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16 avril 2025
LA COLÈRE DES BÂTISSEURS SÉNÉGALAIS
Un nouveau bras de fer oppose les syndicats du BTP à la SN HLM autour d'un projet immobilier. Au cœur de la discorde : un accord avec une entreprise française pour la construction de 25 000 logements, jugé contraire aux intérêts nationaux
Les syndicats patronaux du Btp sénégalais affiliés au Cnp et à la CneS (SpebTpS et Sn BTp) sont montés au créneau pour dénoncer l’accord de partenariat entre la Sn HLm et les entreprises françaises sur un projet de construction d'un lot de 25 000 logements. Les syndicats patronaux du Btp relèvent à travers cet acte un paradoxe et une absence de considération pour le secteur privé national.
Un éternel paradoxe! C’est ainsi que les syndicats patronaux du BTP qualifient la décision du directeur général de la SNHLM, Bassirou Kébé qui aurait paraphé un contrat de partenariat avec une société française basé à Montpellier portant sur un projet de 25 000 logements. Dans un communiqué parvenu à «l’As», les syndicats patronaux du BTP sénégalais affiliés au CNP et à la CNES (SPEBTPS et SNBTP) dénoncent la mise à l’écart des sociétés nationales. Alors que les nouvelles autorités optent pour le patriotisme économique.
De plus, ils reprochent à la direction de la SNHLM de vouloir créer une société de droit sénégalais qui serait signataire d’un contrat de type PPP et promettent le transfert de compétences et de technologies ainsi que le recrutement de sénégalais pour l’exécution des travaux. «Nous syndicats patronaux du BTP, déplorons et regrettons l’absence totale de considération pour le secteur privé national dont ferait ainsi montre une société nationale dont la mission première est de construire des logements sociaux en ayant recours à l’expertise nationale. Nous déplorons en outre que la voie détournée envisagée pour maquiller cette entorse à notre souveraineté économique serait d’attribuer ce marché à une entreprise 100% sénégalaise appartenant à 100% à des ressortissants étrangers», fulminent-ils dans leur communiqué.
Non sans fustiger «le peu de considération que la SNHLM aurait alors vis-à-vis des entreprises sénégalaises de promotion immobilière et de construction», dans «un contexte de patriotisme économique maintes fois prôné et rappelé par nos autorités actuelles». Ils estiment que la SNHLM devait réunir les promoteurs sénégalais associés à des promoteurs étrangers afin de réaliser un ambitieux programme de logements pour la Nation. L’expression la plus accomplie du patriotisme et de la souveraineté devant être de faire en sorte que 100% des travaux soient réalisés par des entreprises sénégalaises et le fruit des ventes domiciliés dans des banques sénégalaises. Ils invitent en outre les responsables SNHLM à revoir leur position sur ce dossier et à privilégier, comme le font leurs homologues étrangers, la conclusion d’accords de partenariats de cette nature avec les sociétés sénégalaises d’immobilier et de construction dont l’excellente réputation n’est plus à prouver au Sénégal tout comme à l’étranger.
LA SN-HLM MET LE BTP SENEGALAIS EN ROGNE
Les syndicats patronaux du btp sénégalais ont, dans un communiqué commun, dénoncé une absence totale de considération suite à un protocole d'accord qui aurait été signé entre la Sn-hlm et un groupe d’entreprises françaises.
Les syndicats patronaux du Btp sénégalais ont, dans un communiqué commun, dénoncé une absence totale de considération suite à un protocole d'accord qui aurait été signé entre la Sn-hlm et un groupe d’entreprises françaises.
C'est une nouvelle qui est loin de ravir le secteur du Btp sénégalais. En effet, dans un communiqué, les syndicats patronaux du BTP sénégalais affiliés au CNP et à la CNES (SPEBTPS et SNBTP) ont dit apprendre par voie de presse notamment de nos confrères du Journal Enquête que la SNHLM envisage de signer un contrat de construction de 25 000 logements avec un groupe d’entreprises françaises. En attendant la rédaction d’un contrat, selon les syndicats, un protocole d’accord marquant l’ouverture de négociations aurait d’ores et déjà été signé entre la SNHLM et un groupe d’entreprises françaises basées à Montpellier.
Les syndicats patronaux du BTP ont également relevé dans l’article que les parties envisagent la création d’une société de droit sénégalais qui serait signataire d’un contrat de type PPP et promettent le transfert de compétences et de technologies ainsi que le recrutement de sénégalais pour l’exécution des travaux. “ Si de tels faits sont avérés, nous syndicats patronaux du BTP, déplorons et regrettons l’absence totale de considération pour le secteur privé national dont ferait ainsi montre une société nationale dont la mission première est de construire des logements sociaux en ayant recours à l’expertise nationale. Nous déplorons en outre que la voie détournée envisagée pour maquiller cette entorse à notre souveraineté économique serait d’attribuer ce marché à 100% sénégalaise à des ressortissants étrangers”, ont déclaré les syndicats du Btp..
Plus loin, ils ajoutent : “Dans un contexte de patriotisme économique maintes fois prôné et rappelé par nos autorités actuelles, nous ne pouvons que nous attrister de constater le peu de considération que la SNHLM aurait alors vis-à-vis des entreprises sénégalaises de promotion immobilière et de construction. La logique aurait voulu que la SNHLM réunisse des promoteurs sénégalais associés à des promoteurs étrangers afin de réaliser un ambitieux programme de logements pour la Nation. L’expression la plus accomplie du patriotisme et de la souveraineté devrait être de faire en sorte que 100% des travaux soient réalisés par des entreprises sénégalaises et le fruit des ventes domiciliés dans des banques sénégalaises”. Enfin, les syndicalistes ont appelé les responsables SNHLM à revoir leur position sur ce dossier et à privilégier comme le font leurs homologues étrangers la conclusion d’accords de partenariats de cette nature avec les sociétés sénégalaises d’immobilier et de construction dont l’excellente réputation n’est plus à prouver au Sénégal tout comme à l’étranger.
