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15 novembre 2024
L’ÉTAT LANCE LE PROCESSUS ELECTORAL
Publication des décrets portant convocation du corps électoral et répartition des sièges de députés à élire au scrutin majoritaire départemental pour ces élections législatives anticipées, Fini les supputations autours du processus électoral
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le General Jean Baptiste Tine, a officiellement lancé le processus électoral en vue des élections législatives anticipées du dimanche 17 novembre prochain. Il a procédé hier, mercredi 18 septembre à la publication des décrets portant convocation du corps électoral et répartition des sièges de députés à élire au scrutin majoritaire départemental pour ces élections législatives anticipées.
Fini les supputations autours du processus électoral en vue des élections législatives anticipées du dimanche17 novembre prochain. Le Général de corps d'armées, Jean Baptist Tine, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique également chargé de piloter l’organisation de ces élections législatives anticipées a procédé hier, mercredi 18 septembre à la publication du décret portant convocation du corps électoral. Dans ce document, les services du ministère de l’Intérieur tirant toutes les conséquences de la décision n°2/C/2024 du Conseil constitutionnel portant demande d’avis du président de la République du 10 juillet dernier, sur laquelle, le chef de l’Etat s’était appuyé pour dissoudre par décret n° 2024-1980 du 12 septembre dernier, l’Assemblée nationale et fixer la date de ces élections législatives anticipées, ont indiqué que ce scrutin sera ouvert à 08 heures et clos le même jour à 18 heures.
Poursuivant, ils ont cependant, précisé que, pour faciliter aux électeurs l’exercice de leur droit de vote, le Gouverneur, le préfet ou le Sous-préfet ou, le chef de la représentation diplomatique ou consulaire à l’étranger, peut prendre un arrêté afin de retarder l’heure de clôture du scrutin dans l’ensemble ou une partie de la circonscription électorale. Revenant sur le déroulement pratique du processus électoral, ils ont confirmé l’annulation du parrainage pour ces législatives anticipées de même que la reconduction du montant de la dernière caution qui était de quinze millions (15.000.000) de francs CFA et le maintien de la répartition des sièges au scrutin majoritaire départemental, appliquée lors des dernières élections législatives, du 31 juillet 2022 par dérogation aux dispositions du Code électoral comme le recommande le Conseil constitutionnel dans sa décision.
Dans le rapport de présentation de ce décret n° 2024-1981 du 13 septembre 2024 portant convocation du corps électoral en vue des élections législatives anticipées du dimanche 17 novembre prochain, les services du ministre de l’Intérieur, ont justifié cette contraction de la plupart des délais prévus par le Code électoral par leur inadaptation au présent scrutin. « La décision du Conseil constitutionnel, n°2/C/2024, portant demande d’avis du Président de la République, du 10 juillet 2024, a rappelé de façon pertinente « que d’autres délais prévus par le Code électoral sont incompatibles avec le délai maximum de 90 jours prévu par l’article 87 de la Constitution pour l’organisation du scrutin » » ont ils souligné avant de faire remarquer.
A l’évidence, si on se réfère à la règle classique de la hiérarchie des normes, les dispositions de la Constitution doivent impérativement prévaloir. Dans ce cas, les délais prévus par le Code électoral ne peuvent être appliqués au présent scrutin. Par conséquent, les dispositions constitutionnelles donnent une base juridique suffisante au Président de la République, qui dispose d’un pouvoir réglementaire en matière électorale, pour compresser voire déroger aux dispositions du Code électoral, sus visées, afin de se conformer au respect des délais constitutionnels incompressibles. De ce fait, le présent décret a pour but de déroger aux dispositions du Code électoral, notamment les articles, L.37, L.68, LO.183, L.175, L.176, et LO.190.
DÉPÔT DES DOSSIERS DE DÉCLARATION DE CANDIDATURES DÈS LE 1ER OCTOBRE
Dans ce décret portant convocation du corps électoral, l’administration électorale préparé par le ministère de l’Intérieur et entériné par le chef de l’Etat avec la contre signature de son Premier ministre, il est également prévu l’institution en mode fast-track des Commission de réception des dossiers de déclaration de candidatures au plus tard le 9 octobre prochain. En effet, l’article 7 de ce document dispose que par dérogation aux dispositions de l’article L. 176 du Code électoral, une Commission de Réception des Dossiers de Déclaration de Candidatures est instituée, au plus tard, cinquante-cinq (55) jours avant celui du scrutin par le Ministre chargé des Elections. Laquelle commission est chargée quarante-neuf (49) jours au plus et quarante (40) jours au moins soit le 1er octobre prochain, avant celui du scrutin, de procéder à la réception des dossiers de déclaration de candidatures et à l’exécution de toutes les opérations subséquentes en la matière. « La période de dépôt est ouverte du quarante neuvième (49) jour au quarante-huitième (48e) jour avant celui du scrutin, le dépôt des dossiers de déclaration de candidatures est fait parle mandataire de la liste, selon l’ordre issue du tirage au sort effectué par la Commission de réception et le calendrier établi à cet effet. L’étude pour la recevabilité juridique des dossiers de déclaration de candidatures déposés, est effectuée entre le quarante-septième (47e) et le quarante-troisième (43e) jour avant celui du scrutin ».
PUBLICATION DE LA LISTE DES CANDIDATS ET DÉSIGNATION DES PLÉNIPOTENTIAIRES ENTRE 1ER ET LE 5 OCTOBRE PROCHAIN
Outre l’institution des Commission de réception des dossiers de déclaration de candidatures, ce document a également raccourci entre le trente-septième (37) et le trente-cinquième (35) jours avant celui du scrutin la période de désignation des listes de plénipotentiaire auprès de chaque autorité administrative, diplomatique ou consulaire compétente par les différents candidats qui seront en liste.
