SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
7 avril 2025
KIRSTY COVENTRY, L’HEURE DE L’AFRIQUE ET DES FEMMES
« Libérer le pouvoir transformateur du sport avec un mouvement olympique plus fort, plus durable et plus pertinent ». C’est l’ambition clairement affichée par la Zimbabwéenne, Kirsty Coventry, candidate à la présidence du Comité international olympique
« Libérer le pouvoir transformateur du sport avec un mouvement olympique plus fort, plus durable et plus pertinent ». C’est l’ambition clairement affichée par la Zimbabwéenne, Kirsty Coventry, candidate à la présidence du Comité international olympique (CIO). Une belle opportunité qui s’offre aux 110 membres du CIO pour matérialiser un vœu cher au Barron Pierre de Coubertin. Des JOJ en Afrique. Une africaine au perchoir et de surcroit une femme. L’heure de la révolution a sonné pour justifier les cinq anneaux. Au CIO donc de montrer encore une fois, la voix à la Fifa, a l’UEFA et à la CAF, autant d’organisations faîtières accusées à tort ou à raison de misogynie.
Qui du Prince Feisal Al Hussein, David Lappartient, Johan Eliasch, Juan Antonio Samaranch, Kirsty Coventry, Lord Sebastian Coe et Morinari Watanabe succèdera au Thomas Bach a la tête du Comité international olympique (CIO) ?
Le patron de l’olympisme mondial sera connu lors de la 144eme session du CIO prévue du 18 au 21 mars prochain en Grèce. Plus exactement le 20 mars.
Tour à tour, les 7 candidats ont été appelés a présenter leurs programmes à l’ensemble des membres du CIO lors d'une réunion qui s’est tenue à huis clos à Lausanne (Suisse) le 30 janvier dernier.
Une candidate sort du lot. D’abord parce qu’il s’agit d’une femme. Deuxièmement, elle est africaine. Ce sera donc extraordinaire si les 110 membres du CIO venaient à porter leur choix sur Kirsty Coventry
Mme Coventry a été élue membre du CIO en tant que membre de la commission des athlètes de 2013 à 2021 ; puis élue membre du CIO en tant que membre individuelle en 2021 (Charte olympique, Règle 16.1.1.1).
Née en 1983, elle a l’avantage de pouvoir se être réélue membre du CIO jusqu'à ce qu'elle atteigne la limite d'âge de 70 ans en 2053.
Conformément aux Règles 16.3.3.2.1 à 16.3.3.2.4 de la Charte olympique, elle peut même être proposée pour une prolongation de quatre ans de l’âge limite, à savoir jusqu'en 2057
Contrairement à d’autres candidats en lice, Kirsty Coventry remplit aussi toutes les conditions contenues dans les directives de la commission d’éthique du CIO présidée par le Sud-Coréen, Ban Ki-moon et publiées le 9 septembre 2024.
Kirsty Coventry qui siège egalement au comité exécutif communément appelé le « saint des saints », aux cotes de Denis Oswald (Suède) Thomas Bach (Allemagne) Docteur Robin E. Mitchell (Iles Fiji), Madame Nawal EL Moutawakel (Maroc), Juan Antonio Samaranch (Espagne), S.A l’émir Cheik Tamin Bin Hamad Al-Thani (Qatar), Madame Nicole Hoevertsz (Aruba), S.A.S le Prince Feisal Al Hussein (Jordanie), Docteur Gerardo Werthen (Argentine), Madame Lingwei LI (Chine), Mme Mikaela Cojuangco Jaworski (Philippines), Monsieur Nenad Lalovi (Serbie), Monsieur Ivo Ferriani (Italie), Madame Kristin Kloster (Norvège) et Madame Emma Terho (Finlande) joue la carte des athlètes.
Ce qui n’étonne personne. Et pour cause, l’ancienne nageuse du Zimbabwe, souvent présentée comme la candidate de Thomas Bach, reprend également certaines des priorités du dirigeant allemand, dont l’importance de l’intelligence artificielle et l’urgence d’engager les nouvelles générations, via les réseaux sociaux et les sports électroniques.
« Je serai au service des athlètes en maintenant un dialogue ouvert et en veillant à ce que leurs besoins soient prioritaires », a-telle déclaré.
