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31 mars 2025
ZAKAT AL-FITR OU « MOUROUM KOOR», UNE AUMÔNE QUI PURIFIE LE JEÛNE
Ce pilier islamique obligatoire, également connu sous le nom de "Mouroum Koor", doit être versé par chaque musulman à la fin du mois de Ramadan afin de purifier le jeûne des imperfections commises et d'aider les plus démunis à célébrer dignement l'Aïd
Le jeûneur doit s’acquitter, obligatoirement, de la Zakat al-Fitr comme cela est enseigné par l’Islam. Sens et portée d’un pilier. Explications.
En Islam, la Zakât al-Fitr, également connue sous le nom de Sadaqat al-Fitr (Charité de la fin du Ramadan) est une obligation islamique essentielle qui se déroule à la fin du mois de Ramadan. Elle sert de purification pour ceux qui ont jeûné, en expiant les manquements mineurs commis, et elle offre également un soutien aux pauvres et nécessiteux pour qu’ils puissent célébrer l’Aïd al-Fitr. Le 4e pilier de l’Islam parle de la zakat.
Dans le livre « Minhaj al-Mouslim (La Voie du Musulman » à la page 217, il est écrit que la Zakât al-Fitr est une obligation pour tous musulmans. Au verset 103 de la sourate Tawba,
il est dit: « Prélève de leurs biens une Sadaqa par laquelle tu les purifies et les bénis, et prie pour eux ».
La sourate Baqara (La Vache) nous rappelle, au verset 267, ce qui suit: « Ô les croyants! Dépensez de meilleures choses que vous avez gagnées (…) ».
En effet, la quantité requise pour la Zakat al-Fitr est d’un Sa’ de la nourriture de base du pays, telle que le blé, l’orge, les dattes ou les raisins secs, et un Sa’ est estimé à environ 3 kg. Selon l’école de pensée de l’Imam Malik, de l’Imam Shafi’i et de l’Imam Ahmad ibn Hanbal, il n’est pas permis de payer la Zakat al-Fitr en espèces tandis que l’Imam Al-Hassan al-Basrî, Omar ibn Abdul Aziz, Sufyan al-Thawri, l’Imam Abu Hanifa et leurs disciples considèrent qu’il est permis de la payer en espèces.
D’après Ibn ‘Abbas : « Le Messager d’Allah (paix et bénédictions sur lui) a imposé l’aumône de la rupture du jeûne, car elle purifie le jeûneur des paroles futiles et indécentes, de même qu’elle est une nourriture pour les pauvres. Celui qui l’accomplit avant la prière, elle sera une Zakât acceptée, quant à celui qui la donne après la prière, elle ne sera qu’une aumône parmi les aumônes ».
Dans une version, Ibn ‘Omar rapporta ceci: Le Messager ordonna de verser la Zakat Al-Fitr qui représente un Sâ’a de dattes ou d’orge. (Boukhari et Mouslim). Cela montre la prescription de la Zakat Al-Fitr et son obligation, du fait de cet ordre. C’est pourquoi Al-Boukhari a consacré dans son recueil authentique de Hadiths un Chapitre sur l’obligation de la Zakat Al-Fitr. Abou Al-‘Aaliya, ‘Atâ’ et Ibn Sirîne sont d’avis que la Zakat Al-Fitr est une obligation.
Les oulémas sont unanimes sur l’obligation de la Zakat Al-Fitr du mois de Ramadan. Ibn Al-Mondhir et d’autres rapportèrent le consensus des oulémas à ce sujet.
Par Bachir FOFANA
SONKO A GAGNÉ, LE SÉNÉGAL A PERDU
Les entreprises ferment et le pouvoir d’achat des ménages a littéralement fondu. Ce qui est paradoxal par contre, c’est de vouloir s’approprier les réalisations du pouvoir sortant tout en vouant aux gémonies les ex-dirigeants
Une bonne nouvelle pour les Sénégalais qui ressentent durement la difficile conjoncture économique. Serigne Guèye Diop, ministre de l’Industrie et du commerce, a présidé, ce jeudi 26 mars 2025, une réunion du Conseil national de la consommation, où il a annoncé une nouvelle baisse de 60 francs Cfa du prix du riz ordinaire. Au détail, le kilogramme passe de 410 à 350 F Cfa. La mesure sera officiellement entérinée par le président de la République, le 3 avril 2025. Il faut déjà dire que le cours mondial du riz a emprunté une courbe descendante depuis janvier 2024. De 660 dollars, le prix du riz est à 478 dollars la tonne au mois de février 2025, soit une diminution de 110 000 francs par tonne. C’est dire que cette baisse, qui est à saluer, ne saurait être mise au crédit des efforts de l’Etat en termes de subventions ou de renonciation à des taxes.
Cette bonne nouvelle arrive dans un contexte de polémique persistante suite à la publication du rapport de la Cour des comptes sur l’état des finances publiques de 2019 à 2023. En effet, la mission du Fmi, qui était très attendue, est restée dans le diplomatiquement correct. Ceux qui attendaient, dans le communiqué final, les termes «validation», «confirmation» ou même leurs synonymes, ont vite déchanté, car le Ptf s’est juste contenté de «constater», de «revoir» ou de «corriger» les «graves lacunes dans le contrôle budgétaire et la reddition des comptes, soulignant l’urgence de mettre en œuvre des réformes structurelles. La mission (du Fmi) a cherché à mieux cerner l’ampleur des écarts et les insuffisances juridiques, institutionnelles et procédurales qui les ont rendus possibles. Les discussions ont également porté sur l’identification de mesures correctrices pour améliorer la transparence budgétaire, renforcer le contrôle des finances publiques et la récurrence de telles pratiques». Tout au plus, le Fmi s’attend à «des réformes audacieuses et crédibles» pour un «retour rapide à l’objectif de déficit budgétaire fixé par l’Uemoa», mais surtout «placer la dette publique sur une trajectoire durablement décroissante». Et dans ce sens, des «mesures prioritaires (qui) incluent la rationalisation des exonérations fiscales et la suppression progressive des subventions énergétiques coûteuses et non ciblées» sont attendues, pour ne pas dire exigées.
