Au Sénégal, il est désormais possible de cultiver sa propre nourriture, peu importe l’endroit où l’on vit. Que l’on soit en milieu rural ou urbain, même sur une simple terrasse, l’agriculture est accessible. Dans le cadre de la Semaine de l’entrepreneuriat à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), des étudiants en Licence professionnelle en Agro-Ressources Végétales et Entrepreneuriat partagent leurs connaissances sur les méthodes de micro-jardinage. Ils encouragent particulièrement les jeunes, et en particulier les filles, à se lancer dans l’agriculture, pour contribuer activement au développement socio-économique du Sénégal.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE LUNDI 3 FEVRIER 2025
ud Quotidien, Walf Quotidien, Yoor-Yoor Bi, L'Observateur, Libération, Le Quotidien, Enquête, Vox Populi, Le Verdict News, L'As, Record, Le Soleil
Les chefs de la sécurité ont été écartés après leur confrontation avec l'équipe d'Elon Musk, dans une purge touchant des centaines d'employés. Cette agence aux 38 milliards de budget consacré à l'aide internationale risque maintenant la dissolution
(SenePlus) - L'Agence américaine pour le développement international (USAID) traverse la plus grave crise de son histoire. Les chefs de la sécurité ont été écartés après leur confrontation avec l'équipe du milliardaire proche du nouveau président américain Elon Musk, dans une purge touchant des centaines d'employés. Cette agence aux 38 milliards de budget risque maintenant la dissolution pure et simple.
Le site internet de l'USAID s'est brutalement éteint samedi après-midi, alors qu'une version réduite de ses activités apparaissait sur le site du Département d'État, signalant une possible absorption de l'agence. Selon le New York Times, les signes physiques de l'USAID ont commencé à être retirés de son siège à Washington, tandis que des rumeurs circulent sur le rappel des directeurs de mission à travers le monde.
Deux employés du siège, s'exprimant sous couvert d'anonymat en raison d'une directive interdisant toute discussion sur les changements en cours, décrivent un climat de "peur et de chaos". La moitié du personnel aurait été éliminée en une semaine. Plus inquiétant encore, trois autres employés ont signalé l'installation présumée d'un programme d'intelligence artificielle nommé Gemini sur leurs comptes de messagerie.
Pete Marocco, un responsable du Département d'État ayant occupé plusieurs postes sous la première administration Trump, semble orchestrer ce démantèlement de l'USAID. Il apparaît comme une figure centrale dans la confrontation avec les responsables de la sécurité et dans les efforts de l'équipe Musk pour accéder aux documents classifiés.
Le sénateur Chris Coons, démocrate du Delaware et membre des commissions sénatoriales des relations étrangères et des crédits, s'alarme : "Tous les signaux, de la mise en congé administratif des hauts responsables à l'ordre de silence imposé au personnel, suggèrent davantage les prémices d'une fermeture qu'une simple restructuration."
Créée en 1961, l'USAID est l'agence gouvernementale principale pour l'aide humanitaire et l'assistance au développement. Bien que recevant ses orientations de politique étrangère du Département d'État, elle a toujours fonctionné de manière autonome. Les législateurs démocrates soulignent que sa fermeture unilatérale serait illégale, l'agence ayant été créée par le Congrès et recevant des crédits spécifiques.
Les conséquences géopolitiques d'un tel démantèlement inquiètent. La sénatrice Amy Klobuchar avertit : "Éliminer l'USAID - qui prévient les famines, combat l'extrémisme et crée des marchés pour les exportations américaines - rendrait le monde plus dangereux pour les Américains et serait un cadeau à la Chine et à la Russie."
Cette crise survient alors que l'administration Trump a déjà ordonné en janvier le gel de presque tous les programmes d'aide étrangère, n'accordant qu'une dérogation limitée pour l'aide humanitaire vitale. Le président Trump n'a jamais caché son mépris pour l'ampleur de l'aide étrangère américaine, arguant que l'envoi de dollars des contribuables à l'étranger va à l'encontre de son agenda "America First".
