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17 novembre 2024
MAMOUDOU IBRA KANE FACE AUX ENQUÊTEURS DE LA SURETÉ URBAINE CE LUNDI
Il y a quelques jours, la presse faisait état d’une plainte contre les responsables du Groupe Emedia. Abdoulaye Sylla reproche aux dirigeants du groupe de presse d’avoir poursuivi l’exploitation, malgré la perte de plus de la moitié du capital social
Il y a quelques jours, la presse faisait état d’une plainte contre les responsables du Groupe Emedia. Une plainte déposée par le financier du Groupe, Abdoulaye Sylla. Ce lundi, Mamoudou Ibra Kane a annoncé qu’il va faire face aux enquêteurs ce lundi.
Le PDG d'Ecotra, Abdoulaye Sylla, reproche aux dirigeants du groupe de presse d’avoir poursuivi l’exploitation, malgré la perte de plus de la moitié du capital social et des infractions prévues par l’article 111 de l’acte uniforme sur le droit comptable.
«Dans la sérénité et le respect des institutions, j'irai répondre ce lundi à 11h30 à la convocation de la Sûreté urbaine, suite à la plainte de "l'homme des affaires" soutenu par ses maîtres», a-t-il annoncé sur ses plateformes numériques.
Pour le journaliste et leader du mouvement citoyen «Demain c’est maintenant», il ne s’agit là, qu’une tentative de liquidation de sa personne et du Groupe qu’il dirigeait : "Ce projet de liquidation de Emedia et d'attentat à notre capital image est voué à l'échec !"
Par Amadou Lamine SALL
QUELLE EST DONC CETTE TENACE QUERELLE TANT ENTRETENUE ENTRE SENGHOR ET CHEIKH ANTA DIOP ?
Enivrons-nous de leur héritage. Enseignons leurs œuvres à nos enfants. Méditons leurs pensées et servons-nous en, quand arrive la nuit de la peur et de l’angoisse. Ils ont, tous les deux, laissé la plus belle et la plus haute des pyramides dans la mémoire
Nous ne connaissons en Afrique, en son temps, exerçant une aussi profonde influence, aucun nom qui soit plus grand, plus doué, plus cultivé et plus étoffé que Senghor et Cheikh Anta Diop !
Comme Tocqueville en parlait pour le 18ème siècle, nous pouvons avouer aussi pour le 20ème siècle, qu’un immense homme de lettres et un savant, homme de pensées et de sciences de la recherche, Sédar Senghor et Cheikh Anta, sont «devenus les principaux hommes politiques du pays, et des effets qui en résultèrent.» Deux hommes qui ont forgé leur légende et « qui par le commerce de la pensée et de la plume, combiné avec l’intervention dans les affaires publiques, ont exercé la plus grande influence dans leur temps.» Cela relève de leur génie propre !Ils ont fait l’éclat du Sénégal !
Entre Senghor et Cheikh Anta, une «famille d’esprit» opposée, «mais au-delà de la diversité de leurs opinions, un esprit de famille qui fait de la politique, non une profession, mais un prolongement naturel de la vie intellectuelle et artistique d’une époque.» N’ont suivi et succédé à ces deux icônes que des «hommes politiques professionnels» et raides !»Avec eux, le Sénégal «a changé et nous a changés !» Il aurait même changé Dieu ! Nous semblons ne plus être doués que pour le malheur, l’inculture, la haine, l’indiscipline, l’insulte, l’indignité ! Nombre d’entre nous ont renoncé à nos valeurs ! Le peu qui nous sort encore la tête de l’eau, c’est cette honte de ne plus être les premiers, comme hier Senghor et Cheikh Anta l’étaient en Afrique ! Le Premier ministre du Mali, Choguel Kokalla Maïga, à sa manière, nous l’a rappelé en s’adressant à son petit frère, homologue du Sénégal, venu à Bamako leur rendre visite en ce mois d’août 2024. Son hommage à Senghor avec cette reconnaissance au pré-panafricaniste qui a inventé la Fédération du Mali et l’a mise en place avec Modibo Keïta, inaugurant ainsi l’unité régionale avec ses «cercles concentriques» avant l’unité panafricaniste à hauteur de tout le continent et aujourd’hui encore si lointaine, presque utopique. Choguel Maïga s’exprime devant Ousmane Sonko installé au pouvoir 65 ans après. Émouvant. Puisse Choguel Maïga, étiqueté brillantissime intellectuel à qui, vrai ou faux, Sédar avait attribué une bourse d’étude en France, lutter de toutes ses forces et au-delà, pour rendre aux Maliens la liberté des urnes etle chant de la démocratie.
Oui, certes Senghor n’a pas tout réussi, mais la démocratie sénégalaise tant chantée par le monde et qui a permis par des alternances apaisées à grandir le Sénégal, on la doit, si infime soit-elle, d’abord à Senghor qui a commencé par instituer des courants politiques au-delà du parti unique, courants qu’Abdou Diouf a ouvert et amplifié et qui ont fini par donner une République ouverte à tous, jusqu’à Diomaye aujourd’hui. Il fallait bien commencer par quelque chose ! Ne raccourcissons pas l’histoire ! Pour encore demain, la jeunesse doit savoir et ne rien ignorer de notre histoire démocratique ! «Le Noir est une couleur, le Nègre une culture. Il y a des Nègres qui ne sont pas des Noirs», dit-on. Depuis l’Égypte, les fils de l’Afrique prodigieuse n’ont pas encore construit plus grand que les pyramides ! Cheikh Anta Diop attend ! Puisse son mausolée à Thieytou être reconstruit sous forme de pyramide. Pour la mémoire et le symbole ! «Formez-vous, armez-vous de sciences jusqu’aux dents (…) et arrachez votre patrimoine culturel (…) La plénitude culturelle ne peut que rendre un peuple plus apte à contribuer au progrès général de l’humanité…» nous dit Cheikh Anta Diop ! «Accéder à la modernité sans piétiner notre authenticité», recommande Senghor. Sachons une fois pour toute que Senghor et Cheikh Anta Diop, sans l’affrontement politique de deux hommes différents de camp, mais intellectuellement «enflés » et complémentaires, se rencontrent, quelque part, dans leur théorie. Quand «l’humanisme de Senghor consiste à affirmer la complémentarité des cultures et des civilisations», Cheikh Anta Diop «rêvait d’une synthèse entre ancrage et métissage culturel ». Comme Sédar, il était à la fois marié avec l’Afrique et avec une française admirable. Cessons donc de les opposer, deux haches à la main, et prions pour avoir dans ce pays en mutation d’autres Cheikh Anta Diop à venir, d’autres Senghor à venir.
