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17 novembre 2024
LA TOUCHE POÉTIQUE DE Patrick Chamoiseau
LES NEUF MURMURES
Dessous la belle réalité, voici ce que murmurent les vagues à propos du réel : changement climatique, érosion de la biodiversité, perturbation du cycle de l’eau douce, perturbation des cycles du phosphore et de l’azote, érosion de la couche d’ozone...
Dessous la belle réalité, voici ce que murmurent les vagues à propos du réel :
1- Changement climatique
2- Érosion de la biodiversité
3- Perturbation du cycle de l’eau douce
4- Perturbation des cycles du phosphore et de l’azote
5 - Érosion de la couche d’ozone
6 - Diminution du couvert végétal
8- Augmentation des particules en suspension dans l’air
8 - Introduction d’entités nouvelles dans l’environnement
9- Acidification des océans.
par Yoro Dia
MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE, DITES À VOTRE AMI CHGUEL MAÏGA DE BALAYER D'ABORD DEVANT SA PORTE
C’est insulter le Sénégal que de cautionner que Choguel Maïga nous donne des leçons de démocratie. Notre devoir est d’aider le Mali à retrouver sa démocratie, non de se lancer dans des compromissions comme le fait Sonko pour plaire aux activistes
Devant notre Premier ministre Ousmane Sonko, son homologue malien Choguel Maïga a osé qualifier le Sénégal de «démocratie théorique». Dans une démocratie théorique, on ne perd pas le pouvoir par les urnes, comme cela se passe souvent chez nous où l’alternance est devenue la respiration de notre démocratie et une banalité politique. Dans une démocratie théorique, l’élection est un simple mécanisme de légalisation du pouvoir (Corée du Nord) et pas de remise en jeu du pouvoir (Sénégal, Etats-Unis, France, Bénin, Ghana). Ni les extravagances de Choguel Maïga ni le silence coupable de Sonko ne sont des surprises pour moi. L’essence du patriotisme est de se dire mon pays d’abord, le fameux «right or wrong, my country». Donc un patriote, au sens vrai du terme, ne peut accepter qu’on dénigre, qu’on salisse son pays de façon aussi injuste et fausse. Le silence de Sonko confirme ou son manque de courage ou ses convictions profondes, témoignant ainsi de son projet de négation du Sénégal et de ses valeurs. Et comme son ami Choguel, il regrette que l’insurrection n’ait pas réussi pour que le Sénégal perde son statut d’exception qui hante certains, comme son ami et homologue malien.
Heureusement pour le Sénégal, que les Forces de défense et de sécurité ont vaincu l’insurrection, sauvé la République et poussé ainsi nos frères égarés de Pastef à retrouver le chemin de l’opposition légale. Le seul chemin qui, chez nous, permet d’accéder au pouvoir. Au Mali, l’Armée intervient souvent pour arbitrer des conflits politiques, ce qui est le contraire chez nous. C’est pourquoi le Sénégal n’a jamais connu de rupture anticonstitutionnelle, alors que «suspendre la Constitution» est devenu la mode dans la sous-région. Un Premier ministre véritablement patriote aurait invité Choguel Maïga à balayer devant sa propre porte. C’est insulter le Sénégal que de cautionner que Choguel Maïga nous donne des leçons de démocratie. Le Sénégal préfère les alternances démocratiques aux coups d’Etat. On n’a pas à culpabiliser parce que notre vieille démocratie fonctionne. En 2022, le Sénégal a organisé trois élections suivies d’une autre en 2024 qui se sont soldées par une multitude d’alternances, alors que le Mali a connu deux coups d’Etat en six mois et les élections n’y sont pas organisées depuis 10 ans. On voit nettement où se trouve la démocratie théorique. Le discours souverainiste et panafricaniste de Choguel Maïga et de ses acolytes n’est que du vernis idéologique pour légitimer la forfaiture des coups d’Etat.
Nous sommes tous des panafricanistes, mais nous préférons le panafricanisme démocratique à celui des putschistes. Jamais une aussi belle cause n’a eu des avocats aussi illégitimes. Le discours sur le souverainisme et le panafricanisme n’est que de la poudre aux yeux pour masquer la forfaiture des coups d’Etat et pour les activistes, un «soutien mercenaire» à la Russie. Le souverainisme ne saurait être un simple changement de maître blanc ou passer de supplétif français à supplétif russe, ou reprocher à Macron de ne pas s’être ingéré dans la crise politique au Sénégal comme l’a fait le Premier ministre Sonko en recevant Mélenchon. Le souverainisme commence par la souveraineté du peuple, et au Mali, elle est confisquée par une junte qui renvoie les élections aux calendes grecques. Le Mali a été une grande démocratie, et comme la Gambie, elle va retrouver ses réflexes et mécanismes normaux de démocratie dès que le virus kaki sera balayé par la vague démocratique qui s’annonce et qui emportera des dinosaures politiques comme Choguel dans les poubelles de l’histoire. Sonko, lui, au moins, est légitime parce que son parti a été élu démocratiquement, alors que Choguel Maïga est un passager clandestin qui pense instrumentaliser les militaires alors qu’il ne pèse rien politiquement et démocratiquement, si ce n’est servir de faire-valoir politique et idéologique. Le réveil a toujours été brutal pour les hommes politiques qui ont pensé utiliser les militaires comme voiture bélier sur le plan politique. Le Sénégal est viscéralement lié au Mali, mais nos régimes sont différents. Notre devoir est d’aider le Mali à retrouver sa démocratie, non de se lancer dans des compromissions comme le fait notre Premier ministre pour plaire aux activistes panafricanistes.
