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15 novembre 2024
PAR Adama Dieng
POUR UNE COMPRÉHENSION HOLISTIQUE DE LA LIBERTÉ RELIGIEUSE DANS UN MONDE POLARISÉ
En observant ce qui se passe au Soudan, il est clair que l'humanité n'a rien appris de ce qui s'est passé au Rwanda il y a 30 ans. Vous ne pouvez pas développer une minorité qui est au centre, tout en ignorant la majorité qui est à la périphérie
Adama Dieng, figure de la défense des droits humains en Afrique, lance un appel poignant pour la liberté de conscience. Dans le discours ci-dessous (français et anglais) prononcé au 4ème Congrès de l'Association Africaine pour la Liberté Religieuse (AARLA) prévu entre le 17 et le 21 septembre 2024, il dresse un tableau alarmant des défis auxquels le continent est confronté, du Soudan au Sahel. Dieng souligne l'urgence de promouvoir la tolérance religieuse comme pilier du développement et de la paix en Afrique.
"Chers participants et dignitaires,
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Je tiens à remercier sincèrement le Dr Joel Okindoh, Secrétaire Général de l'Association Africaine pour la Liberté Religieuse (AARLA). C'est avec humilité et gratitude que j'ai accepté l'invitation qu'il m'a adressée. L'indépendance de AARLA est bien connue et son caractère non-sectaire largement reconnu.
Permettez-moi de commencer en attirant notre attention sur ce qui se passe sur notre continent. Que ce soit les horreurs de diverses formes de violence, la souffrance et l'indignité causées par la pauvreté, la violation des droits humains; que ce soit les lacunes de nombreux dirigeants politiques à répondre aux besoins et aux espoirs des millions de personnes qui luttent pour survivre ou qui ont été déplacées en raison des conflits, ce tableau ne devrait laisser personne indifferente : la situation est grave !
Ce qui se passe au Soudan devrait être une source de honte et, en vérité, une cicatrice sur la conscience de notre humanité collective. J'implore les dirigeants africains de faire davantage pour aborder ce conflit tragique qui a condamné des millions de personnes à la misère et au désespoir. En écoutant les histoires horribles venant du Soudan, soit par les réfugié(e)s qui ont réussi à s'échapper, soit par les millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays, on ne peut que conclure que l'humanité est de nouveau mise à l'épreuve. Nous sommes en train d’échouer de manière spectaculaire non seulement envers le peuple soudanais, mais aussi envers tous ceux et toutes celles qui travaillent sans relâche au service de la paix.
En observant ce qui se passe au Soudan, il est clair que l'humanité n'a rien appris de ce qui s'est passé au Rwanda il y a 30 ans, avec l'extermination de 1 000 000 de personnes principalement en raison de leur identité ethnique tutsie.
Aujourd'hui, ce que nous voyons au Soudan était prévisible. Vous ne pouvez pas développer une minorité qui est au centre, tout en ignorant la majorité qui est à la périphérie. Clairement, nous pouvons conclure que le Soudan est une société torturée. Les dirigeants successifs n'ont pas démontré de la compréhension ou de la volonté pour construire une société diversifiée, une société où les différences sont célébrées comme un trésor national et une source de force. Aussi, AARLA devrait-elle saisir ce moment pour montrer aux peuples africains, du Soudan au Sahel, que nous sommes là. AARLA devrait leur envoyer un message fort pour exprimer sa compassion, sa solidarité, leur dire: “Nous sommes avec vous, nous sommes avec le peuple.”
Nous vivons une période de turbulences, de tensions et de transitions. Les sociétés sont plus diverses, mais l'intolérance est en hausse. Nous assistons à la propagation de l'extrémisme violent et à l'élargissement des conflits qui se caractérisent par un mépris fondamental pour le droit international et la vie humaine. Les conflits basés sur l'identité des peuples – en particulier l'identité religieuse – sont en augmentation. Nous observons comment la manipulation de la religion par des intérêts particuliers profite des terribles conséquences de la création de divisions entre les personnes de différentes confessions. Cette tendance peut conduire à encourager, organiser et commettre des crimes d'atrocités. L'intolérance qui se nourrit des peurs des peuples et qui peut éclipser la raison humaine alimente les conflits religieux.
Nous vivons tous dans des sociétés plurielles avec des personnes d'origines, d'ethnies et de confessions différentes. C'est ce qui rend nos sociétés riches, mais cela peut aussi créer des tensions. Les États doivent promouvoir les valeurs de la diversité et gérer cette diversité de manière constructive. Ils ont l'obligation de protéger les droits de l'homme de toutes leurs populations de manière égale et sans discrimination. Ils se sont également engagés à protéger leurs populations contre les crimes d'atrocité, c'est-à-dire le génocide, les crimes contre l'humanité et les crimes de guerre. Cette protection n'implique pas seulement la protection physique, mais aussi leur bien-être, leur droit de vivre en paix, leur droit d'accéder à la justice pour que leurs différends soient résolus à l'amiable. Un État digne de ce nom ne peut simplement exiger de ses citoyens le paiement des impôts ou le respect des lois et réglements, sans garantir à son peuple les droits fondamentaux de poursuivre ses efforts de manière responsible, mais en paix et en harmonie.
Mesdames et Messieurs,
J'ai appris à apprécier la détermination de l'Association Africaine pour la Liberté Religieuse à promouvoir la liberté de religion ou de croyance pour tous, quelle que soit leur foi ou leurs traditions. L'idée selon laquelle la conscience d'une personne, plutôt que le gouvernement, doit dicter son choix de culte est ancrée dans le principe de la liberté religieuse.
Ce principe est d'une importance capitale car chacun a le droit de prendre des décisions personnelles concernant ses croyances et ses pratiques. Cette autonomie est un aspect fondamental de la dignité humaine et de la liberté. Permettre aux individus de choisir leurs pratiques religieuses favorise une société diversifiée et pluraliste. Cette diversité peut conduire à une meilleure compréhension et tolérance entre les différents groupes. Bien que la diversité religieuse soit une caractéristique fondamentale de l'histoire humaine, nous assistons à de graves attaques contre la liberté religieuse dans toutes les régions du monde. Il existe des lois draconiennes pour punir ceux dont les croyances diffèrent des nôtres ou qui pensent différemment de nous.
Lorsque les pratiques religieuses sont imposées, cela peut conduire à l'oppression et à la persécution des groupes minoritaires. Assurons-nous tous que les individus puissent suivre leur conscience afin de protéger la communauté contre les abus. Je souscris à l'idée que le culte et les pratiques religieuses sont profondément personnels et souvent liés aux valeurs morales et éthiques d'un individu. Permettre aux gens de suivre leur conscience garantit que leurs actions sont cohérentes avec leurs convictions les plus profondes.
L'Association internationale pour la défense de la liberté religieuse (AIDLR), dont j'ai l'honneur de présider le Comité d'Honneur, à la suite de Marie Robinson ancienne Présidente de l’Irlande et de Léopold Sédar Senghor qui fut le premier Président de mon pays le Sénégal, est convaincue que le monde bénéficiera davantage de la paix que du conflit, davantage de l'amour que de la haine, et davantage de la promotion d'une famille humaine unie que d'une famille divisée, marquée par la montée de l'antisémitisme, de l'oppression contre les minorités chrétiennes, de l'islamophobie et de la haine croissante contre les musulmans.
Sur notre continent, peut-être plus qu'ailleurs, la liberté de religion joue un rôle crucial dans le développement. La liberté de religion réduit en effet les conflits interconfessionnels et favorise la coexistence pacifique entre les différentes communautés. Cela crée un environnement stable propice au développement économique et social. En outre, en garantissant la liberté de religion, les sociétés africaines peuvent mieux intégrer des communautés religieuses diverses, ce qui renforce la cohésion sociale et l'inclusion. D'où l'impératif pour nos dirigeants de s'efforcer de ne pas devenir la source de discorde et d'intolérance. Lorsque les dirigeants commencent à étiqueter ceux avec lesquels ils sont en désaccord, ceux qui les défient ou ceux qui cherchent simplement la protection de la loi, cela conduit à des situations telles que celles que j'ai observées au Myanmar avec les massacres des Rohingyas, qui ont pris la même dimension : l'humiliation et le déni de leur humanité.
Rappelons aux dirigeants politiques, religieux et aux acteurs de la foi, rappelons à tous ceux qui sont en position de pouvoir, que chaque fois que nous compromettons nos valeurs fondamentales pour accommoder notre confort immédiat ou nos intérêts à court terme, cela revient toujours nous hanter. Les communautés et les nations n'ont rien à craindre d'accepter d'autres croyances et traditions dans leur société. Le respect mutuel est un signe de force, non de faiblesse. La liberté de religion est en effet un pilier des droits de l'homme et de la démocratie. Elle permet aux individus de pratiquer leur foi sans crainte de persécution, ce qui est essentiel pour une société juste et équitable.
