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19 avril 2025
LANCEMENT D’UNE IA POUR LA SURVEILLANCE DES ZOONOSES
Le projet valorise l’idée que les solutions technologiques aux problèmes de santé ne peuvent fonctionner que lorsqu’elles sont inclusives, et impliquent les utilisateurs des connaissances et les parties prenantes locales.
Au Sénégal, l’intelligence artificielle va être mise au service de la santé. Le Laboratoire de Sociologie, d’Anthropologie et de Psychologie (LASAP) de I’Université Cheikh Anta Di0p de Dakar, en collaboration avec le ministère de la Santé et de l’Action Sociale, le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l’Elevage, le ministère de l’Environnement et de la Transition écologique, va officiellement lancer une IA.
Cette dernière va permettre « la surveillance à base communautaire des maladies zoonotiques au Sénégal », annonce le communiqué de A14DECLIC SN. La plateforme sera accessible sur la plateforme ia fitłps://www.p/oteformeãsoneżieolłfi.sn/. Pour rappel, les maladies zoonotiques sont les maladies infectieuses qui passent de l’animal à l’Homme.
Le projet est soutenu par le Centre de Recherches pour le développement International (CRDI) Canada, et le Foreign, Commonwealth and development Office (FCDO) du Royaume-Uni.
« Le projet valorise l’idée que les solutions technologiques aux problèmes de santé ne peuvent fonctionner que lorsqu’elles sont inclusives, et impliquent, par une démarche de cocréation, les utilisateurs des connaissances et les parties prenantes locales, à chaque étape de leur conception, développement et évaluation, en tant que co-chercheurs et non de simples bénéficiaires », ajoute le communiqué.
SONKO PLAIDE POUR L’AUTONOMIE ÉCONOMIQUE
En réaction à la suspension de l’aide au développement de l’USAID par Trump, le Premier ministre a appelé à un sursaut national. Il y voit une opportunité pour le Sénégal de réduire sa dépendance extérieure.
Lors de son discours à Fass Touré, le Premier ministre Ousmane Sonko a réagi à une décision choc : le président américain Donald Trump, récemment revenu au pouvoir, a annoncé la suspension pour trois mois du programme d’aide au développement USAID.
Un coup dur pour plusieurs pays africains, dont le Sénégal, qui bénéficiait d’un soutien conséquent, notamment dans le secteur de l’électricité. « À travers l’appui sur l’électricité, nous recevions plus de 500 millions de dollars, soit plusieurs milliards de francs CFA », a rappelé Ousmane Sonko.
Mais loin de céder à l’inquiétude, le Premier ministre y voit une opportunité historique : celle de repousser la dépendance extérieure et de bâtir un modèle économique autonome.
Face à cette nouvelle donne, Sonko a appelé à un réveil national : « Nous ne pouvons pas continuer à espérer de l’extérieur. Notre développement est d’abord interne », a-t-il martelé devant une foule attentive.
Il a plaidé pour une mobilisation des ressources locales, l’industrialisation du pays et le renforcement des capacités nationales afin de réduire la dépendance aux financements étrangers.
Cette suspension de l’USAID pourrait ainsi marquer un tournant décisif pour l’économie sénégalaise, forçant le pays à repenser son modèle de croissance et à s’appuyer sur ses propres forces.
AUTORITÉ PARENTALE, VERS UNE RÉVISION DU CODE DE LA FAMILLE ?
La députée Maréme Mbacké interpelle le ministre de la Justice sur l’exclusivité de l’autorité parentale accordée au père au Sénégal. Une situation qui pénalise de nombreuses mères divorcées.
Dans une interpellation adressée au ministre de la Justice, Ousmane Diagne, l’honorable députée Maréme Mbacké a soulevé un enjeu de taille concernant l’autorité parentale au Sénégal. Actuellement réservée exclusivement au père, cette disposition légale pose de réelles difficultés aux mères divorcées ayant la garde de leurs enfants, notamment en matière de déplacements à l’étranger.
De nombreuses femmes de la diaspora sénégalaise dénoncent une situation où certains pères, en refusant arbitrairement leur signature sur les documents de voyage, entravent les déplacements de leurs propres enfants. Une pratique qui, selon Maréme Mbacké, peut avoir de lourdes conséquences, en particulier pour les enfants vivant avec leur mère hors du pays.
Face à ce constat, la députée appelle à une révision du Code de la famille afin d’instaurer un partage plus équilibré de l’autorité parentale. « Sans remettre en cause le rôle du père en tant qu’autorité morale au sein de la famille, il est essentiel que les deux parents puissent donner leur consentement aux voyages de leurs enfants », plaide-t-elle.
Maréme Mbacké interpelle ainsi le ministre de la Justice : le gouvernement envisage-t-il une réforme pour remédier à cette situation ? Quelles mesures concrètes pourraient être prises pour garantir une plus grande équité entre les parents et protéger les intérêts des enfants concernés ?
Autant de questions qui relancent le débat sur l’évolution des droits parentaux au Sénégal.
PAR ALIOUNE FALL DIOP
UNE GOUVERNANCE EN QUESTION
La reddition des comptes, la responsabilité et la transparence sont les piliers de l'accountability. Pourtant, ces principes semblent aujourd’hui menacés au Sénégal. La justice est-elle devenue un instrument de persécution politique ?