Ayant toujours l’esprit du Barron Pierre de Courbin en bandoulière, elle fait partie des trois candidats (avec David Lappartient et Feisal Al Hussein) qui ont présenté leur programme en trois langues internationales (française, anglaise et espagnole)
Avec un programme qui repose sur cinq priorités clés, l’ancienne ministre des sports du Zimbabwe, sept fois médaillée olympique, dont 2 en or,4 en argent et 1 en bronze, compte « mobiliser la force du sport ; maximiser la collaboration et l’engagement ; renforcer les partenariats en vue d’une croissance mutuelle ; relever le défi du développement durable ; faire progresser la crédibilité et la confiance ».
Elle envisage aussi de « déployer l’expertise des FI (Fédérations internationales) pour renforcer la portée de chaque évènement ; de mettre les Jeux olympiques entre les mains et dans le cœur de chacun ; de construire un monde meilleur grâce au sport ; avec une tolérance zéro pour la corruption, le dopage et les comportements contraires à l’éthique ».
Au mouvement olympique, elle déclare ceci : « Je suis parce que nous sommes »
Kirsty Coventry est aussi connue pour son courage et sa lutte contre la discrimination. Le site Francs Jeux, a rappelé a juste titre qu’elle faisait en effet partie du comité qui a validé la participation de Lin Yu-ting et Imane Khelif aux Jeux de Paris 2024 alors que l’IBA, se basant sur un test de genre, avait disqualifié les deux boxeuses des Championnats du monde 2023. Face aux polémiques, la presse l’a invitée à s’expliquer. « C’est un sujet compliqué. On gérerait peutêtre les choses différemment si on revenait en arrière », avaitelle répondu, pointant que le problème ne s’était pas manifesté avant – Lin et Khelif avaient boxé aux JO 2020, sans soulever une telle polémique. « En tant que sportive, vous voulez être sur un terrain d’égalité. Notre travail est de créer un tel environnement. Nous allons tirer des enseignements et mettre en place de meilleures réglementations avec le temps », avait promis la candidate.
IL EST TEMPS D’ADOPTER « UN CNO, UNE VOIX »
Depuis la création du CIO en 1894, neuf présidents se sont succédé. Du Grec Dimitrios Vikelas (1894-1896) a l’Allemand Thomas (Depuis 2013) en passant par le Baron Pierre de Coubertin (1896-1925) et Marquis Juan Antonio Samaranch (1980-2001), il n’y a qu’un seul président qui n’est issu du vieux continent. Il s’agit de l’Américain Avery Brundage (1952-1972). Mais c’est plutôt au niveau du m o d e d’élection de son président que le CIO est qualifié d’institution rétrograde, archaïque, réfractaire au changement et à la démocratie. E t dire qu’il a été l’une des premières instances faîtières à instituer les limitations des mandats (un p r e m i e r mandat de 8 et un second de 4 ans) depuis J a c q u e s R o g g e (2001-2013). Il serait donc temps que le CIO s’arrime au mode d’élection plus démocratie, plus participatif et plus inclusif en option pour le système un CNO, une voix, a l’instar de la Fifa, la CAF etc. et d’arrêter de faire subir ses 206 associations, le diktat de 110 membres du CIO.
En attendant cette autre révolution, Kirsty Coventry devrait retrousser les manches, pour convaincre ses collègues qu’audelà de son « africanité » et de l’aspect genre, elle a des épaules suffisamment larges pour maintenir la flamme olympique toujours plus vite, plus haute, plus forte. Et ensemble !
LES ICS ONT INJECTE 20 MILLIARDS EN 2023
La contribution des Industries Chimiques du Sénégal (ICS) à l’économie sénégalaise a quadruplé entre 2014 et 2023, leur part dans la valeur ajoutée du secteur extractif est passée de -8 % en 2014 à +13,87 % en 2023, soit une augmentation de 120 milliards
La contribution des Industries Chimiques du Sénégal (ICS) à l’économie sénégalaise a quadruplé entre 2014 et 2023. Ainsi, leur part dans la valeur ajoutée du secteur extractif est passée de -8 % en 2014 à +13,87 % en 2023, soit une augmentation de 120 milliards de FCFA, selon un rapport du cabinet Pricewaterhouse Coopers Advisory Sénégal SAS (PwC), publié hier, mercredi 5 février 2025.
Un rapport du cabinet PricewaterhouseCoopers Advisory Sénégal SAS (PwC), publié hier, mercredi 5 février 2025, a évalué l'impact des ICS sur l’économie nationale, en analysant les transformations opérées depuis 2014, date d’entrée du groupe indonésien Indorama dans le capital des ICS. De manière globale, les résultats mettent en évidence une contribution positive et soutenue des ICS au développement économique du Sénégal.
