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8 avril 2025
OUMAR SOW PLACÉ EN GARDE À VUE
Cette décision fait suite à des accusations portées contre lui pour avoir tenu un discours jugé incitatif à la discrimination ethnique, en lien avec une publication controversée sur sa page Facebook.
L’ex-ministre conseiller de Macky Sall, et militant de l’alliance pour la république (APR) à Yeumbeul, Oumar Sow, a été convoqué ce mardi à la Division spéciale de cybersécurité (DSC) et placé en garde à vue.
Cette décision fait suite à des accusations portées contre lui pour avoir tenu un discours jugé incitatif à la discrimination ethnique, en lien avec une publication controversée sur sa page Facebook.
Le procureur de la République s’est autosaisi après que M. Sow ait publié un message dans lequel il accusait le Premier ministre Ousmane Sonko de s’en prendre aux Hal Pulars, une communauté ethnique du Sénégal.
Bien que le post ait été rapidement supprimé, son contenu a suscité une vive réaction et a conduit à l’intervention des autorités judiciaires.
Accompagné de ses avocats, Aboubacry Barro et Alassane Cissé, Oumar Sow a exprimé son incompréhension face aux accusations qui pèsent sur lui.
Selon ses déclarations, il n’avait pas l’intention d’inciter à la haine ou à la discrimination et a affirmé que sa publication avait été mal interprétée.
LE GOUVERNEMENT ANNONCE UNE PLATEFORME NATIONALE POUR FACILITER L’ACCÈS AU LOGEMENT
Cet outil permettra aux Sénégalais, tant locaux que de la diaspora, de s’informer sur les programmes de logement développés sur les pôles territoires. L’objectif : maîtriser les coûts de construction et réduire le déficit de logements.
Le gouvernement sénégalais mettra prochainement en place une plateforme nationale d’accès au logement, pour permettre aux Sénégalais de s’informer de tous les programmes de logement développés sur les pôles territoires, a annoncé le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, Balla Moussa Fofana.
‘’Notre objectif, c’est de maîtriser les coûts de construction d’un logement et de le rendre plus accessibles aux Sénégalais. Nous allons développer une plateforme nationale d’accès au logement, qui va permettre aux Sénégalais d’ici et d’ailleurs, de voir tous les programmes de logement que nous sommes en train de développer sur les pôles territoires’’, a-t-il indiqué.
M. Fofana s’exprimait au terme de la signature d’une convention de partenariat avec Shelter Afrique développement Bank, dans le cadre de la politique du gouvernement sénégalais en matière d’habitat.
Il a rappelé que le président de la République a placé la question du logement au centre de son projet de développement endogène.
‘’Aujourd’hui, 54 % des revenus que gagne un Sénégalais sont dépensés dans le loyer. C’est énorme alors que normalement c’est autour de 30%’’, a-t-il déploré.
Il a expliqué cette situation par le faible nombre de logements –5000 unités—que le Sénégal produit annuellement.
‘’Normalement, le besoin croit de plus 20.000 demandes de logements par année et nous avons un déficit depuis 2013 qui était de 300.000 logements. C’est pour ça que les Sénégalais ont du mal à trouver un logement adapté à leurs revenus. Donc, notre objectif c’est de résorber un gap de 500.000 logements sur une période de 10 ans’’, a-t-il avancé.
Thierno Habib Hann, le directeur général de Shelter-Afrique développement Bank, a souligné que sa structure s’est engagée dans un programme de développement du secteur de l’habitat urbain de façon stratégique et durable.
‘’Nous avons eu avec le ministre des échanges très, très productifs (…). Nous sommes très heureux de l’accueil. Nous comptons absolument sur le ministre et le gouvernement sénégalais pour la mise en œuvre de notre stratégie de développement au Sénégal’’, a-t-il indiqué.
‘’Aujourd’hui, nous sommes une banque de développement. Et l’objectif pour nous est de mobiliser des ressources à long terme impactant pour nos pays africains. Aujourd’hui, nous avons signé cet accord avec le Sénégal, pour renforcer la mobilisation des ressources pour renforcer le secteur, pour que tous les Sénégalais puissent avoir accès à un accès au logement’’, a-t-il ajouté.