La reddition des comptes, la responsabilité et la transparence sont les piliers de l'accountability. Pourtant, ces principes semblent aujourd’hui menacés au Sénégal. La justice est-elle devenue un instrument de persécution politique ? L’État respecte-t-il encore les libertés fondamentales ? Une analyse critique de la situation politique actuelle.
Une justice instrumentalisée pour éliminer les opposants ?
Non, la justice ne doit pas servir d’arme de persécution politique. Pourtant, c’est devenu une pratique courante avec une désinvolture qui frise le ridicule. Aujourd’hui, un seuil inquiétant est en train d’être franchi, illustrant la tactique du « lawfare ».
Le « lawfare » consiste à instrumentaliser la justice pour écarter des concurrents politiques. Il commence par des accusations sans preuves, relayées par des campagnes médiatiques acharnées. Les cibles doivent ensuite se justifier sans fin, avant d’être condamnées à des peines de prison ou des amendes.
Le cas du député Mouhamadou Ngom, privé de son immunité parlementaire sans motif valable, en est un exemple frappant. Mais il n’est pas le seul. D’anciens ministres, des élus, des journalistes et des chroniqueurs sont victimes d’une répression politique, simplement pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression.
L’État de droit en péril
Il ne peut y avoir de démocratie sans État de droit. La puissance publique doit respecter les libertés fondamentales, socle de notre République et de notre cohésion nationale.
Michel Barnier le rappelait :
"La fermeté de la politique pénale est indissociable du respect de l'État de droit, de l’indépendance et de l’impartialité de la justice, que nous devons défendre avec vigueur et abnégation."
Pourtant, au Sénégal, l’indépendance de la justice est mise à rude épreuve.
Un gouvernement aux décisions improvisées
Les comptes-rendus du Conseil des ministres traduisent un amateurisme préoccupant. Au fil des décisions, on constate un pilotage à vue, des promesses vagues et une absence criante d’analyse.
Le Premier ministre semble vouloir tout contrôler, accumulant des responsabilités impossibles à assumer seul. Mais peut-on gouverner efficacement en s’arrogeant tous les pouvoirs ?
Par ailleurs, une récente circulaire du Ministre du Travail ouvre une nouvelle page de l’esclavagisme moderne, suscitant l’indignation. Pendant ce temps, la souveraineté nationale est reléguée au second plan, et les préoccupations sociales sont ignorées.
La peur de l’opinion publique et des réseaux sociaux
Autre constat alarmant : la hantise de déplaire à une base militante ultra-connectée. La peur de perdre un électorat supposé acquis pousse le gouvernement à prendre des décisions précipitées, sans réelle concertation.
Le débat politique est étouffé par des stratégies superficielles, dictées par les réactions sur les réseaux sociaux plutôt que par une vision à long terme.
Un mandat sous haute tension
L’histoire d’un mandat s’écrit jour après jour. Mais bien souvent, ce n’est qu’avec le recul que l’on réalise l’impact des décisions prises. Le gouvernement actuel est-il en train de poser les bases d’une gouvernance exemplaire ou d’un régime marqué par l’instrumentalisation et l’improvisation
L’avenir nous le dira.
LES PARENTS PAUVRES
Souvent présentées comme les mauvais et les méchants, les hommes de main de politiciens sans foi ni loi, les forces de défense et de sécurité prennent de plus en plus la parole et laissent paraitre leur galère et leur amertume
Souvent présentées comme les mauvais et les méchants, les hommes de main de politiciens sans foi ni loi, les forces de défense et de sécurité prennent de plus en plus la parole et laissent paraitre leur galère et leur amertume.
Elles ont eu le rôle le plus ingrat. Risquant leurs vies de jour comme de nuit, exposant leurs familles pour, à l'arrivée, ne récolter que mépris et injures, indexées d'être les complices des pourfendeurs de la démocratie. Elles, ce sont les forces de défense et de sécurité, celles-là qui ont été en première ligne durant toute la crise qui a secoué le pays, entre 2021 et 2024. À la faveur de l'émission de la RFM dénommée ‘’FDS’’ (Focus sur la défense et la sécurité), l'un de ses plus grands chefs, le commissaire divisionnaire de classe exceptionnelle Masserigne Faye, a brisé le silence, pour revenir sur les sacrifices énormes consentis durant ces périodes troubles. “Beaucoup critiquent la police et les FDS en général sans les connaitre. Si on n'avait pas fait ce qu'on a fait, le Sénégal serait aujourd'hui à terre. On ne peut pas tout dire sur la place publique. Même pour vous accorder cet entretien, il m'a fallu l'autorisation du directeur général. Ce que je peux vous assurer, c'est que si on n'avait pas cette posture, le Sénégal serait aujourd'hui comme le Mali, comme la RDC”, témoigne avec des trémolos dans la voix celui qui a commandé le groupe opérationnel de Dakar, de 2020 à 2024.
Aujourd'hui, c'est eux que l'on présente comme les méchants de l'histoire. Ceux qui ne méritent pas le pardon de la République, qui doivent rendre compte de leurs actes contre ce que l'on appelle pompeusement “le peuple”. Dans cette catégorie, on retrouve pourtant des insulteurs publics notoires qui n'ont rien à envier à Amath Suzanne Camara envoyé en prison - à juste raison - sous le régime du président Bassirou Diomaye Faye, de présumés pilleurs et pyromanes de biens privés comme publics ou de gens qui ont été accusés de les financer. Eux ont droit non seulement au pardon, mais aussi à la “réparation” et aux honneurs de la République. Les plus chanceux sont devenus des députés ou nommés à des postes de responsabilité ; la grande masse aura droit à une indemnisation. L'État ayant déjà annoncé autour de cinq milliards F CFA pour les indemniser ainsi que des financements (voir encadré).