Les deux hommes s’appréciaient et se respectaient. Je les ai vu arriver au mariage de maître Boucounta Diallo. Ensemble, verre à la main, ils échangeaient. En paix et en fraternité. Sembene Ousmane, le rebelle, était là, lui aussi. Il fêtera Senghor au CICES, en maître de cérémonie, le recevant en grande pompe avec les écrivains membres de la section sénégalaise du Pen Club International. Sembene, ce jour-là, habilla Senghor, pour le symbole, d’un soyeux boubou de «maître des circoncis» Ramenons les choses au beau et pas toujours au laid et à la division !
Allez donc prendre connaissance également de l’émouvante dédicace de Cheikh Anta Diop à Senghor, en lui offrant un exemplaire de son mythique ouvrage : « Nations nègres et culture. » Lisez la touchante lettre de condoléance de Senghor à Madame Diop. Vous serez alors ému par le respect et l’affection qui unissaient les deux hommes ! C’est sur la ligne de feu de la politique pour accéder au pouvoir, qu’ils se sont opposés et avec un respect mutuel. Normal que Senghor défende son trône que Cheikh Anta Diop voulait conquérir. Normal que Cheikh Anta Diop marquât sa différence de programme politique avec Senghor pour conquérir et convaincre son propre électorat. Ce qui est la nature même de la lutte politique et de la conquête du pouvoir. D’ailleurs, à la vérité, que faisait Cheikh Anta Diop en politique ? Il était déjà entré dans l’histoire, grand dans l’histoire et plus grand encore que la politique !
Autre fait admirable que nous raconte feu Bara Diouf, patron du quotidien national Le Soleil, que je rapporte dans mon ouvrage «Senghor : ma part d’homme», édition 2006. C’était lors de sa conférence sur Senghor le 29 décembre 2006, à l’hôtel Novotel. Bara Diouf témoigne : « Cheikh Anta Diop me téléphone et me dit qu’il se rend au Caire, en Égypte, et qu’il souhaiterait être accompagné par la presse. Je lui réponds que je n’ai pas d’argent pour faire partir un journaliste pendant un mois. Voyez avec les Arabes s’ils ne peuvent pas faire un geste. – «Cela me sera difficile», me répond Cheikh Anta. Alors je prends mon téléphone et j’appelle Madame Alexandre la secrétaire du Président Senghor au Palais. Il me reçoit et je lui rends compte de la requête de Cheikh Anta. Il me remet cinq millions de Francs et me dit ceci : «Il faut couvrir son voyage et le faire accompagner. Je ne veux pas qu’il y ait des traces de mon intervention, donc je n’en parle pas à notre ambassadeur. Que tout soit discret. Vois-tu, mon cher Bara, je ne laisserais jamais seul Cheikh Anta sur les bords du Nil.»
En lieu et place de ceux qui, à longueur de cœur et de pensée, sont ensevelis dans la partialité, la rancœur et la revanche, et qui tentent, sans se lasser, de mettre en duel Senghor et Cheikh, de les opposer, de les séparer, de les diviser, prions plutôt pour que le Sénégal, ce grand petit pays dont la renommée dépasse ses frontières, voie naître d’autres Senghor et d’autres Cheikh Anta Diop. Enivrons-nous de leur héritage. Enseignons leurs œuvres à nos enfants. Méditons leurs pensées et servons-nous en, quand arrive la nuit de la peur et de l’angoisse. Ils ont, tous les deux, laissé la plus belle et la plus haute des pyramides dans la mémoire des hommes. Leur héritage est comme un puits inépuisable. Leur nom et leur contribution à la marche de l’humanité, sont entrés d’un même pas cadencé dans l’histoire et la postérité. Les opposer pour en faire un fonds de commerce intellectuel, ne conduit qu’au ridicule, à la petitesse, à l’oubli et au néant.
M’inspirant de l’enseignement de Al Makhtoum, évitons ce qui est malencontreusement arrivé au Dieu unique ! Il nous a donné le prophète Mohamed. Il ne peut plus nous en donner un autre d’identique ou de plus grand. Le voudrait-il, il ne le pourrait ! Dieu ne peut plus le faire et ne le fera plus jamais, jusqu’à la fin des temps ! Comme Jésus ! C’est acté. C’est écrit ! C’est ainsi ! Par contre, nous ses si humbles, si fragiles, si éphémères sujets, avons, de par sa grace et sa Générosité sans fin, la force de prier pour que naissent d’autres Senghor, d’autres Cheikh Anta Diop. Il s’agit de grandir son pays, l’Afrique, le monde et de laisser un héritage digne de l’humanité comme celui de ses deux fils étoiles du Sénégal !
Bien des idées reçues et qui perdurent hélas encore, nous trompent et montrent du doigt tant de mensonges et de manipulations ! Tenez, comment par ailleurs interpréter cette posture de Mamadou Dia, qui, dès sa sortie de ses très longues années de prison par grâce présidentielle de Senghor, est allé de lui-même rencontrer «son ami» qui l’avait ainsi fait punir. Dia embrassa Senghor et le remercia. Mamadou Dia est un saint ! Cet acte émouvant et d’infinie humanité de sa part, dépassa un Senghor surpris ! Il ne peut exister plus touchante grandeur ! Et pourtant on en a voulu à Dia d’être allé au Palais embrasser Senghor «qui l’a poignardé dans le dos avec la complicité de la France», comme l’a craché, odieusement, en direct à la RTS, tel quel, bave et haine à la bouche, l’invité habile, hostile et vengeur du courtois et pudique journaliste d’une RTS pourtant si professionnelle, respectueuse et éthique qui, en ce douloureux dimanche du 28 juillet 2024, ne méritait pas de faire subir à son public, sur sa chaine, la diffusion d’une telle sortie haineuse et si violemment sectaire ! Feu Mamadou Dia ne serait pas d’accord !
L’invité délirant rempile de plus belle face au journaliste de la RTS, presque médusé, en vomissant encore ceci : «Il faut cesser d’avoir à la tête de nos pays des hommes d’État comme Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade, Macky Sall… Senghor est une calamité, un dictateur, un grand Blanc… Senghor et tous les autres, c’est kif-kif bourico !» Un être normalement constitué ne peut pas ainsi s’exprimer sur la chaine nationale, face aux Sénégalais ! Cela ne doit plus arriver !
De cette émission de la RTS du dimanche 28 juillet 2024, si suivie par attachement à un journaliste solide et humble, nous en avons rapporté ici, par respect et pudeur, le moins pénible, le moins reptilien, le moins tragique et gluant, le moins répulsif et lépreux, le moins déshonorant et indigne, le moins indécent des propos de l’invité récidiviste ! Il creuse toujours, sans se lasser, pour déterrer Senghor et brûler ses os ! Mais la tombe de Sédar est un puits au fond inatteignable ! N’insulte pas Senghor qui veut pour aller dormir ensuite en ronflant ! Et dire que des liens de sang ont scellé par la volonté de Dieu les Senghor à sa famille ! Nul n’est un chef-d’œuvre achevé, hormis Dieu ! Senghor est déjà «mémorisé», «mémorialisé» avant toute mémoire. Il est «Onussisé». Il est «panafricanisé». Il est mondial Il est une histoire ineffaçable, une grande et très belle histoire. Comme Cheikh Anta Diop !
