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16 avril 2025
VERS UNE GOUVERNANCE RENFORCÉE DES ARCHIVES AU SÉNÉGAL
Lors du Conseil des ministres, le Premier Ministre a insisté sur l’urgence de renforcer la gestion des archives nationales, un enjeu crucial pour la préservation de la mémoire institutionnelle du pays.
Lors du Conseil des ministres, le Premier Ministre a insisté sur l’urgence de renforcer la gestion des archives nationales, un enjeu crucial pour la préservation de la mémoire institutionnelle du pays. Deux priorités majeures ont été soulignées : la prise en charge rigoureuse du pré-archivage et du reversement des fonds documentaires des ministères et de leurs structures affiliées, ainsi que la construction d’une Maison des Archives moderne.
Pour concrétiser ces ambitions, le Premier Ministre a annoncé son intention de mettre en place un comité interministériel dédié à la gouvernance des archives. Ce comité aura pour mission de superviser la reconstitution, conformément aux normes établies, du processus de pré-archivage au sein des ministères et de leurs structures rattachées. Il sera également chargé de coordonner l’élaboration d’une stratégie nationale de gestion des archives, visant à moderniser et centraliser ce domaine essentiel pour la mémoire collective et le bon fonctionnement administratif du Sénégal.
Cette initiative marque une étape décisive dans la valorisation des archives comme patrimoine national, tout en répondant aux exigences de transparence et d’efficacité dans la gestion des documents publics. La future Maison des Archives, en tant qu’infrastructure moderne, sera un pilier central de cette vision, offrant des conditions optimales pour la conservation et l’accès aux documents historiques et administratifs.
LA FIN DES ÉCOLES MILITANTES
L'évolution de la formation politique au Sénégal raconte l'histoire d'un déclin idéologique. Un glissement vers un "situationnisme" politique où l'efficacité électorale prime sur la construction intellectuelle
De la clandestinité jusqu’au début du multipartisme, la formation a toujours occupé une place de choix au sein des formations politiques. Des partis, notamment de Gauche faisaient de la formation du militant une priorité. Cependant, depuis un certain temps, l’instruction militante n’est plus une priorité pour les « grands partis » qui mettent en avant le recrutement de masse et le pragmatisme.
Ce sont les idéologies qui gouvernent le monde. Cette maxime est connue bien connue dans le landerneau politique. Depuis longtemps, les groupes se sont toujours organisés pour gérer le pouvoir. Avant, l’organisation se faisait en tribus, en royaumes ou en empires. Dans le monde contemporain pour exercer le pouvoir, la démocratie a été instaurée. Même si ce n’est pas un régime parfait, « la démocratie est le pire des régimes, à l’exception de tous les autres », selon l’ancien Premier ministre Britannique, Winston Churchill. Avec ce système politique, tout parti voulant exercer le pouvoir est obligé de structurer sa pensée en idéologie. Dans un passé récent, la formation était ainsi une obligation pour toutes les formations politiques au Sénégal. Et dans cet exercice, les partis de Gauche se sont distingués. Le Dr Massirin Savané, membre du Secrétariat exécutif d’And Jëf /PADS, confirme que selon les statuts du parti, il fallait « d’abord recruter des jeunes très conscients ». « Pour qu’un jeune soit conscient, il fallait s’occuper de lui. Il ne fallait pas qu’il soit un simple militant. S’occuper des jeunes, c’est les former réellement de manière idéologique, pour qu’en théorie et en pratique, ils puissent être conscients de ce qui les attend en termes de lutte, de combat. Il fallait qu’ils soient d’abord des militants conséquents », explique M. Savané.