“Si les FDS n'avaient pas fait ce qu'ils ont fait, le pays serait aujourd'hui à terre”
Si ce n'était que les victimes, ceux qui ont injustement été arrêtés et torturés, cela aurait pu se comprendre. Mais sur quelle base on va s'appuyer pour déterminer les victimes, alors même qu'aucun tribunal ne s'est prononcé sur leur culpabilité ou non ? Est-ce que tous ceux qui ont été arrêtés dans le cadre de ces événements sont d’innocentes victimes d'arrestations arbitraires ? Quid de toutes ces personnes dont les biens ont été détruits durant la crise, de ceux qui ont failli ôter la vie à des éléments des forces de défense et de sécurité qui ne faisaient que défendre la République ?
Autant de questions qui viennent mettre un bémol dans cette initiative du gouvernement qui a tendance à considérer tout détenu arrêté dans le cadre des manifestations comme une victime. A contrario, ceux qui les ont envoyés en prison -magistrats et FDS - sont des complices. Qui, dans ces conditions, accepterait, la prochaine fois que des situations similaires se présenteront, de défendre l'État ? Qu'adviendrait-il si, dans quelques années, les mêmes jeunes, mécontents de la gestion des autorités, descendaient à nouveau en masse dans la rue pour réclamer la chute du régime actuel ?
En vérité, il y a eu certes pas mal de dérives du côté des forces de défense et de sécurité. Mais il y en a également eu du côté des manifestants. Des policiers et des gendarmes ont failli y laisser leurs vies. D'autres ont exposé leurs familles, pour que la République reste debout. Et le témoignage du commissaire Masserigne Faye en lève une partie du voile sur les risques énormes qui guettaient ce pays.
Selon lui, le jour où on a brûlé des infrastructures à l'université Cheikh Anta Diop, des gens étaient sortis pour aller mettre le feu à la Daf (Direction de l'automatisation des fichiers) et à la DGE (Direction générale des Élections). “Ils sont venus jusqu'à la rue 3. Mes éléments m'ont appelé pour me dire qu'il y a une foule importante et leur capacité ne leur permettrait pas de tenir 30 minutes. Il faut du renfort”, a-t-il rapporté.
La notion de victime et de coupable galvaudée
Tout de suite, il s'est déployé avec les renforts et a vu une foule immense et déterminée. “Je me suis dit que si on les attaque de face, on n'en sortirait pas. J'ai demandé à mon lieutenant de gérer cette position, je vais faire le tour pour qu'on les ceinture. Je les ai pris par derrière, du côté de marché Gueule tapée. Il y a eu deux fronts ; une attaque par-devant et une autre par-derrière. Ils ont paniqué et ont pris les rues transversales pour sortir de la zone. On les a chassés jusque vers la dibiterie Le Mboté, mais ils avaient mis le feu partout. J'ai dû prendre des bouteilles d'eau exposées à la devanture d'une boutique pour éteindre le feu qui menaçait la DGE et la Daf. D'ailleurs, j'y suis retourné plus tard pour présenter mes excuses au boutiquier. J'ai voulu lui donner un peu d'argent, mais il ne l'a pas pris”. La Daf et la DGE ont ainsi été sauvées. Des manifestants arrêtés. L'État a pu continuer la mise en œuvre de son calendrier pour l'organisation des élections.
Aujourd'hui, les manifestants sont honorés. Les policiers et les gendarmes voués aux gémonies. Comment vivent-ils de telles critiques ? Le commissaire Faye rétorque : “Les critiques ne peuvent manquer quand on est devant. Mais nous, on agit par devoir. Ce qu'on a fait, si on ne l'avait pas fait, le Sénégal serait comme le Mali, comme le Congo. Il faut que les Sénégalais soient conscients que notre plus grande richesse, c'est la paix. Ne bradons pas cette richesse pour des futilités. Ce qui nous unit est beaucoup plus fort. Les gens doivent comprendre que les forces de police sont apolitiques, qu'ils se gardent de les inviter dans la chose politique”, renchérit-il, tout en soulignant qu'il était prêt au sacrifice suprême pour la défense de la République. “Je le disais souvent aux hommes. S'il faut qu'une personne meure pour que le Sénégal reste, que ça soit moi. Tenons la baraque, ne laissons pas ce pays sombrer”, rapporte l'ancien chef de la Brigade d'intervention polyvalente (Bip), celui qui a mené de main de maitre l'arrestation d’Hissène Habré à Dakar.
Cela dit, des éléments des FDS ont aussi été accusés de tortures, de violence inouïe et injustifiée sur des manifestants, sans parler des nombreux morts qu'il faudra élucider par des enquêtes indépendantes.
Mais l'un des grands griefs portés contre les FDS, c'est de n'avoir rien fait contre les gros bras qui les accompagnaient sur le terrain. D'ailleurs, à l'époque, cela avait soulevé un vrai malaise au sein des forces de défense et de sécurité. Certains officiers étant contre l'implication de nervis dans la gestion des manifestations.