L'avenir de millions de bénéficiaires de l'aide américaine reste désormais en suspens, tandis que le Congrès, qui finance l'agence jusqu'au 14 mars, se prépare à une possible bataille constitutionnelle sur le sort de cette institution cruciale pour l'aide internationale.
L’AS PIKINE RENOUE AVEC LA VICTOIRE, TEUNGUETH FC ET GUÉDIAWAYE SE CONTENTENT DU NUL
Après une période difficile marquée par trois revers consécutifs, l’AS Pikine a retrouvé le sourire ce dimanche. Dès la première minute de jeu, Ousseynou Touré a ouvert le score, offrant ainsi l’avantage aux siens.
L’AS Pikine a mis fin à une série de trois défaites consécutives en s’imposant sur le plus petit des scores face à Sonacos. Pendant ce temps, le choc de la 13ᵉ journée de Ligue 1 entre Teungueth FC et Guédiawaye FC s’est conclu sur un match nul.
Après une période difficile marquée par trois revers consécutifs, l’AS Pikine a retrouvé le sourire ce dimanche. Dès la première minute de jeu, Ousseynou Touré a ouvert le score, offrant ainsi l’avantage aux siens.
Malgré l’expulsion de Mohamed Johnson en seconde période, les Pikinois ont tenu bon jusqu’au coup de sifflet final pour s’adjuger trois points précieux.
L’affiche la plus attendue de cette journée opposait Teungueth FC, champion en titre, à Guédiawaye FC.
Les Rufisquois, en quête de victoire depuis neuf rencontres, ont concédé l’ouverture du score avant de réagir en seconde période pour arracher un point (1-1).
Un résultat qui ne leur permet pas de redresser la barre, tandis que Guédiawaye FC reste solidement accroché à la sixième place du classement.
LA POLICE TEND LA MAIN AUX MÉDIAS
Une récente rencontre historique a rassemblé plus de 200 policiers et des journalistes, dont Absa Hann, victime de violences policières en février 2024. L’objectif ? Désamorcer les tensions et trouver des solutions pour une meilleure collaboration
(SenePlus) - Une rencontre s'est tenue entre forces de l'ordre et professionnels des médias, dans une tentative de réconciliation après plusieurs années de relations tendues. Comme le rapporte RFI, cette initiative inédite de la police nationale visait à restaurer la confiance entre deux corps de métier que les récentes crises politiques ont profondément opposés.
La symbolique était forte : dans l'assemblée, plus de 200 policiers en uniforme faisaient face à Absa Hann, journaliste victime de violences policières en février 2024 lors des manifestations contre le report de la présidentielle. Une configuration qui illustre l'ampleur du fossé à combler.
Le commissaire Ndiaga Diop, cité par RFI, a d'ailleurs reconnu l'urgence de la situation : "Les tensions passées entre la police et les journalistes nécessitent d'être désamorcées. Il y a également un besoin urgent de restaurer la confiance entre les deux corps de métier."
Le bilan des trois dernières années est en effet accablant, comme le souligne Ibrahima Lissa Faye, président de la coordination nationale des associations de presse : "Beaucoup de journalistes ont été agressés, une soixantaine de journalistes brutalisés, leurs matériels détruits et il n'y a pas eu de suite judiciaire. Et il n'y a pas eu en tout cas de suites administratives, malheureusement."
Pour Mateew Mbaye, responsable des questions de protection pour l'ONG Article 19, la solution passe par "plus de communication". Il pointe notamment l'absence de "canaux de communication clairs qui fait que chacun pourra plus faire son travail sur le terrain sans pour autant gêner l'autre."