Monsieur le Premier ministre, avoir le sens de l’histoire, c’est comprendre que le printemps des coups d’Etat en Afrique de l’Ouest ne peut être qu’un intermède militaire en attendant la vague démocratique. C’est le Sénégal, avec ses alternances démocratiques et sa marche vers l’émergence, qui est dans le sens de l’Histoire. Dites-le à votre ami Choguel. Le retour à la démocratie est la seule voie de salut pour le grand peuple du Mali que les putschistes tirent vers le bas, alors que ce pays était dans l’avant-garde démocratique et historique. Le Sénégal restera dans l’avant-garde malgré la fascination de notre Premier ministre pour l’arrière-garde putschiste, alors que les élites et les peuples de ces pays sont fascinés par l’avant-garde démocratique sénégalaise qui bat en brèche les thèses fallacieuses des putschistes. La preuve en est que d’alternance en alternance, le Sénégal marche vers l’Emergence, alors que le Mali va de transition en transition et de recommencement en recommencement. Choguel Maïga a au moins compris que notre Premier ministre est tellement narcissique qu’il préfère qu’on dénigre le Sénégal aussi longtemps qu’on joue des notes de kora politiques à sa gloire personnelle.
LE GOUVERNEMENT DÉCLARE LA FIN DE L'IMPUNITÉ SUR LES ROUTES
Dans un communiqué déterminé, le ministère des Transports lance un plan d'urgence pour enrayer le fléau. Contrôles renforcés, sanctions alourdies, enquêtes systématiques et modernisation des infrastructures.. l'État s'engage sur tous les fronts
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du ministère des Transports à propos des accidents de la route suite à un énième hécatombe ce samedi 17 août 2024.
"Malgré les mesures de prévention et les nombreux appels à la prudence adressés aux usagers de la route, les accidents continuent d’être fréquents et meurtriers.
Nous déplorons profondément cette situation et, au nom du président de la République et du gouvernement, adressons nos condoléances les plus sincères aux familles des victimes. Nous souhaitons également un prompt rétablissement aux blessés.
Nous rappelons que les causes de ces accidents sont multiples, mais elles sont principalement liées à des comportements humains, tels que le non-respect du code de la route, la négligence, les excès de vitesse et les dépassements dangereux. Les cinq derniers accidents sont tous attribuables à des erreurs humaines : trois résultent de dépassements irréguliers et dangereux, et deux d’endormissements au volant.
C’est pourquoi, en parfaite collaboration avec les ministères des Forces armées et de l’Intérieur, nous allons immédiatement intensifier les contrôles routiers en multipliant les points de contrôle et en renforçant les sanctions. Les temps de conduite et de repos seront strictement contrôlés, et des sanctions sévères, allant jusqu’à l’emprisonnement ou au retrait du permis de conduire, seront infligées aux contrevenants conformément ax textes qui régulent le secteur.
Dorénavant, en cas d’accident grave, des enquêtes systématiques seront menées pour établir la chaîne des responsabilités, et tous les acteurs concernés seront tenus de rendre des comptes. À cet égard, nous exhortons les opérateurs de transport à assumer pleinement leurs responsabilités, notamment en veillant scrupuleusement au respect des normes techniques d’exploitation des véhicules, à la formation et à la sensibilisation de leurs employés, ainsi qu’au respect de leurs conditions de travail, en particulier les horaires et la gestion de la fatigue.
Nous avons également donné instruction à nos services d’accélérer les projets liés au nouveau code de la route, à la vidéo-verbalisation, aux centres de formation et d’examen, aux centres modernes de contrôle technique, ainsi qu’à la mise à niveau des routes nationales.
Enfin, nous rappelons aux conducteurs l’obligation de respecter strictement les dispositions du code de la route. Nous invitons tous les usagers à refuser et à dénoncer tout comportement inapproprié des chauffeurs, afin de se protéger et de préserver des vies.
À ceux qui volent régulièrement les panneaux de signalisation sur les routes nationales, nous lançons un appel à la conscience : ces actes mettent en danger la vie de tous, y compris la leur et celle de leurs proches."
DPG, MANSOUR FAYE SOMME LE PREMIER MINISTRE DE S'EXPRIMER
Pour l'ancien ministre des Infrastructures, à présent, plus aucun argument ne peut être évoqué pour retarder la Déclaration de politique générale d'Ousmane Sonko.
Mansour Faye a réagi suite à l’adoption de la proposition de loi portant révision du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Pour lui, à présent, plus aucun argument ne peut être évoqué pour retarder la Déclaration de politique générale du premier ministre.
«L’assemblée nationale a tenu son rang en adoptant son nouveau règlement intérieur quasiment à l’unanimité. Une seule voix votant contre. Je salue vivement cette maturité et cette responsabilité républicaine.
Maintenant aucun prétexte ne peut être brandi relativement à la déclaration de politique générale dans les règles de l’art de Mr Le Premier Ministre (naturellement après promulgation de la loi). Nous osons espérer que cet exercice constitutionnel (article 55 de la constitution) va se tenir dans la 1ere décade de septembre.»
SEPT MORTS ET PLUSIEURS BLESSÉS DANS UN ACCIDENT DE LA ROUTE
Les victimes ont été transportées d’urgence au district sanitaire de Koumpentoum. Ce drame s’ajoute à une série d’accidents sur les routes sénégalaises.
Un grave accident s’est produit ce samedi matin à la sortie de Koumpentoum, dans la région de Tambacounda, lorsqu’un bus est entré en collision avec un minicar. Le choc a causé la mort de 7 personnes et fait 13 blessés, dont 7 sont dans un état critique.
Les victimes ont été transportées d’urgence au district sanitaire de Koumpentoum.