Le recours aux nervis : la tache noire
Fortement critiqué pour le rôle qu'il a eu à jouer durant les manifestations politiques, Masserigne Faye est pourtant très respecté dans le système des Nations Unies, pour le rôle décisif qu'il a eu à jouer dans le maintien de l'ordre dans des zones chaudes comme Kidal, Gao et Tombouctou au Mali, mais aussi au Nord-Kivu, en République démocratique du Congo où il commandait plusieurs forces. Il est réputé comme un homme profondément croyant. Sa plus grande satisfaction, c'est d'avoir su préserver ses hommes durant la crise. Il en rend grâce au bon Dieu. “Quand on a trois mille hommes à commander, ce n'est pas évident. Tous les jours, je me levais à l'aube pour prier Dieu de garder sains et saufs les éléments. Ma grande satisfaction, c'est de n'avoir enregistré aucune perte en vie humaine. Nous avons eu peur pour deux éléments qui ont été roués de pierres, mais grâce à Dieu, il y a eu plus de peur que de mal”.
Aux jeunes générations des FDS qui ont tendance à recourir aux médias et surtout aux activistes pour vilipender l'image de la police ou de la gendarmerie, il demande d'utiliser les canaux internes pour faire passer leurs messages. Ce qu'il a eu à faire, c'est plus par patriotisme, a-t-il tenu à expliquer. “J'aurais pu choisir de rester aux Nations Unies où on me payait six fois ce que je gagne au Sénégal, où on me payait 60 000 euros par an, rien que pour l'éducation de mes enfants. D'autres ont fait des sacrifices bien plus importants. C'est facile de critiquer les gens sans les connaitre, s'est-il défendu. C'est d'autant plus facile que ceux qui sont attaqués de toutes parts ne peuvent répondre aux attaques et critiques. Pour vous accorder cet entretien, il a fallu l'autorisation du DG”.
Qui va honorer les policiers et les gendarmes qui ont permis au Sénégal de ne pas sombrer dans le chaos ?
En 43 ans de police, le commissaire Masserigne, qui est au seuil de sa carrière (il devait partir à la retraite, mais avait bénéficié d'une prolongation qui va bientôt arriver à terme) jouit d'un grand respect auprès de ses pairs. Il a aussi beaucoup contribué à la réputation des forces sénégalaises au sein des missions de la paix au Mali et au Congo, notamment en y faisant intégrer les forces d'élite sénégalaises du GIGN. Les attaques sont loin de l'ébranler. “Quand on est animé de bonne foi et de droiture, on ne peut avoir peur. Comme on dit : le feu est ennemi de l'encens. Mais le fait qu'il le brûle le fait sentir encore plus, au bonheur de tout le monde. Quand on raconte des inepties et des contrevérités sur toi, cela ne peut vous affecter. C'est juste qu'on est devant et quand on est devant, forcément, on est exposé aux critiques. Les gens vont inventer des choses pour te démoraliser, parce qu'ils savent que c'est toi qui les empêches de tourner en rond. C'est pourquoi un chef ne doit pas avoir peur des critiques. Celui qui rechigne de faire ce qu'il a à faire de peur d'être critiqué ne mérite pas d'être chef. Pour ma part, rien ne peut m'ébranler. Je n'ai peur que de Dieu”, souligne l'ancien commandant du groupe opérationnel de Dakar.
DES ETUDIANTS DE L’USSEIN MECONTENTS BARRENT LA NATIONALE1
Les étudiants de l’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN), ont perturbé lundi matin, la circulation sur la route nationale 1, à l’entrée de la commune de Kaolack (centre), pour réclamer »de meilleures conditions d’apprentissage »...
Les étudiants de l’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN), ont perturbé lundi matin, la circulation sur la route nationale 1, à l’entrée de la commune de Kaolack (centre), pour réclamer »de meilleures conditions d’apprentissage », après avoir été autorisés à faire une marche pacifique, a constaté l’APS.
Il a fallu l’intervention des éléments du commissariat central, qui ont usé de grenades lacrymogène, pour disperser la foule qui commençait à s’agrandir.
Après discussion, la route nationale a été dégagée et la marche des étudiants a repris dans des conditions plus calmes.
Ces étudiants avaient auparavant déjà décrété un mot d’ordre de grève de quarante-huit heures. En perturbant la circulation, sur la RN1, ils veulent se faire entendre afin que leurs ‘’mauvaises conditions d’apprentissage’’ soient améliorées au sein de l’université.
»A travers notre manifestation, nous voulons alerter sur notre situation au sein de l’USSEIN et exigeons la livraison des chantiers de notre université », a dit leur porte-parole, Oumarou Baldé, au terme de la marche.
Baldé a souligné que le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourahmane Diouf leur avait donné des assurances pour la livraison des chantiers.
»Aujourd’hui, les infrastructures ne peuvent pas accueillir les 1800 nouveaux bacheliers nouvellement orientés », a-t-il signalé.
Selon lui, l’USSEIN compte »plus de 6000 étudiants ».
C’est pourquoi les étudiants ont décidé de boycotter les inscriptions pédagogiques, d’autant plus que leur université est »éparpillée dans quatre sites à savoir Kaolack, Kaffrine, Fatick et Khelcom Birane, dans le département de Guinguinéo ».
»Nous avons des moyens de transport insuffisants pour rallier les différents campus pédagogiques. Nous en appelons à l’intervention du président de la République, de son Premier ministre et de notre ministre de tutelle et exigeons la livraison des chantiers de l’USSEIN », a insisté Oumarou Baldé.
Il a demandé à l’administration, »de faire preuve davantage de réorganisation dans le calendrier des enseignements-apprentissages, puisque dans cette université, cinq ans sont nécessaires pour décrocher la licence ».
