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19 avril 2025
Par Demba Moussa Dembélé
CHRONIQUE D’UNE RUPTURE ANNONCEE !
Au mois de mai 2025, la CEDEAO fêtera son 50e anniversaire amputée de trois de ses membres, le Burkina Faso, le Mali et le Niger qui ont officialisé leur départ de l’organisation le 29 janvier 2025.
Au mois de mai 2025, la CEDEAO fêtera son 50e anniversaire amputée de trois de ses membres, le Burkina Faso, le Mali et le Niger qui ont officialisé leur départ de l’organisation le 29 janvier 2025.
Comment en est-on arrivé là ?
Tout a commencé le 9 janvier 2022 quand, pour la première fois et en violation flagrante de ses propres textes, la CEDEAO décida d’asphyxier un pays membre en réaction à un coup d’Etat. En effet, le syndicat des « chefs » d’Etat de la CEDEAO avait pris la décision illégale, honteuse et inhumaine contre le peuple malien en lutte contre le terrorisme, en imposant un embargo total, avec la fermeture des frontières terrestres et aériennes, le rappel des ambassadeurs accrédités à Bamako et le gel des avoirs du Mali à la BCEAO. Mais le peuple malien répondit à ce coup de poignard dans le dos par une mobilisation historique le 14 janvier, impliquant des millions de personnes à travers tout le pays et dans la Diaspora. Cette réponse populaire puissante et déterminée était un message adressé à la fois aux dirigeants de la CEDEAO et aux puissances étrangères qui avaient influencé leurs décisions.
Car, pour le peuple malien, il n’y avait pas de doute que celles-ci avaient été dictées notamment par la France, qui s’était sentie humiliée par la demande de retrait de ses troupes du sol malien. Mais la fermeté des dirigeants maliens et la résistance de leur peuple finirent par faire échec à l’embargo et aux autres mesures de la CEDEAO. On pensait que la leçon avait été bien retenue par les dirigeants de celle-ci. Malheureusement, leur aveuglement et les influences étrangères les pousseront à franchir un nouveau cap dans le cas du Niger.
L’exemple du Niger
En effet, après le coup d’Etat survenu au Niger le 26 juillet 2023, le syndicat de « chefs » d’Etat s’était illustré de la manière la plus inhumaine qui soit par des décisions illégales et d’une ampleur sans précédent, prises à la hâte contre le peuple nigérien. Le Sommet extraordinaire de la CEDEAO tenu le 30 juillet 2023 à Abuja (Nigeria), avait pris des mesures draconiennes contre le Niger, pour soi-disant « restaurer la démocratie » dans ce pays, y compris par la force. Et cela, contre la volonté du peuple nigérien dont le soutien au Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) s’était exprimé de façon massive lors de grands rassemblements organisés à Niamey et dans de nombreuses autres villes du pays.
Comme cela avait été fait contre le Mali, la CEDEAO avait décidé, une fois de plus, de violer ses propres textes en instaurant un embargo total contre le Niger, avec la fermeture des liaisons terrestres et aériennes et le gel des avoirs du pays au sein de la BCEAO. Pour asphyxier davantage le pays, le Nigeria voisin ordonna la coupure brutale de l’approvisionnement en électricité, en violation flagrante des clauses contractuelles entre les deux pays. Cette coupure avait provoqué de nombreux décès dans les hôpitaux, y compris des bébés dans des couveuses, selon les autorités nigériennes.
En plus de ces mesures, la CEDEAO avait donné un ultimatum d’une semaine au CNSP pour « restaurer l’ordre constitutionnel » ou risquer une intervention militaire. Mais le CNSP resta ferme et répondit par le mépris à la menace d’intervention militaire de la CEDEAO, tout en se préparant à face à toute agression extérieure. Le 31 juillet, le Burkina Faso et le Mali publièrent un communiqué commun dans lequel ils disaient considérer toute attaque contre le Niger comme une « déclaration de guerre » contre leurs pays. Ils mettaient en garde contre une telle attaque qui entrainerait leur sortie de la CEDEAO. Un avertissement clair, net et solennel adressé à un syndicat discrédité et devenu un instrument au service de puissances étrangères contre les peuples de la région. Face à la fermeté du CNSP, à la solidarité du Burkina Faso et du Mali et surtout à la formidable mobilisation du peuple nigérien, la CEDEAO finira par capituler, malgré les velléités guerrières de la France relayées par ses laquais ivoirien et sénégalais.
Mais pour le Burkina Faso, le Mali et le Niger, la coupe était pleine. La CEDEAO était devenue un danger pour leurs pays et leurs peuples. Car, ils ne peuvent pas accepter que celle-ci ait pu tenter d’asphyxier des pays membres en guerre contre le terrorisme, par des décisions illégales et inhumaines prises sous l’instigation de forces extérieures. Dès lors, le compte à rebours vers la rupture avec la CEDEAO avait commencé.
Un fossé infranchissable
Au mois de septembre 2023, les trois pays avaient décidé de former l’Alliance des Etats du Sahel (AES), prenant ainsi un virage radical guidé par le patriotisme, l’indépendance et la souveraineté. C’est au nom de ces principes que les trois pays ont pris la résolution de ne plus se laisser dicter ce qu’ils doivent faire ou dire, par quelque pays que ce soit. C’est en vertu de ces principes qu’ils ont décidé de rejeter les diktats de la CEDEAO et de ne plus prendre en considération ses communiqués et menaces.
A leurs yeux, ce sont ces principes que la CEDEAO a perdus en devenant un instrument entre les mains de certaines puissances étrangères, comme la France. Cette constatation rendait difficile, voire impossible, toute réconciliation avec celle-ci. C’est ainsi qu’en janvier 2024, les trois pays prirent la décision de quitter l’organisation et de prendre leur destin en main. C’est dans cet esprit, qu’ils jetèrent les bases d’une Confédération, qui fut entérinée le 6 juillet 2024 lors du Sommet des chefs d’Etat tenu à Niamey. Trois domaines furent retenus pour la feuille de route de la Confédération : la Défense, la Diplomatie et le Développement.