«Dites-nous comment vous avez fait pour nous berner»
Et devant la demande des nouvelles autorités pour un nouveau programme appuyé par le Fmi, celui-ci se dit être «prêt à accompagner le Sénégal» à condition de tirer «les enseignements de l’audit (de la Cour des comptes) (...) Les discussions sur un éventuel nouveau programme débuteront dès que des mesures correctrices auront été engagées pour remédier aux déclarations erronées, et peu après l’examen du dossier par le Conseil d’administration du Fmi». En langage moins diplomatique, le Fmi dit aux autorités : «Si vous dites que les comptes sont maquillés, dites-nous comment vous avez fait pour nous berner. Et apportez les corrections sur vos supposées falsifications avant toute nouvelle collaboration selon nos conditions, c’est-à-dire la rationalisation des exonérations fiscales et la suppression progressive des subventions énergétiques coûteuses et non ciblées.» Donc le Fmi a indirectement rejeté les accusations de falsification de la dette et du déficit par Ousmane Sonko. Est-ce la raison pour laquelle Edward Gamayel et ses collègues ont été reçus par les plus hautes autorités, sauf le Premier ministre ? En tout cas, le communiqué du Fmi ne l’a pas cité parmi ceux qui ont eu des échanges avec son équipe. «Au cours de sa visite, l’équipe a rencontré Son Excellence M. Bassirou Diomaye Faye, président de la République, M. Ousmane Diagne, ministre de la Justice, M. Abdourahmane Sarr, ministre de l’Economie, du plan et de la coopération, M. Cheikh Diba, ministre des Finances et du budget, ainsi que plusieurs hauts responsables de l’Administration. L’équipe a également eu des échanges fructueux avec des représentants des syndicats, de la Société civile et des partenaires au développement.» C’était bien l’une des très rares fois depuis l’histoire de la coopération avec les institutions de Bretton Woods, que le chef du gouvernement n’a pas daigné recevoir une mission du Fonds, surtout dans un contexte aussi sensible !
La réputation ternie du Sénégal
Et suite à la mission du Fmi, Jeune Afrique informe que les eurobonds sénégalais échéant en 2048 ont enregistré une décote de 35% à la Bourse de Londres, avec des taux d’intérêt grimpant à près de 15%, un record historique pour le pays. Un taux presque usurier qui témoigne que le Sénégal poursuit inexorablement sa descente aux enfers dans les méandres de la finance internationale.
C’est vraiment dommage pour le Sénégal. Pourtant, ce pouvoir a hérité d’une situation extraordinairement favorable, marquée par une alternance démocratique largement saluée à l’échelle internationale. Il disposait ainsi d’un capital diplomatique exceptionnel qu’il aurait pu exploiter intelligemment pour «vendre» une nouvelle image du pays, renforcer sa visibilité sur la scène internationale et attirer davantage d’investissements et de partenariats stratégiques. Malheureusement, Pastef n’a pas su capitaliser sur ces atouts comparatifs pour impulser une dynamique positive à leur gouvernance. Ce manque de vision stratégique à l’international est d’autant plus regrettable que le contexte était propice à un repositionnement ambitieux du Sénégal dans le concert des nations.
En lieu et place de cela, ce pouvoir a préféré se lancer dans une entreprise de dénigrement du pouvoir sortant, qui a eu comme conséquence la réputation ternie du Sénégal. L’on a sorti cette histoire de «dette cachée» reprise par les médias internationaux (Rfi et France 24) qui ne se sont pas posé les questions essentielles : comment a-t-on pu cacher 7 milliards de dollars, soit près de 5 mille milliards de francs Cfa dont les créanciers existent ? Dont le remboursement est effectif ? Et dont les montants sont traçables dans des comptes à la disposition de tous les corps de contrôle ? Qui dit dette, dit débiteur et créancier. Donc qui sont ces créaciers qui ont bien voulu se cacher ?
Une dette «cachée» de 5000 milliards est en réalité bien traçable
En septembre dernier, dans notre chronique «Sonko n’aime pas le Sénégal», nous disions : «Ce gouvernement, à commencer par son chef, se doit d’être plus sérieux. Il ne faut pas mettre la politique politicienne trop en avant, au risque de nuire à la crédibilité du Sénégal, avec des répercussions immédiates sur la notation du pays et sur les taux d’intérêt.» Le temps semble nous donner raison car cette polémique montre que le 26 septembre 2024, quand Ousmane Sonko faisait face à la presse pour accuser le pouvoir sortant d’avoir menti sur les chiffres, il mettait sciemment en danger la souveraineté nationale, de par ses accusations sans fondements qui ont eu le don de ruiner la signature, le crédit et le prestige du Sénégal.
