Au moins dix-huit groupes électrogènes, des panneaux solaires et d’autres équipements ont été saisis jeudi à Margou, une localité du département de Kedougou (sud-est) dans le cadre d’une opération de démantèlement de sites clandestins d’orpaillage entreprise par l’armée, a-t-on appris de source sécuritaire.
« Dans la poursuite des opérations de sécurisation, les éléments de la zone militaire N°4 ont demantelé un site d’orpaillage clandestin à Margou dans la zone de la Falémé ce 26 décembre. 18 groupes électrogènes, plusieurs panneaux solaires et divers équipements ont été saisis », rapporte notamment la Direction de l’information et des relations publiques des armées dans un communiqué.
Il s’agit là d’une opération menée par des éléments de cette zone militaire couvrant les régions administratives de Tambacounda et de Kedougou.
Une opération de sécurisation d’envergure dénommée Sentinelle avait été dans un passé récent entreprise par l’armée sénégalaise dans cette partie du pays.
De nombreux sites clandestins d’orpaillage avaient été déjà demantelés.
Ces opérations surviennent alors que les nouvelles autorités du pays ont pris la décision d’interdire l’orpaillage dans la zone de la Falémé, la principale affluent du fleuve Sénégal en proie à un véritable problème de pérennité en raison entée autres de conséquences liées à l’extraction de l’or.
QUAND INTERNET DEVIENT UN BESOIN ESSENTIEL
Cette caricature, empreinte d’humour, dépeint une scène familiale typique où l’importance d’Internet est mise en lumière.
Cette caricature, empreinte d’humour, dépeint une scène familiale typique où l’importance d’Internet est mise en lumière. Assis confortablement dans leur salon, le père, le fils et la mère sont tous absorbés par leurs téléphones, symbole de la digitalisation de notre quotidien. Le père annonce fièrement une nouvelle qui, autrefois, aurait suscité un vif enthousiasme : une baisse des prix des denrées alimentaires prévue pour lundi.
Cependant, la réaction inattendue du fils, qui évoque un besoin qu’on oublie souvent – l’accès à Internet – témoigne de la transformation des priorités modernes. Aujourd’hui, Internet s’impose comme un besoin essentiel, presque au même rang que la nourriture, l’eau ou l’électricité. Que ce soit pour le travail, l’éducation ou les loisirs, il est devenu omniprésent dans nos vies.
Cette caricature offre une réflexion amusante mais pertinente sur l’évolution de nos besoins fondamentaux, mettant en avant la dépendance croissante des familles modernes à la connexion numérique, parfois au détriment des préoccupations traditionnelles. Elle nous invite également à repenser nos priorités et à nous questionner sur l’équilibre entre les besoins réels et perçus dans notre société connectée.
LE COSCE NOMINÉ POUR LE PRIX NOBEL DE LA PAIX 2025
Le Collectif des organisations de la société civile pour les élections estime que sa nomination parmi les trois finalistes est la consécration d’un engagement de 25 ans au service de la démocratie sénégalaise.
Dakar, 26 dec (APS) – Le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE) estime que sa nomination parmi les trois finalistes pour le Prix Nobel de la paix 2025 est la consécration d’un engagement de 25 ans au service de la démocratie sénégalaise et dans le monde en général, particulièrement en période de tensions politiques et sociales.
‘’Ce fort engagement pour la promotion de la démocratie sénégalaise lui a permis d’être sélectionné en même temps que deux autres organisations au niveau international pour l’attribution du Prix Nobel de la paix en 2025’’, a déclaré Safiétou Diop du Réseau Siggil Jiggen, une organisation membre du COSCE.
Elle s’exprimait ainsi, jeudi, à Dakar, lors de la lecture de la déclaration de ce collectif regroupant une quinzaine d’organisations de la société civile sénégalaise dans le but de présenter les actions menées depuis sa création en 2000.
La rencontre a enregistré la participation de plusieurs partenaires du COSCE, dont l’USAID et l’Union européenne.