Selon l’étude, les ICS jouent un rôle significatif dans le PIB national, avec une valeur ajoutée qui a quadruplé entre 2014 et 2023. Toujours d’après ce rapport, la contribution des ICS à la valeur ajoutée du secteur extractif a progressé de -8 % en 2014 à +13,87 % en 2023, générant 120 milliards de FCFA supplémentaires.
PREMIER CONTRIBUTEUR AUX EXPORTATIONS DU SENEGAL
L’étude révèle également que les ICS constituent le premier contributeur à la balance des paiements du Sénégal. Par ailleurs, les ICS apparaissent comme l’un des principaux moteurs du développement du contenu local, avec plus de 5 000 emplois directs et des milliers d'emplois indirects maintenus chaque année.
En 2022, l’entreprise comptait 5 055 salariés, représentant 49 % des emplois directs du secteur extractif sénégalais, ce qui fait d’elle le premier employeur du secteur minier, comme l’indique le dernier rapport de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE)-2022.
Le Directeur général des ICS, Mama Sougoufara, a souligné que l’entreprise collabore avec 627 fournisseurs-partenaires locaux et a injecté près de 54 milliards de FCFA dans l’économie locale en 2022. Le nombre d’entreprises locales travaillant avec les ICS est ainsi passé de 269 en 2014 à 623 en 2023. S’agissant du volume total des transactions effectuées par le secteur minier, il a été estimé à un peu plus de 378 milliards de FCFA en 2022, dont 14 % provenaient des ICS, soit 54 milliards de FCFA.
UN ENGAGEMENT FORT EN FAVEUR DU DEVELOPPEMENT DURABLE
L’étude met également en exergue l’engagement des ICS dans le développement des territoires, notamment par l’amélioration des conditions de vie des communautés locales et la réduction continue de leur empreinte environnementale. Un plan d’accélération de la conformité des installations (antérieures aux réglementations environnementales actuelles) ainsi que la mise en place d’une plateforme Entreprise-Territoire ont récemment été annoncés par la Direction générale des ICS
Ces initiatives s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre des politiques environnementales du gouvernement, comme l’a souligné le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, lors d’une visite officielle, note le rapport.
En matière de Responsabilité Sociétale d’Entreprise (RSE), les ICS se distinguent par des actions d’envergure, notamment l’approvisionnement gratuit en eau de plus de 75 000 personnes. Considérant que l’eau est une ressource vitale aux enjeux multiples (sociaux, économiques et environnementaux), les ICS assurent, depuis de nombreuses années, la distribution d’eau potable dans des régions dépourvues de forages et de systèmes de distribution.
Chaque jour, près de 75 000 personnes bénéficient gratuitement d’une eau issue d’infrastructures hydrauliques mises en place et entretenues par les ICS, incluant des forages et plusieurs kilomètres de conduites d’eau. Environ 3 000 agriculteurs exploitant des terres situées dans la zone minière utilisent également cette ressource.
La zone d’approvisionnement couvre plusieurs localités de l’arrondissement de Méouane, et représente une part significative de la consommation quotidienne d’eau des habitants. Les ICS fournissent gratuitement 8 000 m³/jour d’eau, ce qui, au tarif minimum de 250 FCFA/m³, représente une valeur marchande annuelle estimée à 730 millions de FCFA.
UN ACTEUR CLE DANS LES SECTEURS DE L’EDUCATION ET DE LA SANTE
L’étude met également en évidence le rôle essentiel des ICS dans le développement des infrastructures éducatives et sanitaires des territoires environnants.
En 2022, les contributions sociales volontaires des sociétés minières au Sénégal étaient estimées à 3,7 milliards de FCFA. Les ICS se distinguent en tête de ces contributions avec 900 millions de FCFA, soit 24 % du total, dédiés au soutien des communautés locales. Ces fonds ont permis de financer des projets sociaux, le développement des infrastructures, l’éducation, la santé et l’approvisionnement en eau.
Au total, 150 projets ont été déployés, bénéficiant directement à 150 000 personnes.
UN LEVIER POUR LE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR AGRICOLE
Les ICS jouent également un rôle primordial dans le secteur agricole, grâce à leur production d’engrais qui contribue à mieux répondre aux besoins du marché local et sous-régional, malgré les nombreux défis encore présents
Enfin, les perspectives de croissance des ICS, alignées sur l’Agenda Sénégal 2050, renforcent leur rôle stratégique dans l’économie nationale. Un projet de construction d’une nouvelle usine de production d’engrais, d’une capacité de 600 000 tonnes par an (contre 250 000 tonnes actuellement), a d’ores et déjà été annoncé.