Sur le plan du développement économique, un environnement où la liberté religieuse est respectée attire les investissements. Les investisseurs locaux et étrangers sont plus enclins à s'installer dans des communautés et des pays où les droits fondamentaux sont protégés. En garantissant la liberté de religion, les communautés et les pays contribuent positivement au développement humain et à l'innovation. La défense et la promotion de la liberté religieuse en Afrique sont donc cruciales. La liberté de religion est un droit fondamental inscrit dans de nombreuses constitutions et conventions internationales. La protéger, c'est garantir le respect des droits de l'homme pour tous.
Cependant, l'Afrique fait face à de nombreux défis pour défendre la liberté de religion et de conscience. Ainsi, dans plusieurs régions, comme au Sahel et en Afrique de l'Est, l'extrémisme islamique représente une menace sérieuse pour la liberté religieuse. Des groupes extrémistes commettent des violences contre ceux qui ne partagent pas leurs croyances. Les tensions entre différents groupes ethniques et religieux peuvent conduire à une violence accrue et à la discrimination.
Ces défis nécessitent des réponses coordonnées et inclusives impliquant à la fois les gouvernements, les organisations religieuses et la société civile pour promouvoir la tolérance et le respect des droits de chacun. À cet égard, il est crucial de mettre l'accent sur la prévention des conflits en Afrique, plutôt que d'insister sur leur résolution, et ce pour plusieurs raisons.
La prévention permet d'éviter la violence, les déplacements forcés et les pertes humaines qui accompagnent souvent les conflits. En agissant en amont, nous pouvons protéger les populations civiles et éviter des crises humanitaires majeures. De plus, les conflits armés entraînent des coûts énormes en termes de destruction d'infrastructures, de perte de productivité et de dépenses militaires. La prévention est généralement bien moins coûteuse que la résolution des conflits une fois qu'ils ont éclaté.
Pour l'Afrique que nous voulons et afin d'assurer la stabilité et la prospérité de notre continent, les pays en paix sont plus susceptibles de connaître un développement économique et social durable. La prévention des conflits contribue à créer un environnement stable propice à l'investissement et à la croissance économique, comme je l'ai mentionné précédemment. De même, la prévention des conflits implique souvent de renforcer les institutions démocratiques et l'état de droit, ce qui peut aider à résoudre les inégalités, la corruption et les violations des droits de l'homme. Beaucoup d'entre vous ici sont des acteurs locaux dont les initiatives de prévention pourraient être plus efficaces, car elles sont mieux adaptées à des contextes spécifiques et bénéficient d'une légitimité accrue grâce à une meilleure compréhension des dynamiques locales.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Nous devons soutenir et encourager nos peuples à envisager un monde de justice, d'équité et d'autonomisation. En fin de compte, la discrimination et l'exclusion sapent la dignité des personnes, l'égalité des droits citoyens, leur privant de leur voix et de leur capacité à participer à la vie publique. Tout comme les livres saints nous enseignent que nous ne devons pas tuer, la jurisprudence de la Commission Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples a reconnu le droit à la vie comme un droit fondamental, sans lequel d'autres droits ne peuvent être appliqués.
Cela signifie que persécuter ou traquer, sans parler de tuer quelqu'un en raison de sa religion ou de ses croyances, n'est ni acceptable ni défendable, que ce soit sur le plan juridique ou moral.
Si nous laissons ces injustices se produire, elles s'aggraveront, et avant même de nous en rendre compte, nous pourrions faire face à des atrocités de masse. Néanmoins, nous devons répéter encore et encore que la haine, la dénigration, l'humiliation ou la déshumanisation d'une minorité ou de membres spécifiques d'un groupe sur la base de leur religion, race, ethnie ou nationalité est un poison qui pourrait facilement mener à une orgie de meurtres presque négligemment perpétrés par des personnes appartenant aux mêmes communautés, une tendance qui se répandrait alors dans tout le pays avec rapidité, férocité ou brutalité. À l'ère des nouveaux réseaux sociaux, l'exploitation nauséabonde de sentiments négatifs ou haineux peut relayer ou alimenter des appels à la stigmatisation, à l'ostracisme ou à la mort.
L'éducation est un élément essentiel pour garantir que les communautés ne tombent pas dans ces tendances négatives, alors que des individus ou des groupes sont injustement persécutés
simplement parce qu'ils ne sont pas acceptés par la majorité. La mise en œuvre de l'Agenda 2030 pour le développement durable, en particulier l'Objectif de développement durable 4, qui inclut la promotion des valeurs et des compétences liées à l'éducation à la citoyenneté mondiale, jouera un rôle clé à cet égard. Aujourd'hui, l'un des principaux défis consiste à lutter contre les discours de haine. C'est pourquoi, dans mes précédentes missions aux Nations Unies, j'ai œuvré pour combattre les discours de haine, principalement en renforçant les capacités du personnel des Nations Unies, en promouvant l'utilisation de la technologie et de l'éducation, et en forgeant des partenariats – y compris avec des entreprises de médias sociaux – afin que le renforcement des capacités des États membres et le développement de politiques visant à lutter contre les discours de haine soient améliorés. Les réseaux sociaux devraient promouvoir les valeurs de tolérance, de non-discrimination, de pluralisme, de liberté d'opinion et d'expression.
Que ce soit en ma qualité d'Envoyé Spécial de l'Union Africaine ou en tant que fondateur et président de PATROL-AFRICA, l'Alliance Panafricaine pour la Transparence et la Primauté du Droit, ou simplement en tant que citoyen, je réaffirme avec force que je suis prêt à soutenir toutes les entités nationales, régionales et internationales, y compris les vôtres, dans leurs efforts pour relever le défi de préserver et de promouvoir la liberté de religion et de conscience. Une fois encore, je salue tous les participants à cette réunion et félicite ceux qui ont organisé cette importante conférence.
Mon cher frère, Dr. Joel Okindoh,
Je vous remercie encore une fois très sincèrement de m'avoir permis d'avoir le privilège de m'adresser à ce public distingué. Un événement comme celui-ci est donc aussi nécessaire qu'utile. Je salue le travail accompli par votre organisation. Ce travail contribue de manière significative aux efforts mondiaux visant à renforcer la tolérance et à construire de meilleures communautés, une meilleure Afrique. Je fais partie de ceux qui chérissent la liberté de religion et qui pensent que l'humanité peut tirer les leçons du passé et ainsi éviter d’être condamnée à répéter les mêmes erreurs et les mêmes horreurs du passé.
En conclusion, nous pouvons affirmer qu'une compréhension globale de la liberté religieuse est cruciale dans le monde polarisé d'aujourd'hui. Et cela pour plusieurs raisons.
Une compréhension globale favorise la tolérance et la paix en reconnaissant et en respectant les croyances religieuses diverses, réduisant ainsi les conflits et favorisant la coexistence pacifique. Cette compréhension contribue à combler les écarts et favorise le respect mutuel entre les différentes communautés, comme nous l'avons souligné.
La liberté religieuse est un droit humain fondamental qui défend la dignité des individus. Elle permet aux personnes d'explorer et d'exprimer leurs croyances et leur identité sans crainte de persécution, ce qui est essentiel au bien-être personnel et sociétal.
Faire respecter la liberté religieuse nécessite un engagement fort et une volonté politique. C'est cet engagement et cette volonté politique qui soutiennent notre quête pour un monde meilleur, marqué par le respect de la diversité culturelle des peuples et des nations, un monde où toutes les formes de discrimination ne régneront plus et où le respect du droit à la différence prévaudra.
Une approche holistique de la liberté religieuse encourage le dialogue entre différentes confessions et cultures. C'est en tout cas ce que je continue d'expérimenter humblement au sein du Conseil Musulman des Sages (CMS), presidé par Son Excellence, Dr. Tayeb Ahmed Tayeb Grand Imam d’Al Azhar et siégeant à Abu Dhabi. Au Conseil Musulman des Sages nous avons compris que cette approche peut conduire à une coopération accrue et à une meilleure compréhension, essentielle pour relever les défis mondiaux. C'est aussi ma prière quotidienne en tant que président honoraire de l'AIDLR. En effet, dans un monde polarisé, la liberté religieuse peut agir comme une force apaisante qui contribue à réduire les peurs et angoisses existentielles en garantissant que tous les points de vue, même les plus impopulaires, sont protégés.
Cela peut atténuer l'intensité de la polarisation. N’oublions pas que la liberté religieuse est souvent considérée comme la pierre angulaire des autres libertés.
Essentiellement, une compréhension globale de la liberté religieuse consiste non seulement à protéger les droits individuels, mais aussi à favoriser un monde plus tolérant, plus pacifique et plus coopératif. C'est vers ce monde meilleur que nous devons tous nous diriger. nASANTE SANA."
Adama Dieng est Envoyé spécial de l'Union Africaine pour la prévention des crimes de génocide et autres atrocités de masse ; Fondateur-Président de l'Alliance Panafricaine pour la Transparence et la Primauté du Droit ; Conseiller spécial du Procureur de la CPI...
"Dear participants and dignitaries, all protocols observed.
Excellencies, Ladies and Gentlemen
I sincerely thank Dr Joel Okindoh, Secretary General of the All-Africa Religious Liberty Association. It is with humility and gratitude that I have accepted the invitation he extended to me. The independence of the All-Africa Religious Liberty Congress is well known, and its non-sectarian character widely recognized.