Comme on le voit, les développements notés dans les pays de l’AES rendaient de plus en plus improbable toute possibilité de réconciliation avec la CEDEAO. Cela explique l’échec de toutes les tentatives menées dans ce sens par le Sénégal et d’autres pays et même par l’Union africaine.
La responsabilité des « alliés » de la France
Dans l’éclatement de la CEDEAO, la Côte d’Ivoire et le Sénégal sous Macky Sall ont eu une très grande part de responsabilité. Alassane Ouattara et Macky Sall étaient parmi les plus farouches partisans des décisions illégales et inhumaines prises contre le Mali et le Niger. Ils jouaient les va-t’en guerre contre ces deux pays pour venir au secours de la France. Quand la CEDEAO avait menacé le Niger d’intervention militaire pour remettre au pouvoir Mohamed Bazoum, une marionnette de Macron, la Côte d’Ivoire et le Sénégal étaient en première ligne.
Les dirigeants de ces deux pays s’étaient distingués par leur discours guerrier contre les militaires nigériens et leurs décisions de mobiliser des contingents militaires prêts à être envoyés au Niger. Au Sénégal, Macky Sall avait ordonné le regroupement à Thiès des soldats qui devaient aller se battre dans les rues de Niamey ! Lui et Alassane Ouattara acceptèrent tout du président français Emmanuel Macron dans sa croisade haineuse contre les militaires maliens et nigériens, au point de soutenir des mesures visant à asphyxier des peuples africains en guerre contre le terrorisme !
La gestion catastrophique des crises au Mali et au Niger par les dirigeants de la CEDEAO a semé les germes qui ont abouti à son éclatement. Cette situation est le résultat d’une profonde crise de leadership. Sous la conduite de dirigeants faibles et sous influence, la CEDEAO s’est éloignée des préoccupations des peuples pour devenir un syndicat voué à la défense des seuls intérêts de ses membres et un jouet entre les mains de puissances étrangères. Il faut espérer voir l’arrivée au pouvoir de nouveaux leaders capables de la réconcilier avec ses idéaux originels.
INDEMNISATION DES VICTIMES, BABACAR GAYE DÉNONCE UNE MESURE INJUSTIFIÉE
L’ancien député remet en cause la légitimité et la base juridique du plan d’indemnisation des victimes et ex-détenus des violences politiques de 2021-2024. Il critique un manque de transparence.
L’ancien député Babacar Gaye s’attaque à la récente annonce du gouvernement concernant l’indemnisation des ex-détenus et des victimes des violences politiques ayant secoué le Sénégal entre 2021 et 2024. Dans un post sur les réseaux sociaux, il remet en question la légitimité et la base juridique de ces mesures, dénonçant un manque de transparence et d’équité.
Le ministre de la Famille et des Solidarités, Maïmouna Dièye, a récemment dévoilé un plan d’indemnisation financé à hauteur de 5 milliards de francs CFA, alors que, selon Babacar Gaye, l’État est déjà dans une situation financière critique. Parmi les mesures annoncées :
-10 millions de francs CFA pour chaque famille endeuillée
Statut de pupilles de la Nation pour les orphelins mineurs
Bourses de Sécurité familiale et Couverture Sanitaire Universelle
Accès aux fonds de la DER/FJ, au Fonds national de Crédit pour les Femmes et au Fonds national de Promotion de l’Entrepreneuriat Féminin
500 000 francs CFA pour chaque ex-détenu libéré dans le cadre de la loi d’amnistie
Un manque de base juridique ?
Babacar Gaye s’interroge sur la légalité de cette indemnisation en l’absence de décisions judiciaires identifiant clairement des victimes et des responsables. Selon lui, dans un État de droit, une telle allocation de fonds publics devrait être encadrée par des jugements établissant des responsabilités précises.
Il soulève également une question cruciale : en cas d’abrogation de la loi d’amnistie, les bénéficiaires de ces indemnités devraient-ils rembourser les sommes perçues ?
Quid des forces de l’ordre et des entreprises impactées ?
L’ex-parlementaire dénonce aussi l’oubli des forces de sécurité, notamment les policiers, gendarmes et magistrats, qui ont été pris à partie, insultés et menacés lors des violences, mais qui ont continué à assurer la stabilité du pays. Il estime que l’État devrait également prévoir une compensation pour ces agents.
Enfin, Babacar Gaye pointe du doigt le coût des dégâts matériels subis par les infrastructures publiques et privées, citant notamment SOTRAC, BRT et TER, qui ont été la cible de saccages. Il interpelle l’État sur sa responsabilité dans la réparation de ces pertes.
Un « État Pastef » qui s’auto-condamne ?
Pour Babacar Gaye, cette politique d’indemnisation revient à un aveu de culpabilité de la part du gouvernement. Il estime que l’exécutif doit des explications aux citoyens, qui s’interrogent sur la gestion des finances publiques et sur l’équité de cette mesure.
UN CADRE INTEGRE POUR LE CORRIDOR ABIDJAN-LAGOS
À Cotonou se tient un atelier dans le cadre du projet de développement de l’autoroute du corridor Abidjan-Lagos, un axe stratégique visant à renforcer l’intégration régionale et à stimuler le commerce intra-africain.
Dans le cadre de son 50ème anniversaire en 2025, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a lancé un atelier technique de trois jours à Cotonou, au Bénin, pour valider un cadre intégré de facilitation du commerce et du transport, a appris APA.
L’événement, organisé par la Direction des Transports de la Commission de la Cédéao, réunit des experts et représentants des pays membres concernés par le corridor Abidjan- Lagos. L’objectif principal est d’examiner et de valider les rapports de diagnostic ainsi que les recommandations issues de l’étude sur la facilitation du commerce et du transport (TTF). Ces recommandations visent à éliminer les obstacles et les points de contrôle excessifs qui entravent la libre circulation des biens et des personnes, conformément aux textes communautaires et aux meilleures pratiques internationales.
Les participants ont unanimement appelé à un soutien politique de haut niveau pour accélérer la mise en œuvre des réformes nécessaires. Ils ont souligné l’importance de respecter les dispositions des textes communautaires existants, notamment celles relatives à la libre circulation et à la zone de libre-échange régionale. Ces mesures sont essentielles pour améliorer l’efficacité des corridors régionaux, réduire les coûts logistiques et renforcer la compétitivité économique de la région.