DES ŒUVRES DE CHEIKH ANTA DIOP DANS LE PROGRAMME SCOLAIRE
Ils sont plus d'une trentaine de marcheurs à effectuer le trajet Dakar-Thiaytou, sur une distance de 154 km. Cette 11e édition de la Marche internationale de l'Unité africaine, s'inscrit dans le cadre de la célébration du décés de Cheikh Andta Diop
Ils sont plus d'une trentaine de marcheurs à effectuer le trajet Dakar-Thiaytou, sur une distance de 154 km. Cette 11e édition de la Marche internationale de l'Unité africaine, s'inscrit dans le cadre de la célébration de l'anniversaire du rappel à Dieu de Cheikh Anta Diop.
La Marche internationale de l'Unité africaine s'est déroulée du 1er au 5 février 2025. La localité de Gawane a été la dernière étape de cette marche. Nicolas Boissy, le coordonnateur de la marche, explique : «nous organisons chaque année cette marche internationale. Les marcheurs se sont engagés. Ce dernier pharaon, Cheikh Anta Diop, a beaucoup fait pour l'Afrique ; il a travaillé corps et âme pour redonner à l'Afrique ses valeurs. Nous avons constaté que l'Afrique ne lui a pas rendu la monnaie. Les œuvres de cet homme sont entrain d'être rangés dans les tiroirs. Quand on discute avec nos amis de la sous-région, ce sont eux qui expliquent le Cheikh. C'est la raison pour laquelle nous organisons, chaque mois de février, une marche africaine pour rendre hommage à Cheikh Anta Diop. Cette année, on a un frère béninois, une sœur congolaise. Il y avait une délégation du Burkina Faso en 2024 et une délégation du Mali en 2023».
Les marcheurs ont parcouru 154 km à pieds, divisés en 5 étapes. «Il s'agit d'abord de l’étape Dakar-Bargny, Bargny-Thiès, Thies-Khombole, Khombole-Bambey et Bambey-Thiaytou. Nous prenons notre temps pour expliquer aux gens les objectifs de cette marche», précise M. Boissy. Et il poursuit : «Cette marche nous permet de réclamer l'introduction des œuvres de Cheikh Anta dans le programme scolaire. Il faut que l'Etat pense déjà à ce projet. Nous avons cette année le Grand Théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose de Dakar comme partenaire».
La maison de Cheikh Anta Diop en gestation
Le coordonnateur de la marche déclare, par ailleurs, que lors de la conférence, il y a eu une levée de fonds pour la construction de la maison appelée Keur Cheikh Anta. «Les habitants nous ont offert un terrain que nous envisageons de construire pour accueillir les pèlerins. Ces locaux seront équipés de bureaux, de bibliothèque», indique-t-il.
Le Directeur général du Grand Théâtre, Ansoumana Sané, s'engage à accompagner ses marcheurs. Selon lui, «ils ont un gouvernement panafricain. Le projet d'introduction des œuvres de Cheikh Anta sera transmis aux autorités compétentes», a-t-il conclut. Le «12ème Gaïnde» était aussi de la marche.
LE GRAND BLACK-OUT
Le Compact d'électricité, projet phare de 380 milliards de FCFA, voit son horizon s'obscurcir brutalement avec le gel des financements américains. L'objectif d'un accès universel à l'électricité s'éloigne considérablement
Entré en vigueur le 9 septembre 2021 pour une durée de cinq ans, le Compact d’électricité du Millennium challenge corporation (MCC), important projet visant à sortir les zones rurales du noir, risque une « électrocution » à plus de 380 milliards de FCfa. C’est la conséquence de la décision du nouveau gouvernement américain de geler l’aide financière qui soutenait jusque-là, au Sénégal, ce projet vital pour l’accès universel à l’électricité.
On y était presque… L’accès universel à l’électricité dont l’atteinte projetée initialement en 2025 est déjà compromise, mais même en 2026 voire 2027, plus de 12 millions de Sénégalais répartis sur l’étendue du territoire national risquent de demeurer dans le noir.
La décision du gouvernement américain de geler ses financements notamment au Sénégal entraine ainsi un contrecoup sur le secteur énergétique surtout sur les projets d’électrification engagés dans le cadre du Compact d’électricité du Millennium challenge corporation (MCC).
Pour rappel, le projet Sénégal Power Compact, signé le 10 décembre 2018 et entré en vigueur le 9 septembre 2021 pour une durée de cinq ans, est le deuxième programme dont bénéficie le gouvernement sénégalais de la part du MCC, une agence américaine indépendante d’aide au développement. Le premier Compact, achevé en septembre 2015, avait investi 540 millions de dollars dans le secteur agricole, contribuant à élargir l’accès aux marchés et aux services, en construisant des routes et des réseaux d’irrigation dans la vallée du fleuve Sénégal au nord, et dans la région de la Casamance naturelle au sud.