Let me start by calling our attention to what is happening in our continent - the horrors of diverse forms of violence, the suffering and indignity caused by poverty, the violation of human rights, and the shortcomings of many of our political leaders in attending to the needs and hopes of the millions of people who are struggling to survive or who have been displaced because of conflict.
What is going on in Sudan should be a source of shame and indeed a scar on the conscience of our collective humanity. I implore African leaders to do more to address this tragic conflict which has condemned millions to destitution and hopelessness. Following horror stories from Sudan, either through refugees who have managed to escape or millions who have been forcibly displaced inside the country, one can only conclude that humanity is once again put on trial. We are spectacularly failing not only the people of Sudan but also all those who work tirelessly in the service of peace.
Watching what is happening in Sudan, it is clear that humanity learned nothing from what happened in Rwanda 30 years ago with the extermination of 1 000 000 people, mainly because of their Tutsi identity.
Today, what we are witnessing in Sudan was expected. You cannot develop the few at the center by simply ignoring the majority at the periphery. Clearly, we can all simply conclude that Sudan is a tortured society. Successive leaders have not demonstrated understanding or willingness to build a diverse society, where differences are celebrated as a national treasure and a source of strength. But to me this is the moment that the AARLA could seize to demonstrate to the African people, from the Sudan to the Sahel that we are here. And spread the message that we are with you, you the people.
We are living through a time of turbulence, tension and transition. Societies are more diverse, but intolerance is on the rise. We are seeing the spread of violent extremism and widening conflicts that are characterized by a fundamental disregard for international law and human life. Conflicts based on peoples’ identity – particularly religious identity – are on the rise. We are observing how the manipulation of religion by vested interests stand to gain from the terrible consequences of creating divisions among people of different faiths. This trend can lead to the extent of encouraging, organizing and committing atrocity crimes. Intolerance that feeds on peoples’ fears and can eclipse human reasoning fuels religious strife.
We all live in plural societies, with people of different origins, ethnicities and faiths. This is what makes our societies rich, but this can also create tensions. States must promote the values of diversity and manage this diversity constructively. They have an obligation to protect the human rights of all their populations, equally and without discrimination. They have also committed to protect their populations from atrocity crimes, by which I mean genocide, crimes against humanity and war crimes. This protection entails not only physical protection but also their well being, their right to live in peace, their right to access justice so that their differences can be resolved amicably. Any state worthy of the name cannot simply claim its ability to tax its citizens or demand respect for the law, without ensuring that its people are afforded the fundamental rights to pursue their endeavors responsibly, but in peace and harmony..
Ladies and Gentlemen,
I have come to appreciate the determination of the All-Africa Religious Liberty Association in promoting freedom of religion or belief for all people, no matter their faith or traditions. The idea according to which a person’s conscience, rather than the government, should dictate his/her choice of worship is anchored in the principle of religious freedom.
This principle is critically important because everyone has the right to make personal decisions about their beliefs and practices. This autonomy is a fundamental aspect of human dignity and freedom. Allowing individuals to choose their religious practices favors a diverse and pluralist society. This diversity can lead to greater understanding and tolerance between different groups. Although religious diversity is a fundamental feature of human history, we are witnessing serious attacks on Religious Freedom in all regions of the world. There are draconian laws to punish those whose beliefs are different from our own or think differently from us.
When religious practices are dictated, it can lead to oppression and persecution of minority groups. Let us all ensure that individuals can follow their conscience to protect the community from abuse. I concur with the notion that worship and religious practices are deeply personal and often tied to an individual’s moral and ethical values. Allowing people to follow their conscience guarantees that their actions are consistent with their deepest convictions.
The AIDLR which I have the privilege to Chair the Honorary Committee is convinced in the genuine belief that the world will benefit more from peace than from conflict, more from love than from hate, and more from promoting a united human family than a divided one characterized by the rise of antisemitism, the oppression against Christian minorities, islamophobia and the related rise of hatred against Muslims.
On our continent, perhaps more than anywhere else, freedom of religion plays a crucial role in development. Freedom of religion in effect reduces interfaith conflicts and promotes peaceful coexistence among different communities. This creates a stable environment conducive to economic and social development. Moreover, by guaranteeing freedom of religion, African societies can better integrate diverse religious communities, which strengthens social cohesion and inclusion. Hence the imperative for our leaders to strive not to become the source of discord and intolerance. When leaders start labeling those they disagree with, those who challenge them, or those who simply seek the protection of the law, it leads to the kind of situation I witnessed in Myanmar with the Rohingya massacres, which took on the same dimension: humiliation and denial of their humanity..
Let’s remind political, religious and faith-based leaders and actors, let’s remind all in position of power that whenever we compromise with our fundamental values, just to accommodate our immediate comfort, or our shortsighted interest, this always comes back to haunt us. Communities and nations have nothing to fear from accepting other faiths and cultures into their society. Mutual respect is a sign of strength, not weakness. Freedom of religion is indeed a pillar of human rights and democracy. It allows individuals to practice their faith without fear of persecution, which is essential for a just and equitable society.
On the economic development front, an environment where religious freedom is respected attracts investments. Local and foreign investors are more inclined to settle in communities and countries where fundamental rights are protected. By guaranteeing freedom of religion, communities and countries contribute positively to human development and innovation. The defense and promotion of religious freedom in Africa are therefore crucial. Freedom of religion is a fundamental right enshrined in numerous international constitutions and conventions. Protecting it is guaranteeing respect for human rights for all.
However, Africa faces many challenges in defending freedom of religion and conscience. Thus, in several regions, such as in the Sahel and East Africa, Islamic extremism poses a serious threat to religious freedom. Extremist groups commit violence against those who do not share their beliefs. Tensions between different ethnic and religious groups can lead to further violence and discrimination.
These challenges require coordinated and inclusive responses, involving both governments, religious organizations and civil society to promote tolerance and respect for everyone’s rights. In this regard, placing emphasis on conflict prevention in Africa, rather than insisting on their resolution is crucial for several reasons.
Prevention allows to avoid the violence, forced displacement and human losses that often accompany conflict. By acting upstream, we can protect civilian populations and avoid major humanitarian crises. Moreover, armed conflict entails enormous costs in terms of infrastructure destruction, loss of productivity and military expenditure. Prevention is generally much less costly than resolving conflicts after they’ve broken out.
For the Africa we want, and in order to ensure the stability and prosperity of our continent, countries at peace are more likely to experience sustainable economic and social development. Conflict prevention contributes to creating a stable environment, conducive to investment and economic growth, as stated earlier. Equally, conflict prevention often involves strengthening democratic institutions and the rule of law, which can help address inequalities, corruption and human rights violations. Many of you here are local actors whose prevention initiatives could be more effective because they are better adapted to specific contexts and benefit from increased legitimacy thanks to a better understanding of local dynamics.
Excellencies, Ladies and Gentlemen,
We should support and encourage our people to see a world of fairness, justice, and empowerment. Ultimately, discrimination and exclusion undermine peoples’ dignity, equality of citizenship, deprives them of their voice and ability to participate in public life. Just like holy books teach us that we should not kill, the jurisprudence of the African Commission on Human and Peoples Rights has recognized the right to life as a fundamental right, without which other rights cannot be implemented.
This means that persecuting or hunting down, let alone killing someone because of his or her religion or belief, is not acceptable and cannot be defended legally or morally.
If we let these injustices happen, they would get worse and, and before we even realize it, we could be facing mass atrocities. Nevertheless, we must repeat again and again that hating, denigrating, demeaning or dehumanizing a minority or individual members of a specific group, based on their religion, race, ethnicity or nationality is a poison which could easily lead to an orgy of murders almost negligently perpetrated by people belonging to the same communities, a trend that would then spread throughout the country, with rapidity, ferocity or sheer brutality. In the age of new social media, the nauseating exploitation of negative or hateful sentiments can relay or fuel calls for stigmatization, ostracism or death.
Education is an essential element to guarantee that communities do not fall prey to these negative trends whereas individuals or groups are wrongfully persecuted simply because they are not accepted by the majority. The implementation of the 2030 Agenda for Sustainable Development, in particular Sustainable Development Goal 4, which includes the promotion of values and skills related to education to global citizenship, will play a key role in this regard. Today, one of the main challenges involves combating hate speech. That is why, in my past assignments at the United Nations, I strived to fight hate speech, mainly by strengthening the capacities of the United Nations staff, promoting the use of technology and education, and by forging partnerships – including with social media companies – so that the capacity building of Member States and the development of policies aimed at combating hate speech would be strengthened. Social networks should promote the values of tolerance, non-discrimination, pluralism, freedom of opinion and expression.
Whether in my capacity as Special Envoy of the African Union, or as founder and president of PATROL-AFRICA, the Pan African Alliance for Transparency and the Rule of Law, or as a mere citizen, I reaffirm with force that I stand ready to support all national, regional and international entities, including yours, in their efforts to meet the challenge of preserving and promoting freedom of religion and conscience. Once again, I salute all esteemed participants in this gathering and congratulate those who have organized this important conference.