Nous nous inclinons respectueusement devant la famille de ce cruel et hérétique pourfendeur de métier, une famille où veille un homme hors du commun, un immense, intense et bel esprit. Il est dans l’ombre. Il est dans le silence, la paix, la méditation, la prière et la lumière des livres. Il est bon et affectueux. Et nous l’aimons de tout notre cœur. La revanche et les insultes aux morts, ne sont dignes d’aucune créature humaine, à moins de s’être éloigné et des hommes et même des bêtes, loin, très loin du divin ! Que le Seigneur veille sur cet homme pierreux, à l’âme sèche. Qu’Il lui ôte ce poison du cœur. Qu’il éteigne en lui cet incendie qui l’habite et le consume ! En paix, revenons à Senghor et à Cheikh Anta Diop ! On peut facilement penser que «Les deux hommes n’étaient pas faits pour se rencontrer, ni même pour s’estimer.» Et pourtant, c’est ce qui est arrivé. Cela est dû à un seul mot, une seule soif, une seule quête : la culture ! Senghor, poète et homme d’État, «homme du destin et de l’Histoire.» Cheikh Anta : «la permanence de l’intelligence», l’énergie et la rage du chercheur chevillé à rendre à l’Afrique prodigieuse son éclat et sa grandeur. Un temps jadis gouverné par deux grands penseurs et chercheurs ! Ce printemps si rare, à la fois ensoleillé et givré quelque part, reviendra-t-il ? Nous en sommes profondément nostalgique ! Le futur vaudra-t-il ce passé si rempli, si puissant, si nourrissant ? Nous en doutons au regard de la course folle des hommes vers l’argent, l’inculture, le pouvoir.
Par-dessus les générations, ce que nous avons vu et vécu au Sénégal avec Senghor, Cheikh Anta Diop, Pathé Diagne, Birago Diop, Sembene Ousmane, Majmouth Diop, Abdoulaye Ly, Amadou Mokhtar Mbow, Assane Seck, Alioune Diop de Présence africaine, Alioune Sène, Bara Diouf, Moustapha Niasse, Djibo Ka, Mame Less Dia, Doudou Sine, Abdou Anta Ka, le sociologue Pierre Fougeyrollas, le mathématicien Souleymane Niang, Sémou Pathé Guèye le philosophe, le Professeur Alassane Ndao, et tant d’autres, comme époque d’un foyer ardent de culture et d’esprit de révolte et de contestation, jusque dans l’arène politique aujourd’hui si rabougrie et miséreuse, ne peut être comparé à nul autre temps. Senghor resta intraitable avec ses brillantissimes opposants, intellectuels émérites. Répressif - au sens où on laisse l’individu exercer sa liberté tout en lui assignant des limites dont la transgression entraîne une sanction pénale prononcée par une juridiction-il ne lâcha rien. Les opposants non plus. Ce fut un temps de belles et grandes gueules, de «grandes plumes, de rigueur, de mentorat, de grande exigence !» Les têtes étaient pleines, les acteurs charismatiques et brillants, cultivés jusqu’à la moelle et rebelles. Nul n’entendait parler d’argent, de corruption, de manque d’éthique et de dignité ! Seules les idées portées par une immense culture, l’engagement intellectuel, le courage politique, dominaient. Respect !
Sous Senghor et Cheikh Anta, les relations, les luttes et les combats entre l’élite intellectuelle et le pouvoir, étaient une délicieuse confiture. Senghor prenait sa plume, comme intellectuel et non comme chef d’État, pour répondre directement par presse interposée, à ses détracteurs. Ce fait est rare et unique ! Il ne serait pas inintéressant de se poser aujourd’hui, depuis le départ de Senghor, la question du «rapport des intellectuels et des ‘écrivains’ au pouvoir, et quel est le rapport du pouvoir aux intellectuels, ‘aux écrivains ‘» Ne serait-il pas utile que « les intellectuels et les écrivains empêchent que la direction du changement soit exclusivement l’affaire des hommes au/du pouvoir ?»
Toujours ou très souvent, partout, «Les intellectuels mettent en cause l’ordre établi et contestent la gestion de la vie sociale en dénonçant le manque de démocratie et de liberté, l’injustice sociale, la domination extérieure acceptée selon eux par le pouvoir. Exclus des lieux des décisions nationales, ces intellectuels réagissent à cette exclusion en se repliant sur des idéologies ou des positions doctrinales…»
Cheikh Anta Diop restera Cheikh Anta Diop. Senghor restera Senghor. Immortels et éternels tous les deux. Prions pour Sédar et Cheikh Anta. Qu’ils reposent en paix. Apprenons à nous élever, à grandir et à servir le beau ! Seul le beau rend beau ! Août 2024.
FRICTION SUR LA LIGNE DAKAR-RIYAD
La rupture unilatérale du contrat avec Acwa Power a provoqué une onde de choc dans les relations sénégalo-saoudiennes. Mary Teuw Niane, envoyé en mission de contrôle des dégâts, s'est heurté à un mur de glace en Arabie Saoudite
Dakar risque de perdre bien plus qu’un contrat de dessalement de l’eau dans cette affaire.
Le ministre-directeur de Cabinet du président de la République n’oubliera pas de sitôt son dernier séjour en Arabie Saoudite. Le Quotidien a appris que l’éminent mathématicien Mary Teuw Niane a reçu, à la dure, une grande leçon de diplomatie. Parti en urgence, quasiment au lendemain de l’annonce de la rupture unilatérale du contrat de construction de l’usine de dessalement de l’eau de mer, passé avec la société Acwa Power, M. Niane avait pour mission de faire avaler la pilule aux Saoudiens, grands partenaires du Senégal devant l’Eternel et Son Prophète. Malheureusement, du côté sénégalais, on n’a pas pris le temps de revoir des leçons de diplomatie avant de se lancer dans cette affaire. Au point que l’on se demande ce qu’il faudra, pour le Sénégal, faire pour rabibocher les relations entre les deux pays.
Rupture du contrat avec Acwa Power : le Sénégal ravale son eau salée
Au vu de l’incident créé par la dénonciation du contrat, des diplomates bien au fait des relations avec les pays arabes font noter qu’à défaut d’envoyer notre ministre des Affaires étrangères, le Palais présidentiel aurait pu envoyer un diplomate bien rôdé dans les questions avec les pays arabes. Ce dernier aurait compris, rien que par la composition de ses hôtes au cours de l’audience, quelle allait être la teneur des échanges, indiquent ces diplomates. Ils explicitent par ailleurs : «Mary Teuw Niane était parti en Arabie Saoudite, porteur d’un message spécial du président de la République destiné au Roi Salmane et au Prince héritier Mohamed Ben Salmane. A travers ce message, le Président sénégalais réitérait «les relations exceptionnelles et solides entre le Sénégal et l’Arabie Saoudite». Ce fut également une occasion, pour Bassirou Diomaye Faye, de rassurer les autorités saoudiennes sur sa volonté de renforcer les relations entre les deux pays et de faire mieux que ses prédécesseurs.»
