Cambriolage à la Direction générale de l’ISRA
Les cambriolages sont en train de devenir le jeu favori des délinquants. Le week-end passé, c’est comme s’ils avaient opté pour ce mode opératoire. Nos sources renseignent que la Direction générale de l’Isra sise à Bel Air a fait l’objet d’un cambriolage dans la nuit du samedi au dimanche. Plus d’une quinzaine d’assaillants ont débarqué à l’Isra. Ils ont réussi à tenir en respect les quatre vigiles qui n’étaient pas armés. Alors que les vigiles étaient maîtrisés par quelques membres du gang, une dizaine a foncé dans les locaux de la direction à la recherche d’argent sans doute. Nos sources soutiennent qu’ils ont mis plusieurs bureaux sens dessus-dessous, brisé les vitres des portes et saccagé des matériels. Mais c’est le directeur général de l’Isra qui a payé le plus lourd tribut, nous dit-on, puisque les assaillants ont pris son ordinateur et celui du secrétaire général et directeur scientifique. Les cambrioleurs ont emporté de l’argent, mais la somme ne doit pas être très importante, nous souffle notre source. Saisis par la Direction générale, les limiers du commissariat de Bel Air ont débarqué hier sur les lieux pour faire des constatations. Aidés par les flics de la police scientifique, ils ont relevé des indices et des empreintes. Puisqu’il nous revient que les limiers ont trouvé des taches de sang sur les vitres cassées. L’enquête se poursuit. Affaire à suivre !
La police a interpellé 202 individus pour diverses infractions
La Police nationale tire un bilan positif de la prise en charge sécuritaire des pèlerins à Tivaouane et Kaolack lors du Gamou. La Division de la communication et des relations publiques de la police renseigne que 202 individus ont été́ interpellés pour diverses infractions. Parmi eux, 107 ont été́ présentés au parquet pour les délits et crimes dont 65 pour vols simples, 07 pour vols aggravés, 01 pour flagrant délit de vol, 14 pour détention et usage, offre et cession de stupéfiants, 07 pour coups et blessures volontaires, 01 pour tentative de meurtre, 01 pour homicide involontaire par accident de la circulation routière, 02 pour mise en danger de la vie d'autrui, 02 pour usurpation de fonction et tentative de corruption, 01 pour violence, outrage et voies de fait sur un agent de la force publique dans l'exercice de ses fonctions, 01 pour rébellion et entrave à une action de Police, 01 pour charlatanisme, 02 pour conduite de véhicule sans permis et deux 02 pour abus de confiance. Les autres personnes interpellées soit, 26 et 36 l’ont été́ respectivement pour vérification d'identité et nécessité d'enquête et 33 pour ivresse publique manifeste.
Vingt-deux accidents de la circulation constatés
Restons avec la police qui a saisi aussi quatre (04) cornets de chanvre indien et une (01) boulette de haschich ainsi que deux cent quatre-vingt-quinze (295) pièces afférentes à la conduite des véhicules. Les limiers ont également mis en fourrière (09) véhicules et immobilisé dix (10) motos dans le cadre de la lutte contre l'insécurité́ routière. Elle a constaté vingt-deux (22) accidents de la circulation dont treize (13) avec blessures corporels, huit (08) avec dégâts matériels et un (01) mortel. Dans le cadre de l’action sociale de la Police, la Police nationale a réalisé 718 consultations médicales assorties d’offres gratuites de médicaments, avec quatre (04) malades évacués. Soixante-dix-huit (78) enfants égarés ont été́ pris en charge. Treize (13) parmi eux ont retrouvé leurs familles et soixante-cinq (65) mis à la disposition des services de l'Action Éducative en milieu ouvert (AEMO). Pour rappel, il s'agissait principalement, pour la Police nationale, de garantir un bon déroulement du Mawlid à tous les fidèles, à travers une action robuste de lutte contre la délinquance et toutes les formes de criminalité, assurer une plus grande fluidité de la circulation, lutter contre les facteurs d'insécurité routière, assurer le service d'ordre dans ces cités religieuses et mettre en place des mesures d’anticipation et prévention contre toutes les formes de menaces.
Colère des éleveurs contre le maire de Dalifort
S’il y a des gens qui sont très remontés contre le maire de la commune de Dalifort, Mamadou Mbengue alias « Baye Diop », ce sont bien les éleveurs du foirail des petits ruminants. Leur président Mamadou Talla a organisé hier une assemblée générale pour dénoncer les agissements peu orthodoxes du maire au sein de leur équipement marchand. A l’en croire, ce dernier a octroyé une place d’affaire au sein de l’équipement marchand, sans concertation avec les responsables. En guise de réponse, les éleveurs ont décidé de ne plus s’acquitter de leurs taxes municipales pour dire halte aux dérives du maire qui, selon eux, est en train d’engager un bras de fer perdu d’avance au lieu de régler les problèmes de leur équipement marchand à savoir l’insécurité, la cherté des taxes entre autres. Nous avons tenté de joindre le maire Baye Diop pour avoir sa version mais en vain.
L’appel des prestataires agréés par la Senelec
La Covid-19 a durement impacté le secteur énergétique. Elle a impacté négativement les prestataires agréés par la Société nationale d’électricité (Senelec). A en croire leur président Birima Fall, plus de 1000 entreprises ont fermé durant l’avènement de cette pandémie. M. Fall invite les nouvelles autorités étatiques à les soutenir financièrement. Birima Fall, dans une déclaration devant la presse, a également présenté ses excuses aux usagers suite aux problèmes causés par la panne à la centrale de Hann tout en saluant la démarche entreprise par la Senelec pour relever le défi avec eux.
Bougane invite les populations à s’engager auprès des autorités
Le leader du mouvement Gueum Sa Bopp «les jambaars» Bougane Guèye Dani a annulé son open press hier, pour marquer sa solidarité à l’endroit des populations de Touba dont les maisons sont inondées. Le patron de D-Médias invite tous les Sénégalais à s’engager auprès des autorités pour une contribution à la réponse nationale face aux inondations à Touba suite aux pluies diluviennes (140mm). A l’en croire, des milliers de citoyens sont en situation de détresse dans la ville sainte de Touba. Aux autorités, il les exhorte à mobiliser la réponse humanitaire adéquate pour un secours approprié aux victimes des inondations.
Idrissa Seck invite Diomaye à déclencher le plan orsec
Les fortes pluies qui se sont abattues à Touba et Kaolack ainsi que dans d'autres zones n'ont pas laissé indifférents les membres du Parti Rewmi. Dans un communiqué parvenu à L'As, Idrissa Seck et Cie ont exprimé leur solidarité aux populations touchées et partagent avec elles ces moments difficiles. Ils demandent au gouvernement de déclencher le Plan Orsec pour permettre aux populations de vivre cette situation avec le moins de dégâts. Par ailleurs, le Parti Rewmi invite le gouvernement à mettre en œuvre un plan national pluriannuel de lutte contre les inondations, avec un programme spécial pour Touba qui est devenue la deuxième ville la plus peuplée du Sénégal. Le patron du Rewmi estime en effet que ce plan qui devrait être élaboré de façon consensuelle, permettra de trouver une solution structurelle définitive au fléau des inondations, en s'appuyant sur des études déjà menées.