Des propositions concrètes ont émergé de cette rencontre, rapporte RFI : création d'une zone sécurisée pour les journalistes, établissement d'un guide de bonne conduite, mise en place de formations croisées pour sensibiliser chaque corps de métier aux contraintes de l'autre. Les journalistes insistent particulièrement sur la nécessité d'un suivi effectif des plaintes déposées contre les forces de l'ordre.
Cette initiative intervient dans un contexte de normalisation progressive au Sénégal, après une période marquée par la répression des manifestations de l'opposition et la restriction de l'espace d'expression publique.
Les belles feuilles de notre littérature par Amadou Elimane Kane
LANDING SAVANE OU LA POÉSIE EN LETTRES RÉVOLUTIONNAIRES
EXCLUSIF SENEPLUS - Ces mots sont puissants des souffrances traversées, forgés de dignité humaine. Ainsi l’homme peut « renaître » sans être affaibli par son histoire mais armé de « feu du soleil »
Notre patrimoine littéraire est un espace dense de créativité et de beauté. La littérature est un art qui trouve sa place dans une époque, un contexte historique, un espace culturel, tout en révélant des vérités cachées de la réalité. La littérature est une alchimie entre esthétique et idées. C’est par la littérature que nous construisons notre récit qui s’inscrit dans la mémoire. Ainsi, la littérature africaine existe par sa singularité, son histoire et sa narration particulière. Les belles feuilles de notre littérature ont pour vocation de nous donner rendez-vous avec les créateurs du verbe et de leurs œuvres qui entrent en fusion avec nos talents et nos intelligences.
C’est à un beau voyage que nous convie Landing Savané.
Si l’on s’en tient à la prose poétique, ce sont les vents qui ont semé les graines « ébènes » de la terre africaine de par le monde. Mais l’histoire du peuple noir, et Landing Savané nous le rappelle avec justesse et avec grandeur, a été arrachée, déchirée, écartelée par l’esclavage et soumise au colonialisme. Traversant l’Atlantique, les enfants africains ont échoué aux Caraïbes, en Amérique, tels des oiseaux morts, espèce décimée par le pouvoir occidental.
Pourtant, la poésie de Landing Savané n’est pas tournée vers elle-même, elle est ouverte sur les terres, les océans, sur l’humanité et sur l’espoir à reconquérir.
Les mots de Landing Savané ne sont pas des gémissements, ils sont puissants des souffrances traversées, forgés de dignité humaine. Ainsi l’homme peut « renaître » sans être affaibli par son histoire mais armé de « feu du soleil ».
Premier hommage que le poète rend à l’astre flamboyant comme à un être vivant, « le nègre est homme de feu ». Il rappelle sa vitalité, « le feu follet de nos nuits indigènes », ses ténèbres aussi :
« Par le feu et le sang
L’homme réduit par l’homme
En bête de somme servile »
Mais il n’oublie pas son rôle de combattant pour aller vers la lumière.
« Par le feu et le sang
La justice et la vérité
Rétablies »
La volonté de Landing Savané parcourt le recueil comme
« Les rafales de vent
Claquent, claquent à l’infini, claquent… »
Hommage aux grands hommes de l’Afrique, Cheikh Anta Diop « Pharaon du savoir », Patrice Lumumba, « Rawlings le pionner », « Sankara le rebelle », Steve Bantu Biko « L’homme du renouveau noir », Mangaliso Sobukwe « L’homme de la rupture radicale » et encore :
« Mandela, le plus illustre
Mais aussi d’autres symboles vivants
Nkosi, et Masemola
Et le vieux Mothopeng »
Tendre réminiscence pour les peuples et ses courageux combattants :
« Hier aujourd’hui et demain
Le peuple créole d’Amilcar
Magnifique de courage
Domestiquant la nature » Cabo Verde
« Guevara abattu
Au cœur des montagnes
Judas-Pinochet
Crucifiant Allende » Latinos
Landing Savané, panafricain engagé, est encore et surtout un poète qui célèbre le courage, la lutte « des militants du refus » et « des passions écartelées ».
