Le sport, bien plus qu'un simple loisir ou divertissement, constitue une composante essentielle de l'économie moderne. Il se révèle être un modèle économique exemplaire, car il favorise une croissance qui respecte et enrichit les ordres sociaux, environnementaux et relationnels. Contrairement à certains secteurs économiques qui peuvent générer des externalités négatives, l'économie du sport, lorsqu'elle est bien structurée, a un impact positif et durable sur les communautés, les écosystèmes, et les dynamiques sociales.
Tout d'abord, sur le plan social, le sport joue un rôle fondamental en tant que vecteur de cohésion et d'inclusion. Il rassemble les individus, transcende les différences culturelles, ethniques et sociales, et promeut des valeurs universelles telles que le respect, la solidarité et l'équité. Ce rôle prend tout son sens lors des Jeux Olympiques, où l'universel devient une réalité tangible. Ces moments permettent aux nations du monde entier de se rencontrer, de se mesurer les unes aux autres dans un esprit de paix et de fraternité, illustrant la puissance du sport à unir l'humanité. Une économie du sport prospère engendre des bénéfices qui se traduisent par des investissements dans les infrastructures sportives, l’éducation et la santé publique. Ces investissements, à leur tour, contribuent à la réduction des inégalités et au renforcement du capital social, des éléments cruciaux pour une société équilibrée et prospère.
Sur le plan environnemental, le sport peut être un moteur de développement durable. Des événements sportifs bien organisés et respectueux de l’environnement incitent à la création d’infrastructures écologiques, à l’adoption de pratiques responsables et à la sensibilisation des masses aux enjeux climatiques. L'économie du sport encourage donc l'innovation dans les technologies vertes, le recyclage et la gestion durable des ressources. Ainsi, loin d'être une menace, une économie sportive dynamique peut être un levier pour la préservation de l'environnement et la promotion de modes de vie plus durables.
Enfin, sur le plan relationnel, le sport renforce les liens entre les nations et les individus. Les événements sportifs internationaux, tels que les Jeux Olympiques, favorisent les échanges culturels, économiques et diplomatiques. L'économie du sport stimule le tourisme, attire des investissements étrangers, et encourage la coopération internationale. Ces interactions génèrent une valeur ajoutée qui dépasse largement le cadre strictement économique, créant des ponts entre les peuples et consolidant la paix et la compréhension mutuelle.
Le sport représente une économie vertueuse qui non seulement évite les impacts négatifs sur les ordres sociaux, environnementaux et relationnels, mais qui, au contraire, contribue à leur croissance et à leur renforcement. En investissant dans le sport, les nations peuvent non seulement dynamiser leur économie, mais aussi promouvoir une société plus inclusive, un environnement plus sain, et des relations internationales plus harmonieuses. C'est cette synergie unique, magnifiée lors des Jeux Olympiques, où l'universel devient une réalité, qui fait du sport une force positive et une économie exemplaire pour le développement durable global.
PENE El Kabir
LANCIEN INTERNATIONAL DE BASKET
Par EL H. Abdoulaye SALL
LE NOUVEAU RÉGIME A BIEN TROUVÉ UN ETAT EN RUINES
Les Sénégalais de bonne foi le savent : il n’est pas besoin d’attendre encore quelques rapports d’enquêtes ou d’audits que ce soit pour savoir qu’il y’a encore d’autres crimes et scandales commis par le régime de Macky Sall
Les Sénégalais de bonne foi le savent : il n’est pas besoin d’attendre encore quelques rapports d’enquêtes ou d’audits que ce soit pour savoir qu’il y’a encore d’autres crimes et scandales commis par le régime de Macky Sall. Les Sénégalais s’impatientent pour la reddition des comptes, mais, lors de sa dernière sortie à la Patte-d’oie à Dakar, le premier Ministre, Ousmane Sonko a rassuré : « Nous avons trouvé un Etat en ruines et les Sénégalais en sauront quelque chose dans les jours à venir, et toutes les conséquences qui vont avec seront tirées ».
Il est étonnant que le mot « ruine » soit considéré comme un abus de langage qui ne serait pas fidèle à la situation du pays telle que laissée par le régime sortant. Or, vu l’ampleur du Mal, le terme « ruine » relève même d’un Euphémisme dans le discours pour atténuer la situation catastrophique du pays. Ainsi, prendre le mot au 1er degré pour comprendre « ruine » dans le sens de décombres, de débris d’édifices écroulés après une guerre ou par usure du temps comme les ruines de la cité de l’empire gréco-romain, relève de deux choses : de carence en langue française ou de mauvaise foi dans le seul et unique but de jeter l’anathème… en vain. Or, dans ces multiples connotations, et au regard du contexte d’énonciation, ruine recoupe avec déchéance, décadence, dégradation, perte (Le Robert, 2020) ; il peut s’agir, dans ce contexte, de ruine économique, de décadence institutionnelle, de dégradation sociale, de ruine morale, des situations de ruines plus dangereuses même que la destruction d’un bâtiment dont parle un chroniqueur de télé, qui pour étayer son argumentaire, cite les stades et autres édifices. Mesuré à l’aune des crimes et forfaitures commis sous le régime Macky Sall, qui ose dire que le régime sortant n’a pas laissé ce pays en Ruines ? Ruines morales, institutionnelles, politiques, économiques, judiciaires qui se sont métastasées dans l’ensemble des sphères de la société.