Le projet de l’autoroute Abidjan-Lagos, long de 1 028 km, relie cinq pays (Côte d’Ivoire, Ghana, Togo, Bénin et Nigeria) et constitue un pilier majeur du développement des infrastructures en Afrique de l’Ouest. Une fois achevé, il devrait faciliter les échanges commerciaux, stimuler le tourisme et contribuer à la réduction de la pauvreté dans la région.
Cet atelier marque une étape clé dans la concrétisation des ambitions de la Cédéao qui célèbre cette année un demi-siècle d’existence. En renforçant la coopération régionale et en éliminant les barrières non tarifaires, la Cédéao réaffirme son engagement à faire de l’Afrique de l’Ouest une communauté économique prospère et intégrée.
SAMUEL SARR RÉCLAME UNE ADMINISTRATION PROVISOIRE POUR WEST AFRICAN ENERGY
Incarcéré depuis novembre pour un présumé abus de biens sociaux de 8,7 milliards FCFA, l'ancien ministre de l'Énergie refuse de céder sa place à la tête de WAE.
Arrêté et placé sous mandat de dépôt depuis plusieurs mois avant d’être éjecté de la Direction générale de la société West African Energy (WAE), Samuel Sarr n’a toujours pas abdiqué. Il ne compte pas se laisser défénestrer aussi facilement. Ses avocats ont saisi le Tribunal de commerce de Dakar pour demander le placement la société West Africa Energy (WAE) sous administration provisoire. Avec comme Motif: ne pas plomber le projet de centrale électrique conduit par cette entreprise.
Actionnaire de ladite société malgré son placement sous mandat de dépôt pour abus de biens sociaux présumé portant sur 8,7 milliards de FCFA, Samuel Sarr a réussi à enrôler un autre actionnaire, et pas des moindres, dans son combat. En effet, selon Libération, Harouna Dia, un autre actionnaire de la société, aurait rejoint la procédure qu’il a initiée devant le Tribunal de commerce.
Le journal de souligner que le couple Sarr-Dia fait face aux autres actionnaires, Moustapha Ndiaye, Abdoulaye Dia et Khadim Ba. Ils sont tous attendus devant le tribunal le 10 février.
Incarcéré depuis novembre dernier, Samuel Sarr a introduit une demande de liberté provisoire. Le parquet a émis un avis défavorable. Le juge du deuxième cabinet, chargé du dossier, doit trancher.
LE PARQUET FINANCIER ACCÉLÈRE LES POURSUITES CONTRE DES EX-HAUTS RESPONSABLES
Le procureur de la République financier a relancé l’affaire des Titres fonciers 5058/NGA, 13833/NGA et 1838/NGA. Selon Libération, il a requis la levée de l’immunité parlementaire des anciens ministres Amadou Ba et Birima Mangara.
Le procureur de la République financier ne badine pas. Il a relancé le dossier sur l’Expropriation des Titres fonciers 5058/NGA, 13833/NGA et 1838/NGA qui étaient sur la table du juge du deuxième cabinet du Tribunal Hors classe de Dakar depuis 2022.
Selon Libération qui donne l’information dans son édition de ce lundi 3 février, le Parquet financier a requiert l’arrestation et le placement sous mandat de dépôt de l’homme d’affaires Tahirou Sarr et l’émission d’un mandat d’arrêt international contre Mamour Diallo, l’ancien Directeur des Domaines.
Ce n’est pas tout, nos confrères ajoutent que le Ministère public a également demandé au juge « l’engagement des démarches nécessaires en vue de lever l’immunité parlementaire des députés Amadou BA (ancien Premier ministre) et Birima Mangara, (ancien ministre du Budget) ».
C’est au juge du deuxième cabinet donc que revient le dernier mot « après l’exécution d’une délégation judiciaire confiée à la Sureté urbaine (SU) depuis le 30 septembre 2024.
Au coeur de cette escroquerie foncière, Me So Alias Lenine, avocat des héritiers
A souligner que c’est affaire d’escroquerie foncière impliquant les Titres fonciers 5058/NGA, 13833/NGA et 1838/NGA oppose les héritiers Mboya Gueye, Rokhaya Thiaw, Ousmane Samba et autres contre Seydou Sarr, dit Tahirou Sarr et X. L’avocat Me Abdourahmane SO dit Lénine, son clerc El Hadji Seye, et d’autres acteurs encore anonymes, sont également accusés d’escroquerie sur les deniers publics, complicité d’escroquerie, ainsi que pour faux et usage de faux en écritures privées.
Me So et son clerc, Seye, se retrouvent au cœur de l’enquête menée par la SU, pour la bonne et simple raison que Tahirou Sarr aurait validé devant les enquêteurs l’authenticité de procès-verbaux de conciliation, ceux des réunions n°0872 du 8 mai 2014 et n°2218 du 18 décembre 2014. Ces documents, censés justifier les indemnisations des familles, attesteraient de paiements effectués par chèques, remis entre les mains de Me So, pour un total de 257 460 000 FCFA pour les deux premiers titres fonciers, et 328 000 000 FCFA pour le dernier. Et selon les éléments de l’enquête, Tahirou Sarr s’est avéré incapable de fournir les copies de ces chèques, encore moins le numéro du compte à partir duquel ils auraient été émis.
Les héritiers Mboya Gueye, Rokhaya Thiaw et Ousmane Samba, les véritables ayants droit, sont tombés des nues en apprenant que leur avocat, Me So, avait à leur insu, négocié avec T. Sarr un rachat de leurs créances foncières. Sans en être informés, ils ont découvert que, Me So aurait secrètement convenu avec Tahirou Sarr d’un rachat de leurs créances foncières, basé sur des procès-verbaux de conciliation établis en 2014. Pourtant, les héritiers contestent avec force ces documents, pointant des incohérences aussi grossières que troublantes : L’un des signataires serait décédé au moment de la signature, tandis qu’un autre se trouvait hors du territoire national. Aux yeux des héritiers, ces éléments sont des preuves irréfutables d’une machination ourdie contre eux, une trahison déguisée sous le sceau de la légalité.