Le Fmi sait très bien que la dette supposée «cachée», qui s’élève à environ 5000 milliards, est en réalité bien traçable dans les livres du secteur parapublic, comme la Sar, Petrosen, le Port autonome de Dakar, à l’Aibd, à Air Sénégal ou à la Senelec, entre autres… Elle s’appelle la dette du secteur parapublic ou «quasi-dette de l’Etat» qui n’a servi que de garantie. D’ailleurs, cette dette n’est pas traçable au Trésor. Mais l’organisme semble profiter du jeu du Premier ministre pour mettre enfin la pression sur le régime et imposer son agenda avec ses conditions draconiennes. Le Sénégal se retrouve désormais à la merci du Fmi, avec des conséquences sociales graves pour les populations. Avec l’abaissement de la note souveraine, la suppression annoncée des subventions et l’ajustement structurel qui se profile à l’horizon, le Sénégal se retrouve dos au mur. Sa crédibilité et sa signature en prennent un sacré coup. Dénigrer Macky Sall et son régime en valait-il la peine ? «Moi, je ne suis pas sûr que les Chinois, les Américains, les Français, les Arabes, les Japonais ou les Russes dévoilent les vrais chiffres de leur économie. Ni qu’Orange ou Microsoft publient leurs chiffres réels. Comment un Premier ministre ou un chef d’Etat peut-il flinguer la crédibilité de son propre pays sur la scène internationale juste pour régler des comptes politiques ? On s’est tiré une balle dans le pied ! Je ne comprends pas. Partout dans le monde, les dirigeants se battent pour rendre leur pays attractif. Si le Premier ministre avait dit : «on revient à l’orthodoxie financière», personne n’aurait été contre, mais il faut des actes concrets derrière. Or, qu’a-t-on fait ? Flinguer notre économie pour mettre Macky Sall et ses proches en prison, c’est léger comme motif. Quand tu discrédites la parole publique et l’Administration, tu te sabordes toi-même», dira Fadel Barro dans une interview à Seneweb. Ou veut-on masquer son incompétence et son immobilisme en cherchant des prétextes avec ce rapport ?
Les deux objectifs ratés de Sonko
Ousmane Sonko, en annonçant des comptes falsifiés, avait deux objectifs : dans le court terme, salir le régime de Macky Sall pour des gains électoraux, et ensuite, sur le long terme, s’attirer les bonnes grâces du Fmi là où l’ancien régime croisait le fer avec l’organisme pour maintenir les subventions. Echec et mat ! Le Sénégal continue d’emprunter à des taux très élevés et sur des délais très courts. Ce 25 mars, nous avons encore emprunté 250 milliards sur le marché de l’Uemoa. Pire, à l’issue de sa mission, le Fmi n’a pas lâché du lest et continue de geler sa coopération avec le Sénégal, sous réserve que le gouvernement prouve qu’il y a bien eu manipulation et maquillage, et qu’il signe le mémorandum officiel de l’arrêt des subventions. Et une Loi de finances rectificative se profile pour mieux serrer la vis sur les dépenses sociales. Le Sénégal sera obligé de supprimer les subventions et voir les prix de l’électricité, du carburant, du gaz butane et des denrées de première nécessité monter en flèche.
Des temps difficiles s’annoncent pour ce pays. Ousmane Sonko est tombé dans le piège par inexpérience et par volonté de nuire coûte que coûte à l’ancien régime, même s’il devait passer par abaisser la note souveraine du pays et fragiliser sa signature. Il a en partie réussi, car après un an de gouvernance du duo Diomaye-Sonko, pas un seul projet d’envergure n’a été lancé.
Les entreprises ferment et le pouvoir d’achat des ménages a littéralement fondu. Ce qui est paradoxal par contre, c’est de vouloir s’approprier les réalisations du pouvoir sortant tout en vouant aux gémonies les ex-dirigeants. L’horloge, elle, continue de tourner, et dans trois ans, ce pouvoir fera face au Peuple, seul juge de ses actions. Sonko sourit certainement des «ruines» qu’il a causées, et le Sénégal pleure. Sonko n’est vraiment pas le pendant africain de Mahatir Mohamed.
PAR CHEIKH TIDIANE MBAYE
LES MOTS QUI BLESSENT, QUAND LA PRESSION SOCIALE FRAGILISE LES INDIVIDUS
"Pourquoi tu n'es pas encore marié ?, Pourquoi n'as tu pas encore d'enfant ? Pourquoi es tu toujours au chômage ? - autant de questions qui traduisent une pression sociale parfois insoutenable.
Introduction : des paroles en apparence anodines, mais profondément blessantes
Dans notre société sénégalaise, certaines questions ou remarques sont souvent posées sans mauvaise intention, mais elles peuvent être une source de souffrance pour ceux qui les reçoivent : "Pourquoi tu n'es pas encore marié ?, Pourquoi n'as tu pas encore d'enfant ? Pourquoi es tu toujours au chômage ? - autant de questions qui traduisent une pression sociale parfois insoutenable.
Ces paroles, répétées à longueur de journée, s'inscrivent dans une dynamique où l'individu est constamment évalué par la société. Ce phénomène est renforcé par des facteurs culturels, économiques et psychologiques qui méritent une analyse approfondie.
1. Les normes sociales et la pression du regard des autres
- la métaphore théâtrale de Goffman : jouer un rôle sous le regard des autres
Le sociologue Erving Goffman compare la vie sociale à une scène de théâtre où chaque individu joue un rôle en fonction des attentes de la société.
Au Sénégal, ces rôles sont souvent prédéfinis : se marier, avoir des enfants, obtenir un emploi stable. Toute deviation de ce script est perçue comme une mauvaise performance, entraînant des jugements sociaux et des remarques intrusives.
. La théorie de la déviance de Becker : être étiqueté par la société
Selon Howard Becker, la déviance n'est pas une caractéristique intrinsèque d'un individu, mais résulte d'un étiquetage social. Ainsi, une personne célibataire ou sans enfants au-delà d'un certain âge peut être considéré comme "anormale" ou malchanceuse, renforçant la stigmatisation et la pression sociale.
. Les blessures invisibles : quand les mots deviennent des coups
. Le cas de Matar Diagne : un drame causé par la pression sociale.
Matar Diagne, étudiant à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis ( UGB ), s'est suicidé récemment après avoir été victime de jugements négatifs sur sa maladie et son comportement solitaire.