LDR/YEESAL exige la levée des interdictions de sortie du territoire
Le comité directeur du parti Les Libéraux Démocrates Réformateurs (LDR/YEESAL) s’est réuni pour analyser l'actualité politique. Il a dressé un tableau sombre de la gouvernance du duo Diomaye-Sonko. Modou Diagne Fada et Cie estiment que les déguerpissements des marchands ambulants vivement contestés, le népotisme caractérisé dans la dévolution des responsabilités étatiques au détriment du mérite, et les fortes inondations qui ont plongé certains concitoyens dans le désarroi, attestent les difficultés auxquelles sont confrontés les Sénégalais. A cela, les camarades de Modou Diagne Fada ajoutent la gouvernance socio- économique chaotique. D'après eux, la déclaration faite par la mission du FMI sur le ralentissement de l’économie sénégalaise durant le premier semestre de 2024 marquée par une baisse des recettes, une augmentation des dépenses publiques, une croissance économique plus lente que prévue, est non seulement inquiétante, mais augure des lendemains obscurs. Le comité directeur s'indigne par ailleurs des interdictions de sortie du territoire de quelques dignitaires de l’ancien régime. Pour Modou Diagne Fada et Cie, ces actes qu’ils qualifient d’arbitraires sans aucun fondement juridique légal ne sont destinés qu’à intimider des adversaires politiques. Le LDR dénonce en outre la série d’arrestations et d’emprisonnements arbitraires d’influenceurs et d’imams pour délits d’opinion, ce qui constitue une violation manifeste des droits de l’Homme et exige la libération immédiate des otages politiques et la levée des interdictions de sortie du territoire.
Les autorités invitées à accompagner les jeunes
L’Église Sainte Thérèse de Grand Dakar a refusé du monde à l’occasion de la célébration de l’anniversaire des 10 ans de la Congrégation des sœurs missionnaires de l’Évangile coïncidant également avec les vœux perpétuels de 02 autres religieuses membres de cette organisation, à savoir Nathalie Demba et Ginette Biagui. Occasion saisie par les responsables et amis de la Congrégation pour tirer un bilan satisfaisant de ses activités avec la construction d’écoles, le parrainage d’enfants pour leur insertion dans le tissu scolaire et l’érection de structures sanitaires, mais aussi pour faire un diagnostic sur la crise des valeurs et l’émigration clandestine qui ne cessent de gagner du terrain. Ils invitent à un retour aux valeurs culturelles basées sur le respect de l’ascendant et demande à l’État d’accompagner les jeunes par la formation et la promotion de l’auto-emploi.
Le fleuve Gambie déborde vers Kédougou
Le fleuve Gambie a dépassé sa cote d’alerte de 48 centimètres à la station de Kédougou, a appris l’Aps de Mamadou Diop, chef de la brigade des ressources en eau de Tambacounda et de Kédougou. Il signale un débordement du fleuve Gambie, dans la région de Kédougou. A la station de Kédougou, la cote d’alerte qui est de 7 mètres a été atteinte et dépassée de 48 centimètres. Il en a fait la révélation dans un bulletin d’information daté de ce mardi 17 septembre. Selon M. Diop, si les événements pluvio-orageux persistent dans la zone du bassin du fleuve Gambie, la cote d’alerte pourrait être atteinte au niveau de la station pendant les prochains jours. Mamadou Diop a prévenu qu’une telle situation pourrait entraîner des débordements par endroits et des inondations dans les zones basses et accentuer celles déjà en cours vers Kédougou.Il invite les populations établies sur l’axe Simenti-Gouloumbou-Nétéboulou-Guéno to à prendre des mesures préventives face à l’évolution du plan d’eau pour éviter des désagréments pour les hommes et les infrastructures. «Les apports intermédiaires provenant des affluents peuvent aussi contribuer à des débordements. Les champs de bananiers qui se trouvent sur les rives du fleuve, notamment aux environs de Gouloumbou, sont particulièrement exposés aux débordements du fleuve», a-t-il alerté.
Relance de la plateforme industrielle du textile de Louga
Le ministre du Commerce, de l’Industrie et des PME, Serigne Guèye Diop, a annoncé, mardi, que l’État allait investir plusieurs dizaines de milliards de francs CFA dans la relance de la Plateforme industrielle du textile de Louga (PITEX), une usine spécialisée dans la confection de tenues et d’accessoires vestimentaires. Serigne Gueye Diop s’exprimait devant les journalistes à l’issue d’une visite de la Plateforme industrielle du textile (PITEX) de Louga, en présence des autorités administratives, notamment la gouverneure de la région, Ndèye Ngénar Mbodj, et la préfète du département, Maude Manga. Nous allons mettre les moyens nécessaires pour en faire un leader de l’industrie, a-t-il assuré, précisant que cette nouvelle dynamique ne marque pas seulement le retour d’une infrastructure clé pour la région de Louga, mais elle s’inscrit dans la relance stratégique de l’industrie au Sénégal. Le ministre a également rappelé que le pays s’apprête à organiser des Etats généraux de l’industrie, visant à transformer durablement le secteur industriel sénégalais.
LE FLEUVE GAMBIE DÉBORDE
Le fleuve Gambie a dépassé sa cote d’alerte de 48 centimètres à la station de Kédougou (Sud-est), a appris l’Aps de Mamadou Diop, chef de la Brigade des ressources en eau de Tambacounda et de Kédougou.
Le fleuve Gambie a dépassé sa cote d’alerte de 48 centimètres à la station de Kédougou (Sud-est), a appris l’Aps de Mamadou Diop, chef de la Brigade des ressources en eau de Tambacounda et de Kédougou. «La Brigade des ressources en eau de Tambacounda a signalé un débordement du fleuve Gambie, dans la région de Kédougou. A la station de Kédougou, la cote d’alerte, qui est de 7 mètres, a été atteinte et dépassée de 48 centimètres», a signalé M. Diop.
Il en a fait la révélation dans un bulletin d’information datée de ce mardi 17 septembre et dont copie est parvenue au correspondant de l’Aps à Kédougou.
Selon M. Diop, «si les évènements pluvio-orageux persistent dans la zone du bassin du fleuve Gambie, la cote d’alerte pourrait être atteinte au niveau de la station [de Tambacounda] pendant les prochains jours». Mamadou Diop a prévenu qu’une telle situation pourrait «entraîner des débordements par endroits et des inondations dans les zones basses, et accentuer celles déjà en cours» vers Kédougou.