INDEMNISATION DES VICTIMES DE VIOLENCES POLITIQUES, AMINATA TOURÉ APPELLE À UNE RÉPONSE JUDICIAIRE
Pour l’ancienne Première ministre, Haut Représentant du Président de la République, cette mesure, bien que nécessaire, ne pourra jamais effacer la souffrance des familles endeuillées.
L’annonce de l’indemnisation des victimes des violences politiques survenues entre 2021 et 2024 a suscité de nombreuses réactions, notamment celle d’Aminata Touré, Haut Représentant du Président de la République. Pour l’ancienne Première ministre, cette mesure, bien que nécessaire, ne pourra jamais effacer la souffrance des familles endeuillées.
« ucune indemnité ne sera jamais suffisante pour effacer la douleur d’une mère qui a perdu son enfant. L’État ne fait que reconnaître cette peine par une compensation financière symbolique. Et que les responsables de ces tueries soient traduits en justice ! », a-t-elle déclaré le haut représentant du Président de la République, insistant sur la nécessité d’une réponse judiciaire en parallèle à l’indemnisation.
Le gouvernement, à travers la ministre de la Famille et des Solidarités, Maïmouna Dièye, a détaillé vendredi les mesures adoptées. Chaque famille de victime décédée recevra une indemnité de 10 millions de francs CFA, tandis que les blessés et ex-détenus percevront une allocation forfaitaire de 500 000 francs CFA. En outre, 79 décès et 2 172 victimes, incluant d’anciens détenus, ont été répertoriés.
Au-delà de l’aide financière, le gouvernement prévoit une prise en charge des orphelins mineurs sous le statut de pupilles de la Nation, leur inclusion dans les programmes sociaux de l’État (bourses, couverture sanitaire universelle, carte d’égalité des chances, etc.), ainsi que des facilités d’accès au financement pour les familles impactées.
Les victimes bénéficieront également d’une prise en charge médicale et psychosociale, afin d’atténuer les séquelles physiques et mentales des violences subies.
Si l’initiative gouvernementale marque une avancée dans la reconnaissance des souffrances causées par ces événements, elle rouvre aussi le débat sur la responsabilité des violences politiques. L’amnistie adoptée en février 2024 a permis la libération de nombreux militants, notamment de Pastef, aujourd’hui au pouvoir, mais laisse en suspens la question de la justice pour les victimes.
LA FAMILLE D'OUSMANE SONKO SOUS MENACE
Un ingénieur informatique de 31 ans, s’est introduit dans la maison familiale du Premier ministre Ousmane Sonko à Ziguinchor, dimanche 1er février 2025 avec menaces et invectives.
Un ingénieur informatique de 31 ans, s’est introduit dans la maison familiale du Premier ministre Ousmane Sonko à Ziguinchor, dimanche 1er février 2025.
AH. Ndiaye, un ingénieur informatique de 31 ans, s’est introduit dans la maison familiale du Premier ministre Ousmane Sonko à Ziguinchor, dimanche 1er février. Dans un état d’ébriété avancé, il a proféré des injures et menacé de mort les habitants et le voisinage avant d’être intercepté par la police.
Selon L'Observateur repris par PressAfrik, l’individu s’est d’abord rendu à la boutique située en face de la maison, où il a attendu le retour du boutiquier avant de l’invectiver et de le menacer, prétendant être armé. Puis, il a traversé la rue pour s’introduire dans la maison de la mère d’Ousmane Sonko, Khady Ngom, où il a redoublé de violence verbale. Alerté par le raffut, le voisinage s’est mobilisé pour protéger la famille du Premier ministre, tandis que des jeunes du quartier ont formé un bouclier humain autour de la demeure.
Face à la montée de tension, AH. Ndiaye a pris la fuite avant l’arrivée de la police. Il a été intercepté plus tard sur la route de Bignona, au volant d’un 4x4 appartenant à son employeur, la société Ecotra. Selon une source proche de l’enquête, il était toujours en état d’ébriété au moment de son arrestation.
Si ses intentions restent à préciser, AH. Ndiaye aurait accusé Ousmane Sonko " d’être responsable de la faillite de son entreprise en raison d’un redressement fiscal." Cependant, aucun élément concret ne vient pour l’instant étayer cette déclaration, souligne le journal. De plus, son éventuelle possession d’une arme, qu’il aurait mentionnée lors de son altercation avec le boutiquier, est en cours de vérification.
Placé en cellule de dégrisement au commissariat central de Ziguinchor, il devrait être entendu aujourd’hui. Le procureur a été saisi de l’affaire.
OUSMANE SONKO ATTENDU A FASS TOURÉ CE LUNDI
Le Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, va procéder ce lundi 3 février 2025 au lancement officiel de la phase 2 du projet d’approvisionnement en eau potable en milieu rural. La cérémonie se tiendra à 9 heures à Fass Touré
Le Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, va procéder ce lundi 3 février 2025 au lancement officiel de la phase 2 du projet d’approvisionnement en eau potable en milieu rural. La cérémonie se tiendra à 9 heures à Fass Touré, dans l’arrondissement de Darou Mousty, département de Kébémer, région de Louga.
Ce projet ambitieux vise à garantir l’accès à de l’eau en quantité, en qualité et à bas coût pour des millions de Sénégalais, en particulier dans les zones rurales.
L’accès à l’eau potable reste une priorité majeure pour le Gouvernement du Sénégal. À travers ce projet, des forages seront réalisés dans toutes les régions du pays, à l’exception de la capitale.
En plus de la construction de châteaux d’eau, plusieurs kilomètres de réseaux de distribution seront étendus, et des branchements sociaux ainsi que d’autres infrastructures hydrauliques seront installées.
Ces mesures visent à fournir de l’eau en quantité, en qualité, et à bas coût, conformément aux engagements pris par le Président de la République, Monsieur Bassirou Diomaye Faye.
L’objectif principal de ce projet est de garantir un meilleur accès à l’eau potable pour environ deux millions de Sénégalais vivant dans les zones rurales.
Cette initiative représente une avancée significative dans la politique de développement rural et de réduction des inégalités d’accès à des services de base.
Elle s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale du Sénégal visant à améliorer les conditions de vie des populations rurales et à soutenir un développement durable et équitable à travers tout le pays.
