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8 avril 2025
LES EMIGRES SOLLICITES POUR PRETER DE L’ARGENT A L’ETAT
Budget 2025 - Près de 1500 milliards cfa de Diaspora-Bonds à capter - Le Comité national de la Dette publique (Cndp) a élaboré une Stratégie de Dette à Moyen Terme du Sénégal sur l’horizon 2025-2027
La nouvelle stratégie d’endettement de l’Etat 2025-2027 mise sur le potentiel financier de la diaspora sénégalaise. Le Comité national de la Dette publique (Cndp) a élaboré une Stratégie de Dette à Moyen Terme du Sénégal sur l’horizon 2025-2027. Si le Comité préconise à mobiliser les ressources concessionnelles disponibles auprès des bailleurs traditionnels, il indique à développer les financements domestiques et les mécanismes innovants de levée de fonds de proximité comme approche stratégique. C’est dans ce cadre que l’Etat du Sénégal a misé sur la Diaspora pour lever 1500 milliards cfa sur le marché de l’épargne et de l’économie des sénégalais de l’étranger. Une Diasporabonds pour se démarquer des « Eurobonds » comme source de diversification de l’endettement en monnaie locale. Autrement dit, un emprunt obligataire comme titre de créance digne de chez nous !
Dans la nouvelle stratégie de financement de l’endettement du Sénégal 2025- 2027, l’Etat du Sénégal multiple les voies et moyens à renverser la tendance en misant surtout sur les financements domestiques à hauteur de 59% à l’horizon 2027. Il s’agit d’un moyen de financement de masse par l’émission d’un titre de créance dont les bailleurs ne sont autres que les braves émigrés sénégalais. Comme quoi, l’Etat du Sénégal compte se démarquer des bailleurs traditionnels pour trouver, cette fois-ci, des ressources concessionnelles disponibles estimés à 41% auprès de la Diaspora à travers une sélection rigoureuse de projets à financer. Dans ce cadre, l’Etat envisage de lever 1500 milliards cfa sur le marché de l’épargne et de l’économie des ressortissants sénégalais vivant à l’étranger. Cette Diaspora-bonds constitue une source citoyenne de diversification de l’endettement en monnaie locale.
Cette nouvelle approche édictée par le Comité national de la dette publique (Cndp) consiste à développer les financements domestiques voire les financements innovants. Un mécanisme de levée de fonds qui sera mis en œuvre par une augmentation soutenue de la part des dépenses, épargnes et économies en transactions financières locales. A partir de ces flux financiers internationaux et autres transferts d’argent, l’Etat cherche alors à tirer un meilleur profit de cette masse monétaire manipulée par la diaspora sénégalaise. Selon les chiffres d’une étude publiée en février 2023, les transferts des émigrés représentent 46 % des financements reçus de l’extérieur au Sénégal. Donc, autour de 2,7 milliards de dollars, soit environ 1645 milliards de FCfa. Un montant qui dépasse largement les 1500 milliards recherchés par le Gouvernement. Et plus que l’Aide publique au développement. (APD).
Un mécanisme innovant de levée de fonds !
Pour preuve, près de 90% de la masse d’argent envoyée par les émigrés sont orientés vers la consommation locale immédiate. Les fonds restant sont mobilisés dans des projets immobiliers s’ils ne dorment pas dans les banques. D’où la vision de l’Etat de capter valablement cette énorme masse d’argent à travers des projets structurants et attractifs proposés aux sénégalais de la Diaspora. « Il faut relever cependant que la mise en œuvre de cette option nécessite d’ores et déjà un travail de benchmarking, de sensibilisation ainsi qu’une étude approfondie des profils de la cible pour réussir une bonne structuration de projets suffisamment attractifs pour capter les flux. Ces ressources des Diaspora Bonds conjuguées à la bonne capacité d’absorption des titres du Sénégal sur le marché domestique (par adjudication et par Appel public à l’épargne), estimée à plus de 1500 milliards de FCFA, permettront sur le moyen-long terme de substituer à la domination des ressources d’origine externe dans le portefeuille la prééminence de dette en monnaie locale avec tous les avantages en termes de réduction de l’exposition au risque de change et au risque de taux d’intérêt variable » souligne le Cndp
Ce Comité étatique d’endettement ajoute que « l’orientation de la stratégie vers la constitution d’une dette dominée par la monnaie locale n’exclut pas le bénéfice des opportunités offertes par les autres types de financements innovants comme les financements portés vers l’Environnement, le Social et la Gouvernance (ESG) qui ont été expérimentés en 2024. Le Document-cadre de financements durables du Sénégal élaboré en 2023 et aligné, en la matière, aux principes de l’Association internationale des Marchés de capitaux (ICMA) et de l’Association des Marchés de prêt (LMA) ouvre de belles opportunités pour capter les liquidités orientées vers les projets visant à soutenir le développement durable » indique-t-il.