COMMISSIONS CHARGÉES DE LA DISTRIBUTION DES CARTES D’ÉLECTEUR
Autre mesure prise par le ministère de l’Intérieur dans ce document, concerne la distribution des cartes d’électeurs. En effet, pour permettre aux Sénégalais qui n’ont toujours pas récupéré leur carte d’identité couplée à la carte d’électeur, il est prévu l’institution par l’autorité administrative compétente des commissions chargées de la distribution des cartes trente-cinq (35) jours avant celui du scrutin et en nombre suffisant pour précise-t-il que la distribution des cartes puisse être effectuée normalement et complètement. S’agissant des autres opérations électorales qui n’ont pas été énumérées, l’article 11 de ce décret publié dans le journal officiel le 17 septembre précise que leurs délais prévus par la loi sont maintenus.
RÉPARTITION DES SIÈGES DE DÉPUTÉS
Toujours concernant le processus électoral en vue de ces élections législatives anticipées du 17 novembre prochain, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique parallèlement au décret portant convocation du corps électoral, a également publié celui portant répartition des sièges de députés à élire au scrutin majoritaire départemental pour ces élections législatives anticipées. Et le principal enseignement à tirer de ce décret publié dans le journal officiel rendu public hier, mercredi 18 septembre, concerne également la reconduction de la grille de répartition des sièges retenue pour les dernières élections législatives du 31 juillet 2022. Rappelant que le nombre de députés à élire dans chaque département à l’intérieur comme à l’extérieur du pays est déterminé par décret en tenant compte de l’importance démographique respective de chaque département, ce document précise que depuis les élections législatives du 31 juillet 2022, le nombre de circonscriptions (quarante-six départements) et de sièges (cent soixante-cinq) n’a pas varié même s’il y a une légère hausse de la démographie liée à l’accroissement naturelle de la population. « Tenant compte de ces paramètres et de l’urgence, il apparait ainsi normal de maintenir la même répartition des sièges que celle retenue pour les dernières élections législatives » a justifié le ministère de l’Intérieur qui évoque également « la particularité de ce scrutin qui nécessite une urgence dans les différentes opérations électorales ».
Par Abdoulaye THIAM
DIOMAYE NE PEUT ÊTRE QUE SONKO
Sans exagération, aucune. Bassirou Diomaye Diakhar Faye est bel et bien Ousmane Sonko. C’est plus qu’un slogan. C’est une réalité. Palpable. Et il ne pouvait en être autrement
Comme le concepteur du slogan «Manko Wutti Ndamli» qui a permis au Sénégal de toucher le Graal le soir du 6 février 2022, suite à un coup de patte exécuté par Sadio Mané, à 21 h 06 minutes, mettant fin à 57 ans de d’attente et de symphonies inachevées, celui qui a créé «Diomaye Mooy Sonko» devrait être fier de son idée. Mieux, il devrait même la breveter à l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI). Sans exagération, aucune. Bassirou Diomaye Diakhar Faye est bel et bien Ousmane Sonko. C’est plus qu’un slogan. C’est une réalité. Palpable. Visible. Et il ne pouvait en être autrement. Et pour cause, jamais dans l’histoire politique du Sénégal nous n’avions assisté à un tel scénario où le leader d’un parti politique accepte de s’éclipser pour permettre non pas à son second (ici, Birame Souley Diop) d’accéder au pouvoir, mais plutôt à son Secrétaire général de devenir l’homme le plus puissant de la République sénégalaise.
On n’a beau citer des exemples supposés ou réels de hautes trahisons qui se sont déjà produits à Ndoumbelane, entre notamment Léopold Sédar Senghor et Mamadou Dia, ou encore entre Abdoulaye Wade et Idrissa Seck voire Macky Sall et feu Alioune Badara Cissé, mais force est de reconnaître que ces cas avaient fini d’installer des dyarchies au sommet de l’état, ou le numéro 2 lorgnerait le fauteuil du président. Ici, nous assistons à un duo où le Président, par la force des forces, accepte de s’éclipser, de s’effacer pour son Premier ministre. Dans un régime hyperprésidentialiste, une telle situation suscite des interrogations et donne du fil à retordre aux analystes politiques.
Sauf que beaucoup d’analystes font fi d’occulter qu’aucun des scénarios susmentionnés n’est identique à la situation actuelle du Sénégal. Ici, ce sont des complots les plus loufoques, les brimades les plus viles, du sang, des séquestrations, des privations de liberté tous azimuts qui ont empêché au principal opposant de Macky Sall d’être candidat à l’élection présidentielle du 24 mars 2024. Après l’affaire Adji Sarr qui a fait pschitt à cause de la requalification des faits passant de viol avec menaces d’armes à une corruption de la jeunesse, il a fallu se rabattre sur l’affaire de la diffamation sur les 29 milliards du Prodac, qui avait opposé Ousmane Sonko au ministre Mame Mbaye Niang. Une affaire qui n’a toujours pas livré son verdict. Le leader du Pastef sera condamné dans un premier temps à deux mois de prison assortis du sursis et à verser 200 millions de francs CFA au ministre. Il sera relaxé des délits d’injures et de faux. Mame Mbaye Niang jubile et soutient que son honneur est lavé. Mais quelques temps après, il interjette appel pour corser l’addition : l’objectif est tout simplement d’empêcher le leader de l’opposition de se présenter.
Cette fois, la sentence l’envoie au tapis puisqu’il va écoper de six mois de prison avec sursis et 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts. Mais le coup de massue, Ousmane Sonko et sa bande vont le recevoir le lundi 31 juillet 2023 avec la dissolution de leur parti. Une annonce faite peu après l’inculpation et le placement en détention de leur leader, notamment pour «appels à l’insurrection et complot».
Ironie de l’histoire, c’était un 31 juillet 1961 qu’on a assisté à la première dissolution d’un parti politique au Sénégal. Il s’agissait du Parti africain des indépendances (PAI) de Majhemout Diop. Ensuite, ily a eu les dissolutions du Bloc des masses sénégalaises en 1963 et le Front national sénégalais en 1964. Deux partis créés par l’intellectuel sénégalais le plus célèbre: Professeur Cheikh Anta Diop. A cette époque, le président de la République Léopold Sédar Senghor était allergique à toute opposition à son régime. Macky Sall, lui, avait opté pour l’euthanasie ou la réduction à la plus simple expression de l’opposition sénégalaise.