Il invite les populations établies sur l’axe Simenti-Gouloumbou-Nétéboulou- Guénoto à prendre des mesures préventives face à l’évolution du plan d’eau, pour éviter des désagréments pour les hommes et les infrastructures. «Les apports intermédiaires provenant des affluents peuvent aussi contribuer à des débordements. Les champs de banane qui se trouvent sur les rives du fleuve, notamment aux environs de Gouloumbou, sont particulièrement exposés aux débordements du fleuve», a-t-il alerté.
VERS UNE INTÉGRATION RENFORCÉE APRÈS LA RÉUNION DE BAMAKO
Les ministres des Affaires étrangères de l’Alliance des États du Sahel (AES) se sont réunis à Bamako pour discuter des mécanismes d’opérationnalisation de cette alliance.
Les ministres des Affaires étrangères de l’Alliance des États du Sahel (AES) se sont réunis à Bamako pour discuter des mécanismes d’opérationnalisation de cette alliance.
Cette première réunion ministérielle, coïncidant avec l’anniversaire de la Charte du Liptako-Gourma signée le 16 septembre 2023, a été présidée par le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, en présence de ses homologues burkinabé et nigérien, Karamako Jean Marie Traoré et Bakary Yaou Sangaré.
Le communiqué final souligne l’engagement des trois pays pour l’intégration socio-économique de la région et l’application des décisions prises lors du sommet de Niamey en juillet.
Le 6 juillet 2024, les chefs d’État du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont pris plusieurs décisions lors du sommet de l’AES. Ils ont transformé l’Alliance en une Confédération, adopté une feuille de route pour renforcer la coopération dans la Défense, la Diplomatie et le Développement, et coordonné leurs efforts contre le terrorisme. Ils ont aussi accéléré l’intégration économique, harmonisé leurs politiques étrangères, et exprimé leur ambition de créer une fédération entre les trois pays à long terme.
En effet, les discussions des ministres ont également porté sur la création d’une fédération entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, ainsi que sur la coordination diplomatique et la sécurité régionale.
Les ministres ont condamné l’implication d’États étrangers dans le soutien à des groupes terroristes, dénonçant en particulier l’appui de l’Ukraine à des groupes armés impliqués dans l’attaque de Tinzawatène en juillet.
Un cadre de coopération diplomatique a été établi pour mieux répondre aux défis régionaux, avec des actions prioritaires visant à renforcer la diplomatie et à appliquer la Feuille de route de l’AES.
Le lendemain, Assimi Goïta a rencontré les ministres pour faire le point sur les récentes discussions, notamment autour de la Semaine nationale de la réconciliation. Ils ont également examiné la feuille de route de l’AES, qui se concentre sur la Défense, la Diplomatie et le Développement, avec 21 actions définies. La rencontre visait à renforcer la coordination diplomatique et à unifier les efforts des trois pays.
FIN DE CABALE POUR LE COLONEL CLAUDE PIVI
Claude Pivi, l'homme le plus recherché de Guinée, a été arrêté, avec son fils Verny Pivi, mardi soir au Liberia, confirme à RFI Dansa Kourouma le président du Conseil national de transition guinéen.
Dakar, 18 sept (APS) – Le colonel Claude Pivi, évadé d’une prison de Conakry en novembre dernier, a été arrêté, mardi au Liberia, a annoncé mercredi le site d’information de Radio France Internationale (RFI).
L’officier de l’armée guinéenne a été arrêté dans un village frontalier de la Guinée. Des photos montrant l’homme vêtu d’un polo et d’une courte pantalon de couleur beige ont été partagées sur les réseau sociaux.
Le colonel Pivi a été, en juillet dernier, condamné par contumace à la réclusion à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 25 ans pour sa participation au massacre du 28 septembre 2009 dans un stade de Conakry.
LE DUEL DES LAMINE AURA BIEN LIEU
Le milieu sénégalais finalement apte - Lamine Camara est disponible pour la réception du Fc Barcelone ce jeudi soir
Lamine Camara est disponible pour la réception du Fc Barcelone ce jeudi soir (19h Gmt). La Ligue a validé, ce mardi, le protocole commotion en vigueur depuis la sortie du milieu de terrain, sur civière, samedi à Auxerre (3-0). Du coup, le Sénégalais va retrouver un Lamine Yamal en pleine forme, un mois après leur confrontation, lors du Trophée Joan-Gamper.
L’As Monaco pourra compter sur Lamine Camara pour la réception du Fc Barcelone, jeudi soir (19h Gmt), en Ligue des Champions. Comme indiqué par L’Equipe, les examens passés par le milieu de terrain après sa sortie sur civière contre Auxerre (3-0), samedi, ont été rassurants. La Ligue a validé, ce mardi, la sortie du protocole commotion qui était en vigueur après le contact à la pomme d’Adam qui avait mis le Sénégalais K.O. Du coup, il a été autorisé à reprendre l’entraînement.
Après une journée de repos, les Monégasques se sont donc entraînés mardi matin à la Turbie pour préparer la réception de l’équipe de l’autre Lamine, de son nom de famille Yamal, le maître à jouer de l’attaque des Blaugrana.
Justement, les deux «Lamine» vont se retrouver demain. Soit un peu plus d’un mois après la victoire de l’équipe du Rocher (3-0), lors du Trophée Joan-Gamper. Une rencontre de gala face à des Catalans remaniés et qui devait permettre aux hommes de Adi Hütter de savoir où ils en étaient à quelques encablures de l’ouverture de la saison. Là où le staff monégasque avait aligné une équipe presque type, Hansi Flick, lui, faisait tourner en l’absence de plusieurs cadres. Lamine Camara, au four et au moulin ce soir-là, avait marqué en grattant le ballon dans les pieds de Marc Bernal (0-1, 50e).
Quid de l’autre Lamine ? Méconnaissable, le Barça a fait appel à son joker, Lamine Yamal, pour reprendre du poil de la bête et essayer de recoller. En vain. Malgré plusieurs opportunités créées par le champion d’Europe (71e, 73e), le Barça n’a pas su revenir dans la partie, en s’inclinant 0-3.
On comprend l’enjeu des retrouvailles de demain qui aura une autre saveur. Même s’ils ne vont pas livrer un duel direct, il est sûr que les chemins des deux «Lamine» vont se croiser en cours de jeu, avec un avantage certain pour le prodige catalan en pleine bourre en ce début de Liga, avec un doublé lors de son dernier match.