L’UCAD PLEURE LE PROFESSEUR MOUSSA DAFF
Le linguiste et grammairien Moussa Daff, décédé lundi, est un pionnier des études francophones au Sénégal ayant mené un travail jugé colossal dans l’optique de faire des langues nationales, des langues d’enseignement et pas seulement d’alphabétisation
Le linguiste et grammairien Moussa Daff, décédé lundi, est un pionnier des études francophones au Sénégal ayant mené un travail jugé colossal dans l’optique de faire des langues nationales, des langues d’enseignement et pas seulement d’alphabétisation, a indiqué l’université Cheikh Anta Diop, au sein duquel le défunt enseignait depuis plusieurs décennies.
Il a formé plusieurs générations d’étudiants, et a été un maillon important dans les réformes de l’enseignement du français comme dans les problématiques des langues nationales et des interculturalités, a souligné l’UCAD dans un communiqué publié dans ses différents réseaux sociaux.
Les travaux et les enseignements du professeur Daff portaient, notamment, sur les sciences du langage, la médiation interculturelle, la didactique et les littératures francophones.
SEA DIALLO S’EN EST ALLÉ
L’artiste plasticien Séa Diallo, figure contemporaine de l’art sénégalais, est décédé dimanche à Dakar, a-t-on appris du commissaire d’exposition Idrissa Diallo.
L’artiste plasticien Séa Diallo, figure contemporaine de l’art sénégalais, est décédé dimanche à Dakar, a-t-on appris du commissaire d’exposition Idrissa Diallo.
« C’est avec une immense tristesse que nous avons appris le décès de Séa Diallo, un grand artiste de la scène artistique sénégalaise. Sa disparition est une grosse perte », écrit le commissaire d’exposition dans un message transmis lundi à l’APS.
Selon Idrissa Diallo, le défunt « croyait profondément que l’artiste devait pouvoir vivre de son art, mais que pour cela, il devait s’organiser ».
« Il faisait partie des premiers artistes sénégalais à se formaliser en créant sa propre entreprise culturelle, ouvrant ainsi la voie à d’autres générations. Son travail artistique a toujours été guidé par une soif insatiable de recherche et d’exploration (…) », témoigne l’ancien responsable de la galerie Léopold Sédar Senghor du Village des arts.
Séa Diallo « n’a jamais connu de limites dans sa création, cherchant toujours à apprendre et à transmettre. Sa quête de connaissance l’a conduit à multiplier les formations et à enrichir continuellement sa pratique », a-t-il ajouté.
L’artiste âgé de 67 ans était pensionnaire du Village des arts, dont il était devenu premier secrétaire général avant de présider son comité de gestion, selon Zulu Mbaye, qui lui a succédé à ce poste.
Séa Diallo fut « un homme discret, humble et de contact facile qui s’est investi toute sa vie au travail de l’art », ajoute-t-il.
« C’est quelqu’un qui s’est donné corps et âme à l’art, et comme on dit, il a brûlé au feu de l’art, comme les damnés de la terre. C’est une grosse perte », insiste Zulu Mbaye, signalant qu’une délégation du Village des arts va l’accompagner à sa dernière demeure à Yoff, ce lundi.
Zulu Mbaye a aussi souligné « la fertilité » de l’artiste Séa Diallo, devenu au fil des ans un artiste polyvalent, touchant à la peinture, à la céramique, au sous-verre et à la sculpture.
Dans une exposition rétrospective intitulée « Itinérances » organisée en 2020 à la Galerie nationale d’art de Dakar, l’artiste avait partagé son travail remontant à 1989, montrant son fond d’atelier avec la série sur sa pérégrination spirituelle intitulée « Voyage soufi ». Il y avait aussi des portraits de personnes anonymes rencontrées dans la rue, ses prises de position sur les « Bêtises humaines », des portraits faits au crayon et à l’encre de Chine.
« Il était un brillant intellectuel qui parlait de tous les sujets », insiste Zulu Mbaye.
Certains de ses toiles, correspondant à la période 2003-2007, portent sur la Casamance, base d’une rébellion hostile au gouvernement sénégalais, tandis que d’autres s’inspirent du conflit sénégalo-mauritanien de 1989, des guerres en Sierra Leone, au Rwanda, en Côte d’Ivoire.
A travers ses œuvres où il a toujours célébré la femme, l’artiste s’est impliqué dans la défense des enfants, pour l’environnement, notamment la protection du lac rose. Il a de même rendu hommage aux femmes, parmi ses nombreux sujets de prédilection.
Séa Diallo disait souvent prendre position pour « réhabiliter l’homme ».
Il s’est par ailleurs essayé au journalisme avec le journal « Taxaaw », fondé par le professeur Cheikh Anta Diop (1923-1986), et au sein du quotidien « Le Soleil », où il a signé beaucoup de textes engagés, a fait savoir le journaliste et critique d’art Massamba Mbaye.
« Son texte intitulé +Centre de formation artisanale ou centre de formation au chômage+, paru dans Taxaaw en 1976, lui a valu son exclusion de cette institution, malgré son relatif anonymat », rappelle Mbaye.
Par Fatou Warkha SAMBE
LE POISON DES STANDARDS DE BEAUTE
L’actualité au Sénégal a été marquée la semaine passée par une affaire qui en dit long sur nos sociétés : le démantèlement d’un réseau de vente de suppositoires censés augmenter le volume des fesses.