Ce drame s’ajoute à une série d’accidents sur les routes sénégalaises.
Vendredi soir, à Fatick, un véhicule de transport en commun de type « sept places » a percuté un camion près du village de Ndiosmone, causant la mort d’une personne et blessant grièvement sept autres.
PAR Fatoumata Sissi Ngom
PROPOSITION POUR LA CRÉATION, DANS LE PROJET, D’UN INDICE NATIONAL COMPOSITE POUR LA MESURE DU PROGRÈS ÉCONOMIQUE AU SÉNÉGAL
Ce "Teranga Index" ou "Diomaye Index" ambitionne de capturer la réalité multidimensionnelle du développement sénégalais, englobant le bien-être des citoyens, la cohésion sociale et la vitalité des territoires
Le Projet du président Diomaye Faye est attendu dans une certaine fièvre par le peuple sénégalais. Il devra porter en lui la tenue (ou non) des nombreuses promesses électorales pour l’amélioration de la vie des populations, le respect de l’environnement, et la bonne gouvernance. Mais aucun projet politique ne sera efficace sans les bons indicateurs d’évaluation et de suivi, et ce selon un maillage territorial et urbain. Je propose, dans le cadre du prochain référentiel de politiques publiques qui composera le Projet, la création d’un indice économique national composite, qui pourrait s’appeler “Teranga Index”, “Diomaye Index”, ou comme le prototype que je développe, “Ngom Index”, qui va au-delà du PIB, et qui s’appliquera aussi localement. Un tel Index permettra une connaissance plus fine du progrès économique et social au Sénégal, tout en mettant l’humain, les territoires et le monde vivant au coeur des priorités. Cela permettra également un financement du développement local plus efficace et une coopération internationale maitrisée. Les individus vivent dans des villes et non dans des pays.
Cet indice économique, qui devrait être élaboré par le ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération du Sénégal, agrégera aussi bien le Produit intérieur brut, que d’autres indicateurs de bien-être et de cohésion sociale. Il est tout à fait possible d’estimer des PIB régionaux et à un niveau plus granulaire. Il est heureux de voir que la Direction Générale de la Planification et des Politiques Économiques (DGPPE) du ministère de l’Économie a débuté des réflexions scientifiques et innovantes pour l’estimation des PIBs régionaux à l’aide des données satellitaires d’intensité lumineuse nocturne.
La définition, l’élaboration et la mesure d’un tel Index nécessitera de collecter des données. L’État sénégalais pourrait utiliser le levier du digital et de l’économie numérique, et également impliquer les populations locales qui deviennent ainsi actrices du changement dans les contours de la décentralisation. Une condition subsiste cependant : une application rigoureuse de la régulation en matière de sécurité et protection des données notamment personnelles, et c’est rassurant de voir que le Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique inscrit ces enjeux dans ses priorités. Avec un tel indice économique composite, le Sénégal sera précurseur en la matière en Afrique sur cette question de la mesure du bien-être et de son intégration dans la mesure du progrès économique.
La nécessité d’un déplacement de perspective économique et politique : pourquoi la mesure du PIB ne suffit plus
Dès les années 70, des économistes et experts du développement sonnent l’alerte contre la surexploitation des ressources de notre planète, et la nécessité d’avoir une nouvelle approche à l’environnement, le développement et la croissance des villes. The Limits To Growth (Meadows et al.), paru en 1972 ou encore le rapport Brundtland, Notre avenir commun, paru en 1987 constituent des catalyseurs d’initiatives mondiales sur la redéfinition du progrès économique et social. En Afrique, Cheikh Anta Diop ou encore Joseph Ki-Zerbo prônaient déjà un modèle holistique de développement durable et écologique, adapté au contexte africain.
Le rapport Stiglitz-Sen-Fitoussi (Commission sur la mesure des performances économiques et du progrès social), paru en 2009, recommande l’élaboration d’un nouveau cadre de mesure du progrès et de la prospérité, au-delà du PIB et du Seuil de pauvreté ((à 1341 FCFA par jour, prix 2022, taux d’échange moyen USD EUR : 0,951).
Cela fait donc plus de 50 années que les discussions autour de la nécessité de mesurer le progrès avec des indicateurs liés au bien-être individuel et collectif, et les talents, foisonnent. Les rapports et autres ouvrages se succèdent et se ressemblent. Malheureusement, par manque d’impulsion organique, en Afrique, nous en sommes toujours au stade circulaire et répétitif des panels, conférences et tables rondes. Il est temps de passer à l’action et de mettre en place des cadres concrets et de les appliquer avec rigueur. Le choc du Covid-19 n’a vraisemblablement pas été assez secouant. Le Projet du nouveau bureau présidentiel sénégalais, tant attendu par les citoyens sénégalais et la diaspora, offre une formidable opportunité pour l’émergence d’idées nouvelles et la créativité organique en matière de mesure du progrès économique et social dans chaque territoire.
Un tel indice permettra d’informer la définition des politiques publiques et leur évaluation à partir d’un faisceau d’indicateurs qui reflètent véritablement la vie des citoyens. Il pourrait intégrer des indicateurs de capital humain, de bien-être et de bien-vivre. Aussi, et c’est une conclusion que j’ai personnellement menée, un tel indice permettra d’éclairer véritablement sur les contours des responsabilités de l’État, puis des communes et mairies, et de redonner ensuite au citoyen le pouvoir sur sa propre vie et de lui rappeler à quel point il doit prendre les commandes de son véhicule. Je reste persuadée qu’un tel Index illuminera, avec des données et évidences tangibles, le rôle fondamental de la famille dans le tissu national, la prospérité individuelle et collective, et la transmission intergénérationnelle. Malgré l’hémorragie de promesses électorales, compréhensible en tant d’élections, il est important de conscientiser que l’État et ses démembrements, et ce dans tous les pays du monde, ne peuvent pas tout.