1. RUINES POLITIQUES ET ÉCONOMIQUES
En effet, le régime sortant a bien laissé un pays politiquement en ruine car jamais de mémoire d’éléphant le Sénégal n’a connu la crise des valeurs politiques au plus haut sommet, avec de la vilaine transhumance, des mensonges d’Etat colportés, des complots malsains, du népotisme flagrant. De mémoire d’éléphant, le pays n’a jamais connu un recul démocratique aussi alarmant que celui qui était en cours durant le règne de Macky Sall inauguré par une volonté éhontément déclarée de « réduire l’opposition à sa plus simple expression » et couronné par une période de terreur (qui peut en dire et en faire plus en matière de ruines démocratiques ! ». Notre démocratie n’a jamais autant souffert le martyr de parti d’opposition dissout, de ses membres radiés, traqués, malmenés, embastillés, exilés, abattus en pleine rue, drapeau à la main. Ruines politiques et constitutionnelles quand notre calendrier électoral, socle de la démocratie, a été allègrement déstabilisé par la tentative anticonstitutionnelle de briguer un 3ème mandat et le report dangereux de la date de l’élection présidentielle. Ils nous ont laissé un pays économiquement en ruines avec une paupérisation grandissante de la masse ; ruines des caisses de l’Etat avec des scandales financiers, fiscaux, fonciers, ruines de nos ressources bradées aux puissances étrangères. Ruines économiques par la corruption d’Etat cancérigène qui s’est propagée dans toutes les sphères de la société. Ruines ou carnages économiques, sous fond de ruines du système sanitaire, quand des centaines de malades périssent de COVID-19 alors que des centaines de milliards du contribuable qui leur étaient destinés sont impitoyablement détournés et engloutis par la mafia d’Etat.
2. RUINES DU SYSTÈME JUDICIAIRE
Le régime sortant a bien laissé un pays dont un pan entier du système judiciaire est ruiné car jamais de mémoire d’éléphant notre constitution n’a été tripatouillée, le code pénal et le code de procédure pénal torpillés. Jamais, l’impunité n’a été érigée en mode de récompense des délinquants affidés du pouvoir, etc…C’est sous le magistère de Macky Sall, que des juges d’instruction ont été sommés de décerner à tort et à travers des mandats de dépôt sans motif légal, des procureurs sommés de fabriquer de fausses preuves pour charger de dignes patriotes, des juges sommés de condamner avant de juger, de calomnier, de diffamer, de violer allègrement les droits les plus élémentaires des citoyens au mépris de leur intime conscience et de leur « serment d’intégrité, de dignité et de loyauté »… envers le peuple. Des juges qui, s’il leur restait une once de dignité, aujourd’hui, choisiront la roulette russe ou tout au moins, leur auto-radiation en attendant leur procès au lieu de mourir d’humiliation, voués aux gémonies qu’ils sont par le peuple sénégalais. Ruines quand des forces de l’ordre, avec des nervis opérant à leurs côtés, tirent à bout portant sur leur population civile désarmée, arborant le drapeau de la République, sans poursuite judiciaire. Ruines de la justice quand des décisions de justice, sur commande politique, causent un nombre incalculable de morts, de milliers de détenus politiques, des blessés et infirmes à vie, des familles brisées, des rêves ensevelis…
3. RUINES DE L’ETAT DE DROIT
Il y a bien ruine de l’Etat de droit là où nos institutions politiques ont été minées, notre système judiciaire vidé de sa substance, nos structures économiques pillées, nos hôpitaux transformés en mouroirs, nos écoles et universités fermées. Ruine de l’Etat de droit avec la confiscation des libertés individuelles pour l’instauration de la dictature. Ruine de l’Etat tout court quand tous ses appareils, toutes ses institutions, tous ses arsenaux militaires, sécuritaires, judiciaires, parlementaires, médiatiques, etc. sont mobilisés, non pas pour les urgences du pays mais pour liquider un seul homme, un espoir, un don de Dieu pour le peuple sénégalais, pour l’Afrique.
« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Rabelais ne parlait, certainement pas, de décombre de l’âme … mais bien de déchéance morale, de perte de la substance de l’humain, de sa conscience, de sa dignité, de ses valeurs. L’âme de l’Etat sénégalais a été ruinée par l’assassinat programmé de la démocratie et des institutions, l’âme de la nation sénégalaise, ruinée par la gestion ethnocidaire et destructrice de notre commune volonté de vivre ensemble. Macky Sall et ses partisans ont tout ruiné, on n’oublie pas le mot gouteu, précipice, chaos (mot le plus utilisé dans les derniers mois du régime moribond), dans lequel ils ont failli plonger le pays en essayant de confisquer la volonté populaire.
4. CE QU’ILS N’ONT PAS PU RUINER…
Ils ont tout ruiné sauf la détermination d’un leader politique éthique, responsable et inflexible, avec ses partisans, à la foi inébranlable et jamais éteinte dans le combat contre le système. Pour la démocratie. Pour la Liberté. Des patriotes dans l’armée, à l’honneur chevillé au cœur, des médecins résistants jusqu’au bout pour honorer leur serment, des juges et avocats intraitables dans leur principe , des résistants qui ont laissé leur vie ou leur carrière dans les rangs des FDS, des résistants opiniâtres dans les médias qui ont fait face aux manipulateurs d’opinions, des universitaires aux prises de position courageuse, des résistants, citoyens, activistes, connus ou anonymes, engagés corps et âmes dans les tranchées des rues et des réseaux sociaux, pour la défense de l’Etat de droit…jusque dans « la bataille épique de Kaffrine ». Voilà ceux qui ont sauvé le pays du chaos dictatorial dans lequel Macky, ses partisans et ses souteneurs allaient définitivement plonger le pays. Mais, par leur esprit de maturité et de grandeur ces résistants ont réussi, de la plus belle des manières (des élections présidentielles libres et transparentes imposées à un dictateur qui a abdiqué) à mettre hors d’état de nuire ces ennemis de la République pour sauver notre chère patrie, le Sénégal (Il est temps de leur rendre hommage). C’est donc bien dans les décombres d’un pays où des pans entiers de la politique, de la justice, de l’économie, de la sécurité, etc. sont en ruines que le nouveau régime a pris les rênes du pouvoir pour redresser la barque, reconstruire, redynamiser et faire progresser dans le sens d’un « Sénégal souverain, juste et prospère » (Le Projet).
PERSPECTIVES
L’heure de la politique politicienne est terminée, les partis politiques classiques, repaires de politiciens professionnels, dépassés par le peuple, sont obligés de formater leur système et de se mettre à jour au risque de disparaître. Le temps des manipulateurs de conscience (tok muy dox) est révolu. Les « experts en magouille » (doyen feu Kéba Mbaye, 1995) ou autres maitres chanteurs perdront leur temps ou disparaîtront. C’est le temps du travail. Les patriotes seront toujours vigilants pour protéger leur projet, leur rêve, autour de leurs leaders charismatiques. Les chantiers sont vastes vu l’ampleur des ruines, les attentes sont immenses, mais l’espoir est permis à la lumière des premiers actes posés, « le logiciel du système est en train d’être réinitialiser, les fondations remises, et les briques posées » comme l’a souligné le chef du gouvernement ; « pour hisser le bâtiment » le plus haut possible, il faut la mobilisation de tous. La tâche ne sera pas facile, parce que « c’est au plus bas de la fosse qu’il nous faut remonter, une remontée jamais vu », c'est Christophe qui parle. Il ajoute : « et pour cela, il faut que le pied s’arcboute, le muscle se tende, les dents se serrent » (A. Césaire, 1964), Le changement de paradigme de gouvernance et de gestion doit catégoriquement déboucher sur la ruine totale du système de prédation et de népotisme installé dans ce pays depuis les indépendances et qui a atteint son apogée avec le règne de Macky Sall. Voyez-vous, Monsieur, « ruine » peut même avoir une connotation méliorative.
LA SÉRIE NOIRE DES ACCIDENTS DE LA ROUTE CONTINUE
Chaque semaine apporte son lot de drames et de vies brisées. Le dernier bilan est effrayant : près de 40 morts en un mois. Face à cette hécatombe, l'État semble paralysé, incapable de mettre en œuvre des mesures efficaces
Les accidents de la route sont encore redevenus, ces temps-ci, un véritable cauchemar pour la population sénégalaise. La route tue plus que les autres moyens de transports. Le dernier accident mortel en date est celui survenu avant-hier, samedi, à la sortie de Koumpentoum en allant vers Koungheul, aux environs de 6h35 : une collision entre un bus et un minicar a fait 20 victimes dont 6 personnes qui ont perdu la vie sur le coup, 8 blessés graves et 6 blessés légers. L’un des 8 blessés graves succombera, portant le bilan à 7 morts. Dans ce mois-ci, la série noire a emporté près d’une quarantaine de personnes sur les routes du Sénégal. Et malgré les Conseils interministériels tenus sur la question, l’État semble impuissant face à la mise en œuvre des directives. Manque de volonté ou tâtonnement, la saignée ou l’hécatombe continue.