La messe est ainsi dite. Ousmane Sonko est hors course. Pour autant, il ne s’avoue pas vaincu. Tel un phénix, il cherche à renaitre de ces cendres. Et contrairement au PDS et à Takhawu, qui ont milité pour le jusqu’au-boutisme avec ses slogans «Karim Wade ou rien » et/ou « Khalifa Sall ou rien », lui, il va adopter une solution de brouillages des pistes en envoyant plusieurs candidats de son camp chercher les parrainages, parmi eux, un fidèle parmi les fidèles, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, qui l’avait rejoint en prison. Il finira par choisir ce dernier en lui offrant tout, sur un plateau d’argent. La suite se passe de commentaire. Dans le cas d’espèce, la légitimité appartient à Ousmane Sonko qui, par procuration, a transmis le pouvoir à Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Ce qui tranche d’avec les dyarchies qu’on a connues jusque-là. D’ailleurs, le Président Faye ne refusera jamais que Ousmane Sonko lorgne son fauteuil contrairement à ses prédécesseurs qui se sont battus en tant secrétaires généraux et/ou présidents de parti pour arriver à la magistrature suprême. Entre Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, c’est un cas d’école inédit dans les annales. Ne soyons donc pas étonnés que le premier délègue en partie ou tous ses pouvoirs au second avant de disparaitre de la scène pour mettre en orbite son leader lors de la Présidentielle de 2029.
Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude
Issac Yakhouba Ndiaye dit Jacob, professeur agrégé nous enseignait en deuxième année de son cours de droit des obligations, que nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. Cette situation politique du Sénégal où le Président de la République s’éclipse au détriment de son Premier ministre n’a été possible qu’à la suite des combines, des compromis voire des compromissions au plus haut sommet de l’Etat sous la dictée du Chef de l’Etat, Macky Sall principal acteur du protocole du Cap Manuel. Les wolofs disent que « kou iniane sa doono sa dewine niaw »(lorsqu’on veut priver sa descendance, on finit mal). La réalité, c’est qu’à force de vouloir jouer avec nos institutions, l’effet boomerang a fini par se produire.
Macky Sall est le seul chef de l’Etat sénégalais qui décidait contre qui, il allait aux élections. Ce ne sont pas Karim Meissa Wade et Khalifa Ababacar Sall ne démentiraient pas. Sans occulter les suppressions et reconduction du poste de Premier ministre, avec des prétextes fallacieux soutenus par des délits d’ambitions contre ses anciens camarades. Accusation de corruption des juges constitutionnels, fragilisation de son candidat de raison, etc. Conséquences : l’élection d’un président par défaut.
Le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye n’a jamais pensé, pas un seul instant à briguer la magistrature suprême. Le Projet de Pastef a été porté par Ousmane Sonko. Il a été de tous les combats. Même lors des manifestations de Yewwi d’alors, alors que Khalifa Ababacar Sall occupait le poste du président de la conférence des leaders, le patron du Pastef, parlait le dernier. Il captivait les foules, l’hypnotisait par son discours empreint souvent de mots quasi-insurrectionnels. Sonko était le seul et unique opposant qui a su tenir tête à la machine mediatico-politico-judiciaire mise sur pied par Macky Sall qui ne peut maintenant que nourrir des regrets, d’avoir contribué à l’ascension fulgurante de l’actuel Premier ministre vers le sommet de la pyramide. Du banni de l’administration, il est devenu le patron de cette même administration. Quel destin !
Ailleurs, pouvoir et trahison vont de pair
Grand tribun, Ousmane Sonko sait aussi anticipé les coups. « Le seul combat de l’opposition, c’est qu’il ait une brouille entre Diomaye et Sonko », répète-t-il dans ses sorties. Cette phrase du Premier Sonko n’est pas gratuite. Le président du Pastef a lancé une sorte d’alerte pour que le Président de la République ne tombe dans les mêmes travers liés à l’exercice du pouvoir. D’une manière triviale, en langue wolof, on dit : « Buur daay fiir » (le pouvoir ne se partage pas). Surtout que les influences peuvent venir de partout. Des proches, des amis, des parents, des membres de la famille, des hommes d’affaires nationaux et étrangers, des lobbies insoupçonnés notamment de l’épouse et/ou des épouses voire des enfants. D’ailleurs tel un refrain d’une chanson, on entend à longueur de journée « Diomaye est gentil. C’est Sonko le méchant ». Comme si le Premier ministre ne faisait pas qu’exécuter la politique définie par le président de la République. Tout en étant dans un régime hyper-présidentialiste, Ousmane Sonko ne s’affiche pas comme le Premier des ministres. Il n’est pas non plus un simple fusible. Il est plus qu’un chef de gouvernement. Il fait office de chancelier comme en Allemagne, de président du Conseil comme c’est le cas de l’Italie ou encore de Premier ministre à la Britannique ou à l’israélienne.
Toutefois, il ne faut pas non plus insulter l’avenir. Tous les deux doivent faire pas preuve d’intelligence dans la gestion de pouvoir afin d’éviter au pays des crises inutiles qui ne feront que plomber ou retarder notre envol.
Par conséquent, il ne faut pas perdre de vue que pouvoir et trahison font bon ménage. Citons quelques cas.
En France par exemple, des hautes trahisons notées çà et là ont poussé de brillants confrères à publier un excellent ouvrage intitulé «La République des traîtres : De 1958 à nos jours ». Sous la houlette de Jean Garrigues, les meilleures plumes du journalisme ont réuni leurs talents pour s’inviter dans la « cage aux fauves », où tous les coups sont permis. Ils y relatent que Georges Pompidou a trahi Charles de Gaulle, Jacques Chirac a trahi Valéry Giscard d’Estaing, Édouard Balladur a trahi Jacques Chirac, Ségolène Royal a trahi François Hollande, Marine Le Pen a trahison propre père… Selon eux, «la trahison est le fil conducteur de la vie politique sous la Ve République, parce qu’elle est un marchepied indispensable pour la conquête de l’Élysée ».
Plus proche de chez nous, en Mauritanie, Mohamed Ould Ghazouani est accusé d’avoir trahi son prédécesseur Mohamed Ould Abdelaziz, qui a été condamné d’une peine 5 ans de prison assortie de la confiscation de ses biens et à une peine d’inéligibilité pour enrichissement illicite et blanchiment.