La nomination du COSCE pour le Prix Nobel 2025, constitue une première en Afrique de l’Ouest, qui honore l’Afrique et même au-delà, s’est félicité son président, le professeur de droit, Babacar Guèye.
‘’Être cofinaliste du Prix Nobel est une consécration pour notre organisation, dont le comité de sélection de l’Académie Nobel a salué non seulement l’engagement en faveur de la démocratie depuis deux décennies, mais également une reconnaissance de sa rigueur, de son impartialité et de la confiance des citoyens et des institutions sénégalaises envers elle », a-t-il indiqué.
Fondé à la veille de la première alternance intervenue au Sénégal, en mars 2000, avec l’élection d’Abdoulaye Wade (2000-2012) face à Abdou Diouf (1981-2000), le COSCE a mené diverses actions de médiation électorale et politique.
Celles-ci ont, entre autres, accouché de consensus politiques forts et permis l’intégration de nouvelles dispositions dans le code électoral sénégalais, comme l’élection des maires au suffrage universel, l’instauration du tirage au sort pour le dépôt des dossiers de candidature aux différentes élections.
Venu représenter Jean-Baptiste Tine, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique à la rencontre, le directeur général des élections, Birame Sène a salué le rôle que joue le COSCE comme ‘’véritable garant de la démocratie’’.
Lui exprimant ses félicitations pour sa ‘’nomination méritée’’ parmi les trois finalistes pour le Prix Nobel de la paix 2025, il a souligné le ‘’travail important du COSCE dans la pacification de l’espace politique et l’appui permanent qu’il apporte à la Direction générale des élections (DGE), en termes de sensibilisation et de mobilisation des citoyens’’.
Le Prix Nobel de la paix est décerné le 10 décembre de chaque année, depuis 1901, à une personnalité ou une institution. Il peut également être partagé entre deux, voire trois personnalités ou institutions ayant rendu de grands services à l’humanité par la voie diplomatique.
En 2024, il a été attribué à l’organisation japonaise Nihon Hidankyo pour son combat contre l’arme atomique.
COMMENT LE SÉNÉGAL COMPTE DIVERSIFIER SES SOURCES DE FINANCEMENT
Le pays vise, à l’horizon 2027, un mix de nouveaux financements extérieurs et domestiques à hauteur de 41 et 59 % respectivement.
Le Sénégal vise, à l’horizon 2027, un mix de nouveaux financements extérieurs et domestiques à hauteur de 41 et 59 % respectivement.
Dans le cadre de la Stratégie de dette à moyen terme (Sdmt 2025-2027), le Sénégal ambitionne de mobiliser les ressources concessionnelles disponibles auprès des bailleurs classiques à travers une sélection rigoureuse de projets à financer (en s’appuyant sur le Comité de sélection des projets et programmes d’investissement mis sur place en 2024). L’objectif stratégique est de recourir davantage au financement domestique et aux financements innovants afin d’augmenter la part des financements libellés en monnaie locale. Il est ainsi visé ; à l’horizon 2027, un mix de nouveaux financements extérieurs et domestiques à hauteur de 41 et 59 % respectivement. « Sous ce rapport, il sera recouru aux Diaspora bonds comme source de diversification de l’endettement en monnaie locale. Il faut relever cependant que la mise en oeuvre de cette option nécessite d’ores et déjà un travail de benchmarking, de sensibilisation ainsi qu’une étude approfondie des profils de la cible pour réussir une bonne structuration de projets suffisamment attractifs pour capter les flux », indique le document publié par le ministère des Finances et du Budget. Ces ressources des Diaspora bonds, conjuguées à la bonne capacité d’absorption des titres du Sénégal sur le marché domestique (par adjudication et par appel public à l’épargne), estimée à plus de 1500 milliards de FCfa, « permettront, sur le moyen long terme, de substituer à la domination des ressources d’origine externe dans le portefeuille la prééminence de dette en monnaie locale avec tous les avantages en termes de réduction de l’exposition au risque de change et au risque de taux d’intérêt variable ».
