SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
15 novembre 2024
P. DIDDY DANS LA TOURMENTE JUDICIAIRE
Le magnat du hip-hop est inculpé pour trafic sexuel, racket et enlèvement, révélant un côté sombre longtemps dissimulé. Ses soirées "Freak off" sont maintenant exposées comme le théâtre présumé d'activités criminelles systématiques
(SenePlus) - Dans un développement surprise rapporté par TMZ, le célèbre producteur de musique et entrepreneur Sean 'Diddy' Combs se retrouve au cœur d'une affaire judiciaire d'une ampleur sans précédent. Selon des documents officiels, un grand jury vient de l'inculper pour des accusations de trafic sexuel, de racket et d'enlèvement.
L'acte d'accusation, qui couvre une période allant de 2008 à aujourd'hui, détaille une série d'allégations troublantes. Diddy est notamment accusé de "complot de racket, trafic sexuel par la force, la fraude ou la coercition, et transport à des fins de prostitution".
Les procureurs affirment que l'empire de Combs aurait servi de façade à des activités illégales, visant à "préserver le pouvoir de Diddy et satisfaire ses désirs personnels, notamment en matière de gratification sexuelle, y compris par l'exploitation de femmes et l'utilisation de travailleurs de sexe commerciaux".
L'une des révélations les plus choquantes concerne les désormais tristement célèbres soirées "Freak off". L'acte d'accusation les décrit comme des "performances sexuelles élaborées et produites que Combs organisait, dirigeait, pendant lesquelles il se masturbait et qu'il enregistrait souvent électroniquement".
Les allégations ne s'arrêtent pas là. Le document affirme que Combs aurait attiré des femmes "sous prétexte d'une relation romantique", pour ensuite utiliser "la force, des menaces de force et la coercition" afin de les contraindre à des actes sexuels avec des travailleurs du sexe masculins.
L'acte d'accusation mentionne également des accusations de violence physique contre des femmes, citant un incident en mars 2016 dans un hôtel de Los Angeles, capturé sur vidéo.
Les charges s'étendent au trafic de drogue, avec l'intention présumée de distribuer diverses substances, dont de la cocaïne, de l'oxycodone, du Xanax, du GHB (la "drogue du viol"), de l'ecstasy et de la kétamine.
Les perquisitions menées aux domiciles de Diddy à Beverly Hills et Miami ont permis de saisir ce que les autorités décrivent comme des "fournitures pour freak off", y compris des stupéfiants et "plus de 1000 bouteilles d'huile pour bébé et de lubrifiant". Des armes à feu, dont trois AR-15 aux numéros de série effacés, ont également été découvertes.
Face à ces accusations, l'avocat de Diddy, Marc Agnifilo, a déclaré qu'il allait "se battre comme un diable" pour obtenir la libération sous caution de son client. Il a affirmé que Diddy n'était "pas seulement non coupable, mais carrément innocent".
Aubrey O'Day, qui a eu une relation conflictuelle avec Diddy lors du tournage de "Making the Band", a confié à TMZ : "Je n'aurais jamais pensé voir ce jour. Nous avons tous enfoui cela en nous pour pouvoir continuer. Et pas seulement moi, mais des victimes que vous ne connaissez même pas encore."
Si Diddy est reconnu coupable de tous les chefs d'accusation, il risque des décennies de prison. Cette affaire ébranle non seulement l'industrie musicale, mais soulève également des questions troublantes sur les abus de pouvoir dans le monde du divertissement.
UNE ATTAQUE AUDACIEUSE SECOUE BAMAKO
L'aéroport militaire et un camp militaire ont été ciblés par le GSIM, marquant une escalade de la violence dans la capitale malienne. Cette opération sans précédent depuis des années soulève de sérieuses questions sur l'état de la sécurité au Mali
(SenePlus) - Dans un développement choquant, la capitale malienne, Bamako, a été le théâtre d'une attaque sans précédent mardi matin, marquant une escalade inquiétante dans la situation sécuritaire du pays. Selon les informations rapportées par l'AFP, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), une alliance jihadiste affiliée à Al-Qaïda, a revendiqué une opération audacieuse visant l'aéroport militaire de Bamako et un camp militaire.
L'attaque, qui a commencé aux premières lueurs du jour, a pris pour cible des installations stratégiques au cœur même de la capitale. Le GSIM, également connu sous son acronyme arabe JNIM, a déclaré via ses canaux de communication : "Une opération spéciale (a ciblé) l'aéroport militaire et le centre d'entraînement des gendarmes maliens au centre de la capitale malienne (Bamako) ce matin à l'aube, causant d'énormes pertes humaines et matérielles et la destruction de plusieurs avions militaires."
Cette affirmation contraste avec la version officielle des autorités maliennes. L'armée a rapidement réagi par un communiqué sur les réseaux sociaux, affirmant : "Tôt ce matin, un groupe de terroristes a tenté de s'infiltrer dans l'école de gendarmerie de Faladié. La situation est sous contrôle." Le ministère de la Sécurité a quant à lui évoqué des "attaques terroristes" contre des "points sensibles de la capitale".
L'ampleur réelle de l'attaque reste floue, avec des informations contradictoires circulant. L'école de gendarmerie, située à proximité immédiate du secteur aéroportuaire, semble avoir été l'un des principaux points de mire. En réponse à la menace, le ministère des Transports a annoncé que l'accès à l'aéroport était "temporairement restreint afin de prévenir tous risques".
Un responsable aéroportuaire, s'exprimant sous couvert d'anonymat, a confirmé à l'AFP : "L'aéroport de Bamako est momentanément fermé face aux évènements." Cette fermeture a été corroborée par des témoins sur place, rapportant un bouclage complet du secteur.
Les détails sur les pertes humaines restent incertains, aucun bilan officiel n'ayant été communiqué. Cependant, des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montreraient des corps, laissant craindre des victimes.
L'attaque a semé la panique dans la capitale. Des témoins ont rapporté à l'AFP avoir entendu des coups de feu d'intensité variable et des explosions vers 5h00 du matin. Une fumée noire s'élevait au-dessus d'une zone proche de l'aéroport au lever du jour. La population a été appelée à rester calme et à éviter le secteur, tandis que des opérations de ratissage sont en cours.
Cette attaque marque un tournant inquiétant pour Bamako, qui avait été relativement épargnée par la violence depuis l'attentat de mars 2016 contre un hôtel abritant l'ancienne mission européenne d'entraînement de l'armée malienne. Elle intervient dans un contexte de tension accrue et de restrictions importantes sur la circulation de l'information sous la junte au pouvoir depuis 2020.