Au Niger, aucun analyste politique ne pouvait imaginer la fin aussi malheureuse entre Mohamed Bazoum et Mahamadou Issoufou qui se considéraient comme des « frères ». A l’image de Diouf-Wade, Wade-Macky Sall, Macky Sall-Diomaye Faye, le monde a apprécié cette image symbolique entre les deux hommes. Mohamed Bazoum prêtant serment en tant que nouveau chef d’Etat devant Mahamadou Issoufou qui venait de passer la main. Mieux, c’est Issoufou lui-même qui avait « imposé » la candidature de Bazoum au sein du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), qu’ils ont co-fondé. Hélas, un peu plus de deux ans après, tout va dégringoler comme un château de cartes. Bazoum sera renversé le 26 juillet 2023 par un coup d’Etat et détenu parles hommes d’Abdourahmane Tiani, alors que son « frère » s’enferme dans un silence bruissant de paroles et des contradictoires dignes d’un tireur de ficèles pour ne pas dire d’un commanditaire.
Au Togo, pour parer à toute éventualité, le président Faure Gnassingbé n’a pas une seule seconde hésité d’arrêter son propre demi-frère, Kpatcha Gnassingbé, alors député et ancien ministre de la défense, le 15 avril 2009 pour tentative de coup d’état. Il sera par suite transféré au Gabon après quatorze années de détention.
Au vu donc de ce qui précède, on ne serait pas exagéré d’affirmer que Diomaye moy Sonko. Mais ne croyons pas non plus que le malheur ne peut arriver qu’aux autres.
God bless Sénégal !
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE JEUDI 19 SEPTEMBRE 2024
Yoor-Yoor Bi, Sud Quotidien, Le Témoin Quotidien, Le Soleil, Walf Quotidien, Libération, Révélation Quotidien, L'As, Le Quotidien, EnQuête, Bes Bi le jour, L'Observateur
Yoor-Yoor Bi, Sud Quotidien, Le Témoin Quotidien, Le Soleil, Walf Quotidien, Libération, Révélation Quotidien, L'As, Le Quotidien, EnQuête, Bes Bi le jour, L'Observateur
Baadoolo - Le scrutin est soluble dans l’eau
Ce qui se passe à Touba est indescriptible. Yallah nafi yam ! Les sinistrés des 140 mm en ont perdu la voix pour crier. Ils cherchent une voie de sortie des eaux. Pendant ce temps, ils réservent leurs voix pour le 17 novembre. Sou tawoul encore. Sinon si ça continue- je touche de... l’eau- le scrutin, comme le sucre, est soluble dans l’eau. Dans les inondations. Comme le Sénat l’a été en 2012. Report rek la Sénégalais bania degg parce que Macky Sall a traumatisé tout un pays. Baadoolo nak day météo rek.
Direction des Affaires religieuses et de l’insertion des diplômés en arabe Le Président nomme Djim Ousmane Dramé
Le chef de l’Etat avait annoncé, lors de ces dernières visites dans les foyers religieux, la nomination imminente d’une personnalité qui serait son médiateur auprès des guides. Et ce mercredi, en Conseil des ministres, il a choisi Dr Djim Dramé comme Directeur des Affaires religieuses et de l’Insertion des diplômés en langue arabe. Ce dernier est Maitre de recherches titulaire à l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan). Djim Ousmane Dramé est aussi docteur en langue et civilisation arabo-islamique. Un homme d’un savoir reconnu pour ses écrits et son goût pour l’islamologie.
Hôpital Fann Un différend entre 2 médecins impacte le service de cardiologie
Un problème crypto-personnel et d’égo entre le chef du service de cardiologie de Fann et un de ses agents accusé d’insubordination, pollue l’atmosphère depuis quelques temps dans ce milieu hospitalier, a rapporté, hier, Rfm. Une situation qui, si on n’y prend garde, risque d’avoir des dégâts collatéraux, déjà qu’elle a commencé à créer un ralentissement des activités. Pourtant, depuis le 13 septembre dernier, une source sanitaire avait lancé l’alerte sur Seneweb, en portant à l’attention du public, les risques qu’encourent les malades victimes d’infarctus du myocarde ou de crise cardiaque. Selon la même source, ce problème qui dure depuis bientôt 2 mois est consécutif à une altercation entre les deux médecins. Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames/Fann) et le Saes/Fmpos sont en train de se mobiliser pour contraindre le chef de service de cardiologie de Fann, la Direction de l’hôpital, le ministère de la Santé et les autorités universitaires à résoudre cette situation gravissime.
Démission de son poste d’Envoyé spécial de la Bad - Amadou Hott fait un pas vers sa candidature à la présidence
Amadou Hott a fait un pas de plus vers sa candidature à la présidence de la Banque africaine de développement (Bad). Il a démissionné de son poste de d’Envoyé spécial et ambassadeur mondial pour l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique (Agia), informe le site marche.finance du journaliste Abdou Diaw. «Cette décision intervient alors que j’ai l’intention de briguer la présidence de la Banque africaine de développement, ce qui pourrait créer un conflit avec mon rôle actuel à la Banque», a déclaré l’ancien ministre de l’Economie, de la planification et de la coopération sous Macky Sall. M. Hott a été nommé Envoyé spécial en décembre 2022, afin d’encourager la mobilisation des ressources pour l’Agia en vue de soutenir la transition de l’Afrique vers une consommation nette zéro par le biais d’investissements dans les infrastructures vertes. Il a été également vice-président chargé de l’électricité, de l’énergie, de la croissance verte et du changement climatique à la Banque africaine de développement.
Touba Serigne Mountakha dégage 200 millions pour soutenir les sinistrés
Le khalife général des mourides est très touché par la situation des sinistrés de Touba, après les 140 mm qui ont fait au moins 2 morts. Serigne Mountakha Mbacké a décidé de dégager la somme de 200 millions de F CFA, selon Dakaractu qui rapporte les propos de Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre à l’occasion d’une déclaration faite ce mercredi 18 septembre 2024. Face à la presse à Darou Miname, le porte-parole du khalife a précisé qu’il s’agit d’un premier geste et la gestion de ce fonds a été confiée à l’association Touba Ca Kanam, au dahira Hizbut Tarquiyah et à la commune de Touba.