Des dizaines de morts en un mois
7 morts et 13 blessés dont 7 graves, c’est le bilan d’un accident de la circulation à Koumpentoum. Le drame est survenu avant-hier, samedi 17 août 2024, tôt le matin aux environs de 6h 35, sur la route nationale n°2 (RN2). Une collision entre un bus et un minicar a fait 20 victimes dont 6 personnes qui ont perdu la vie sur le coup, 8 blessés graves et 6 légers. L’un des 8 blessés graves a succombé, portant le bilan provisoire à 7 morts. Toutes les victimes ont été transportées au district sanitaire de Koumpentoum, selon le Lieutenant Samba Athie, Commandant la 61e Compagnie d’incendie et de secours de Tambacounda. L’accident a eu lieu à la sortie de Koumpentoum, en allant vers Koungheul, à hauteur du poste de contrôle de la Gendarmerie.
C’est dire combien les routes du Sénégal sont très mortelles. En effet, il ne se passe pas un mois, voire une semaine ou presque, sans qu’on ne note un accident mortel de la circulation dans le pays. D’ailleurs, ce drame de Koumpentoum intervient environ 72 heures seulement après celui du jeudi 15 aout dernier ayant causé sept (7) morts. Un accident qui s’est produit sur le tronçon reliant Diourbel à Mbacké, entre Ndoulo et Khourou Mbacké. Un minicar en provenance de Touba, transportant des membres d’une même famille résidant à Diourbel, a été impliqué dans une collision avec un camion circulant dans le sens inverse. Les victimes revenaient d’une cérémonie de deuil à Darou Marnane.
Au Sénégal, il est aussi à déplorer qu’au moins 15 personnes sont décédées en moins de 24 heures, le 29 juillet dernier, dans deux accidents de la route qui ont bouleversé le pays, respectivement à Kédougou concernant un camion et causant trois (3) décès et le second une collision entre un bus et un camion qui a fait 12 morts et 8 blessés graves à une quarantaine de kilomètres au Nord dans la région de Louga, plus précisément vers Kébémer.
A Dakar, un bus de transport en commun s’est aussi renversé sur l’autoroute, faisant trois (3) morts. Des décès qui, dans la majorité, étaient évitables. Car selon les données disponibles, 80% des accidents de la route ont pour cause principalement le facteur humain.
718 décès au Sénégal en 2023
Au Sénégal, les statistiques étatiques renseignent aussi que les accidents de la route constituent un lourd fardeau pour l’État et la population. En effet, 718 décès ont été dénombrés en 2023. Et entre 2015 et 2019, la moyenne était de 644 décès par an. Ces accidents occasionnent des pertes financières de l’ordre de 163 milliards de F CFA par an pour l’État.
Si en 2023, le Sénégal a connu des périodes douloureuses de décès sur les routes, comme l’accident de Sikilo avec près d’une cinquante de décès, cette nouvelle année s’est aussi annoncée dramatique. Ces derniers mois, il est à remarquer que les routes ont enregistré beaucoup de morts. La majorité des décès sont notés à l’intérieur du pays et concernent les transports en commun. Pis, selon l’Organisation des Nations Unies (ONU), si l’Afrique subsaharienne compte à peine 2% du parc automobile mondial, les décès dans des accidents de la route sur le continent représentent un quart (1/4) du nombre total de victimes sur la planète.
Vers un « ndeup » national de plus ?
Si de telles frayeurs avaient amené le nouveau gouvernement à faire des révélations pour réduire ces accidents, le statut quo semble être maintenu. Les conducteurs continuent à s’adonner à leur mauvaise habitude, sous la complicité de certains voyageurs qui cautionnent les surcharges. Il s’y ajoute le vieillissement du parc automobile ainsi que la défaillance de certaines voiries empruntées. Au lendemain des deux accidents du mois de juillet dernier, le nouveau régime avait relancé le débat sur la sécurité routière dans le pays. A cet effet, le ministre chargé des Transports terrestres et aérien avait annoncé l'accélération de la réforme du Code de la route, en durcissant les sanctions envers les comportements dangereux sur la route. Le ministre Malick Ndiaye a assuré : «nous allons être beaucoup plus durs dans les sanctions. Et nous sommes en train d’accélérer au maximum possible l’adoption du nouveau code de la route avec le permis à points. Et je vous jure, nous allons réinventer le transport, l’octroi des permis, l’octroi des titres de transport, le renouvellement du parc et les sanctions»
Certes des efforts sont en train d’être faits, avec le renforcement du parc automobile du public, la formation des transporteurs, l’organisation du trafic de certaines automobiles mais l’appui du secteur privé par l’État n’est pas encore très visible.