Le Mali, pays enclavé d'Afrique de l'Ouest, est confronté depuis 2012 à une crise multidimensionnelle, marquée par la propagation jihadiste et des instabilités politiques récurrentes. Deux coups d'État en août 2020 et mai 2021 ont conduit à l'installation d'une junte militaire dirigée par le colonel Assimi Goïta.
Malgré les affirmations des autorités quant à des progrès dans la lutte contre les jihadistes, cette attaque rappelle la fragilité de la situation sécuritaire. En 2022, une attaque similaire avait visé le camp militaire de Kati, fief de la junte situé à proximité de Bamako.
Le contexte géopolitique ajoute une dimension supplémentaire à cette crise. Depuis 2022, le Mali a rompu ses alliances traditionnelles avec la France et ses partenaires européens, se tournant vers la Russie pour un soutien militaire et politique. Cette réorientation s'est accompagnée d'une série de décisions controversées, incluant l'expulsion de la mission de l'ONU (MINUSMA) et la dénonciation de l'accord de paix de 2015 avec les groupes indépendantistes du nord.
Plus récemment, le Mali s'est allié avec le Burkina Faso et le Niger, également dirigés par des régimes militaires, pour former l'Alliance des États du Sahel. Ces trois pays ont annoncé leur retrait de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), accusant l'organisation d'être sous influence française.
Par Elie Charles Moreau
DIOMAYE, PROS, PROSPECTIVE ET MAT !
Quand, après le Dimanche 17 de Novembre 2024, les sénégalais-électeurs, par souci de cohérence d’avec eux-mêmes, auront octroyé une majorité considérable, voire écrasante, au régime en exercice, il ne serait ni étonnant ni dilettante, que des choses ....
Quand, après le Dimanche 17 de Novembre 2024, les sénégalais-électeurs, par souci de cohérence d’avec eux-mêmes, auront octroyé une majorité considérable, voire écrasante, au régime en exercice, il ne serait ni étonnant ni dilettante, que des choses - positivement, s’entend - changent dans la marche de l’Etat. Ainsi, assistera t-on à une configuration, plus qu’impérieuse et attendue, de l’Assemblée nationale, pour une fois, parée de ses réels atours et redevenue le cadre logique d’une pleine, efficiente et efficace, représentation des populations. Car, cette fois, sans coloration politique partisane et sans cette crétinerie de clan qui consistait à clamer, haut et fort, et avec la fatuité qui sied, ses accointances avec le système en place. Et je n’invente rien. Combien sommes-nous à avoir eu la malchance qui a consisté à voir et à entendre hurler bien des mandants : « Moi, je suis un ou une député (e) de… ». Marque d’étroitesse et de ringardise d’esprit à jamais à bannir non seulement de l’Hémicycle mais de toutes les sphères de la République et de l’Etat. Dans ce chamboulement, en profondeur, la Primature ne devra surtout pas être en reste. Ne serait-ce que pour y dévisager et extraire tout ce qui est ou s’assemblerait à infiltration et/ou présence d’infiltrés et administrés apparentés ! Ce qui a décrédibilisé les régimes respectifs de Maître Abdoulaye Wade et Monsieur Macky Sall, ce furent aussi de lamentables et négatives et ruineuses erreurs de casting : ils se seront beaucoup trompé, ou ont été floués, sur le choix des femmes et des hommes à qui ils ont conférés des pans de pouvoir (s). Au nom de l’invite aux « ruptures », et contrairement à la période 2000 à 2012 et à celle allant de 2012 à la mi- Mars 2024, je ne voudrais passer le premier quinquennat de Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye, à clamer comme dans le désert : Trop de postures ne sont qu’autant d’impostures ! C’est dire que de la même manière les désordres sont à ôter, définitivement et sans la moindre complaisance, de l’Assemblée nationale et de la Primature, ils doivent l’être de la Présidence de la République; et en sur-priorité : parce que c’est de tel endroit que tout se discute, se décide et se décrète. C’est redire à quel point est fort « le balai » : comme symbole et levier pour convertir en destin tous les objets et objectifs à atteindre et devant aboutir à ces transformations « systémiques » que tous les sénégalais, de toutes confessions et professions de foi, légitimement, attendent. Et même avec l’impatience, trop souvent point raisonnable du tout, qu’on peut leur concéder.
Toutefois, quand l’Assemblée nationale aura recouvré son âme, qu’à la Primature auront été démasqués et boutés, hors champ, les jongleurs, les disciples de Janus et autres astucieux transhumants, il restera l’essentiel : la Culture quittant ses carcans, c’est à dire, non pas seulement reprenant possession des subdivisions qui lui sont propriétés ( le Tourisme, l’Artisanat, les Loisirs…) mais retrouvant ses qualités et son rang dans le champ, trop sélectif, des domaines dits réservés : parce que de pleines souverainetés !
En temps opportun, je reviendrais sur la Culture comme elle doit être en un régime et en un système résolument debout et en marche pour nous extraire de la servilité et de la main tendue à des États qui, jamais, ne nous prendront pour des amis : parce que seuls leurs intérêts les préoccupent, qui plus est en une époque et un monde, chaque jour, s’assemblant à une jungle et/ou un immense champ d’hégémonies en rutilance ! Je l’ai dit, je le réitère : D’abord, pour la gouverne du Triumvirat (le Président de la République, le Président de l’Assemblée et le Premier ministre), pour le Peuple sénégalais, en sa diversité la plus ample, je reviendrais sur la Culture : comme Alternative et comme Sur-priorité ! Parce que c’est en ce vocable, pris comme levier, qu’il est la stabilité du Sénégal et le temps de tous les possibles bienheureux ! (…..)
LA CELEBRATION DU MAWLID ET LES PROCHAINES ELECTIONS LEGISLATIVES AU MENU DE LA PRESSE DU JOUR
Les quotidiens racontent la célébration, à Tivaouane (ouest) notemment, de la naissance du prophète Mohamed et évoquent en même temps les prochaines élections législatives.
Dakar, 17 sept (APS) – Les quotidiens racontent la célébration, à Tivaouane (ouest) notemment, de la naissance du prophète Mohamed et évoquent en même temps les prochaines élections législatives.