Avant son geste tragique, il a laissé un texte posthume dénonçant cette attitude hypercorrective qui pousse de nombreuses personnes à se conformer sous la pression du regard social, parfois au détriment de leur bien-être mental. Son cas illustre le poids des attentes sociales et la difficulté qu'ont certaines personnes à trouver leur place dans une société où la différence est souvent mal perçue.
. La vidéo de Fatel : un témoignage sur la pression autour de la parentalité
Fatel, épouse du célèbre rappeur Ngaka Blinde, a récemment partagé une vidéo dans laquelle elle évoque les remarques incessantes du public sur leur absence d'enfant après plusieurs années de mariage. Malgré la naissance récente de leur enfant, le couple a dû faire face à des jugements intrusifs et blessants, révélant ainsi une réalité que vivent de nombreux couples au Sénégal.
Cette situation montre à quel point la parentalité est perçue comme une obligation sociale et non comme un choix personnel, ce qui renforce la pression exercée sur les individus.
. "Les top cas" et le tribunal médiatique
Dans la culture numérique actuelle, des figures comme Adomo et d'autres influenceurs ont transformé les lives "top cas" en tribunal médiatique où la vie privée des gens est exposée et jugée en direct. Ces émissions amplifient la stigmatisation et participent à la construction d'un climat de surveillance sociale, où tout écart par rapport aux normes est scruté et commenté publiquement.
3. La dimension économique et culturelle : pauvreté, oisiveté et pression sociale
. La pauvreté, un terrain fertile pour les tensions sociales
Le manque de ressources économiques ne se limite pas à la précarité matérielle, il engendre aussi des tensions sociales et psychologiques. Jalousie, haine, calomnie, jugements des autres, méchanceté, rancune... sont autant de comportements qui peuvent être exacerbés par la frustration liée à la pauvreté. Dans un contexte où les opportunités sont limitées, certains reportent leur mal-être sur leur entourage, en critiquant ceux qui semblent réussir ou qui s'écartent des normes établies.
. L'oisiveté et l'obsession de la vie des autres
L'absence d'emploi ou d'occupation constructive laisse un vide que beaucoup remplissent en s'intéressant excessivement aux affaires des autres. Les discussions de quartier, les groupes Whatsapp et les émissions en direct sur les réseaux sociaux deviennent des espaces de commérages et de jugement collectif, où chacun donne son avis sur la vie des autres sans se soucier des répercussions psychologiques.
. La culture orale qui amplifie la surveillance sociale
Dans une société où l'oralité occupe une place centrale, les récits et commentaires circulent rapidement. Contrairement aux sociétés plus individualistes, où la discrétion et la vie privée sont valorisées, au Sénégal, les choix de vie sont un sujet collectif de débat permanent, ce qui renforce la pression sociale.
4. La nécessité d'une réponse institutionnelle et communautaire.
. Créer des espaces d'écoute bienveillante
Face au nombre croissant de personnes souffrant en silence, il est urgent de mettre en place des espaces d'écoute bienveillante à travers le Sénégal. Ces structures, animées par des professionnels ( psychologues, sociologues, travailleurs sociaux ) et des volontaires formés, pourraient offrir un cadre où les individus en détresse peuvent parler sans crainte du jugement.
. Le manque de psychologues et l'absence de culture de la consultation
Au Sénégal, le nombre de psychologues est insuffisant pour répondre aux besoins de la population. De plus, consulter un psycjologue est souvent perçu comme un aveu de faiblesse ou une maladie mentale grave. Il est essentiel de changer cette perception en intégrant progressivement la culture du suivi psychologique dans la société sénégalaise.
. Encourager les initiatives locales pour lutter contre l'oisiveté
. Créer des activités communautaires, des espaces de formation et d'emplois temporaires pourrait réduire l'oisiveté et donner aux jeunes, en particulier, un cadre plus constructif que les discussions stériles sur la vie des autres.
Conclusion : vers une culture de respect et de l'empathie
Les paroles ont un poids. Une simple question peut parfois être un fardeau pour celui qui là reçoit. Dans une société où les attentes sociales sont très marquées, il est primordial de repenser notre manière de communiquer et d'intégrer plus d'empathie dans nos interactions quotidiennes.
. Encourager une culture du respect des parcours individuels et du vivre ensemble sans pression sociale est un défi collectif. Chacun, à son niveau, peut y contribuer en veillant à la portée de ses paroles et en cultivant l'écoute bienveillante.
LE SENEGAL LANCE LA DEFENSE DE SON TITRE
L’équipe du Sénégal U-17 va engager la défense de son titre à la Coupe d’Afrique des nations U20 qui se déroulera du 30 mars au 19 avril au Maroc. Le coup d’envoi sera donné ce samedi avec en ouverture la rencontre qui oppose le pays hôte à l’Ouganda.
L’équipe du Sénégal U-17 va engager la défense de son titre à la Coupe d’Afrique des nations U20 qui se déroulera du 30 mars au 19 avril au Maroc. Le coup d’envoi sera donné ce samedi avec en ouverture la rencontre qui oppose le pays hôte à l’Ouganda. Les Lionceaux entrent en lice mardi prochain avec le premier derby qui l’oppose dans la poule C aux Youngs scorpions de la Gambie. Cette édition sera qualificative pour la coupe du monde de la catégorie cadette prévue cette année au Qatar.
C’est reparti pour la Coupe d’Afrique des nations U17 qui se jouera du 30 mars au 19 avril au Maroc. La rencontre entre le pays hôte et l’Ouganda donnera le coup d’envoi au tournoi. Le Sénégal qui arrive avec le titre de champion en poche, sera encore en quête d’exploit sur la scène africaine. Comme il y a deux ans, quand il avait réussi, avec ses différentes sélections, à réaliser le grand chelem en raflant les trophées continentaux.