L’exemple de l’école itinérante de Aj-Pads « Selebe Yoon »
Pour ce vétérinaire, membre d’Aj-Pads depuis les premières heures, la formation politique était essentielle parce qu’il fallait apprendre aux jeunes « comment travailler à massifier le parti, comment se comporter au sein du parti ». « C’est ce qui fait que nous avons beaucoup mis l’accent sur la formation. Et nous avons un cadre pour cela, qu’on appelle l’école itinérante du parti, appelée ‘’Sellebé Yoon’’ ou carrefour ». L’école reconnue d’Aj-Pads a permis de former et de forger beaucoup de jeunes, notamment dans le secteur politique. « On a vu que notre formation a produit des responsables agiles et des cadres outillés », confesse le chargé du développement rural et des questions agricoles rencontré à son domicile à la Cité Lobbat Fall de Pikine. Le Dr Massirin Savané rappelle qu’il y avait des séances de formation au sein de cette école pour mieux saisir les enjeux de l’heure. Cela était une évidence pour Landing Savané et ses camardes car, à leurs yeux, c’était un parti armé de la pensée Mao Zedong.
« Il fallait connaître d’abord ce que cela voulait dire. Il fallait comprendre cette théorie. Quel est l’essence même de l’engagement de ceux qui ont créé ce parti ? Il fallait former les gens sur ces principes. On a eu à former les militants des générations de militants par la pratique mais aussi par la théorie », détaille le Dr Savané qui fut adjoint au maire de Kolda.
« Expert et rouge »
Cette formation a permis aux partis de Gauche comme Aj, d’avoir une masse critique de jeunes qui constituaient ce qu’on appelle « l’avant-garde, une jeunesse consciente », qui savait mener des combats mais qui savait aussi s’arrêter. « Il fallait mener des combats mais aussi savoir s’arrêter quand il le fallait parce que ce qui nous unit, le pays pour lequel on se bat, est plus fort que ce qui nous divise. La formation politique nous a permis d’avoir effectivement, pour chaque génération, une masse critique de militants conscients du combat, qui connaissent les enjeux de l’heure et qui ont des connaissances transversales. Parce qu’en son temps on disait « expert et rouge », insiste Massirin Savané.
Ce dernier de rappeler que cela voulait dire qu’il fallait non seulement être « un révolutionnaire », un progressiste formé idéologiquement mais aussi être quelqu’un ayant une formation technique lui permettant de répondre aux questions de développement. Moustapha Samb, Professeur titulaire des universités et responsable de la formation doctorale au Cesti confirme que « les partis de Gauche, effectivement, étaient des partis très structurés, très ancrés dans la formation militante ».
Mieux se former pour militer clandestinement
Faisant une comparaison entre les années de « bouillonnement intellectuel » dans les formations politiques et aujourd’hui, Dr Massirin Savané, détaille qu’au début des années 1970 c’était le temps du parti unique et il fallait s’adapter. Cela fait qu’un militant non formé était même un danger pour lui-même. « Au début, il fallait avoir des jeunes idéologiquement bien formés pour un peu mieux booster leur engagement. Parce que ce n’était pas facile en son temps.
Les combats politiques ont démarré quand on ne pouvait pas être dans un autre parti politique que le parti l’Ups, le Ps. C’était le parti unique. Pour être vigilant il fallait être bien formé. Il fallait être idéologiquement bien armé pour pouvoir mener le combat. Parce que quand on vous arrêtait, on vous mettait en prison. On vous torturait », se rappelle le regard plein de fierté Dr Savané. Un parti comme le Pds, 26 ans d’opposition et 12 ans au pouvoir, a aussi tablé sur la formation. Malick Dieng, le directeur de l’institut libéral de formation supérieure du parti démocratique sénégalais (Pds) justifie la raison d’être de sa structure : « nous sommes en avance, parce que le Président Wade a dit qu’il veut construire une élite à son image. C’est-à-dire travailler à la quête perpétuelle du savoir, parce que ce sont les idées qui gouvernent le monde. Aujourd’hui, si vous n’avez pas les idées qu’il faut, vous ne pouvez pas gouverner » ….