Des sources géographiques de l’endettement à diversifier !
Le Comité national de la Dette publique souligne qu’il serait primordial d’opérer une large diversification géographique des sources, en explorant les zones du Moyen-Orient et de l’Asie qui présentent actuellement des possibilités immenses en termes de liquidités disponibles. « La modalité de financement relative aux contrats de partenariat Public-privé (PPP) est fortement encouragée dans cette stratégie. Il s’agira pour le privé de prendre le relais de l’État qui s’est fortement engagé ces dernières années. La création de l’Unité Nationale d’Appui aux Partenariats Public-Privé (UNAPPP) et la mise en place des textes encadrant les contrats de PPP constituent une opportunité dont il faudra tirer pleinement partie. Le plan de financement de l’année 2025 qui découle de cette stratégie donne la répartition par devise, par nature et par type de taux des ressources qui seront mobilisées pour combler le besoin de financement qui sera dégagé dans le budget » estime le Comité national de la dette publique (Cndp) dans son plan stratégique misant sur le marché de l’épargne et de l’économie des sénégalais de l’étranger pour lever près de 1.500 milliards cfa. Une « diasporabonds » qui va sans doute atteindre les résultats escomptés !
MACRON ACCUSÉ DE TENIR DES PROPOS RACISTES
Le Monde rapporte que le président français aurait déclaré : "le problème des urgences dans ce pays, c'est que c'est rempli de Mamadou". Alors que la gauche s'indigne unanimement, l'Élysée tente d'éteindre l'incendie en opposant un démenti ferme
(SenePlus) - Une vive controverse secoue la sphère politique française après la publication d'une enquête du quotidien Le Monde attribuant des propos polémiques au président de la République. L'affaire, qui met en lumière des déclarations à caractère discriminatoire, suscite de vives réactions au sein de la gauche française et un démenti formel de l'Élysée.
Selon l'enquête du Monde, Emmanuel Macron aurait, en 2023, tenu des propos controversés devant son ministre de la Santé de l'époque, Aurélien Rousseau. Le président aurait notamment déclaré que "le problème des urgences dans ce pays, c'est que c'est rempli de Mamadou". Cette déclaration, dont l'authenticité est contestée par l'Élysée, a immédiatement provoqué une onde de choc dans la classe politique.
Le sénateur communiste de Paris, Ian Brossat, a été parmi les premiers à réagir sur le réseau social X, qualifiant sans détour ces propos de "racistes" et d'"accablants". Dans la même veine, le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, a dénoncé "une insulte à la République" et "une honte absolue".
L'enquête du Monde ne s'arrête pas là. Elle révèle également que l'Élysée aurait surnommé Matignon "La cage aux folles" pendant le mandat de Gabriel Attal comme Premier ministre. De plus, le président aurait qualifié de "cocottes" Marine Tondelier, dirigeante des Écologistes, et Lucie Castets, proposée par le Nouveau Front populaire pour Matignon.
Ces révélations successives ont suscité de multiples réactions indignées. Le député de la Somme François Ruffin a ainsi fustigé ce qu'il considère comme une accumulation de "racisme, homophobie, sexisme", dénonçant un président "enfermé dans un palace doré, loin du regard des Français". Marine Tondelier elle-même a réagi sur X, condamnant des "propos homophobes extrêmement choquants" concernant Gabriel Attal, suivis de "propos sexistes".
Face à cette polémique grandissante, l'Élysée a publié un démenti catégorique le vendredi 20 décembre au matin, affirmant que ces propos rapportés "n'ont fait l'objet d'aucune vérification auprès de la présidence avant publication". Le quotidien Le Monde, de son côté, maintient ses affirmations.
LE NAVIRE WILLEM VAN RUBROECK MARQUE LE COUP D’ENVOI DU FUTUR PORT DE NDAYANE
Porté par DP World en collaboration avec l’État du Sénégal, ce projet stratégique, situé à 70 kilomètres au sud de Dakar, vise à désengorger le Port autonome de Dakar et à renforcer les infrastructures logistiques du pays.