Et c’est à ce moment que MTN n’a pas déchiffré l’étiquette : «En Arabie Saoudite, la tradition du protocole royal voudrait que, lorsqu’on est porteur d’un message important destiné à Sa Majesté le Roi Salmane, soit on est reçu par le Souverain lui-même, par le Prince héritier ou en cas d’empêchement, par son Cabinet. Mais, malheureusement, Mary Teuw Niane a été reçu par le ministre délégué aux Affaires étrangères Waleed Abdulkarim El Khereiji. Ce dernier vient en seconde position dans l’ordre protocolaire après le ministre des Affaires étrangères. Il s’agit sans nul doute d’un acte de réciprocité qui explique la nouvelle position des autorités saoudiennes face aux nouvelles autorités sénégalaises. C’est une conséquence de la rupture «abusive» du contrat d’Acwa Power.» La rencontre s’est tenue le mardi 6 août 2024 à 15h 30 (heure saoudienne) au ministère des Affaires étrangères à Riyadh City situé au King Saud Road.
Outre cette méprise, l’émissaire sénégalais a commis une grosse bourde. «Mary Teuw Niane n’a pas été très diplomate. Il n’a pas choisi ses éléments de langage dans les échanges avec ce diplomate saoudien. Ainsi, parlant des relations entre les deux pays, il a abordé le dossier Acwa Power. En tentant de justifier la rupture unilatérale de ce contrat, il a déclaré qu’il ne s’agit pas d’une décision contre l’Arabie Saoudite. Mary Teuw poursuit son plaidoyer en soutenant que ce contrat a été résilié pour des suspicions de corruption. Par ces mots, le diplomate saoudien s’est senti offensé par l’autorité sénégalaise. Car c’est ce même diplomate, ministre délégué aux affaires étrangères, M. Waleed Abdulkarim El Khereiji, qui était venu au Sénégal pour négocier ce contrat d’Acwa Power. A l’époque, il a été reçu par le Président Macky Sall, le lundi 27 novembre 2023. Mary Teuw Niane ne s’arrêtera pas en si bon chemin, car il dira que ce projet n’était pas une priorité pour le Sénégal. Tout naturellement, la réaction du ministre saoudien a été froide.»
Des personnes bien au fait des relations moyen-orientales ont craint que le Sénégal ait raté le coche avec cette affaire. Il est important de rappeler que l’entreprise Acwa Power est présente dans 13 pays entre le Moyen-Orient, l’Afrique, l’Asie centrale et l’Asie. Le nom de l’entreprise n’a jamais été cité ou impliqué dans des affaires de corruption ou autres pratiques assimilées. La rupture du contrat par les nouvelles autorités sénégalaises est un coup de couteau planté dans le dos des Saoudiens qui tiennent à leur image et à celle de leurs entreprises à travers le monde. Ils ont investi dans des projets de plusieurs milliards de dollars en Afrique. On peut citer dans ce sens le projet Redstone Solar Thermal Power Project d’1, 2 milliard de dollars en Afrique du Sud Que dire également du projet Neom green Project évalué à 8 milliards de dollars ? Les Saoudiens ont aussi réalisé les plus grandes centrales solaires en Afrique, comme au Maroc avec Noor 1, 2, 3 et 4, sans oublier Hassyan IWP réalisé à Dubaï à presque un milliard de dollars. Basée en Arabie Saoudite, Acwa Power possède des bureaux régionaux à Riyad, à Jeddah, à Dubaï, à Bakou, à Pékin, au Caire, à Addis-Abeba, à Jakarta, à Amman, à Rabat, à Mascate, à Johannesburg, à Istanbul, à Tachkent et à Hanoï. Elle investit, développe, détient en copropriété et exploite un portefeuille de 82 projets pouvant générer 55, 1 Gw d’électricité. L’entreprise produit déjà 8 millions de m3/jour d’eau dessalée. Avec ses filiales d’exploitation, elle emploie environ 4000 personnes dans des projets situés dans 13 pays différents. Leurs projets en opérations sont estimés à 85.7 milliards de dollars. C’est une compagnie sérieuse, qui tient à sa réputation et à son image. D’ailleurs, c’est pour cela que le contrat avec le Sénégal a pris plus de deux ans de négociations. Comment ont-ils osé parler de corruption ?
C’est une offense que les Saoudiens n’ont pas pardonnée. Et les autorités sénégalaises risquent de le payer trop cher.
D’ailleurs, lorsque Mary Teuw Niane a voulu rencontrer le Chairman d’Acwa Power, Mohammad Abdullah Abunay-yan, lors de son séjour saoudien, ce dernier lui a fermé ses portes, de même que le Directeur général, Marco Arcelli. Comme si un mot d’ordre a été donné contre la délégation sénégalaise. La réciprocité des Saoudiens a été tellement forte que le directeur de Cabinet du Président Diomaye Faye n’a pas été accompagné à l’aéroport par une haute autorité saoudienne, lorsqu’il rentrait. Il était raccompagné par le personnel de l’ambassade du Sénégal, très embêté par ce climat, parce que c’est la première fois depuis 1960 qu’une haute autorité sénégalaise reçoit un accueil aussi glacial. Cependant, Mary Teuw Niane a eu droit à des dattes et a de l’eau de Zam Zam, comme cadeau.
POUR APPAUVRIR LES DELINQUANTS ET REMPLIR LES CAISSES DE L’ETAT
Des produits saisis et confisqués des personnes qui ont eu maille à partir avec la Justice ont été vendus aux enchères
Des produits saisis et confisqués des personnes qui ont eu maille à partir avec la Justice ont été vendus aux enchères. Il s’agit de la 5e opération du genre. Une manière, selon Youssoupha Ndiaye, le chef de division veille juridique à l’Office national de recouvrement des avoirs criminels (Onrac), «d’appauvrir les délinquants et de remplir les caisses de l’Etat».
L’Office national de recouvrement des avoirs criminels (Onrac) a organisé, samedi, la 5e vente aux enchères publiques des biens matériels dans le cadre d’une procédure pénale, pour un montant global de 134 millions 607 mille 500 francs Cfa. Il s’agit de biens composés de voitures, de matériels immobiliers, électroménagers, de téléphones portables, entre autres. Selon Youssoupha Ndiaye, chef de division veille juridique à l’Onrac, «cette démarche vise à appauvrir les délinquants et remplir les caisses de l’Etat». Toutefois, précise-t-il, la vente de ces produits a été faite en toute transparence et dans la concurrence. Et, les ressources qui seront issues de ces activités seront versées au Trésor public. A l’endroit des personnes poursuivies et dont la procédure n’a pas encore connu son épilogue, il a tenu aussi à rassurer qu’ils ne perdront rien au cas où leur culpabilité n’a pas été prouvée.