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AÏSSATA TALL SALL BOUDE LA COMMISSION AD HOC ET DÉNONCE LES ACCUSATIONS CONTRE FARBA NGOM
Désignée pour défendre son collègue député devant la commission Ad Hoc, elle a tenu un point de presse au cours duquel elle a dénoncé les bases de l’accusation. "J’ai décidé de ne pas m’associer à cette parodie de commission".
Aïssata Tall Sall, désignée pour défendre le député Farba Ngom devant la commission Ad Hoc, a tenu un point de presse au cours duquel elle a dénoncé les bases de l’accusation. Selon elle, « le dossier d’accusation de Farba Ngom repose uniquement sur quatre lettres de transmission du parquet ». Cette situation l’a poussée à « quitter la salle », elle l’a fait savoir cet après-midi au siège de l’APR.
« J’ai décidé de ne pas m’associer à cette parodie de commission Ad Hoc », a-t-elle déclaré avec fermeté. Aïssata Tall Sall a également affirmé ne pas avoir connaissance des faits reprochés à son collègue, ce qui l’a empêchée de le défendre sur le fond. Pendant ce temps, la commission avait convoqué le député Farba Ngom pour l’auditionner ce mardi.
Pour rappel, une procédure visant la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom a été lancée à la demande du ministre de la Justice, saisi par le parquet financier.
LE CHEF DE L’ARMÉE ISRAÉLIENNE ANNONCE SA DÉMISSION
Herzi Halevi a déclaré avoir reconnu sa responsabilité dans l’échec des militaires à empêcher, le 7 octobre 2023, l’attaque meurtrière menée en Israël par le mouvement islamique de résistance palestinienne Hamas.
Dakar, 21 jan (APS) – Le chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Herzi Halevi, a annoncé, mardi, sa démission de ses fonctions, trois jours après le début d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, ont rapporté plusieurs médias.
Le chef de l’armée israélienne a déclaré avoir reconnu sa responsabilité dans l’échec des militaires à empêcher, le 7 octobre 2023, l’attaque meurtrière menée en Israël par le mouvement islamique de résistance palestinienne Hamas.
Quelque 1200 militaires et civils avaient péri dans cette attaque tandis que des dizaines d’autres avaient été pris en otage par le mouvement palestinien
‘’Reconnaissant ma responsabilité dans l’échec de l’armée et au moment où l’armée enregistre des succès significatifs sur tous les fronts et qu’un nouvel accord de libération d’otages est en cours, je demande à mettre fin à mes fonctions le 6 mars 2025’’, souligne Herzi Halevi dans une lettre relayée par plusieurs médias.
‘’Ma responsabilité dans ce terrible échec m’accompagne au quotidien et m’accompagnera toute ma vie’’, a fait savoir le chef de l’armée israélienne dans un passage de la lettre reprise par le site d’information de Radio France internationale (RFI).
Le général Herzi Halevi, 57 ans, dirige l’armée israélienne depuis 2022.
Cette démission a été rendue publique alors l’armée israélienne et le mouvement de résistance palestinienne Hamas observent depuis dimanche, dans la matinée, un cessez-le-feu après 15 mois d’hostilités.
L’accord de trêve obtenu sous l’égide du Qatar a déjà débouché sur une première libération de 3 otages israéliens qui étaient détenus dans la bande de Gaza et de 90 Palestiniens des prisons israéliennes. Il devrait permettre la libération de 33 otages et environ 1 900 prisonniers palestiniens.
Le cessez-le-feu obtenu à la suite de dures négociations doit se traduire par un gel pendant 42 jours des combats et actions militaires et la remise en liberté dans un premier temps de 737 Palestiniens sur la même période.
Ce qui constituerait un soulagement pour les populations palestiniennes de Gaza soumises à un régime de privation, de destruction, et de meurtres parfois de masse qui leur a été imposé au lendemain d’un raid meurtrier mené en territoire israélien par le Hamas.