‘’Des mots pour toucher du doigt les maux auxquels font face les jeunes de ce pays’’, écrit Le Soleil. Il parle ainsi du sermon donné par les dirigeants à Tivaouane de la confrérie des tidjanes, à l’occasion du Mawlid, cette célébration, pour aider à éradiquer l’émigration irrégulière, les ‘’mauvais comportements’’ et les violences.
Le khalife général des tidjanes, Serigne Babacar Sy Mansour, s’est inquiété des ‘’fléaux […] effrayants’’ auxquels est confrontée la société sénégalaise, rapporte Vox Populi.
‘’La débauche est considérée comme une liberté, la violation des libertés comme une civilisation, la diffusion des mauvaises mœurs comme une mode, la pollution esthétique et morale comme une banalité, et la calomnie […] comme une habitude’’, note Vox Populi en citant le guide de la communauté tidjane.
Ce dernier a lancé un appel à la promotion de la ‘’paix universelle’’, selon L’As. ‘’Serigne Babacar Sy Mansour […] a appelé à renforcer les liens fraternels entre toutes les confessions monothéistes’’, lit-on dans le même journal.
‘’Pastef snobe ses alliés’’
Le ministre de l’Intérieur, Jean-Baptiste Tine, chargé de la tutelle des cultes au sein du gouvernement, est d’avis que ‘’notre pays n’est pas épargné par les fléaux qui frappent le monde’’. Il l’a dit lors de la cérémonie officielle de la célébration de la naissance du prophète Mohamed à Tivaouane.
Les quotidiens évoquent en même temps l’inauguration, au cours du Mawlid, de la principale mosquée de Tivaouane, dont la maîtrise d’ouvrage a été assurée, au nom du khalife des tidjanes, par l’ex-ministre de l’Intérieur, Mouhamadou Makhtar Cissé.
‘’Après trois ans de travaux, la grande mosquée de Tivaouane [est] inaugurée’’, observe EnQuête, selon lequel ‘’le Premier ministre […] a salué la transparence du projet mené par Mouhamadou Makhtar Cissé’’.
‘’Plus de 2.000 Sénégalais ont été employés’’ lors de la construction de l’édifice religieux, ajoute le même journal.
L’Observateur décrit la nouvelle mosquée comme ‘’la perle de Tivaouane’’. L’ouvrage de 45.000 places a coûté 23 milliards de francs CFA, affirme-t-il en citant un responsable du projet de rénovation du lieu de culte.
WalfQuotidien signale que, pour la préparation des élections législatives du 17 novembre prochain, ‘’Pastef snobe ses alliés’’.
Il risque d’y avoir ‘’une centaine’’ de listes de candidature aux prochaines législatives
‘’Le parti [au pouvoir] compte investir ses militants en priorité pour éviter le syndrome de l’‘intercoalition’ Yewwi askan wi-Wallu’’, annonce le journal en évoquant le compagnonnage entretenu difficilement par des députés de Pastef avec leurs collègues et alliés de Wallu Senegaal au cours de la législature dissoute la semaine dernière par le président de la République.
‘’Ce serait suicidaire [pour Pastef] d’y aller seul’’, a dit un analyste politique à L’Observateur. Un autre analyste interrogé par le même journal est d’avis que le parti au pouvoir a intérêt à s’unir à d’autres partis politiques.
Sud Quotidien et d’autres journaux affirment qu’il n’y aura plus de parrains à collecter chez les électeurs en vue de la constitution des listes de candidature.
Selon eux, le Conseil constitutionnel, qui a éliminé cette obligation, a fixé à 15 millions de francs CFA le montant de la caution à verser par liste de candidature.
Ces mesures pourraient engendrer ‘’une pléthore’’ de listes, selon WalfQuotidien. Il pourrait y en avoir ‘’une centaine’’, note-t-il en citant un expert des élections sénégalaises.
Le Soleil exprime la même inquiétude. ‘’Les élections législatives anticipées du 17 novembre prochain vont se faire sans parrainage. Cette nouvelle donne va certainement favoriser une pléthore de listes […] Le scénario des législatives de 2017 risque de se reproduire’’, écrit-il en rappelant que les électeurs avaient à choisir, cette année-là, entre 47 listes de candidature.
Kaolack :Aucun mort, 35 accidents de circulation et 88 blessés
Le bilan du Gamou International de Médina Baye 2024 est moins lourd, comparé à la situation des dernières années. Selon le Commandant Djibril Sall de la compagnie de Kaolack, 103 sorties ont été effectuées par les sapeurs-pompiers, du vendredi 13 au lundi 16 septembre à 13 heures. Les sapeurs-pompiers ont dénombré 35 accidents de la circulation qui ont occasionné 88 victimes. Ces accidents impliquent des véhicules et des motos Jakarta, dit-il. Selon Commandant Sall, aucun cas de décès n’a été enregistré.
Trois morts et 13 blessés dans un accident de la route à Ogo
Un accident mortel s’est produit, ce lundi, sur la route nationale n°3, précisément entre le village de Danthiady et celui de Dendoudy, dans la commune d’Ogo, département de Matam. Le bilan provisoire fait état de 3 morts et 13 blessés. Selon la source de Soleil Digital, l’explosion d’un pneu est à l’origine de l’accident. En effet, le chauffeur qui roulait à vive allure a perdu le contrôle du véhicule. C'est ainsi que le car a dévié de son chemin en faisant plusieurs tonneaux. Notre source nous apprend qu'il s'agissait d'un minicar transportant des pèlerins de retour de Kaolack après le Mawlid. Alertés, les sapeurs-pompiers se sont vite déployés sur les lieux pour secourir les blessés. Les éléments de la gendarmerie étaient également sur place pour les constats d’usage.
Arrestation de trois trafiquants avec 2 kg de chanvre indien
Trois personnes ont été arrêtées en possession de près de 2 kg de chanvre indien par les éléments de la Brigade de gendarmerie de Ndioum. Ces individus ont été arrêtés, dans la nuit de dimanche à lundi et une importante somme d’argent est saisie. Sur les trois mis en cause, deux sont de nationalité sénégalaise et un citoyen mauritanien. Ils ont été appréhendés au quartier « Base » sis à Ndioum. Les mis en cause qui circulaient à bord de deux motos tentaient de se rendre en Mauritanie. Les trafiquants détenaient également par devers eux 480 cornets et des billets de banque dontla devise etle montant n’ont pas été révélés par les pandores. Ils sont en garde à vue à la Brigade de gendarmerie de Ndioum, qui a ouvert une enquête.