Sur ce dernier point, s’il y a une chose qui m’a agréablement surprise dans le gouvernement Sonko, c’est le ministère de la Famille et des Solidarités. J’ai été extrêmement satisfaite de voir le libellé “femmes” disparaître du nom de ce ministère qui a trop longtemps été utilisé pour assigner à la femme une position de victime et de demandeuse d’égalité, qui donc voudrait absolument travailler de la même façon que les hommes, et qu’un gouvernement central doit sauver. Même s’il est fondamental de mettre en place des politiques pour réduire les inégalités structurelles entre les hommes et les femmes, et les masculinités toxiques, - je suis la première à défendre cela - il est urgent de prendre de la distance avec la pensée féministe contemporaine. Celle-ci, de mon point de vue, utilise une colère non traitée, sème malheureusement le chaos dans notre société, opposent les hommes et les femmes et pulvérise les noyaux familiaux. Le ministère de la Famille et des Solidarités est un puissant signal envoyé sur l’importance d’avoir un gouvernement qui domine - au sens de prise de responsabilités, ce qui est son rôle - et qui déploie sa volonté selon les valeurs de notre société.
Propositions concrètes pour la création d’un indice économique composite sénégalais
D’abord, le nom, on pourrait penser, comme annoncé plus haut, à un “Diomaye Index”, ou “Ngom Index”, ou encore “Teranga Index” pour éviter sa suppression lorsque Bassirou Diomaye Faye ne sera plus président de la République.
Puis, sa composition : Produit intérieur brut, complété par le Capital Humain et le Bien-être objectif et subjectif, et même d’autres aspects à définir : on peut faire preuve de créativité organique.
PIB - Produit intérieur brut
Le PIB est le principal indicateur de croissance économique. Il vise à mesurer la production de richesses d'un pays, dans les secteurs publics et privés. Selon l’ANSD, le Produit intérieur brut est calculé en partant d’un regroupement des branches de la Nomenclature d’Activités des États membres d’AFRISTAT, qui est l’Observatoire Économique et Statistique d'Afrique Subsaharienne. Il est évalué en valeur aux prix courants et en volumes chaînés (avec une année de référence). Nous pouvons voir - et c’est une économiste qui dit - que la définition du PIB est vraiment ennuyeuse et son utilisation est assez limitée, au-delà de l’élaboration des comptes nationaux. Il est temps d’aller au-delà des statistiques pures. Clairement, il est urgent de compléter le PIB avec d’autres indicateurs plus concrets reflétant la réalité de notre économie, comme l’informel et l’économie des soins, souvent prodigués par les femmes, et non rémunérés.
Capital Humain
Le capital humain correspond à “l’ensemble des connaissances, compétences et conditions de santé que les individus accumulent tout au long de leur vie et qui leur permet de réaliser pleinement leur potentiel” (Banque Mondiale). De sorte que le développement du capital humain permet aux individus d’être qui ils sont vraiment, et de contribuer en même temps et de façon productive à l’économie et au développement de leur pays. Les secteurs où il faudrait élaborer des indicateurs et ensuite des politiques publiques ainsi améliorées sont l’éducation, l’alimentation, l’acquisition de compétences, la formation continue, l’accès à un emploi durable. Un indicateur de capital humain pourrait se baser sur des données collectées dans les familles, quartiers, lieux de travail. Des exemples existent déjà au niveau international et il n’est pas nécessaire de réinventer la roue. Il suffit d’adapter ces cadres, de les remodeler, et de les compléter avec des spécificités purement sénégalaises. Nous sommes tous des humains avec les mêmes besoins essentiels. Il n’y a rien de tel que l’Africain spécial qui doit se décoloniser : ce sont des illusions - l’Africain, qui est constitué de la même matière que les autres êtres humains de la planète, a les mêmes besoins essentiels que l’Européen, l’Asiatique ou encore l’Américain : l’accès aux connaissances, informations et compétences qui l’intéressent, une maison plus grande, des machines qui permettent de gagner du temps, et du confort. Parmi les cadres qui existent à l’international et pour lesquels des Africains ont contribué à leur définition, nous pouvons citer le Human Development Index, développé par l’UNDP, et le Human Capital Index, préparé par la Banque Mondiale.
Bien-être objectif et subjectif
Selon le Larousse, le bien-être est un “état agréable résultant de la satisfaction des besoins du corps et du calme de l’esprit”. Mais en considérant le bien-être et le bien-vivre dans sa globalité dans un contexte de politiques publiques, cette définition peut s’appliquer aussi bien au niveau des individus et des familles, qu’au niveau des institutions, entreprises, et du gouvernement. En effet, les familles, les institutions et le gouvernement peuvent être considérés comme des corps et des esprits dont il faut prendre soin et qui ont un impact dans le tissu national plus large.
Le bien-être objectif englobe la santé, la situation financière, la qualité de l’environnement naturel, l’accès à l’énergie, le logement, la mobilité, mais aussi la sexualité, pour ne citer qu’eux.
En plus du bien-être objectif, il y a le bien-être subjectif qui est une composante clé du bonheur. À cela, chaque sénégalais devra répondre à la [terrible] question : êtes-vous heureux ? L’estime de soi, la confiance en soi et le niveau de confiance entre les individus, dans les institutions et administrations publiques constituent également des dimensions du bien-être subjectif, et il est possible d’en élaborer des indicateurs basés sur des données collectées et des calibrages définies. En cela, il convient d’innover en se basant sur les réalités et connaissances nationales, et de s’inspirer de ce qui se fait à l’internationale également, notamment avec l’OCDE.