Le navire dragueur Willem Van Rubroeck a accosté à Ndayane, symbolisant le début des travaux d’un port ambitieux de 1,2 milliard de dollars. Porté par DP World en collaboration avec l’État du Sénégal, ce projet stratégique, situé à 70 kilomètres au sud de Dakar, vise à désengorger le Port autonome de Dakar et à renforcer les infrastructures logistiques du pays.
Deux ans après la pose de la première pierre en 2022 et le démarrage timide de quelques travaux préliminaires, notamment la construction d’infrastructures maritimes communes et du terminal à conteneurs, les travaux de construction du futur port de Ndayane sont désormais effectifs.
Les premiers ouvrages terminés, la phase de construction démarre avec l’arrivée dans les eaux sénégalaises du navire dragueur Willem Van Rubroeck. A ce jour les travaux ont porté sur une digue de protection de 575 m sur 2 500 m linéaires pour une largeur de 10 m et un terminal de 300 hectares.
Après le lancement, le Port Autonome de Dakar et le concessionnaire présentent le début des travaux. D’une part, sur terre, le terminal occupera un espace de 300 hectares. D’autre part, en mer, les premiers coups de drague commencent pour approfondir le chenal d’accès. Ce chantier évalué à 1,2 milliard de dollars doit se réaliser en deux phases. La première se terminera en décembre 2027. Elle prévoit la livraison du terminal à conteneurs. La seconde comprendra plusieurs terminaux. Sa date de livraison n’est pas encore dévoilée.
De plus, il est aussi prévu une zone économique située à proximité de l’aéroport. Cette zone permettra de réaliser des opérations conjointes air-mer. Le port en eau profonde de Ndayane est prévu pour répondre à la croissance soutenue du trafic sur la plateforme dakaroise.
Les travaux maritimes incluront le dragage d’un chenal de 5 kilomètres, essentiel pour accueillir les plus grands navires porte-conteneurs au monde. La première phase prévoit la construction d’un quai de 840 mètres et une capacité de gestion annuelle de 1,2 million d’EVP (équivalant vingt pieds).
Une seconde phase ajoutera un quai de 410 mètres, positionnant ainsi Ndayane comme un hub commercial incontournable en Afrique de l’Ouest. DP World s’appuie sur son expertise au Port autonome de Dakar, où le trafic annuel est passé de 300 000 EVP en 2008 à 800 000 en 2023. Cependant, les limites d’expansion de l’actuel port, enclavé dans une zone urbaine dense, rendent indispensable la création de cette nouvelle infrastructure pour répondre aux besoins croissants du commerce sénégalais et international.
Selon Ahmed Bin Sulayem, président directeur général de DP World, ce projet positionnera le pays comme un acteur clé du commerce régional. En partenariat avec British International Investment (BII), l’agence britannique de financement du développement, DP World estime que le port de Ndayane pourrait augmenter le PIB du Sénégal de 3% d’ici 2035, générant une valeur commerciale de 15 milliards de dollars.
La phase de construction devrait créer plus de 1 800 emplois directs, tandis que l’exploitation du port soutiendra 2,3 millions d’emplois, dont 22 000 directement liés à l’intensification des activités commerciales. Pour rappel, le 22 novembre 2024, la société RMO, en charge du recrutement, a organisé une session à la mairie de Yenne pour répondre aux besoins en main d’œuvre. Les postes proposés incluent des métiers techniques (topographes, soudeurs, conducteurs d’engins), des fonctions de supervision (chefs d’équipe, superviseurs RH) et des emplois accessibles sans qualifications spécifiques.