Tout juste de retour, Fermin Lopez se blesse à nouveau
Mais faut noter que si l’As Monaco a récupéré une des pièces-maîtresses de son entrejeu, le Fc Barcelone sera par contre orphelin de sa nouvelle recrue Dani Olmo, blessé et forfait. D’ailleurs, les mauvaises nouvelles ne s’arrêtent pas là pour l’équipe du technicien allemand. En effet, tout juste de retour à l’entraînement ce mardi, Fermin Lopez s’est à nouveau blessé. Il sera indisponible pendant «trois semaines». A en croire le communiqué, il a subi «une blessure au muscle droit fémoral du quadriceps droit ce matin à l’entraînement»
Un énorme coup dur pour l’actuel leader de la Liga qui doit faire face à un calendrier assez chargé, marqué par la réception du Bayern Munich et le déplacement sur la pelouse du Real Madrid au courant du mois d’octobre.
lettres d'amérique, Par Rama YADE
LE CONSEIL DE SÉCURITÉ À BESOIN DE L’AFRIQUE
En annonçant leur soutien à deux sièges permanents au Conseil de sécurité des Nations unies pour l’Afrique, les Etats-Unis frappent fort. Ni la Russie ni la Chine, désormais prises au mot, n’avaient été aussi loin
L’ambassadrice américaine aux Nations unies, la puissante Linda Thomas-Greenfield, a annoncé, jeudi dernier à New York, que les Etats-Unis apportent leur soutien à la création pour l’Afrique de deux sièges permanents au Conseil de sécurité des Nations unies.
L’impératif de démocratisation du Conseil de sécurité
Créé par la Charte de l’Organisation des Nations unies (Onu) en 1945, cet organe estle principal responsable du maintien de la paix et de la sécurité internationales. Sa présidence est assumée par chaque membre selon un ordre alphabétique. Actuellement, la Slovénie assure cette présidence. Il peut se réunir à tout moment en cas de menace contre la paix. Initialement composé de 11 membres (5 permanents et 6 non permanents élus par l’Assemblée générale pour un mandat de 2 ans), il n’a connu qu’une réforme d’ampleur lorsqu’en 1963, il est passé de 6 membres non permanents à 10.
En cas de succès de l’initiative américaine, 2 Etats africains viendraient cette fois s’ajouter aux 5 membres permanents actuels du Conseil, à savoir les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, la Russie et la Chine. Si les quatre premiers y ont accédé dès 1945 en raison de leur statut de vainqueur de la Seconde Guerre mondiale, la République populaire de Chine, elle, a succédé à Taïwan grâce au soutien africain lors de la 26e Assemblée générale des Nations unies le 25 octobre 1971.Le Chinois Mao Zedong parlera d’une «dette de gratitude» vis-à-vis de l’Afrique. Il est vrai que le monde ne ressemblant plus à celui de 1945, la supériorité démographique des Etats du Sud dont beaucoup ont pris leur indépendance, portant le nombre d’Etats membres de 51 à 193 aujourd’hui, a renforcé les revendications quant à une plus grande démocratisation de l’institution..
L’héritage de Biden
Cette annonce, qui intervient à quelques jours de la 79e Assemblée générale des Nations unies, est une nouvelle importante. Jamais les Etats-Unis n’avaient pris un tel engagement auparavant
Linda Thomas-Greenfield l’a présentée comme une part importante de l’héritage du Président Joe Biden qui a annoncé, dans la foulée, sa venue prochaine en Angola, son premier voyage en Afrique, confirmant une vieille promesse, supposée le distinguer de son prédécesseur qui, lui, n’avait jamais mis les pieds sur le continent.
Cependant, beaucoup d’observateurs ont vu dans ces engagements, la volonté des Etats-Unis de répondre à la perte de vitesse des Occidentaux en Afrique. Face à l’offensive de la Chine et de la Russie, il devenait en effet urgent pour les Américains de réagir. Un sondage de l’institut américain Gallup d’avril 2024 avait confirmé que la Russie enregistre une popularité en hausse (+8% en un an sur le continent). Quant à celle de la Chine, elle dépasse désormais (58%) les Etats-Unis (56%).
L’Afrique, terrain de rivalité avec la Chine
Il faut dire que la Chine est, depuis 2009, le premier partenaire commercial des pays africains : en 2023, le montant de leurs échanges s’est élevé à 282 milliards de dollars, soit une multiplication par trente en vingt ans, selon le Fonds monétaire international (Fmi). Sur cette période, les entreprises chinoises ont construit le tiers des infrastructures sur le continent. On se souvient des déclarations du ministère chinois des Affaires étrangères détaillant en janvier 2020 ces accomplissements : «6000 kilomètres de voies ferrées, 6000 kilomètres de routes, vingt ports, 80 centrales électriques, 130 hôpitaux et cliniques, 45 stades», des terminaux d’aéroport, des palais présidentiels, des parlements et le bien connu siège de l’Union africaine à Addis-Abeba dont on apprendra en janvier 2017 que les Chinois l’avaient… mis sur écoute. Bien que ces réalisations aient pu se faire au prix d’un endettement élevé de plusieurs pays africains, parmi lesquels la Zambie, le Kenya et l’Ethiopie, elles ont permis aux pays africains de combler une partie de leur retard en matière d’équipements. A cela, il faut ajouter la montée en puissance des Brics dont l’acronyme désigne le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, auxquels il faut ajouter l’Egypte, l’Ethiopie, l’Iran, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis qui les ont rejoints dans la foulée du Sommet de Johannesburg d’août 2023. Les Brics+6 constituent désormais 46% de la population mondiale et 30% du Produit intérieur brut mondial.
Pour les Etats-Unis, il semble que, depuis l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche, les déclarations d’amour ne suffisaient plus : il fallait en montrer les preuves. Malgré la reprise des sommets Usa-Afrique comme celui, remarqué, de décembre 2022 à Washington, les diverses annonces comme la mobilisation de 55milliards sur trois ans, le lancement de nouveaux projets comme le corridor Lobito, le plan de transformation digitale ou la création d’un siège permanent au G20 pour l’Union africaine, les forums Chine-Afrique continuaient d’attirer du monde, y compris le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, présent lors du 9e Forum sur la coopération sino-africaine (Focac) à Pékin début septembre 2024.
La Russie et la Chine mises au défi
En annonçant leur soutien à deux sièges permanents au Conseil de sécurité des Nations unies pour l’Afrique, les Etats-Unis frappent fort. Ni la Russie ni la Chine, désormais prises au mot, n’avaient été aussi loin. Des années durant, ces deux pays, eux-mêmes membres permanents du Conseil de sécurité, s’étaient fait les champions du mal nommé «Sud Global», sans rien mettre de concret sur la table, ni céder leurs propres prérogatives au sein de l’instance la plus puissante du système onusien.
Quant à l’Afrique, cela faisait en effet des années qu’elle réclamait ces deux sièges. On se souvient en effet qu’en 2005, l’Union africaine avait formalisé les exigences de l’Afrique à travers le Consensus d’Ezulwini, du nom de cette vallée d’Eswatini, réclamant 2 nouveaux sièges permanents avec droit de véto et 2 sièges non permanents. S’il fallait avoir participé à défaire les Nazis en 1945 pour être au Conseil, les Africains ne mériteraient-ils pas tout autant que les autres d’y figurer ? Après tout, les Français n’ont-ils pas lancé la résistance gaullienne depuis Brazzaville, entraînant des bataillons de tirailleurs sur le front européen de la guerre ?
