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15 novembre 2024
LES DESSOUS D'UN DÎNER CONFIDENTIEL
Cash Investigation" révèle que certains consultants de McKinsey France ont été associés très tôt aux ambitions présidentielles d’Emmanuel Macron. Extrait d'une enquête à voir le 17 septembre à 21h10 sur France 2.
Cash Investigation" révèle que certains consultants de McKinsey France ont été associés très tôt aux ambitions présidentielles d’Emmanuel Macron. Extrait d'une enquête à voir le 17 septembre à 21h10 sur France 2.
En 2015, Emmanuel Macron est ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique dans le gouvernement de François Hollande. Nul ne connaît alors ses ambitions pour le futur : il n'annoncera sa candidature à l'élection présidentielle de 2017 qu'un an plus tard, en novembre 2016.
Le 15 octobre 2015, un dîner appelé "Fondation" est organisé à Bercy. Les invitations sont envoyées par mail par le secrétariat du ministre, Emmanuel Macron. "Cash Investigation" s'est procuré ce mail et a rencontré un homme qui faisait partie des invités. Celui-ci s'exprime pour la première fois et témoigne à visage caché. Il se rend à ce dîner sans se douter qu'il sera décisif. Selon ce témoin, la tablée comprend une vingtaine de personnes, dont Emmanuel Macron, sa femme Brigitte, des membres de son cabinet, mais aussi des salariés de McKinsey, quelques patrons d'entreprises et des dirigeants de groupes de réflexion politiques. Il s'agit d'un dîner formel, avec serveurs en tenue.
En 2015, des équipes pour "travailler à l'avenir" d'Emmanuel Macron
"D'abord, Emmanuel Macron introduit la séance en expliquant qu'il réfléchit à son avenir, tout simplement, raconte notre témoin. Là, ça devient assez marqué qu'on est en train de parler de l'avenir d'Emmanuel Macron. Et Brigitte Macron explique notamment qu'elle croit que son mari a un rôle pour la France à jouer, qu'il faut lui faire des propositions ambitieuses." A partir de ce moment, "tout devient plus clair sur le fait qu'Emmanuel Macron a constitué de manière plus ou moins informelle des équipes autour de lui pour travailler à son avenir".
Karim Tadjeddine, à l'époque consultant à la tête du département service public de McKinsey, chargé des missions pour l'Etat, "présente auprès d'Emmanuel Macron son projet qui a pour nom de code 'Chicxulub'...", selon notre témoin.
La "fin des dinosaures", un projet politique...
Chicxulub, kézaco ? Il s'agit d'un immense cratère près de la péninsule du Yucatán, au Mexique, causé par la chute d'un astéroïde géant il y a environ 66 millions d'années. Une explosion mille fois plus puissante que la bombe d'Hiroshima qui aurait entraîné la mort des dinosaures. Mais que peut bien signifier Chicxulub dans ce contexte ? S'agirait-il de la fin des dinosaures en politique ? Chicxulub, c'est en réalité un nom de code pour parler du projet politique d'Emmanuel Macron.
Le futur candidat créera l’année suivante, en avril 2016, son parti politique, En Marche, et annoncera qu’il se présente à l’élection présidentielle quelques mois plus tard. La justice s’intéresse notamment à cette période de campagne. Deux informations judiciaires ont été ouvertes par le Parquet national financier pour "tenue non conforme de comptes de campagne" et "minoration d'éléments comptables dans un compte de campagne" ainsi que pour "des chefs de favoritisme et recel de favoritisme".
Karim Tadjeddine a refusé toutes les demandes d'interview de "Cash Investigation". Questionné par écrit, voici sa réponse : "Je me suis engagé dans la campagne de 2017 à titre personnel."
Le cabinet de conseil McKinsey a également refusé toute interview. Interrogé par écrit, voici sa réponse : "McKinsey reconnaît pleinement le droit de ses collaborateurs à prendre part, dans le respect de la légalité et à titre personnel, à des activités civiques et politiques."
DIOMAYE TRAINE AVEC L’IGE
Dans sa dernière publication, Bes bi a souligné que Birahim Seck a invité Bassirou Diomaye Faye à ne protéger personne.
La publication des rapports de l’Ige est une promesse que le chef de l’Etat tarde à concrétiser. Y a-t-il des dossiers «sous le coude» de Diomaye ? Dans sa dernière publication, Bes bi a souligné que Birahim Seck a invité Bassirou Diomaye Faye à ne protéger personne. Or, le cas Mimi Touré dont la gestion au Cese a été épinglée par les vérificateurs pourrait être une gêne pour celui qui l’a nommée Haut représentant.
Le président de la République a annoncé, dans son message à la Nation du 12 septembre 2024, que sur la «détérioration grave» du cadre des finances publiques du pays, «le rapport approuvé par la Cour des comp- tes fera l’objet d’une publication». Et que «les responsabilités seront situées à tous les niveaux de la chaîne administrative et politique». En attendant, ils sont nombreux à se demander pourquoi cette lenteur dans la divulgation des rapports de l’Inspection générale d’Etat (Ige), alors que ceux de l’Ofnac et de la Cour des comptes ont été publiés. Pourtant, dans son premier message à la Nation du 3 avril 2024, le chef de l’Etat avait déclaré : «J’engagerai sans tarder une politique hardie de bonne gouvernance économique et financière par (…) la publication des rapports de l’Ige, de la Cour des comptes et de l’Ofnac.» Puis, en Conseil des ministres, le 17 avril, Bassirou Diomaye Faye avait «ordonné la publication des rapports de la Cour des comptes, de l’Inspection générale d’État et de l’Ofnac des cinq dernières années (2019, 2020, 2021, 2022 et 2023)». C’est fait pour ceux de l’Ofnac et de la Cour des comptes. Pourquoi donc les rapports de l’Ige trainent ? A-t-il préféré mettre certains rapports «sous le coude», comme l’avait fait son prédécesseur ? Même la société civile s’interroge.