Les poulains de l’entraineur Pape Ibrahima Faye comptent une fois de plus aborder cette nouvelle aventure avec la même détermination. Ils ont déjà démontré leur potentiel en novembre dernier, lorsqu’ils sont parvenus à décrocher leur qualification à la CAN en remportant le tournoi UFOA A. C’était au bout au terme d’une finale âprement discutée et riche en rebondissements contre le Mali (3-3, 5 TAB 4). Cette victoire à domicile, a permis aux Lionceaux d’envoyer un message fort à leurs futurs adversaires. Même si jeudi dernier lors de la publication de la liste, pas moins de 9 « cadres », présents au tournoi UFOA A, ne figurent pas sur cette dernière liste publiée par le coach national.
On peut noter entre autre Pape Fall, Moustapha Sène, Mignane Ndour ou encore Youssou Mané.
UN DERBY AVEC LE VOISIN GAMBIEN POUR LANCER LA CAMPAGNE
Pour la compétition proprement dite, les Lionceaux n’endossent pas moins le costume de favoris dans ce tournoi au royaume chérifien.
Le Sénégal entre en lice mardi avec le face à face qui l’oppose à la Gambie dans le groupe C. Un derby entre voisin qui promet. Double championne d’Afrique en 2005 et 2009, la Gambie qui revient dans cette CAN, ne manquera pas d’arguments pour contester le statut de leaders des tenants du titre. La bande au capitaine Ibrahima Sory Sow, le seul rescapé des Lionceaux de 2023 enchaînera le lundi 4 avril avec le duel qui l’opposera à la Tunisie. Ils vont terminer la phase de groupe en affrontant l’équipe de la Somalie. Considérée comme l’inconnue, cette équipe somalienne nourrit de grandes ambitions après sa première participation lors de la dernière édition.
LES LIONCEAUX PASSENT LE TEST IRM
Arrivé ce jeudi au Maroc, l’entraîneur Pape Ibrahima Faye, s’est réjoui d’avoir effectué avec succès les tests IRM qui sont effectués à la veille des compétitions internationales des petites catégories. « Nous nous sommes déplacés avec 23 joueurs. Ils sont tous passés et réussis le test IRM. Donc, je peux dire qu'en étant entraîneur de ce groupe, j'ai tout mon groupe en main aujourd'hui. Donc, je ne peux que vraiment remercier la commission médicale de la Fédération sénégalaise du football et aussi le staff médical de l'IRM. Je les remercie et je les félicite pour leur expertise », a-t-il souligné.
La CAN U17, on le rappelle, va servir de tournoi qualificatif pour la Coupe du monde U-17 prévue cette année au Qatar.
PETROSEN E&P EN QUETE D’AUTONOMIE OPERATIONNELLE
Filiale de la Société des pétroles du Sénégal, Petrosen E&P aspire à devenir un acteur clé du secteur des hydrocarbures grâce à la détention et à l’exploitation d’actifs dans le sous-secteur pétrolier et gazier national.
Lors de la cérémonie de passation de service, tenue hier vendredi 28 mars 2025, à Dakar, le nouveau directeur général de Petrosen E&P, M. Talla Guèye, a exprimé sa volonté de renforcer l’autonomie de l’entreprise en assurant une gestion directe des futurs actifs pétroliers et gaziers du Sénégal. Cette ambition repose sur une approche fondée sur une prise de décision stratégique éclairée, le développement du contenu local et la formation des jeunes talents.
Filiale de la Société des pétroles du Sénégal, Petrosen E&P aspire à devenir un acteur clé du secteur des hydrocarbures grâce à la détention et à l’exploitation d’actifs dans le sous-secteur pétrolier et gazier national.
« Nous allons activement préparer la prise en main directe de nos futurs actifs afin de nous établir en tant qu’opérateur », a affirmé M. Guèye. Pour concrétiser cette vision, il prône une politique de gestion proactive dans les prises de décisions techniques et stratégiques en collaboration avec les partenaires de l’entreprise.
Le nouveau directeur général souligne que cette stratégie vise à optimiser l’exploitation des ressources nationales en intégrant l’ensemble de la chaîne de valeur, de l’extraction à la transformation, tout en mettant l’accent sur le développement du contenu local et la formation des jeunes. « Au-delà des chiffres et des équations techniques, notre objectif ultime demeure l’amélioration des conditions de vie des Sénégalais », a-t-il déclaré, insistant sur l’importance de travailler avec discipline, engagement et dans l’intérêt national.
Estimant que le contexte politique actuel est propice à cette transformation, M. Guèye a exhorté ses collaborateurs à embrasser une nouvelle dynamique axée sur l’intégrité et la cohésion nationale. Il succède ainsi à M. Thierno Seydou Ly, qui, en lui passant le témoin, a salué ses compétences et son engagement à mener Petrosen E&P vers son ambition ultime : devenir un opérateur pétrolier de premier plan sur le continent africain et un employeur majeur au Sénégal. M. Ly, qui a dirigé l’entreprise depuis mai 2022, a rappelé que la société devra poursuivre ses projets en cours avec la même rigueur et innover pour relever les défis futurs. Le président du conseil d’administration de Petrosen a, quant à lui, rendu hommage au travail accompli par M. Ly et souligné le rôle fondamental du personnel, dont le dévouement et le professionnalisme seront des atouts essentiels pour la réussite de cette nouvelle ère.
En s’engageant sur cette voie, Petrosen E&P ambitionne d’accroître son influence dans le paysage énergétique national et africain, affirmant ainsi son rôle stratégique dans l’exploitation des ressources naturelles du Sénégal.
CES PROJETS POLÉMIQUES
Derrière la façade rutilante des infrastructures inaugurées ces dernières années se cache une réalité troublante. Qu'il s'agisse du TER, du BRT ou du Prodac, ces chantiers révèlent un schéma récurrent de dépassements budgétaires et de financements opaques
De nombreux projets d’infrastructures de grande envergure ont été initiés au Sénégal sous la présidence Macky Sall. Leurs budgets, évalués à des centaines de milliards n’ont pas laissés les Sénégalais indifférents tant et ont suscité des interrogations et des débats parfois vifs quant à leurs modes de financement, leur utilité.