La télévision Prestige de Thiès attaquée
Ce qui vient de se passer à Thiès dans la nuit du mardi au mercredi relève véritablement d'un problème global de sécurité dans la ville. En effet, comme dans un film, un gang d'une dizaine d'hommes lourdement armés, à bord d'un pick-up, s'est attaqué aux locaux de la télévision locale, Prestige TV, aux environs de 4 heures du matin, non loin du Poste de Police deNguinth. Selon Pape Doumbouya, Directeur Général du groupe Prestige, les malfrats cherchaient visiblement de l'argent. Ils ont tenu en respect les vigiles avant de défoncer certaines portes comme celle du restaurant. Ils n'ont finalement rien emporté car n'ayant pas vu d'argent, mais ils se sont livrés à un exercice de saccage avant de prendre la poudre d'escampette. D'après Pape Doumbouya, ce spectacle montre que personne n'est plus en sécurité dans le groupe. Il révèle que la veille de cet odieux, des bandits armés s'étaient introduits dans son domicile pour braquer son épouse.
Levée de l’immunité parlementaire de Moustapha Diop
Les choses se compliquent pour le député-maire de Louga Moustapha Diop. La procédure de levée de son immunité parlementaire est enclenchée. C’est par rapport au détournement de 700 000 000 F CFA, une affaire dans laquelle il a été cité par l’inspectrice du Trésor Tabaski Ngom. Selon les informations de Seneweb, le procureur financier a écrit pour demander la levée de son immunité parlementaire. Dans cette affaire, Mme Ngom et Mor Guèye ont été placés sous mandat de dépôt par le juge d’instruction financier. Alors que Momath Ba qui a consigné la somme de 90 000 000 F CFA, a bénéficié d’un contrôle judiciaire.
Le bureau de l’Assemblée nationale convoqué aujourd’hui
Restons sur l’affaire du député maire de Louga pour dire que tout porte à croire que son immunité parlementaire sera levée en mode fast-track. Coïncidence ou pas, les membres du Bureau de l’Assemblée nationale sont convoqués en réunion aujourd’hui à 11h 00. Cette rencontre sera suivie par la conférence des présidents qui est convoquée ce jeudi à 12h. Pour le moment, le Président El Malick Ndiaye n’a pas dévoilé l’ordre du jour
Alima Suppo et Cie seront jugés vendredi
C’est devant le tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye qu'Alima Sow, Pape Ibrahima Guèye, Seynabou Gassama, Binetou Diouf, Moussou Gassama, Maty Ndiaye et Habousse Ndiaye seront jugés vendredi prochain. Le procureur de la République les a tous placés sous mandat de dépôt pour mise en danger de la vie d’autrui, administration de substances nuisibles et vente illégale de produits pharmaceutiques illicites.Alima Sowet ses complices, rapporte seneweb, ont été interpellés à la suite d'une opération mixte composée de pharmaciens, d'éléments des brigades de recherches et des corps urbains des commissariats de Pikine et de Thiaroye ainsi que des éléments de la sûreté urbaine de Guédiawaye.
Appel de Seydina Limamou Laye Al Mahdi
Le chef de l’Etat a donné hier des instructions pour veiller, en étroite collaboration avec les organisateurs, au bon déroulement des manifestations religieuses relatives à l’Appel dans les localités et sites concernés (Yoff, Cambérène,Ngor). La 145e édition de l’Appel de Seydina Limamou Laye Al Mahdi est prévue les 30 et 31 janvier 2025.A cet effet, Diomaye a adressé ses chaleureuses félicitations au Khalife général des «Layènes», Serigne Mouhamadou Makhtar Laye et aux fidèles pour leur mobilisation et leurs prières pour un Sénégal de paix, de stabilité et de progrès dans la solidarité. Dans le même sens, le chef de l’Etat a indiqué au Gouvernement la nécessité d’accompagner la bonne organisation du Magal de Porokhane, prévu le 06 février 2025, et de veiller au renforcement des dispositifs de prévention et de sécurité routière.
Condoléances de Diomaye
Restons avec le chef de l’Etat qui s’est incliné hier, en conseil des ministres, devant la mémoire des victimes de l’accident survenu le mardi 28 janvier 2025 sur la route nationale (axe BambeyKhombole). A cet effet, le Président Diomaye a présenté ses condoléances aux familles éplorées et souhaité un prompt rétablissement aux blessés.
Me Larifou dénonce le silence des chefs d'État africains
La situation qui prévaut actuellement en République démocratique du Congo préoccupe Me Said Larifou. Dans un communiqué, il a dénoncé le silence complice des chefs d'État. «Lorsqu'il y a eu la guerre en Ukraine, le monde s'est mobilisé pour apporter des solutions. Il y avait même des présidents d'Afrique qui se sont déplacés pour rencontrer les belligérants alors que le conflit en RDC, on n’a entendu personne», regrette la robe noire. Il demande ainsi aux chefs de l'État de sortir de leur silence. Pour lui, ils doivent se déplacer pour trouver une solution africaine. Me Larifou invite par ailleurs le Président Paul Kagamé et Félix Tshisekedi à mettre fin à cette guerre qui a fait de milliers de victimes innocentes. Il rappelle que la solution ne viendra ni des armes ni des discours belliqueux mais d'une volonté commune de fin aux hostilités et de poser les bases d'un véritable processus de réconciliation pour l'avenir de nos pays et de l'Afrique.
Racolage
En s’adonnant au plus vieux métier du monde, une dizaine de filles ont été interpellées soit pour non-inscription au fichier sanitaire soit pour racolage. Selon nos sources, les belles de nuit venues de Dakar et des Parcelles assainies sont tombées sur une patrouille des limiers de la Brigade de recherches de la Police des Parcelles Assainies, nuitamment à la cité Mixta en train de chercher des clients. Elles ont tenté de nier les faits en déclarant être présentes au mauvais endroit. Elles ont été déférées au parquet.
Parcelles Assainies pleurent ses enfants
Le récent accident de circulation produit à Bambey ayant causé une dizaine de décès de pèlerins qui revenaient du Magal de Kazu Rajab a brisé des familles. Et c’est la commune des Parcelles assainies qui en payé le lourd tribut puisque les victimes y résident.