L’électoralisme à la place de l’idéologie
Au fil du temps, ce n’est plus l’idéologie qui prédomine au sein des partis politiques. De plus en plus, les hommes politiques ont mis l’accent sur l’électoralisme, c’est-à-dire avoir beaucoup de militants pour gagner les élections. « Quelle que soit la qualité des militants, maintenant ce qui compte c’est avoir plus de militants pour remporter les élections. A And-Jef, on était resté dans le sens de former quand même, même si on doit avoir aussi beaucoup de militants. Parce qu’on a effectivement évolué. On disait auparavant qu’il fallait l’insurrection pour prendre le pouvoir. Après, on a dit que c’était une démocratie bourgeoise. Mais aujourd’hui nous avons compris que pour gagner des élections, il faut beaucoup de militants. Mais nous n’avons pas renoncé à la formation », souligne le Dr Massirin Savané. Ce dernier reste convaincu que le noyau d’un parti politique « doit être toujours bien formé ».
Toutefois, il reconnait que les principaux partis politiques qui ont plus de militants ont mis l’accent maintenant sur le pragmatisme. « Au lieu de former des jeunes pour faire le travail de construction du parti, maintenant les gens ont mis l’accent sur la recherche de plus de sympathisants et d’électeurs ». De ce fait, il estime que l’électoralisme fait que les gens mettent maintenant plus l’accent sur toute sorte de militants. « C’est ce qu’on appelle vraiment l’attachement. Parce que les gens ne croient plus aux idéologies. Parce que nous, nous pensons que tant qu’il y a Etat, il y a idéologie. Parce qu’on même si on ne peut plus parler effectivement de lutte des classes, elle existe sous d’autres formes. Il y a toujours une classe dominante et une classe dominée. Nous continuons quand même à faire la formation des jeunes », tempère Dr Savané.
« Les hommes politiques sont devenus des situationnistes »
Ce même constat est aussi dressé par le professeur Moustapha Samb. Il fait noter qu’aujourd’hui, il y a même une sorte de désuétude du concept de l’idéologie. « Les hommes politiques sont devenus maintenant des situationnistes. C’est-à-dire qu’ils sont là, ils étudient le terrain, ils s’adaptent pour tirer leurs dividendes. Et souvent, cette dividende-là, elle est liée à la recherche de postes, au positionnement dans l’attelage gouvernemental », explique le responsable de la formation doctorale au Cesti. A l’en croire, le fait de mettre en avant l’engagement politique au détriment de l’idéologie a entrainé l’émergence « de forces combattantes » à la place de « forces politiques bien formées ».
« Cette manière de voir encourage le raccourci, le fait de choisir le chemin le plus court possible pour accéder au sommet politique. Les jeunes politiques d’aujourd’hui, sont extrêmement pressés et la formation prend du temps. Apprendre prend du temps, mais il faut apprendre pour mieux servir. La théorie, les grands commentaires n’intéressent plus les gens », constate Pr Samb. Malgré le contexte de la « star système » peu favorable « aux débats d’idées », le responsable d’Aj-Jëf /Pads, Massirin Savané précise que les « produits bien formés de la Gauche » sont toujours au-devant de la scène politique même s’ils ont rejoint des partis comme l’Alliance pour la République (Apr), le Pds et même le Pastef, actuellement au pouvoir. Dr Massirin Savané demande aux « grands partis de ne pas délaisser la formation » car, à son avis, « pour construire un pays sur le long terme, il faut comprendre quels sont les enjeux du moment ».
« Si vous devez parler du panafricanisme, il faut que les jeunes comprennent ce que ça veut dire. Si vous pouvez parler de souveraineté, il faut que les gens comprennent qu’il faut compter sur notre propre force. Il faut que les gens comprennent qu’aujourd’hui, la souveraineté ne doit pas être spontanée. Elle se construit à travers tous les domaines, mais elle ne se déclame pas. Et pour cela, ça demande du temps », insiste le responsable de Aj.