Au Sénégal, la réalisation des infrastructures de grande envergure a souvent l’objet de nombreuses controverses. Ce, en raison des sommes d’argent annoncées pour les réaliser mais surtout les interrogations qu’elles suscitent relativement à leur utilité et leur impact sur l’économie nationale. C’est le cas du Train Express Régional (TER). Dans ce projet tout ou presque a été sujet de discordes. Plusieurs montants avaient été annoncés sur le coût réel de l’infrastructure devant relier dans un premier temps Dakar à Diamniadio, soit 36 Km, avant d’être prolongé jusqu’à l’ aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD).
A la cérémonie de lancement de l’infrastructure, l’ancien président de la République, Macky Sall, avait soutenu que le montant du financement était de 568 milliards de F CFA. Plus tard, un prix contradictoire avait été avancé. Sur le site officiel du Bureau d’information gouvernementale (Big), il est indiqué que le TER a coûté 656 milliards de F CFA : 568 milliards au début du projet et un avenant de 88 milliards, soit 15% du coût de départ, signale-t-on. Aussi, selon la même source, il est mentionné que 5 milliards de F CFA ont été prévus pour l’indemnisation des impactés. Mais, finalement, 50 milliards F CFA avaient été payés. Quid des délais de livraison qui étaient venus s’ajouter aux sources de discorde.
A côté de ce Train Express Régional, existe aussi le projet de Bus Rapid Transit (BRT) qui relie Guédiawaye et le centre-ville de la capitale. Si le coût estimatif annoncé au départ du projet en octobre 2019 était de 300 milliards. Le financement total a atteint 419 milliards de F CFA dont 69% supportés par l’Etat et ses partenaires au développement, et 31% par le secteur privé, soit 130 milliards de F CFA. Selon le Cetud, la structuration du financement s’établit ainsi qui suit : la réalisation des infrastructures routières et des équipements connexes du Brt est un financement de la Banque mondiale (61, 5%) et de la Banque européenne d’investissement (38, 5%).
Une autre infrastructure à milliards, Air Sénégal. Créée en 2016 sur les cendres de la défunte compagnie Sénégal Airlines, la nouvelle compagnie Air Sénégal est depuis quelque temps confrontée à des ennuis interminables qui sapent l’élan bien enclenché depuis 2018 avec l’acquisition d’une flotte composée de deux ATR72-600. La compagnie Air Sénégal a du mal à tenir, à cause de son surendettement, de ses mauvais choix stratégiques et surtout de ses investissements massifs dans des Airbus pourtant flambants neufs. À cela, s’ajoutent des retards interminables déplorés par les clients tant pour les vols internes qu’externes, ainsi que les coûts élevés des vols, les détours par divers pays et des escales de plusieurs heures sur le continent africain. Même s’il faut le reconnaitre, depuis quelques temps, la compagnie semble retrouver une bonne santé.
Prodac, un projet mort-né
La polémique autour du financement du Programme des Domaines Agricoles Communautaires (Prodac) a aussi beaucoup défrayé la chronique au Sénégal. Ce programme était prévu pour une durée 5 ans (2014-2018), avec un budget estimatif à mobiliser de 100 milliards de Francs CFA. Il inclut les DAC de Séfa dans la région de Sédhiou, de Itato, dans la région de Kédougou, Keur Momar Sarr dans la région de Louga, Keur Samba Kane dans la région de Diourbel, Dodji, dans la région de Louga, Boulel dans la région de Kaffrine, de Fafacourou, dans la région de Kolda, de Niombato, dans la région Fatick, de Notto Diobass, dans la région de Thiès, de celui d’Axe Ourossogui-Bakel dans la région de Matam et de la Zone des Niayes dans la région de Dakar.
Selon la Cour des Comptes, le schéma de financement des DAC de Séfa, Itato, Keur Momar Sarr et, Keur Samba Kane fait intervenir la compagnie ouestafricaine de Crédit-bail plus connue sous le nom de Locafrique qui a conclu, en février 2016, avec l’Etat du Sénégal àune convention de financement d’un montant total de 29.600.536.000 FCFA. Il s’agit d’une convention de crédit à moyen terme d’une durée de 60 mois aux termes de laquelle Locafrique, bénéficiaire d’une ligne de crédit dédiée octroyée par Afreximbank, s’engage à payer les factures présentées par Green 2000 et validées par le Prodac.
Tous les paiements doivent faire l’objet d’une retenue de garantie de 5% libérable après la réception définitive, afin de garantir l’exécution des ouvrages.
Mais la Cour des Comptes a noté de nombreux dysfonctionnements qui affectent le mécanisme de financement et de remboursement de la dette envers LOCAFRIQUE.
A cet égard, la Cour souligne un dispositif complexe de couverture financière du remboursement de la dette, un dépassement du montant des créances cédées par rapport au reliquat à verser, la violation d’une disposition budgétaire relative au remboursement de la dette de l’État, le non-respect des paiements effectués via le compte de dépôt, un surplus de paiement sur les effets cédés à la BNDE et une absence de maitrise de la situation de remboursement de la dette, entre autres.
CHACUN À L’OCCASION DE VOIR ET D’APPRÉCIER SELON SA CONSCIENCE
Amadou Ba dévoile sa proposition d’amendement de la loi d’amnistie
Alors que la polémique continue toujours sur la nécessité d’abrogation ou non de la loi d’amnistie de mars 2024 et que les députés sont convoqués en séance plénière, le mercredi 02 avril 2025, pour l’examen de la proposition de loi interprétative de cette loi (d’amnistie), l’auteur de cette dernière initiative, Amadou Ba, député à l’Assemblée nationale, dévoile le texte proposé et portant amendement de la loi d’amnistie.