Constitué d’un don d’investissement de 302,5 milliards environ de la part des États-Unis d’Amérique et d’une contribution supplémentaire de 27,5 milliards (50 millions de dollars) francs CFA environ du gouvernement du Sénégal, le Compact électricité du MCC pour le Sénégal bénéficie d’un montant global d’environ 380 milliards de francs CFA. Rien que pour le volet Transport du projet, le montant total engagé à date est de 295,4 milliards de Fcfa (465 millions de dollars) et le montant total dépensé à date est de 157,5 milliards de Fcfa ($ 248.085.289,74), pour des bénéficiaires estimés à 4,6 millions de personnes vivant à Dakar, Thiès et Diourbel .
Son objectif est de réduire la pauvreté au Sénégal à travers le renforcement du secteur de l’électricité, l’amélioration de la fiabilité, l’élargissement de l’accès à l’électricité, et l’appui au Gouvernement du Sénégal à établir un socle solide et moderne sur lequel le système de l’électricité du pays peut reposer pour se développer. Décomposée en trois composantes, la phase finale du projet a été lancée en juillet 2024.
Un partenariat énergetique
Le partenariat stratégique entre les États-Unis et le Sénégal remonte à 1960, mais l’un des partenariats les plus importants de l’histoire des relations entre les deux pays réside dans leurs efforts communs d’étendre l’accès à l’électricité à des millions de Sénégalais. Avec un investissement de plus de 300 milliards de Francs CFA des ÉtatsUnis et de 27 milliards Francs CFA du Gouvernement du Sénégal, le MCC Sénégal Power Compact marque un tournant important.
Entre le Projet de modernisation et le renforcement du réseau de transport de Senelec (Projet Transport) ; le Projet d'amélioration de l'accès à l'électricité dans les zones péri-urbaines et rurales (Projet Accès) ; et le Projet de cadre propice et de renforcement des capacités des acteurs (Projet Réforme), concourant simultanément à lever les contraintes de coût élevé de l'électricité, de faible accès en dehors de Dakar et de qualité du service, le Sénégal Power Compact, volet énergie du Millenium Challenge Corporation (MCC), devait à terme bénéficier à plus de 12 millions de personnes sur l’étendue du territoire national.
Des réformes et des investissements
67% du budget du projet soit 403 millions de dollars (256 milliards de Fcfa) est destiné au volet Transport qui vise à moderniser le système de transport de l’électricité. Un vrai challenge quand on sait que les déperditions et autres pertes dans la fourniture de l’énergie électrique étaient principalement du fait d’un réseau de transport vétuste, entre autres agressions des câbles électriques et retard d’investissement sur les réseaux qui représentent les « autoroutes de l’électricité ».
Le volet transport qui comprend la construction d’environ 30 km de ligne de transport souterrain de 225 KV, 16 km de câbles sous-marin de 225 KV, deux postes 225 KV à Bel Air et au Cap des Biche, vise à soutenir les efforts de Senelec en cours pour développer un réseau de transport à haute tension fiable dans Dakar et ses environs, représentant environ 60 % de la demande d’électricité du pays et 20 % de sa population. Cela est d’autant plus important que le secteur privé s’intéresse essentiellement aux nouveaux projets de production à faible coût, notamment l’énergie éolienne, l’énergie solaire et le gaz naturel, qui dépendent largement d’un réseau de transport fiable et stable.
Le problème de la capacité de production ne se posant plus grâce à la stratégie du mix, le renforcement des réseaux de transport afin d’absorber les capacités de production additionnelles, ainsi que la densification du réseau dans les zones rurales, sont devenus des priorités pour Senelec.
Dans son volet Accès à l’électricité en zones rurales et périurbaines, l’objectif est d’augmenter l’offre et la demande en électricité de qualité. Outre l’extension du réseau électrique dans des zones sélectionnées des régions du sud et du centre du Sénégal, le « Projet Accès » vise également à accroître les taux d’accès et de consommation d’électricité, à faciliter les possibilités d’activités génératrices de revenus dans ces régions et à améliorer la compréhension de l’efficacité énergétique. 11% du budget soit 63,2 millions de dollars (40 milliards de Fcfa) est destiné à ce volet qui devrait bénéficier à plusieurs ménages des 5 régions que sont Fatick, Kaolack, Kolda, Sédhiou et Tambacounda soit directement 181 000 personnes.