Agression d’un confrère de Yeumbeul Tv
Le vol à l’arraché est devenu le jeu favori des petits délinquants pendant les séances de lutte. Hier, un confrère de la chaîne Yeumbeul Tv a été agressé par des supporters sur la route de la station de Yeumbeul-Nord menant vers Malika. Les supporters d’un lutteur de la localité ont emporté le téléphone portable de M. Diallo.
Insécurité à Keur Massar Nord
A Keur Massar Nord, les riverains de «Case Ba» près de la Case des tout-petits ne dorment plus du sommeil du juste. Les cas de vols sont devenus récurrents troublant ainsi la quiétude des populations.
Le Burkina Faso, Mali et Niger quittent la CEDEAO
Un an après l’annonce de leur retrait en janvier 2024, la décision est désormais actée. La CEDEAO a confirmé hier que le départ des trois États était effectif à compter de cette date. Seulement, afin d’éviter une rupture brutale aux conséquences économiques et sociales désastreuses, l’organisation ouest-africaine a pris des mesures transitoires. Ainsi, les citoyens burkinabè, maliens et nigériens pourront continuer à voyager sans visa dans l’espace CEDEAO et leurs documents d’identité nationaux portant le logo de l’organisation resteront reconnus. De plus, les produits en provenance de ces pays bénéficieront toujours des avantages du Schéma de libéralisation des échanges (SLEC), garantissant ainsi un accès aux marchés régionaux sans barrières tarifaires immédiates. Un geste qui traduit une volonté d’apaisement, alors que les tensions ont été vives ces derniers mois entre la CEDEAO et les trois pays dirigés par des juntes militaires. Toutefois, ces mesures ne sont que provisoires. La Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO doit encore statuer sur les modalités complètes des relations futures avec ces trois pays. Une commission a été mise en place pour mener des discussions avec les autorités de Ouagadougou, Bamako et Niamey. La Cedeao reste ouverte au dialogue.
S. K. Ba se faisait passer pour adjudant de police
S. K. Ba a été attrait hier, devant la barre des flagrants délits de Dakar, pour escroquerie et usurpation de fonction au préjudice de la dame F. Mballo. Devant le prétoire, le prévenu a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il avoue avoir reçu 30 mille francs pour l’achat de carburant lorsqu’il devait se rendre à la boutique de la dame qui gère la tontine Maty Ndao. Une fois làbas, dit-il, il s’est présenté comme un policier et celle-ci lui a remis 1,650 million de francs. «J’ai informé la partie civile mais elle m’a fait savoir qu’elle voulait recouvrer la totalité de son argent», s’est-il dédouané. Mais il est contredit par F. Mballo. Elle avait adhéré à une tontine dontla cotisation était fixée à 25 mille francs la journée. Maty lui avait promis qu’elle ferait partie des trois premières personnes à récupérer leur mise. Comme elle n’a pas respecté son engagement, F. Mballo a décidé de se retirer après avoir déjà cotisé 2,1 million de francs. Maty a promis de lui restituer l’argent à la fin de la tontine. Un engagement qu’elle n'a pas tenu. F. Mballo a finalement soumis l’affaire au prévenu qui s’était présenté comme un policier. Il lui réclame 30 mille francs pour son transport chez Maty en compagnie de trois de ses éléments.Il est allé récupérer l’argent sans en informer F. Mballo. C’est Maty qui lui a dit avoir remis 1,650 million au limier. L’avocat de la partie civile a réclamé 2,5 millions. Finalement, le tribunal a requalifié l’escroquerie en abus de confiance. Le prévenu a été condamné à 3 mois ferme et une amende 200 mille francs. Pour les dommages et intérêts, le sieur Ba devra payer 2,5 millions de francs à la victime.
Un piroguier arrêté avec 80 kg de drogue
La brigade territoriale de Popenguine du major Ibrahima Seck a saisi 80 kg de chanvre indien, a appris Seneweb d'une source proche du parquet. Tout est parti lorsque le gendarme en chef de cette localité de la Petite Côte a appris qu'un piroguier a débarqué une importante quantité de drogue sur la plage de Ndayane. Le suspect a été localisé avant d'être arrêté. La fouille de son domicile a permis aux gendarmes de saisir 80 kg de drogue, lundi dernier. Il ressort du dossier que le trafiquant I. F. alias B. Niass avait débarqué également les 260 kg de drogue saisis par la brigade de recherches de Keur Massar, à la plage de Thiaroye. Au terme de l'enquête de la gendarmerie de Popenguine, I. F. a été déféré au tribunal de grande instance de Mbour pour trafic de drogue.
Par Oumar NDIAYE
LES DEFIS DE LA FORCE UNIFIEE DE L’AES
Créée en 2014, la Force conjointe du G5 Sahel composée du Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad, n’a pas pu faire la différence face à la situation que traverse le Sahel depuis une décennie
Encore une force conjointe, mixte ou multinationale en Afrique de l’ouest et plus généralement dans la zone sahélo-saharienne.
Du G5 Sahel à cette nouvelle Force unifiée mise en place par les pays de la Confédération des États du Sahel (Aes) en passant par la Force mixte multinationale du bassin du Lac Tchad, elles sont légion ces alliances militaires pour faire face aux lésions sécuritaires qui assaillent presque l’ensemble des pays de la bande sahélo-saharienne et aujourd’hui les pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest. A-t-on tiré les leçons de toutes ces expériences antérieures qui tant bien que mal ont apporté des réponses à l’urgence sécuritaire du Sahel malgré les échecs inhérents à la marche d’une coalition militaire ?
Créée en 2014, la Force conjointe du G5 Sahel composée du Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad, n’a pas pu faire la différence face à la situation que traverse le Sahel depuis une décennie. Avec ses tares congénitales depuis sa mise en place et aussi sa dépendance financière vis-à-vis des donateurs extérieurs, le G5 Sahel devrait suivre une réorientation stratégique pour réussir son ambition de faire de cette zone « un espace de sécurité et de développement ».