Le bien-être des enfants, qui seront les adultes de demain, devra également être une priorité de tous les ministères concernés.
Quelques options sur comment procéder pour créer cet indice composite
Constituer un groupe d’économistes experts, de statisticiens et de spécialistes en matière de politiques publiques pour s’emparer de la question de la création d’un Diomaye Index ou Teranga Index. Le “Ngom Index” pourrait être mise à disposition pour inspirer, contribuer.
Choisir une ville pilote (par exemple Mboro)
Procéder à une première phase d’application
Généraliser progressivement et pertinemment à d’autres villes
En réalité, un indice territorial suffirait (exemple Teranga Index - Mboro ou Kaffrine). Il pourrait être agrégé au niveau national, mais ce ne sera pas pour se comparer à d’autres pays. Cela n’empêche pas de mettre à jour les indicateurs existants qui s’alignent à l’internationale, car le multilatéralisme et la coopération ont de très beaux jours devant eux. C’est cela l’endogénéité et je pense que c’est en ligne avec la vision endogène du nouveau président sénégalais et de son gouvernement. Encore une fois, les gens habitent dans des villes et non dans des pays. Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko peuvent faire des territoires des lieux de création politique et de créativité économique, conditions sine qua non pour une transformation réussie et une guérison nationale, ce que je souhaite sincèrement à mon cher pays.
Fatoumata Sissi Ngom est analyste de politiques à l’OCDE, écrivaine, ingénieur, présidente fondatrice de l’ONG Alchimie et Morphose Africaine : https://www.alchimieafrique.org/.
L’ETAT VEUT RELEVER LE DÉFI DE LA LUTTE CONTRE LE TRAFIC DE BOIS ET DE LA DÉFORESTATION EN CASAMANCE
Touché par le phénomène de la déforestation, un reboisement s’impose sur le Blouf qui a abrité, pendant deux jours, le Forum environnement-développement (Fed-Blouf)
Le Forum environnement-développement du Blouf (Fed-Blouf) a vécu les dimanche et lundi derniers à Thionk-Essyl. L’événement, présidé par le ministre de l’Environnement et de la transition écologique, lui a servi de cadre pour décliner l’ambition de l’Etat d’atténuer fortement la déforestation et le trafic illicite de bois.
Touché par le phénomène de la déforestation, un reboisement s’impose sur le Blouf qui a abrité, pendant deux jours, le Forum environnement-développement (Fed-Blouf). La première édition, co-organisée par le Collectif des maires du Blouf et l’Agence sénégalaise de reboisement de la Grande muraille verte, a été présidée par le ministre de l’Environnement et de la transition écologique. «Le Sénégal n’est pas un pays forestier. Les seules reliques forestières que nous avons se trouvent en Casamance. Donc, nous avons l’obligation et le devoir de les protéger, nous le devons aux générations futures», a déclaré, à l’ouverture du Fed Blouf, Daouda Ngom, dimanche dernier à Thionk-Essyl.
Malgré les nombreuses potentialités, les défis environnementaux restent énormes en Casamance. Le Blouf est confronté à la salinisation, la dégradation des terres, la déforestation à travers la coupe illicite et abusive du bois, les feux de brousse... Cependant, l’Etat du Sénégal s’engage à prendre à bras-le-corps ces problèmes. «Nous avons l’ambition d’atténuer fortement la déforestation et le trafic illicite de bois. Mais l’Etat ne peut pas y aller seul sans les collectivités territoriales», a soutenu le ministre de l’Environnement. Selon lui, la Casamance est aussi concernée par la reforestation. «Les gens pensent que quand on parle de reforestation, la Casamance est exclue, parce que c’est tout vert. Non. Parce qu’on exploite, on doit continuer à reforester en Casamance», a dit le ministre de l’Environnement et de la transition écologique. Daouda Ngom a donné instruction au Directeur général de l’Agence sénégalaise de la grande muraille verte (Asergmv) de prendre en compte la Casamance naturelle dans le programme de reforestation au Sénégal. «Tout ce que le gouvernement peut faire, il doit le faire et il le fera avec les collectivités territoriales qui doivent accompagner l’appui des Forces de défense et de sécurité», assure le ministre. Il est convaincu que les collectivités territoriales doivent jouer un rôle fondamental dans l’information et la sensibilisation des communautés locales. «Si du bois est coupé pour être amené dans un pays étranger, les communautés aussi sont complices», se désole M. Ngom. Il exhorte les collectivités territoriales à se ressaisir et protéger les ressources qui leur appartiennent. «Vous avez des droits immémoriaux sur ces ressources, vous vivez de ces ressources, donc ne laissez pas quelqu’un venir d’ailleurs et couper vos arbres. Il y va de votre responsabilité», sensibilise-t-il.
Appréciant les différentes thématiques du Fed-Blouf, le ministre de l’Environnement espère que les conclusions des réflexions sont utiles à son département. De son côté, le président du Collectif des délégués de quartier de la commune de Thionk-Essyl a déploré une complicité entre les populations et les coupeurs de bois. «Ce qui se passe dans la forêt, c’est décevant, c’est déplorable ! Nous sensibilisons contre la coupe de bois, mais des gens y vont sans autorisation», a regretté Aliou Djiba, qui demande à renforcer en moyens logistiques les agents des Eaux et forêts intervenant dans la zone. «Je ne peux pas comprendre qu’ici à Tendouck, des agents n’aient pas de moyens pour se déplacer. Des fois, quand tu as besoin d’eux, ils te disent qu’ils n’ont pas de véhicule», s’est désolé Aliou Djiba. «La dégradation de la forêt s’accentue. Si nous ne prenons garde, cette forêt verte va disparaitre, alors que la seule vraie forêt qui reste aujourd’hui, c’est celle de Tendouck», a alerté Youssouf Sané, président du Collectif des maires du Blouf et maire de la commune de Balingore. «Nous avons perdu beaucoup de terres et l’accès à l’eau est devenu une problématique dans notre zone», a confié Youssouf Sané.