L’Afrique, 28% des voix à l’Onu
Cette demande est légitime. Un être humain sur quatre sera Africain d’ici 2050. A la fin du siècle, on prédit que l’Afrique sera le continent le plus peuplé de la planète. Elle héberge la jeunesse du monde (42%). Au sein même de l’Assemblée générale des Nations unies, les Africains représentent le groupe le plus important, avec 28% des voix, devant l’Asie (27%), et bien au-dessus des Amériques (17%), et de l’Europe occidentale (15%). Enfin, le nombre important de conflits sur le continent, du Soudan à l’Est de la Republique démocratique du Congo, n’appelle-t-il pas une participation plus importante des Africains à leur résolution ?
L’annonce américaine a été cependant assortie d’une limite importante : pas de droit de veto !Il faut dire qu’avec le droit de veto, il suffit, selon l’article 27 de la Charte des Nations unies, «que l’un des cinq membres permanents parmi les 15 membres du Conseil de sécurité émette un vote négatif pour qu’une résolution ou une décision ne puisse être adoptée», et ce quelle que soit la majorité du Conseil.
Elle ne vaut pas non plus décision puisque, pour entrer en vigueur, elle requérait une révision de la Charte des Nations unies qui, elle-même, ne peut être obtenue qu’avec l’accord des deux tiers de l’Assemblée générale dont les cinq Etats du Conseil munis du droit de veto.
Par ailleurs, on ignore comment cet engagement de Washington est compatible avec sa volonté exprimée antérieurement de soutenir également l’entrée de l’Inde, de l’Allemagne et du Japon dans la même instance.
Qui pour siéger au Conseil de sécurité ?
Du côté africain, alors que le continent est déjà confronté à la redoutable question des modalités d’engagement de l’Union africaine avec le G20 dont il est devenu membre permanent depuis septembre 2023, cette nouvelle réforme a immédiatement déclenché une cascade de questions : quels seraient les deux Etats africains concernés ? Comment les choisir ?
Faut-il privilégier les pays africains à forte croissance ? Dans ce cas, l’Afrique du Sud (avec 373 milliards de dollars) et l’Egypte, les deux premières économies du continent selon le dernier rapport du Fonds monétaire international sur les perspectives économiques mondiales d’avril 2024, devraient accéder au Conseil de sécurité. Mais pour combien de temps ? L’année dernière encore, le Nigeria était la première économie du continent.
Le Nigeria justement. Avec 223 millions d’habitants selon la Division de la population des Nations unies, il est la première puissance démographique du continent. Et si la démographie faisait la différence ? La prime reviendrait aussi à l’Ethiopie (126 millions).
Le pays de Nelson Mandela
Et puis, il y a l’Afrique du Sud, autre prétendant au siège permanent qui a l’atout d’avoir donné à l’Afrique le plus illustre de ses fils récents, Nelson Mandela. Malgré les récentes inquiétudes concernant la violence xénophobe à l’encontre de certains migrants africains, l’Afrique du Sud a une audience universelle due à l’histoire de sa libération nationale à laquelle la plupart des pays africains ont pris part. Après ses premières élections démocratiques en 1994, l’un des pays les plus multiraciaux d’Afrique a adopté l’une des constitutions les plus démocratiques du monde. Depuis, l’Afrique du Sud était le seul pays africain à être membre des Brics jusqu’en 2024 et le seul Africain du G20dontil assurera la présidence le 1er décembre prochain. En 2010, elle a été aussi le premier pays africain à accueillir la Coupe du monde de la Fifa, jouant de sa diplomatie sportive pour vanter son soft power. Mais l’Afrique du Sud post-Mandela consentira-t-elle à enfin regarder du côté de l’Afrique au lieu de l’Océan indien ? A quand une stratégie panafricaine de la Nation arc-en-ciel ?
«Oho ! Congo»
Enfin, il y a la République démocratique du Congo (Rdc). Qui songerait à elle, sinon Leopold Sédar Senghor, président inaugural de la République du Sénégal ?
«Oho ! Congo couchée dans ton lit de forêt, reine sur l’Afrique domptée,
Que les phallus des monts portent haut ton pavillon...»
Il est assez contre-intuitif de placer la Rdc parmi les prétendants africains au Conseil de sécurité. D’ailleurs, elle n’a pas osé y songer pour elle-même. Frontalier de neuf pays, ce pays est pourtant riche par son solde cobalt, cuivre, zinc, or, platine, indispensables à la transition énergétique mondiale, et aussi de sa culture avec ses deux cents langues. Kinshasa, avec ses dix-sept millions d’habitants, est également la plus grande ville francophone, avant Paris. Au Conseil, le Congo saura s’adresser aux trois cents millions de francophones dans le monde et… aux trente millions de locuteurs lingala d’Afrique. Fascinée, Linda Thomas-Greenfield que je recevais à Atlantic Council il y a trois ans lors de son premier entretien après sa prise de fonctions, me disait ceci : «Chaque fois que je vois le film Black Panther, je pense que c’est le Congo. Et je sais que c’était une histoire imaginaire, mais imaginez une Rdc où les ressources disponibles là-bas seraient utilisées pour construire le pays, seraient utilisées pour éduquer les gens, seraient utilisées pour fournir des soins et des services de santé au Peuple de la Rdc, et nous aurions un Wakanda en devenir.»
Mais la raison la plus importante pour laquelle la Rdc devrait être un membre permanent du Conseil de sécurité réside moins dans ses forces que dans ses faiblesses : trente ans de guerres civiles, de coups d’Etat politiques, l’impuissance de la plus vieille mission de l’Onu, la détresse de 4, 5 millions de personnes déplacées. Le Congo est une longue tragédie qui ne semble même pas déranger la Communauté internationale.
Et c’est bien pour cela que le pays a besoin d’un levier puissant, ce siège au Conseil, pourque l’attention demeure sur ses malheurs et qu’une action résolue soit enfin engagée. La Rdc consacrerait ce que Bertrand Badie appelle la «puissance des faibles». Une condition, néanmoins : que ses dirigeants politiques soient à la hauteur d’une telle prétention.
LES LIONS A LA QUETE D'UN CINQUIEME TITRE
Le tirage au sort de la coupe d’Afrique des nations de Beach Soccer se déroulera demain au Caire où doivent se tenir la compétition du 19 au 26 octobre prochain.
Le tirage au sort de la coupe d’Afrique des nations de Beach Soccer se déroulera demain au Caire où doivent se tenir la compétition du 19 au 26 octobre prochain.