My dear brother Dr. Joel Okindoh,
I thank you once again very sincerely for allowing me the privilege of addressing this esteemed audience. An event like this is therefore as necessary as it is useful. I salute the work performed by your organization. This work contributes in a significant way to global efforts aimed at strengthening tolerance and building better communities, a better Africa. I do indeed belong to those who cherish freedom of religion and think that humanity can draw the lessons of the past and that as a result, it would be doomed to repeat the same mistakes, the same horrors of the past.
In conclusion, let us affirm that a global understanding of religious freedom is crucial in today’s polarized world. And this, for several reasons.
A global understanding fosters tolerance and peace by recognizing and respecting diverse religious beliefs, thereby reducing conflict and promoting peaceful coexistence. This understanding contributes to bridging the gaps and fosters mutual respect between different communities, as we have highlighted.
Religious freedom is a fundamental human right which defends the dignity of individuals. It allows people to explore and express their beliefs and personae without fear of persecution, which is essential to personal and societal well-being.
Enforcing respect for religious freedom requires a strong commitment and political will. It is this commitment and political will that sustain our quest for a better world marked by the respect for the cultural diversity of peoples and nations, a world where all forms of discrimination will no longer reign and respect for the right to be different will prevail.
A holistic approach to religious freedom encourages dialogue between different denominations and cultures. It is in any case what I continue to humbly experience within the Muslim Council of Elders, whereas we understand that this approach can lead to greater cooperation and better understanding, essential to addressing global challenges. It is also my daily prayer as the Honorary Chair of the AIDLR. Indeed, in a polarized world, religious freedom can act as a calming force that contributes to reducing existential fears and angst by guaranteeing that all points of view, even the most unpopular, are protected.
This can attenuate the polarization intensity. Religious freedom is often considered the cornerstone of other freedoms.
Essentially, a global understanding of religious freedom consists not only of protecting individual rights, but equally of fostering a more tolerant, more peaceful and more cooperative world. It’s towards this better world that we should all move.
ASANTE SANA."
IBRAHIMA NDIAYE CHITA SAVOURE CETTE MARQUE DE RECONNAISSANCE DE LA CAF
Ibrahima Ndiaye Chita prendra part au tirage au sort de la prochaine Can de beach soccer, aujourd’hui au Caire, en Egypte.
Ibrahima Ndiaye Chita prendra part au tirage au sort de la prochaine Can de beach soccer, aujourd’hui au Caire, en Egypte. Le précurseur du football de plage au Sénégal voit, à travers cette invitation de la Caf, un honneur, une reconnaissance.
La cérémonie de tirage au sort de la Can de beach soccer «Egypte 2024», prévue ce jeudi à 14h Gmt au Caire, aura un invité de taille :Ibrahima Ndiaye Chita. La Caf a, en effet, tenu à honorer le précurseur du football de plage au Sénégal en le conviant à ce tirage de la 12e édition. On devine, du coup, la joie de l’ancien Manager général de l’Equipe nationale de beach soccer.
«C’est vraiment une surprise pour moi. Je ne m’y attendais même pas. C’est pourquoi je rends grâce à Dieu. Je suis vraiment ravi de participer à ce tirage au nom du Sénégal et encore une fois je remercie infiniment le président de la Fédération sénégalaise de football, Me Augustin Senghor», a-t-il réagi.
Une invitation aux allures d’une reconnaissance pour celui qui s’est très tôt investi dans le développement de cette discipline qui a fait rayonner le Sénégal en Afrique et partout dans le monde.
«C’est un dirigeant de la Caf, un Egyptien, qui m’a informé vendredi dernier comme quoi je fais partie des invités au tirage au sort. Avant, on s’était retrouvés à Dubaï pendant la Coupe du monde et on a beaucoup discuté en insistant sur le travail que j’ai abattu pour le développement du beach soccer au Sénégal et aussi mon expertise en Afrique. En fait, tout cela, c’est le fruit d’un travail de longue durée. Je pense que c’est une belle récompense pour moi, particulièrement pour le Sénégal et mon village de Ouakam où je suis né», savoure Chita, joint mardi soir, au moment où il se préparait pour prendre la direction du Caire.
Chita regrette les incidents de Nouakchott
Continuant de s’impliquer pour le développement du beach soccer en tant que membre de la Direction technique nationale, Chita compte travailler pour aider à la détection de nouveaux talents afin d’assurer la relève. Ayant initié aussi le beach soccer en Mauritanie, il dit regretter les incidents ayant émaillé le match amical que les Lions étaient allés livrer à Nouakchott. «La Mauritanie participe pour la première fois à une Coupe d’Afrique et là, c’est une fierté pour moi pour les avoir initiés à la pratique de la discipline. Et donc là, je vais en profiter pour parler des incidents malheureux qui se sont passés à Nouakchott. J’ai été le premier à être déçu et triste de cet incident. On ne devait pas en arriver là. Parce que quand même, il faut voir les relations particulières qui existent entre les deux pays et aussi entre les deux présidents des deux fédérations qui sont des amis, des frères et qui siègent ensemble au Bureau de la Caf», regrette l’icône du football de sable. Championne d’Afrique en titre, l’Equipe du Sénégal connaîtra donc ses adversaires à l’issue du tirage qui va déterminer les deux groupes de quatre équipes. Cette compétition, faut-il le rappeler, est qualificative pour la prochaine Coupe du monde que les Seychelles accueillent en 2025.
Par Ibou FALL
LA SEMAINE OÙ LA PAROLE DU PRÉSIDENT CONTREDIT SA SIGNATURE
Le chef de l’Etat mériterait presque qu’on lui tire le chapeau bien bas, s’il n’avait pas fixé par écrit, avec sa signature en bas de page, la date de la Déclaration de politique générale au 13 septembre 2024
Le bras de fer entre le Groupe parlementaire Benno bokk yaakaar et l’Exécutif n’en finit pas de nous épater. Après la journée des longs couteaux au terme de laquelle les députés, d’une courte majorité, renvoient au président de la République sa copie en ne votant pas la dissolution du Conseil économique et du Haut-conseil des collectivités, ne pas s’attendre à des représailles relève de la naïveté : on se vexerait comme un pou pour moins que ça.
Et donc, sans surprise, Bassirou Diomaye Faye sort le sabre et décapite les deux institutions, en attendant de les dissoudre dans un décret acide. Aminata Mbengue Ndiaye et Abdoulaye Daouda Diallo ont beau se faire tout petits pour qu’on les oublie, le chef de l’Etat les envoie tout de même au chômage.
Ça, c’est fait
Jusque-là sur la défensive, mais ragaillardi par le camouflet administré au patron de l’Exécutif, le Groupe Bby, depuis le pupitre de l’Assemblée nationale, par la voix de son président Abdou Mbow, passe à l’offensive ; comprenez une motion de censure pour faire tomber le gouvernement Sonko. Lequel a l’outrecuidance de les snober depuis sa nomination. Il n’envisage pas de se présenter devant cette Assemblée-là pour sa Déclaration de politique générale. D’abord, parce que son Règlement intérieur ne lui convient pas ; ensuite, parce qu’il n’a sans doute pas envie de faire face à Coura Macky, par exemple, qui pourrait lui poser des questions désobligeantes sur sa santé précaire, entre autres soucis strictement privés.
Alors que l’on s’achemine vers une sanglante guerre des tranchées, ne voilà-t-il pas que le président de la République saisit l’Assemblée pour examiner quelques sujets à controverses dont, ô divine surprise, la fameuse Déclaration de politique générale…
Les députés, tout guillerets, s’empressent de lui en fixer la date, le 11 septembre 2024. C’est vrai que cette Dpg et les débats qui s’ensuivront pourraient se comparer à une attaque terroriste sur les tours Pastef. Les honorables conspirationnistes viennent surtout de pêcher une information fraîche comme un poisson du jour : le Conseil constitutionnel autorise le président de la République à dissoudre l’Assemblée nationale dès les premières lueurs du 12 septembre 2024.
Curieusement, le président Bassirou Diomaye Faye fixe la date de cette Dpg, qui nous fait passer par toutes les émotions, au vendredi 13 septembre 2024.
A croire qu’ils ne sont pas superstitieux, ces bons messieurs de l’Exécutif…
Et donc, comme il fallait ne pas s’y attendre, le 12 septembre 2024, soirée inoubliable, dans son adresse à la Nation, le président de la République annonce froidement la dissolution de l’Assemblée nationale. Bien entendu, ce qui reste des 54% de l’électorat de mars 2024 exécute des sauts de cabri à l’annonce de la bonne nouvelle.
Il faut dire que cette quatorzième législature, qui démarre en septembre 2022 sur les chapeaux de roue, est un p’tit bijou d’hérésie démocratique. Ça monte sur les tables, exhibe son caleçon en public, confisque des urnes en plein vote, bastonne des femmes enceintes, pleurniche pour des voitures…
Bref, Bassirou Diomaye Faye siffle la fin de la récréation pour cette garderie d’adultes qui nagent béatement en pleine immunité parlementaire.
Le chef de l’Etat mériterait presque qu’on lui tire le chapeau bien bas, s’il n’avait pas fixé par écrit, avec sa signature en bas de page, la date de la Déclaration de politique générale au 13 septembre 2024. Récapitulons : dans son courrier, le chef de l’Etat annonce la tenue de la Dpg, et dans son discours, il l’efface du programme. La parole présidentielle qui contredit sa signature, ce sont les fondements de la République qui en tremblent encore.