Beaucoup de ses membres fondateurs, à l’exception de la Mauritanie et du Tchad, traînent des déficits structurels et opérationnels de leurs systèmes de sécurité depuis des années. Ce qui fait que ces appareils ont eu d’énormes difficultés à s’adapter aux couleurs et à l’ampleur des nouvelles menaces dites asymétriques.
Sa petite sœur, la Force unifiée de l’Aes ne risque-t-elle pas de connaître le même sort que le G5 Sahel tant son accouchement présente les mêmes signes cliniques ? Les appareils sécuritaires de ces trois pays n’ont pas connu de grandes améliorations de leur santé opérationnelle et structurelle avec le terrorisme jihadiste qui ne cesse de progresser. Si nous considérons les difficultés pour la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et aussi de l’Union africaine à mettre en place leur Force en attente pour répondre rapidement aux urgences sécuritaires, il sera ainsi difficile pour ces trois pays d’y aller rapidement pour que cette Force unifiée réponde aux défis opérationnels et fonctionnels.
« Dans cet espace commun, nos forces pourront désormais intervenir ensemble avec cette Force unifiée, qui est pratiquement prête, avec un effectif de 5.000 hommes. Elle aura non seulement son personnel, mais ses moyens aériens, terrestres, de renseignement et, bien sûr, son système de coordination. Il s’agit d’une question de semaines avant qu’elle ne soit opérationnelle», a déclaré, la semaine dernière, le Général Salifou Mody, ministre d’État chargé de la Défense nationale du Niger. En attendant de travailler sur les défis de l’interopérabilité, c’est-à-dire l’aptitude des armées alliées à agir ensemble de manière cohérente, efficace et efficiente, il serait intéressant de voir comment ces trois pays, le Burkina, le Mali et le Niger pourront mobiliser face à leurs urgences sécuritaires internes 5.000 soldats qui constituent presque une brigade.
A cela s’ajoutent les moyens aériens et terrestres y afférent pour des pays comme le Mali et le Niger avec l’immensité de leurs territoires. Ces trois pays, qui mettent en avant la souveraineté dans leur approche sécuritaire, ont fait partir les Forces occidentales principalement françaises pour après faire appel ou en phase de faire appel à l’appui d’autres pays dont la Russie via ses groupes militaires comme supplétifs de leurs appareils sécuritaires. Avec l’effondrement du régime baasiste en Syrie, qui était sous l’aile protectrice russe, il n’est pas opportun de prendre ce pays comme allié stratégique dans la mise en place de cette Force unifiée de l’Aes.
La Russie qui s’est perdue dans le bourbier ukrainien ne pourra aider continuellement les pays sahéliens face au guêpier jihadiste.
Autant de défis opérationnels et structurels que la Force unifiée de l’Aes devra surmontter pour se mettre sur la ligne de départ et faire face au jihadisme… oumar.ndiaye@lesoleil.sn
Par Mamadou Oumar Kamara
SOIGNER PAR-DELA LE CORPS
Nous allons évoquer la méthode, voire l’école instituée par Pr Henry Collomb, psychanalyste agrégé en neuropsychiatrie, ancien chef du Département psychiatrie du CHU Fann
Il s’agira aujourd’hui d’art-thérapie. En Occident, elle est souvent admise dans sa valeur strictement scientifique ; définie comme un accompagnement thérapeutique à travers la création artistique. En Amérique du Nord, c’est principalement au moyen des arts visuels, tandis qu’en Europe, le menu s’élargit : musique (musicothérapie), théâtre, danse, entre autres spectacles vivants. Cela se rapproche mieux de nos réalités africaines, avec le recours à des moyens souvent perçus comme folkloriques mais renfermant des bienfaits capables de panser l’âme autant que le corps.
Nous allons évoquer la méthode, voire l’école instituée par Pr Henry Collomb, psychanalyste agrégé en neuropsychiatrie, ancien chef du Département psychiatrie du CHU Fann. Après son arrivée à Dakar à la fin des années 1950, le psychiatre avait réussi sa mission de fracturer « la conception qui voulait réduire le psychique à quelque chose de médical », tel qu’il s’en explique à la page 26 du livre « Psyché, L’Histoire de la sensibilité » de Hubert Fichte. En intégrant le « ndëpp » dans sa thérapie, avec « Pencum Fann », il l’entendait comme un rite de réintégration, de désenvoûtement et de renaissance. Car le malade mental est considéré comme désengagé de sa tradition, de sa famille, donc de sa culture, suite aux assauts de « rab ».
Mais en toile de fond (et même dans la forme), c’est tout en art que c’est servi. Le « ndëpp », rite sacré lébou, est une cérémonie d’exorcisme au rythme de battements de tambours, de chants et de danse.
Au-delà de son univers mystique, sa couverture et ses secousses sont purement artistiques. La musique notamment. L’ingénieur de son et producteur Pape Armand Boye, sur sa page Facebook, offre des exemples qui peuvent s’y rapporter, à travers deux vidéos. Sur la première, il expose le rapport du plaisir à la douleur dans la production musicale. Il explique comment, dans la composition, la musique agit sur la neurobiologie pour guérir les peines et colorer tout un réseau d’émotions. Le diptyque texte/mélodie refuse pourtant le déni de la réalité, et aide l’auditeur à se détacher de sa souffrance. Pour l’illustration, il présente le titre « Adou Calpé » d’Ismael Lô (Version opus « Diawar »). Pour l’autre, il choisit « Bamako » de Youssou N’Dour pour établir l’écriture qui pénètre la sensibilité de l’auditeur. Pape Armand dénote l’importance du refrain et du chœur, encore sous l’aspect neurobiologique. Il a été découvert l’ocytocine, l’hormone de l’amour ou de la confiance. Quand un groupe chante en chœur, cette hormone se déclenche chez les individus. Lorsque ce chorus se répète dans notre conscience, il nous attache à la chanson pour la relier à un vécu. Ce, engendrant inéluctablement un sentiment bienfaisant et rédempteur, par l’amour et la confiance suscités. Abdoul Edouard Dia évoque la musicothérapie dans son livre « Hermès T., ou l’ultime secret d’Akhenaton », avec Thierno Hill qui sort progressivement de son coma au son de douces mélodies de son enfance. La musicothérapie, aujourd’hui en plein progrès, s’impose comme un levier de soin, capable d’apaiser les troubles psychoaffectifs, les déséquilibres comportementaux et les dérèglements sensoriels. Comme avec Thierno Hill, la musique en résonance avec son histoire, réanime ses sens et assure sa santé mentale. Elle ne se contente pas de soigner, elle ramène à la (belle) vie. Le « xalam » est d’une nature et d’une capacité fabuleuse, par sa constitution d’abord. Peau de chèvre morte pour sa couverture, la carcasse faite de bois mort et cinq cordes à partir de queues de bêtes mortes. On y ajoute également les ongles, peaux mortes, utilisés comme médiators de cette guitare traditionnelle. Tous éléments morts, pour constituer un instrument musical qui dialogue avec l’humain, donc prend vie, et ravive même le cœur meurtri. On prête cette réflexion souvent àSerigne Mansour Sy Balkhawmi (père de l’actuel Khalif des Tidjanes, Serigne Babacar Sy Mansour), et parfois à son petit frère Serigne Abdou Aziz Sy Dabakh. Toujours est-il qu’elle est d’une vérité certaine et est spirituellement chargée de sens. Un superbe moyen de guérir l’âme au-delà du corps. (Vous aurez remarqué que nous ne statuons nulle part sur la licéité de la musique. Nous ne disons pas qu’elle est halal, ni qu’elle est haram. Juste célébrer sa puissance agissante sur le corps et l’âme).