Les nombreuses alertes du Forum civil sur les rapports de l’Ige
Dès fin mai, Birahim Seck avait posté sur X : «Monsieur le Président de la République Bassirou Diomaye Faye, les rapports de l’Inspection générale d’Etat ne devraient plus être sous le coude. Depuis votre adresse du 3 avril, nous n’avons senti aucune exécution de leur part.» Et il n’a eu cesse de le rappeler. Et las d’attendre la concrétisation de cette promesse, le coordonnateur du Forum civil, dans une publication sur X en date du 27 juillet écrivait : «M. le Président Diomaye, la publication des rapports de l’Inspection générale d’État se fait trop attendre. Vous aviez pris l’engagement, devant le peuple sénégalais, de faire publier lesdits rapports, moyen de prévention des flux financiers illicites.» Et le 4 septembre dernier, M. Seck persiste : «Monsieur le Président de la République, la juste reddition des comptes doit commencer par la publication des rapports de l’Inspection générale d’Etat. Il ne faudra protéger personne.»
Une gêne pour le rapport de l’Ige sur la gestion de Mimi au Cese ?
Cette dernière phrase est d’autant plus pertinente qu’une mission de vérification administrative et financière du Conseil économique, social et environnemental (Cese) de l’Ige en juin 2021 notait en ces termes la gestion de Aminata Touré à l’époque présidente de l’institution. Et aujourd’hui Haut représentant du chef de l’Etat. Dans cette note d’étape, il était mentionné ceci par exemple : «Concernant madame Aminata Touré, agissant en sa qualité d’ordonnateur du budget, elle a donné des ordres de paiement à l’agent comptable sans aucun service fait en contrepartie et à des fins qui lui sont personnelles.» Les inspecteurs avaient conclu aussi que «la somme de 2 milliards 136 millions 548 mille 819 francs a été budgétisée et exécutée dans des conditions non conformes à la réglementation». Le rapport sur la gestion de Aminata Touré est-il la cause de ce retard de la publication des rapports de l’Ige ? Même si l’ancienne Première ministre a toujours nié ces remarques de l’Ige.
LA GRANDE PURGE POST-MACKY
La Direction de la Police de l’Air et des Frontières a entrepris d’appliquer des mesures d’interdiction de sortie du territoire national contre près de 300 anciens dignitaires de l’ancien régime afin de faciliter les arrestations préventives...
- Comme Habré, Dadis et Yaya Jammeh, le président Macky sera poursuivi pour crime contre l’humanité
La machine judiciaire s’emballe dans la reddition des comptes tant réclamée par le peuple souverain. Pour faciliter les arrestations préventives et les exécutions de mandats d’amener sur instruction du Parquet général chapeautant le Parquet de la République, le Pool judiciaire financier et les Parquets d’instance, la Direction de la Police de l’Air et des Frontières (Dpaf) a entrepris d’appliquer des mesures d’interdiction de sortie du territoire national contre près de 300 anciens dignitaires de l’ancien régime. « Le Témoin » vous livre en exclusivité un extrait de la liste de quelques-uns d’entre eux.
La Direction générale de la Police nationale (Dgpn), par le biais de la Direction de la Police de l’Air et des Frontières (Dpaf) est donc en première ligne pour interdire de sortie du territoire national toute personne se trouvant sur cette fameuse liste et présumée impliquée dans des malversations financières, des spéculations foncières voire des détournements à leur profit de ressources de la Nation. Des personnes devant donc rendre des comptes et dont les dossiers ont été transmis à la justice. Des mesures conservatoires salutaires prises par les nouvelles autorités du pays puisqu’elles facilitent la délivrance des convocations, l’arrestation des personnes concernées et l’exécution des mandats d’amener émanant du Parquet de la République, du Pool judiciaire financier ou des Parquets d’instance sous l’autorité du Parquet général près la Cour d’Appel de Dakar. En poussant ses investigations, « Le Témoin » est en mesure de vous révéler que près de 300 anciens dignitaires du régime de Macky Sall font l’objet d’une interdiction de sortie du territoire national.
Parmi les dignitaires figurant sur cette liste, on peut mentionner Samuel Sarr, Farba Ngom, Moussa Sow « Puma », Lat Diop, Gabrielle Kane, Mansour Faye, Cheikh Oumar Hanne, Me Moussa Bocar Thiam, Abdoulaye Seydou Sow , Aliou Sall, Mame Boye Diao, Mamour Diallo, Mamadou Guèye, Manar Sall, Félix Antoine Dionne, Mame Mbaye Niang (qui, lui, est déjà passé à travers les mailles du filet puisque se trouvant déjà à l’extérieur du Sénégal) et autres puisque la liste est non exhaustive. Car plusieurs autres directeurs généraux de sociétés nationales (Dg), administrateurs de fonds publics, hauts fonctionnaires et autres hommes d’affaires influents figurent aussi sur la liste. En tout, une quinzaine de Dages (directeurs de l’administration générale et de l’équipement) sont concernés. Comme mentionné plus haut, certains parmi ces voleurs d’Etat et criminels financiers ont pu s’enfuir et se réfugier à l’étranger. Ce qui a créé un sentiment de déception chez bon nombre de Sénégalais au point de tenir pour responsable de leur fuite, du fait d’une supposée négligence, le régime de Diomaye-Sonko. Pire encore en dehors de la reddition des comptes, de lourdes suspicions d’une probable tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat pèsent sur la plupart des anciens dignitaires de l’ancien régime qui se sont fortement enrichis. Les nouvelles autorités craignent qu’avec le nerf de la guerre, ils puissent à tout moment essayer de déstabiliser le pays à partir de l’étranger.