Cet épisode de ce conflit vieux de plus de 75 ans a donné lieu à une riposte meurtrière dans la bande de Gaza. D’après les données du ministère de la Santé de l’enclave palestinienne, près de 48 000 personnes, des femmes et des enfants en majorité, ont péri dans les bombardements et raids menés par l’armée israélienne depuis cette date.
Des observateurs et autres agences internationales tablent sur un bilan beaucoup plus important.
Les images en provenance du territoire de Gaza, particulièrement les vues aériennes, laissent peu de doute sur l’ampleur des destructions. Il se dit que la quasi-totalité des bâtiments ont été détruits, de même que les infrastructures hospitalières, scolaires et universitaires.
Le mouvement palestinien de résistance à l’occupation israélienne (Hamas) a perdu un nombre important de combattants ainsi que ses principales figures dans cette guerre.
Mardi, l’armée israélienne a déclaré avoir éliminé 20 000 membres du mouvement palestinien. Un chiffre non confirmé de sources indépendantes.
Du côté israélien, des dizaines de soldats et de réservistes ont péri alors que des centaines d’autres ont été blessés.
TRAFIC DE BOIS EN CASAMANCE, 74 PERSONNES ARRÊTÉES EN SIX MOIS
La déforestation illégale atteint des proportions alarmantes. Entre juin 2024 et janvier 2025, une opération menée par les services des eaux et forêts a permis de saisir des produits estimés à plus de 300 millions de FCFA.
La déforestation illégale en Casamance atteint des proportions inquiétantes, obligeant les autorités forestières à intensifier leurs efforts. Entre juin 2024 et janvier 2025, les services des eaux et forêts de Ziguinchor ont mené une opération de grande envergure, aboutissant à des saisies estimées à plus de 300 millions de FCFA et à l’arrestation de 74 personnes impliquées dans le trafic de bois.
Le lieutenant Mame Less Ciss, chef du service départemental des eaux et forêts de Ziguinchor, a révélé les résultats impressionnants de cette opération. « Nous avons saisi 114 billons de teck, principalement dans les arrondissements de Niaguiss et de Nyassia, ainsi que 314 planches et plateaux de teck. À cela s’ajoutent 214 lattes de rôniers. »
Le matériel utilisé par les trafiquants a également été confisqué : 15 tricycles, des vélos et plusieurs motos Jakarta qui servaient au transport des produits forestiers coupés illégalement. En outre, 74 personnes impliquées dans ces activités criminelles ont été arrêtées et remises à la justice.
Le lieutenant-colonel Momar Seye, inspecteur régional des eaux et forêts de Ziguinchor, souligne la difficulté de cette lutte, en particulier dans le contexte casamançais. « Le trafic de bois se divise en deux volets : un trafic intérieur et un trafic international. Ce dernier est beaucoup plus difficile à contrôler, notamment en raison de la faiblesse de nos moyens et du contexte sécuritaire », a-t-il expliqué.
Les zones frontalières, notamment dans le nord du département de Bignona, à proximité de la Gambie, posent des défis spécifiques. « Ces zones sont difficiles d’accès et représentent des risques importants pour nos agents », a ajouté le lieutenant-colonel Seye.
Malgré ces difficultés, l’appui des forces armées est déterminant. « Nous recevons régulièrement l’appui de la zone militaire numéro 5 et de la Légion Sud. Je tiens à remercier leurs commandants pour leur collaboration essentielle dans cette lutte », a-t-il conclu.
Avec des saisies estimées à plus de 300 millions de FCFA et l’arrestation de 74 personnes, ces efforts conjoints témoignent de l’importance de protéger la forêt casamançaise, un patrimoine naturel menacé par l’exploitation illégale.
OUATTARA DISTINGUE DU PRIX 2025
Le président ivoirien a reçu le Prix africain pour promotion de la paix, une distinction pour son engagement en faveur de la stabilité régionale.
Le président ivoirien a reçu le Prix africain pour promotion de la paix, une distinction pour son engagement en faveur de la stabilité régionale.
En marge de la 5e Conférence africaine pour la paix qui réunit jusqu’au 23 janvier acteurs politiques et experts autour des enjeux sécuritaires du continent, le président ivoirien Alassane Ouattara a reçu, ce mardi 21 janvier le Prix africain pour la promotion de la paix 2025. La distinction a été remise à son représentant, Jeannot Ahoussou-Kouadio, Ministre d’État conseiller spécial, lors de l’ouverture de la conférence.