DEUX JOURS DE RESSOURCEMENTS ET DE SPIRITUALITE POUR ENTRETENIR LA FLAMME
Les localités de Camberène, Diamalaye, Ngor et Yoff seront à partir de ce jeudi 30 et demain vendredi 31 janvier, les points focaux de la communauté musulmane et Layéne.
Les localités de Camberène, Diamalaye, Ngor et Yoff seront à partir de ce jeudi 30 et demain vendredi 31 janvier, les points focaux de la communauté musulmane et Layéne. Pendant deux jours, des milliers de fidèles Layène ou « Partisans d’Allah », tous de blanc vêtu, vont converger dans les sites religieux et commémorer l’Appel du Seydina Limamou Laye (1843-1909). Un « Dakhwa » (Appel) qu’avait lancé, il y a 45 ans à ses coreligionnaires et les «Djinns » les appelant à le suivre « Mahdi » et se consacrer au service exclusif de Dieu. 116 ans après son rappel à Dieu, la flamme a été entretenue par Issa Rohou Laye et perpétuée par les différents guides qui se sont succédé à la tête de cette communauté fondée en 1883 à Yoff. Le thème retenu pour cette 145e édition tourne autour des « valeurs islamiques et le développement durable à la lumière des enseignements de Seydina Limamou Laye ».
«ÔHumains et Djinns ! Venez répondre à répondre à l’appel de votre messager ». Ce messager est le même. Cet appel est l’acte fondateur de l’appel qui sera célébré ce jeudi 30 et demain vendredi 30 janvier tour à tour dans les localités de Cambérène, Diamalaye, Ngor et Yoff. Cette 145e édition est placée cette année sous le thème : « Les valeurs islamiques et le développement durable à la lumière des enseignements de Seydina Limamou Laye ».
Pendant deux jours des milliers de fidèles musulmans et particulièrement des Layenne (partisans de Dieu Allah », revêtus de leurs habits blancs vont à l’unisson se consacrer à des forts moments de communion, de dévotion et de ressourcement spirituel. Pendant deux jours, les disciples layennes vont converger vers Cambérène au mausolée du premier Khalife Seydina Issa Rokhou lahi, fils aîné de Seydina Limamoulaye. Ils poursuivront la ziarra à Ngor pour les séances de prières et de Zikr. Ce sera un lieu de pèlerinage au « Khountou bi », une grotte mythique pour la communauté. Ce sera en prélude de deuxième et dernière journée, communément appelé le « Yor Yorou Diamalaye » qui se déroulera en face de l’Océan et le Mausolée de Seydina Limamou. Ce moment qui se situe dans la matinée (10 heures) correspondra à l’heure et l’endroit où Seydina Limamou avait lancé son retentissant appel à sa communauté traditionnelle et aux Djinns (génies) en 1883. A quarante ans révolus alors qu’il venait de perdre sa sainte mère Sokhna Coumba Ndoye qui s’éteignit en cette année.
Reclus pendant trois jours, le natif de Yoff se révèle à sa communauté à ses termes : :"Adjibo dahiya la hi ya marsaral ins wal djin ini raasouloulahi ileykoum" littéralement (Venez à l'appel de Dieu vous, hommes et djinns, je suis l'envoyé de Dieu). Il ajouté en confortant qu’est le Mahdi annoncé par l’Islam, l’Envoyé de Dieu « Seydina Limamoulaye dit qu'il est réincarnation de Mahomet « l'Arabe Mohamed qui avait la peau blanche à La Mecque blanc vous est revenu avec la peau noire"). Seydina Mouhammadou Limamou Laye (1843-1909) est comme la majeure partie des Saints de l'Islam au Sénégal n’échappera pas à la persécution. Mis d’abord au ban de la société et marginalisé. Il est qualifié d’illuminé, taxé de fou, envoûté et désorienté suite à la disparition de sa mère. Son oncle Daouda Ndoye, un de ses protecteurs est indexé. Les habitants de Yoff lui exigent de s’occuper de son neveu. Rien de tout cela, Limamoulaye poursuit son combat contre le syncrétisme religieux, l’unicité et le bannissement de certains tares culturelles.
Son appel commencera à faire écho dans les localités environnantes, sa communauté s’élargie. A quelques Kilomètres, à Dakar l’iman Ratib de la Grande Mosquée Blanchot à l’époque et cadi le rejoindra. Tout comme d’autres saints comme Abdoulaye Diallo ou Ndiké Wade grands érudits venus de SaintLouis entre autres ne tardent à renforcer les rangs de Limamou. Face aux difficultés rencontrées à Yoff, le Saint homme sera contraint de s’exiler avec ses premiers fidèles vers un lieu qui prit plus tard le nom de Cambérène.