Toutefois, l’orientation de la stratégie vers la constitution d’une dette dominée par la monnaie locale n’exclut pas le bénéfice des opportunités offertes par les autres types de financements innovants, comme les financements portés vers l’Environnement, le social et la gouvernance (Esg), qui ont été expérimentés en 2024. Le document-cadre de financements durables du Sénégal, élaboré en 2023 et aligné, en la matière, aux principes de l’Association internationale des marchés de capitaux (Icma) et de l’Association des marchés de prêt (Lma), « ouvre de belles opportunités pour capter les liquidités orientées vers les projets visant à soutenir le développement durable », indique le ministère des Finances.
Pour le département de Cheikh Diba, il est également primordial d’opérer une large diversification géographique des sources en explorant les zones du Moyen-Orient et de l’Asie qui présentent actuellement d’immenses possibilités en termes de liquidités disponibles. « La modalité de financement relative aux contrats de Partenariat public-privé (Ppp) est fortement encouragée dans cette stratégie », précise le document. Il s’agira pour le privé de prendre le relais de l’État qui s’est vigoureusement engagé ces dernières années.
La création de l’Unité nationale d’appui aux partenariats public-privé (Unappp) et la mise en place des textes encadrant les contrats de Ppp « constituent une opportunité dont il faudra tirer pleinement parti ». Le plan de financement de l’année 2025 qui découle répartition par devise, par nature et par type de taux des ressources qui seront mobilisées pour combler le besoin de financement qui sera dégagé dans le budget.
74,3 % de dette extérieure en 2023
À fin 2023, la mise en oeuvre de la stratégie 2023-2025 a révélé que les ressources extérieures dominaient encore dans les sources de financement (à hauteur de 51,8 % des mobilisations pour une cible de 34 % définie dans la stratégie). La durée moyenne de la nouvelle dette extérieure ressort à 13,9 ans avec un différé moyen de 3,8 ans pour un coût moyen de 4,5 % en 2023. « Sur le 1er semestre 2024, ces indicateurs se situent à 13 ans avec un différé moyen de 5,5 ans et un coût moyen de 5,5 %. Sur le marché domestique, notamment le marché des titres publics, les ressources de court et moyen terme ont été plus disponibles ; les maturités au-delà de 5 ans ont été obtenues à travers les Appels publics à l’épargne (Ape) », mentionne le document. La durée moyenne de cette dette est de 3,4 ans avec un différé moyen de 2,4 ans pour un coût moyen de 6,7 % en 2023. Sur le 1er semestre 2024, ces indicateurs ressortent à 3,5 ans avec un différé de moins de 6 mois pour un coût moyen de 6,93 %.
L’encours de la dette à fin 2023 est constitué à 74,3 % de dette extérieure, dont près de 30 % de dette libellée en dollar. La durée moyenne de l’encours de la dette extérieure ressort à 8,9 ans ; elle est de 3,4 ans pour la dette intérieure. Le taux d’intérêt moyen pondéré de l’encours de la dette extérieure est de 3,7 % contre 6 % pour la dette intérieure. La dette à taux variable représente 15 % de l’encours à fin 2023.
LE JARAAF DE DAKAR VA INTERJETER APPEL DE SA SANCTION
Le secrétaire administratif du club a qualifié cette sanction "d’injuste et scandaleuse".
Dakar, 26 déc (APS) – Le Jaraaf de Dakar va interjeter appel de sa suspension à huis clos de quatre matchs dont, deux en sursis en compétition interclubs, par l’organe disciplinaire de la Confédération africaine de football (CAF), a annoncé son secrétaire administratif, Léonard Diagne.
»Nous allons interjeter appel », a-t-il dit dans un entretien avec Radio Futurs Médias (RFM, privée).
L’organe disciplinaire de la Confédération africaine de football annonce avoir condamné le Jaraaf à jouer à huis clos, quatre matchs en compétition interclubs.
Cette sanction intervient après les incidents survenus au stade Abdoulaye Wade lors d’un match opposant le club sénégalais à son homologue algérien, USMA d’Alger.