Les Lions du Beach Soccer connaîtront demain leurs adversaires pour la compétition qui doit en principe démarrer le 19 octobre pour terminer le 26 du même mois. Les joutes continentales de la discipline, la sixième du genre, se dérouleront cette année en terre égyptienne, plus précisément à Hurghada. Les Lions, qui en sont à leur quatrième trophée continental, vont à la quête d’un cinquième. Le tirage au sort est prévu aux environs de 14 heures GMT et sera diffusé dans les différentes plateformes de la confédération Africaine de football. Pour cette sixième édition, huit équipes sont qualifiés. Il s’agit entre autres de l’Égypte (pays organisateur), du Sénégal, de la Mauritanie, le Ghana, le Maroc, la Tanzanie, le Mozambique et le Malawi. A l’issue du tirage au sort, deux poules seront créées. Les deux équipes finalistes disputeront la coupe du monde de la catégorie.
En quête d’un cinquième sacre continental, les Lions se préparent activement surtout après la publication de la liste des joueurs convoqués par le coach Ngalla Sylla. Récemment deux matchs amicaux étaient prévus contre la Mauritanie. Malheureusement la première manche a été émaillée d’incidents. Lesquels ont poussé les responsables du foot sénégalais en toute intelligence avec leurs collègues mauritaniens de suspendre la seconde manche. Les protégés de Ngalla Sylla qui sont rentrés à Dakar poursuivent leur préparation sur la plage de Diamalaye. Peut- être que d’ici la fin du mois, ils trouveront des sparring-partners avant le début de la compétition prévue le 19 octobre prochain. Pour la quête d’un cinquième trophée continental, rien ne sera négligé et ne serait de trop pour atteindre l’objectif fixé par la fédération sénégalaise de football. Cela est non seulement un défi pour les joueurs mais aussi pour leur nouveau coach qui revient du Maroc qu’il a entraîné ces dernières années. Il veut marquer de son empreinte, son retour par un sacre.
Par Hussein BA
ETRE JUSTE AVEC ABDOU DIOUF
Le successeur de Senghor est d’une courtoisie exquise, d’une urbanité rare. Qu’en est-il de l’homme d’État et de son legs à la postérité ?
La journaliste Dié Maty Fall (Dmf) a récemment consacré à l’ancien président de la République Abdou Diouf un excellent papier en guise d’hommage à l’occasion de son quatre-vingt neuvième anniversaire, le 7 septembre. Visiteuse privilégiée de la famille de l’illustre retraité, elle nous a fait découvrir des pans cachés et séduisants de la vie éclectique de l’ancien chef de l’Etat. Un portrait en finesse d’un profil pétri d’élégance, représentatif d’un temps révolu dont nous sommes désormais nostalgiques. Le successeur de Senghor est d’une courtoisie exquise, d’une urbanité rare. Qu’en est-il de l’homme d’État et de son legs à la postérité ?
L’exercice du pouvoir suprême est très souvent une succession d’épreuves ingrates. Les succès, pour paraphraser Léon Blum, sont rarement reconnus tandis que les échecs deviennent généralement des référentiels de jugements postérieurs.
Le président Senghor, qui a transmis le pouvoir à Abdou Diouf, était passionné par les fondamentaux : bâtir un État, consolider une nation. En cela, sa fameuse formule, « le commun vouloir de vivre en commun «, constitua une trouvaille particulièrement sensée.
Senghor a donc bâti un État solide, légué à son pays une architecture institutionnelle résistante avec un état d’esprit fondé sur une conscience d’appartenance commune ; un héritage qui tire sa légitimité historique de sa durabilité temporelle. Toutefois, le poète-président était un piètre économiste.
Son successeur avait, dès le départ, dans les bras, une économie plombée par l’endettement. Le malaise paysan était persistant à cause des cycles de sécheresses et des pesanteurs de l’appareil d’encadrement rural. Un legs macro-économique dont Abdou Diouf était en partie responsable, en tant qu’exécutant d’une option systémique, même supérieure.
La crise de l’endettement, qui avait des ramifications internationales, a servi d’alibi conjoncturel au déploiement à l’échelle planétaire d’un puissant agenda néolibéral porté par le tandem implacable formé par le président américain Ronald Reagan et la Première ministre britannique Margaret Thatcher. L’avènement d’Abou Diouf coïncide, précisément, avec ce moment singulier de bouleversement de l’ordre économique mondial. Ainsi, le Sénégal a été, à son corps défendant, l’un des premiers pays africains utilisés comme cobaye pour tester l’efficacité proclamée d’un nouveau remède économique intitulé» Programme d’ajustement structurel».
L’ajustement structurel imposé par le néolibéralisme conquérant issu du fameux «consensus de Washington « visait en réalité des objectifs stratégiques basiques : prendre les pays au collet pour se faire rembourser des dettes contractées en leur faisant abandonner les dépenses dites non productives; privatiser les entreprises nationales pour faire place nette aux multinationales ; faire adopter de «nouvelles politiques « agricoles dont la finalité était d’ouvrir les marchés aux surplus céréaliers des pays occidentaux ; imposer la «libération» totale de l’économie afin de mettre la main sur les matières premières dans un contexte de Guerre froide.
Même si la structuration rentière des économies postindépendance nécessitait des ajustements orientés vers la production, la brutalité des recettes néolibérales a provoqué des tragédies sociales durables. Héritier d’un contexte géopolitique ayant des conséquences dures et directes sur son pouvoir naissant, Abdou Diouf disposait d’une marge de manœuvre étroite : choix limités, arbitrages délicats, options étriquées.
Fallait-il engager un bras de fer avec les créanciers internationaux, revenir au socialisme pur et dur ? Ou envisager d’autres options plus radicales ?
En tout état de cause, il serait facile aujourd’hui de porter sur cette période particulière et difficile un jugement rétrospectif dédaigneux à l’aune des réalités ultérieures.
Le règne d’Abdou Diouf, c’est aussi pour le pays la multiplication des situations de crise : rébellion casamançaise, crise gambienne, guerre en Guinée-Bissau, conflit sénégalo-mauritanien, dévaluation du Franc CFA, guerre du Golfe, troubles politiques.
Ce furent pour l’homme d’État des épreuves personnelles, pour la République des tests de résilience, pour la Nation (bénéficiaire d’épilogues constructifs) des acquis qualitatifs balisant un avenir équilibré.
Ce qui importe le plus dans le bilan d’un règne aux prises avec la récurrence des épreuves, ce sont plutôt les dénouements créatifs.
Abdou Diouf a été un excellent capitaine en temps impétueux, empêchant le navire étatique sénégalais de sombrer dans les abysses. De son temps, beaucoup de pays de la sous-région avaient amorcé des trajectoires désastreuses : États faillis, guerres civiles, cessation de paiement.
La clairvoyance politique inspire aux leaders des options singulières qui assurent à leurs peuples des destins enviés. C’est dire que le marqueur essentiel du règne d’Abdou Diouf fut incontestablement son choix souverain de la démocratie intégrale. Un choix volontariste sur lequel il veillera dans toutes les phases tumultueuses. Jusqu’au bout avec l’épisode ultime de son départ du pouvoir à la suite d’une défaite électorale.