La communauté Layéne s’étend et gagne d’autres localités. L’administration coloniale qui commençait à nourrir des craintes à l’endroit du saint homme tentera de limiter son influence. Elle décide de le déporter loin du pays et tentera de l’isoler sur l'île de Gorée avec son serviteur Abdoulaye Diallo. Seydina Limamoulaye demeura trois mois à Gorée à cause de son disciple Abdoulaye Diallo qui a été emprisonné à sa place car les colons n'avaient pas pu l'enfermer. Seydina Limamou Laye continua à enseigner et à prêcher la droiture et un culte religieux conforment à l'islam.
«Baye Laye» laissera son empreinte. Il abolit dans sa communauté, les barrières liées aux castes, aux rangs sociaux qui entravent les bonnes pratiques religieuses. Il instaure le zikr, choisit la couleur blanche immaculée dans les assemblées et les lieux de cultes, l’aumône ou encore le sens du partage intercommunautaire
Après sa disparition en 1909, à l’âge de 66 ans, il laissa un livre, divisé en six parties et connu sous le nom de Khoutba «Sermon». Illettré, comme le prophète Mahomet, il avait dicté son message à Matar Lo qui se charge de l’écrire en arabe et de le traduire en langue wolof. Son fils Seydina Issa Rohou Laye lui succéda. Il se chargera de parachever, à 33 ans, ce que son père avait commencé. Mais Seydina Issa Laye avait aussi une double mission puisqu’il se présente comme la réincarnation du Prophète Insa ou encore celle du Christ. Fondateur du village de Cambérene, Seydina Issa resta à la tête de la communauté 40 ans (1949). Contrairement à son père « Baye Laye » qui n’a jamais été photographié, Seydina Issa Laye a été immortalisé par de nombreuses images.
Son frère, Seydina Madione Laye II lui succède de 1949 à 1971. Le petit-fils du prophète, Seydina-Issa Laye « Baye Seydi » lui succède enfin de 1971 à 1987.
Les destinés de la communauté Layéne ont été confiées à Seydina Mame Alassane Laye dit Mame Rane. Fils de Seydina Mandione, il a été rappelé à Dieu en 2001 à Yoff. Il était à la tête de la confrérie de 1987 à 2001. Seydina Abdoulahi Thiaw Lahi, fils de Seydina Issa Rohou Laye, assure le Khalifat du Mahdi à partir de 2001. Le 5e Khalife du « Mahdi » a été rappelé à Dieu le 10 août 2021 à l’âge de 95 ans. C’est Seydi Makhtar Laye qui a repris le flambeau et guide depuis trois ans la communauté.
13 TECHNICIENS AFRICAINS A L’ASSAUT DE 11 «SORCIERS » BLANCS
Quel est le technicien qui réussira à faire monter son équipe sur la plus haute marche du podium au soir du 18 janvier 2026 lors de la finale de la coupe d’Afrique des nations Maroc2025 ?
Quel est le technicien qui réussira à faire monter son équipe sur la plus haute marche du podium au soir du 18 janvier 2026 lors de la finale de la coupe d’Afrique des nations Maroc2025 ? 13 techniciens africains sont en lice pour l’instant dans la course pour toucher le graal. Ils auront en face d’eux 11 entraineurs surnommés sorciers blancs. A moins que d’ici décembre prochain, certains perdent la confiance de leur Fédération employeur, surtout avec les qualifications a la coupe du monde United2026.
Djamel Belmadi en 2019. Aliou Cissé en 2021. Ernest Fae en 2023. Les performances des sectionneurs susmentionnés pèsent sur la balance et surtout ont participé à valoriser l’expertise locale au détriment des sélectionneurs étrangers. Chaque campagne de coupe d’Afrique des nations, la sempiternelle question relative à la bataille que se livre les coaches locaux aux sorciers blancs refait surface. Au Maroc, a moins d’un changement, 13 entraineurs d’origine africaine devraient affronter leurs homologues venant de l’Occident.
Ces pays qui ont décidé de faire confiance à des techniciens locaux sont le Sénégal (Pape Bouna Thiaw), le Maroc (Walid Regragui), l’Égypte (Hossam Hassan), la Tunisie (Kaïs Yaâkoubi), le Burkina Faso (Brama Traore), le Gabon (Thierry Mouyouma), le Mozambique (Queriol Conde Jr alias Chiquinho Conde), la Guinee-Équatoriale (Juan Micha), la Tanzanie (Hemi Suleiman Ali), le Soudan (James Kwesi Appiah, Ghana), le Botswana (Morena Ramoreboli, Afrique de Sud), le Nigeria (Eric Chelle, Mali) et la Cote d’Ivoire, championne d’Afrique en titre avec toujours son ancien international Ernest Fae.
QUI IMITERA MARC BRYS ?
Le technicien belge, Hugo Broos est le dernier sélectionneur européen a remporté le trophée continental. C’était avec le Cameroun lors de la Can 2017 qui s’est déroulée au Gabon. Au Maroc, ils devraient etre 11 à se lancer à la conquête de la dame la plus convoitée et qui se révèle en même temps très infidèle. Et pour cause, seule l’Egpyte a jusque-là réussi a la garder pendant Can d’affilée. C’était en 2006, 2008 et 2010. Une performance XXL qu’aucune sélection n’a réussi a réaliser. Ironie de l’histoire, elle porte la signature du Pharaon Hassan Shehata, un technicien africain. Mais face aux sélectionneurs africains, il y a aussi du lourd. Notamment avec l’Algérie qui mise sur le Suisse-Bosniaco-Croate, Vladimir Petkovic (61) pour faire oublier Djamel Belmadi vainqueur de la CAN 2019 en Egypte.