Installation des magistrats du Pool judiciaire
Ça bouge au ministère de la Justice. Le Garde des Sceaux va installer officiellement aujourd’hui les magistrats du Pool judiciaire financier (PJF) à la Salle 4 du Palais de Justice Lat Dior de Dakar. Pour rappel, c’est la Crei qui a été mutée en Pool judiciaire financier pour la reddition des comptes des autorités qui ont eu à gérer des deniers publics.
Sonko au Grand Théâtre le 27 septembre
Le leader de Pastef reprend la politique. Ousmane Sonko est attendu encore le 27 septembre au Grand Théâtre. Ce rendez-vous avec ses militants et sympathisants va porter sur les élections législatives du 17 novembre. Il va dévoiler, dit-on, le directoire de campagne de Pastef les Patriotes aux législatives.
27 candidats à l’émigration arrêtés à Mbour
Vingt-sept candidats à l'émigration irrégulière ont été arrêtés à Falokh, dans la soirée du samedi. Selon les sources policières contactées par le Soleil digital, il s'agit de 20 personnes de nationalité gambienne et de 7 Sénégalais en provenance de Kolda, Tambacounda et de Sédhiou. Ces candidats ont été interpellés dans ce quartier situé entre Mbour et Malicounda. Les mêmes sources renseignent que « le courtier, c'est-à-dire celui qui encaissait l'argent des candidats à l'émigration irrégulière, a été lui aussi interpellé». Une enquête est en cours pour situer les responsabilités sur cette affaire. Cette vague d’arrestations intervient seulement une semaine après le chavirement d’une pirogue au large de Mbour, qui a fait une quarantaine de morts et des disparus.
Cambriolage à Keur Massar
La délinquance est devenue préoccupante. En tout cas si les autorités ne trouvent pas de solutions aux nombreux cas d’agressions et de cambriolages, c’est la pauvreté qui va s’installer davantage. Ce week-end, à Keur Massar, des malfaiteurs ont cambriolé un magasin, emportant des téléphones et de l'argent.
Arrestation de cambrioleurs à Keur Ndiaye Lo
La vidéo du cambriolage d’un magasin à Keur Ndiaye Lô a été virale sur les réseaux sociaux. Mais les malfaiteurs n’ont pas eu le temps de savourer leur butin. D’après nos sources, quatre membres de la bande dont le cerveau qui ont vidé une boutique à Keur Ndiaye Lô dans la nuit de vendredi à samedi, ont été emportés par la gendarmerie de Sangalkam. Les cambrioleurs qui étaient venus à bord d’un véhicule avaient emporté 20 millions. Nos sources nous renseignent que l'enquête se poursuit pour mettre la main sur les autres membres de la bande.
Drame à Niague
Une histoire de vol de moutons entre des membres de deux gangs a viré au drame dans la commune de Tivaouane Peul Niague. Selon nos sources, un membre d'un gang y a laissé sa vie. Le présumé meurtrier est actuellement en détention à la gendarmerie de la localité. Une enquête est ouverte par la Gendarmerie pour élucider les tenants et aboutissants de cette affaire.
Abdoulaye Guèye remplace Yoro Dia à la tête de l’Asena
L’Association sénégalaise des anciens élèves et auditeurs de l’Ecole nationale d’Administration a un nouveau président. Il s’agit d’Abdoulaye Guèye, ancien élève du cycle international long de l’ENA de France (promotion Romain GARY 2003/2005).Il est par ailleurs l’actuel secrétaire général du ministère du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions. Le choix a été entériné, à l’unanimité par l’Asena, en marge de son assemblée générale de renouvellement de ses instances, tenue le samedi 14 septembre 2024, à Pointe Sarène, sous la présidence de son président honoraire Amadou Lamine Sy. Dans son adresse, le nouveau président de ladite association a remercié les membres pour le choix porté sur sa modeste personne. Devant l’assemblée générale, Abdoulaye Guèye a décliné les quatre priorités de son mandat qui concerne entre autres le renforcement de la place de l’ASENA-INSP de France dans la réflexion stratégique sur l’action de l’Etat et autres thématiques portant sur le développement économique et social, la mobilisation des ressources pour assurer le financement des activités, le renforcement du partenariat avec les pouvoirs publics et autres acteurs institutionnels et l’amélioration de la communication interne et externe de l’association. Lors de l’assemblée générale, il a été validé aussi le changement de dénomination de l’Association sénégalaise des anciens élèves et auditeurs de l’Ecole nationale d'administration (ASENA). Elle devient Association sénégalaise des anciens élèves et auditeurs de l’Ecole nationale d'administration et de l’Institut national du Service public de France (ASENA-INSP), suite à la suppression de l’ENA et son remplacement par l’Institut national du Service public.
Sur les 219 enfants égarés, 213 sont remis à leurs parents
Le nombre d’enfants déclarés égarés au courant du Gamou 2024 à Kaolack s’élève actuellement à 219. Cette année, le nombre a connu une hausse à cause de la forte affluence des pèlerins. Des innovations importantes ont été apportées durant cette édition. Les postes avancés (médical, sapeurs-pompiers et autres forces de l’ordre) ont été largement sensibilisés sur le travail de la commission de prise en charge des enfants. Ainsi, à chaque fois qu’ils recueillent des enfants égarés, ils appellent la commission qui envoie un élément et un véhicule pour aller les récupérer et les amener au siège. Tous les autres intervenants réfèrent les enfants égarés à la commission, révèle Mme Seck née Amy Ndao de l’inspection de l’Éducation Surveillée du ressort de la cour d’appel de Kaolack. Les téléphones des agents ont été utilisés pour permettre aux pèlerins de récupérer leurs enfants. Pour 2024, dit-elle, sur les 219 enfants déclarés momentanément séparés de leurs parents, âgés tous de moins de 18 ans, 213 ont été remis à leurs familles, soit un taux de 97,26%.