Autre souci : par le même discours, le président de la République envoie son dauphin constitutionnel au chômage… Rien ne nous indique, à présent, en noir sur blanc, qui prend sa place dans le dispositif républicain. En clair, si demain le président Bassirou Diomaye Faye est empêché, la République ne peut désigner personne de légitime pour lui succéder dans l’immédiat.
On voit mal des gens sérieux tirer de sa grasse matinée un nouveau chômeur pour l’installer à la présidence et lui demander d’organiser en soixante jours une présidentielle. Le temps qu'Amadou Mame Diop se brosse les dents et débarbouille le visage, enfile son pantalon, sa chemise et sa veste avant de nouer cravate, on sera soit en 2029, soit dans un autre monde tout à fait inédit.
Bien sûr, il y aura toujours quelque personnage à la science infuse pour interpréter, péremptoire, les textes de la Loi fondamentale. Certes, mais le flou artistique autorise également tout et n’importe quoi.
Je me pose sans doute trop de questions, mais il y a un souci, contraire à l’esprit de la République, dans la non-conformité entre la parole et la signature présidentielles.
Vous l’aurez deviné : la colle est posée à l’intention du Conseil constitutionnel.
Durant cette semaine décidément pas comme les autres, également, Bby constate la montée en puissance de Mimi Touré ; cette fois-ci, elle émerge du côté de Bassirou Diomaye Faye dont elle est le dernier Haut-représentant.
Dans son style inimitable, Mimi crache le feu sur ses nouveaux ennemis, ses anciens compagnons de bamboula. Ils seraient des «Adou Kalpé» qu’il faut traquer sans répit ni pitié.
En un mot comme en cent, le défunt régime de Macky Sall est une association de malfaiteurs qui fait ripaille, douze interminables années, sur le dos du contribuable. La figure de proue de cette innommable fiesta serait Amadou Bâ qui, précise-t-elle, a été son ministre des Finances.
Problème : Mimi Touré, dès la Présidentielle de 2012, est des Vip de la République…
Directrice de campagne victorieuse, elle passe ministre de la Justice et traque impitoyablement les prédateurs du régime Wade, sous l’œil bienveillant de Macky Sall qui en aura grassement bénéficié. Mais lui, il n’est pas comme les autres : c’est un repenti…
En dépit de son zèle à pourchasser du malfrat, son butin est maigrichon : il n’y a que Karim Wade à attendre son destin sur la paille humide d’un cachot. Pour la récompenser de tant d’abnégation, Macky Sall en fait son Premier ministre en remplacement de ce mollasson de Abdoul Mbaye.
Un faux pas aux locales met un terme prématuré à son ascension. Qu’à cela ne tienne, Mimi Touré ne manque pas de ressort et de coffre. Sa traversée du désert finit avec un retour dans le giron présidentiel comme une sorte de madame sait-tout-faire. Ensuite, la revoilà aux premières loges, comme directrice de campagne de Macky Sall pour le second braquage de la République en 2019.
Rebelote : son candidat passe encore les doigts dans le nez.
Pour ses bons et loyaux services, Mimi Touré atterrit à la présidence du Cese. Son passage à la tête de cette institution, devenue entre-temps inutile et budgétivore aux yeux de ses nouveaux patrons, hérisserait le poil des sourcilleux agents de l’Ige, lesquels ont le mauvais goût d’aller y fouiller ses états de service.
Virée pour céder la place à Idrissa Seck, elle n’a pas le temps de bouder longtemps que Macky Sall, qui sait parler aux femmes, la ramène sous sa coupe avec pour mission la conquête du Parlement. Mimi déploie alors son zèle habituel à passer à la moulinette ses adversaires dont Ousmane Sonko, auquel elle précise en public que les rendez-vous à Sweet Beauté ne relèvent pas de ses attributions.
La coalition qu’elle mène tambour-battant arrive en tête aux Législatives, mais n’a cependant pas la majorité absolue.
Dilemme…
Amadou Mame Diop hérite du perchoir de l’indéboulonnable Moustapha Niasse et Mimi Touré claque la porte en rappelant à Macky Sall qu’il ne peut pas briguer un troisième mandat. Ça tombe bien, le Président sortant renonce officiellement à sa candidature. Ça ne calme pas Mimi Touré qui en fait tant que Bby et Wallu, les obligés de… Karim Wade, la virent comme une malpropre du Parlement.
Voilà pourquoi c’est avec un plaisir gourmand qu’elle salue la dissolution de l’Assemblée nationale, qui serait une honte démocratique.
Ce n’est qu’un début : elle va déployer tous ses talents et toute l’énergie des néo-convertis pour faire jeter en prison tous les prédateurs de nos maigres richesses, qui ont l’honneur d’être ses compagnons de fortune de 2012 à 2023.
La mémoire courte et l’indignation sélective sont sans doute le secret de ses sept vies…
Plus marrante est la sortie du ministre en charge de l’Assainissement, qui explique les inondations et la détresse des sinistrés par ce que cet hivernage figure au passif du défunt régime. Traduction : selon la météo, l’hivernage estampillé «Projet, jub, jubal, jubanti» est prévu pour août prochain.
On ne s’ennuiera pas durant les cinq prochaines années…
Mon indécrottable sens de l’humour n’empêche pas une légitime inquiétude au sujet de notre très colorée ministre des Affaires étrangères dont la fracassante sortie en Russie, géant mondial du blé, sur l’amour immodéré des Sénégalais pour le pain, me fait craindre le pire à l’avenir. Il ne faudrait pas envoyer Madame Yassine Fall dans les pays gros producteurs d’hévéa, l’arbre à caoutchouc, tels que le Brésil ou le Liberia : elle serait capable de déclarer devant la presse étrangère son soulagement de signer des accords d’importation directe du latex parce que les Sénégalais, ces polygames dératés, abusent du préservatif.
LES DENONCIATEURS DE DETOURNEMENTS DE DENIERS PUBLICS CRIENT AU MUSELLEMENT ET INTERPELLENT DIOMAYE FAYE
La communauté des karatékas du Sénégal a adressé une lettre ouverte au président de la République pour dénoncer certaines pratiques au sein de Fédération Sénégalaise de Karaté et Disciplines Associées (FSKDA)
Un groupe de Grands Maîtres du karaté sénégalais et des représentants de plus des deux tiers des acteurs de la communauté des karatékas du Sénégal, ont adressé une lettre ouverte au président de la République pour dénoncer certaines pratiques au sein de Fédération Sénégalaise de Karaté et Disciplines Associées (FSKDA). Selon ces derniers, il s’agit de signaler au président Diomaye Faye un abus de pouvoir au sein de la FSKDA visant à réprimer les dénonciateurs de détournements de deniers publics.
«Nous tenons à exprimer notre soutien indéfectible à vos efforts constants pour faire du Sénégal un modèle de justice, de prospérité et de bonne gouvernance. Votre engagement dans la lutte contre les détournements de fonds publics et la corruption ainsi que votre attachement à la transparence sont pour nous une source d’inspiration. Dans cet esprit, nous souhaitons attirer votre attention sur les actions courageuses des Présidents des Ligues Régionales de Karaté de Dakar et de Diourbel, qui ont exigé la transparence au sein de la Fédération Sénégalaise de Karaté et Disciplines Associées (FSKDA)», lit-on dans la correspondance rendue publique. Les membres informent qu’ en effet, Bescaye Diop, Président de la Ligue Régionale de Karaté de Dakar, a déposé une plainte auprès de l’Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) pour dénoncer des pratiques de détournement de fonds publics, de corruption, de népotisme et de conflits d’intérêts. Hélas, ils soulignent qu’au lieu d’apporter une réponse responsable et transparente, la Fédération a décidé de suspendre les présidents des ligues de Dakar et de Diourbel à compter du 11 septembre 2024 jusqu’à la prochaine assemblée générale, sous des prétextes fallacieux, tentant ainsi de réduire au silence des voix courageuses, dignes, sincères et intègres.
Ces acteurs des arts martiaux, convaincus que les principes de gouvernance du Chef de l’Etat ne sauraient tolérer une telle situation, ont décidé d’entreprendre des actions courageuses visant à soutenir les sieurs Bescaye Diop et Assane Diop qui ont permis de révéler des pratiques compromettant l’intégrité de la discipline. «Ces leaders que sont Bescaye Diop et Assane Diop, par leur engagement, incarnent les valeurs fondamentales du karaté : dignité, respect, honneur et droiture. Et malheureusement, leur quête de transparence et leur désir de justice ont été perçus comme des menaces, entraînant des abus de pouvoir à leur encontre» ont-ils dénoncé.
Le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye interpelé à mettre de l’ordre !