Dans l’œil du cyclone !
En douze ans de règne sans partage, le président Macky Sall aurait amassé une fortune colossale. Une richesse en liquide et en biens immobiliers estimée par une autorité du nouveau régime à « au moins mille milliards CFA ». Au-delà de la criminalité financière et l’enrichissement illicite, l’ancien président Macky Sall sera bel et bien poursuivi pour crimes et complicité de crimes contre l’humanité portant sur près de 80 personnes tuées ou assassinées lors des différentes manifestations politiques. Sans oublier des centaines de blessés par balles ou torturées, des milliers d’arrestations arbitraires. D’ailleurs des organisations de droits humains et autres Ong ont déjà saisi la Cour pénale internationale (CPI) pour l’ouverture d’une enquête voire d’une information judiciaire sur les crimes et délits commis par le président Macky Sall. Les droits-de-l’homistes ont aussi sollicité l’assistance de l’Etat du Sénégal pour soutenir les accusations contre l’ancien patron de l’Apr.
Le président Macky Sall sera-t-il poursuivi de la même manière qu’il avait traqué, emprisonné et jugé l’ex-chef de l’Etat tchadien Hissène Habré jusqu’à sa mort en prison ? C’est également lui qui avait envoyé son armée chasser l’ex-homme fort de Gambie, Yaya Jammeh, officiellement pour avoir refusé de reconnaître la victoire électorale de l’opposant devenu président Adama Barrow. En fait, il lui reprochait surtout ses nombreux crimes ainsi que son soutien à la rébellion casamançaise. Et voilà qu’à son tour, il risque de subir les sorts d’Hissène Habré et de Yaya Jammeh… Ah, s’il savait ce qui le guette !
L’INSTALLATION DU POOL JUDICIAIRE FINANCIER ET LES INONDATIONS AU MENU DE LA PRESSE DU JOUR
Les livraisons de ce mardi traitent de l’installation officielle des magistrats du pool judiciaire financier, un pas supplémentaire dans la matérialisation de la reddition des comptes et les inondations constatées
Dakar, 18 sept (APS) – L’installation officielle des magistrats du pool judiciaire financier, un pas supplémentaire dans la matérialisation de la reddition des comptes, est un des sujets en exergue dans la livraison de mercredi de la presse quotidienne, avec la problématique des inondations.
“Détournement, c’est terminé”, décrète, en langage simple, le quotidien 24 Heures, après l’installation, mardi, du pool judiciaire financier lors d’une cérémonie solennelle présidée par le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ousmane Diagne.
Il s’agit de “27 magistrats pour la traque des criminels en col blanc”, note le quotidien Yoor-Yoor. “Le compte à rebours a commencé” pour la reddition des comptes, souligne L’As. “La machine s’emballe”, renchérit Sud Quotidien, selon lequel la traque des biens présumés mal acquis “a franchi un nouveau palier” avec l’installation des magistrats du pool judiciaire financier.
“Au nombre de vingt-sept, ces juges sont chargés de diligenter, entre autres missions, la reddition des comptes face à la délinquance financière et au crime économique”, selon Sud Quotidien.
Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, déclare à ce sujet que la mise en place du pool judiciaire financier constitue “une réponse aux nombreux défis posés par l’exigence citoyenne de redevabilité, la mondialisation de l’économie, les flux rapides de capitaux, les multiples réseaux criminels”. Ces déclarations sont reprises à la une du quotidien L’info.
Selon le garde des Sceaux, cité par Le Soleil, l’avènement de cette nouvelle juridiction se veut “une réponse à l’exigence citoyenne de redevabilité”. M. Diagne “demeure convaincu que les résultats seront au rendez-vous dans la lutte contre les délits et crimes à caractère économique et financier”, ajoute le même journal.
“Il ne s’agira pas de règlements de comptes mais de reddition de comptes de nos faibles ressources”, affirme toutefois le procureur général Mbacké Fall, dans des propos repris par de nombreux quotidiens, dont Libération et Vox Populi.
Outre l’installation du nouveau pool judiciaire financier, les quotidiens ont abondamment traité de la question des inondations, s’intéressant en particulier à la situation de la cité religieuse de Touba, où environ 140 mm d’eau sont tombés en une nuit.
“Déluge à Touba”, titre le journal Le Quotidien, avant d’évoquer le bilan du sinistre, se traduisant par “2 personnes décédées, des maisons effondrées”. Les populations de Touba ont vécu, du lundi au mardi, une nuit “cauchemardesque à cause des fortes précipitations qui ont fait deux morts et provoqué l’effondrement de plusieurs maisons”, rapporte la même publication.
Vox Populi décrit “des scènes de chaos” et fait état de “centaines de maisons prises par les eaux”, avec “de nombreux quartiers sinistrés”. Une situation qui a conduit le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, à se rendre “au chevet des populations jusque très tard dans la nuit”, signale le journal.