Après avoir condamné les attaques terroristes à Bamako La Cedeao réaffirme son engagement pour la sécurité dans la sous-région
La capitale malienne a été la cible d’attaques terroristes, mardi. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a réagi. Dans un communiqué, l’organisation communautaire, dont le Mali, le Niger et le Burkina ne sont plus membres, «condamne les attaques terroristes contre les installations militaires à Bamako qui ont fait des victimes et de nombreux dégâts matériels». Après avoir présenté ses sincères condoléances au Gouvernement et au peuple de la République du Mali, ainsi qu’aux familles des victimes, la Cedeao a réaffirmé «sa ferme condamnation de toute attaque terroriste qui menace la paix et la sécurité des populations de la région ouest africaine». Elle réitère, en outre, «son ferme engagement en faveur de toute initiative visant à œuvrer pour la paix, la sécurité et la stabilité dans la sous-région».
UN BUDGET SOUS TENSION
Si les recettes fiscales affichent une progression, les autres sources de revenus de l'État sont en net recul. Cette situation intervient alors que le FMI pointe un ralentissement de la croissance économique du pays
Le rapport trimestriel d’exécution budgétaire fait ressortir, au terme du premier semestre, une hausse des recettes fiscales par rapport au premier semestre 2023, alors que les recettes non fiscales et externes sont en chute libre.
Alors que la plupart des indicateurs économiques virent à l’orange pour ne pas dire au rouge (voir communiqué FMI et note de conjoncture économique DPEE), le fisc, lui, peut bien se frotter les… caisses. C’est d’ailleurs grâce à ses performances que la situation des recettes se porte plus ou moins bien au premier semestre. ‘’Les ressources du budget général mobilisées jusqu’à fin juin 2024 sont essentiellement composées de ressources internes (recettes fiscales et recettes non fiscales) pour une part de 96,91 %’’, informe le rapport trimestriel d’exécution budgétaire qui couvre la période allant du 1er janvier au 30 juin et qui a été publié hier par le ministère des Finances et du Budget.
Malgré les efforts colossaux réalisés essentiellement par les régies financières, il est à relever que les objectifs de la loi des finances n’ont pas été atteints. Seuls 86,01 % des recettes prévues dans la LFI ont pu être mobilisés. ‘’Les ressources internes du budget général ont été recouvrées à hauteur de 1 854,84 milliards F CFA, soit un taux de réalisation de 86,01 % par rapport à l’objectif fixé pour le deuxième trimestre’’, révèle la source.
L’analyse de ces chiffres montre combien les régies financières pèsent sur la mobilisation des ressources, cette année bien plus que les années précédentes. Sur l’enveloppe de 1 854,84 milliards, les 1 789,92 milliards F CFA sont constitués de recettes fiscales. Seulement 59,10 milliards F CFA de recettes non fiscales. ‘’Comparé à la même période de l’année 2023, le recouvrement des ressources internes est en hausse de 99,83 milliards F CFA, soit 5,69 %’’, précise le rapport du ministère chargé des Finances. Les services de Cheikh Diba de préciser que cette augmentation des recettes s’explique surtout ‘’par le niveau de recouvrement des recettes fiscales de +121,60 milliards F CFA, soit +7,3 %.
Le Sénégal, un État de plus en plus dépendant des impôts
Ces performances fiscales ont permis d’atténuer le recul net des recettes non fiscales et des recettes externes du budget. En ce qui concerne les recettes non fiscales, elles ont connu un repli de -21,77 milliards F CFA, soit en valeur relative -25,1 %. A la fin juin 2024, ‘’les ressources du budget général mobilisées s’élevaient à 1 913,94 milliards F CFA, soit un taux d’exécution de 40,78 % par rapport à l’objectif annuel de 4 693,80 milliards F CFA fixé par la loi de finances initiale de 2024 (LFI 2024)’’.
Par rapport à la même période en 2023 (soit 1 834,80 milliards F CFA), la mobilisation de ces ressources a enregistré une hausse de 79,14 milliards F CFA en valeur absolue, soit 4,31 % en valeur relative’’, note le rapport d’exécution budgétaire.
À l’instar des ressources internes non fiscales, les ressources externes ont également sensiblement reculé par rapport aux objectifs et aux performances des années précédentes. La situation de mobilisation des dons semble le plus impactée.
Selon le rapport, ‘’les dons reçus au cours du deuxième trimestre de 2024 s’élèvent à 59,10 milliards F CFA, représentant un taux d’exécution de 19,45 % des prévisions de la loi de finances initiale. Ils sont exclusivement constitués de dons en capital destinés à financer des projets d’investissement durant le deuxième trimestre’’. La source de préciser que ‘’les tirages sur dons en capital proviennent pour 94,2 % des principaux partenaires que sont respectivement l’USAID (53,1 %), la GIZ (17,1 %), l’AFD (16,5 %), la Bad (4,2%) et l’Italie (3,3 %)’’.
Alors que le niveau de mobilisation des recettes peine à progresser conformément aux prévisions de la loi de finances initiales, celles des dépenses, elle, suit presque le rythme initialement prévu. D’après le rapport, ‘’les dépenses du budget de l’État (base ordonnancement) sont réalisées à hauteur de 2 305,70 milliards F CFA représentant 41,24 % des crédits ouverts au 30 juin 2024’’. L’analyse de ces chiffres montre que malgré une tendance presque généralisée aux licenciements, les dépenses de personnels ne faiblissent pas. ‘’Les dépenses de personnel exécutées au 30 juin 2024 s’élèvent à 701,19 milliards F CFA, soit un taux d’exécution de 48,61 % sur des crédits ouverts (1 442,465 milliards F CFA)’’. En glissement annuel, explique la source, ‘’les dépenses de personnel ont évolué de 63,04 milliards en valeur absolue et 9,9 % en valeur relative’’. Cette hausse, souligne-t-on, ‘’est due à la prise en charge des échéances relatives aux accords signés entre l’État et les organisations syndicales des secteurs de l’éducation et de la santé en 2022’’.