Le Jaraaf écope également d’une amende pécuniaire d’environ 31,5 millions de francs CFA (50 000 dollars), dont la moitié sera annulée en cas d’absence d’incident dans la même période, a-t-on appris auprès du club dakarois.
Le secrétaire administratif du Jaraaf a qualifié cette sanction » d’injuste et scandaleuse ».
Le 8 décembre dernier, lors de la rencontre Jaraaf- USMA d’Alger comptant pour la deuxième journée de la phase de poule de la Coupe de la CAF, des incidents sont survenus à la fin de la rencontre entre les supporters des deux équipes.
Des dégâts matériels importants ont été notés dans les gradins et les vestiaires.
Le représentant du Sénégal est ainsi sanctionné de quatre matchs à huis clos en compétition interclubs, dont deux avec sursis, mais qui ne seront appliqués qu’en cas de récidive dans les 12 prochains mois.
Actuel troisième de son groupe, le Jaraaf va recevoir début janvier Opera United FC du Botswana.
MAKHTAR DIOP ANNONCE DEUX FINANCEMENTS MAJEURS POUR LE SÉNÉGAL
Le Directeur général de l'IFC a annoncé deux prêts. Destinés à soutenir le secteur du tourisme et à promouvoir la production de ciment bas carbone, ces financements s’inscrivent dans l’ambition de renforcer le développement économique et social du pays.
Makhtar Diop, Directeur général de la Société financière internationale (IFC), a bouclé une visite de quatre jours au Sénégal visant à renforcer les engagements de l’institution dans le pays.
Cette visite a été l’occasion pour lui de souligner l’engagement d’IFC en faveur du programme de développement national « Vision Sénégal 2050 ».
C’est dans ce cadre qu’il a annoncé deux nouveaux financements destinés à soutenir des projets visant à favoriser le développement social et économique ainsi qu’à créer des emplois dans les secteurs du tourisme et de l’industrie manufacturière du pays.
« Un prêt vert de 75 millions d’euros en faveur de Sococim, l’un des principaux producteurs de ciment intégrés au Sénégal, visant à accroître la production de ciment bas carbone et à contribuer à combler le déficit de logements dans le pays, ainsi qu’un prêt de 10 millions d’euros en faveur du groupe Azalaï, un acteur hôtelier de premier plan en Afrique de l’Ouest, pour soutenir le secteur du tourisme au Sénégal et au-delà, seront accordés », indique un communiqué.
« Ces projets soulignent l’engagement d’IFC à favoriser la croissance économique durable et le développement au Sénégal. En investissant dans des secteurs clés tels que le tourisme et l’industrie manufacturière, IFC et ses partenaires jettent les bases d’un secteur privé plus fort et plus résilient. Ils illustrent notre engagement à créer des opportunités, à améliorer le niveau de vie et à favoriser une croissance inclusive pour le peuple sénégalais », a déclaré M. Diop.
À l’occasion de sa visite, M. Diop a rencontré Son Excellence le Président Bassirou Diomaye Faye, le Premier ministre Ousmane Sonko, ainsi que les ministres de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, de l’Industrie et du Commerce, des dirigeants du secteur privé et des fondateurs de start-up technologiques. Il a souligné l’engagement croissant d’IFC à soutenir le développement et la diversification de l’économie du pays.
JOJ DAKAR 2026, DIAGNA NDIAYE RÉPOND AUX CRITIQUES DE BARTHÉLÉMY DIAS
En réponse aux accusations de l'ex-maire de Dakar sur une prétendue marginalisation de la municipalité, le président du COJOJ a assuré que Dakar est associée aux préparatifs, soulignant la participation de représentants de la ville lors des réunions.
Diagna Ndiaye a répondu aux accusations de Barthélémy Dias qui a violemment chargé le Comité d’organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse (COJOJ) Dakar 2026.
La ville de Dakar est bien associée dans la préparation des Jeux Olympiques de la Jeunesse (Joj). C’est la précision faite par Diagna Ndiaye en réponse à la sortie de Barthélémy Dias.
«Cette personne, pour la nommer, Monsieur Taye, qui est le Directeur du cabinet du maire de Dakar, sa femme représente la municipalité dans quasiment toutes les réunions que nous tenons», a déclaré, mercredi, Diagna Ndiaye au micro de la Rfm.