Ces karatékas sollicitent du Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, un rappel à l’ordre pour mettre fin à ces abus de pouvoir et que les dénonciateurs des malversations financières et de la corruption soient protégés», comme c’est le cas d’après eux, de ces deux Présidents de Ligue et plusieurs membres du comité directeur de la Fédération, également exclus pour avoir exigé la transparence. «Encore plus inquiétant, le problème, qui traîne depuis 2021, reste toujours non résolu malgré les nombreux courriers envoyés aux différents ministres des Sports qui se sont succédé (Matar Ba, Amadou Ba, Lat Diop, jusqu’au ministre actuel). Aucune de nos tentatives, via ces correspondances officielles, n’a reçu de réponse. Ce silence est, à bien des égards, totalement incompréhensible», dénoncent-ils avant d’espérer que la situation que traverse la FSKDA sera décantée par le président. «Votre détermination à éradiquer la corruption et les détournements de fonds publics est un espoir pour tous ceux qui aspirent à un avenir meilleur pour notre nation, en particulier pour les jeunes. Nous avons confiance en votre capacité à inspirer les réformes nécessaires pour renforcer la gouvernance de nos institutions sportives, afin qu’elles reflètent les valeurs de justice et d’intégrité que vous incarnez», ont-ils conclu dans leur communiqué
Par Kaccoor Bi - Le Temoin
METTRE FIN AU CIRQUE
Allez, c’est parti ! Le 17 novembre, c’est déjà maintenant. L’Assemblée nationale qui sortira de ces consultations devra incarner la vraie rupture.
Allez, c’est parti ! Le 17 novembre, c’est déjà maintenant. L’Assemblée nationale qui sortira de ces consultations devra incarner la vraie rupture.
Il s’agira impérieusement de revenir aux fondamentaux qui avaient cours avant que Père Wade ne vienne tout brouiller. Quant à l’ex-Chef, il avait perfidement réussi la clochardisation de cette institution en envoyant y siéger des individus qui n’auraient jamais dû y mettre les pieds.
Des députés d’une sidérante vacuité intellectuelle en plus de leur manque de tenue et de retenue. Des mégères aux comportements dignes de vieilles catins des faubourgs de Paris — ou, plus simplement, de nos bornes-fontaines — y faisaient le spectacle.
Le Parlement qui a été dissous, il y a quelques jours, était affligeant par la qualité de ses membres. Des personnages du genre d’une Coura Macky avaient réussi à en faire une sorte de basse-cour avec des disputes de femmes au puits voire des attaques en dessous de la ceinture. Sa dissolution était devenue une exigence de salubrité publique.
Cette Assemblée procédait de la volonté de l’ex-Chef qui choisissait lui-même « ses » députés qui lui devaient respect et obéissance en plus de voter sans récriminations ni murmures ses lois les plus scélérates. Une Chambre d’enregistrement à la majorité mécanique dont le président a été installé sous forte protection de la gendarmerie. Un président choisi également pour sa docilité et servilité à la famille de celle qui était considérée comme la vice-présidente de la République.
Le 17 novembre prochain, les députés élus devront être des hommes et femmes détachés de la servitude du Prince pour être de vrais représentants d’un peuple souvent dégoûté par le comportement peu digne de ceux qui étaient censés le représenter. Il faudra à la 15ème législature des femmes et hommes rompus à la tâche et qui pourront lire et décortiquer les textes de lois et autres documents budgétaires pour ne pas voter aveuglement tout ce qu’on leur présentera.
Au soir du 17 novembre, il faudra surtout mettre fin au verbiage stérile de néo-opposants sans aucune consistance électorale et qui se croient sortis de la cuisse de Jupiter, pérorant sur tous les sujets en dévoilant leur indigence intellectuelle. Bref que les électeurs fassent en sorte que ceux qui se donnent le droit de l’ouvrir à tout propos sans disposer d’un quelconque poids électoral la ferment définitivement !
Secours et solidarité nationale pour les populations sinistrées
Le Chef de l’Etat a donné des instructions fermes au gouvernement pour la prise en charge des sinistrés des inondations. En conseil des ministres, Bassirou Diomaye Faye a présenté d’abord les condoléances de la nation aux familles éplorées avant d’exhorter le gouvernement à prendre toutes les mesures urgentes en vue d’organiser les secours et de déployer la solidarité nationale pour les populations sinistrées sur l’étendue du territoire national.
Anniversaire du naufrage du bateau le Joola
Le drame maritime qui a battu le record mondial sera commémoré par le gouvernement. Le chef de l’Etat a évoqué hier en conseil des ministres le 22e anniversaire du naufrage du bateau le Joola prévu le 26 septembre 2024 à Ziguinchor et à Dakar. Le président de la République a rappelé qu’il constitue la plus grande tragédie qu’a connue notre pays. A cet effet, le Président Diomaye a invité le Premier Ministre à prendre toutes les dispositions pour la commémoration de cet événement douloureux, de concert avec les familles des victimes.
Trois suspects du cambriolage d'une boutique à Sangalkam arrêtés
Suite au cambriolage perpétré dans la nuit du 13 au 14 septembre 2024 dans une boutique de transfert d'argent à Sangalkam, le Haut-commandement de la Gendarmerie a aussitôt ouvert une enquête. Les investigations menées par la Compagnie de Rufisque, appuyée par la Section de recherches de Dakar, ont abouti à l'interpellation, ce 17 septembre vers 03 heures, de trois (03) suspects présentant des indices graves et concordants qui présument de leur participation à ce cambriolage. Selon la gendarmerie, l'enquête se poursuit. Les malfaiteurs encagoulés, à bord d'un véhicule Pick-up, armés de fusils de chasse, auraient emporté une forte somme d'argent estimée à 20 millions de francs CFA et des téléphones portables
Un militaire ouvre le feu sur un individu à Bounkiling
Un soldat de l’armée a abattu hier un individu armé qui fonçait sur lui. Selon la Dirpa, lors d'une patrouille régulière de sécurisation le 16 septembre 2024, les militaires déployés dans le secteur de Kandion Mangana ont été alertés vers 11h00, à 2 km environ du village de Diam Weli Samba Ba, dans la commune de Bounkiling, par le chef dudit village leur demandant de porter secours à des habitants menacés par un individu armé d'une machette et d'un couteau. D’après un communiqué de la Dirpa, arrivés sur les lieux, les militaires lui demandent de déposer ses armes, ce qu'il a catégoriquement refusé. Au cours des échanges visant à le raisonner, renseigne la même source, l'individu a brusquement foncé sur l'un des éléments de la patrouille. C'est dans ce contexte que ce dernier a ouvert le feu, le touchant mortellement. La Gendarmerie nationale a ouvert une enquête qui permettra d'établir les circonstances exactes de ce malheureux incident. En tout état de cause, précise la Dirpa, cet événement tragique survient dans le cadre d'une intervention visant à sécuriser les populations, dans une région où les armées sont actuellement engagées à accompagner le retour des populations dans leurs villages.
Diomaye à New York
Le chef de l’État reprend les airs. Il a annoncé en conseil des ministres hier qu’il se rendra à New York, aux Etats-Unis, du 22 au 26 septembre 2024 pour participer au sommet de l’avenir et à l’assemblée générale des Nations unies.
Directeur des Affaires religieuses
Le chef de l’Etat a tenu sa promesse faite aux chefs religieux. Le Président Bassirou Diomaye Faye a nommé hier Djim Dramé, Maître de recherches titulaire à l’Ifan, au poste de Directeur des Affaires religieuses et de l’Insertion des diplômés en langue arabe.
Le juge Souleymane Téliko nommé Directeur général du CFJ
Le magistrat Souleymane Téliko monte en flèche. Le banni du régime passé est devenu le chouchou du pouvoir actuel. Après son retour au pays, il a été promu hier Directeur général du Centre de Formation judiciaire (CFJ) au ministère de la Justice, en remplacement de Mademba Guèye. Dans le même sillage, la magistrate Mme Aïssé Gassama Tall est nommée Directeur général de la Protection judiciaire et sociale au ministère de la Justice. Son collègue, Mor Ndiaye devient le Directeur général de l’Office national de Recouvrement des Avoirs criminels (ONRAC) au ministère de la Justice, en remplacement de Monsieur Malick Lamotte. Mor Ndiaye fait ainsi son come-back à l’Onrac après en avoir été chassé de manière surprenante par le ministre Ismaila Madior Fall. Il aurait refusé de se soumettre aux desiderata politiciens du garde des Sceaux. Mor Ndiaye a bonne presse auprès de ses collègues pour sa probité morale et intellectuelle.
Mouhamadou Bamba Siby promu président du Centif
L’inspecteur des Impôts et Domaines Mouhamadou Bamba Siby est nommé président de la Cellule nationale de Traitement des Informations financières (CENTIF), en remplacement de Mme Ramatoulaye Gadio Agne. Ingénieur en Génie civil, Ibrahima Tine est promu Directeur des Constructions des Palais de Justice et autres édifices au ministère de la Justice, en remplacement de Mohamed Wane.
Marième Pouye Hanne nommée préfet de Guinguinéo
L’adjointe au gouverneur de la région de Kolda, chargée des Affaires administratives, Marième Pouye Hanne, a été promue Préfet du département de Guinguinéo, région de Kaolack, poste vacant. L’administrateur civil Cheikh Samb, quant à lui, est nommé Secrétaire général de l’Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité, en remplacement de Babacar Ba.