“Pluie de désolations à Touba”, où “d’importants dégâts” ont été enregistrés, indique Walfquotidien. L’As précise que deux décès ont été enregistrés en plus des dégâts causés par ces “pluies diluviennes”.
Rewmi quotidien pointe le “bilan macabre” de ces “fortes pluies”, en parlant également de 2 morts dont celle d’une fillette. Le quotidien Les Echos insiste sur le “désarroi des habitants” de Touba, qui sollicitent l’assistance de l’Etat, selon plusieurs journaux.
KEEMTAAN GI - LES CRAPULES NE MERITENT PAS QU’ON SOIT DES GENTLEMEN AVEC ELLES !
Allez jeunes gens, il faut mener le combat pour lequel 54, 28 % de vos compatriotes vous ont fait confiance. Ils l’ont fait sans trembler et dès le premier tour. Votre échec tuera l’espérance de plusieurs générations de Sénégalais. Les gens de l’ancien pouvoir ont fait tellement de mal que leurs actes ne doivent pas rester impunis. Bienvenue aux magistrats du Pool judiciaire et financier appelés à faire rendre gorge aux grands brigands qui ont fait subir à notre économie un véritable carnage. Et que cela soit clair pour ceux qui vocifèrent et qui ont commencé à porter presse. Il ne s’agit point d’un règlement de comptes, mais d’une reddition des comptes comme l’a si bien précisé le ministre de la Justice. Une exigence du peuple longtemps outré de l’insolence de parvenus devenus subitement riches sous le régime du Chef. A ces messieurs et dames qui nous disent qu’il faut être des gentlemen et attendre la fin des législatives pour lancer la traque, on est tenté de croire qu’ils nous prennent pour des demeurés. C’est comme s’ils demandaient que l’on permette à des voleurs d’obtenir une immunité parlementaire pour pouvoir ensuite tirer la langue au bon peuple. Il faut les « tuer » dès maintenant et leur ôter toute idée de jouir de leurs rapines. Point de gentlemen’s agreement. Ça ne se fait pas pour des crapules. A tous les niveaux, leur bilan est macabre, catastrophique et outrageant. Ils ont pillé ce pays et chaque jour on découvre un peu plus avec effarement leurs vilenies. Le récent rapport du Fonds Monétaire International montre combien ils s’amusaient avec les finances publiques, enfonçant le pays dans une spirale vertigineuse d’endettement dont ils se glorifiaient à coups de matraquage publicitaire. Plutôt que de dire la vérité, ils maquillaient de façon outrancière leurs forfaits, nous vendant des rêves. 8125 milliards seront ainsi à rembourser dès l’année prochaine. Un véritable coup de poignard dans le dos du peuple et que l’on pourrait assimiler à du grand banditisme d’Etat. Un peuple qui ne s’est guère porté mieux avec cette dette qu’ils brandissaient comme un trophée de guerre. 700milliards pour mettre fin à des inondations et qui n’ont servi qu’à enrichir des voyous. Ce qui se passe actuellement à Touba constitue une illustration d’un de leurs crimes qu’il faudra sévèrement punir. Du boulot pour le Pool judiciaire et financier qui devra réprimer selon la loi ces criminels en col blanc afin qu’ils ne puissent jouir de leurs rapines. Et restituent une partie de leur fabuleux butin. KACCOOR BI - LE TEMOIN
ORANGE BANK
C’est passé inaperçu et pour cause. Orange Bank Africa Sénégal a démarré ses activités dans notre pays depuis la semaine dernière. Si vous n’en avez pas encore entendu parler, c’est parce que l’opérateur de télécommunications a choisi de ne pas communiquer pour le moment, le travail se faisant en interne en attendant l’ouverture au grand public. Mais le personnel est déjà recruté sous la supervision de la filiale Orange Bank Africa d’Abidjan. C’est donc en toute discrétion que, pour le moment, les équipes sillonnent le terrain pour collecter de précieuses données qui permettront ensuite à cette banque pas comme les autres de recruter le maximum de clients possible. En mettant notamment à contribution les agences de la Sonatel Orange. La concurrence n’a qu’à bien se tenir !
LEGISLATIVES : L’APR SONNE LA MOBILISATION ET REFLECHIT SUR DE FUTURES COALITIONS
L’Alliance pour la République à travers son secrétariat exécutif national a sonné hier la grande mobilisation en perspective des législatives de novembre prochain. La permanence de Mermoz a été littéralement envahie par tous les membres du Sen autour du Premier ministre Me Sidiki Ka qui menait les débats, Amadou Mame Diop, Abdoulaye Daouda Diallo, Mansour Faye, Oumar Youm, Abdou Karim Fofana, Cheikh Bakhoum…, les représentants des femmes, des jeunes, des anciens. Bref tous les segments marron-beige ont fait le déplacement pour des débats qui ont duré plus de 3 heures. Le principal sujet de discussions, c’était comment aborder les législatives de novembre pour l’APR ? Les réponses à cette problématique ont tourné autour de la remobilisation, de l’ouverture, du rajeunissement. Les participants ont surtout réaffirmé la nécessité de rester debout et de faire face au nouveau régime en jouant un rôle de leader au sein de l’opposition. Le débat sur le comment aller aux législatives n’a pas été épuisé. La réflexion sera poursuivie les jours à venir selon nos sources qui ont participé à cette réunion. Elle tournera notamment autour de la question de savoir dans le cadre de quelle coalition ou avec quelles formations politiques, l’APR compte aller à ces législatives.