Et d’ajouter : «À Saint Louis nous avons tenu une réunion où le secrétaire général de la municipalité de Dakar était là, à nos côtés. Je ne pense pas qu’il y ait eu des contradictions ou de problèmes. Donc tout ça je le mets, pour reprendre sa formule, sur le compte des malentendus.»
LA CAF SANCTIONNE LE JARAAF DE DAKAR APRÈS DES DÉBORDEMENTS AU STADE ABDOULAYE WADE
A la suite des incidents survenus lors de son match contre l’USM Alger, le club écope de matchs à huis clos, d’une amende et d’un sursis disciplinaire, mettant en lumière des failles dans la gestion sécuritaire de l’événement.
Le Jaraaf de Dakar écope de lourdes sanctions de la part de la Confédération Africaine de Football (CAF) après les débordements violents survenus lors de son match de Coupe CAF face à l’USM Alger. À l’issue d’une réunion disciplinaire tenue le 19 décembre 2024, la CAF a annoncé des mesures sévères à l’encontre du club sénégalais.
La CAF a prononcé plusieurs sanctions contre le club : Quatre matchs à huis clos en compétitions interclubs, dont deux avec sursis. Les matchs sous sursis ne seront appliqués qu’en cas de récidive dans les 12 prochains mois. Une amende de 50 000 dollars américains (31,5 millions de FCFA), dont 25 000 dollars (15,7 millions de FCFA) suspendus sous réserve d’une absence d’incidents durant la même période.
Disputée le 8 décembre dernier au Stade Abdoulaye Wade, la rencontre s’était soldée par un score nul (0-0). Cependant, la soirée a été marquée par des affrontements hors du terrain, qui ont causé plusieurs blessés, notamment parmi les supporters algériens et des personnalités sénégalaises présentes sur les lieux.
Bien que des témoignages évoquent des provocations initiales des supporters de l’USM Alger, la CAF a tenu le Jaraaf responsable, estimant que les mesures de sécurité nécessaires n’avaient pas été mises en place pour éviter ces débordements.
Ces sanctions viennent s’ajouter à une pression déjà importante pour le club, qui peine à se positionner dans son groupe. Actuellement troisième de son groupe avec seulement deux points, le Jaraaf doit affronter Opara United le 5 janvier prochain à Dakar. Ce match se déroulera à huis clos si les sanctions de la CAF deviennent définitives. Le club dispose de trois jours pour contester cette décision. En l’absence d’un appel ou si celui-ci échoue, les sanctions entreront pleinement en vigueur.
MOUSTAPHA SARRÉ QUALIFIE LA DÉCLARATION DE CHEIKH OUMAR DIAGNE D’ERREUR MONUMENTALE
"Je considère que M. Diagne s’est lourdement trompé. Ces tirailleurs ne sauraient être considérés comme des traîtres, parce qu’il faut bien les juger dans le contexte dans lequel ils vivaient", dit-il
Le ministre porte-parole du gouvernement, Moustapha Sarre, a exprimé son désaccord face aux propos controversés de Cheikh Oumar Diagne, directeur général des Moyens généraux de la présidence de la République, qui avait qualifié les tirailleurs sénégalais de « traîtres ». Intervenant sur les ondes de la RFM, M. Sarre a qualifié cette déclaration de « malheureuse » et d’« erreur monumentale ».
Moustapha Sarre a rappelé que les tirailleurs sénégalais, loin d’être des traîtres, étaient des héros qui ont agi dans un contexte historique complexe. « Je considère que M. Diagne s’est lourdement trompé. Ces tirailleurs ne sauraient être considérés comme des traîtres, parce qu’il faut bien les juger dans le contexte dans lequel ils vivaient. Ils étaient des Français, comme nous l’étions tous en ce moment-là, et ils sont allés défendre le pays auquel ils appartenaient », a-t-il expliqué.