K. Bayo insulte sa mère et écope d’un mois ferme
K. Bayo n’a aucun respect pour sa mère. Il a été traduit en justice par sa mère pour injures, violence et voies de fait. En effet, il ressort des débats d’audience que le mis en cause n’était pas à son premier coup d’essai. Il a été condamné à deux reprises pour les mêmes faits. Ainsi, il comparaissait pour la troisième fois devant le juge. Le mis en cause a contesté les faits qui lui sont reprochés. Il dit habiter à la Médina depuis sa tendre enfance où il a reçu une bonne éducation. Il souligne qu’il ne fume pas et ne boit pas d’alcool. « Malgré le milieu, j’ai eu mon bac avant d’enseigner aux enfants du quartier. Mais, j’ai eu ces temps des difficultés financières qui m’ont rendu colérique. Car je me sens rejeté par ma famille et j’ai l'impression que personne ne me respecte », a-t-il dit sans convaincre. A son tour, la mère du prévenu renseigne qu’elle n’a pas la quiétude chez elle. « Il ne cesse de m’insulter. Je l’ai rappelé à maintes reprises à l’ordre mais en vain. Il m'insulte devant les enfants alors que j'ai consenti d'énormes sacrifices pour lui donner une bonne éducation. Il a abandonné l'école après le Bfem. Je ne l'ai jamais vu ivre », a renseigné la victime qui réclame le franc symbolique. Finalement, K. Bayo a été relaxé de l'infraction de violence et voies de fait, mais il a été condamné à une peine ferme d'un mois pour injures.
Pastef prépare activement les législatives
Le Pastef a entamé les préparatifs en vue des élections législatives. En perspective de ces joutes, le Secrétariat national chargé des opérations électorales (SENOPE) a instruit tous les chargés des élections des départements et des communes du Sénégal ainsi que les chargés des élections des pays de la diaspora à procéder à la mise à jour de leur personnel électoral (plénipotentiaires, mandataires, représentants de bureaux de vote). Le secrétaire national chargé des opérations électorales, Babacar Faye, recommande que ladite mise à jour soit accomplie sur les mêmes bases de travail que lors de l'élection présidentielle du 24 mars 2024.
L’élève menace de mort sa mère
Ch. Diop habitant les Parcelles assainies a été déféré au parquet pour menaces et injures à ascendant. Mécontent des remontrances faites par sa mère sur l’utilisation de l’argent qu’elle lui avait confié pour son commerce de poulets, il a menacé sa mère. En réalité, il utilisait l’argent de sa mère pour jouer à Xbet. Ce qui n’a pas plu à sa famille y compris sa mère et son oncle qui ont décidé de confisquer son téléphone qu’il utilisait pour faire le transfert d’argent. Furieux, Ch. Diop a alors décidé de laver l’affront à sa manière. Il se lance dans une campagne de diabolisation de sa mère qu’il insulte et menace avec un couteau. Cette dernière, craignant pour sa vie, s’est alors rendue à la police des Parcelles pour porter plainte contre son fils indélicat. Sans tarder alors, les hommes du Commissaire Kébé sont allés interpeller l’élève qui a nié les faits. Il sera placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet pour menaces et injures à ascendant.
Injures et menaces
G. J. Boissy, habitant l’Unité 18 des Parcelles assainies, est actuellement dans les liens de la détention pour injures et menaces. Le susnommé, furieux, selon nos sources, de voir l’oncle maternel de sa fille J. C.Badji poster la photo de cette dernière sur les réseaux sociaux, a envoyé des messages audios à Badji en les injuriant. Prenant alors au sérieux les menaces, il se rend à la Police des Parcelles assainies pour porter plainte contre G. J. Boissy. Ce dernier convoqué a reconnu en partie les faits qui lui sont reprochés. Il précise avoir injurié avant de nier les menaces de mort contre le plaignant. Ce qui n’a pas convaincu les limiers qui vont le placer en garde à vue avant de le déférer au parquet.
BUG SUR LE BOULEVARD DE LA RÉPUBLIQUE
Bassirou Diomaye Faye annonce avoir transmis à la Cour des comptes un audit accablant sur la gestion financière de son prédécesseur. Mais la Cour des comptes dément avoir reçu le moindre document.
Le président Bassirou Diomaye Faye a déclaré avoir transmis à la Cour des comptes les résultats de l’audit de la gestion des Finances publiques par son prédécesseur. Bizarrement, des membres de la Cour des comptes assurent n’avoir encore rien vu du fameux rapport provenant du Palais de Senghor. Sans doute une confusion sur le Boulevard de la République, entre le Palais présidentiel et le siège de la Cour, sur la même avenue.
Dans son adresse à la Nation du 12 septembre, le président Bassirou Diomaye Faye a annoncé la publication prochaine de l’audit des comptes publics du régime précédent. Il a déclaré : «Dès mon installation, j’ai entrepris de faire l’inventaire, comme m’y oblige l’article 1.7 de la loi portant Code de transparence dans la gestion des Finances publiques. Les résultats de l’audit soumis à ce jour à la Cour des Comptes pour validation font ressortir une gestion publique empreinte de légèretés qui ont occasionné des dérapages volontairement cachés dans la gestion des Finances publiques, avec une évolution incontrôlée de la masse salariale, de la dette et des intérêts de la dette, une non-maîtrise des subventions et un dérapage dans les tirages sur ressources extérieures.» Bassirou Diomaye Faye ajoute un peu plus loin : «Les manquements notés ont entraîné une détérioration grave du cadre des Finances publiques de notre pays. Le gouvernement, après échanges avec les partenaires techniques et financiers et les autres partenaires, reviendra largement sur le sujet et le rapport approuvé par la Cour des comptes fera l’objet d’une publication.»
Si tout cela est dans l’ordre normal des choses, il reste surprenant qu’aucun membre de la Cour des comptes, parmi ceux que Le Quotidien a interrogés ces derniers jours, n’a pu confirmer avoir reçu les rapports d’audit transmis par la présidence de la République. Or, le siège des deux institutions n’est séparé que par la longueur d’une artère. Et le temps ne plaide pas en faveur d’une lenteur. Car, le Code de transparence dans la gestion des Finances publiques, cité par le Président, et auquel il se réfère, indique précisément à son article 1.7 qu’il a cité, que «dans les trois mois suivant chaque nouveau mandat présidentiel, la situation globale des Finances publiques et en particulier la situation du budget de l’Etat et de son endettement, fait l’objet d’un rapport préparé par le gouvernement. Ce rapport, audité par la Cour des comptes, est publié dans les trois mois suivants».
Le Président Faye ayant été installé le 2 avril dernier, le rapport d’audit aurait dû être bouclé et transmis à la Cour des comptes au plus tard en juillet. Les magistrats financiers auraient alors jusqu’en début octobre pour auditer ce rapport, avant de le rendre public, comme ils le font avec tous les rapports qu’ils établissent. Si, comme le disent ceux qui ont parlé au journal Le Quotidien, ils n’ont pas encore reçu le document, on se demande si ce dernier a encore une utilité à ce jour.