« Guevara et Allende
Héritiers de Sandino
Ressuscités sous nos yeux
Dans l’air frémissant
Le chant poignant
Des fusillés
Le verbe tranchant
Et la foi triomphante
Des fils du soleil » Latinos
La force poétique vient de cette alliance universelle qui réconcilie combat, rupture, délivrance, dignité, puissance et espérances. C’est une poésie du renouveau, avec le tissage coloré d’un passé historique réhabilité, le métissage indispensable d’une inspiration ancestrale tournée vers la modernité, celle de la réconciliation des peuples africains redevenus confiants.
En intellectuel et militant, Landing Savané précise dans son avant-propos que « le rêve d’une Afrique terre de liberté et d’opportunités pour ses enfants » fera du continent africain, le continent du 21ème siècle. C’est la force de cette conviction qu’il place ici en poésie avec une grande harmonie esthétique.
Puis, tel un enfant du pays, il célèbre la terre ancestrale :
« Terre africaine
Berceau de l’homme
Terre des pharaons
Et des grands empires »
En homme conscient de l’importance de la mémoire et de la vérité, il dialogue avec l’Afrique, « mère nourricière », telle un être vivant :
« Je te salue Afrique
Pour tes miracles
Inscrits en lettres d’ébène
Sur tous les continents »
En créateur, il chante la solitude « du lutteur dans l’arène », « du penseur rebelle », « du chercheur hérétique ».
Landing Savané est un poète, un « Homme dans l’Univers », aux côtés des condamnés, des martyrs, des sages, des faibles.
« Je chante la solitude
Prélude aux communions
Restituant à l’homme
Dignité et puissance »
Enfin, il nous entraîne vers les lumières, les ombres de la ville de Ndar au Sénégal :
« Citadelle séculaire
De Mame Coumba Bang
Ville fantôme
A l’ombre du Delta
Ndar-Guedj, Ndar-Ndar
Les eaux glauques
Et la ville de sable
Bercent ta silhouette alanguie »
Ainsi, la poésie de Landing Savané est mémoire, elle est savoir et elle traverse notre siècle, avec sa seule force ensoleillée. Elle vise toujours juste avec une esthétique sobre mais profonde, comme un souffle de nos paroles africaines qui repoussent toutes les appartenances et toutes les frontières. La poésie de Landing Savané est aussi une ode à la liberté et aux combats que les hommes ont livrés pour conduire l’avenir vers l’insoumission. Afin de repousser les soubresauts, les chaos perpétrés par les hommes, on recompose encore et encore car l’histoire est un sable mouvant qu’il faut toujours rebattre pour voir poindre de nouvelles aurores. Cette histoire est ainsi magnifiée par la poésie intense de Landing Savané tandis que notre récit trouve sa place dans la chronologie de l’Humanité.
Amadou Elimane Kane est écrivain, poète.
Errances et Espérances, Landing Savané, éditions Panafrika / Silex / Nouvelles du Sud, Dakar, 2006
Thom Hartmann démonte les rouages d'une machination qui a vidé la classe moyenne américaine de sa substance. De la peur du communisme à l'émergence du trumpisme, il révèle comment les ultra-riches ont méthodiquement démantelé l'État social américain
(SenePlus) - Dans une analyse publiée dans le Hartmann Report, le journaliste Thom Hartmann dévoile les mécanismes d'une vaste entreprise de déstabilisation démocratique orchestrée par l'élite conservatrice américaine depuis les années 1960, dont les répercussions façonnent encore aujourd'hui le paysage politique des États-Unis.
L'histoire commence en 1964, lorsque le livre de John Stormer "None Dare Call It Treason" enflamme les cercles républicains avec ses théories sur une prétendue infiltration communiste du Département d'État. Mais les racines idéologiques remontent plus loin encore, jusqu'à Russell Kirk, théoricien conservateur qui, dès 1951, développait dans "The Conservative Mind" une vision alarmiste de l'ascension de la classe moyenne.