ON N'A PAS PEUR DE LA RELEGATION
IGFM s'est entretenu avec Balla Djiba, entraîneur du Casa Sports. Dans cet entretien réalisé après le match perdu (0-1) face au Jaraaf, ce mercredi 29 janvier 2025 au stade de Yoff, le technicien a évoqué les difficultés de son équipe ...
IGFM s'est entretenu avec Balla Djiba, entraîneur du Casa Sports. Dans cet entretien réalisé après le match perdu (0-1) face au Jaraaf, ce mercredi 29 janvier 2025 au stade de Yoff, le technicien a évoqué les difficultés de son équipe, la zone de relégation, les objectifs cette saison.
"Aujourd'hui, c'est le travail, c'est Une équipe en construction, que tout le monde le sache. C'est un nouveau staff, de nouveaux joueurs, donc forcément, c'est comme ça."
"On est en train de travailler, l'équipe est en train de monter en puissance, dans le jeu. Ce, malgré au niveau des résultats, il y a des moments bas et des moments hauts. C'est comme ça. C'est une jeune équipe. On va continuer à travailler, on n'a pas peur. On va continuer à travailler, prendre des points s'il le faut. On gagnera des matchs, comme on en perdra."
Départ de nombreux joueurs
"Aujourd'hui, dans le football, un joueur qui veut partir, par moment, si tu le retiens aussi, c'est du gâchis puisqu'il veut partir. Donc, quand on est construction, il faut qu'on le sache. On a laissé beaucoup de joueurs. Nous sommes en reconstruction, car beaucoup de joueurs sont venus aussi. On continue à travailler pour que la mayonnaise prenne. Quand vous voyez les équipes qui font ça, qui perdent beaucoup de joueurs, seront en reconstruction. C'est une fin de cycle, il faut prendre un an ou deux ans pour revenir dans le haut niveau. Donc, on n'a pas peur, on va construire, travailler."
Reconstruction
"Toutes les reconstructions sont difficiles. C'est une équipe jeune comme vous le constatez. Donc, forcément il faut que cela arrive. Quand on parle de reconstruction, il y a des bons comme des mauvais moments. Donc, il faut essayer de faire avec et bien analyser, prendre aussi des points petit à petit pour que l'équipe prenne la confiance. Aujourd'hui, quand vous voyez l'équipe jouer par rapport au début de saison, il y a une autre progression dans le jeu. Il reste la finition parce qu'on a des situations pour marquer des buts. Donc, après la confiance est là parce que quand tu vois cette équipe tenir tête à ce grand Jaraaf-là, c'est parce qu'il y a la confiance. Donc, petit à petit, mais le football c'est des faits de jeu."
Zone de relégation et objectifs
"Forcément raison pour laquelle tout le monde doit être patient. On avait frôlé la relégation l'année dernière. On ne peut venir dire qu'on va gagner le championnat malgré les bons joueurs. On construira petit à petit. Maintenant quand Dieu fait que tu entres dans les cinq premiers, tu peux te dire que tu peux appeler chercher le titre. On essaiera de gagner des points pour ne pas être tout le temps dans cette zone-là.
Si on était au milieu du tableau, on allait dire qu'on va jouer le titre. Donc, aujourd'hui il n'y a rien, on va essayer de jouer et prendre beaucoup de points."
L'APPEL DE SEYDINA LIMAMOU LAYE, UNE TRADITION SPIRITUELLE TOUJOURS VIVANTE
Le 145e Appel de Seydina Limamoulaye, un événement spirituel majeur qui réunit chaque année des milliers de fidèles venus de tout le pays et même d’ailleurs. Plongeons au cœur de cette rencontre de foi, de ferveur et de partage.
Le 145e Appel de Seydina Limamoulaye, un événement spirituel majeur qui réunit chaque année des milliers de fidèles venus de tout le pays et même d’ailleurs. Plongeons au cœur de cette rencontre de foi, de ferveur et de partage.