LA MODIFICATION DU REGLEMENT INTERIEUR DE L’ASSEMBLEE NATIONALE AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS DU WEEK-END
Les quotidiens parus samedi traitent de plusieurs sujets politiques et de société notamment l’adoption la veille de la loi portant réactualisation du règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Dakar, 17 aout (APS) – Les quotidiens parvenus samedi à l’Agence de presse sénégalaise traitent de plusieurs sujets politiques et de société, le sujet le plus en vue restant l’adoption la veille de la loi portant réactualisation du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, une des conditions posées par le Premier ministre Ousmane Sonko pour faire sa Déclaration de politique générale devant le Parlement.
Certains titres reviennent largement sur l’adoption, hier à l’Assemblée nationale d’une proposition de loi relative à la réactualisation du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, une perspective sur la quelle insiste par exemple le journal SudQuotidien qui estime que “Les députés ouvrent la porte à Sonko”.
“La balle est désormais dans le camp du Premier ministre pour la tenue de la Déclaration de politique générale”, souligne le même journal
De son côté Vox populi, qui s’intéresse également à ce sujet, évoque le “retour du PM dans le règlement intérieur à travers la mise à jour de l’Assemblée nationale”.
Il précise que “les députés ont voté son adoption à l’exception d’une seule voix”.
“Il s’agit certes d’une proposition de loi, mais ce qui m’a le plus impressionné, c’est que cela résulte d’un consensus”, s’est réjoui le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Ousmane Diagne, dont les propos sont repris par le même journal.
“Sonko va-t-il faire sa Déclaration de politique générale ?”, se demande le journal WalfQuotidien, en faisant allusion à ce qu’il appelle des “menaces” de députés de Benno Bokk Yaakar après la modification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale réintégrant les dispositions relatives au poste de Premier ministre.
Le Sénégal dans l’espace
“Avec les menaces des députés de BBY de lui faire subir un sale quart d’heure et les propositions de dissolution de l’Assemblée nationale, ce rituel risque d’être problématique”, écrit le journal
L’Observateur en déduit que “l’Assemblée nationale met Ousmane Sonko devant ses responsabilités”, avec l’adoption hier, de la proposition de loi modifiant le règlement intérieur du Parlement, qui était “la condition posée par le Premier ministre Ousmane Sonko pour faire sa Déclaration de politique générale” devant les députés.
Le quotidien le Soleil amène ses lecteurs à s’intéresser à l’espace avec en perspective le lancement, hier, aux Etats unis, de GandeSat, le premier satellite sénégalais envoyé dans l’espace.
“Désormais à chaque fois que le satellite passera au-dessus du Sénégal-soit deux à trois passage par jour- il pourra se connecter à ces stations de mesure et d’aspirer toutes les données et de les renvoyer vers le centre de contrôle et de réception situé à Diamniadio”, écrit le journal.
Le quotidien national donne écho également à l’installation le même jour par le Premier ministre du comité de commémoration du 80e anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye
Ce comité dirigé par l’historien Mamadou Diouf et regroupant des universitaires et d’acteurs de la société civile du Sénégal et de l’étranger a été présenté par Ousmane Sonko comme une “étape cruciale dans la reconnaissance et l’hommage aux tirailleurs sénégalais, symbolisant un engagement renouvelé pour la justice et la mémoire historique”.
“Même s’il existe une abondante production littéraire, cinématographique et musicale, le massacre des tirailleurs sénégalais n’occupe pas la place qu’elle doit occuper autant dans nos histoires que dans l’histoire de l’empire coloniale français”, a fait constater le professeur Mamadou Diouf dans le même journal.
Du point de vue de l’historien sénégalais, “la France avait adopté la posture d’effacer ou de couvrir hermétiquement le massacre traité simplement comme une erreur”.
Le Soleil rend compte également du lancement officiel d’une plateforme de recensement des médias par le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall.
Selon le ministre dont les propos sont repris dans le journal le Soleil, “ce support permet de renforcer le secteur, de lutter contre la précarité et de se mettre en conformité avec le code de la presse”.
Règlements de compte
“L’Etat n’a aucun problème avec la presse”, a-t-il ajouté, en réponse à la journée sans presse décrétée, mardi dernier, par une partie des patrons de presse au Sénégal.
Le journal a également donné la parole au président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse au Sénégal (CDEPS), initiateur de ce mouvement d’humeur. Mamadou Ibra Kane s’est félicité d’un “succès” et “salue l’appel au dialogue du chef de l’Etat”.
Les journaux donnent écho également à la sortie médiatique de l’ancien directeur général de l’ONAS, Cheikh Dieng limogé quelque trois mois après sa nomination.
“Les premiers règlements de comptes” écrit à sa une le quotidien EnQuête, en faisant allusion aux déclarations de Cheikh Dieng qui se dit “victime d’une campagne de dénigrement” de la part de la tutelle
C’est le cas aussi du journal le Quotidien qui écrit : “Cheikh Dieng enfonce Cheikh Dièye”.