En fait, s’il a été procédé à la vente de ces produits, c’est que l’Onrac veut veiller à la dépréciation de ces biens. «Il ne s’agit pas de les laisser dépérir dans le temps. Ce sont des biens qui perdent leur valeur dans le temps. Cette vente anticipée nous permet de sauvegarder la valeur de ces biens et d’avoir dans nos comptes juste une contre-valeur qui représente le prix du bien au même moment. On évite de les laisser se déprécier. Et c’est à l’avantage même des poursuivis. En cas de relaxe ou de non-lieu, la contre-valeur lui est restituée. Mais, si on laisse le bien se déprécier, à la sortie de prison, il ne trouvera rien du tout», a-t-il expliqué. Mais, pour des personnes dont le procès est toujours en cours, leurs biens sont sauvegardés dans leur valeur actuelle au lieu de les laisser se déprécier dans le temps.
Au total, c’est plus d’une centaine de lots composés de plusieurs articles qui ont été vendus comme de petits pains aux commerçants qui ont investi le Palais de justice Lat Dior où a eu lieu la vente aux enchères. Les commerçants, communément appelés «baol-baol», n’ont pas raté une pareille opportunité. Venus nombreux au temple de Thémis, ils ont aussi mis la main à la poche pour se procurer de ces produits vendus aux enchères sous la supervision du magistrat Malick Lamotte, Directeur général de l’Onrac.
Cette 5e vente aux enchères ne sera pas la dernière. Car, d’après Youssoupha Ndiaye, d’autres vont se faire dans les autres régions du Sénégal. «Nous en avons fait à la Petite-Côte, à Kédougou. Actuellement, on se prépare pour aller à Saint-Louis, parce que ce sont des biens de toutes natures. L’Office, c’est une entité nationale. On n’exclut pas d’aller dans les régions pour procéder à des ventes aux enchères», a-t-il déclaré, en évoquant les ventes exceptionnelles qui ont été déjà organisées dans la capitale.
Par Justin GOMIS
PLUS DE 240 BUS DE DAKAR DEM DIKK MOBILISÉS POUR LE GRAND MAGAL
La société nationale de transport public Dakar Dem Dikk compte mobiliser plus de 240 bus à l’occasion du Magal de Touba, un évènement religieux de grande envergure prévu vendredi, a appris l’Aps du ministre des Infrastructures, des transports terrestres
La société nationale de transport public Dakar Dem Dikk compte mobiliser plus de 240 bus à l’occasion du Magal de Touba, un évènement religieux de grande envergure prévu vendredi, a appris l’Aps du ministre des Infrastructures, des transports terrestres et aériens, Malick Ndiaye.
«La société nationale de transport Dakar Dem Dikk va mobiliser au moins 243 bus pour permettre aux pèlerins de voyager sans problème, mais aussi pour faire face à la hausse éventuelle des prix», a dit le ministre en marge de la visite de courtoisie qu’il a effectuée vendredi à Touba.
Devant le Khalife général des Mourides, Malick Ndiaye a aussi annoncé que la société Les Grands trains du Sénégal (GTS) mettra également à la disposition des voyageurs, des «trains qui vont quitter plusieurs localités du pays pour rallier Touba».
Le ministre en charge des Transports a toutefois profité de son audience avec le khalife pour appeler les transporteurs à notamment «respecter les tarifs habituels, tout en fournissant un service de qualité».
Il a indiqué que son département «travaille sur plusieurs leviers dans une perspective de réduire au maximum les multiples cas d’accidents» constatés sur les routes ces derniers temps.
Malick Ndiaye a notamment insisté sur «l’application des mesures prises lors du Conseil interministériel consacré au transport», rappelant la nécessité d’une «amélioration de la formation des chauffeurs et la revue des critères de délivrance des permis de conduire».
De son point de vue, «la gestion de la fatigue est cruciale, car de nombreux chauffeurs ne bénéficient pas de repos adéquat avant de reprendre le volant».
LES TRAVAILLEURS DES COLLECTIVITES TERRITORIALES RESTENT AU FRONT
Les travailleurs des collectivités territoriales épuisent leur 29ème plan d’actions. Mais, c’est toujours le statu quo, ce qui les révulse.
Les travailleurs des collectivités territoriales épuisent leur 29ème plan d’actions. Mais, c’est toujours le statu quo, ce qui les révulse.
L’Intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales ne compte pas lâcher du lest. «Nous sommes plus que déterminés à réclamer le droit des travailleurs des collectivités territoriales», a déclaré Moussa Cissokho, le Secrétaire général de la Fédération générale des travailleurs du Sénégal. En fait, ces travailleurs réclament l’octroi des indemnités de revalorisation de salaire. Un droit qu’ils estiment légitime car conféré par l’article 29 qui stipule que toute revalorisation allouée à l’agent de l’Etat est d’office applicable aux collectivités territoriales. Pour obtenir ce qui leur revient de droit, ils ont initié plusieurs plans d’actions.
«Nous en sommes à notre 29e plan d’actions pour l’année 2024. Depuis plus de deux ans, les travailleurs des collectivités territoriales sont en train de réclamer un droit légitime qu’on refuse systématiquement de nous octroyer. Ce qui est sûr, c’est que nous n’allons pas abandonner. Nous sommes déterminés plus que jamais à réclamer ces droits-là. Nous n’allons pas laisser tomber. Nous sommes des Séné¬galais et nous avons les mêmes droits dans ce pays», a précisé Moussa Cissokho à l’endroit de leur tutelle qui, disent les travail¬leurs, veut faire la sourde oreille.
Selon le chargé de la communication de l’administration de l’Intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales qui faisait face à la presse nationale, il y a dans cette affaire deux poids deux mesures. «Au même moment où nous réclamons ces droits, on a augmenté les indemnités des maires, des adjoints au maire et les indemnités des receveurs municipaux», a-t-il dénoncé.
Pour lui, on ne peut pas avoir deux types de Sénégalais : «Le Sénégal des bannis et le Sénégal des privilégiés.»
«Comment, dans un pays qui se respecte, on peut augmenter les salaires de certains travailleurs et laisser les autres à la périphérie. Personne ne saurait l’accepter», a-t-il dit. Mais, ce qui frustre le plus l’Inter¬syndicale des travailleurs des collectivités territoriales, c’est la sortie de leur ministre de tutelle. «L’actuel ministre des Collec¬tivités territoriales a fait une sortie pour dire qu’il n’y a que 1000 travailleurs qui sont concernés par les augmentations de salaires. Ce qui n’est pas exact. C’est faux», a martelé Moussa Cissokho.