Kirk, s'inspirant du penseur Edmund Burke, considérait qu'une société sans hiérarchies strictes était vouée au chaos. Comme le rapporte Hartmann, Kirk prédisait que si "les étudiants, les femmes, la classe ouvrière et les personnes de couleur" accédaient au même niveau de pouvoir que les hommes blancs fortunés, une révolution communiste deviendrait inévitable.
Cette vision marginale a gagné en influence dans les années 1960, période de profonds bouleversements sociaux. "Les jeunes brûlaient leurs cartes de conscription, les femmes brûlaient leurs soutiens-gorge, Martin Luther King Jr. menait un mouvement pour la justice raciale", écrit Hartmann, décrivant une époque où les mouvements progressistes semblaient confirmer les pires craintes des conservateurs.
La réponse politique est venue avec Ronald Reagan, dont la présidence a marqué un tournant décisif. Selon Hartmann, "le but explicite des hommes blancs richissimes finançant la soi-disant Révolution Reagan était d'affaiblir la classe moyenne pour mettre fin aux protestations des années 60 et 70, restaurer la 'stabilité sociale' et augmenter la rentabilité des entreprises."
Le programme reaganien s'est traduit par une offensive systématique contre les acquis sociaux : guerre contre les syndicats, fin de la gratuité universitaire, durcissement pénal ciblé. Les conséquences ont été dévastatrices : "Sans la destruction des syndicats par Reagan, le revenu médian américain aujourd'hui dépasserait largement les 100 000 dollars par an", souligne Hartmann.
La stratégie s'est appuyée sur une rhétorique anti-communiste sophistiquée, incarnée par la célèbre formule de Reagan : "Les neuf mots les plus effrayants en anglais sont : 'Je viens du gouvernement et je suis là pour aider'". Cette approche a conduit à un transfert massif de richesses, que Hartmann chiffre à "plus de 50 000 milliards de dollars des travailleurs vers les coffres des ultra-riches".
L'influence de cette idéologie perdure aujourd'hui à travers un vaste réseau de think tanks et de médias conservateurs, financés par les milliardaires républicains suivant les recommandations du mémo Powell de 1971. Cette machine de propagande a si bien fonctionné que même le président démocrate Bill Clinton en est venu à déclarer : "L'ère du grand gouvernement est terminée."
Pour Hartmann, l'émergence du trumpisme représente l'aboutissement logique de cette longue entreprise de sape démocratique. Ironie de l'histoire, c'est précisément le type de menace autoritaire que Stormer dénonçait en 1964 qui se matérialise aujourd'hui, non pas sous la forme d'une infiltration communiste, mais d'une dérive fasciste orchestrée par les héritiers politiques de ceux qui prétendaient défendre la démocratie.
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MÉLODIEUX SON DES CALEBASSES À DOUTA SECK
La première édition d’Africa Diaspora Festival, tenue fin décembre à la Maison de la Culture Douta Seck de Dakar, a permis de mettre en valeur la richesse culturelle du continent africain.
AfricaGlobe Tv |
Fred Atayodi |
Publication 02/02/2025
La première édition d’Africa Diaspora Festival, tenue fin décembre à la Maison de la Culture Douta Seck de Dakar, a permis de mettre en valeur la richesse culturelle du continent africain.
Le 28 décembre, premier jour du festival, a été marqué par une soirée culturelle avec différentes prestations, tandis qu’au deuxième jour, le 29 décembre s’est tenue une série de panels réunissant des universitaires et des artistes du continent comme le Pr Buuba Diop et de la diaspora comme Cheikh Tidiane Sow (France) ou Dr Koko Sélassié (États-Unis) .
Initié par le journaliste et critique d’art Alassane Cissé, Africa Diaspora Festival a pour but de contribuer à l’unité africaine à travers la culture.