Durant le deuxième trimestre, poursuit le rapport, les dépenses de personnel ont été principalement portées par les secteurs de l’éducation et de la formation professionnelle avec un montant de 194,098 milliards, soit 57,5 % du total. ‘’Suivent respectivement, selon le document, le secteur des forces de défense et de sécurité (81,218 milliards, soit 24,0 %), le secteur de la santé (19,516 milliards, soit 5,8 %), le ministère des Finances et de Budget (9,838 milliards, soit 2,9 %), le ministère de la Justice (8,653 milliards, soit 2,6 %) et les institutions (5,593 milliards, soit 2,0 %). Les autres secteurs se partagent 5,3 % de la masse salariale, soit 17,922 milliards’’. L’évaluation a aussi montré qu’à la fin du semestre, ‘’l’effectif des agents de la Fonction publique a progressé de 0,7 % par rapport au trimestre précédent’’. Il a, en effet, été porté à 183 168 agents.
En revanche, les dépenses d’acquisition de biens et de services ont presque dégringolé par rapport à l’année dernière. ‘’Au 30 juin 2024, les dépenses d’acquisitions de biens et services ont été ordonnancées à hauteur de 37 %, représentant un montant de 156,98 milliards F CFA des crédits ouverts contre 233,66 milliards F CFA un an auparavant, soit une baisse de 76,68 milliards F CFA en glissement annuel’’, lit-on dans le rapport triennal d’exécution budgétaire.
Les prévisions peu optimistes du FMI
Il faut rappeler qu’à l’issue de sa dernière mission au Sénégal, le FMI a fait un communiqué qui a suscité de nombreux commentaires au sein de la classe politique. Dans la note, l’institution de Bretton Woods constate un ralentissement de l’économie sénégalaise. ‘’L'économie sénégalaise a enregistré une croissance plus lente que prévu au cours du premier semestre de 2024. La croissance du PIB réel s'est établie à 2,3 % au premier trimestre’’, indique la source qui ajoute que ‘’les perspectives demeurent difficiles pour le reste de l'année’’.
Selon le document, la position budgétaire devrait se détériorer en raison d’une baisse des recettes et de l'augmentation des dépenses en subventions énergétiques et en paiements d'intérêts’’.
Revenant sur les raisons de ces contre-performances, la délégation du FMI expliquait que ‘’ce ralentissement reflète une activité plus faible dans les secteurs minier, de la construction et l’agro-industriel, et, dans une moindre mesure, dans le secteur primaire’’. Beaucoup d’observateurs n’ont pas hésité à indexer les mesures fiscales du régime qui découragent l’investissement.
DJIM DRAMÉ, NOUVEAU PATRON DES AFFAIRES RELIGIEUSES
Le chercheur émérite de l'IFAN, accède au poste de Directeur des Affaires religieuses et de l'Insertion des diplômés en langue arabe nouvellement créé par le président Bassirou Diomaye Faye
Monsieur Djim Dramé, maître de recherches titulaire à l’Institut Fondamental d’Afrique Noire (IFAN), a été nommé Directeur des Affaires religieuses et de l’Insertion des diplômés en langue arabe. Cette nomination marque une étape importante dans sa carrière, après des années d’engagement dans les études islamiques et la recherche sur les questions religieuses en Afrique.
En tant que Directeur des Affaires religieuses, M. Dramé aura pour mission de renforcer les relations entre l’État et les communautés religieuses, de promouvoir le dialogue interreligieux, et d’encourager l’insertion professionnelle des diplômés en langue arabe, souvent confrontés à des défis d’intégration dans le marché de l’emploi.
Avec son expertise reconnue dans le domaine religieux et académique, Djim Dramé est bien placé pour coordonner les politiques publiques en matière d’affaires religieuses et assurer l’harmonisation entre les divers courants religieux présents au Sénégal.
Ce poste stratégique permettra également de mettre en lumière les problématiques liées à la valorisation des compétences des diplômés en langue arabe, en travaillant sur leur intégration dans les secteurs publics et privés.
ANNONCE DES MODALITÉS RELATIVES AUX LÉGISLATIVES ANTICIPÉES
Exit le parrainage. La caution reste reste inchangée, tandis que le découpage électoral de 2022 fait office de référence. Ces ajustements dessinent les contours d'un scrutin anticipé où rapidité rime avec pragmatisme
(SenePlus) - Le Directeur général des Élections du Sénégal a émis un communiqué de presse le 18 septembre 2024, informant sur les modalités des élections législatives anticipées prévues le 17 novembre 2024.
Premier changement majeur : la suppression du parrainage pour ces élections. Cette disposition, souvent source de débats, ne sera pas appliquée, ouvrant la voie à une participation élargie des formations politiques.
En revanche, la caution financière demeure. Les partis et coalitions devront donc mobiliser les mêmes ressources que lors du précédent scrutin pour se lancer dans la course.
Le fichier électoral à utiliser sera celui de la dernière élection, sans mise à jour. Cette décision vise probablement à accélérer le processus, mais pourrait soulever des questions sur la représentativité du corps électoral.
Quant à la répartition des sièges, elle reste identique à celle des élections législatives du 31 juillet 2022.
Ces dispositions s'appuient sur une décision du Conseil constitutionnel et sur des articles spécifiques du Code électoral et d'un récent décret. Elles s'adressent à l'ensemble des partis politiques légalement constitués, aux coalitions, ainsi qu'aux entités regroupant des candidats indépendants.
LE COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 18 SEPTEMBRE 2024
Le chef de l'Etat a invité le ministre de l’Intérieur à engager des concertations avec la Commission électorale nationale autonome, les acteurs politiques impliquées afin de partager toutes les informations relatives aux élections législatives.