Ce lundi 3 février 2025, le Premier Ministre, Monsieur @SonkoOfficiel, procèdera au lancement de la phase 2 du projet d’approvisionnement en eau potable en milieu rural. Ce sera à Fass Touré, dans l’arrondissement de Darou Mousty, département de Kebemer, Louga.
L’accès à l’eau potable étant une priorité pour le gouvernement, ce projet a pour objectif d’améliorer les conditions de vie des populations en milieu rural, en assurant un approvisionnement fiable en eau.
Selon les autorités, la phase 2 de ce projet couvrira toutes les régions du pays, à l’exception de Dakar, et touchera ainsi plus de 2 millions de personnes. Les travaux incluent la réalisation de nouveaux forages, la construction de châteaux d’eau, l’extension de réseaux de distribution sur plusieurs kilomètres et l’installation de branchements sociaux, parmi d’autres infrastructures hydrauliques.
Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, avait fait de l’accès à l’eau potable une promesse essentielle de son mandat. Le Premier ministre Ousmane Sonko va concrétiser cette promesse, avec des actes tangibles, en collaboration avec les acteurs locaux et nationaux, pour assurer le bien-être de la population.
HANN EN QUETE DE RENAISSANCE
Le parc forestier et zoologique de Hann, un sanctuaire de la biodiversité situé en plein cœur de Dakar, la capitale sénégalaise, accueille au quotidien un public divers d’enfants et d’adultes venus d’horizons divers pour y mener des activités de loisirs
Le parc forestier et zoologique de Hann, un sanctuaire de la biodiversité situé en plein cœur de Dakar, la capitale sénégalaise, accueille au quotidien un public divers d’enfants et d’adultes venus d’horizons divers pour y mener des activités de loisirs, sportives, récréatives ou de ballades au milieu des écosystèmes.
Une enquête sur la fréquentation des usagers du parc, menée en septembre 2024 par deux étudiantes stagiaires de l’Institut supérieur d’enseignement professionnel (l’ISEP) de Bignona, révèle que les enfants de 0 à 18 ans qui fréquentent le parc représentent 13, 45%.
La tranche d’âge de 18 à 64 ans constitue 81, 82% des visiteurs et les plus de 64 ans représentent 4,73%, indique un document dont l’APS a obtenu copie auprès de la direction des parcs forestier et zoologique de Hann.
L’étude précise que 26% de ces visiteurs viennent au parc pour faire des ballades, 21% pour visiter le zoo, 15% pour contempler la nature, 14% en quête de tranquillité, 9% pour faire du sport, 8% pour pique-niquer, 5% pour visiter le jardin botanique. Les campeurs font 2%.
Ces données illustrent bien la place et l’importance qu’occupe cet écosystème dans la vie des populations. Il assure ainsi une fonction récréative mais aussi écologique, et surtout de conservation de la biodiversité floristique et faunique.
Il remplit également une vocation socio-éducative, culturelle et économique.
Créé en 1903, sous la forme d’un jardin public relevant du service de l’agriculture par le gouverneur d’Afrique occidentale française (AOF), Martial Henri Merlin, cet écosystème a été classé parc forestier et zoologique, le 29 août 1941.
Après la période coloniale, l’Etat du Sénégal a confié à partir de 1974, la conservation de la richesse floristique et faunique du parc forestier et zoologique à la Direction des eaux, forêts, chasses et de la conservation des sols, qui mettra en place dans cette dynamique, la Direction des parcs forestier et zoologique de Hann.
Le parc s’étend sur une superficie de 50 hectares, sur un périmètre bien sécurisé contre la pression foncière et l’urbanisation galopante à Dakar, avec une clôture en mur.
Le parc forestier et zoologique de Hann est constitué d’un zoo, d’une formation forestière naturelle, d’un plan d’eau (lac) qui joue un rôle important dans la rétention des eaux pluviales et l’atténuation de risques d’inondation dans la zone. Il sert aussi de cadre de vie à des oiseaux d’eau.
Le parc abrite également un Centre d’éducation environnementale avec un jardin ethnobotanique éducatif qui sert de cadre de recherche scientifique aux institutions et organismes comme l’UCAD, l’ISRA/DRPF, l’IRD, l’EISMV, dans l’amélioration des connaissances sur les végétaux et de la faune. Des écoles de formation y envoient aussi leurs élèves et étudiants pour des stages de formation.
Le jardin ethnobotanique joue ainsi un rôle très important dans la valorisation des plantes.
La Direction des parcs forestier et zoologique, a d’autre part, autorisé des partenaires privés à s’installer dans le parc pour offrir des services attractifs (aires de jeux, ballades, détente) aux visiteurs, sur la base de protocoles signés.
Aujourd’hui, le parc est confronté à une mortalité élevée d’espèces forestières, une baisse des effectifs et vieillissement des animaux en captivité du zoo, à des problèmes d’inondation et dégradation de ses installations et équipements.
Des problèmes qui ont poussé la Direction des parcs forestier et zoologique de Hann à initier des politiques de sauvegarde des écosystèmes tout en s’ouvrant vers des partenaires privés pour améliorer l’attractivité et l’animation interne, dans un contexte marqué par une insuffisance chronique du budget de fonctionnement alloué par l’Etat.
Le parc zoologique, un des grands points d’attraction, s’étend sur 7 hectares dont 4 aménagés. Il abrite 237 animaux en captivité dans de bonnes conditions sécuritaires.
Les pensionnaires en captivité sont composés entre autres de lions, de crocodiles, de chimpanzés, d’hyènes tachetées et rayées, de typhons de séba, d’antilopes, phacochères, des singes (…). Ces animaux à nourrir et soigner sont répartis dans des cages, volières et enclos, séparés par des allées en pavé pour faciliter les déplacements des visiteurs, à l’intérieur du zoo.
L’axe principal qui relie l’entrée principale du zoo au bâtiment abritant le service administratif des agents du parc, situé au fond du parc zoologique, est aménagé de part et d’autre, avec des plantes, des fleurs, des bancs publics et un jet d’eau au niveau d’un rond-point.