Car au vu de cette situation, le document, s’il était envoyé le 12 septembre comme dit par le président de la République, ne pourrait, en respectant les 3 mois de délai prévus par la loi, être prêt qu’en décembre au plus tôt. C’est-à-dire, bien après les Législatives prévues le 17 novembre prochain.
Par ailleurs, selon les membres de la Cour des comptes, le rapport demandé par l’Exécutif ne serait pas vraiment indispensable pour faire l’état de la situation des Finances publiques avant 2023. En effet, la Cour a déjà validé les Lois de règlement budgétaire des rapports de gestion 2020, 2021 et 2022. Ces lois ont même été adoptées par l’Assemblée. La Cour des comptes ne pourrait donc pas revenir sur son propre travail, et surtout pas se dédire, car l’adoption de l’Assemblée se fait quasiment sur la base des rapports de la Cour des comptes. Il ne resterait donc que le rapport de la gestion de 2023 à approuver et à faire voter par l’Assemblée nationale.
Si Bassirou Diomaye Faye voulait des résultats rapides, il aurait pu se référer au travail déjà réalisé par la Cour des comptes, et ainsi gagner du temps.
Par Hamidou ANNE
LE DESTIN DE PASTEF EST D’ÉCHOUER, MAIS À QUEL PRIX ?
Le populisme sait bénéficier des infrastructures de la démocratie pour arriver au pouvoir avant de lutter pour la déconstruire. Nous avons eu droit à un candidat prête-nom ; désormais, arrive le moment du dirigeant par procuration
Dans certaines circonstances, on n’aimerait pas avoir raison trop tôt. Mais dans celles auxquelles fait face notre pays, je pourrais dire que rien ne me surprend dans la manière pour ce régime de désacraliser le sacré et de dévoyer les institutions, sans décence aucune. La décision cavalière portant dissolution de l’Assemblée nationale ensevelit l’espoir chez certains. Chez d’autres, il s’agit d’un argument supplémentaire en vue de la campagne électorale. Pour ceux-là qui, comme moi, n’attendaient rien de moins que le pire, la mesure de duperie qui fragilise les institutions républicaines ne fait que confirmer une trajectoire déjà bien claire : le Pastef se situe en dehors de notre arc républicain. C’est un parti dangereux pour la démocratie et la République, qu’il dévitalise au profit d’un agenda de rupture avec l’ordre institutionnel érigé en 1960, dans lequel les formations politiques se sont confinées, malgré leurs divergences et les épisodes de violence. Dans l’opposition, le choix de l’insurrection comme modalité d’action politique, les atteintes nombreuses à la paix civile, l’antiparlementarisme, les discours sacrificiels, les appels au meurtre du chef de l’Etat, le refus de se conformer au Droit et le reniement du débat contradictoire avaient conduit à une violence éruptive dans le pays et à la dissolution de ce mouvement antirépublicain.
La loi d’amnistie, les négociations souterraines et la détermination d’une large frange du corps social à rompre avec l’alternance entre les partis de gouvernement pour tenter l’expérience Pastef et faire goûter au Sénégal son moment populiste, ont conduit cette formation au pouvoir. Mais le populisme - tout comme le fascisme - sait bénéficier des infrastructures de la démocratie pour arriver au pouvoir avant de lutter ardemment pour la déconstruire par des actes illégaux et des manœuvres grossières.
Les premiers actes pris ont été en violation de nos lois. Notamment le décret qui révoqua le président de la Cour suprême. Puis il y a eu les nominations scabreuses, les discours incendiaires pour ceux-là qui sont censé être en responsabilité, les atteintes récurrentes à la laïcité ainsi que les propos discourtois de certains dirigeants vis-à-vis de l’opposition, des confréries religieuses, les positions inopportunes en direction de nos alliés stratégiques comme l’Arabie Saoudite, le Maroc et la France.
Dans de nombreux cercles d’influence à l’international, la voix du Sénégal est décrédibilisée ; des décideurs publics et privés ne parviennent pas à comprendre comment l’abaissement d’abord discursif, ensuite dans les méthodes, a pu gagner notre pays en si peu de temps. L’Etat du Sénégal a toujours incarné à l’étranger le prestige et le respect, mais certaines nominations et surtout les propos d’une grande irresponsabilité des tenants du pouvoir ont gravement nui à l’image du pays sur la scène internationale.
Pour en revenir à la dissolution, la loi est sans équivoque. L’Assemblée nationale peut être dissoute après deux années de législature selon les termes de l’article 87 de la Constitution. Mais la légèreté des arguments invoqués renvoie à de l’incompétence, de même qu’au manque de sérieux. Comment invoquer une usurpation par l’Assemblée de compétences constitutionnelles dévolues à autrui ? Comment oser invoquer l’argument de l’absence de débat d’orientation budgétaire ? Enfin, comment, en démocratie, devant toutes les télévisions du monde, reprocher à l’Assemblée d’exercer son pouvoir constitutionnel de retoquer un projet de loi ?
Ce qui se confirme auprès de ceux qui en doutaient encore, c’est la manifestation au grand jour d’une mise sous tutelle ; nous avons eu droit à un candidat prête-nom ; désormais, arrive le moment du dirigeant par procuration. Un homme empêché par ses propres turpitudes de concourir au suffrage universel se paie le luxe d’avoir à disposition un signataire de décrets pour son bon plaisir. Le Sénégal vient d’enrichir la science politique moderne, car ce modèle sénégalais d’un nommé qui commande est inédit. Notre pays a la capacité de s’élever très haut quand les circonstances l’exigent, mais il recèle de même cet art facétieux de sombrer dans le ridicule.
Pastef n’est pas un parti républicain, disais-je. En cinq mois, ses dirigeants ont violé plusieurs lois sans grande gêne devant une foule d’ignorants au vacarme puéril et devant des intellectuels et des militants de la «société civile» qui attendent les récompenses symboliques. La violation la plus manifeste de la loi est celle relative à l’article 55 de la Constitution, portant Déclaration de politique générale, au moyen d’arguties risibles. Les caprices sur le règlement intérieur satisfaites, l’intéressé a disparu telle l’arlésienne. Son coup de bluff a conduit à la trahison de la parole donnée et à la banalisation de la signature présidentielle et des institutions.