Pastef appelle les militants à soutenir les sinistrés des inondations
Le Pastef a réagi, suite aux intempéries tombées au Sénégal ces dernières 48 heures et qui ont particulièrement causé à Touba des dégâts matériels importants, des déménagements forcés et des pertes en vies humaines. Dans ces circonstances douloureuses, le parti du Premier ministre Ousmane Sonko a présenté ses condoléances aux familles endeuillées et exprime toute sa solidarité et sa compassion aux sinistrés. En outre, la formation politique a encouragé le gouvernement dans ses efforts pour secourir et assister les sinistrés, évacuer les eaux pluviales et apporter des solutions durables aux inondations. Cependant, pour régler durablement la problématique des inondations, il est impératif, selon le Pastef, de favoriser la concertation intersectorielle (eau, assainissement, urbanisme, aménagement du territoire, météo, protection civile, santé, armée, etc.), la démarche participative associant les populations et de tirer les leçons des échecs des programmes du régime précédent (audits techniques et financiers de leur exécution) pour plus d'efficacité et d'efficience dans l'atteinte de cet objectif. Enfin, le bureau politique national de Pastef a invité tous les patriotes à s'investir massivement, par humanisme et par devoir civique et militant, pour soutenir les familles impactées et renforcer les services étatiques déjà sur place.
La Dic ouvre l’enquête sur la torture de Pape Abdoulaye Touré
Le procureur de la République a donné suite à la plainte du coordonnateur du mouvement Sénégal Notre Priorité-SNP, Pape Abdoulaye Touré. Le parquet a envoyé un soi-transmis à la Division des Investigations Criminelles (DIC) pour l’audition des personnes suspectes. C’estla victime Pape Abdoulaye Touré qui ouvre le bal. L’étudiant sera entendu aujourd’hui à 11h par l’enquêteur en charge du dossier. Il s’ensuivra les personnes incriminées. Pour rappel, Pape Abdoulaye Touré a été victime de tortures par des gendarmes, ditil. Il s’en est sorti avec des fractures et des traumatismes à la tête.
Le Front Social et Républicain porté sur les fonts baptismaux
Les coalitions font foison ces temps. Le Front Social et Républicain est porté sur les fonts baptismaux par des responsables de la mouvance présidentielle du régime de Macky Sall. Il s’agit de l’ancienne députée Adji Mergane Kanouté, coordinatrice de la coalition «Ensemble pour Demain», de l’ancien directeur de la formation et de la communication du ministère de l’Éducation, Mouhamadou Moustapha Diagne et Magatte Ngom, Cocoordinateur de la «coalition Gor», Alassane Cissé coordinateur de la «Coalition Domou Rewmi» et l’ancienne députée du Jëf Jël, Mme Mously Diakhaté, présidente du Mouvement A3J. Le comité d’initiative tient un point de presse aujourd’hui pour décliner sa feuille route.
Un bus intercepté pour surcharge
Le ministre des Transports ne badine pas avec les surcharges des véhicules de transport en commune. Malgré les menaces du ministre El Malick Ndiaye, de conducteurs n’en ont cure. Le conducteur d’un bus en provenance de Diaobé pour Dakar l’a vérifié à ses dépens. Un des passagers a alerté sur les réseaux que le bus est surchargé parce que le chauffeur y a installé des chaises. C’est ainsi que le ministère des Transports, en collaboration avec celui des Forces armées, a saisi la gendarmerie de Gouloumbou qui a arrêté le bus. Le conducteur a été verbalisé, les passagers en surnombre sont débarqués. Le chauffeur leur a remis leurs billets. Seulement, le permis de conduire sera envoyé en commission.
Il créé un faux un compte tik tok pour escroquer ses cibles
La dame A. Diop a été victime d’usurpation d’identité. Son bourreau n’est personne d’autre que le sieur A. Sow. Celui-ci a créé un faux compte tik tok avec ses images pour escroquer ses cibles. Selon la victime âgée de 27 ans, l’usurpateur est en train d’arnaquer des gens, particulièrement une personne résidant aux USA et répondant au nom d'Amadou Sow dit Baba. Ce dernier qui se dit amoureux de la plaignante a envoyé à plusieurs reprises de l’argent à son bourreau. Ces agissements sont de nature à porter atteinte à son honneur et à sa réputation d’où sa plainte. Toutefois, elle renseigne que le sieur Amadou Sow avait promis à l’usurpateur de son identité un téléphone portable de marque IPhone qu'un livreur devait récupérer. Interrogé à deux reprises par les limiers, le mis en cause a contesté les faits. Après l’exploitation de son téléphone, il est passé aux aveux. Selon A. Sow, sa grande sœur, son acolyte, n’est pas mêlée à cette affaire. A l’en croire, au courant du mois d'avril 2024, alors que sa grande sœur Mama Sall l'avait envoyé lui faire une photocopie de sa carte d'identité biométrique, il en a profité pour acheter une carte sim qu’il a identifié avec ladite pièce. Alors l'idée lui est venue d'ouvrir un compte Tik Tok «@chantalsallo» lié au nom de la plaignante A. Diop, pour y publier en «Stories» les vidéos de cette jeune fille. Face au juge des flagrants délits de Dakar, le mis en cause a réitéré avoir pris les photos de la partie civile, sur Instagram. Il a escroqué 60 mille francs. La défense a plaidé la clémence prétextant que son client est un villageois qui a voulu jouer avec les charmes de l'internet. Le prévenu a été déclaré coupable et condamné à deux ans assorti de sursis.
Par Magaye GAYE
RAPPORT BLOOMBERG SUR LES OBLIGATIONS DU SENEGAL : IL N’Y A PAS LE FEU !
Les obligations en dollars du Sénégal ont chuté après que le Fonds monétaire international ait déclaré que la situation budgétaire du pays africain risquait de se détériorer.
Comme suite à différentes demandes reçues de plusieurs journalistes sollicitant notre modeste avis sur la position exprimée par Bloomberg sur les obligations du Sénégal et son éventuel impact sur l’économie du pays j’ai senti la nécessité de faire une réponse groupée. La voici.
Les obligations en dollars du Sénégal ont chuté après que le Fonds monétaire international ait déclaré que la situation budgétaire du pays africain risquait de se détériorer. Concrètement d’après Bloomberg, le rendement des obligations à échéance 2048 a grimpé de 14 points de base à 9,78 %. Pour rappel, une obligation représente une partie d’un emprunt émis par un État, une collectivité locale ou une entreprise. Souscrire des obligations revient à consentir un prêt à un taux d’intérêt et sur une durée (5 ans, 10 ans voire plus) connus dès le départ. Le souscripteur reçoit une rémunération annuelle, appelée coupon.
Si les taux montent comme ce que semble soutenir Bloomberg pour le Sénégal, le prix des obligations déjà émises diminue. Les investisseurs préfèrent en effet placer à des taux plus élevés et donc revendent les obligations qu’ils détiennent, ce qui pousse leur prix à la baisse. Ce n’est pas la première fois que Bloomberg annonce pour le Sénégal une baisse de ses obligations. Pour rappel, en mars 2024, sous l’ère de l’ancienne majorité, les obligations en dollars du Sénégal avaient connu une baisse de performance en raison de spéculations politiques. Ceux à échéance 2048 avaient connu une hausse significative de leur rendement à 9,93 %, plus que la hausse que vient d’annoncer Bloomberg (9,78%). Malgré cette chute des obligations en mars le Sénégal a continué d’accéder facilement aux marchés financiers aussi bien internationaux (eurobonds) que sous régionaux (emprunts obligataires et obligations assimilables du trésor (OAT) avec des taux corrects. Cette annonce de Bloomberg est pour moi un non événement pour deux raisons. D’abord, des baisses et remontées des obligations constituent des paramètres normaux sur les marchés financiers et n’empêchent pas un État de continuer sa politique d’endettement surtout pour le Sénégal qui entre dans une période d’exportation de pétrole et de gaz et qui jouit encore d’un statut respectable auprès de la communauté internationale. Ensuite, le rapport du FMI a souligné trois éléments assurément positifs pour l'économie sénégalaise à savoir une maîtrise attendue de l’inflation (1,5%), une amélioration de la balance courante (réduction du déficit à 12,7% du PIB). Sans oublier que le FMI s’est félicité des progrès réalisés par le Sénégal dans la mise en œuvre de l’ensemble des mesures recommandées par le Groupe d’action financière (GAFI) pour faciliter la sortie du pays de la «liste grise». Ce point est très important pour les investisseurs étrangers.
Maintenant, ce qui me semble important, c’est que les nouvelles autorités du Sénégal communiquent au mieux sur la situation financière réelle qu’ils ont trouvé sur place en arrivant au pouvoir. Cela pourrait rassurer les marchés en montrant les efforts qui sont en train d’être mis en œuvre notamment en ce qui concerne la réduction du train de vie de l’État, la renégociation des contrats et cette volonté d’inscrire le Sénégal dans une nouvelle ère de rigueur économique éthique et financière.