CHEIKH TIDIANE DIEYE NOYE PAR LES PLUIES DE TOUBA
Cela peut s’appeler péter les plombs ou un câble. Dépassé par les pluies diluviennes de Touba, le ministre de l’Assainissement, qui s’est rendu hier en catastrophe dans la ville de Bamba, a affiché son impuissance devant la situation. « Nawet bi dou souniou nawet » dira-t-il pour se dédouaner face à l’ampleur. Cheikh Tidiane Dièye oublie certainement qu’un conseil interministériel sur la prévention et la gestion des inondations de l’hivernage 2024 s’était tenu le jeudi 16 mai à la Sphère ministérielle de Diamnadio. Il avait été retenu 22 mesures pour prévenir et lutter durablement contre le fléau des inondations durant l’hivernage. Volant à la rescousse du ministre Cheikh Tidiane Dièye que surement « nawétou » Macky Sall laa. Thiey ce ministre qui semble être dépassé par la gestion de son portefeuille.
LES DERIVES DU PRECHEUR MODOU FALL
On pensait qu’avec le cas Cheikh Oumar Diagne, on avait atteint le summum de la provocation vis-à-vis des croyances des autres. Mais voilà qu’un autre énergumène du nom outaz Modou Fall se signale en insultant toute une communauté. Epinglé en même que l’homme d’affaires Aziz Ndiaye pour la fameuse nuit du gamou organisée ostentatoirement par le promoteur de lutte et animée par outaz Modou Fall, ce dernier n’a rien trouvé de mieux à dire que ce qui s’était passé chez le promoteur pouvait être assimilé à un Bercy de Youssou Ndour. Avant de dire publiquement qu’il se fiche de ce qu’en diront les Sénégalais ou les fidèles tidiane et qu’il est prêt à recommencer chaque année un Bercy de Gamou à Tivaoune. Les autorités religieuses et les fidèles tidianes apprécieront cette posture inélégante de ce oustaz adepte du buzz.
CDC FADILOU KEITA LIMOGE LE DG DE LA CGIS
Comme dans l’affaire de l’ONAS, le limogeage du directeur général de la Compagnie générale immobilière du Sahel (CGIS), Aly Sy, a surpris tout le monde. Ce dernier, nommé il y a juste trois mois pour remplacer Abdou Khafor Touré, a été limogé lors d’une réunion du conseil d’administration jeudi dernier présidée par Fadilou Keïta, le directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), dont la CGIS est une des filiales. L’information ébruitée par le ou la célèbre Anita Diop a été confirmée par une source proche du dossier contactée par le Témoin. Si Anita Diop parle d’un départ d’Aly Sy lié au fait que ce dernier aurait refusé d’exécuter un marché de gré à gré à hauteur de plusieurs dizaines de milliards de frs, notre source n’était pas en mesure de confirmer une telle information. Elle s’est bornée à dire tout simplement que des divergences dans le management et les orientations de la CGIS sont apparues entre les deux dirigeants. Aly Sy, qui avait accepté en certain moment de se conformer aux orientations déclinées par Fadilou Keita, se serait rebiffé pour vouloir imposer son propre canevas de travail. Ce qui rendait la collaboration entre les deux hommes finalement impossible. Fadilou Keita a alors limogé Aly Sy et choisi pour le remplacer son ami Mamadou Fall qui est un ancien de la boite où il était jusque-là directeur du Développement.
SOS POUR LE LYCEE ABDOULAYE SADJI
Le célèbre lycée Abdoulaye Sadji de Rufisque croule sous le poids de l’âge. Bâti en 1938, il a 86 ans. Le lycée classé monument historique en 2003 a hébergé jusqu’en 1958 l’Ecole Normale des jeunes filles de Rufisque en accueillant des jeunes femmes venues de tous les territoires d’Afrique Occidentale. Cet établissement historique connait un délabrement très avancé. Des anciens pensionnaires de ce vieux lycée qui a formé des cohortes d’élèves devenus de grands responsables dans ce pays ont décidé de sauver cet établissement scolaire qui polarisait tout le département de Rufisque et même la banlieue de Pikine notamment des localités comme Mbao, Diamaguène et Thiaroye avant la création d’un second lycée moderne. Une association d’anciens élèves de LAS, qui regroupe déjà 240 membres, va mettre en place une stratégie pour la réfection et la reconstitution de l’établissement susmentionné. D’ailleurs hier, le comité d’initiative a été reçu par le nouveau préfet de Rufisque, Maguette Diouck, qui a décidé de soutenir l’initiative. Déjà il sera question d’aménager une annexe du lycée dans la perspective de la rentrée d’octobre. Le préfet parle d’ailleurs de l’identification d’un site pour la construction d’un troisième lycée pour la ville.
Par Amadou Tidiane Wone
AUX URNES, CITOYENS !
Notre pays est à l’image de l’un de ces « Grand-Place » qui font le charme de nos quartiers et où ne se retrouvent, généralement, que des hommes (Tiens, tiens…) pour jouer…aux dames (re-tiens tiens)…
Notre pays est à l’image de l’un de ces « Grand-Place » qui font le charme de nos quartiers et où ne se retrouvent, généralement, que des hommes (Tiens, tiens…) pour jouer…aux dames (re-tiens tiens)… On y joue aussi à la belote, mais on y va surtout pour débattre de tout et bien souvent de…rien ! De l’actualité politique et sportive aux commentaires, et médisances, sur tout ce qui traverse leur espace visuel, des « espécialistes » (écrit comme cela se prononce au Sénégal) disent et se contredisent systématiquement. Tous les jours, ces joutes oratoires se tiennent avec une rage telle que l’on croirait qu’ils en arriveraient aux mains. Que non ! Ce sont juste des poussées d’adrénaline qui drainent les colères rentrées et les frustrations contenues ! Des espaces de catharsis salutaires pour un pays où parler soulage.