Personnellement, j’avais dit à tous mes amis qu’il ne ferait pas cette DPG. L’intéressé sait qu’il ne sait pas, qu’il ne peut pas ; qu’il lui est pénible d’argumenter, voire de tenir une conversation banale dans la langue officielle de notre pays. Or, assumer ses responsabilités est une marque de dignité et de décence dont sont pourvues les âmes les plus nobles. La noblesse de l’exercice de l’Etat ne saurait transformer ce qui est abimé et insignifiant. Un homme banal jamais ne peut s’élever à la grandeur qu’exige le service de l’Etat.
Les arrestations arbitraires, la violation de l’article 55 de la Constitution, les interdictions de sortie du territoire contraires à nos lois, les diverses menaces contre les politiques, la presse et une partie des citoyens, les outrages à nos partenaires étrangers ne sont que les premiers actes de gens incompétents mais surtout antirépublicains. La suite sera plus brutale car le populisme fonctionne à travers plusieurs leviers dont deux me semblent utiles à rappeler : le conflit permanent et l’usage de la manipulation grossière. Ils tenteront, pour masquer leurs carences économiques déjà mises à nu par le FMI, de rétrécir les libertés publiques, d’user de l’arme du complot étranger via la cinquième colonne intérieure, de disséminer des fake-news et enfin de jeter le discrédit sur toute voix contraire. Le Pastef a déjà montré comment il était rétif à la contradiction et comment ses ouailles sur le terrain et sur les réseaux sociaux pouvaient être violentes et grossières.
Mais leurs volontés feront face à l’exigence du peuple souverain en matière de démocratie, d’expression des libertés et de respect du suffrage universel. Nul besoin d’être un devin pour prédire l’échec du Pastef pour trois raisons. Le peuple a été fermenté dans le libre choix de ses dirigeants, il ne peut lui être imposé l’autoritarisme. Le Pastef a montré son incompétence technique et son immaturité politique en moins d’un semestre ; ses dirigeants n’ont ni la culture d’Etat ni la compétence technique requises pour gouverner avec succès. Ils ne savent pas enfin se battre avec intelligence et finesse, au regard de leur carence en politique et leur méconnaissance de l’histoire. Le réel est l’ennemi des populistes et des démagogues ; devant les problèmes des citoyens, nombreux et divers, ils n’ont aucune solution. Ils sont appelés à passer un court moment et disparaître de l’échiquier politique.
Mon inquiétude, en revanche, concerne la violence résiduelle qui sévit dans le corps social au regard de quatre années de chienlit promue par le Pastef. Les dirigeants d’aujourd’hui risquent d’être les prochaines cibles des foules qu’ils avaient jetées dans la rue au nom du «Mortal kombat». La fin de l’aventure Pastef risque d’être brutale. Il faudra tout reconstruire derrière : une Nation, un Etat et une ambition, car ces gens conduisent le Sénégal à la ruine morale et à la banqueroute économique.
Post-Scriptum : Des amis d’ici et d’ailleurs me partagent leur surprise devant le silence des universitaires et des intellectuels jadis hardis dans la rédaction de pétitions et de tribunes collectives sur la sacralité de la Constitution, le respect de la parole donnée, les dérives liberticides…Je connais suffisamment l’élite de mon pays pour ne pas être surpris par ses lâchetés, ses positionnements opportunistes, ses misères et ses petits arrangements. Son silence devant les embastillements de l’Imam Ahmed Tidiane Ndao, des militants Bah Diakhaté, Ahmed Suzanne Camara et Cheikhna Keïta, les convocations de deux journalistes pour avoir repris une information jusque-là non démentie par les concernés, les violations de la loi, les reniements divers et les menaces visant la presse et l’opposition républicaine ne me surprend guère. Beaucoup parmi cette élite étaient la troisième ligne d’une offensive coordonnée pour combattre un homme et son régime. Il faut regretter le manque de transparence et de courage dans la diffusion des idées et dans l’expression du lieu d’où l’on parle. Un intellectuel a une liberté garantie par la Constitution de prendre des positions politiques et idéologiques, aussi radicales soient-elles, en démocratie ; mais son honneur réside dans le courage et la dignité d’assumer en plus de s’assumer.
LA LIGUE S’ARROGE LA RETRANSMISSION
La Ligue sénégalaise de football professionnel (Lsfp) a décidé : désormais aucun club ne transmettra ses matchs de championnat sur sa chaîne YouTube. Elle a repris ses droits exclusifs qu’elle va exercer, monétiser pour payer les clubs. Mais comment ?
La Ligue sénégalaise de football professionnel (Lsfp) a décidé : désormais aucun club ne transmettra ses matchs de championnat sur sa chaîne YouTube. Elle a repris ses droits exclusifs qu’elle va exercer, monétiser pour payer les clubs. Mais comment ?
Ci-gît les matchs sur les chaînes YouTube des clubs du championnat les samedis et dimanches ! Thiat (As Pikine), Sir Mbengue (Tfc) qui sont appelés à se réinventer vont nous manquer avec leurs envolées lyriques, après chaque belle action. Car désormais aucune équipe ne pourra retransmettre en direct, ses matchs de championnat à travers ses plateformes Web. Une note de la ligue de football professionnel vient de tout s’arroger. Une plateforme de streaming sera mise en place et aura comme objectif de vulgariser les matchs, les joueurs, le spectacle et sans doute la violence dans certaines affiches.
Il y’aura de l’argent…
On peut lire à travers la missive que «les droits de diffusion des matchs du championnat reviennent exclusivement à la Ligue Sénégalaise de Football Professionnel». Rien de nouveau juste que ces droits n’ont jamais intéresser les décideurs du football local. Mais vue le manque à gagner et la puissance des plateformes de streaming, la LSFP reprend ce qui lui revient de droit. Mais pas gratuitement.
Il s’agit donc d’une monétisation. Des droits télés, si on veut. Une initiative qui vise donc à «améliorer la visibilité de nos compétitions à l’échelle nationale et internationale». Ce que faisaient déjà les chaines des différents clubs. Raison pour laquelle, il ne faut pas se leurrer, avec cette nouveauté. Si des autorités, qui ont échoué à décocher un diffuseur sérieux, ont décidé de s’impliquer, c’est parce qu’elles sont conscientes de ce que peuvent apporter les chaînes YouTube, qui naissent comme des champignons.
…mais avec des doutes.
Mais ce qui intéresse le plus, les équipes va rester d’abord l’apport financier, avant de penser à la capacité de la plateforme dédiée, à couvrir tout le territoire, tous les weekends. Car même si la ligue affirme que «chaque club bénéficiera d’un pourcentage des recettes générées par les abonnements et les vues payantes des matchs diffusés», les garanties ne sont pas au rendez-vous.