Soucieux, dit-t-il, d’informer l’opinion et de lever toute ambigüité sur le contenu de sa proposition de loi, Amadou Ba, député à l’Assemblée nationale, membre du groupe parlementaire de la majorité, expose ainsi son sa proposition de loi interprétative de la loi d’aministie pour permettre à chacun de l’apprécier, selon sa conscience.
Dans le texte posté sur ses réseaux sociaux, il écrit ceci : «Pour que nul n’en ignore, voilà le texte de la proposition portant amendement de la loi d’amnistie. Chacun a l’occasion de voir et d’apprécier selon sa conscience. Notre proposition de loi interprétative n’a d’autre but que d’exclure du champ de l’amnistie, les infractions criminelles et correctionnelles constitutives ou pouvant être qualifiées «assassinats, meurtres, actes de torture, de barbarie, de traitements inhumains et dégradants, de disparition forcée, et de façon globale, de violations graves des droits fondamentaux de la personne humaine, conformément aux obligations internationales du Sénégal régulièrement ratifiées dans des traités. Les Organisations de la Société civile, le Collectif des victimes, et les citoyens ont ainsi l’occasion de constater, que la proposition de loi interprétative vise à lutter contre l’impunité pour les violations graves de droits humains, considérées comme des infractions imprescriptibles, relavant des normes impératives de droit international (Jus Cogens) qui ont une autorité supérieure aux lois nationales. Tous les AUTEURS d’infractions graves sont concernés, exécutants et surtout COMMANDITAIRES qui ont recruté, armé et financé les nervis et autres milices privées. Non Mme la ministre Aïssata Tall Sall, vous ne pouvez pas amnistier «seulement» ceux qui ont assassiné et tué pour poursuivre «uniquement» les actes de torture. C’est immoral et illégal! Voilà le texte de loi qui sera présenté à la plénière de l’Assemblée nationale, le 02 avril 2025», a posté l’auteur de la proposition de loi portant interprétation de la loi d’amnistie.
EXAMEN DE LA PROPOSITION DE LOI N°05/2025 PORTANT INTERPRETATION DE LA LOI D’AMNISTIE N°2024-09 EN PLENIERE, MERCREDI PROCHAIN
Cette sorite intervient alors que de plus en plus de voix discordantes s’élèvent pour appeler à l’abrogation de la loi d’amnistie (et non à son interprétation), notamment dans la classe politique au sein de l’opposition et des acteurs de la société civile et des familles des victimes. Pendant ce temps, la Commission nationale des droits humains (CNDH), que préside Pr Amsatou Sow Sidibé, invite à recueillir l’avis du Conseil constitutionnel, pour trancher cette question qui commence à polluer le débat politique.
En attendant, dans cinq (05) jours, les parlementaires seront appelés à adopter (ou non) cette proposition de loi interprétative. «Les députés sont convoqués en séance plénière, le mercredi 02 avril 2025 à 10 H 00. L’ordre du jour porte sur l’examen de la proposition de loi n°05/2025 portant interprétation de la loi d’amnistie n°2024-09 du 13 mars 2024», renseigne un communiqué du servie communication de l’Assemblée nationale.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE WEEK-END
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Yoor-Yoor Bi, L'Observateur, Libération, Enquête, Vox Populi, Le Soleil,
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UNE RECETTE CONTRE L’AUGMENTATION DES TARIFS DE L’ELECTRICITE
Des sources exerçant dans le domaine énergétique proposent la scolarisation des bâtiments administratifs pour pallier à l’augmentation des tarifs de l’électricité. Cette recommandation fait suite à la suppression annoncée des subventions sur l’électricité
Des sources exerçant dans le domaine énergétique proposent la scolarisation des bâtiments administratifs pour pallier à l’augmentation des tarifs de l’électricité. Cette recommandation fait suite à la suppression annoncée des subventions sur l’électricité par le gouvernement.
Face à la situation économique morose du pays, le gouvernement du Sénégal a annoncé plusieurs mesures dont la suppression de la subvention sur le secteur de l’électricité. Une décision qui n’est pas sans conséquences sur toute la chaine de valeur du secteur de l’énergie d’une manière générale et celui de l’électricité en particulier. C’est pourquoi des sources exerçant dans le domaine énergétique recommandent au gouvernement des solutions palliatives pour amortir cette éventuelle hausse des tarifs. Selon elles, « plusieurs opportunités se présentent et ne manquent pas mais résident essentiellement sur la volonté du gouvernement de se décider à accompagner les investisseurs nationaux vers l’énergie durable ».
« L’objectif étant naturellement d’exploiter le vaste potentiel d’énergies renouvelables que possède le Sénégal et d’utiliser les ressources énergétiques actuelles dont nous disposons de manière plus efficace et de garantir le vœux d’un accès universel à l’énergie réaliste et réalisable », nous confie-t-on.
Selon nos sources, il appartient alors au Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, au Premier Ministre, Ousmane Sonko de promouvoir le déploiement et la production de systèmes énergétiques d’énergie propre sur l’ensemble des bâtiments administratifs et autres sites énergivores.
« Je crois que la solarisation peut nous servir de levier pour amortir une éventuelle hausse des tarifs de l’électricité », conseille un expert en énergie renouvelable qui pense que «le gouvernement pourrait alors s’orienter vers un engagement systémique avec la diversification de la production de l’électricité et à améliorer la sécurité électrique et à progresser vers des sources d’énergie plus propre comme le solaire sur certains édifices comme les ministères, les universités, les hôpitaux, etc. »
Cette option pourrait aider le gouvernement à faire des économies énormes sur la facture de l’électricité et soulager l’opérateur national qui peine, assez souvent à recouvrer ses factures. «Il suffit de se promener à l’Université et se rendre compte du manque à gagner avec des factures électriques qui ne sont presque jamais payées», s’énerve Moustapha Faye, Expert en énergie.