Le chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 18 septembre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Président de la République s’est réjoui de la bonne organisation de la fête du Maouloud qui a été célébrée dans d’excellentes conditions sur l’étendue du territoire national. Il a remercié les Khalifs généraux, les guides religieux et toute la communauté musulmane du Sénégal pour les prières ferventes formulées pour un Sénégal de paix, de stabilité et de prospérité dans la justice et la solidarité. Il a félicité le Gouvernement, le Premier Ministre, le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, les Ministres impliqués, l’ensemble des Forces de Défense et de Sécurité et les services de l’Etat qui ont permis un bon déroulement de l’édition 2024 du Maouloud.
Le Chef de l’Etat a mis en exergue le fait religieux qui est une réalité au Sénégal, lequel s’érige en activité économique, sociale, culturelle et éducationnelle de premier plan. Il a évoqué la nécessité pour l’Etat, plus que par le passé, d’analyser cette dynamique globale des fêtes et cérémonies religieuses. L’Etat doit ainsi s’employer, dans le respect du culte et au regard de ses possibilités, à accompagner les organisations et foyers religieux dans leur diversité et leur spécificité.
Revenant sur la dissolution de l’Assemblée nationale, le Chef de l’Etat a mis en relief la nécessité d’une meilleure préparation pour une bonne organisation des élections législatives anticipées prévues le dimanche 17 novembre 2024. Il a informé le Conseil avoir pris deux décrets portant convocation du corps électoral et répartition des sièges des députés à élire au scrutin majoritaire départemental. Il a, dès lors, demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions afin d’assurer la bonne tenue du scrutin pour les électeurs sénégalais établis sur le territoire national et ceux résidant à l’étranger.
Par ailleurs, le Président de la République a invité le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, en charge des élections, à engager des concertations avec la Commission électorale nationale autonome (CENA), les acteurs politiques et les organisations impliquées afin de partager toutes les informations techniques, administratives et financières relatives aux élections législatives anticipées du dimanche 17 novembre 2024. Il a aussi demandé au Ministre chargé des élections de déployer une vaste campagne de communication auprès des acteurs politiques et du public pour préciser, dans la transparence, les règles d’organisation du scrutin et de déroulement de la campagne électorale.
La tragédie de Mbour, vécue la semaine dernière, a révélé la complexité de la problématique de l’émigration clandestine, entretenue par des réseaux bien organisés, véritables trafiquants d’êtres humains et marchands d’illusions qui doivent être sanctionnés par la Justice à la hauteur de leurs actes. C’est pourquoi le Président de la République a exhorté le Premier Ministre à renforcer avec les Ministres compétents, tous les dispositifs préventifs, sécuritaires et coercitifs de lutte contre les départs de migrants à partir du territoire national.
Le Chef de l’Etat a souligné, en outre, l’urgence d’une supervision stratégique par le Premier Ministre du dispositif interministériel de lutte contre la migration irrégulière et d’une révision du cadre national de pilotage et de coordination opérationnelle des activités de prévention et de lutte contre la migration irrégulière, en renforçant l’alerte précoce, la collaboration des populations, la sensibilisation et la communication notamment à l’endroit des jeunes. Au regard des causes profondes du développement de cette activité illicite ces dernières années, il a demandé au Premier Ministre d’engager, dans les meilleurs délais, avec toutes les parties prenantes, des concertations nationales inclusives sur la migration irrégulière en vue d’ajuster notre stratégie nationale de lutte en la matière.
Le Président de la République a invité le Premier Ministre et le Ministre des Finances et du Budget à mettre en œuvre un programme budgétaire spécial « Prévention et lutte contre la migration irrégulière ».
Le Chef de l’Etat a évoqué les inondations et l’assistance de l’Etat aux sinistrés. Il a présenté les condoléances de la Nation aux familles éplorées. Il a demandé au Gouvernement de prendre toutes les mesures urgentes en vue d’organiser les secours et de déployer la solidarité nationale auprès des populations sinistrées sur l’étendue du territoire national.
Evoquant le 22ème anniversaire du naufrage du bateau le Joola prévu le 26 septembre 2024 à Ziguinchor et à Dakar, le Président de la République a rappelé qu’il constitue la plus grande tragédie qu’a connue notre pays. Il a invité le Premier Ministre à prendre toutes les dispositions pour la commémoration de cet événement douloureux de concert avec les familles des victimes.
Parlant du succès du « first Sénégal Spatial Day » et l’importance stratégique de la recherche scientifique et technique, le Chef de l’Etat a félicité le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, toute la communauté universitaire, les chercheurs et l’équipe de GaindeSat pour la réussite de la Journée nationale de célébration du lancement du premier satellite du Sénégal, organisée le vendredi 13 septembre 2024.
Enfin, au titre de son agenda diplomatique, le Président de la République a informé le Conseil qu’il se rendra à New York, aux Etats-Unis, du 22 au 26 septembre 2024, pour participer au Sommet de l’Avenir et à l’Assemblée générale des Nations Unies.
Dans sa communication, le Premier Ministre a présenté au Conseil l’agenda de validation du nouveau Référentiel des politiques économiques sociales 2025-2050 et de ses déclinaisons en un Master Plan 2025-2034 et un Plan quinquennal 2025-2029. À cet égard, il a rappelé les différentes étapes du processus d’élaboration du Référentiel, en mettant en exergue les concertations menées notamment avec le secteur privé et la société civile pour recueillir leurs avis et commentaires sur les documents élaborés. Ces documents seront soumis à Monsieur le Président de la République en vue de leur adoption et publication.
Le Premier Ministre a ensuite évoqué les décisions ressorties de la réunion interministérielle, tenue ce mardi 17 septembre 2024, consacrée à l’impact du stress hydrique et des crues de cet hivernage sur les cultures, les habitations et les infrastructures notamment routières. Les décisions majeures prises sont, entre autres, axées sur le recensement exhaustif des exploitations impactées et les diligences à mettre en œuvre pour faire face au risque d’insécurité alimentaire dans les zones affectées au niveau de certains départements du pays.
Relativement aux crues, il a été notamment retenu l’amélioration des dispositifs d’alerte et de riposte ainsi que le renforcement de la coopération interétatique au sein de l’OMVS et de
l’OMVG en matière de surveillance hydrologique. Au regard de la récurrence du stress hydrique et des crues, le Premier Ministre a informé le Conseil de la mise en place, au sein de la Primature, d’un Comité permanent comprenant toutes les parties prenantes en vue d’assurer les synergies requises et la prise en charge efficace des mesures arrêtées.