Les doutes persistent, car même si le projet est louable, il faudra se monter beaucoup plus convaincant côté LSFP face aux interrogations suivantes : Est-ce que la ligue pourra retransmettre tous les matchs du championnat chaque week-end ? Combien va gagner chaque équipe ? Auront-elles autant que leurs propres chaînes YouTube ? Voilà autant de questions auxquelles la Ligue de football professionnel devra répondre ce mercredi 18 septembre lors de la présentation du projet
INAUGURATION DU MEMORIAL «BATEAU LE JOOLA» LE 26 SEPTEMBRE
Cette inauguration marque l'aboutissement d'une longue lutte des familles des victimes pour honorer la mémoire des 1800 disparus. Plus qu'un simple musée, ce lieu symbolique promet de devenir un espace de recueillement
C’est un ouf de soulagement pour les familles des victimes du tragique naufrage du «Bateau Le Joola» qui réclamaient un mémorial. L’inauguration dudit Mémorial est prévue le 26 septembre 2024 à Ziguinchor.
Sauf changement de dernière de minute, le Musée Mémorial national «Bateau Le Joola», érigé à Ziguinchor sur les rives du fleuve Casamance, va ouvrir ses portes le 26 septembre 2024. Une vieille doléance des victimes de cette tragédie maritime qui a fait plus de 1800 morts officiellement, dont les souvenirs sont encore difficiles à effacer. Cette manifestation sera doublement symbolique cette année, marquant ainsi la 22ème commémoration du naufrage du bateau Le Joola. Cette annonce a été faite par la ministre de la Jeunesse, des sports et de la culture, Khady Diène Gaye, lors d’une rencontre avec le comité scientifique du musée. «À partir de la 22ème commémoration du naufrage du bateau ‘’Le Joola’’, nous lancerons officiellement les activités de ce Musée mémorial national», a déclaré la ministre, soulignant l’importance symbolique de cette date. Elle a expliqué que, suite à la réception technique du musée en juillet dernier, une visite sur place était nécessaire pour évaluer les réalisations avant de finaliser les préparatifs de la commémoration.
Selon le magazine culturel Patrimoine, le comité scientifique a présenté le travail de collecte d’objets récupérés à bord du navire et a partagé le discours muséographique développé pour le musée. La même source poursuit que la ministre a également évoqué les discussions sur la gouvernance et le modèle de gestion de l’infrastructure, soulignant la nécessité d’un modèle efficace pour garantir sa pérennité. «Nous travaillerons pour faire de ce musée un lieu de recueillement pour la communauté nationale et internationale, un symbole de notre histoire nationale et de la navigation maritime internationale», a ajouté Mme Gaye. A noter que les travaux du musée, lancés le 20 décembre 2019, ont été attendus depuis longtemps par les familles des victimes et les survivants du naufrage. Le coût de cette infrastructure est estimé à 3 milliards de F CFA.
«DAHOMEY EST UN FILM CONTRE L’AMNESIE»
Quelques mois après la sortie de son second film, célébré en en grande pompe en Afrique, notamment au Sénégal, «Dahomey» de la réalisatrice franco-sénégalaise, Mati Diop était à l’affiche sur les écrans français.
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 17/09/2024
Quelques mois après la sortie de son second film, célébré en en grande pompe en Afrique, notamment au Sénégal, «Dahomey» de la réalisatrice franco-sénégalaise, Mati Diop était à l’affiche sur les écrans français. La réalisatrice qui était l’invitée de Rfi est revenue sur les contours de ce long métrage, consacré à la restitution de 26 trésors royaux du Bénin.
Après être sorti en salles en Afrique de l’Ouest, «Dahomey», le deuxième film de la Franco-sénégalaise Mati Diop est sur les écrans français cette semaine. Invitée par Rfi, elle est revenue sur ce film consacré à la restitution de 26 trésors royaux de l’ancien empire du Dahomey, actuel Bénin, pillés par l’armée coloniale française en 1892. Sur la question de savoir si c’est un film pour la mémoire, elle dit : «Quand vous dites pour la mémoire, j’ai plus envie de dire contre l’amnésie.» En tout cas, pour elle, c’est un film qui nous permet d’entrer en relation plus infra, plus profonde et plus sensible à une histoire qui tente trop «systématiquement» et trop «structurellement» de se minimiser, d’être effacée et dont les anciennes puissances coloniales refusent de prendre la responsabilité. «C’est une histoire dont on essaie de se débarrasser, à tel point que, comme l’exprime avec beaucoup de lucidité et de sensibilité des étudiants béninois dans le film, toute une histoire coloniale, mais pas seulement africaine, ne leur est encore aujourd’hui pas suffisamment transmise», explique la fille de Wasis Diop.
La réalisatrice fait parler les statues qui peuvent être considérées comme les principaux personnages. Mais dans son raisonnement, elle indique qu’il ne s’agit pas que «d’une statue qui nous parle, ce ne sont pas seulement ces 26 œuvres qui nous parlent. C’est une communauté d’âmes bien plus large en réalité, et multiséculaire aussi, puisque cette communauté d’âmes n’a pas d’âge. Elle nous parle du passé, du présent, du futur. Elle parle autant d’une diaspora, d’une jeunesse qui est en train d’entreprendre une démarche de retour vers ses origines africaines. Elle nous parle aussi d’une communauté d’âmes en référence à la traite, aux dépossédés de la colonisation. Cela brasse assez large, à travers une voix qui nous raconte son retour en pays natal, son odyssée de Paris jusqu’à Cotonou».
Mati Diop renseigne que lors de la restitution, elle a découvert en route que c’était une matière historique, politique, qui permettait d’évoquer le passé au présent, puisque ces étudiants en parlent aujourd’hui entre eux. «Pour certains en tout cas, c’est précisément ce rapatriement, cette restitution qui leur a fait prendre conscience de ce qu’ils ne savaient pas précisément. Pour moi, c’était fondamental d’interroger cette jeunesse, en particulier ces étudiants béninois, qui ne sont pas toujours dupes des enjeux, quelque part de la supercherie diplomatique que cette restitution constitue aussi», déclare-telle. L’idée, selon la petite fille de Djibril Diop Mambéty, c’était justement de réunir des étudiants qui avaient un regard suffisamment singulier et contrasté sur la question pour restituer la complexité du sujet.