Ce lundi 19 aout 2024, le gouvernement va tenir une rencontre nationale sur la question. L’annonce est faite en Conseil des ministres du 31 juillet par le président de la République ; mais la rencontre se tient trois semaines après, pour espérer l’effectivité de mesures pour arrêter l’hémorragie sur les routes. Pour rappel, lors de ce Conseil des ministres «face à la recrudescence constatée des accidents de la route, le Chef de l’État a demandé au Premier Ministre de tenir, dans les meilleurs délais, une réunion interministérielle restreinte d’évaluation des mesures de prévention et de sécurité routières en perspective des prochains évènements religieux à savoir le Grand Magal de Touba, Maouloud», informe le communiqué du Conseil.
Quand le communiqué parle de «recrudescence», c’est que le gouvernement est conscient du réel problème qui existe dans le secteur. Ce nouveau Conseil interministériel sonne comme un moment salvateur où il est attendu l’applicabilité des décisions fermes, comme l’annonçait le ministre en charge de Transports terrestres et aériens, avec le nouveau Code de la route devant intégrer le permis à points, et consacrer la révision de l’octroi des permis ainsi que des titres de transport, le renouvellement du parc automobile et les sanctions. Il est aussi attendu l’interdiction effective de la circulation des autobus la nuit, même si une note est sortie pour une catégorie.
Les causes des accidents
Alors que la majorité des observateurs indexent les comportements humains tels que l’excès de vitesse, le téléphone ou l’ivresse au volant, les causes des accidents sont aussi liées à la grande responsabilité de l’Etat surtout dans les agglomérations et grandes villes avec les occupations illégales sur la voirie par les marchands, les mécaniciens mais aussi les stationnements irréguliers rendant le passage difficile. Il faut être un bon pilote pour se faufiler entre ses mailles et le tout devant le regard de l’État et des Collectivités territoriales.
Aujourd’hui, il ne s’agit pas du conducteur ordinaire, mais de celui du transport en commun dont les règles et condition d’exercice sont à revisiter. La grande partie des accidents viennent de ces derniers. Les voitures sont vétustes et ne répondent plus aux normes de circulation des routes modernes mis en place. La majorité des voitures concentre un vieillissement d’une vingtaine d’année.
Selon des sources des démembrements de l’État comme les Sapeurs-pompiers et autres, plus de 40% des véhicules impliqués dans des accidents sont âgés de plus de 20 ans. Ils sont de types camions et camionnettes à l’usage transports marchandises et urbains. Ces accidents sont survenus entre 12 heures à 18 heures. Même si l'État a revu la limite d'âge des véhicules importés, qui est passé de 5 à 8 ans, cette directive n’est pas été respectée par les acteurs.
LES JEUNES FILLES DE PIKINE SE CONFIENT AUX SAGES-FEMMES
Les questions de santé de la reproduction ont été au menu du programme d’activités commémoratives de la journée internationale de la jeunesse
Les questions de santé de la reproduction ont été au menu du programme d’activités commémoratives de la journée internationale de la jeunesse. Occasion saisie par la Direction Régionale de la Santé (DRS) de Saint-Louis et la Coordination régionale du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) dans la zone Nord pour donner la parole aux jeunes filles pour voir comment elles gèrent leur hygiène menstruelle. Un débat riche et direct qui a réuni pendant plus de deux tours d’horloge des jeunes filles et des sage-femmes au quartier de Pikine.
Il s’agissait en effet d’un forum communautaire tenu au niveau de l’espace ado du poste de santé de Pikine où les pairs éducateurs se sont mobilisés avec l’appui de l’Association des Sage-femmes et tous les acteurs de la santé de la reproduction. « Nous sommes vraiment satisfaits car nous avons pu déclencher une communication, un dialogue entre prestataires de service particulièrement les jeunes sage-femmes et les jeunes filles pour échanger sur leur vie sexuelle et reproductive », a fait savoir Aboubakrine Ndiaye, coordonnateur régional du Fonds des Nations Unies pour la Population dans la zone Nord.