A Ngor - Almadies, la grotte lieu d'attraction
Dès les premières heures de la journée, les fidèles affluent vers Khount Bi. Hommes, femmes, jeunes et moins jeunes se rassemblent dans un même élan spirituel pour honorer l'héritage du fondateur de la communauté layène.
Parmi eux, Bouba Bèye, un habitué de l'événement, nous confie "cela fait des années que je viens ici. Chaque fois, c’est un moment unique. Je ressens une immense fierté d’être présent et de vivre cette communion avec les autres fidèles."
Preuve que cet Appel dépasse les appartenances confrériques, Ibrahima Diagne, un mouride, partage son admiration "J’ai beaucoup d’estime pour Seydina Limamoulaye. Son message de paix et de fraternité est universel et mérite d’être célébré par tous."
Solidarité et partage au cœur de l’événement
Au-delà de la dimension spirituelle, l’Appel de Seydina Limamoulaye est aussi un moment de solidarité. Les pèlerins sont accueillis avec des repas offerts par des bénévoles. Sohia Samb, engagée dans le service de restauration, explique son engagement "Ce grand rassemblement renforce la solidarité entre les communautés. Cuisiner pour les pèlerins est un acte de partage et de fraternité."
Même son de cloche du côté de Sidate Samb, également impliqué dans la cuisine "l’Appel, c’est avant tout un moment de communion. Offrir à manger aux fidèles, c’est perpétuer cette tradition du partage qui est si chère à notre culture."
Ferveur, dévotion et générosité. Ce 145e Appel de Seydina Limamoulaye rappelle une fois de plus les valeurs de paix et d’unité qui animent la communauté layène. Un rendez-vous spirituel qui, chaque année, réaffirme l’importance de la foi et du vivre-ensemble
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LES INSTRUCTIONS DU DG DE LA POLICE A SES HOMMES
Dans leurs opérations de maintien de l’ordre, certains agissement des forces de l’ordre incommodent la presse. Ce mercredi, dans lors séance de discussion dans le cadre des mercredis de la police, les limiers et les journalistes se sont écoutées...
Dans leurs opérations de maintien de l’ordre, certains agissement des forces de l’ordre incommodent la presse ou les civiles. Ce mercredi, dans lors séance de discussion dans le cadre des «mercredis de la police», les limiers et les journalistes ont échangé sur la question. Et le Directeur général de la Police a donné des instructions à ses hommes sur ces questions.
MAMADOU LAMINE DIANTÉ PLAIDE POUR UNE APPROCHE INCLUSIVE DU CONGÉ PARENTAL
Le président du HCDS a insisté sur la nécessité d’inclure aussi bien les femmes que les hommes dans les discussions sur le congé parental, rappelant l'importance de respecter la Convention 183 sur le congé de maternité.
Lors de la 37ᵉ session plénière du Haut Conseil du Dialogue Social (HCDS) tenue à Saly, le Président de l’institution, Mamadou Lamine Dianté, a mis en avant la nécessité de prendre en compte aussi bien les femmes que les hommes dans les discussions sur le congé parental.
Interrogé sur la question du congé de maternité, il a souligné l’importance de respecter la Convention 183 et d’envisager également le congé de paternité. « Nous devons considérer tous les aspects du congé de maternité et faire des recommandations en conséquence. Toutefois, il ne faut pas oublier que les hommes aussi ont droit à un congé lorsqu’un enfant naît. Quand l’enfant pleure la nuit, toute la famille en souffre, y compris le père. C’est pourquoi le congé de paternité est essentiel », a-t-il déclaré.
Abordant la question du genre, Mamadou Lamine Dianté a insisté sur la nécessité d’intégrer l’environnement socio-culturel dans l’élaboration des politiques publiques. « Notre pays a ratifié les instruments internationaux relatifs au genre, mais cette notion suscite encore des incompréhensions selon les contextes socio-culturels. Il est crucial d’adapter ces principes à nos réalités, tout en tenant compte des sensibilités religieuses et sociales », a-t-il précisé.