Enfin, le Premier Ministre a abordé la question lancinante de la restructuration prolongée des entreprises publiques et parapubliques en difficulté. En vue d’accélérer le traitement de ces dossiers, il a jugé nécessaire la redynamisation du Comité interministériel de Suivi et de Restructuration des entreprises publiques et parapubliques institué au sein de la Primature. Dans ce cadre, il a demandé au Ministre des Finances et du Budget, en relation avec le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, de prendre les dispositions idoines en vue d’assurer le fonctionnement régulier dudit Comité.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait le point sur la situation
hebdomadaire de la gestion des inondations ;
Le Ministre des Pêches, des Infrastructures portuaires et maritimes a fait le point sur
la mise en œuvre des décisions issues du Conseil interministériel spécial sur les
infrastructures maritimes et portuaires.
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES :
Le Conseil a examiné et adopté :
Le Projet de décret relatif aux trimestres et à la durée des congés et vacances dans les écoles, établissements et daaras pour l’année scolaire 2024-2025.
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
AU TITRE DE LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE :
Monsieur Djim DRAME, Maitre de recherches titulaire à l’IFAN est nommé Directeur des Affaires religieuses et de l’Insertion des diplômés en langue arabe.
AU TITRE DU MINISTERE DES FINANCES ET DU BUDGET :
Monsieur Mouhamadou Bamba SIBY, Inspecteur des Impôts et Domaines de classe exceptionnelle est nommé Président de la Cellule nationale de Traitement des
Informations financières (CENTIF), en remplacement de Madame Ramatoulaye Gadio AGNE.
AU TITRE DU MINISTRE DE LA JUSTICE :
Madame Aïssé Gassama TALL, Magistrat, matricule de solde n°516 916/ D, est nommée Directeur général de la Protection judiciaire et sociale au Ministère de la
Justice, poste vacant ;
Monsieur Souleymane TELIKO, Magistrat, matricule de solde n°516 912/Z, est nommé Directeur général du Centre de Formation judiciaire (CFJ) au Ministère de la Justice, en remplacement de Monsieur Mademba GUEYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Mor NDIAYE, Magistrat, matricule de solde n°616 170/Q, est nommé Directeur général de l’Office national de Recouvrement des Avoirs criminels
(ONRAC) au Ministère de la Justice en remplacement de Monsieur Malick LAMOTTE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Ibrahima TINE, Ingénieur en Génie civil, est nommé Directeur des Constructions des Palais de Justice et autres édifices au Ministère de la Justice, en
remplacement de Monsieur Mohamed WANE.
AU TITRE DU MINISTERE DE L’INTERIEUR ET DE LA SECURITE PUBLIQUE :
Madame Marième Pouye ANNE, Administrateur civil, matricule de solde n°696 392/G, précédemment adjoint au Gouverneur de la Région de Kolda, chargé des
Affaires administratives, est nommée Préfet du Département de Guinguinéo, région de Kaolack, poste vacant ;
Monsieur Cheikh SAMB, Administrateur civil principal, matricule de solde n°616 300/H, est nommé Secrétaire général de l’Agence d’Assistance à la Sécurité de
Proximité, en remplacement de Monsieur Babacar BA, appelé à d’autres fonctions.
Le Ministre de la Formation professionnelle, Porte-Parole du Gouvernement
Amadou Moustapha Njekk SARRE
DIDDY DERRIÈRE LES BARREAUX
Inculpé pour trafic sexuel et racket, le magnat du rap a vu sa demande de libération sous caution rejetée par la justice américaine
(SenePlus) - Selon un rapport du New York Times (NYT), Sean Combs, figure emblématique de l'industrie musicale américaine, a été placé en détention fédérale mardi dernier après s'être vu refuser une libération sous caution. Le producteur de musique, connu sous les noms de scène Diddy et Puff Daddy, fait face à des accusations de trafic sexuel et de racket.
Le contraste est saisissant entre la vie de luxe de Combs et sa nouvelle réalité. Le New York Times rapporte : "Quand Sean Combs a volé de Miami à New York ce mois-ci pour se préparer à une inculpation fédérale attendue, il a laissé derrière lui son vaste manoir avec ses multiples piscines, son spa et sa maison d'hôtes sur une île artificielle."
Désormais, Combs est détenu au Metropolitan Detention Center (MDC) de Brooklyn, un établissement abritant plus de 1 200 détenus et réputé pour ses conditions difficiles. Un avocat cité par le journal décrit le MDC comme "une prison fédérale surpeuplée, en sous-effectif et négligée qui est un enfer sur terre."
Les avocats de Combs ont tenté en vain d'obtenir sa libération sous caution. Selon le NYT, ils ont proposé une caution de 50 millions de dollars, garantie par sa résidence de Miami. Dans une lettre adressée à la juge, ils ont qualifié les conditions de détention au MDC d'"horribles", citant des cas de contamination alimentaire et plusieurs suicides survenus ces dernières années.
Cependant, la juge Robyn F. Tarnofsky est restée inflexible, convaincue par les arguments des procureurs fédéraux. Emily A. Johnson, procureure, a déclaré lors de l'audience : "La séquence des événements montre clairement qu'on ne peut pas prendre la parole de l'accusé pour argent comptant".
Les accusations portées contre Combs sont graves. Le New York Times indique que "les procureurs l'accusent d'avoir contraint des femmes à participer à des soirées sexuelles élaborées avec des prostitués masculins et d'avoir utilisé la violence et l'intimidation pour les empêcher de le dénoncer."
L'ampleur de l'enquête est considérable. Les procureurs ont notamment émis plus de 300 assignations à comparaître devant le grand jury et collecté plus de 90 téléphones portables, ordinateurs portables et comptes de stockage électronique dans le cadre de l'affaire.
Pour l'instant, Sean Combs, enregistré sous le numéro 37452-054, restera détenu au MDC. Son équipe juridique a annoncé son intention de faire appel de la décision de détention. En cas d'échec, le producteur pourrait passer des mois au MDC en attendant son procès.