D’après lui, le ministre ne s’en est pas arrêté là. «Il se permet de sortir des actes de réquisition pour essayer d’annihiler l’esprit de revendication des collectivités territoriales. Cela ne va pas prospérer parce que nous sommes aujourd’hui plus que déterminés à réclamer ce droit légitime des travailleurs des collectivités territoriales», a-t-il fait savoir.
Le Secrétaire général de la Fédération générale des travailleurs du Sénégal a l’impression que les nouvelles autorités de ce pays ne comprennent pas les enjeux. La preuve, l’Etat paie aux travailleurs des collectivités territoriales des salaires dérisoires. «Un pays ne peut pas se développer sans des collectivités territoriales viables, attractives et qui protègent les projets de développement. Allez dans la sous-région et un peu partout dans le monde, les travailleurs des collectivités territoriales sont mis dans de bonnes conditions. Ils ont des salaires qui leur permettent de vivre décemment. Il n’y a qu’au Sénégal qu’on voit des salaires de 50 mille francs, 60 mille, qui sont même en deçà du Smic, dans les collectivités territoriales», s’est-il indigné.
Durcissement du combat
Avant de rappeler que «la revalorisation des salaires, ce sont des considérations sociales». Et que les travailleurs de l’Etat doivent être traités sur un pied d’égalité, sans discrimination aucune.
D’ailleurs, le gouvernement du Sénégal avait commandité une étude sur le système de rémunération des agents de la Fonction publique. Laquelle a permis à l’intersyndicale de se faire une idée sur le traitement salarial des travailleurs de la Fonction publique.
«Quand on parle de Fonction publique, les travailleurs des collectivités territoriales sont des démembrements de l’Etat au même titre que les agents de l’Etat. Nous devons avoir les mêmes émoluments parce que nous avons les mêmes statuts. Quand vous regardez les statuts, nous avons le même barème. Le barème de salaires applicable aux agents de l’Etat, c’est le même barème qu’on applique aux collectivités. Et ils ont dit augmentation par hiérarchie. Maintenant, ils ont augmenté les salaires des agents de l’Etat. Mais il ne faut pas oublier qu’au niveau de l’Etat, il y a des agents non fonctionnaires sous régime général, c’est-à-dire le régime de l’Ipres. Même ceux-là ont bénéficié de ces augmentations», a-t-il dit.
Pourtant, «il y avait les maires des communes de Fann-Point E-Amitié, Dieuppeul-Derklé, Pikine qui avaient pris sur eux la décision de payer», a ajouté Moussa Sissokho. «Mais on nous sert après une lettre circulaire venant du Trésor qui s’oppose systématiquement à ce paiement en disant qu’il n’y a pas d’actes réglementaires», s’est-il désolé.
A l’en croire, l’ancien Premier ministre Amadou Ba, qui les avait reçus, avait reconnu qu’ils revendiquaient un droit légitime. Mais, il leur avait dit qu’il «fallait aller vers des actes réglementaires pour instruire aux receveurs percepteurs municipaux et aux maires de procéder au paiement. Malheu¬reusement, cette volonté n’a pas été réalisée, car on était à quelques semaines de l’élection présidentielle et Amadou Ba était parti».
Impact financier
Estimant que l’Etat c’est la continuité, l’intersyndicale interpelle le président de la République pour qu’il demande au «ministre des Collectivités territoriales de s’occuper du sort des travailleurs des collectivités territoriales». A en croire M. Cissokho, l’intersyndicale a des solutions de sortie de crise. Ainsi, elle suggère à l’Etat de permettre aux communes qui sont prêtes à payer, de le faire. «S’il est avéré que l’incidence financière est un peu importante, on peut différer le paiement et essayer un peu de payer de façon séquentielle pour permettre d’ici deux ans de payer tout le monde. L’essentiel est de dire que nous avons payé», a proposé Moussa Cissokho. Mais, ils ne veulent pas entendre le contraire. «Nous n’allons pas l’accepter», a-t-il dit, car il n’y a que deux choses : «La faisabilité et la soutenabilité.»
«Vous voulez payer. Com¬ment vous allez payer, vous le dites aux gens. Vous ne voulez pas payer, vous dites que ce n’est pas faisable, mais il faut avoir le courage de venir le dire aux travail¬leurs les yeux dans les yeux, et leur dire pourquoi vous ne pouvez pas payer», a-t-il proposé.
Disposée au dialogue, l’intersyndicale ne cache pas sa volonté de corser la lutte si l’Etat campe sur sa position. Pour le moment, elle a choisi de taire ses stratégies qu’elle promet de dévoiler ultérieurement si rien ne va dans le sens de leur démarche.
Un accident fait 7 morts à Koumpentoum
La recrudescence des accidents de circulation est en train d’installer une hantise chez les populations. Alors qu’on parle encore de l’accident de Diourbel qui a coûté la vie à neuf personnes, on signale un autre entre Koungheul et Koumpentoum. En effet, c’est un bus immatriculé au Mali qui tentait de dépasser un autre véhicule en vain. Il a cogné frontalement un minicar qui venait en sens inverse. Le bilan est de 7 morts et les blessés sont évacués à l’hôpital régional de Tambacounda. Le conducteur du bus a pris la fuite pour échapper aux forces de l'ordre. Mais les gendarmes ont lancé sa traque avant de l’interpeller dans le département de Goudiry. Le deuxième conducteur du bus a aussi été arrêté par les pandores qui ont ouvert une enquête.
Un conducteur de moto meurt dans un accident à Mboro
Restons sur les accidents pour dire que c’est l’hécatombe depuis quelque temps. Un autre accident mortel s’est produit à Mboro, samedi, occasionnant le décès d’un conducteur de moto Jakarta. Les témoins renseignent que le conducteur de la moto-Jakarta a été percuté de plein fouet par un véhicule qui tentait d’éviter une charrette.
Mamoudou Ibra Kane et Alassane Samba Diop à la police
Le groupe Emédia est éclaboussé par une histoire de sous. Les actionnaires se crêpent le chignon. En effet, le parquet a donné suite à la plainte de l’homme d’affaires Abdoulaye Sylla contre les administrateurs du groupe de presse, en l’occurrence Mamoudou Ibra Kane et Alassane Samba Diop. Le procureur de la République a confié l’enquête à la Sûreté urbaine du commissariat central de Dakar. Nos confrères Mamoudou Ibra Kane et Alassane Samba Diop y sont attendus aujourd’hui avec leurs avocats pour une audition. Affaire à suivre !