Magaye GAYE
Économiste international
Ancien Cadre de la BOAD et du FAGACE
UN BILAN POSITIF POUR LE SALON INTERNATIONAL DU LIVRE DE JEUNESSE ET POUR ENFANTS
Au-delà de l'aspect commercial, le salon a joué un rôle éducatif crucial, impliquant 16 établissements scolaires et organisant diverses activités pédagogiques
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 19/09/2024
La 1ère édition du Salon international du livre de Jeunesse et pour enfants, Dakar-Livres s’est tenue du 15 au 18 novembre 2023. Avant d’entamer la 2e édition, prévue du 20 au 24 novembre prochain, le journaliste culturel Alassane Cissé tire un bilan satisfaisant.
Au sortir d’un évènement majeur, il est nécessaire de tirer un bilan. Les organisateurs de la première édition du Salon international Dakar-livres n’ont pas dérogé à cette règle. Avant de se lancer dans la prochaine édition, ils ont présenté une documentation du bilan en chiffres et en lettres. Le coordonnateur Alassane Cissé, journaliste culturel, souligne que le Salon Dakar-Livres a réuni 150 auteurs du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Togo, de la France, de la Suisse dont 50 jeunes auteurs sénégalais (15 à 35 ans), 24 exposants (maisons d’édition) du Sénégal, du Bénin, de la Côte d’Ivoire, de la Tunisie, de la France, du Canada, 16 établissements scolaires (préscolaires, élémentaires, secondaires, supérieurs) de Dakar, de Mbour, de Tivaouane, de Thiès et de Saint-Louis, 3 500 visiteurs et participants (élèves, étudiants, familles, parents, professionnels du livre, acteurs culturels, représentants d’associations, d’organisations non gouvernementales, d’institutions étatiques et internationales, etc.).
Dakar-Livres a organisé 5 panels thématiques sur «Auteurs, éditeurs, libraires, lecteurs : Les attentes», «Les bibliothèques, espaces d’apprentissage et d’éducation», «Forum des 50 jeunes auteurs», «Cheveux noirs-cheveux blancs : dialogue intergénérationnel entre écrivains confirmés et jeunes auteurs», «L’éducation inclusive», «la lecture numérique», des cérémonies de dédicace du livre «Diambars, une école de vie» de Aly Sileymane Ly, «Merci Maman» de Sokhna Ami Mbow, etc. «A cela s’ajoutent des activités pédagogiques autour du livre, des séances de dessin, des ateliers d’écriture, des concours de lecture, des spectacles de conte, de slam, de poésie et de théâtre. Et aussi un concours de dictée initié par la Bibliothèque du Centre culturel Blaise Senghor», détaille-t-il.
Le Salon a pu décerner 4 Prix, à savoir le Prix Dakar Livres pour la littérature enfantine, décerné à Mor Mbengue dit El Hadj Leeboon, pour son ouvrage «Les Contes de El Hadj Leeboon» (Saaraba Editions), le Prix Dakar Livres pour la littérature de jeunesse à Sokhna Ami Mbow pour son livre «Merci Maman» (Baobab Edition), le Prix Batoula pour la promotion de la littérature africaine à l’écrivain-éditeur Alioune Badara Bèye, le Prix Fatou Ndiaye Sow pour la promotion d’ouvrages pour enfants à l’éditrice Antoinette Fall Corréa, fondatrice de Bibliothèque-Lecture Développement. La 2ème édition du Salon international du livre de jeunesse et pour enfants, Dakar Livres, est prévue du 20 au 24 novembre 2024.
UN RAPPORT PROUVE L’IMPORTANCE DES DONNEES CARTOGRAPHIQUES
Gestion des catastrophes naturelles, Lancé en mars 2022, le hub de cartographie collaborative de l’Afrique de l’Ouest et du Nord a présenté, hier, son premier rapport.
Après 2 ans d’activités, l’équipe du hub de cartographie collaborative de l’Afrique de l’Ouest et du Nord a présenté les résultats de ses interventions sur le terrain. Une occasion pour son directeur régional, Dr Ibrahima Cissé, d’expliquer l’impact de la cartographie et des données ouvertes dans la réponse aux catastrophes naturelles et dans les processus de prise de décisions.
Lancé en mars 2022, le hub de cartographie collaborative de l’Afrique de l’Ouest et du Nord a présenté, hier, son premier rapport. Une étude d’impact qui met en lumière plusieurs projets réalisés en près de deux ans, et qui est une opportunité pour les partenaires et les collaborateurs, de prendre connaissance des réalisations du hub, mais encore les procédés utilisés jusque-là. Cette rencontre a également été une occasion pour le directeur régional du hub de démontrer aux participants, l’impact de la cartographie et des données ouvertes dans la réponse aux catastrophes naturelles, mais aussi sur les communautés et les institutions. Ayant pu couvrir en deux ans, plus d’une vingtaine de pays, le directeur régional du hub, Dr Ibrahima Cissé, a expliqué qu’ils ont jusque-là mené beaucoup de projets. «Les catastrophes naturelles sont des événements complexes qui nécessitent des données pour soutenir efficacement les intervenants. Au milieu de ces tragédies, dont les pays peinent à se remettre, Open Street Map continue de prouver l’importance de la cartographie et des données ouvertes dans la réponse aux catastrophes, mais aussi dans la réponse à l’action anticipative et aux défis du développement», a-t-il dit.
C’est ainsi qu’au Sénégal, explique Dr Cissé, «on a travaillé sur un projet sur la santé, et avec les autorités compétentes, on a pu cartographier toute la région de Matam et particulièrement les structures sanitaires». Dans la sous-région également, le hub a couvert plusieurs pays, dont le Libéria, le Togo... «On a cartographié sur Morovia, les zones inondables et ces cartes ont permis aux autorités et à la Croix Rouge de pouvoir intervenir et aider les sinistrés qui sont affectés par les inondations. Idem à Lomé, au Togo, où le hub a fait un projet sur les villes durables. D’ailleurs, on a été primé par le Togo Digital Award, l’année dernière», a indiqué le Directeur régional. Au Maroc, aussi, souligne-t-il, ils ont eu à intervenir dès les premières heures du tremblement de terre. Selon lui, ils ont pu mobiliser les communautés de la région et du monde entier pour identifier les besoins urgents en matière de cartographie, afin de combler les lacunes en matière de données et d’apporter une réponse efficace.
LES RETOMBEES HUMANITAIRES DU RALLYE AÉRIEN TOULOUSE-SAINT-LOUIS
Grâce à l'Association des Ailes pour Saint-Louis du Sénégal, l'événement contribue à apporter des fournitures scolaires, du matériel médical et à former des médecins sénégalais
La 40ème édition du Rallye aérien Toulouse-Saint-Louis du Sénégal se tient du 21 septembre au 4 octobre 2024. Au-delà de la compétition, l’événement comporte aussi un volet humanitaire. D’après aerocontact.com, chaque année, en complément des initiatives individuelles, des équipages apportent aux populations locales des fournitures scolaires ou médicales et formation des médecins sénégalais, grâce à «l’Association des Ailes pour Saint-Louis du Sénégal».
La 40ème édition, la 40ème édition du Rallye aérien Toulouse-Saint-Louis du Sénégal se tient du 21 septembre au 4 octobre 2024. Selon le site aerocontact.com, tous les pilotes, de tous les pays, peuvent participer, à la condition que chaque équipage compte au moins un pilote ayant plus de 250 heures de vol. «Le samedi 21 septembre, au matin, 25 avions s’élanceront, depuis la piste de l’aérodrome de Toulouse Lasbordes, emportant 65 pilotes sur les traces des Lignes Latécoère et Aéropostale, à l’occasion du plus long et plus ancien rallye aérien au monde, créé en 1983», lit-on. Il est prévu que de 10h00 à 12h00, les avions s’aligneront en bout de piste pour décoller vers l’Espagne, direction Alicante, la première des 20 étapes à travers l’Espagne, le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal. «La destination finale étant la ville de Saint-Louis au Sénégal, via un parcours de plus de 10 000 km qui suivra rigoureusement la route aérienne ouverte en 1918 par Pierre Georges Latécoère. Une route rendue célèbre par de grands noms comme Antoine de Saint-Exupéry, Jean Mermoz, Henri Guillaumet, pour ne citer qu’eux. Cette année sera d’ailleurs célébré le centenaire de l’arrivée sur ‘’La Ligne’’ de Jean Mermoz, en octobre 1924», ajoute le site.
Au-delà de la compétition, le Rallye comporte aussi un volet humanitaire. D’après aerocontact.com, chaque année, en complément des initiatives individuelles des équipages qui apportent aux populations locales des fournitures scolaires ou médicales, des opérations humanitaires d’envergure se font grâce aux contacts noués depuis des années par le Rallye. Grâce à «l’association des Ailes pour Saint-Louis du Sénégal», un partenariat a été noué entre l’hôpital de Saint-Louis et l’IuctOncopôle de Toulouse, qui permet à des médecins et infirmiers toulousains de se rendre chaque année au Sénégal pour former leurs confrères sur place, tandis que des médecins sénégalais sont accueillis en retour à Toulouse pour parfaire leur formation. «En parallèle, depuis 2013, ce sont plus de 35 tonnes d’équipement médical qui ont été acheminées au Sénégal, soit par les avions du Rallye, soit par des avions livrés par Airbus à Air Sénégal, soit par des containers maritimes».