Sur la partie droite de cet axe, se trouve après l’entrée du zoo, la mare aux crocodiles. Des cages abritant deux hyènes rayées, des singes rouges, des babouins viennent meubler un décor qui rappelle la jungle. Tout à fait au fond du zoo, près du bâtiment administratif, se trouvent les lions dans des cages bien sécurisées, sous la vigilance des gardes.
Major Amacoumba Mbodj, responsable du parc zoologique de Hann .
Sur place, le major Amacoumba Mbodj, responsable du parc zoologique de Hann, supervise en compagnie de ses hommes, la préparation de la ration alimentaire des singes. Le menu du jour est composé de fruits, de pains de farine et légumes.
‘’S’agissant de l’alimentation des six lions du zoo dont quatre mâles et deux femelles, nous avons un fournisseur qui nous livre des ânes et des chevaux bien portants, qu’on abat pour l’alimentation des carnivores », a expliqué le responsable du zoo de Hann.
»Auparavant, un diagnostic est fait sur la qualité de la viande avant de la donner aux lions’’, a-t-il précisé, debout à côté de la cage en grille métallique renforcée des lions.
Présentant +Matar+, nom donné à un des deux lions, il a souligné qu’il est l’unique survivant d’une lionne venue du Maroc et qui avait mis bas quatre lionceaux dont les trois sont morts. ’’Ce lion assez connu des visiteurs a aujourd’hui 15 ans et 17 ans pour le plus âgé du groupe des félins’’, a-t-il indiqué.
Le major a souligné qu’un lion dans la nature peut vivre jusqu’à 22 ans au minimum, si les conditions sont réunies. ‘’En captivité, leur espérance de vie, peut dépasser 22 ans. Ici, le lion le plus vieux a 17 ans’’, a-t-il ajouté.
Concernant toujours l’alimentation des carnivores, il a signalé l’existence d’un cheptel de quatre hyènes tachetées et rayées et d’un vautour sauvage, à alimenter avec de la viande. ‘’Chez les crocodiles, on ajoute parfois de la volaille’’, a-t-il ajouté.
Pour la prise en charge sanitaire des animaux, il a renseigné que la Direction des parcs forestier et zoologique, a recruté un docteur vétérinaire spécialisé en santé animale. ‘’Un agent technique d’élevage qui s’occupe de l’alimentation et un budget pour l’alimentation des animaux, ont été également mis en place par les autorités’’, a-t-il ajouté.
Les pensionnaires ont une alimentation très variée. Des rations équilibrées et complètes sont distribuées régulièrement pour les maintenir dans un état satisfaisant d’animaux en captivité. Des oligo-éléments et des avitaminoses sont ajoutés à l’alimentation pour parer à une carence éventuelle.
Des opérations de déparasitage et de vaccination sont régulièrement menées. Les cages et les enclos sont quotidiennement aseptisés et l’ensemble du parc est souvent traité pour lutter contre les insectes vecteurs de maladies.
Le zoo reçoit également des dons alimentaires de cuisses et caisses de poulets, des carcasses de moutons, de bovins, de la viande, des poissons, du foie importé, pains, des fruits, légumes et autres produits consommables par les animaux, indique un document.
Toutefois, le major Amacoumba Mbodj, n’a pas manqué de déplorer les conditions de captivité des animaux, particulièrement des lions dans des cages carrelées. ‘’Les carreaux occasionnent souvent des blessures aux ongles des lions’’, a-t-il déploré.
Des lions en captivité dans une cage carrelée
Il a rappelé que les lions vivaient jusqu’en 2021 dans deux fosses aménagées, à cet effet, un milieu plus proche de leur mode de vie dans la nature. »Mais il se trouve que depuis cette année, les félins ont été transférés, des fosses aux cages carrelées, à la suite de fortes pluies diluviennes enregistrées, entrainant une inondation des fosses causée par le débordement du plan d’eau du parc », a-t-il expliqué.
Il a assuré que les nouvelles autorités du parc sont en train d’œuvrer pour libérer, les fosses aux lions des eaux pluviales, avec l’appui d’un partenaire privé qui est venu inspecter les lieux, la semaine dernière. »Dès 2025, il est prévu un réaménagement du parc’’, a-t-il indiqué, ajoutant que ‘’le partenaire propose un plan d’aménagement du zoo, une réhabilitation des enclos et équipements vétustes en plus d’un repeuplement du zoo’’.
Il a rapporté que des visiteurs se plaignent souvent du fait qu’ils trouvent tout le temps, les mêmes espèces d’animaux dans le zoo. Ces animaux, dit-il, ont été pour la plupart abandonnés et récupérés à bas âge par le zoo.
En ce qui concerne le repeuplement du zoo, le major a expliqué que les responsables du parc ne peuvent pas prendre le risque d’introduire de nouvelles espèces, si les enclos ne sont pas bien réaménagés.
Il renseigne toutefois qu’un projet est en place pour un repeuplement du zoo où plusieurs cages sont vides, n’ayant plus de pensionnaires.
Par ailleurs, il a relevé qu’avec le temps les installations du zoo sont devenues vétustes. ‘’Des murs tombent et il nous faut refaire les grilles de sécurité, faire un réaménagement du zoo avant d’introduire de nouvelles espèces. Au courant de cette année, nous voulons en priorité, récupérer les fosses aux lions’’, a-t-il insisté.
Le responsable du parc zoologique a souligné l’importance du rôle éducatif du zoo visité régulièrement par des écoliers venus de partout au Sénégal. ‘’Les visiteurs viennent de tout le Sénégal, particulièrement des écoles françaises et coraniques. Ces derniers bénéficient d’une réduction de 50% des prix appliqués sur le billet ’’, a-t-il indiqué.
Selon des statistiques obtenues auprès de la Direction des parcs forestier et zoologique de Hann, le zoo a enregistré sur la période de février à septembre 2024 : 52 906 visiteurs avec réduction (élèves), 6. 484 visiteurs enfants, 14. 819 visiteurs adultes.
Les recettes d’entrée enregistrées par le parc zoologique de Hann sur cette même période s’élèvent à 12 000 000 francs CFA.