Ce prix, institué en 2022, honore le leadership du président Ouattara dans le renforcement de la stabilité régionale, particulièrement au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Sheikh Al Mahfoudh Bin Bayyah, coordinateur de la Conférence, a salué « son engagement envers des valeurs humanistes communes et son soutien indéfectible à des solutions pacifiques » qui ont contribué à la consolidation de la paix en Afrique de l’Ouest.
La cérémonie s’est déroulée sous le haut patronage du président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, dans le cadre d’une initiative conjointe entre le gouvernement mauritanien et le Forum d’Abu Dhabi pour la paix. Cette distinction a précédemment été décernée à Adama Barrow (2024), Muhammadu Buhari (2023) et Mohamed Bazoum (2022).
La conférence, qui se tient du 21 au 23 janvier sous le thème « Le continent africain : le devoir du dialogue et la pertinence de la réconciliation », rassemble des acteurs politiques et des experts pour débattre des enjeux de paix sur le continent.
Dans son discours d’ouverture, le président du Forum d’Abou Dhabi pour la paix a insisté sur l’importance du dialogue comme outil de prévention et de résolution des conflits, citant notamment les situations au Soudan, au Mali, en Libye et au Mozambique.
L'OMS PLEURE LES ETATS-UNIS
L'Organisation mondiale de la santé "regrette" la décision du président américain Donald Trump de retirer les Etats-Unis de l'organisation et espère qu'il va revenir sur son décret signé lundi quelques heures après son investiture.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) "regrette" la décision du président américain Donald Trump de retirer les Etats-Unis de l'organisation et espère qu'il va revenir sur son décret signé lundi quelques heures après son investiture.
"L'OMS nous a escroqués", a accusé le républicain en signant ce décret justifiant ce retrait par l'écart des contributions financières américaines et chinoises.
Dans ce texte, il exhorte les agences fédérales à "suspendre le transfert futur de tout fonds, soutien ou ressource du gouvernement des Etats-Unis à l'OMS" et les enjoint d'"identifier des partenaires américains et internationaux crédibles" capables d'"assumer les activités précédemment entreprises par l'OMS".
"Nous espérons que les États-Unis vont revoir leur position et s'engageront dans un dialogue constructif pour le bien de la santé et du bien-être de millions de personnes dans le monde", a souligné un porte-parole de l'organisation à Genève, en espérant "un dialogue constructif" avec les autorités américaines.
Les Etats-Unis qui avaient déjà entamé les démarches pour quitter l'OMS lors du premier mandat de M. Trump en 2020, sont le principal donateur et partenaire de cette organisation onusienne basée à Genève. Selon l'OMS, ils contribuent à son financement via une cotisation indexée sur leur PIB, mais aussi par le biais de contributions volontaires.
Leur départ de l'organisation devrait déclencher une restructuration importante de l'institution et pourrait nuire aux efforts mondiaux en matière de santé publique, notamment de surveillance et de lutte contre les épidémies.
Mardi, Pékin a assuré que son soutien à l'OMS ne faiblirait pas.
"Le rôle de l'OMS doit être renforcé, pas affaibli", a souligné le porte-parole de la diplomatie chinoise, Guo Jiakun, ajoutant que "la Chine, comme elle l'a toujours fait, soutiendra l'OMS dans l'accomplissement de ses missions".
L'OMS joue en particulier un rôle central de coordination lors de situations d'urgence sanitaire mondiale.
- Risque de pandémie -
Au cours de son premier mandat, Donald Trump avait déjà essayé de sortir le pays de cette organisation internationale qu'il accusait d'être "contrôlée par la Chine".
Son successeur Joe Biden avait toutefois annulé ce retrait avant qu'il ne rentre en vigueur, l'ONU prévoyant un délai d'un an entre l'annonce et la sortie effective.
"La décision de quitter (l'OMS) affaiblit l'influence de l'Amérique, augmente le risque d'une pandémie mortelle et nous rend tous plus vulnérables", a fustigé sur X, Tom Frieden, ancien haut responsable sanitaire sous l'administration de Barack Obama.