Ce forum a été donc une occasion de pouvoir aborder de manière directe et sans tabou toutes les questions relatives à la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes. Beaucoup d’autres activités ont marqué la célébration de cette Journée internationale de la jeunesse notamment une caravane de sensibilisation des jeunes sur le numérique ; des offres de service des forums ; un dépistage des cancers du col de l’utérus et des seins ; de l’hypertension artérielle, du diabète, du VIH et de l’hépatite. « Nous avons beaucoup apprécié en dehors de cette consultation médicale la communication entre sage-femmes et les patientes. Nous avons eu aussi des interpellations même en dehors de questions liées à notre état de santé », a soutenu Mme Khamsa Diop Bâ, Coordonnatrice en santé de la reproduction au niveau de la Direction Régionale de la Santé de Saint-Louis. Elle souhaite que chaque jeune fille puisse identifier une sage-femme à qui elle fait confiance pour pouvoir lui exposer ses problèmes entre autres. « Nous sentons que la communion commence et d’ici peu nous verrons une parfaite collaboration entre les sage-femmes et la population ».
Pour Mme Alimata Kâ Bâ, sagefemme du poste de santé de Pikine, la communication devrait se passer d’abord à la maison avec les parents précisément les mamans avant que ça ne soit avec les sage-femmes. « Il faut inciter les jeunes filles à avoir une relation tissée avec leurs parents mais cela pose problème et que ça nécessite l’appui de la sagefemme, nous ouvrons grandement nos portes afin de pouvoir leur permettre de résoudre leurs problèmes », a-t-elle déclaré.
Lors de ces 72 heures d’activités commémoratives de la journée internationale de la jeunesse, les organisateurs ont effectué le jour du 15 août une descente au niveau de la plage de l’Hydrobase pour parler toujours aux jeunes.
LES MAREYEURS ÉGRÈNENT LEURS BESOINS
L'industrie somme l'État du Sénégal d'accorder plus d'indulgence au secteur de commercialisation du poisson et produits halieutiques
L'Union nationale des mareyeurs du Sénégal (Unams) qui était en conclave avant-hier, Samedi 17 Août à Kaolack, a sommé l'État du Sénégal à accorder plus d'indulgence au secteur de commercialisation du poisson et produits halieutiques. Autrement dit, lui ôter tous les désagréments auxquels le secteur est confronté et qui empiètent dangereusement l'approvisionnement régulier des marchés en produits.
Pour les mareyeurs du Sénégal, il s'agit à travers cette complainte de prendre l'exemple du Maroc, un des principaux pays fournisseurs du Sénégal en poissons où le secteur du mareyage est soutenu par l'État. Avec à l'appui, l'implantation massive de chambres froides partout et les énormes quantités de produits halieutiques ne sont jamais perdues car toujours conservées et ensuite vendues en cas de pénurie.
Rare secteur à ne pas bénéficier des fonds de la Direction de l'entrepreneuriat rapide (Der), notamment les camions frigorifiques, et autres fonds d'emprunt, racontent les dirigeants de l' Unams, le secteur du mareyage au Sénégal est aujourd'hui laissé à lui-même. Et les personnes qui s'y activent traversent toutes les peines du monde pour écouler leurs marchandises tant au plan local que sur le reste des marchés extérieurs.
Au point de vue matériel, les caisses de 40 kgs, communément appelées bagues à poisson qui servent naturellement d'outils de pesage ne sont pas les mêmes dans les différentes localités du pays. Elles diffèrent en fonction des marchés. Au niveau de certains centres de commercialisation comme Touba ou Dakar, nous apprennent les mareyeurs, les caisses proposées par les commerçants locaux pèsent trois (3) fois plus que celles d'une localité comme Kafountine. Ce qui du reste provoque toujours des pertes énormes aux vendeurs en déplacement. Mais le problème le plus récurrent pour les mareyeurs sénégalais reste le manque de glace au niveau des lieux de chargement ou de débarquement.
Pour un mareyeur qui doit transporter des tonnes de produits du Sud du pays vers Dakar ou autres localités plus au Nord, le déficit en glace ou autres produits de conservation pose problème. Surtout au niveau des usines contractantes où le produit est souvent retourné pour défaut de fraîcheur ou mauvaise qualité. Avec les personnes dites "intermédiaires", qui volent souvent entre les mareyeurs et les entreprises industrielles, les choses sont d'autant plus compliquées. Il faut toujours casquer des sommes quel que soit le montant pour être le bienvenu. Une pratique qui a la limite, est en non-conformité avec le concept "Jub, Jubal, Jubanti" , mais qui continue encore d'exister au grand détriment des fournisseurs en produits de mer.
LE GRAND DÉFI DU RECOUVREMENT
La Société nationale de recouvrement (SNR) révèle un chiffre qui donne le vertige : 1 000 milliards de francs CFA de créances impayées. Cette somme astronomique représente un danger réel pour l'économie nationale
La Société nationale de recouvrement (SNR) doit recouvrer des créances impayées évaluées à près de 1 000 milliards de francs CFA, selon le directeur général de l’institution.