Oui ! Abdou Diouf a été plus qu’un gardien vigilant des acquis institutionnels senghoriens : il restera dans la mémoire collective comme l’architecte d’un modèle politique ouvert et performant, favorisant des alternances pacifiques et démocratiques. La paix et la stabilité, qui procèdent en grande partie de ses choix politiques fondateurs, nous procurent encore un espace national fécondant d’opportunités, faisant naître, sans cesse, des profils publics porteurs d’ambitions constamment renouvelées. Des ambitions toujours plus grandes les unes par rapport aux autres. Un héritage vertueux qu’il est impératif de préserver.
A tout prix ! À notre tour, avec un léger décalage, nous vous disons, Monsieur le Président, JOYEUX ANNIVERSAIRE !
Hussein BA
DES ECONOMISTES DÉFENDENT LE PROJET ET VILIPENDENT LE FMI
Cherif Salif Sy, Magaye Gaye, Mor Gassama et Demba Moussa Dembélé contestent l'analyse pessimiste de l'institution internationale. Leur intervention, marquée par leur indépendance, apporte un éclairage nouveau sur la situation économique du pays
Là où on attendait la réplique du Gouvernement via les ministres des Finances et du Budget, Cheikh Diba, et de l’Economie et du Plan, Dr Abdourahmane Sarr, ce sont des économistes de renom qui portent la contradiction au Fonds monétaire international (FMI) dont la dernière mission dans notre pays a peint un tableau peu reluisant de l’économie nationale. Il s’agit de Cherif Salif Sy, Magaye Gaye, Mor Gassama, Demba Moussa Dembélé. La conviction de ces économistes de renom est que le FMI a posé un diagnostic en porte-à-faux avec la situation économique du Sénégal. Ils préconisent aux nouvelles autorités de ne pas appliquer les recommandations du FMI ou même, dans le cas extrême, d’aller vers une rupture avec la FMI pour explorer des possibilités internes.
La plaidoirie en faveur des nouvelles autorités de ces quatre économistes de renom est d’autant plus importante qu’ils ne sont pas membres du Projet. Autrement dit, ils ne militent pas à Pastef. Ils sont connus pour leur indépendance d’esprit mais aussi par le respect que leur accorde le petit monde des économistes du pays, du continent et même un peu à travers le monde. Ils ont décidé de porter la contradiction au FMI contrairement aux autorités des ministères des Finances et de l’Economie restées aphones à cause certainement de l’enjeu de négociations portant sur une enveloppe de 1132,6 millions de DTS (environ 1,8 milliard de dollars américains soit plus de 1000 milliards de frs CFA) au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC), du Mécanisme élargi de crédit (MEDC) et de la Facilité pour la résilience et la viabilité (FRV) que le gouvernement négocie avec le FMI. Plutôt donc que du gouvernement, la riposte est portée par ces quatre économistes. Le tableau sombre présenté par le récent rapport de la mission du FMI ayant séjourné dans notre pays du 05 au 12 septembre dernier de notre économie a sorti de leurs laboratoires ces économistes. Le tableau du FMI déplore une croissance plus lente que prévu au cours du premier trimestre 2024 et fait état d’indicateurs de conjoncture suggérant un ralentissement similaire au deuxième trimestre. « Les perspectives macroéconomiques pour le reste de l’année 2024 restent difficiles. La croissance du PIB réel est désormais projetée à 6,0%, une révision à la baisse par rapport à la prévision de 7,1% de juin 2024. Le déficit budgétaire devrait dépasser 7,5 % du PIB, bien au-delà des 3,9 % prévus initialement en raison d’une baisse des recettes et de l’augmentation des dépenses en subventions énergétiques et en paiements d’intérêts. En l’absence de mesures supplémentaires, atteindre l’objectif de déficit de l’UEMOA à 3 % du PIB en 2025 prendrait plus de temps que prévu initialement. Des mesures fortes, notamment la rationalisation des exonérations fiscales et la suppression progressive des subventions énergétiques non-ciblées et coûteuses, sont nécessaires pour assurer un retour rapide à la cible de déficit de l’UEMOA et placer la dette publique sur une trajectoire résolument décroissante » a indiqué à la fin de sa mission Edward Gemayel, le chef de la délégation du FMI. Poursuivant, il a informé que l’exécution budgétaire à fin août a révélé un manque à gagner significatif en termes de recettes. Or, a-t-il souligné, les dépenses sont restées conformes aux prévisions entraînant le creusement du déficit budgétaire en raison de la faiblesse des marges de liquidités. Surtout que, a-t-il pointé en semblant le regretter, « les autorités ont eu recours à des emprunts commerciaux externes coûteux à court terme ».
S’éloigner des recommandations du FMI
En réponse à leurs interlocuteurs du FMI, les autorités ont réaffirmé leur engagement en faveur des réformes qui sous-tendent le programme appuyé par l’institution de Bretton Woods. Les autorités ont également renouvelé leur engagement pour la transparence, la bonne gouvernance et la responsabilité publique. Elles ont informé l’équipe du FMI que l’audit général sur les finances publiques est en cours de finalisation et que les constats et recommandations qu’il contient devraient permettre de mettre en œuvre des actions de reformes vigoureuses pour remettre les finances publiques sur une nouvelle trajectoire de réduction du déficit et de l’endettement public.
Tirant les conclusions de la mission du FMI, Dr Chérif Salif Sy fait 10 recommandations tournant autour de « la rationalisation des exonérations fiscales, la suppression progressive des subventions énergétiques non ciblées, la gestion prudente de la dette publique, la réduction du déficit budgétaire, l’apurement des impayés envers les entreprises privées, l’accélération des réformes structurelles, le renforcement de la transparence et de la gouvernance, l’amélioration du climat des affaires, la stimulation de la croissance économique, la Protection des populations vulnérables ». L’ancien conseiller du président Wade conclut que « Le Sénégal fait face à des défis économiques significatifs mais pas surprenants si on tient compte de la situation depuis la Covid-19. Cette situation nécessite des actions décisives et coordonnées. En mettant en œuvre les recommandations ci-dessus, le pays peut non seulement stabiliser progressivement sa situation budgétaire et financière, mais aussi se rapprocher des prévisions de croissances récentes. Cette croissance devra être durable, inclusive créatrice d’emplois. La collaboration étroite avec le FMI et les partenaires au développement sera essentielle pour soutenir ces efforts et assurer le succès des réformes prévues. Enfin, un autre point important peut être resté en filigrane dans les discussions mais qu’il serait utile de rappeler : c’est la nécessité d’une démarche plus systématique et proactive afin que les entrepreneurs de l’informel formalisent leurs activités avec pour objectifs, entre autres, de créer plus d’emplois et élargir l’assiette fiscale. Voilà une approche à moyen et long terme qui irait au-delà des apurements temporaires de la dette des entreprises privées » estime Chérif Salif Sy.