Signe des temps ? L’occurrence des smartphones et la vulgarisation des réseaux sociaux est en train de tuer, à petit feu, ces espaces d’échanges qui avaient leur charme et une certaine forme d’humanité. Le paradoxe étant que l’esprit Grand-Place se reproduit sous la pire des formes pour nous hanter à travers les groupes WhatsApp et les live sur Facebook et autres plateformes. Avec l’inconvénient suivant : on peut parler pendant des années avec des personnes que l’on ne connaît pas. Que l’on n’a jamais vues. Et si, comme bien des fois, aucune photo de profil ne permet de se faire une idée de l’interlocuteur et si, en prime, celui-ci utilise un pseudo pour garder l’anonymat, le Grand-Place devient un cyberespace périlleux et, quant au fond, dangereux pour la cohésion sociale.
On voit ainsi se développer des méprises, on côtoie des usurpateurs d’identité. Des prétentions insensées cherchent à se légitimer, au travers de conflits verbaux qui rappellent les combats de Sancho Panca contre les moulins à vent. Des inconnus dans leur quartier se taillent un audimat à coup de propos indigents, fugaces et inutiles.
Je le disais dans un billet précédent : à défaut d’une modération technique et/ou juridique, les applications qui essaiment et qui brisent allègrement les équilibres socio-culturels doivent faire l’objet d’apprentissage. Pour le moins ! Une éducation à la culture des réseaux sociaux, ainsi qu’à l’utilisation intelligente des immenses opportunités qu’ils pourraient offrir à une jeunesse curieuse et volontaire s’impose. Malheureusement, le divertissement est passé pour être la principale attraction des jeunes, en plus des « shorts » ou la mégalomanie et la mise en scène de soi est la règle. Tout cela finira par créer une armée de malades mentaux qui vont, un jour ou l’autre, être complètement en déphasage avec le réel. Les éducateurs de notre pays ont du pain sur la planche !
A titre d’illustration, les débats récents sur la déclaration de politique générale du Premier Ministre , son opportunité et sa temporalité, sa place dans l’agenda républicain et sa justification, les pouvoirs attribuées aux différentes Institutions, leur portée et leurs limites, la dissolution de certaines institutions, qui figurait en bonne place dans les engagements du Président de la République élu, la résistance des députés de la majorité, toutes ces questions et bien d’autres, dans l’ordre mais surtout dans le désordre ont failli faire exploser le thermomètre social… dans les réseaux sociaux. On se croyait à la veille d’un conflit… nucléaire !
Et le Président de la République de siffler la fin de la récréation ! Dissolution et convocation du corps électoral pour le 17 novembre prochain Inch’Allah !
Pour changer le Sénégal, toutes les institutions doivent regarder dans la même direction. Le débat contradictoire constructif n’est pas une guerre des tranchées, ni un combat d’arrière-garde. La jeunesse sénégalaise a pris un pari sur l’avenir en tournant la page sur des dizaines d’années de mauvaises habitudes prises sur la gestion du bien commun ! Nous avons un besoin impérieux de nous rassembler autour de l’essentiel : l’avenir de nos enfants dans une Afrique libre, décomplexée et conquérante.
Tout le reste nous distrait. Aux urnes, citoyens !
SIX SENEGALAIS SUR LA GRILLE DE DEPART
Six footballeurs sénégalais prendront part à la Ligue des champions de l’UEFA. Il s’agit de Lamine Camara, Krépin Diatta, Cheikh Niasse, Cherif Ndiaye, Abdallah Sima et Abdoulaye Niakhaté Ndiaye.
Six footballeurs sénégalais prendront part à la Ligue des champions de l’UEFA. Il s’agit de Lamine Camara, Krépin Diatta, Cheikh Niasse, Cherif Ndiaye, Abdallah Sima et Abdoulaye Niakhaté Ndiaye. Ils sont en selle pour la première phase de la compétition européenne qui a débuté hier, mardi 17 septembre. Pour populariser la nouvelle formule, le programme de la première journée est exceptionnellement étalée sur trois journées avec trois matchs de gala. Après le choc AC Milan-Liverpool (1-3) d’hier, mardi 17 septembre 2024, place sera faite ce mercredi avec les duels qui opposeront Manchester City -Inter Mila, Atlético Madrid – Leipzig et enfin l’affiche tant attendue demain jeudi 19 septembre entre l’As Monaco de Krépin Diatta et Lamine Camara au FC Barcelone.
L e coup d’envoi de la Ligue des champions a été donné hier, mardi 17 septembre 2024 avec sa nouvelle formule lancée par l’UEFA. La compétition se jouera désormais dans une poule unique de 36 équipes. Chacune d’entre elles va jouer contre huit autres. Six joueurs sénégalais vont se lancer cette saison 2024-2025 dans la prestigieuse compétition européenne. Il s’agit de Lamine Camara, Krépin Diatta, Cheikh Niasse, Cherif Ndiaye, Abdallah Sima et Abdoulaye Niakhaté. Pour populariser la nouvelle formule, le programme de la compétition s’étale exceptionnellement sur trois soirées. La première journée qui a démarré hier, mardi 17 septembre 2024 avec les affiches phares AC Milan – Liverpool, se poursuit ce mercredi avec les duels qui opposent Manchester City et Inter Milan et Atlético Madrid – Leipzig. L’As Monaco de Krépin Diatta et de Lamine Camara effectueront leur premières sortie demain jeudi avec le choc qui l’opposera, au stade Louis II, au FC Barcelone.