Dans cette vidéo, revivez un extrait du grand spectacle monté par l’artiste Laye Ananas, qui a souhaité rendre hommage aux soldats massacrés par la France colonialiste au camp de Thiaroye en 1944.
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LES ANCÊTRES ONT UN MESSAGE POUR VOUS...
Mariane Senghor, comme le mentionne fort à propos la commissaire d’exposition dans sa présentation, est « une artiste au-dessus des contingences matérielles ». Artiste visuelle, sa prodigieuse exposition est encore visible jusqu’au 7 février à la Galerie
Mariane Senghor, comme le mentionne fort à propos la commissaire d’exposition dans sa présentation, est « une artiste au-dessus des contingences matérielles ». Artiste visuelle, sa prodigieuse exposition est encore visible jusqu’au 7 février à la Galerie nationale.
Ce qui rend cette artiste particulière, c’est son audace à évoquer des thèmes peu habituels. Elle parle de guides, d’ancêtres, de messages, de spiritualité et d’éveil. Elle semble être, vraisemblablement, à un autre niveau de conscience, car, oui, ses sujets ne relèvent pas du monde physique et matériel, mais plutôt du domaine de la métaphysique et de l’immatériel. Elle aurait pu se croire folle ou les autres auraient pu le penser, mais non.
Elle écoute les messages du monde invisible pour les transmettre au monde visible. Elle possède quelque chose de surnaturel que seule une élévation spirituelle permet d’atteindre. Ce sont précisément ces phénomènes qu’elle illustre dans ses tableaux ou à travers des coiffures qu’elle a matérialisées. C’est une production immense et riche qu’elle offre au regard.
Lors du vernissage, en présence de nombreuses personnalités et artistes de renom, elle a eu l’idée d’organiser un panel avec des chercheurs spécialistes des domaines liés à son exploration. Parmi eux, un chercheur en sciences sociales, spécialiste des savoirs endogènes, a fait une présentation sur l’art, l’univers et le champ quantique.
Deux semaines plus tard, un autre panel a eu lieu avec le Dr Éric Gbodossou, un autre chercheur profondément enraciné dans les valeurs de la civilisation négro-africaine qu’il s’efforce de vulgariser, d’enseigner et de transmettre.
Mariane Senghor ne cesse de rappeler à ses interlocuteurs : « Nous ne sommes pas seuls. Nous sommes connectés les uns aux autres : les humains entre eux, les animaux aux humains, les plantes aux humains, et surtout les humains aux autres réalités invisibles : Dieu, les guides, les anges, etc.
Mariane invite ses visiteurs à l’éveil spirituel. Quelqu’un nous parle. C’est juste que, dans la frénésie de nos vies modernes, nous n’écoutons pas ou ne savons pas écouter.
Pour elle-même, il a fallu la pandémie de Covid-19 pour l’immobiliser, provoquer un silence intérieur, et lui permettre de se mettre sur la bonne fréquence afin de capter les messages qui lui étaient destinés ou destinés à d’autres, et qu’elle devait transmettre.
Pour elle Mariane Senghor, la spiritualité africaine, la mère des spiritualité est tout a fait compatible avec les religions abrahamiques. Toutes peuvent cohabiter dans un bel élan et toute en harmonie. « Tout ce qui est doit être », dit-elle.
Il faut noter que cette jeune artiste prometteuse, avant de se révéler au grand jour sur ce sujet, a traversé des moments de doute, d’incertitude et de tourmente. Il a fallu qu’elle soit rassurée et qu’elle obtienne le réconfort du Dr Gbodossou, qui lui a expliqué ce qui lui arrivait de si étrange.
D’ailleurs, le médecin pense que si les choses évoluent dans le bon sens, elle accomplira de grandes choses pour l’humanité, notamment dans le domaine de la santé. Elle, qui a tout entre ses mains, comme son père le lui avait répété à maintes reprises.