Son collègue économiste Demba Moussa Dembélé note pour sa part que « certes, le communiqué du FMI dit que « les perspectives macroéconomiques pour le reste de l’année 2024 restent difficiles » mais, relativise-t-il, Le Sénégal n’est pas un cas isolé. Comme les autres pays africains, le Sénégal va subir les chocs exogènes liés aux difficultés que traverse l’économie mondiale, difficultés qui n’épargnent pas les grandes économies. Par exemple, dans la zone euro, la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé le 12 septembre sa décision de réduire son taux directeur de 25 points de base, du fait de données signalant une dégradation de la situation économique de la zone, dont le taux de croissance réel était de 0,3% au premier trimestre. Il serait de 0,4% au second trimestre. Si bien que le taux annuel serait en dessous de 1%. Aux Etats-Unis également les derniers indicateurs économiques inquiètent la Réserve fédérale (Banque centrale) qui redoute un fort ralentissement de l’économie, dont le taux de croissance réel était d’un peu plus de 2,0% au premier semestre 2024. Donc, les difficultés du Sénégal dont parle le FMI sont à relativiser et à placer dans un contexte africain et mondial morose. En tout état de cause, les chiffres donnés par le FMI sont des prévisions, des projections qui seront probablement différentes de la réalité » tempère Demba Moussa Dembélé. Se voulant plus offensif, il se demande s’il faut « rafraichir la mémoire à toute cette meute que le programme en cours est hérité du régime précédent, qui a signé en mai 2023 un accord avec le FMI, assorti d’engagements de la part du gouvernement contre des promesses de financement ». Cela dit, Demba Moussa Dembélé estime que si le nouveau régime veut rester fidèle à sa promesse de rupture, il doit s’éloigner des « recommandations » du FMI dont les politiques ont, selon lui, toujours été à la base du recul des indicateurs de développement humain dans tous les pays. « L’expérience du Sénégal est là pour en témoigner. Après 20 ans d’application sans nuance des politiques dictées par le FMI et la Banque mondiale dans les années 1980 et 1990, le Sénégal s’était retrouvé sur la liste des « pays les moins avancés » (PMA) en 2001. Il y est toujours, en compagnie d’autres pays africains qui avaient suivi les mêmes « recommandations ». Donc, le nouveau régime a intérêt à mettre fin au programme hérité du régime de Macky Sall et le remplacer par son propre programme de rupture. Sinon, il n’y aura pas de souveraineté alimentaire, encore moins d’industrialisation. En somme, il faudra éviter le piège néolibéral dans lequel le FMI risque d’enfermer les nouvelles autorités. Une politique de rupture est incompatible avec un accord avec le FMI » conclut le Directeur du Forum africain des alternatives.
Toutefois, l’économiste Dr Mor Gassama prend le contre-pied de Demba Moussa Dembélé. Il estime que les recommandations du FMI sont parfaitement en phase avec la vision des nouvelles autorités. « Je peux prendre en référence les exonérations fiscales « abusives » dénoncées à plusieurs reprises par l’opposant Sonko. Leur rationalisation suit une logique économique et une vision politique indique-t-il. Evoquant les subventions énergétiques, l’enseignant chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop indique qu’elles doivent être ciblées pour plus d’efficacité afin de toucher davantage de personnes vulnérables à revenus faibles. Dr Mor Gassama conseille d’éviter l’erreur des subventions de 750milliards de 2022 dont les 80%, c’est-à-dire les 600 milliards de frs, avaient été captés par les couches aisées tandis que les couches défavorisées n’avaient pu bénéficier que des 20% soit les 150 milliards de frs. L’enseignant chercheur estime que les nouvelles autorités ne devraient pas forcément répondre à la demande du prix de l’électricité et du carburant. Il préconise d’attendre l’évolution des cours mondiaux de pétrole et de ce que l’Etat fera des 20% de nos 100.000 barils par jour.
Magaye Gaye, économiste international, pense lui aussi que l’Etat ne devrait pas suivre la recommandation du FMI concernant une hausse de prix de l’électricité et du carburant. « Parce que les nouvelles autorités défendent la souveraineté et savent que nous sommes dans un contexte inflationniste et qu’il faut trouver d’autres moyens pour pouvoir améliorer le déficit budgétaire. Une augmentation de la fiscalité ou des tarifs de l’électricité est à exclure » souligne le professeur à l’Institut supérieur de gestion de Paris à travers les colonnes de l’Observateur. Il estime que les nouvelles autorités déploient un plan de redressement et travaillent à améliorer les finances publiques ainsi que les perspectives de croissance. «Je trouve les rapports du FMI rébarbatifs. Ils ne traitent pas d’un sujet de manière pointue, ils passent de la croissance au déficit budgétaire, de l’inflation à l’endettement public… Ce sont des rapports qui ne sont pas faciles à lire. Et de plus en plus, je trouve que les rapports du FMI ont des connotations politiques » conclut l’économiste Magaye Gaye.
META SANCTIONNE LA RUSSIE
La compagnie américaine Meta, propriétaire de Facebook et d’Instagram, a annoncé lundi avoir interdit les médias RT, Rossiya Segodnya et d'autres chaînes de médias d'État russes sur ses plateformes.
La compagnie américaine Meta, propriétaire de Facebook et d’Instagram, a annoncé lundi avoir interdit les médias RT, Rossiya Segodnya et d'autres chaînes de médias d'État russes sur ses plateformes.
“Après mûre réflexion, nous avons élargi nos efforts en cours pour contrer les médias d'État russes. Rossiya Segodnya, RT avec d'autres entités affiliées sont désormais bannies de nos applications dans le monde entier pour activité d’ingérence étrangère“, a déclaré la compagnie dans un communiqué.
Cette décision fait suite à l’annonce faite vendredi par le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, de nouvelles sanctions contre le média RT soutenu par l’État russe, qui était anciennement connu sous le nom de Russia Today, affirmant qu’il disposait de capacités cybernétiques et qu’il se livrait à “des opérations d'influence sur les informations secrètes et les achats militaires“.
“Aujourd’hui, nous révélons comment la Russie déploie des tactiques similaires dans le monde entier“, a affirmé Blinken.
“L’utilisation par la Russie de la désinformation comme arme pour subvertir et polariser les sociétés libres et ouvertes s’étend à toutes les parties du monde“, a-t-il accusé.
Plus tôt en ce mois de septembre, les autorités américaines ont rendu public un acte d’accusation contre deux employés de la chaîne d’information russe RT et ont saisi 32 domaines Internet accusés d’ingérence dans les élections présidentielles américaines de novembre.
La Russie a démenti toute tentative d’ingérence dans les élections, rejetant en bloc les accusations américaines.