Cependant, le parc n’a pas enregistré de recettes d’entrée durant le 4-ème trimestre (octobre-décembre) de l’année 2024, car le stock de billets d’entrée est épuisé. Une situation qui n’a pas encore évolué et qui fait perdre des millions de francs CFA au Trésor public où toutes les recettes d’entrée du parc sont intégralement versées.
42% des enquêtés souhaitent un repeuplement du zoo de Hann
Au vu des nombreux défis, le lieutenant-colonel, Ndeury Diaw, directeur des parcs forestier et zoologique de Hann, a indiqué que des actions de sauvegarde des installations sont prévues, notamment la réhabilitation en priorité des fosses aux lions pour remettre ces félins dans leur cadre de vie.
Il a expliqué qu’un retour des lions dans leur habitat originel permettra de récupérer des cages pour augmenter l’espace de captivité des primates (singes).
Concernant les animaux sauvages herbivores, il a informé que le parc n’a pas de problème d’espace pour ces pensionnaires. »Ce qu’il faut faire pour ces animaux, c’est de réduire leur mortalité, en traitant le sol pour qu’il y ait moins de parasites », a-t-il expliqué.
L’ingénieur des eaux et forêts, a indiqué que l’autre action prioritaire prévue pour le zoo, porte sur son repeuplement. Il a expliqué qu’il ‘’ne peut se faire qu’à travers de nouvelles acquisitions d’espèces rares provenant de réserves naturelles privées et par la reproduction, tout en travaillant à améliorer les conditions de captivité’’.
Il a avoué que le parc zoologique est confronté à une baisse de ses pensionnaires en captivité. »Les animaux qui étaient là ont vieilli. Ils naissent grandissent et meurent. Malheureusement, les pertes enregistrées n’ont pas été remplacées. Ce qui a entrainé une diminution des pensionnaires’’, a-t-il expliqué.
‘’Mais malgré tout, a-t-il dit, il ne sert à rien de repeupler le parc zoologique sans au préalable améliorer les conditions de détention des pensionnaires’’.
Pour la sauvegarde du parc forestier et zoologique, le lieutenant-colonel pense qu’il faut renouveler les équipements vétustes du zoo, et lutter contre l’agression naturelle causée par le débordement du lac, en 2021.
Situé vers la partie est du parc, dans une zone de dépression, le plan d’eau s’est formé à l’intérieur, suite à l’obstruction du réseau d’évacuation des eaux pluviales accentuée par la construction d’habitations dans la zone tampon.
Le parc forestier, situé dans la zone de captage, a une richesse floristique composée de 317 espèces (Index seminum, 2001) provenant des différentes zones phytogéographiques. Il est constitué essentiellement d’une forêt classée qui a enregistré en 2021 une inondation. Ce phénomène naturel avait à l’époque fait tomber une partie du mur de clôture sous la forte pression des eaux pluviales.
‘’Aujourd’hui, encore des écosystèmes endommagés du parc forestier par cette inondation ne sont pas encore récupérés. La menace pèse toujours sur l’état de ces écosystèmes forestiers où nous constatons une forte mortalité d’arbres, causée par la longue stagnation des eaux’’, a alerté le lieutenant-colonel.
Le lieutenant-colonel Ndeury Diaw, directeur des parcs forestier et zoologique de Hann
Il a indiqué que des efforts ont été faits par la Direction depuis deux ans dans la lutte contre l’inondation des écosystèmes forestiers. ‘’Ils ont permis de réhabiliter le réseau de drainage des eaux pluviales du parc forestier, avec un chenal de plus de 100 mètres réalisé l’année passée, pour évacuer le surplus d’eaux du lac vers la mer’’, a-t-il indiqué.
‘’Il sera complété par un pavage, une augmentation de la capacité de rétention du lac pour éviter des débordements pouvant impacter d’autres parties du parc’’, a-t-il ajouté. Selon lui, »plus, le lac aura la capacité de maintenir l’eau, moins il y aura de l’eau dans les autres parties du parc ».
Un sous financement des activités de conservation de la biodiversité
Le lieutenant-colonel a indiqué que le parc est confronté à ces trois grands défis qu’il va falloir résorber.
‘’Pour résorber ces défis, la direction des parcs forestier et zoologique, sous la tutelle de la Direction des eaux et forêts, a jugé nécessaire d’élaborer un projet appelé Projet de renforcement et d’amélioration de la qualité des services du parc d’un coût de 1,3 milliard de franc CFA ’’, a déclaré le lieutenant-colonel, Ndeury Diaw.
‘’Ce projet d’une durée de cinq ans s’articule autour de piliers comme : la rénovation, réhabilitation, amélioration des installations techniques vétustes et hors d’usage du parc zoologique’’, a-t-il précisé.
Il a ajouté que la direction des parcs forestier et zoologique est à »la recherche de partenaires » pour financer ce projet. ‘’Mais en attendant, l’Etat a pris l’engagement de mettre des fonds à notre disposition pour 2024-2025 dans le cadre du Budget consolidé d’investissement (BCI)’’, a-t-il signalé.
‘’Nous allons donc, avec le BCI procéder en fonction de la priorité du moment procéder à la réhabilitation des deux fosses aux lions occupées par des eaux pluviales depuis 2021’’, a-t-il annoncé.
Le lieutenant-colonel a invité les autorités centrales à accompagner la direction des parcs forestier et zoologique dans sa politique de conservation. ‘’Nous avons la volonté, mais il faut que l’Etat nous accompagne en mettant les moyens qu’il faut pour la préservation de la biodiversité. Il va falloir faire un effort. La conservation n’a pas de prix mais à un coût. Il va falloir que l’Etat supporte en mettant le minimum de moyen nécessaire, surtout pour les animaux sauvages du zoo’’, a-t-il lancé.
»Aux populations, nous demandons de s’intéresser au parc, c’est comme ça qu’on va faire vivre le parc dans son ensemble. J’invite les populations à s’impliquer spontanément pour résoudre les problèmes du parc’’, a-t-il ajouté.
Il a indiqué en outre que le parc dispose d’un budget de fonctionnement modeste provenant de l’Etat. ‘’Le seul site du parc qui génère des recettes reste le parc zoologique à partir des billets d’entrée et il se trouve que toutes ces recettes sont versées au Trésor public. Donc, le parc n’a pas la possibilité de créer des ressources financières et de les réutiliser’’, a-t-il déploré.