600 MILLIARDS DE PERTES DE RECETTES FAUSSENT LES PREVISIONS
Au cours des années budgétaires 2023- 2024, l’ancien régime du président Macky Sall a basculé le Sénégal dans une atmosphère de fin de régné jugée « tragique » livrant ainsi les finances publiques aux pillages systématiques
Entre mars 2023 et mars 2024 marquant la tentative d’un troisième mandat et la renonciation à se présenter à l’élection présidentielle, le président Macky Sall a plongé le Sénégal dans une ambiance de fin de régne « tragique ». Des autorités politiques et des dignitaires de l’Apr ont profité de ce climat de sauve-qui-peut pour piller les finances publiques. Des pillages systématiques liés à des exonérations fiscales accordées à des « amis », des marchés fictifs, des dépenses extrabudgétaires, des créations de richesses personnelles, des fuites de capitaux etc. Un environnement économique difficile hérité par les nouvelles autorités a fait que ces dernières ne pouvaient guère redresser la situation. Des prévisions initiales très optimistes avec une hausse de 20% de recettes attendue par rapport aux réalisations de 2023 n’ont pas pu être réalisées. Au finish, la loi de finances rectificative 2024 est faussée par la perte de recettes de près de 600 milliards cfa attendue en fin décembre. Ces contre-performances, détournements et pillages sur fond de « barbarie » financière ont impacté sur les prévisions initiales.
Au cours des années budgétaires 2023- 2024, l’ancien régime du président Macky Sall a basculé le Sénégal dans une atmosphère de fin de régné jugée « tragique » livrant ainsi les finances publiques aux pillages systématiques. Pourtant, les dernières missions du Fmi et de la Banque mondiale avaient averti les nouvelles autorités sur une baisse des recettes inquiétantes et une hausse énorme des dépenses. Ces institutions internationales de contrôle financier avaient préconisé des mesures urgentes de redressement sur concernant la fin des subventions énergétiques et exonérations fiscales. Alors voulant s’inscrire dans la trajectoire de la transparence budgétaire, l’Etat reconnait des contreperformances qui ont considérablement impacté les prévisions initiales avec des moins-values de près de 600 milliards de frs à fin décembre. Le projet de loi de finances rectificative qui sera déposé sur la table des députés par le Gouvernement confirme une baisse des ressources et une hausse des dépenses. « La situation des recettes indique que le montant cumulé à fin novembre 2024 s’élève 3 310,9 milliards de FCFA, montant réparti entre la Direction générale des Impôts et des Domaines, la Direction générale des Douanes et la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor, pour respectivement, 2 143 milliards de FCFA, 1 018,0 milliards de FCFA et 149,4 milliards de FCFA. Comparativement à l’objectif cumulé de 3 822,1 milliards de FCFA, il ressort une moins-value de 511, 2 milliards de FCFA qui pourrait même atteindre 600 milliards de FCFA à fin décembre 2024 » lit-on à travers le document.
Ces dépenses incompressibles relevées par la LFR
Le ralentissement économique en 2024 provoqué par un climat politique très tendu d’un régime qui hésitait à déclarer clairement la trajectoire démocratique de la tenue ou pas de la présidentielle et du 3ème mandat de Macky Sall. L’impact s’est ressenti dans la mobilisation des recettes. D’où des contre-performances significatives. Des prévisions initiales très optimistes avec une hausse de 20% attendue par rapport aux réalisations de 2023 n’ont pas pu être réalisées. Il faut y ajouter les mesures de renonciation à des droits et taxes, pour près de 140 milliards de FCFA. À cela, s’ajoute le fait que les recettes externes n’ont été mobilisées qu’à hauteur de 65,5 milliards de FCFA, sur une prévision de 303,8 milliards FCFA, soit une baisse sensible de 238,3 milliards de FCFA. Au total, les recettes du budget général (externes et internes) ont baissé de 839,1 milliards de FCFA, par rapport à la LFI 2024 informe les services du ministère des Finances et du Budget Cheikh Diba.
Des dépenses extrabudgétaires sur fond de pillage systématiques
Le document de la Loi de finances rectificative ( Lfr) renseigne que l’Etat fut contraint de prendre en charge en charge des dépenses prioritaires et incompressibles, notamment les intérêts sur la dette pour un montant supplémentaire de 245,9 milliards de FCFA, sous l’effet du renchérissement des conditions d’emprunt, les indemnisations des victimes des manifestations politiques préélectorales et les efforts soutenus pour l’accompagnement du secteur agricole, avec 73,675 milliards de FCFA, au titre d’apurement des arriérés.
Dans le même sillage, un montant additionnel de 289 milliards de frs a été accordé en subvention additionnelle au secteur de l’énergie pour la compensation tarifaire versée à la Senelec et aux pertes commerciales induites par le blocage des prix à la pompe des hydrocarbures. L’Etat a dû faire face à des dépenses imprévues dans le cadre de la lutte contre les inondations suite aux fortes pluies de l’hivernage 2024, avec un débordement du fleuve Sénégal. L’État a mobilisé des moyens financiers et matériels substantiels, destinés à apporter une assistance aux personnes impactées dans les régions Nord et Est du pays (départements de Tambacounda, Bakel, Matam et Saint-Louis).
