin de rétention, ont envahi les concessions, dont la mienne et celle de l'imam rathib». Au total, plus d'une vingtaine de maisons sont submergées par les eaux qui ont entièrement détruit 8 concessions, impactant d'autres qui menacent de s'effondrer à tout moment. Les occupants des habitations qui ont été relogés à l'école, affirment, à l’image de Mariam Sylla, n'avoir pu sauver que le minimum, tout est resté dans les eaux. «Dans la tourmente et saisis de peur, nous n’avons emporté avec nous que quelques objets, laissant sur place, nos vivres, nos ustensiles et beaucoup de matériels domestiques», clame-t-elle.
PLUS DE 145 HECTARES DE CHAMPS RIZICOLES INONDES A WOUDOUROU, NDOULOUMADJI ET GOUREL DARA
Au-delà des désagréments notés au niveau du trafic routier (pistes englouties par les eaux), la montée des eaux du Fleuve Sénégal est aussi à l’origine d’énormes sinistres dans les périmètres irrigués villageois emblavés en riz. Dans le casier rizicole de Woudourou, où les eaux de crue ont brisé la digue de protection, 35 hectares de riz sont sous les eaux, tout comme à Ndouloumadji Dembé (commune Nabadji Civol), avec plus de 93 hectares de riz et à Gourel Dara (commune d’Aouré) pour 17 hectares. Sur le registre, on enregistre déjà, cent quarante-cinq (145) hectares de Périmètres irrigués villageois (PIV) emblavés en riz dévastés par la montée des eaux du fleuve Sénégal.