Quant au volet « Réforme » aspect fondamental du projet, il à vise l’amélioration du cadre légal et au renforcement de capacités des acteurs du secteur de l’électricité, bref, à créer un cadre propice à l’amélioration de la viabilité financière et à la bonne gouvernance du secteur pour une fourniture de l’électricité en quantité et en qualité. Il est question de renforcer les lois, politiques et réglementations régissant le secteur de l’électricité au Sénégal, ainsi que les institutions responsables de leur mise en œuvre, en particulier l’opérateur Senelec, le régulateur Commission de Régulation du Secteur de l’Energie (CRSE), et le ministère en charge de l’Energie. Par le biais d’une feuille de route, le gouvernement sénégalais a formulé une vision à long terme pour le secteur de l’électricité, dont les principales caractéristiques comprennent une réorganisation opérationnelle du secteur. Ladite réorganisation permet à Senelec de devenir une société holding publique avec des filiales dédiées à chaque activité. Elle favorise aussi une réorganisation des ventes et du système hors réseau, un environnement plus favorable à la participation du secteur privé en matière de production, de transport, de distribution et de ventes. C’est dans ce cadre qu’un Code de l’électricité a fait l’objet de la loi n°2021-31 du 09 juillet 2021 ainsi que la Commission de régulation du secteur de l’énergie qui, à travers la loi n°2021-32 portant création, organisation et attributions de la Commission de Régulation du Secteur de l’Energie (CRSE), a vu le champ de compétences de l’autorité de régulation étendu à l’aval des hydrocarbures et à l’intermédiaire et aval gaziers.
Le coût de ce volet « Réforme » dont la mise en œuvre est prévue pour une durée de 5 ans est évalué à 46,9 millions Dollars US (30 milliards de Fcfa) et devrait bénéficier sur 20 ans maximum, à 12,6 millions de personnes sur toute l’étendue du pays.
S’il subsiste encore des disparités entre le taux d’accès à l’électricité pour les populations urbanisées (94 %) et rurales (60 %), depuis 2019, le taux national d’accès à l’électricité est évalué à 84 %, plaçant de fait le pays dans le trio de tête des États les mieux électrifiés de la CEDEAO, à la faveur des investissements importants et une stratégie du mix énergétique payante. Le Sénégal progresse vers l’accès universel à l’énergie, sauf que plus de 30 % des communautés rurales restent déconnectées du réseau. On y était presque….
Par Maguèye Touré
HOMMAGE AU PROFESSEUR MOUSSA DAFF
C’est avec émotion et tristesse que nous avons appris le rappel à Dieu, le lundi 3 février 2025, de Moussa Daff, Professeur titulaire des Universités de classe exceptionnelle à la retraite, spécialiste de linguistique et de grammaire.
C’est avec émotion et tristesse que nous avons appris le rappel à Dieu, le lundi 3 février 2025, de Moussa Daff, Professeur titulaire des Universités de classe exceptionnelle à la retraite, spécialiste de linguistique et de grammaire. De cet illustre disparu, nous voudrions retenir l’image d’un homme avenant, accessible, généreux et ouvert d’esprit ainsi que d’un intellectuel et d’un chercheur qui aura beaucoup contribué au rayonnement de la Francophonie. Après avoir été en grande partie à l’initiative de la création du certificat de spécialisation en littératures francophones à la Faculté des Lettres et sciences humaines de l’UCAD et dirigé des thèses en francophonie, le Professeur Daff est aussi connu pour avoir, en sa qualité de chercheur, apporté une contribution éminente à la réflexion sur les problèmes éducatifs en Afrique francophone, sous l’éclairage de la nécessaire cohabitation entre le français et les langues nationales. Ses publications dans le domaine de la didactique des langues ainsi que son travail d’expertise visant l’introduction des langues nationales dans le système éducatif l’ont mobilisé jusqu’à sa disparition.
L’essentiel des Institutions francophones en charge de l’éducation et de la formation ont eu recours au savoir et à l’engagement du Professeur Daff pour l’élaboration de leurs programmes, qu’il s’agisse de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), de la Conférence des Ministres de l’Education de la Francophonie (CONFEMEN), de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) ou de l’Institut de la Francophonie pour l’Education et la Formation (IFEF).