Le directeur général de la Société nationale de recouvrement (SNR), M. Babacar Ndiaye, a indiqué samedi dernier, à l’issue d’une visite de courtoisie auprès du Khalife général des Mourides, en prélude au Grand Magal de Touba prévu vendredi prochain, que la SNR fait face à des difficultés de recouvrement. « Nous avons constaté un taux élevé de créances au Sénégal, avoisinant les 1 000 milliards de francs CFA », a déclaré M. Ndiaye. Une situation qui, selon lui, appelle à une réflexion approfondie pour la SNR, laquelle a également pour mission de contribuer à l’assainissement du secteur bancaire. Face à ce défi de recouvrement, M. Ndiaye a lancé un appel : « Nous invitons nos partenaires débiteurs à venir proposer des moratoires de paiement, afin de régulariser leurs dettes ». Le directeur général a cependant précisé que la structure qu’il dirige travaille sur des mécanismes visant à encourager « les débiteurs à négocier des moratoires de paiement », tout en insistant sur de nouvelles approches qui seront mises en œuvre pour renforcer l’efficacité de la SNR.
« En effet, nous déployons actuellement des stratégies internes, tant au niveau de l’organisation que de nos méthodes de travail. Nous espérons que cette nouvelle approche produira les résultats escomptés », a-t-il ajouté. Par ailleurs, il a souligné que la Société nationale de recouvrement s’est engagée dans une phase de redressement stratégique, avec pour ambition de renforcer son rôle dans l’assainissement du secteur bancaire sénégalais et de contribuer à la stabilité économique du pays.
Rappelons qu’en 1988, dans le cadre de sa politique générale de restructuration de l’économie, l’État a mis en place un vaste programme d’assainissement du secteur financier, touchant principalement les institutions du secteur bancaire parapublic. Cette structure a pour mission principale le traitement des créances gelées des établissements parapublics. Le recouvrement de ces créances compromises constitue l’un des engagements majeurs pris par l’État du Sénégal vis-à-vis des bailleurs de fonds. En outre, selon les dispositions statutaires de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), institution émettrice commune aux huit pays membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), il appartient à l’État de prendre en charge le passif des banques liquidées figurant dans les livres de la Banque centrale. À ce titre, il incombe à l’État d’assurer les conditions d’un recouvrement correct des créances afin de permettre le remboursement des dépôts gelés des clients des banques dissoutes. D’où la pertinence et l’impact économique et social de ces créances.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE LUNDI 19 AOUT 2024
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Révélation Quotidien, Le Soleil, 'As, EnQuête, Le Quotidien, Yoor-Yoor Bi, Bes Bi le Jour, Libération, L'Observateur
Baadoolo - Tawul, sebetul
Deukk bi woow na tétawul ! Les aversesannoncées tardent à tomber. Comme les promesses d’une campagne électorale. Les attentes sont fortes comme celles d’un paysan suspendu à des gouttes qui pousseront son semis. Pour le projet, il y a eu quelques wiss rek, mais loolu bayul toolu misère bi. Maanaam tawul, sebetul. On attend que la traque nous permette de récupérer un torrent de sous des «Crésus» de l’ancien régime. Parce que defouniou benn régime pour maintenir la taille fine de 2012. Yallah na xaaliss bi walangaan waay ! Parce queBaadoolo sonn na !
Accusation des syndicalistes sur la gestion du Port Waly Diouf Bodian dément et soupçonne une main invisible
Le directeur général du Port autonome de Dakar (Pad) a réagi aux accusations des syndicalistes de sa boite. Dans l’édition du soir de Tfm, du samedi 17 août, Waly Diouf Bodian a déclaré : «Pour ce qui de la procédure relative à ce marché dont ils font cas, ils se sont trompés. Le marché, dont il est question, est un marché de 24 millions. C’est une demande de renseignements et de prix à compétition restreinte.
Cel respecte des dispositions du code des marchés publics.» Il a accusé, à son tour, les syndicalistes d’être «manipulés par des personnes tapies dans l’ombre et qui tirent les ficelles en leur founissant des informations». Il se dit convaincu que l’audit qu’il a commandité «n’arrange pas tout le monde». «Dans tous les cas, cet audit aura lieu», a-t-il martelé, avant de balayer les accusations de nouveaux recrutements
Première sortie de la présidente des femmes du Pds - Fatou Sow invite «tout le monde à mouiller le maillot»
La nouvelle présidente des femmes du Parti démocratique sénégalais a fait sa première sortie, samedi, à la permanence Omar Lamine Badji. Fatou Sow a rendu hommage à Abdoulaye Wade pour lui avoir confié ce poste «Oh combien stratégique». Une «assemblée générale de mobilisation des femmes» libérales qui sonne aussi comme une réponse aux vives critiques parceque son choix a été contesté par certaines de ses «sœurs» comme Woré Sarr. «Je ne saurai terminer sans assurer à toutes mes sœurs de ma perception à travailler en équipe homogène, solidaire et dans une inclusivité totale», a-telle dit. La secrétaire générale de la Fédération départementale du Pds de Keur Massar a invité «tout le monde à mouiller le maillot» pour le triomphe de leur «Secrétaire général adjoint Karim Meissa Wade aux échéances à venir».