En se retirant de l'organisation, les Etats-Unis vont perdre un accès privilégié à des données de surveillance épidémique importantes, ont mis en garde plusieurs experts, ce qui pourrait nuire aux capacités de surveillance et de prévention des menaces sanitaires venues de l'étranger.
Les agences de santé américaines et entreprises pharmaceutiques dépendent également de l'OMS "pour obtenir les données nécessaires au développement de vaccins et de thérapies", relève Lawrence Gostin, professeur du droit de la santé publique à l'université de Georgetown.
"Au lieu d'être les premiers à recevoir des vaccins, nous serons en queue de peloton. Le retrait de l'OMS inflige une blessure profonde à la sécurité des Etats-Unis et à notre avantage concurrentiel en matière d'innovation", a-t-il regretté sur X.
Ce retrait inquiète d'autant plus qu'il survient au moment où la forte circulation du virus de la grippe aviaire aux Etats-Unis accentue les craintes d'une prochaine pandémie. Le pays a recensé début janvier un premier décès humain lié au virus H5N1.
Par Khady Gadiaga
LE TEMPS DE LA DECONSTRUCTION DE NOS IMPOSTURES SOCIALES.
Il y a beaucoup à apprendre de cette confrontation entre l'ONG Jamra et les féministes sénégalaises tant le déni de la violence faite quotidiennement aux femmes électrise et soulève des vérités crues que personne ne veut endosser ...
Il y a beaucoup à apprendre de cette confrontation entre l'ONG Jamra et les féministes sénégalaises tant le déni de la violence faite quotidiennement aux femmes électrise et soulève des vérités crues que personne ne veut endosser car elles mettent le doigt sur la face hideuse de nos impostures, devenue le reflet de nos âmes. Aujourd’hui, grâce à la scolarisation et à leur entrée sur le marché du travail, les femmes parviennent en de nombreux endroits à secouer le joug. Mais cette aspiration à l’égalité, devenue une manifestation planétaire, ne va pas sans déchaîner en retour la colère ni sans alimenter un désir de représailles.
La lutte pour l’émancipation est âpre. Aucun groupe dirigeant ne renonce à sa position de supériorité sans combattre.
C’est cette résistance acharnée, parfois sanglante, qui se manifeste de manière implacable, d’un bout à l’autre du monde. Régimes politiques masculinistes, djihadisme, fondamentalisme religieux, courants réactionnaires, mouvements d’extrême droite…: son attention se porte sur tous les groupes qui, quand il s’agit des femmes et du féminisme, montrent une parfaite identité de vue.
Tous les torts que subissent les femmes peuvent allègrement alimenter des encyclopédies de la misogynie.
L'ONG Jamra dont la mission est, dixit, de préserver les valeurs, autrement « samm jikko yi » gagnerait à être moins sélective dans ses indignations et à porter le combat des femmes pour une égale dignité des membres de la société. Le prophète de l'islam (psl) dont nos moralisateurs se réclament n'a cessé de son vivant de faire la promotion de la condition féminine. Le prophète Mohammed n’a pas fait qu’aimer les femmes dans un sens idéaliste, il a démontré qu’il les aimait profondément en ébranlant complètement les fondations de la société misogyne de l’époque. Il a tout fait pour leur donner un statut légal de femmes indépendantes et autonomes au sein de la société islamique naissante et ce, malgré les réticences voire les résistances de ses propres compagnons et des plus fidèles d’entre eux qui n’arrivaient pas à concevoir que les femmes puissent avoir des droits !
Il est clair qu’à vouloir refuser la conflictualité sans laquelle aucune vérité ne peut être mise au jour, notre société risque beaucoup plus. Ce qu'on a attendu pendant longtemps de ces soit-disant "directeurs de conscience" n'était plus, ni moins qu'une égale condamnation pour tous les crimes économiques et autres dérives d'ordre politicien qui ont perduré pendant tout le règne libéral et comme me le soulignait un ami, un engagement non feint pour secouer une société en déliquescence dont presque tous les remparts semblaient s'effondrer pour laisser usurpateurs, marchands d'illusions et autres illuminés brouiller les perspectives déjà grandement compromises par une classe d'affairistes et d'opportunistes aux commandes.