A cet égard, il est utile de rappeler que le Professeur Daff a été le président du comité scientifique des Premiers Etats généraux de l’enseignement du français en Afrique subsaharienne francophone, manifestation unique dans le genre, organisée par l’OIF et qui s’est tenue à Libreville en 2003. Il a par la suite dirigé avec brio les travaux de l’atelier régional de suivi en Afrique de l’Ouest, organisé à Atakpamé au Togo en 2004. Les recommandations principales de ces états généraux étaient axées sur la nécessité d’introduire les langues nationales dans les systèmes éducatifs des pays francophones d’Afrique. Ces recommandations ont connu d’une certaine façon une mise en œuvre, avec le programme francophone Ecole et Langues nationales (ELAN), administré actuellement par l’IFEF.
Le Professeur Daff fut aussi un des membres éminents du Haut Conseil de la Francophonie, instance de conseil et d’orientation qui, sous le magistère du Président Abdou Diouf à la Francophonie, réunissait un panel représentatif de hautes personnalités reconnues dans leurs domaines de compétence. Dans la même dynamique, il s’est beaucoup investi dans le comité scientifique du 15e Sommet de la Francophonie de Dakar en 2014.
Ce formateur émérite et pédagogue averti a été aussi exercé les fonctions de Président de la Conférence des Organisations internationales non gouvernementales francophones (COING), structure qui est la principale interlocutrice de l’Institution francophone en ce qui concerne la société civile.
La contribution multiforme du Professeur Moussa Daff au rayonnement de la Francophonie dans ses dimensions les plus nobles est donc incontestable et digne d’éloge.
Récemment encore, il a eu à s’engager pleinement dans l’animation et la consolidation du Réseau africain des Maisons de la Francophonie (RAMF), à la suite de la création, en 2020, du Réseau international des Maisons de la Francophonie (RIMF).
La Francophonie perd donc, avec la disparition du Professeur Daff, un acteur généreux qui a contribué fortement au renforcement de certains de ses volets les plus importants, notamment ceux relatifs à l’éducation, à la formation, à la jeunesse
Nous présentons à sa famille biologique, à tous ses proches et amis, à la communauté universitaire et au monde francophone, nos plus sincères condoléances. Puisse le Seigneur agréer ses œuvres et que la terre de Podor lui soit légère.
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE JEUDI 6 FEVRIER 2025
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Yoor-Yoor Bi, L'Observateur, Libération, Le Quotidien, Enquête, Vox Populi, Le Verdict News, L'As, Record, Le Soleil
Durant trois jours (du 18 et 20), les plus grands spécialistes de la pensée fanonienne se pencheront sur ses contributions à la philosophie, à la psychiatrie et aux luttes politiques, Musée des Civilisations noires
(SenePlus) - Le Musée des Civilisations noires organisera un colloque international majeur dédié à Frantz Fanon les 18 et 20 décembre 2025, selon un communiqué de presse publié le 5 février par son directeur général.
Intitulé "Fanon et l'Afrique", cet événement scientifique vient clôturer le cycle de manifestations internationales commémorant le centenaire de cette figure emblématique de la pensée anticoloniale du XXe siècle.
Organisé en partenariat avec la Fondation Frantz Fanon, ce colloque réunira la communauté universitaire et les milieux militants pour explorer l'héritage intellectuel de Fanon, dont les idées ont profondément marqué les luttes politiques ainsi que plusieurs champs académiques, notamment la philosophie, la psychiatrie et la pensée décoloniale.
Cette rencontre internationale s'annonce comme un moment fort de réflexion sur l'œuvre et la pensée de cet intellectuel majeur du XXe siècle.
LA HAVANE COMPTE RÉPONDRE AVEC DIGNITÉ FACE À L’ABUS
Alors que Washington renforce ses sanctions contre Cuba, La Havane dénonce une « nouvelle et dangereuse agression » visant à intimider les investisseurs étrangers.
C’était l’une des dernières mesures prises par le Président américain Joe Biden avant de passer le pouvoir au Président élu, Donald Trump, le 20 janvier 2025. Il avait décidé de retirer Cuba de la liste noire américaine des États « soutenant » le terrorisme dans un mémorandum publié. Quelques jours après sa prestation de serment, l’administration Trump est revenue sur cette mesure en corsant les sanctions dans le cadre du blocus. Dans une déclaration du ministère cubain des Affaires étrangères, reçue de l’ambassadeur de Cuba au Sénégal, Maydolis Babara Sosa Hilton, La Havane estime que « ces mesures ne sont pas inattendues ».
Le ministre des Affaires étrangères de Cuba, Bruno Rodriguez Parilla, demande à la communauté internationale « d’arrêter, de dénoncer et d’accompagner » Cuba « face à la nouvelle et dangereuse agression ». Il assure que son pays fera face avec dignité. « L’objectif de ces mesures est d’intimider les investisseurs étrangers et de les empêcher de contribuer au développement économique de Cuba et au bien-être des Cubains par la menace expresse d’être poursuivis devant les tribunaux étasuniens », a insisté le diplomate cubain.