Sécurité en Afrique de l’Ouest- Général Jean Baptiste Tine obtient son doctorat
Le ministre de l’intérieur est devenu docteur d’Etat, selon le journaliste Abdou Diaw qui a donné l’information sur sa page LinkedIn. Officier supérieur de la gendarmerie à la retraite, le général Jean Baptiste Tine a
soutenu sa thèse de doctorat sur le thème «La gouvernance sécuritaire en Afrique de l’Ouest à l’ère des nouvelles menaces : Enjeux et défis dans la zone Saharosahélienne». Il a obtenu la Mention Très Honorable avec les félicitations du jury
Acquisition du véhicule de l’Onas - La nouvelle direction menace Cheikh Dieng de poursuites
Entre Cheikh Dieng et Cheikh Tidiane Dièye, on joue les prolongations. Après les accusations du premier contre le ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement, l’Office national de l’assainissement (Onas) a répliqué ce dimanche. «Lors de sa conférence de presse tenue le vendredi 16 août 2024, l’ancien Dg de l’Onas, Monsieur Cheikh Dieng, a affirmé que le véhicule qui a été mis à sa disposition par une entreprise travaillant pour le projet du Collecteur Hann-Fann de l’Onas et immatriculé à son nom a été acquis dans le cadre dudit projet."L'Office nationale de l'Assainissement du Sénégal dément formellement cette information car le Projet Hann-Fann ne prévoit nulle part dans les stipulations contractuelles et le montage y relatifs la possibilité d'acquérir un véhicule pour le DG sous quelque forme que se soit" indique le communiqué signé par la cellule de communication. «Une telle acquisition serait techniquement et légalement impossible. D’ailleurs, l’Onas se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires nécessaires en cas de fausse déclaration à son encontre. La nouvelle Direction générale de l’Onas tient à préciser qu’elle appliquera rigoureusement les règles et procédures» et de veiller à la conduite «diligente, transparente et efficace
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LE COUP DE POKER FRANÇAIS EN GUINÉE
Sous couvert de formation militaire, des soldats français s'activent discrètement à l'est de la Guinée. Leur mission officieuse : garder un œil sur le Mali voisin, désormais territoire interdit
Chassée du Mali, la France revient par la fenêtre guinéenne. Dans un tour de passe-passe géopolitique, Paris mise sur le général Mamadi Doumbouya, ancien légionnaire devenu président par coup d'État, pour garder un pied dans la région.
Sous couvert de formation militaire, des soldats français s'activent discrètement à l'est de la Guinée. Leur mission officieuse : garder un œil sur le Mali voisin, désormais territoire interdit.
Mais l'Hexagone voit plus grand. Un projet de base militaire à Kouré Malé, à un jet de pierre de la frontière malienne, se dessine. Une vigie stratégique pour surveiller les mouvements djihadistes et l'influence russe grandissante.
Cette danse du chat et de la souris posent la question : jusqu'où ira la France pour maintenir son influence dans son ancien pré carré ? Et à quel prix pour les populations locales, prises en étau entre intérêts géostratégiques et aspirations démocratiques ?
L'Afrique de l'Ouest reste un échiquier complexe où la France, malgré ses revers, semble n'avoir pas dit son dernier mot.
LE JARAAF S’IMPOSE A L’EXTÉRIEUR FACE AUX EAST END LIONS FC
Avec ce succès à l’extérieur, les hommes de Malick Daf se placent en bonne position avant le match retour, prévu dimanche prochain au stade Lat Dior de Thiès.
Le Jaraaf de Dakar a entamé sa campagne africaine de manière convaincante en s’imposant 1-0 lors du match aller des préliminaires de la Coupe de la Confédération CAF face aux East End Lions FC de Sierra Leone.
L’unique but de la rencontre a été inscrit par Souleymane Dione à la 75e minute, offrant ainsi une précieuse avance aux Médinois.
Pape Souleymane Dione, ancien attaquant de la Sonacos, a été l’élément décisif de la rencontre en seconde période.µ
Il est à noter que le Jaraaf aurait pu alourdir le score, mais a raté un penalty en première période, laissant passer une occasion de sécuriser davantage leur victoire.
Avec ce succès à l’extérieur, le Jaraaf se place en bonne position avant le match retour, prévu dimanche prochain au stade Lat Dior de Thiès. Les hommes de Malick Daf devront confirmer leur avantage pour obtenir leur ticket pour le tour suivant de la compétition.