Diomaye attendu à Touba aujourd’hui
Le chef de l’État est attendu, ce lundi 19 août, à Touba, en prélude au grand Magal 2024 qui sera célébré le vendredi prochain. Dans la cité religieuse, le président de la République sera reçu par le khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké dans sa résidence sise à Darou Minam. L’arrivée de Bassirou Diomaye Faye est attendue avec beaucoup d'espoir par les populations qui sont confrontées aux inondations et un manque d’eau surtout dans un contexte de célébration du Magal
Le ministre Jean Baptiste Tine devient Docteur
Dites Dr Jean Baptiste Tine. En effet, l’actuel ministre de l’Intérieur vient de soutenir sa thèse de doctorat. La soutenance s’est tenue samedi, à l’amphithéâtre Kocc Barma Fall de la Fastef. La thèse du Général Jean Baptiste Tine est intitulée : «La gouvernance sécuritaire en Afrique de l’Ouest à l’ère des nouvelles menaces : enjeux et défis dans la zone saharo-sahélienne ». Une thèse qu’il a rédigée sous la direction du Professeur titulaire des Universités, Ibou Sané de Upeace rattachée à l'école doctorale Ethos. Le ministre de l’Intérieur a obtenu la mention «Très honorable» avec les félicitations du jury, présidé par le Professeur SaliouNdiaye, ancien Recteur de l’UCAD. Parmi les membres du jury, il y avait Pape Samba Ndiaye, Maître de conférences agrégé des Universités, Aly Tandian, Professeur titulaire des Universités, Souleymane Gomis, Professeur titulaire des Universités, Abdoulaye Niang, Professeur titulaire des Universités, Mor Ndao, Professeur titulaire des Universités et Papa Ogo Seck, Professeur titulaire agrégé. Les membres du jury ont souligné la qualité exceptionnelle de la recherche du Général Tine, tant sur le plan théorique que pratique, en mettant en lumière la rigueur méthodologique et la richesse des données mobilisées. Il s’agit, selon le jury, d’une contribution significative au progrès des connaissances dans le domaine de la sécurité en Afrique.
Le retour au pays natal de Mamadou Moustapha Ba
Coucou ! Revoilà le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba. Le dernier argentier de l’Etat sous Macky Sall a assisté, dimanche, à une finale du championnat national populaire de l’édition 2023 à Nioro dont il a été le parrain. La finale opposait l’ASC Guelewaars à l’ASC Téranga, vainqueur. Comme toujours, il est apparu jovial. En tout cas, il n’a rien perdu de son superbe sauf que celui qui habituellement est tiré à quatre épingles est apparu avec une Lacoste noire assortie d’une casquette vissée sur la tête. Lors de cette compétition sportive, Mamadou Moustapha Ba a révélé une autre facette de lui qui, jusque-là, n’était pas aussi connue des Sénégalais. En effet, jeune, il a fait le mouvement Navétane dans les années 80 et a joué à l’Asc Espoir devenu Asc Teranga. D’ailleurs, ses qualités de footballeur lui avaient valu le surnom de « Bosquier ». Dans son message, il a remercié les acteurs du mouvement sportif de la commune de Nioro du Rip d’avoir fait de lui le parrain de cette finale. Mamadou Moustapha Bâ a magnifié l’accueil chaleureux que lui a réservé la jeunesse de Nioro. Interpellé par la presse locale sur le manque d’infrastructures sportives à Nioro, il dit ne point douter que les nouvelles autorités du pays qui ont placé leur mandat sous le sceau de la jeunesse vont y remédier
Le MRDS servi par Diomaye
Membre de la coalition Diomaye Président, le Mouvement de la réforme pour le développement Social (MRDS) n’a pas regretté son soutien au chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye. D’aucuns pensent que Pastef s’est accaparé des postes oubliant ses alliés. En tout cas, le Mrds n’en fait pas partie. Puisque son Secrétaire général par intérim, Bara Diouf, a été nommé par le chef de l'État Délégué Général du Pôle Urbain de Diamniadio et du Lac rose. D’ailleurs, le Comité directeur (CD) dudit parti qui s’est réuni à Rufisque hier, en présence des représentants régionaux, a réitèré ses félicitations et encouragements à Bara Diouf pour la confiance placée en lui par le chef de l’Etat. Le comité directeur a annoncé des perspectives en vue des prochaines échéances électorales. Par ailleurs, le comité directeur a exprimé son soutien au Premier ministre Ousmane Sonko pour ses prises de position pour une école inclusive, la reconsidération de la tragédie de Thiaroye 1944, la restauration d’une presse libre et indépendante, viable et plus professionnelle et la revitalisation des relations de fraternité́ et de soutien mutuel entre le Sénégal et le Mali, pays voisin et frère.
Vers les états généraux des transports publics
Le ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens prépare les états généraux des transports publics. Des conclaves qui se justifient par les nombreux accidents de circulation et la vétusté du parc automobile. A cet effet, le ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens tient un séminaire, du 19 au 22 août 2024 au stade Me Abdoulaye Wade de Diamniadio pour une transformation rapide et intégrale du secteur. Cette rencontre rassemblera tous les acteurs du transport routier afin d'harmoniser les positions et créer une synergie entre les différentes parties prenantes, renseigne une note du ministère.
Des médicaments d’une valeur de 53 millions incinérés à Touba
Des médicaments contrefaits d’une valeur de plus de 53 millions de francs CFA ont été incinérés vendredi à Touba, a constaté l’Aps. Au total, 1 483 médicaments contrefaits ont été saisis dans deux dépôts clandestins l’un près de l’hôpital Cheikhoul Khadim et l’autre à côté de l’ancienne gare routière de Dakar dans le quartier de Darou Manane, a expliqué le substitut du procureur de la république près le tribunal de grande instance de Diourbel, Farba Niowi Ngom. M. Ngom intervenait en marge de l’opération d’incinération présidée par l’adjoint au préfet de Mbacké, Amadou Sow, en présence des forces de défense et de sécurité, des pharmaciens et des agents du tribunal de grande instance de Diourbel. Cette incinération fait suite à deux décisions de justice rendues en mars et novembre 2023, condamnant deux individus pour exercice illégal de la profession de pharmacien, a-t-il précisé. Bien que cette incinération représente un pas important dans la lutte contre les faux médicaments et contrefaits, M. Ngom a relevé que le combat est loin d’être gagné, appelant à une collaboration des acteurs de la chaîne judiciaire avec les pharmaciens et les citoyens. Docteur Ousseynou Mbaye du syndicat des pharmaciens privés du Sénégal a pour sa part souligné que les médicaments contrefaits constituent une réelle menace pour la santé publique.