Il a également souligné que cette déclaration va à l’encontre des efforts de reconnaissance récemment déployés par le président de la République. « Pas plus d’un mois, le président de la République avait organisé une grande cérémonie en leur honneur, en invitant même des chefs d’État étrangers. Je ne vois pas pourquoi M. Diagne a ramé à contre-courant », a-t-il ajouté.
Quant à la suite de cette affaire, Moustapha Sarre a précisé que le dernier mot revient au chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye. « Rien n’empêche le président de prendre des mesures, parce qu’il est quelqu’un de très mesuré et réfléchi. Limogeage ou sanction, je ne saurais prendre une décision à sa place. Mais ce qui est sûr, c’est que je suis en total déphasage avec ce que M. Diagne a dit et je considère que ces tirailleurs sont des héros de la nation », a conclu le porte-parole.
Cheikh Oumar Diagne avait déclaré, lors d’un entretien sur la chaîne YouTube Fafa TV, que les « tirailleurs sont des traîtres ». Ces propos ont déclenché une vague d’indignation, notamment parmi les descendants des tirailleurs sénégalais.
En réaction, la Fédération des associations des descendants des tirailleurs sénégalais (FADTS) a déposé une plainte contre M. Diagne pour diffamation publique. Cette polémique intervient dans un contexte où le Sénégal œuvre activement pour honorer la mémoire des tirailleurs sénégalais. Leur contribution historique, notamment durant les guerres mondiales, fait l’objet de multiples initiatives commémoratives.
DIARRY SOW EXPLIQUE LES RAISONS DE SA DISPARITION VOLONTAIRE EN 2021
Entre le choc culturel, les difficultés financières, et l'impact du racisme, elle évoque un moment charnière de sa vie marqué par une quête de sens et de résilience. Aujourd'hui, elle poursuit ses études avec de nouvelles ambitions.
Diarry Sow, élue deux fois « meilleure élève du Sénégal » en 2018 et 2019, est revenue sur sa disparition volontaire en 2021, alors qu’elle était inscrite en classes préparatoires aux grandes écoles en France, évoquant le racisme, la solitude, le manque d’accompagnement et de préparation à sa nouvelle vie.
« Il y a eu une période assez compliquée pour moi. Un moment où j’étais trop dans l’interrogation, parce que, parfois, on nous jette un peu dans une société qui n’est pas la nôtre sans accompagnement, à laquelle on n’est pas préparés », a-t-elle raconté dans un entretien avec des journalistes.
Séjournant actuellement à Wendou Bosséabé, dans la région de Matam (nord), Diarry Sow a expliqué qu’en quittant le Sénégal pour poursuivre ses études en France, elle n’avait pas bénéficié d’une bonne préparation, qui »devait être mentale et psychologique ».
En arrivant en France, « un pays différent » pour y continuer ses études, elle dit s’être rendue compte d’un « décalage culturel » avec le Sénégal, sans compter que « financièrement, les choses ont commencé à se compliquer ».
« Il y a eu aussi des problèmes de racisme qui font que, même si tu réussis, on ne te prend pas au sérieux », a expliqué l’ancienne pensionnaire du lycée d’excellence scientifique de Diourbel entre 2016 et 2019, ajoutant que cette situation était à l’origine d’un « choc » qui l’a poussée à se recentrer sur elle-même.
Elle a aussi invoqué la dureté et la cherté de la vie, qui lui ont fait prendre « une pause » pour réfléchir sur son avenir et ses projets.
Diarry Sow dit avoir depuis repris le cours normal de sa vie, en poursuivant ses études d’ingénierie à l’Ecole centrale de Paris, où elle ambitionne de sortir avec un diplôme en Data Scientist et en Intelligence artificielle.
Elle affirme que sa vie a changé, grâce à l’homme d’affaires sénégalais Harouna Dia, sur qui elle ambitionne de consacrer un livre, pour que les Sénégalais le connaissent davantage.
« J’ai envie que les gens découvrent le côté visionnaire de cet homme. Il y a beaucoup de choses à prendre de lui, son parcours, sa générosité, sa foi en l’Afrique », a-t-elle fait savoir.