Le Zimbabwe également a recouru aux compétences de l’Allemand Michael Nees pour diriger les Warriors
Tout comme les Comores avec Stefano Cusi. Cusin est né au Canada, mais a grandi en France dans une fa-mille italofrançaise, ce qui lui permet de maîtriser parfaitement les deux langues. Quant aux Écureuils du Benin, ils poursuivent leur aventure avec le Franco-Allemand Gernot Rohr (71 ans) qui est à la tête de la sélection depuis février 2023. Le travail de restructuration qu’il a engagé, porte déjà des fruits comme l’illustre ce retour de l’équipe en Coupe d’Afrique des Nations après deux éditions manquées. Les Lions sont donc avertis. L'Angola aussi sera dirigé par le Portugais Pedro Gonçalves. L'entraîneur de 48 ans évolue dans le football angolais depuis près de six ans, ayant débuté avec les équipes de jeunes avant sa promotion bien méritée à la tête de l'équipe masculine senior. Quant à l’Israélien Avram Grant, 67 ans, il a hérité de l'équipe nationale de Zambie après avoir dirigé le Ghana, grand absent de la fête du football africain. Autre « sorcier » blanc, Paul Put. Le Belge est une figure bien connue du football africain. Il s’est forgé une réputation de tacticien et de meneur d’équipes en transition. Il excelle à relancer des équipes en difficulté, à instaurer la discipline et à obtenir des résultats remarquables. Avec plus de dix ans d’expérience en Afrique, il apporte à l’équipe d’Ouganda un savoir-faire tactique et une expérience marquée par des succès en CAN. Sous sa direction, l’Ouganda espère briller lors de la CAN 2025 au Maroc.
Les Aigles du Mali qui se sont séparés d’avec Chelle, seront conduits par le Belge, Tom Saintfie qui disputera sa troisième Coupe d’Afrique des Nations, après avoir conduit la Gambie aux éditions 2021 au Cameroun et 2023 en Côte d’Ivoire.
Hugo Broos (Belge), dernier sélectionneur européen à avoir remporté le titre continental avec le Cameroun, s’est lie avec l’Afrique du Sud
Pendant ce temps, Sébastien Desabre a su s’imposer comme un technicien respecté sur le continent africain, où il a forgé une carrière d’entraîneur impressionnante. Depuis 2010, il a évolué dans plusieurs championnats africains, passant par des clubs emblématiques comme l’ASEC Mimosas en Côte d’Ivoire, le Coton Sport de Garoua au Cameroun, l’Espérance sportive de Tunis en Tunisie, et bien d’autres. Sa gestion des équipes nationales, notamment l’Ouganda et maintenant la RD Congo, témoigne de son aptitude à réussir dans des contextes compétitifs.
Enfin, Marc Brys (63 ans), qui a fait l'essentiel de sa carrière de coach dans son pays la Belgique, va porter l'équipe nationale du Cameroun. Il s'agit du troisième technicien belge à prendre la tête de la sélection camerounaise.
LE PROJET «JE T’ACCOMPAGNE» INVESTIT DANS LE MARAICHAGE ET LA TRANSFORMATION
L’extrême de la région de Sédhiou en Casamance connait une situation de vulnérabilité accrue accentuée par les conséquences de la crise armée et l’insuffisance des investissements structurants.
L’extrême de la région de Sédhiou en Casamance connait une situation de vulnérabilité accrue accentuée par les conséquences de la crise armée et l’insuffisance des investissements structurants. En réponse aux besoins prioritaires et primaires des populations, la plateforme collaborative Sud/Nord dénommée « Je t’accompagne » a réalisé des périmètres maraîchers à Kamako et Témento avec une unité de transformation des produits locaux. Une aubaine pour les populations, une action humaniste selon les partenaires qui promettent de les accompagner davantage. Ils ont visité ces sites cette semaine.
Cette visite des deux périmètres maraîchers de Kamako et ceux de Témento articulée à l’inauguration de son unité de transformation entre dans le cadre du suivi de terrain du projet de renforcement des moyens d’actions de la mission paroissiale pour réduire la pauvreté et la vulnérabilité socio-économique des populations de Témento. Le projet vise également la réduction de la vulnérabilité des populations de Kamako face aux changements climatiques et l’amélioration des moyens d’existence durable dans cette partie sud du pays. L’ensemble de ces projets sont portés par la plateforme collaborative Sud/Nord dénommée « Je t’accompagne » en appui aux initiatives de développement local. La chargée de projet Mme Fatou Kiné Tall explique la pertinence de cette mission en ces termes : « après une année de mise en œuvre, en matière de développement, il est bon que tous les acteurs engagés dans un projet se retrouvent pour évaluer et faire le bilan de l’exécution annuelle des activités. Tout ce qui était prévu l’année dernière est réalisé à 80% », rassure-t-elle.
Le curé de la paroisse de Témento appelle au soutien des bonnes volontés : « Témento comme les villages environnants connait le phénomène de non emploi de la jeunesse alors qu’ici en Casamance, le soutien aux nécessiteux demeure encore faible. Et donc cet investissement est une réponse à un grand besoin qui est là », déclare le père Joseph Ndong.
L’ENGAGEMENT REAFFIRME DES PARTENAIRES
Michel Barbancey, le président du conseil d’administration de SOS Sahel Luxembourg est déjà dans la perspective de recherche de d’autres financements : « la possibilité pour nous à travers SOS Sahel Luxembourg de présenter d’autres projets et de demander d’autres financements est un défi réalisable et auquel nous allons nous atteler avec engagement ». Un appel qui trouve l’engagement de Patrice Roy, parrain de ce projet de Témento et représentant de celui de Kamako pour davantage soulager ces populations : « je me porte volontaire pour me battre et trouver des financements pour aller vers les prochaines étapes que vous avez évoquées » s’engage-t-il.
Au nom des bénéficiaires, Astou Sané et Fatou Mané expriment leur satisfaction. «Au début, c’était trop difficile pour nous de trouver des moyens de subvenir à nos besoins primaires, mais avec la mise en œuvre de ces projets de maraîchage, nous arrivons à améliorer nos repas quotidiens, à acheter des vêtements de valeur et à nous soigner en cas de nécessité. Vraiment, nous remercions les partenaires tout en leur demandant de continuer à nous accompagner ». Quant à Alioune Diouf, l’adjoint au sous-préfet de Djiabanar, il exhorte à la sécurisation des périmètres maraîchers et de l’unité de transformation ainsi qu’à l’engagement des communautés en vue d’une appropriation durable de ces projets qui sont les leurs, a conclu l’autorité.