Le 31 janvier 2025, le secrétaire d’État Marco Rubio a annoncé qu’il avait informé le Congrès des États-Unis de la révocation de la suspension de la possibilité d’engager des poursuites devant les tribunaux américains en vertu du titre III de la loi Helms-Burton. Il a également approuvé le rétablissement de la liste des entités cubaines restreintes, avec lesquelles il est interdit à des entités ou à des personnes américaines d’effectuer des transactions, sous peine d’amende et de gel de leurs avoirs.
LES 6 POINTS ÉVOQUÉS PAR LE PRÉSIDENT FAYE EN CONSEIL DES MINISTRES
Le chef de l'Ftat a mis en avant six priorités majeures, allant de l’éducation à l’économie sociale et solidaire, en passant par l’implication des daaras dans la propreté urbaine.
Le président de la République a dirigé le traditionnel Conseil des ministres ce mercredi 5 février. L’occasion pour lui d’évoquer 6 besoins essentiels. On vous précise tout.
1-Implication des daaras dans le « Setal sunu rew »
Samedi dernier, le Président Bassirou Diomaye Faye a annoncé la mise en pause du projet « Setal sunu rew » afin d’effectuer une refonte. Ainsi, le Chef de l’Etat a annoncé au cours de ce Conseil des ministres que le gouvernement prévoyait d’instaurer une politique de propreté et de civisme. Pour ce faire, il y aura l’implication des écoles et daaras, mais aussi des services publics comme la SONATEL.
Comme nouveauté, il y aura le lancement d’une nouvelle version de la Journée nationale d’engagement citoyen. Elle coïncidera avec la célébration du 65ème anniversaire de l’indépendance du Sénégal le 4 avril prochain. L’objectif étant de mobiliser toute la société autour d’un engagement collectif en faveur de la propreté et du bien-être commun.
2-Nécessité de renforcer l’instruction civique dans les écoles
Bassirou Diomaye Faye a par ailleurs abordé le dossier de l’éducation. Considérant que celle-ci était un pilier fondamental de la vision Sénégal 2050, le Président a clamé son vœu de renforcer l’instruction civique dans les écoles. Selon lui, cela contribuera à promouvoir des valeurs essentielles comme la discipline la solidarité et l’excellence.
Il n’oublie pas les enseignants dont « le rôle est indispensable à la réussite de notre jeunesse ». D’ailleurs, une cérémonie spéciale leur sera dédiée ce jeudi 6 février.
3-Priorité au numérique et à l’IA
En outre, « le numérique et l’Intelligence artificielle occuperont une place plus importante dans le système éducatif avec pour ambition de mieux préparer nos enfants aux défis de demain », explique Diomaye Faye. De ce fait, il annonce que ces deux outils seront dorénavant plus, et mieux utilisés dans l’éducation et la formation pour les rendre encore plus accessibles aux Sénégalais.
4-Focus et soutien aux au monde littéraire
Dans cet ordre d’idée, il annonce que « des efforts seront faits pour moderniser les bibliothèques et soutenir les écrivains sénégalais et africains ». Il prend notamment pour prétexte la prochaine organisation du Forum national du livre et de la lecture en juin 2025. Selon lui, « ce sera un moment clé pour valoriser la production littéraire et sensibiliser la population à l’importance de la lecture comme levier d’épanouissement et de transmission des savoirs ».
5-Conseil interministériel consacré au développement de l’économie sociale et solidaire
Le Président Bassirou Diomaye Faye a poursuivi en demandant au Premier ministre Ousmane Sonko d’organiser un Conseil interministériel consacré au développement de l’économie sociale et solidaire. L’objectif est de « structurer un cadre qui permette de créer des emplois durables de renforcer la citoyenneté à travers l’éducation populaire et de lutter efficacement contre les inégalités sociales et culturelles ».
6-Amélioration des conditions de vie des populations, notamment rurales
Bassirou Diomaye Faye a enfin insisté sur le besoin d’inclusion et d’équité. Le Président veut donc que le milieu rural soit mis au cœur des préoccupations. C’est pourquoi « Des projets d’hydraulique sont en cours pour faciliter l’accès à l’eau potable dans plusieurs zones du pays ces efforts visent à garantir à tous une ressource essentielle qui conditionne à la fois la santé publique la scolarisation et le développement économique local ».