Le charlatan emporte les 30 millions de sa cliente
Ouvrier et charlatan à ses heures perdues, le sieur A. Ba, natif de Médina Mody Loum dans la région de Sédhiou, se repose actuellement à la citadelle du silence. Selon nos sources, Mme Sylla s’est rapprochée du mis en cause pour guérir sa fille malade depuis plusieurs années. Les faits remontent à 2022. Le charlatan a réclamé à sa cliente 4 millions. Il remet deux bouteilles de potions magiques à la victime. Mais ironie du sort, après avoir utilisé les potions magiques, elle va obéir aux ordres du charlatan. Elle a été envoûtée par le charlatan. Ainsi de 2022 à 2023 elle a eu à verser plusieurs fois de l’argent au charlatan qui s’est fondu dans la nature. Alors la dame dépose une plainte à la Division des investigations criminelles (Dic) contre le mis en cause. Sans tarder, les hommes du Commissaire Adramé Sarr se mettent aux trousses du sieur Ba qui est finalement tombé dans les filets des limiers dimanche dernier à Keur Ayib. Il est conduit par les éléments de la Dic à Dakar pour interrogatoire. L’escroc qui a reconnu les faits a déclaré n’avoir reçu que 400 mille francs. Des affirmations qui seront balayées d’un revers de la main par Mme Sylla qui détient les traces des transferts d’argent via wave. Au total, le charlatan a reçu 20 millions 900 mille francs. Ce qui va motiver sa garde à vue et son défèrement au parquet pour escroquerie au charlatanisme.
Le MONEP Saint-Louis déroule ses vacances citoyennes
Le mouvement national des enseignants patriotes a marqué le début des vacances citoyennes 2024 par une activité de reboisement. Il a choisi le quartier Ngallèle pour planter plus de 500 arbres dans le lycée de Ngallèle et le CEM de Maka Toubé. Selon le coordonnateur départemental Ahmadou Bamba Sao, cette activité s’inscrit dans la continuité de l’engagement du mouvement pour matérialiser la politique environnementale du chef de l’Etat. L’inspecteur d’académie de Saint-Louis, Mafall Der, a exprimé sa satisfaction du déroulement de cette belle initiative. En dehors du reboisement, le Monep a prévu d’autres activités pour les vacances citoyennes 2024, notamment la réhabilitation des écoles et des tables bancs. Le mouvement envisage aussi de dispenser des cours de vacances pour les élèves.
QUATRE ANS APRES LA CHUTE DE IBK, OU EN EST LE MALI ?
Ce 18 août, quatre ans sont passés depuis le coup d’État ayant renversé Ibrahim Boubacar Keïta, plaçant le colonel Assimi Goïta à la tête du Mali. Les élections ont été repoussées, la situation sécuritaire s’est aggravée, et l’économie demeure en crise.
Ce 18 août, quatre ans sont passés depuis le coup d’État ayant renversé Ibrahim Boubacar Keïta, plaçant le colonel Assimi Goïta à la tête du Mali. Les élections ont été repoussées, la situation sécuritaire s’est aggravée, et l’économie demeure en crise. Le point sur quatre ans de transition.
18 août 2020-18 août 2024. Ce jour marque le 4e anniversaire du renversement de IBK suite à un coup d’État militaire, installant le Mali dans une transition politique dirigée aujourd’hui par le colonel Assimi Goïta. Quatre ans après, des attentes subsistent sur les engagements des autorités militaires.
Après le coup d’État d’août 2020, une période de transition de 18 mois a été fixée à partir de septembre 2020. Toutefois, en mars 2022, cette période entrecoupée par la rectification de la transition en mai 2021, a été prolongée de 24 mois, ce qui avait conduit à la levée des sanctions économiques imposées par la Cédéao.
En septembre 2023, l’élection présidentielle, initialement prévue pour février 2024, a été reportée en raison du vol présumé de données biométriques par une société française. Bien que les autorités aient affirmé avoir récupéré ces données, aucune nouvelle date pour les élections n’a été fixée depuis lors. Ce qui continue d’alimenter l’incertitude quant au retour à un régime civil.
Sur le plan sécuritaire, le Mali fait face à une aggravation des violences. Les attaques jihadistes se sont multipliées, passant de 583 en 2020 à plus de 900 en 2023. Les tensions intercommunautaires se sont également intensifiées, exacerbant une situation déjà critique. De plus, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), après dix ans de présence, a mis fin à ses opérations en décembre 2023, laissant un vide sécuritaire important. Le retrait des forces françaises de l’opération Barkhane, complété le 15 août 2022, a également contribué à cette détérioration de la sécurité, marquant la fin d’une coopération militaire clé pour le pays. Pour y faire face, le pays a renforcé sa coopération avec la Russie, faisant dans le même temps recours à des instructeurs russes, qualifiés de mercenaires du groupe Wagner par les chancelleries occidentales.
De plus, l’économie malienne, déjà fragile, a subi un coup dur avec les sanctions économiques imposées par la Cédéao en 2022. La croissance, initialement prévue à 0,9 % en 2021, a plongé dans la récession en 2022 avec un taux de -1,2 %. Les tentatives du gouvernement pour relancer l’économie n’ont pas réussi à inverser la tendance.
Parallèlement à cette situation, les autorités sont accusées de violations des droits de l’homme, avec des arrestations arbitraires et une répression accrue des voix dissidentes.
MPOX, L'EUROPE DOIT SE PREPARER
Les pays de l'Union européenne et de l'Espace économique européen doivent se préparer en vue d'une hausse des cas de mpox, a déclaré vendredi 16 août le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).
Les pays de l'Union européenne et de l'Espace économique européen doivent se préparer en vue d'une hausse des cas de mpox, a déclaré vendredi 16 août le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).
L'agence "recommande aux autorités sanitaires de maintenir un niveau élevé de planification de leur préparation (...) afin de permettre une détection et une réponse rapides à tout nouveau cas", a-t-elle précisé dans un communiqué cité par Franceinfo.
Les premiers cas hors d'Afrique ont été détectés en Suède et au Pakistan cette semaine, l'OMS avertissant que le continent européen devrait connaître davantage de cas importés dans les prochains jours, précise le média français.
La probabilité d'infection pour les personnes en provenance d'Europe se rendant dans les zones touchées, et qui ont des contacts étroits avec les communautés touchées "est élevée", a averti l'ECDC dans son communiqué. Elle estime "très probable" que les pays européens soient confrontés à une augmentation de cas importés de clade 1 "actuellement en circulation en Afrique", indique la même source.
Au total, 38 465 cas Mpox, anciennement connue sous le nom de variole du singe, ont été recensés dans 16 pays africains depuis janvier 2022, pour 1 456 décès.
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BONNE ENTREE EN MATIERE DES LIONNES QUI DOMINENT LA HONGRIE
Une première victoire pour les filles de Coach Otis Hughley
Les lionnes du Sénégal démarrent bien le tournoi de pré-qualification à la Coupe du Monde Féminine FIBA 2026. Ndioma Kane et ses coéquipières ont battu ce lundi la Hongrie (63-61). Une première victoire pour les filles de Coach Otis Hughley.