Le projet de loi de finances rectificative propose une révision à la baisse des recettes budgétaires d’un montant de 839,1 milliards de FCA et une hausse des dépenses budgétaires d’un montant de 682,9 de milliards FCFA. Ainsi, dans ce même PLFR, le montant budgétaire global passe d’un déficit de 840,2 milliards de FCFA de LF 2024 à un déficit budgétaire de 2362,2 milliards de FCFA, soit un creusement du déficit budgétaire de 1522 milliards de FCFA.
Les services financiers de l’Etat estiment incontournable sur la base de ces ajustements, la mise en place d’un nouveau cadrage budgétaire de la loi de finances. Avec un déficit budgétaire de 11,6% du PIB, l’objectif est d’aller vers la consolidation budgétaire en 2027 et d’atteindre les 3% du PIB, conformément aux directives de la convergence de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). La loi de finances rectificative fait apparaître un taux de croissance du PIB de 6,7% contre 9,2 % initialement prévu notamment en liaison avec le nouveau profil de producteur de pétrole et de la situation des tensions du premier trimestre sur l’économie et du ralentissement de l’activité économique, une inflation qui ressortirait à 2% et un taux de pression fiscale projeté à 17,8% contre 19,4 % dans la LFI 2024
A l’analyse, force est de déplorer que le gouvernement de Diomaye-Sonko a hérité un Etat du Sénégal presque déficitaire. Une situation inquiétante due à l’absence de pilotage voire de contrôle rigoureux des finances publiques qui a conduit à des pertes de 600 milliards de recettes.
Par Youssoupha Ba
SONKO SI FORT, SI FAIBLE
Le principal acteur du combat pour l’alternance Ousmane Sonko peut être comparé à un chef de guerre qui, après avoir brillamment conduit ses troupes et remporté une longue et périlleuse bataille, se retrouve par la suite moins gradé que ses soldats.
L’ordre de préséance républicaine place Ousmane Sonko derrière le président Diomaye Faye et le président de l’Assemblée nationale El Malick Ndiaye. Le principal acteur du combat pour l’alternance Ousmane Sonko peut être comparé à un chef de guerre qui, après avoir brillamment conduit ses troupes et remporté une longue et périlleuse bataille, se retrouve par la suite moins gradé que ses soldats. En effet, après avoir défait Macky Sall au terme d’une lutte acharnée qu’il a dirigée de bout en bout, il se retrouve à une station telle que moins sécurisée que celles de ses hommes. Cette situation inédite résulte du fait qu’une fois sa candidature à la dernière présidentielle compromise, Sonko n’avait d’autre alternative que de désigner quelqu’un pour conquérir le pouvoir à sa place. Une fois la victoire acquise avec un score aux allures de plébiscite, le tout nouveau Chef de l’État Bassirou Diomaye Faye le nomme au poste de Premier Ministre. Après cet épisode, Sonko va à l’assaut d’une autre bataille pour le contrôle de l’Assemblée nationale, la deuxième institution du pays, afin de pouvoir mettre en œuvre son projet par le billet d’une majorité confortable. Comme il l’avait si bien réussi lors de la présidentielle, il descend lui-même sur le terrain pour battre campagne et parvient à convaincre le peuple. Au lendemain de sa victoire sur un score sans appel, les supputations sur son choix entre la Primature et l’hémicycle défraye la chronique. Mais l’ancien chef de l’opposition, choisit de se maintenir à son poste et place un de ses lieutenants au perchoir pour diriger l’institution parlementaire. De ce fait, après avoir pourtant réussi à élire un chef de l’État et lui assurer une majorité de députés il n’a pas plus son destin en main pour continuer à diriger le gouvernement. Son maintien à ce poste reste désormais suspendu aux volontés du Chef de l’État et de l’Assemblée nationale les seules habiletés à mettre fin à ses fonctions. Le premier par un simple décret présidentiel et le second à travers une motion de censure.
La primature, un choix aussi logique que risqué...