L’actualité au Sénégal a été marquée la semaine passée par une affaire qui en dit long sur nos sociétés : le démantèlement d’un réseau de vente de suppositoires censés augmenter le volume des fesses. Alima Sow, plus connue sous le nom de Alima Suppo, la fabricante de ces produits cosmétiques, ainsi que ses acolytes ont tous été déférés devant le Parquet le mercredi 29 janvier. Leur procès, initialement prévu pour le vendredi 31 janvier 2025, a été renvoyé au mercredi 5 février.
Si je salue l’intervention des autorités pour mettre fin à cette pratique dangereuse, je ne peux m’empêcher de voir une forme d’injustice. Pendant que j’écrivais ces lignes, une publicité défilait sur une chaîne de télévision nationale : un tradi-praticien vantait des produits miraculeux censés tout soigner -diabète, hypertension, stérilité, impuissance sexuelle, infections… Ces comprimés noirs, soigneusement emballés dans une boîte anodine, sont vendus librement et promus en toute impunité. La seule différence avec les produits de Alima Suppo ? Le mode d’emploi. Là où ses suppositoires promettaient des courbes généreuses, ceux du tradi-praticien promettent une virilité accrue. Certains vont même jusqu’à prétendre qu’ils peuvent augmenter la taille de l’appareil génital masculin. Alors, pourquoi arrêter Alima et laisser prospérer ces autres pratiques, qui ont probablement les mêmes conséquences désastreuses sur la vie des Sénégalais ?
Si on me dit que c’est le début d’une vaste opération pour régulariser et garantir la sécurité de ce que nous consommons, j’applaudis. Mais je ne peux m’empêcher de m’interroger en voyant les réactions sur la toile après la descente de la police. Les clients d’hier sont aujourd’hui ceux qui dénoncent les méfaits de ces produits. Plus personne ne veut être vu comme consommateur ou consommatrice. Pourtant, ce commerce a prospéré, attirant de nombreuses femmes persuadées qu’elles ne seront jamais assez belles si elles ne modifient pas leur apparence.
L’engouement pour la chirurgie esthétique et les procédures comme le Brazilian Butt Lift (Bbl) témoigne de l’ampleur de cette quête du corps façonné selon des injonctions masculines et marchandes. Mais comme dans tant d’autres aspects de la société, ce sont toujours les plus précaires qui en subissent les pires conséquences. Si le Bbl est une opération risquée, il est au moins pratiqué par des professionnels de santé, avec un encadrement médical, même si cela ne garantit pas toujours la sécurité. En revanche, les boulettes vendues au marché Zing, là où poissons, tissus et légumes s’entremêlent, sont distribuées par des personnes sans aucune qualification. Pourtant, celles qui choisissent la chirurgie et celles qui consomment ces boulettes ont en réalité le même souhait, obéissent aux mêmes pressions sociales. La seule différence, ce sont les moyens financiers qui, paradoxalement, ne garantissent pas forcément la santé dans ce cas.
Dans notre société, le corps des femmes est une marchandise, un chantier ouvert à toutes les critiques et à toutes les modifications. Il est toujours trop ceci ou pas assez cela. Trop gros, trop mince, trop noir, trop vieux, trop «naturel». Les femmes sont façonnées par des standards imposés par les industries de la mode, de la cosmétique et, aujourd’hui, des réseaux sociaux. Ces normes, souvent hypersexualisées, dévalorisent les corps qui ne rentrent pas dans le moule et font de l’apparence un critère de réussite sociale.
Nous vivons dans un paradoxe absurde : nous sommes une population noire, mais avoir la peau claire est devenu un sésame implicite pour être valorisée. Dans les cérémonies, les événements mondains, même dans les contextes les plus banals, celles et ceux qui occupent une place de choix sont souvent ceux et celles dont la peau est plus claire. Résultat : des milliers de femmes se blanchissent la peau, détruisant leur mélanine -leur seule barrière naturelle contre le soleil- pour correspondre à des critères de beauté qui les éloignent d’elles-mêmes. Ce phénomène n’est pas une simple tendance, c’est une violence institutionnalisée.
Mais ce mal ne touche pas que les femmes. Les hommes, eux aussi, subissent une pression croissante pour incarner une virilité fantasmée, qui passe par un corps musclé, une puissance sexuelle exacerbée et une domination physique et sociale
Les plateformes comme TikTok, Instagram et Snapchat n’ont fait qu’intensifier cette obsession pour le corps parfait. Les influenceurs ou plutôt les marchands d’illusions proposent des solutions rapides et bon marché, souvent sans avertir des dangers
Mais ces plateformes ne se contentent pas d’influencer : elles façonnent nos perceptions de nous-mêmes, normalisent des standards de beauté inaccessibles et facilitent la promotion de ces produits toxiques. De la commande à la livraison, tout se fait en quelques clics. Plus besoin de sortir de chez soi pour s’empoisonner lentement. Le business de la transformation corporelle est une machine bien huilée, où la régulation est quasi inexistante.
Qui est responsable ? Les plateformes qui laissent ces contenus proliférer ? Les influenceurs qui capitalisent sur nos insécurités ? Ou la société qui glorifie ces transformations et criminalise celles qui ne peuvent pas accéder aux alternatives «haut de gamme» ?
Ces produits prétendument miraculeux cachent en réalité des dangers bien réels : infections graves, perturbations hormonales, risques de cancer, dépendance psychologique… Le manque de régulation et d’éducation sanitaire permet à ce marché clandestin de prospérer, ciblant principalement les personnes vulnérables.