Il a rappelé que l’égalité des chances et l’équité au travail entre hommes et femmes figurent parmi les priorités du gouvernement et du HCDS. Le cadre stratégique 2025-2027 de l’institution s’inscrit dans la Vision 2050 de transformation nationale, visant à renforcer la justice sociale et l’inclusion dans le monde du travail.
AIR SÉNÉGAL FACE À UN SCANDALE DE FRAUDE
Un vaste réseau de fraude impliquant la vente illégale de billets destinés au personnel a été démantelé. L’enquête, déclenchée par un audit interne, met en cause plusieurs cadres de la compagnie et a déjà conduit à des interpellations.
Air Sénégal traverse une véritable tempête judiciaire. Comme l’a révélé Libération, un vaste réseau de fraude impliquant la vente illégale de billets destinés au personnel a été démantelé. Détournements massifs, blanchiment d’argent et faux en écriture : l’enquête a déjà conduit à plusieurs arrestations, et l’affaire pourrait encore faire tomber de grosses têtes.
Un audit qui fait tout exploser
Tout a commencé avec un audit interne commandité par la nouvelle direction d’Air Sénégal. Soupçons confirmés : des billets de voyage réservés aux employés étaient détournés et revendus sous le manteau. Alertée, la compagnie a saisi la Division des investigations criminelles (DIC), qui n’a pas tardé à remonter la piste des principaux suspects.
Au centre du scandale, un nom revient avec insistance : Lucie Sylva, ancienne responsable du Staff Travel Desk. Mais elle n’opérait pas seule. Son mari, Papa Mamadou Cissé, gérant d’une station de lavage de voitures, aurait servi d’intermédiaire en recevant les billets frauduleux via son adresse email.
Des aveux accablants et des millions envolés
Placée en garde à vue, Lucie Sylva finit par craquer. Selon Libération, elle reconnaît un détournement de 20 millions de FCFA, un montant bien en dessous du préjudice réel, estimé pour l’instant à près de 200 millions de FCFA.
Mais le plus explosif reste à venir : des cadres de la compagnie sont directement mis en cause. Parmi eux, l’ancien directeur général Alioune Badara Fall, le directeur marketing Éric Iba Guèye, ainsi que la cheffe d’agence Abibatou Cissé et plusieurs membres du service planning.
Confrontations tendues et démentis en série
Face aux enquêteurs, Alioune Badara Fall nie catégoriquement toute implication et fournit des échanges de mails pour se défendre. Mais Lucie Sylva campe sur ses accusations. Même scénario pour Abibatou Cissé, qui rejette toute responsabilité. Quant à Éric Iba Guèye, actuellement à l’étranger, il n’a pas encore été entendu.
L’enquête s’intensifie, des têtes vont tomber
Le parquet financier a ordonné l’ouverture d’une information judiciaire visant Lucie Sylva, son mari et d’éventuels complices encore dans l’ombre. Une délégation judiciaire a été mise en place pour approfondir l’affaire et identifier tous les bénéficiaires de ce trafic.
Le scandale Air Sénégal est loin d’avoir livré tous ses secrets. L’enquête continue de secouer la compagnie, et d’autres noms pourraient bientôt être cités. Une chose est sûre : la tempête ne fait que commencer.
QUI EST DIEGANE DIOUF, LE NOUVEAU RECTEUR DE L’USSEIN ?
Le Professeur Diégane Diouf, enseignant-chercheur spécialisé en nutrition des plantes et agroécologie, a été nommé Recteur de l’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN).
Le Professeur Diégane Diouf, enseignant-chercheur spécialisé en nutrition des plantes et agroécologie, a été nommé Recteur de l’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN). Chevalier de l'Ordre national du Lion, il cumule plus de 30 ans d’expérience dans l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation, ainsi que 20 ans de gestion pédagogique et administrative.