De quoi se demander s'il ne faudrait pas, en définitive, protéger les hommes d’un patriarcat qui les met en position de domination mais, ce faisant les oblige à s’inscrire dans une masculinité toxique, dangereuse pour eux comme pour les autres ?
C’est là toute l’importance de la relecture du texte coranique afin de réhabiliter la compréhension des concepts clés fournis par les sources et de revenir ainsi au souffle premier, celui qui a été enterré et enfouie dans les bas fonds d’une compilation savante surannée et exclusivement masculine.
Mais pour cela, il lui faudrait saisir la portée d’une approche véhiculant un projet réaliste et un autre, idéologique, et proposer son adhésion à un contre-discours.
LA FRONDE S'ORGANISE CONTRE LE RETOUR DES VISAS
Le patronat et les opérateurs du tourisme, secteur clé du PIB, s'activent auprès des autorités contre cette initiative annoncée par Ousmane Sonko. L'échec coûteux de 2013-2015 reste gravé dans les mémoires
(SenePlus) - Une levée de boucliers s'organise contre le projet de rétablissement de la réciprocité des visas annoncé par le Premier ministre Ousmane Sonko le 27 décembre devant l'Assemblée nationale, révèle Jeune Afrique.
Les acteurs économiques, échaudés par l'expérience désastreuse de 2013-2015, se mobilisent activement pour faire avorter cette initiative. Selon le magazine panafricain, une coalition regroupant les opérateurs du tourisme et le patronat sénégalais mène actuellement un lobbying intense auprès des plus hautes autorités de l'État, ciblant aussi bien le Premier ministre que la ministre des Affaires étrangères Yassine Fall et le président Bassirou Diomaye Faye.
"Nous ne sommes pas dans le secret des dieux, et nous avons appris la mesure comme tous les Sénégalais", confie à JA un acteur économique de premier plan, qui exige des "véritables concertations" avant toute décision. Cette réaction traduit l'inquiétude d'un secteur touristique qui représente 7% du PIB national et qui garde en mémoire l'échec cuisant de la précédente tentative.
Le "mauvais souvenir" de 2013-2015 reste en effet vivace. À l'époque, rappelle le magazine, l'État avait dû verser 12 milliards de F CFA (18,29 millions d'euros) d'indemnités à la société Snedai pour abandonner le système après seulement deux ans, face à la chute drastique de la fréquentation touristique.
La résistance s'étend même au sein du parti au pouvoir, Pastef, et parmi ses alliés, selon un fonctionnaire du ministère de l'Intégration africaine et des Affaires étrangères cité par Jeune Afrique. Cette opposition interne s'explique notamment par l'impact négatif que la mesure avait eu sur la diaspora sénégalaise et les binationaux, contraints eux aussi de demander des visas pour rentrer au pays.
Le projet semble d'ailleurs loin d'être mûr. Le même fonctionnaire affirme qu'il n'est "même pas encore à l'état de projet", tandis que ni la primature ni le ministère des Affaires étrangères n'ont souhaité réagir aux sollicitations du journal.
Face à cette mobilisation, le Premier ministre tente de rassurer. "Il s'agit, tenant compte de l'expérience précédente, de bien cerner les faiblesses avant toute décision", a-t-il déclaré, évoquant notamment la possibilité d'exemptions pour préserver le tourisme et le secteur des affaires. Mais ces garanties ne semblent pas suffisantes pour apaiser les inquiétudes des acteurs économiques, déterminés à éviter une répétition de l'échec de 2013-2015.
NOUS DEVRONS LA TRANSFORMER COUTE QUE COUTE
Le Premier ministre sénégalais a assuré les usagers des services publics, lundi 20 janvier 2025 à Diamniadio, de sa détermination à mener ‘’vaille que vaille’’ les réformes attendues, même s’il reconnaît que la transformation visée ne sera pas aisée...