La préférence de Ousmane Sonko de rester Chef du gouvernement est logique en soit loin puisqu’après avoir conçu et proposé sa vision et validé par la majorité des sénégalais, il ne pouvait s’astreindre à l’obligation de son pilotage afin d’en assumer l’entière responsabilité en cas de réussite ou de défaite. L’autre raison qui pourrait l’expliquer résulte du fait que Sonko, après avoir placé son pion à la tête de l’exécutif se trouve dans l’obligation de le couver contre les attaques et manœuvres d’une opposition pressée de voir leur compagnonnage mal tourner. C’est pourquoi dès l’installation du Chef de l’État dans ses fonctions, Sonko s’est érigé en véritable bouclier pour prendre sa défense. Mais c’est surtout le Premier ministre qui a été le plus ciblé par ces détracteurs qui ne rataient jamais l’occasion pour le traîner en boue. Des critiques que certains ont assimilé à un souhait de voir le duo au sommet de l’État entre le Président de la République et son Premier ministre mal tourner. Malheureusement cette entreprise est vouée à l’échec face à la détermination des deux hommes forts du pouvoir à préserver leur compagnonnage et la volonté du peuple qui leur a renouvelé sa confiance. C’est pourquoi Ousmane Sonko est plus que jamais rassuré de séjourner à la Primature autant qu’il le voudra sans le moindre risque de voir son siège menacé. Ce, en dépit des contre arguments soutenus par certains se fondant sur les leçons tirées de notre histoire politique marquée par des duos qui ont fini par éclater. Le contexte dans lequel où nous nous trouvons n’étant pas le même l’on ne saurait les comparer dès lors que pour les exemples précédents tous ceux qui ont dirigé ces duos, s’appuyaient sur leur puissance étatique en plus de leurs coefficients personnels de popularité. De ce fait lorsqu’ils ont estimé devoir se séparer de leurs seconds ils n’avaient pas éprouvé trop de peine à mettre en œuvre leurs désirs. Mais pour ce cas-ci, la réalité est toute autre car Ousmane Sonko principal chef d’orchestre pour la prise du pouvoir et le contrôle de l’Assemblée nationale reste aussi le détenteur de la légitimité populaire.
Sonko si fort, si faible...
La victoire de Sonko aux législatives de novembre dernier intervenue sept mois seulement après celle de la présidentielle n’a fait que confirmer le leadership incontesté de l’homme dans le landerneau politique sénégalais. Et ce qui confirme la puissance de l’homme, c’est le choix risqué d’aller à la conquête de l’institution parlementaire sous la bannière de son parti politique. Autrement dit sans la présence du moindre allié sur les listes de députés. Cette option adossée sur une stratégie mûrement réfléchie a eu les effets escomptés car elle permet au Pastef de régner dorénavant en maître à l’hémicycle et à Sonko chef d’orchestre de cette victoire d’y peser de tout son poids. Ce, à travers son écrasante majorité composée de ses propres hommes sur lesquels, il peut s’appuyer pour dérouler sa vision et faire passer «ses» projets de loi comme lettre à la poste. Ceci cumulé avec la puissance qu’il incarne au sommet de l’État en tant que chef du gouvernement ainsi que les rapports de confiance avec le Président de la République met Ousmane Sonko dans une position de force à toute confrontation contre ses adversaires politiques. Toutefois l’on est tenté de nous interroger sur ses aspirations à court terme. En tout cas si on fait le rapport entre la déclaration du chef de l’État au lendemain de son élection, l’invitant à ne pas lorgner son fauteuil mais à le fixer et celle plus récente de l’opposant Barthélémy Dias en ces termes «celui qui ne peut pas attendre 2027 ne peut attendre 2029» il y tout à dire. Mais le Premier ministre aussi puissant soit-il, n’a jusque là pas laissé apparaître des signes qui peuvent donner raison aux propos du désormais ex maire de Dakar. Seulement pour assurer ses gardes et éviter d’être emporté par l’ouragan qui a eu raison sur ses prédécesseurs, le patron du Pastef pourrait renforcer ses pouvoirs pour mieux sécuriser son poste qui dépend de la volonté d’une seule personne. Ceci va davantage installer un climat de confiance dans ses rapports avec le Chef de l’État et affaiblir leurs adversaires politiques. Tout ceci dans la perspective de répondre favorablement aux attentes des populations en s’attaquant résolument aux besoins les plus urgents. C’est l’unique voix qui peut mener ce régime jusqu’à l’horizon 2050, voire plus.