Le parc s’ouvre vers des partenaires privés pour améliorer son attractivité
Le parc forestier et zoologique de Hann, ne compte que sur l’appui de l’Etat pour prendre en charge tous les besoins de conservation. Une réalité qui a poussé, la direction à s’ouvrir aux partenaires privés pour les inciter à investir dans des services de divertissement, en vue de renforcer l’attractivité et le rayonnement du parc.
Il a annoncé que les protocoles liant la direction des parcs aux privés seront évalués pour plus d’impact positif. Selon lui, ‘’si on a jugé utile d’introduire certains partenaires, c’est pour uniquement augmenter l’attractivité du parc’’.
‘’Nous allons évaluer tous ces protocoles et revoir le type de collaboration, dans le but de les amener à mieux contribuer à l’attractivité du parc, et donc attirer plus de visiteurs’’, a-t-il encore souligné.
Il a souligné que les gens pensent souvent que le parc, c’est uniquement le zoo alors qu’il y a d’autres services offerts comme le bois sacré, un lieu cultuel où les chanteurs viennent tourner régulièrement des clips, une zone de pique-nique, rebaptisée +képar-gui,+ ou encore un reptilarium, le premier en Afrique de l’Ouest.
Une enquête sur la perception des usagers du parc menée par les deux étudiantes stagiaires de l’Institut supérieur d’enseignement professionnel (l’ISEP) de Bignona, révèle également que 42% des enquêtés ont émis le souhait d’un repeuplement du zoo, 21% l’amélioration de la propreté, 9% l’aménagement du parc.
Sept pour cent sont pour la mise en place d’une grande boutique, 4% la réhabilitation des pistes, 4% la confection de bancs publics et de tables, 3% la formation des guides, 3% l’installation des panneaux d’indication, 3% la mise en place d’un bon restaurant, 2% l’installation d’un multiservice et 3% l’augmentation du nombre de toilettes publiques, ajoute la même source.
PERFORMANCES DES LIONS
Iliman Ndiaye et Pape Matar Sarr, buteurs avec leur club en Premier League, font partie des footballeurs sénégalais les plus en vue ce week-end dans les championnats étrangers, avec le milieu des Lions Pape Guèye, décisif avec Villarreal en Liga espagnole
Iliman Ndiaye et Pape Matar Sarr, buteurs avec leur club en Premier League, font partie des footballeurs sénégalais les plus en vue ce week-end dans les championnats étrangers, avec le milieu des Lions Pape Guèye, décisif avec Villarreal en Liga espagnole.
Iliman Ndiaye ne s’arrête plus et a récidivé avec Everton, inscrivant son sixième but de la saison contre Leicester, samedi, à l’occasion de la 24e journée de la Premier League.
Titulaire incontestable au sein de l’équipe dirigée par l’Ecossais David Moyes, Ndiaye affiche la grande forme aux côtés de son compatriote Idrissa Gana Guèye, depuis son retour à Everton en provenance de l’Olympique de Marseille (France) où il n’a pas franchement convaincu.
Ndiaye et Gana Guèye enchaînent les belles performances avec Everton, journée après journée. Ils auront l’occasion de de se monter davantage à domicile lors du derby contre Liverpool, leader de Premier League, en match en retard de la 15e journée à Goodison Park.
Pape Matar Sarr, entré en jeu à la 68e mn à la place du Malien Yves Bissouma, a marqué pour son équipe Tottenham à la 87e mn, donnant la victoire aux siens.
Sarr, bien servi par le Coréen Heung-Min Son, compte désormais deux buts en Premier League cette saison. Il n’avait plus marqué depuis 16e journée contre Southampton. Sarr compte cinq buts au total toutes compétitions confondues.
Crystal Palace d’Ismaila Sarr, en déplacement à Manchester, a battu les Red Devils (2-0). L’ancien de joueur de l’Olympique de Marseille (France) n’avait plus retrouvé le chemin des filets depuis la défaite de son équipe lors de la 17e journée contre Arsenal (1-5). Il enchaîne pourtant les titularisations depuis plusieurs journées.
Chelsea de Nicolas Jackson va recevoir West Ham à Stamford Bridge, ce lundi, à 20h GMT.
En Espagne, Pape Guèye a inscrit son deuxième but de la saison avec Villarreal. Le milieu de terrain des Lions a contribué à la large victoire des siens (5-1) contre Valladolid, dans le cadre de la 22e journée de la Liga.
En Ligue 1 française, Arouna Sangante du Havre, la lanterne rouge, a écopé d’un carton rouge à la 16e mn. Son équipe s’en est bien sortie avec match nul (1-1) contre Angers de Bamba Diagne, absent de la feuille de match, et Ibrahima Niane, passeur décisif sur l’égalisation de son équipe, à la 90e mn.
Fodé Ballo-Touré qui vient de rejoindre Le Havre il y a quelques jours en provenance du Milan AC (Italie), a joué son premier match en Ligue 1. Mais le milieu de terrain, titulaire au départ, a dû céder sa place à la 28 mn, à cause d’une blessure.
Strasbourg de Habib Diarra, Brest d’Abdallah Sima et Lyon de Moussa Niakhaté se sont inclinées respectivement contre Rennes (0-1), le Paris Saint-Germain (2-5) et Marseille (2-3).
Monaco de Lamine Camara et Krépin Diatta a battu Auxerre (4-2). Camara a été remplacé à la 46e mn, alors que Diatta a joué les 29 dernières minutes du match.
En Ligue 2 française, Aliou Badji s’est encore illustré. L’attaquant de 27 ans a marqué son sixième but de la saison avec Red Star, en match comptant pour la 21e journée, son deuxième consécutif. Ses compatriotes Mouhamed Diop de Troyes, Mamadou Mbow du Paris FC et Mamadou Diarra de Grenoble ont été également buteurs avec leur club.
En Super Lig turque, Mamadou Fall de Kasimpasa a été double buteur ce week-end, portant son total à six buts cette saison. Son compatriote Mame Thiam de Eyupspor a pour sa part inscrit son 12e but de la saison.