“Après ma déclaration, j’attends fermement que le ministre ait le courage de faire un point de presse pour apporter des éclaircissements à mes propos. Mieux de m’envoyer une citation directe pour une éventuelle confrontation en justice car il y a beaucoup de choses qui se passent au ministère de l’Assainissement et dont les Sénégalais devront être informés”, a poursuivi le quotidien le Quotidien en citant Cheikh Dieng, ex DG de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS).
GORGUI SY DIENG : CES ECUEILS SUR LE CHEMIN DU RETOUR
Retrouver un club, son statut de n2 de la Fsbb…Un an après avoir annoncé la fin de sa carrière de basketteur, Gorgui Sy Dieng a émis le souhait de retrouver les parquets. Mais ce comeback est loin d’être un long fleuve tranquille
Un an après avoir annoncé la fin de sa carrière de basketteur, Gorgui Sy Dieng a émis le souhait de retrouver les parquets. Mais ce comeback est loin d’être un long fleuve tranquille pour l’ancien capitaine des Lions. Détails.
C’est le coach des Lions qui a vendu la mèche : «Gorgui Sy Dieng m’a dit qu’il veut revenir en sélection.» Mais Ngagne Desagana Diop a vite fait de préciser : «Je lui a dit d’aller jouer. Je ne vais pas prendre quelqu’un qui ne joue pas. Je le lui ai dit carrément. Il doit retrouver la compétition pour revenir en sélection. Ce n’est pas professionnel de prendre un joueur sans compétition. Je ne le prendrai pas s’il n’est pas compétitif.» Des propos rapportés par Record.sn et qui ont le mérite d’être clairs. Un message somme toute logique pour un technicien professionnel en charge de la gestion de joueurs… professionnels.
Donc à ce niveau, l’ancien capitaine des Lions est averti, et il sait ce qu’il doit faire pour son retour dans la Tanière. Un come-back lié donc à une condition, à savoir retrouver la compétition qu’il avait décidé de quitter il y a près d’un an.
En effet, pour rappel, c’est en décembre 2023 que Gorgui Sy Dieng (34 ans), après avoir passé 10 ans sur les parquets de la Nba, a décidé de prendre sa retraite. Dans les colonnes de San Antonio Express News, le natif de Kébémer avait expliqué son choix.
«Tout le monde autour de moi savait que je voulais jouer pendant 10 ans et pas plus. Et j’ai toujours rappelé ce souhait. Quand j’ai donc atteint ces 10 ans, j’ai dit que j’avais atteint mon objectif. Il était temps de s’arrêter et d’essayer autre chose», avait-il déclaré. Avant d’argumenter par rapport à ses nouvelles fonctions de stagiaire dans le staff technique des San Antonio Spurs : «J’aime San Antonio et j’aime être ici. Je ne le fais pas pour l’argent ou quoi que ce soit. Je veux juste apprendre. J’ai fait mon temps en Nba. Je le fais juste parce que j’aime être avec les gars et j’aime apprendre.»
Evidemment, un tel départ a laissé forcément un gros trou dans le panier de l’Equipe nationale pour un leader de la trempe du natif de Kébémer qui a fait ses gammes en Nba, en passant par Minnesota, Memphis, Atlanta...
Son statut de joueur et de no2 de la Fsbb ne passe pas !
Capitaine des Lions, Gorgui Sy Dieng a aussi marqué la sélection en prenant part aux Afrobasket 2015, 2017 et 2021, avec des distinctions comme 2 fois meilleur marqueur (2015 et 2021) et meilleur rebondeur (2021). Du coup, son retour pourrait être bénéfique pour une Equipe sénégalaise version Desagana Diop, assez jeune et qui a perdu beaucoup de ses cadres expérimentés.
Son envie de retrouver les parquets est donc une nouvelle donne qu’il faudra gérer. Car au-delà de la conditionnalité posée par coach Desagana qui lui demande de retrouver la compétition, le retour du président de Kébémer Basket Club pourrait aussi «déterrer» une polémique liée à son statut de no2 de la Fédération sénégalaise de basket (Fsbb).
En effet, après son élection comme 1er vice-président de la Fsbb en juin 2023, des voix se sont élevées pour poser le débat sur l’incompatibilité dudit poste avec celui de joueur en activité. Dans leur argumentaire, certains dirigeants soutenaient : «Selon les textes de la Fsbb et les statuts du joueur en particulier, on ne peut être joueur et dirigeant. Il y a des risques de conflit d’intérêts. Gorgui Dieng doit faire un choix, comme l’ont fait certains joueurs Nba qui ont intégré les instances après leur retraite. Je peux citer Hedo Turkoglu (Turquie), Vlade Divac (Serbie), Jorge Garbajosa (Espagne), Boris Diaw (France).» Comme pour dire que ce débat, qui n’est pas encore tranché, risque de rebondir. Certains acteurs de la balle orange étant toujours prêts à contester un tel «cumul».
Mais aujourd’hui, la priorité pour l’ancien pivot des Lions, c’est de trouver un club. Les éliminatoires de l’Afrobasket 2025, c’est dans… 3 mois.
Par Marem KANTE
PRESSE ET MEDIA SENEGALAIS : SOLUTIONS POUR UNE INDEPENDANCE FINANCIERE ET JUTEUSE
Qu’attendez-vous pour mettre en place un grand consortium des médias et industries culturelles et créatives du Sénégal regroupant tous les organismes représentant les acteurs économiques du secteur ?