Le Premier ministre sénégalais a assuré les usagers des services publics, lundi 20 janvier 2025 à Diamniadio (ouest), de sa détermination à mener ‘’vaille que vaille’’ les réformes attendues, même s’il reconnaît que la transformation visée ne sera pas aisée. « Et pourtant, nous devrons (la) réaliser, coûte que coûte, vaille que vaille » en dépit des difficultés liées à « l’histoire, (aux) habitudes et (à) leurs conséquences » sur l’administration publique nationale.
Ousmane Sonko clôturait la Conférence des administrateurs et managers publics (CAMP) en présence de membres du gouvernement, des directeurs généraux et des membres de conseils d’administration de sociétés nationales, de fonctionnaires et d’agents du secteur parapublic.
‘’Les ruptures que nous voulons voir advenir nous demanderont beaucoup d’efforts’’, a tenu à préciser d’abord Ousmane Sonko. Il a relevé ‘’une prévalence et une persistance nocives des pratiques malsaines de corruption, de détournements’’, etc., au sein de l’Administration publique sénégalaise.
Il a signalé, parmi les défauts des secteurs public et parapublic du pays, l’‘’absence d’une vision et d’une direction stratégique claires et partagées pour une administration au service du développement et, notamment, d’un secteur privé productif et conquérant’’.
« L’urgence d’un ajustement »
Le but de la conférence des administrateurs et managers publics étant de ‘’renforcer la cohérence et l’efficacité de l’action publique’’, dans le contexte qu’il a déjà décrit, M. Sonko estime qu’‘’il est urgent que notre gouvernement et notre administration s’ajustent’’.
‘’Pour y parvenir, je veillerai personnellement, avec mon gouvernement, à la mise en place du cadre de gouvernance du changement, à la neutralisation des obstacles au changement et au respect strict de la déontologie’’, a-t-il assuré.
Ousmane Sonko estime, pour l’atteinte des objectifs de la conférence des administrateurs et managers publics, qu’‘’il nous faudra (…) identifier, combattre et neutraliser les obstacles au changement’’.
‘’Toutes les tentatives de réforme, de transformation systémique des structures et de l’infrastructure de l’État se sont toujours soldées par des échecs, en totalité ou en partie. La faute certainement à la faiblesse des volontés politiques qui les ont portées’’, a-t-il déclaré.
‘’Mais la faute aussi et surtout aux vives réticences au changement, au conservatisme bureaucratique et aux lobbies de préservation d’intérêts de groupes professionnels ou occultes’’, a poursuivi le chef du gouvernement.
Il s’est engagé à faire en sorte que l’‘’administration suive le processus enclenché dans la plus stricte discipline’’. ‘’Le contraire conforterait l’idée, souvent émise, de la présence à côté de l’État apparent, d’un État profond et souterrain, d’une hiérarchie parallèle et informelle, qui détiendrait secrètement le pouvoir décisionnel, survivant aux alternances politiques…’’
‘’Mon gouvernement agira avec toute l’énergie nécessaire, contre toute entrave vicieuse au processus de transformation’’, a promis Ousmane Sonko, exhortant les administrateurs et les managers publics ‘’à bannir et à combattre radicalement toute forme de déviance et manquement à l’éthique et la déontologie’’.
‘’A l'ère de la tolérance zero’’
‘’Je voudrais vous confirmer que, depuis le 24 mars 2024, avec l’élection du président Bassirou Diomaye Faye, nous sommes entrés désormais dans l’ère de la tolérance zéro, aussi bien pour la détection que pour la sanction de ces pratiques occultes, conformément à nos engagements en matière de reddition des comptes devant le peuple…’’
Il estime que ‘’le renouveau du Sénégal passe par une Administration publique efficace, capable de déconstruire les mauvais choix, de remettre en cause les agencements organisationnels et d’inscrire son action dans une dynamique de performance, le tout dans un cadre institutionnel moderne’’.
A l’ouverture de la CAMP lundi matin, le président de la République a relevé plusieurs faiblesses de l’Administration publique.
Bassirou Diomaye Faye a parlé d’une administration ‘’figée dans des schémas’’ hérités de l’histoire coloniale, d’un ‘’secteur parapublic hypertrophié’’, de ‘’services publics complexes et coûteux’’, etc.