Des études ont montré que l’usage de produits éclaircissants contenant de l’hydroquinone ou des corticostéroïdes entraîne des risques graves, notamment l’insuffisance rénale, des brûlures cutanées et le cancer de la peau. Le Bbl, bien que médicalement encadré, présente également un taux de mortalité alarmant. L’utilisation excessive d’aphrodisiaques, largement promue sur les marchés et les médias, peut causer des troubles cardiovasculaires, des dysfonctionnements érectiles chroniques et même des problèmes rénaux graves. Ces produits, souvent fabriqués sans aucun contrôle sanitaire, mettent en péril la santé reproductive masculine. Au Sénégal, comme ailleurs en Afrique, la prolifération de ces pratiques menace directement la santé publique et révèle l’ampleur du contrôle exercé sur les corps féminin et masculin au nom d’injonctions irréalistes.
La loi sénégalaise est pourtant claire : seuls les professionnels de santé habilités peuvent prescrire ou vendre des médicaments, et ces derniers doivent être obtenus exclusivement en pharmacie. Mais alors, pourquoi ces pratiques persistent-elles malgré un cadre légal strict ? Parce que ces normes sont ancrées dans une société qui ne laisse pas aux femmes le droit d’exister autrement qu’en fonction de leur apparence. Parce que le contrôle du corps féminin est un outil de domination sociale. L’Etat doit prendre ses responsabilités, mais nous devons aussi, en tant que société, remettre en question ces diktats qui asservissent nos corps. Il ne s’agit pas seulement d’interdire ces pratiques, mais de transformer en profondeur la manière dont nous percevons la valeur et la beauté des femmes.
Si nous voulons une société plus juste, où chacun et chacune peut exister sans compromis, il est impératif d’agir. Cette responsabilité incombe à toutes et tous. Il ne s’agit pas seulement de pointer du doigt les industries qui exploitent nos insécurités, mais aussi de questionner notre propre rôle dans cette perpétuation. Chaque fois que nous glorifions un standard inatteignable, que nous relayons une publicité toxique ou que nous restons silencieux face aux injonctions oppressives, nous participons à ce système destructeur. Il est temps de refuser cette logique, de promouvoir des représentations diverses et de valoriser la pluralité des corps. Le changement ne viendra pas d’en haut, il commence avec nous, dans nos choix quotidiens, nos discours et notre engagement à ne plus laisser ces normes dicter nos vies.
Meurtre d’un Sénégalais en Espagne
Un Sénégalais du nom de Yamar Diop résidant à Thiaroye azur a été assassiné, il y a 4 jours, en Espagne plus précisément à Barcelone. En effet, Yamar Diop, âgé de plus de 40 ans, résidait en Espagne depuis quelques années. Auparavant, il vivait au Maroc avant de décider d’aller en Espagne pour tenter l’aventure. Il a été assassiné à la suite d’un règlement de comptes, selon nos informations, mais le vrai mobile du crime n’est pas encore connu. Sa famille et la cité de Thiaroye azur sont dans une grande tristesse.
Un mort et un blessé grave dans un accident à Niémeniké
Un camion gros-porteur a dérapé, samedi, à Niémeniké, un village de la commune de Tomboronkoto, tuant une personne et blessant une autre dont l’état est jugé grave, a-t-on appris d’une source sécuritaire. L’accident est survenu aux environs de 11 heures au village de Niéméniké sur la route nationale (RN7) dans la commune de Tomboronkoto. Le camion gros-porteur qui roulait à vive allure a dérapé avant de tuer une personne, a dit la source sécuritaire, citant les témoins trouvés sur les lieux. La personne blessée a été évacuée au poste de santé de Mako. Le corps sans vie a été acheminé à la morgue de l'hôpital régional Amath Dansokho par les sapeurs-pompiers. Les populations ont organisé une manifestation de protestation après l’accident.
Bilal Diatta livre sa version sur l'incident au Grand Théâtre
Le maire de Keur Massar Sud est sorti de sa réserve suite à l'incident qui s'est produit vendredi dernier lors du concert des légendes du Hip hop. Face à la presse, Bilal Diatta dénonce la manipulation politique qui a suivi cette affaire. Selon l'édile de Keur Massar Sud, l'ancien maire de Dakar est dans la victimisation. «Je n'avais pas prévu de venir au concert. Mais c'est à la dernière minute qu'on m’a informé que Barthélémy Dias a acheté des tickets et a rempli la salle pour huer les responsables du Pastef. Je ne veux pas voir qu'on humilie les gens du projet. Malheureusement, beaucoup de gens sont dans l'émotion», se dédouane le maire de Keur Massar Sud. Il dénonce, en outre, la réaction de certains de ses camarades du Pastef qui lui impute la responsabilité. «Nous devons changer de démarche. Nous devons être solidaires entre nous. Malheureusement je vois qu’il y a des gens qui sont dans Pastef, qui profitent de ces genres d'occasions pour tirer sur leurs camarades. Hier c'était Abass Fall, Birame Soulèye Diop et aujourd'hui c'est Bilal Diatta», fulmine-t-il, invitant ses camarades à refuser d'être entraînés dans les manipulations politiques
Des cantines du marché de Kaolack ravagées par un incendie
Un violent incendie s’est déclaré, samedi dans la soirée, au marché «Guédj» de Kaolack, ravageant plusieurs cantines, a appris l’Aps de source sécuritaire. Les sapeurs-pompiers de la 31e compagnie d’incendie et de secours se sont mobilisés jusque tard dans la nuit pour parvenir à éteindre le feu aux environs d’une heure du matin. Les circonstances de ce sinistre ne sont pas encore connues. Les éléments du commissariat de la ville qui se sont dépêchés sur les lieux ont ouvert une enquête.