Une carrière académique riche et diversifiée
Titulaire d’un Doctorat d’État ès Sciences en Biologie Végétale (2010), le Professeur Diouf a commencé sa carrière en 2000 au Département de Biologie Végétale de l’UCAD. Il a ensuite obtenu un Master 2 en Droit de la Propriété Intellectuelle en 2012 à l’Université de Yaoundé II. Il rejoint l’USSEIN en 2019 après avoir contribué à la mise en place des curricula de formation depuis 2017.
Son engagement s’est toujours articulé autour des quatre missions fondamentales de l’enseignant-chercheur : l’enseignement, la recherche scientifique, la valorisation des résultats et les responsabilités collectives.
Un leader dans la gestion universitaire et la recherche
Avant sa nomination, le Professeur Diouf a occupé plusieurs postes stratégiques :
Directeur de l’UFR Sciences Sociales et Environnementales de l’USSEIN (depuis 2021).
Vice-Président de l’Assemblée de l’Université (2019-2021).
Directeur de l’UFR Environnement, Biodiversité et Développement Durable (2019-2021).
Coordonnateur du Master en Biotechnologies Végétales et Microbiennes de l’UCAD (2016-2019).
Chef de la Division de la Propriété Intellectuelle à l’UCAD (2009-2019).
Une expertise reconnue dans la recherche et l’innovation
Auteur de plus de 70 publications scientifiques avec 1 086 citations, il a dirigé 13 thèses de doctorat et 23 mémoires de DEA et Masters. Il est également impliqué dans plusieurs projets de recherche d’envergure internationale, dont :
Projet RAF 5092 sur la productivité agricole en Afrique (AIEA, 7,9 millions €).
Projet PEA PETTAL sur l’enseignement supérieur et la transition agroécologique (AFD, 2,4 millions €).
Centre d’Excellence Africain AGRISAN, pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle (Banque Mondiale, 4 millions US $).
Un engagement pour l’enseignement supérieur en Afrique
Membre de plusieurs commissions scientifiques nationales et internationales, il est notamment :
Rapporteur général du Comité Technique Spécialisé Sciences Naturelles-Agronomie du CAMES (2024-2026).
Président de la Commission institutionnelle du CAMES de l’USSEIN (2020-2024).
Membre du Comité technique de l’Agence internationale de l'Énergie atomique (AIEA) pour le Sénégal.
Un avenir prometteur pour l’USSEIN
Fort de son expérience en gestion universitaire, en pédagogie et en valorisation de la recherche, le Professeur Diégane Diouf "entend faire rayonner l’USSEIN comme un pôle d’excellence en formation et en innovation. Son leadership et sa vision stratégique seront des atouts majeurs pour relever les défis de l’enseignement supérieur au Sénégal",rapporte un proche de ce lui qui désormais a la tête de l'Ussein.
MANSOUR FAYE DÉNONCE LE POUVOIR
L’ancien ministre et maire de Saint-Louis critique notamment l’arrêté N° 0020 du 22 janvier 2025, qu’il considère comme un simple « renforcement exorbitant des pouvoirs » du Premier ministre, sans réelle innovation
L’ancien ministre et maire de Saint-Louis, Mansour Faye, s’en prend vivement aux nouvelles autorités dans une déclaration au ton acerbe. Il critique notamment l’arrêté primatorial N° 0020 du 22 janvier 2025, qu’il considère comme un simple « renforcement exorbitant des pouvoirs » du Premier ministre, sans réelle innovation par rapport aux textes existants.
Un décret controversé et des voyages ministériels en question
Selon Mansour Faye, sous le régime de Macky Sall, les ministres en mission à l’étranger devaient présenter un ordre de mission et un décret d’intérim avant leur départ. Il s’interroge donc sur l’utilité de cette nouvelle mesure, estimant qu’elle vise plutôt à « masquer les dérives notées » dans la gestion actuelle du pouvoir.