VOYAGE À L’ÉTRANGER DES AGENTS DE L’ETAT, SONKO REDEFINIT LES REGLES
Le Premier ministre Ousmane Sonko, a sorti une circulaire à la date du 22 janvier 2025 pour définir les modalités de voyage des agents de l’Etat à l’étranger. Les mesures prises visent à rationaliser les dépenses de l’Etat.
Le Premier ministre Ousmane Sonko, a sorti une circulaire à la date du 22 janvier 2025 pour définir les modalités de voyage des agents de l’Etat à l’étranger. Les mesures prises visent à rationaliser les dépenses de l’Etat.
L e Premier ministre Ousmane Sonko a pris de nouvelles dispositions pour réglementer le voyage à l’étranger des agents de l’Etat. Ces mesures qui vont dans le sens de rationaliser les coûts des missions officielles. Détaillées dans le décret 2017-1371, elles sont expliquées par une circulaire du Premier Ministre Ousmane Sonko, datant du 22 janvier 2025. Il est désormais décidé une limitation à 3 personnes maximum pour les délégations internationales et l’introduction d'un calendrier trimestriel des missions qui doit être soumis 15 jours avant le début du trimestre.
Par ailleurs, les demandes d'ordre de mission doivent être transmises 15 jours avant le départ. Le Premier ministre encourage aussi les fonctionnaires à utiliser les missions diplomatiques existantes pour réduire les coûts. Une interdiction formelle d'utiliser les Fonds d'équipement pour les missions a été décidée par le Premier ministre. L’Etat a également décidé d’interdire la prise en charge par des structures ou organisations privées des missionnaires. Le Premier ministre a aussi decide d’interdire la régularisation pour les missions dont la date est dépassée. Pour les missions à l’étranger, les indemnités journalières des hauts responsables en Amérique du Nord, Latine et Asie est fixé à 250 000 F CFA. Le même montant est fixé des hauts responsables voyageant en Europe, Royaume Uni, Afrique Australe et du Nord.
En Afrique de l’ouest, du Centre et de l’Est, l’indemnité journalière est à 200 000 F CFA. En nouvelle- Zélande et en Australie, l’indemnité est à 250 000 F CFA. Les autres agents de l’Etat qui ne sont pas des Hauts cadres percevront 150.000 F CFA par jour comme frais de mission. Le voyage en première classe est réservé pour le Président de la République, le Président de l'Assemblée Nationale et le Premier ministre. La classe affaire est pour les présidents de cours de tribunaux, les ministres et secrétaires d'Etat, le président Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA), le médiateur de la République, les conseils du Premier ministre, les ambassadeurs, les recteurs d'universités, les hauts commandants de gendarmerie, le CEMGA, entre autres. La classe touriste est pour les autres agents de l’Etat, personnel des agences, entités publiques etc.
Tout déplacement à l'étranger des membres du gouvernement, magistrats, militaires, fonctionnaires et autres agents de l'État nécessite l'accord préalable du Premier ministre. Les justificatifs démontrant la nécessité absolue de la mission doivent être fournis. Pour le personnel de la Présidence, l'autorisation vient du ministre Secrétaire général de la Présidence.
LES DIRIGEANTS AFRICAINS APPELES A SE MOBILISER POUR INSTAURER UN CESSEZ-LE-FEU à goma
Affectées et préoccupées par le chaos provoqué par le conflit meurtrier à l’Est de la République Démocratique du Congo, Me Saïd Larifou, président RIDJA-PACTEF (Comores) appelle les chefs d’Etats Africains à imposer un cessez-le-feu dans cette région
Des organisations de la société civile africaine dont le Mouvement pour la citoyenneté africaine (MCA) réunies autour de l’avocat et homme politique comorien, Me Saïd Larifou, président du RIDJA-PACTEF (Comores) ont fait face à la presse, mercredi 29 janvier, au siège de Amnesty International pour lancer un Appel à la Paix. A cette occasion, elles ont appelé tous les dirigeants africains à se mobiliser comme un seul homme pour imposer un cessez-le-feu dans les grands Lacs.
Affectées et préoccupées par le chaos provoqué par le conflit meurtrier à l’Est de la République Démocratique du Congo, des organisations de la société civile réunies autour de l’avocat et homme politique comorien, Me Saïd Larifou, Président RIDJA-PACTEF (Comores) ont fait face à la presse pour appeler les chefs d’Etats Africains à sortir de leur silence pour imposer un cessez-le-feu dans cette région des grands Lacs.
Prenant l’exemple de la guerre en Ukraine qui a suscité un soulèvement du monde entier dont des dirigeants africains qui se sont massivement déplacés pour aller en Ukraine et puis pour aller en Russie pour essayer de rencontrer les belligérants et essayer d’apporter une solution africaine à un problème qui n’est pas africain, ces organisations par la voix de Me Larifou estiment qu’il serait aussi de leur obligation de se mobiliser comme ils l’ont fait dans des conflits qui n’ont rien à voir avec l’Afrique et se diriger sur place. L’avocat indique qu’il est important et c’est de la responsabilité de tous les chefs d’Etats africains de se déplacer pour se rendre sur les lieux et instaurer un cessez-le-feu.
Quant aux présidents de ces deux pays, notamment Félix-Antoine Tshisekedi, de la RDC et Paul Kagamé du Rwanda, le président du parti RIDJA-PACTEF (Comores) les exhorte à prendre ensemble la peine mesure de leurs responsabilités historiques pour la République Démocratique et le Rwanda. Dans ce conflit, selon lui, il ne peut avoir ni vainqueur ni vaincu dans un conflit où les seules véritables victimes sont les populations civiles.
A son avis, la solution ne viendra ni des armes ni des discours belliqueux, mais d’une volonté commune soutenue par tous les africains de mettre fin aux hostilités et de poser les véritables bases d’un processus de réconciliation pour vos pays et de l’Afrique. L’homme politique invite également les dirigeants de ces deux pays à des pourparlers directs pour instaurer un cessez-le-feu et bâtir ensemble un avenir stable.