Les jeunes s’engagent dans la lutte contre les Mtn
En partenariat avec Basket-ball Africa ligue (Bal), Speak Up Africa, a organisé samedi un panel sur les maladies tropicales négligées (MTN). D'après la directrice Speak Up Africa, Yacine Djibo, cette initiative répond à l'appel mondial «Unir,Agir, Éliminer». Elle permet d'impliquer les jeunes afin de repousser les frontières de la lutte contre les MTNen mobilisant une coalition diversifiée de porte-voix. La campagne « Aller plus loin» mobilise un large éventail d'acteurs - artistes, athlètes et personnes touchées par les MTN - avec une attention particulière portée aux femmes et aux jeunes. Elle vise à construire un mouvement communautaire avec trois objectifs principaux : faire des MTN une priorité dans l'agenda sanitaire, augmenter les investissements et développer des solutions centrées sur les personnes et leurs communautés. Cette initiative est cruciale alors que plus d'un milliard de personnes dans le monde sont touchées par ces maladies évitables et traitables, le continent africain supportant à lui seul 40% de cette charge. Pour la directrice exécutive, la Journée mondiale des MTN, célébrée le 30 janvier de chaque année, a été l'occasion de célébrer les progrès réalisés. Car 22 Nations africaines ont déjà éliminé au moins une MTN. Le monde est maintenant à mi-chemin de l'objectif de la feuille de route 2030 de l'OMS sur les MTN, visant l'élimination d'au moins une MTN dans 100 pays d'ici 2030.
Le Cored quitte la présidence de la CAP
Fin de mission du Conseil pour l'Observation des Règles d'éthique et de déontologie dans les médias (CORED) à la présidence de la coordination des associations de presse (CAP). Ainsi le Cored invite les autorités, les institutions étatiques et les partenaires à envoyer désormais leurs correspondances directement aux responsables de chacune des associations faitières, membres de la CAP. L’organe rappelle dans un communiqué que c'est après la rencontre de Toubab Dialaw portant sur la préparation des Assises nationales des médias en octobre 2023 qu’elle a été désignée pour assurer le Secrétariat, avec le syndicat des professionnels de l'information et de la communication du Sénégal (SYNPICS). C'est pourquoi le président du Cored s'est retrouvé de fait, à coordonner les activités de la CAP liées à ces assises nationales des médias.
Diomaye tente une médiation en RDC
Le Président Diomaye aux sapeurs-pompiers pour éteindre le feu en RDC. Le chef de l’Etat a eu des entretiens téléphoniques avec les Présidents Paul Kagamé et Félix Tshisekedi sur la situation préoccupante à l’Est de la RDC. Diomaye voulait s’enquérir de la tournure des événements et explorer les voies d’un dialogue franc pour une paix durable dans la région. Il indique que le Sénégal reste engagé pour la stabilité et la sécurité en Afrique et dans le monde.
Arrestation de A. Ndiaye devant le domicile familial de Sonko
Les éléments du Poste de police de Yamatogne à Ziguinchor viennent de procéder à l’arrestation du sieur A Ndiaye devant le domicile familial du Premier ministre Ousmane Sonko aux HLM Néma de Ziguinchor. Selon des sources de Atlanticactu. Com proches de la famille, l’individu s’est présenté devant la maison aux environs de 16 heures à bord de son véhicule. À la surprise générale du voisinage, l’homme qui est bien connu, s’est mis à insulter nommément le Premier ministre ainsi que les membres de sa famille. Dans ses propos, le nommé A. Ndiaye présenté comme Ingénieur Polytechnicien, a accusé Ousmane Sonko d’être à l’origine des maux que traverse la société dans laquelle il travaille. Malgré l’intervention des voisins et passants qui lui demandaient de se retirer et de mettre fin au spectacle qu’il offrait à la foule devenue menaçante, A. Ndiaye était comme pris par le démon. Des policiers alertés sont intervenus pour le conduire au Commissariat Central de Ziguinchor, le sauvant d’un lynchage public. Aussitôt avisé, le procureur a demandé l’ouverture d’une enquête.
81 citoyens sénégalais en détresse expulsés d’Algérie
L’Action pour les Droits Humains et l’Amitié (Adha) est préoccupée par les conditions de vie de 81 citoyens sénégalais expulsés d’Algérie. Ces migrants sont actuellement bloqués dans des camps de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) au Niger ainsi que dans des zones désertiques proches des frontières algériennes. Ces personnes, confrontées à des conditions de vie extrêmes et inhumaines, indique l’organisation, réclament leur rapatriement et leur réinsertion dans leur pays d’origine. Selon la même source, au camp d’Assamaka au Niger, 33 Sénégalais, présents depuis le 4 décembre 2024, vivent dans des conditions dégradantes. À Arlit, 14 compatriotes, dont une femme accompagnée de ses deux enfants, sont dans une situation critique après avoir passé plus de deux mois dans le camp d’Assamaka avant d’être transférés. A 50 km de Niamey, 35 Sénégalais expulsés d’Algérie survivent depuis près de six mois dans des conditions précaires, bien que l’OIM ait annoncé leur rapatriement pour le 4 février 2025, indique l’Ahda.