Il dénonce en particulier l’usage jugé abusif de l’avion présidentiel par le Premier ministre pour des déplacements qu’il peine à qualifier. « De mémoire de Sénégalais, c’est la première fois qu’un PM utilise l’aéronef de la République pour des missions dont les motivations restent floues », déplore-t-il, pointant du doigt des voyages fréquents dans la sous-région, notamment en Mauritanie et en Gambie.
Une diplomatie affaiblie et une crise économique grandissante
Pour Mansour Faye, ces déplacements ministériels posent un problème de transparence. Il exige des explications sur leur coût pour les contribuables et s’indigne du contraste entre ces voyages et la situation socio-économique du pays. Il évoque la hausse des prix des denrées de première nécessité, la précarité croissante et le désespoir des jeunes qui, faute de perspectives, rêvent d’émigrer au Qatar ou en Espagne, même pour des travaux pénibles.
L’ancien ministre conclut en affirmant que la République est en souffrance et que les priorités du gouvernement devraient être ailleurs, face aux urgences économiques et sociales.
DIOMAYE ORDONNE UNE ÉVALUATION NATIONALE APPROFONDIE DE L'EXPLOITATION MINIERE
L’exploitation des ressources minières dans plusieurs zones du pays ne joue pas un rôle significatif dans le développement territorial et n’apporte pas les bénéfices escomptés aux populations locales.
L’exploitation des ressources minières dans plusieurs zones du pays ne joue pas un rôle significatif dans le développement territorial et n’apporte pas les bénéfices escomptés aux populations locales. Dans ce contexte, la situation des habitants vivant dans les zones minières est devenue une priorité pour l’État. Pour y remédier, le Président de la République a pris la décision de mener une évaluation exhaustive de l’impact de l’exploitation minière sur le développement des localités concernées, en tenant compte des dimensions économiques, sociales et environnementales.
Afin d’assurer la mise en œuvre effective de cette évaluation, le Président de la République a demandé aux ministres des Mines, des Collectivités territoriales, des Finances, de l’Économie et de l’Environnement de procéder à cette analyse sous la supervision directe du Premier Ministre. L’objectif est de disposer d’un rapport complet et précis qui permettra d’identifier les failles du système actuel et de proposer des solutions pour améliorer les conditions de vie des populations locales.
Dans le cadre de cette évaluation, le Président a souligné l’urgence de faire le point sur le Fonds d’Appui au Développement des Collectivités Territoriales (FADCT), qui est censé soutenir le développement des zones minières. Ce fonds doit permettre un réinvestissement des ressources générées par l’exploitation des ressources naturelles dans les infrastructures sociales de base, telles que les écoles, les hôpitaux et les réseaux d’eau potable. Le Chef de l’État a insisté sur la nécessité de garantir que ce fonds soit alimenté de manière régulière et qu’il soit utilisé efficacement pour améliorer la vie des populations locales.
Le Président a également mis en exergue la nécessité d’accélérer les investissements en infrastructures sociales de base dans les zones minières. Ces investissements doivent respecter les prescriptions du Code minier, qui stipule que les entreprises minières doivent contribuer au développement des communautés locales. Le Chef de l’État a ainsi insisté sur l’importance de veiller à ce que les communautés locales bénéficient concrètement des retombées économiques de l’exploitation minière, et que cette dernière se fasse dans le respect des normes sociales et environnementales.
À travers cette évaluation nationale, le Président de la République entend redresser les inégalités observées dans les zones minières et s’assurer que l’exploitation des ressources naturelles participe réellement au développement territorial. Il a appelé à une gestion plus transparente des ressources minières, avec une plus grande responsabilité des acteurs privés, pour que les populations locales puissent profiter des bénéfices de l’exploitation minière tout en préservant leur environnement et en améliorant leurs conditions de vie.