Pour endiguer ce phénomène, conseille-t-il, il est important de soulager Senelec qui peine toujours à recouvrer ses factures et qui ne peut pas couper l’électricité à un hôpital ou une université avec les conséquences que cela pourrait engendré. C’est pourquoi, il croit savoir que l’essentiel est de favoriser les opportunités d’investissement, de faciliter les partenariats public-privé pour garantir une sécurité et une souveraineté électrique certaine et concrète qui accompagnera naturellement la vision «Sénégal 2050 » dans tous ses axes de développement passant de la souveraineté alimentaire avec la modernisation de l’agriculture, au soutien de la transformation digitale et à la souveraineté numérique du pays avec le «New Deal Technologique», la transformation industrielle, entre autres. Et ce d’autant plus que des propositions d’alternatives crédibles et efficaces existent avec des solutions rapides avec la solarisation de ces bâtiments extrêmement énergivores. Les manifestes ne manquent pas pour le déploiement de nouvelles formes d’énergie par une démarche déjà amorcée par certaines structures privées bien sénégalaises qui ne cachent pas seulement leur enthousiaste pour l'essor de l'énergie solaire.
La crise de l’électricité pourrait être évitée avec la mise en place rapide des projets de solarisation de grande envergure au niveau des bâtiments de l’administration centrales et décentralisées comme les mairies, l’éclairage public
Il demeure important d’engager des négociations de partenariats avec les investisseurs privés nationaux et/ou internationaux déjà dans des projets d'énergie renouvelable pour renforcer et faciliter la mobilisation de l'investissement privé qui aiderait le gouvernement à mettre en place très rapidement un levier d’accompagnement et d’assouplissement de la levée prochaine des précieuses subventions.
DOUMBOUYA GRACIE DADIS
Condamné pour sa responsabilité dans l'un des massacres les plus sanglants de l'histoire récente de Guinée, l'ancien chef de la junte retrouve sa liberté pour "raison de santé", tandis que les blessures des victimes du 28 septembre 2009 demeurent béantes
(SenePlus) - Dans un développement inattendu qui secoue la scène politique guinéenne, le chef de la junte au pouvoir, le général Mamadi Doumbouya, a accordé une grâce présidentielle à l'ancien dictateur Moussa Dadis Camara. Cette décision, annoncée par décret vendredi 28 mars et diffusée à la télévision nationale guinéenne, intervient moins d'un an après la condamnation historique de l'ex-chef d'État pour sa responsabilité dans l'un des épisodes les plus sombres de l'histoire récente du pays.
Selon les informations rapportées par RFI, le porte-parole de la présidence guinéenne, le général Amara Camara, a lu le décret présidentiel lors d'une intervention télévisée vendredi soir : « Sur proposition du garde des Sceaux, ministre de la Justice, une grâce présidentielle est accordée à M. Moussa Dadis Camara pour raison de santé ». Cette justification médicale étonne, car comme le souligne RFI, « la fragilité de son état de santé n'avait jamais été évoquée jusqu'à présent ».
Moussa Dadis Camara purgeait une peine de 20 ans de réclusion pour crimes contre l'humanité, prononcée le 31 juillet 2024. Sa condamnation avait été saluée comme un pas important dans la lutte contre l'impunité en Afrique.
Pour comprendre l'ampleur de cette décision, il faut revenir aux événements du 28 septembre 2009. Ce jour-là, un rassemblement pacifique de l'opposition guinéenne au grand stade de Conakry s'est transformé en bain de sang. D'après RFI, citant un rapport d'une commission d'enquête internationale mandatée par l'ONU, « au moins 156 personnes avaient été tuées par balle, au couteau, à la machette ou à la baïonnette et des centaines d'autres blessées ». Le même rapport précise qu'« au moins 109 femmes avaient également été violées ».
Moussa Dadis Camara, qui dirigeait la Guinée entre 2008 et 2009, a été reconnu coupable « sur la base de la responsabilité du supérieur hiérarchique » et pour « son intention de réprimer la manifestation », selon les termes du président du tribunal rapportés par RFI. Il avait également été condamné pour avoir manqué à son devoir de sanctions contre les auteurs du massacre.
L'ancien chef du CNDD (Conseil National pour la Démocratie et le Développement) avait quitté la Guinée en 2010 après une tentative d'assassinat, vivant en exil au Burkina Faso pendant 13 ans. Il est revenu volontairement en Guinée en 2022 pour assister à son procès, au cours duquel il « répondait d'une litanie de crimes d'assassinats, violences sexuelles, actes de torture, enlèvements et séquestrations ». Il encourait initialement la réclusion à perpétuité mais a finalement été condamné à 20 ans de prison.
Cette grâce intervient dans un contexte particulier. RFI rapporte que « cette semaine, huit mois après ce verdict qualifié d'historique par certaines ONG de défense des droits de l'homme, les autorités guinéennes ont également publié un décret annonçant la prise en charge des frais d'indemnisation des victimes du massacre du 28 septembre 2009 ». Mais la réalité sur le terrain reste amère : « À ce jour, les 400 parties civiles attendent toujours réparation », précise la source.
Ce développement soulève des questions importantes sur l'engagement de la junte militaire actuelle envers la justice transitionnelle et le respect des décisions judiciaires dans un pays qui tente encore de panser les plaies de son passé récent.
La libération de Moussa Dadis Camara marque un nouveau chapitre controversé dans l'histoire politique tumultueuse de la Guinée, alors que le pays reste sous gouvernance militaire après le coup d'État de septembre 2021 qui a porté le général Mamadi Doumbouya au pouvoir.