Pour son début en ligue des champions, l’équipe monégasque pourra bien compter sur Lamine Camara. Sorti sur civière suite à une blessure au cou le weekend, lors de la victoire de son club face à l’Auxerre (3-0), le milieu de terrain des Lions a finalement été déclaré apte par la Ligue après les examens qu’il a subis ce lundi. Il est passé par le protocole commotion conformément au règlement de compétitions de la Fédération Française de Football.
Pour son entrée en matière, le Stade Brestois devrait s’appuyer sur l’attaquant Abdallah Sima et le défenseur Abdoulaye Niakhaté Ndiaye. Nouvellement recrues dans l’effectif bretons, les deux internationaux sénégalais devront disputer leur premier match de Ligue des Champions demain jeudi 19 septembre contre les Autrichiens de Sturm Graz (à 19h00 GMT). Avec l’Etoile de Belgrade, Cherif Ndiaye fera ses premiers pas ce jeudi face aux Portugais de Benfica. Quant à Cheikh Niasse, il représentera le Sénégal dans le club suisse de Young Boys qui a entamé la compétition avec au bout une défaite à domicile face aux Anglais de Aston Villa (0-3). Il faut souligner que la deuxième journée de cette Ligue des champions 2024- 2025, comme les six qui suivront, vont se tenir sur les deux jours habituels, les 1e et 2 octobre prochains. Seule la 8e journée de la phase de ligue se jouera en multiplex sur une seule et même journée, le 29 janvier 2025.
2 MORTS ET DES BLESSES EVACUES A L'HOPITAL NDAMATOU
Les fortes pluies tombées, ces dernières 24 heures, ont occasionné des inondations dans la cité religieuse de Touba. Plusieurs quartiers dont Guédé, Keur Niang, Darou Marnane et même aux alentours de la Grande mosquée, sont dans les eaux
Les fortes pluies tombées, ces dernières 24 heures, ont occasionné des inondations dans la cité religieuse de Touba. Plusieurs quartiers sont dans les eaux. Il s'agit des quartiers de Guédé, Keur Niang, Darou Marnane et même aux alentours de la Grande mosquée. Les eaux de pluies dans leur furie n’ont pas épargné les domiciles de certains chefs religieux comme celui de Serigne Bassirou Abdoul Khadre Mbacké, porte-parole du Khalife général des Mourides.
Le maire de la commune de Touba Mosquée, Abdoulahat Ka, explique : "C'est toute la ville de Touba qui est complètement inondée. Beaucoup de quartiers sont dans les eaux de pluies. Le bassin de Keur Niang est trop plein, la situation dépasse nos compétences ; c'est une catastrophe naturelle. Les populations sont dans les eaux. Toutes les maisons des Guédé, Keur Serigne Souhaïbou, sont atteintes. Nous réclamons un plan Orsec. Il y a eu un mort, son corps est à la morgue de Ndamatou. Un bâtiment s'est affaissé". Il en appelle à l’aide des autorités.
« LA SITUATION EST “TROP COMPLIQUEE », SELON LE SOUSPREFET DE NDAME
La situation est “trop compliquée” dans la ville de Touba où les fortes pluies enregistrées dans la nuit de lundi à mardi ont entrainé la mort d’un habitant, des inondations et des dégâts matériels, selon le sous-préfet de l’arrondissement de Ndame, Abdoulaye Kharma. ”Le tour effectué dans la commune avec le maire nous a permis de constater que la situation est trop compliquée, notamment autour de la Grande mosquée de Touba et au niveau des maisons des fils de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké”, a-t-il notamment déclaré, au terme d’une visite dans quelques quartiers de la ville. Selon lui, aucune partie de la ville n’a été épargnée par les inondations. ”Dans la nuit de lundi à mardi, nous avons reçu 140,1 millimètres de pluie et cela a occasionné des inondations dans beaucoup de quartiers avec, malheureusement, un immeuble qui s’est effondré à Keur Niang et qui a occasionné une perte en vie humaine”, a expliqué l’autorité administrative. Aux dernières nouvelles, un autre corps sans vie a été découvert suite à ces fortes pluies. ce qui porte le bilan a 2 morts
L'OBSESSION PRÉSIDENTIELLE DU CONSENSUS RELIGIEUX
L'annonce récente de Diomaye marque une nouvelle étape dans la longue tradition de coordination des affaires religieuses au sommet de l'État. Cette quête de l'équilibre entre politique et religion reflète la complexité du paysage spirituel sénégalais
Les pouvoirs qui se sont succédé au Sénégal ont essayé de trouver un élément fédérateur par la création d’une structure de coordination des affaires religieuses. Du président Abdoulaye Wade à Bassirou Diomaye Faye, en passant par Macky Sall, chaque chef d’Etat a essayé d’imprimer son label à la gestion très spéciale des affaires religieuses au Sénégal.
«D’ici quelque temps, je mettrai la dernière touche sur le choix de la personnalité qui fera, j’en suis sûr, l’unanimité pour coordonner la pratique religieuse au Sénégal », a déclaré le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, en visite dans la cité religieuse de Tivaouane qui s’apprêtait à célébrer la naissance du prophète Mouhamed, le dimanche 15 septembre 2024.