Tout d’abord, suite à la réussite totale de la grève de la presse sénégalaise, saluons la décision du gouvernement Diomaye Faye d’avoir annoncé lors du Conseil des ministres, d’ouvrir «un dialogue rénové» avec la presse pour trouver ensemble des solutions de redressement fiscal appropriées pour le paiement des impôts et pour le bon fonctionnement des entreprises. Au-delà de cette décision et l’accompagnement qui a toujours été déployé à travers des subventions et conventions octroyées par l’Etat du Sénégal à la presse et aux médias, il est grand temps pour l’ensemble du monde médiatique sénégalais de se mobiliser pour opérer ensemble un grand pas vers l’indépendance financière et juteuse. L’adage populaire dit : «Aide-toi et le ciel t’aidera.» Si la «journée sans presse» a été une réussite totale, suite à la pression fiscale du gouvernement, c’est parce qu’il y’a une force collective qui a porté le mot d’ordre de grève, y compris les acteurs et la population. Certes la presse et les médias auront toujours besoin du soutien indéfectible de l’Etat et des pouvoirs publics mais la presse et les médias doivent comprendre que cette force collective qui a permis de réussir une «journée sans presse», constitue une grosse opportunité pour ouvrir d’autres perspectives économiques pour le secteur. En quoi faisant ? Je partage ici quelques éléments de réponse.
Nous sommes à l’ère du numérique. Et qui dit numérique dit presse et audiovisuel. Et qui dit numérique dit également industrie culturelle et créative. C’est maintenant ou jamais pour le monde des médias et de la presse au Sénégal de se donner la main, de surpasser les différences d’égo, d’assainir le milieu et de le réorganiser pour créer plus de richesses pour eux-mêmes et pour l’économie sénégalaise. Car aujourd’hui, il est inadmissible que des patrons de médias et les acteurs culturels et créatifs ne puissent pas mettre ensemble leur pouvoir entrepreneurial et capitaliste pour la souveraineté économique du Sénégal. Quand je vois tous ces talents et ces innovations dans le monde culturel et créatif (télévision, presse, cinéma, musique, sport, dance, livre, spectacle vivant, arts graphiques et plastiques, jeux vidéos, créateurs d’accessoires, etc., chacun se débrouillant dans son petit coin pour réaliser son projet artistique et créatif, c’est là où je me rends vraiment compte que nous n’avons toujours pas saisi le sens profond de la citation «l’union fait la force». Car il faut le dire, malgré le talent et l’innovation, la rémunération reste faible pour la plupart des acteurs du secteur et également pour la distribution équilibrée des dividendes les droits d’auteurs et les droits voisins. Sans compter les difficultés pour la protection sociale.
Pourquoi l’industrie audiovisuelle occidentale ou asiatique est-elle si puissante ? Qu’est-ce qui fait la réussite et la force de la créativité Hollywoodienne ? Pourquoi le Nigeria est le seul pays représenté au classement de Spotify pour l'Afrique subsaharienne ? Pour ceux qui ne connaissent pas Spotify, c’est un service numérique qui propose de la musique, des podcasts et des vidéos, et qui offre un accès à des millions de titres et à d'autres contenus de créateurs du monde entier. C’est parce que tout simplement, ailleurs, ils ont mis en place un dispositif structurant qui prend en charge toutes les compétences culturelles et créatives pour créer plus de valeur ajoutée et offrir aux consommateurs des produits créatifs diversifiés. Vous acteurs du monde médiatique sénégalais ! Avez-vous compris que non seulement la presse est la première source d’information mais également le premier vecteur et la première niche de l’industrie culturelle et créative ? Et grâce au numérique, la presse a devant elle dans un océan d’opportunités incommensurablement à saisir pour fournir de multiples services de qualité aux consommateurs selon les goûts et le pouvoir d’achat.
Alors qu’attendez-vous pour mettre en place un grand consortium des médias et industries culturelles et créatives du Sénégal regroupant tous les organismes représentant les acteurs économiques du secteur ?
C’est bien beau que chacun parvient à gagner individuellement ses petits milliards ou millions de FCFA. Pour ma part, je considère cela comme une goutte d’eau devant l’océan d’opportunités en face de vous. Votre secteur deviendra aussi puissant que Orange Telecom si vous décidiez à collaborer ensemble pour donner plus de visibilité à la créativité sénégalaise et ainsi participer à la compétitivité économique du pays. En vous donnant la main pour mettre en place un grand consortium des médias et des industries culturelles et créatives, non seulement vous allez capitaliser toutes les productions artistiques, cinématographiques, culturelles, musicales, littéraires et autres du Sénégal, mais également aucun acteur parmi les deux secteurs, n’aura des difficultés pour la réalisation de ses projets. Car le consortium sera là pour l’accompagnement sur le plan technique, matériel et financier ainsi que la promotion sur le plan national et international.
La joint-venture est la force d’une vraie industrie. Car une seule abeille ne peut produire du miel. Il faut un essaim d’abeilles pour produire ce liquide si juteux et précieux. Imaginez combien de millions d’emplois directs et indirects et de milliards de chiffres d’affaires que vous pourriez réalisés avec ce consortium ?! Alors s’il vous plaît, go pour une grande industrie audiovisuelle, culturelle et créative structurante qui va regrouper tous les métiers et activités c’est-à-dire toutes les compétences liées à la création, la production et la diffusion/distribution dans le secteur. Acteurs de la presse et des médias, ne vous sous-estimez pas. Car vous êtes à la fois un terrain d’expression non pas pour le politique mais pour toutes les couches de la société. Parce que tout simplement vous êtes une source essentielle de richesse économique, culturelle et sociale. Donc une solution au défi de développement que tout le monde veut pour le Sénégal.
Je vous encourage à le faire avec l’appui du gouvernement Diomaye Faye. Je ne suis pas de la presse ni des médias, juste une amoureuse de l’écriture, qui aime partager ses idées pour servir.