Selon Bassirou Diomaye Faye, « il s’agit de nommer une personnalité qui va parcourir tous les foyers religieux, afin de susciter une démarche commune, qui conduit une vision qui rassemble en rassurant”, a indiqué le chef de l’Etat. Le 17 avril dernier, en Conseil des ministres, il a été décidé la création d’une Direction des Affaires religieuses logée à la Présidence. La création d’une direction pour les affaires a toujours été constatée au fil des régimes. Macky Sall avait ainsi créé une Inspection des daara au sein du ministère de l’Éducation nationale qu’il a par la suite transformée en Direction logée au sein du même ministère, quelques semaines avant son départ, à l’issue de la deuxième édition de la Journée des daara qu’il a présidée à Diamniadio.
Créée par un décret du 6 décembre 2023, cette Direction avait pour objectif de matérialiser « la volonté de l’État de faire de la modernisation des daara un levier d’inclusion et un socle primordial de valorisation du capital humain national », selon le communiqué du Conseil des ministres. Elle devrait ainsi dérouler un programme de renforcement de capacités des acteurs professionnels pour « donner des outils pédagogiques aux maîtres coraniques », avait indiqué Macky Sall. Mieux, l’ancien président de la République, Macky Sall, pour maintenir de bons rapports avec les différentes familles religieuses, avait un programme spécialement destiné à la modernisation des cités religieuses. Plusieurs infrastructures sont ainsi construites à Tivaouane, Ndiassane, Kaolack, Popenguine entre autres. Les villes à connotation religieuse ont également bénéficié du programme d’assainissement.
A Touba plusieurs milliards ont été investis dans la lutte contre les inondations et l’assainissement. Abdoulaye Wade, président de la République avait également nommé un ministre conseiller chargé des Affaires religieuses en la personne de Feu Mamadou Bamba Ndiaye, journaliste. C’était une première au Sénégal. Cette décision avait été prise dans un contexte de controverse entre le chef de l’Etat et des religieux, en rapport notamment avec la construction du monument de la Renaissance africaine. La création de ce ministère sous Abdoulaye Wade est intervenue après que Jean Paul Diaz, leader politique et opposant au régime, avait été arrêté à la cathédrale alors qu’il assistait à une messe du vendredi saint.
LE PROCUREUR GÉNÉRAL, MBACKE FALL, APPELLE LE POOL FINANCIER A LA PROBITE ET À LA VÉRIFICATION
S’adressant aux magistrats du dit pool, Mbacké Fall les exhorte « à faire leur travail conformément à la loi, mais dans le respect de la dignité de la personne humaine et des droits de la défense »
«La mise en place du pool judiciaire financier vient affirmer au plan local, la volonté de lutter plus efficacement contre l’impunité des crimes et délits à caractère économique ou financier », trouve le procureur Général près de la Cour d’Appel de Dakar, Mbacké Fall.
Mieux, ajoute-t-il, « la création d’un pool financier va en droite ligne avec le respect des engagements découlant des conventions internationales signées et ratifiées par les États-parties ».
S’adressant aux magistrats du dit pool, Mbacké Fall les exhorte « à faire leur travail conformément à la loi, mais dans le respect de la dignité de la personne humaine et des droits de la défense ». Il les appelle aussi « à garantir le respect des secrets des enquêtes et le respect de l’instruction pour éviter de porter atteinte à l’honorabilité des personnes suspectées mais toujours présumées innocentes tant que le tribunal compétent et impartial ne les aura pas déclaré coupables sur la base d’éléments de preuves apportées et discutées au cours des débats d’audience ».
Il appartient ainsi aux magistrats, dit-il, « de vérifier les renseignements qui vous sont fournis quelle qu’en soit leur source. Et ils doivent les vérifier avant de prendre des décisions. « Ne vous lassez jamais de procéder ou de faire procéder à tous les actes utiles à la manifestation de la vérité. C’est parce que l’honneur, la liberté et le patrimoine des personnes sont en jeu », conseille-t-il.
Mbacké Fall rappelle aussi que « s’adressant au croyant, le Coran dit, « si un pervers (littéralement) vous apporte une nouvelle, vérifiez bien clair de crainte par inadvertance vous ne portez atteinte à des gens et que vous le regrettez par la suite ». Ce principe de précaution est à son avis « de portée universelle » et « son exigence est presque impérative dans l’œuvre de justice ».
Mbacké Fall se dit convaincu que « les juges nommés au pool financier judiciaire vont mesurer « la lourdeur de vos responsabilités et qu’ils feront leur sacerdoce, la vérification des faits avant de prendre des décisions contre les personnes ».
Selon toujours le procureur général, « il ne s’agira pas d’un règlement de comptes au sens péjoratif du terme mais plutôt d’une reddition des comptes », car il est impératif, dit-il, « que les prévaricateurs des faibles ressources puissent rendre compte de leur gestion. Ils devront régler leurs comptes avec l’Etat et ce ne sera que justice ».
Le président de la Cour d’Appel de Dakar, Abdoulaye Ba, a appelé les juges à appliquer la loi, toute la loi, mais rien que la loi. Il juge que les magistrats nommés disposent de tous les atouts pour mener à bien leur sacerdoce et qu’ils s’y attèleront avec efficacité, sans tambour ni trompette.
Pour rappel, le pool judiciaire financier a été instauré sous le régime du président Macky Sall. L’Assemblée nationale a voté la loi l’instituant le 23 juillet 2023 sous la présence du professeur Ismaïla Madior Fall alors Garde des Sceaux, ministre de la Justice. Les vingt-sept magistrats qui le composent ont été choisis par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, en réunion du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) du 9 août 2024.