LE MOUVEMENT «DEMAIN, C’EST MAINTENANT» INTERPELLE LE GOUVERNEMENT
Dix mois après l’alternance démocratique du 24 mars 2024, suivie des législatives anticipées du 17 novembre 2024, le mouvement «Demain C’est Maintenant» (DCM) s’est exprimé pour analyser la situation politique, économique et sociale du Sénégal
Dix mois après l’alternance démocratique du 24 mars 2024, suivie des législatives anticipées du 17 novembre 2024, qui ont consolidé la majorité parlementaire du parti au pouvoir, le mouvement «Demain C’est Maintenant» (DCM) s’est exprimé dans une déclaration de presse pour analyser la situation politique, économique et sociale du Sénégal, dans un communiqué de presse.
Dans ce contexte de transition politique réussie, DCM a salué le respect des principes démocratiques mais a insisté sur l’urgence de relever les défis qui persistent. Parmi les priorités soulignées figurent la réduction de l’endettement, la modernisation de l’agriculture pour assurer l’autosuffisance alimentaire, l’industrialisation, l’emploi des jeunes, l’autonomisation des femmes, la lutte contre la pauvreté et l’amélioration de l’accès à une éducation et une santé de qualité. Le mouvement s’est prononcé en faveur de la suppression du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT), deux institutions jugées peu productives. Toutefois, DCM a plaidé pour la création d’une nouvelle institution consultative basée sur un consensus national.
En revanche, DCM a exprimé une vive inquiétude face aux atteintes aux libertés fondamentales. Il a dénoncé les convocations et détentions répétées d’opposants, leaders d’opinion et journalistes. Le mouvement a également critiqué la récente décision du ministre de la Communication d’établir une liste restreinte des « médias reconnus », qualifiée de mesure anticonstitutionnelle portant atteinte à la liberté de la presse et au droit à l’information des citoyens.
DCM s’est fermement opposé aux actions des forces de l’ordre contre Barthélémy Dias, maire de Dakar, lors de sa tentative de tenir une conférence de presse dans les locaux de l’Hôtel de Ville. Qualifiant cet acte de « violation du sanctuaire municipal », le mouvement a rappelé que les maires, élus au suffrage universel direct, méritent respect et considération.
Un appel à l’action et au dialogue
Fidèle à son rôle d’opposition constructive, DCM a réitéré son engagement en faveur de la défense des libertés et du dialogue inclusif. Le mouvement a plaidé pour une modernisation de la gestion des collectivités locales et pour des actions concrètes permettant de répondre aux aspirations des populations confrontées à des conditions de vie difficiles. La DCM a appelé le gouvernement à transformer 2025 en une année de progrès économique et social, tout en souhaitant aux Sénégalais une fin d’année paisible et prospère.
APPLE DIT AVOIR SUSPENDU SES APPROVISIONNEMENTS EN MINERAIS EN PROVENANCE DE LA RDC ET DU RWANDA
Apple « conteste fermement » les allégations contenues dans les plaintes déposées contre ses filiales en France et en Belgique, les 16 et 17 décembre, par des avocats mandatés par la République démocratique du Congo (RDC)
Après le dépôt de plaintes en France et en Belgique contre ses filiales pour recel de crimes de guerre, blanchiment de faux et tromperie des consommateurs, la société californienne annonce avoir instruit ses fournisseurs dans ces deux pays de cesser leurs exportations.
Apple « conteste fermement » les allégations contenues dans les plaintes déposées contre ses filiales en France et en Belgique, les 16 et 17 décembre, par des avocats mandatés par la République démocratique du Congo (RDC), qui l’accusent de recel de crimes de guerre, blanchiment de faux et tromperie des consommateurs.
L’entreprise indique par ailleurs avoir pris soin d’informer ses fournisseurs qu’ils « devaient suspendre l’approvisionnement en étain, tantale, tungstène et or en provenance de la RDC et du Rwanda », mais sans préciser clairement quand ces instructions ont été données, expliquant seulement l’avoir fait « alors que le conflit dans la région s’intensifiait plus tôt cette année ». « Nous avons pris cette mesure car nous craignions qu’il ne soit plus possible pour les auditeurs indépendants ou les mécanismes de certification du secteur d’effectuer les contrôles requis pour respecter nos normes élevées », explique le communiqué de la firme de Cupertino.
Cette décision d’un des géants des nouvelles technologies pourrait avoir un effet considérable sur le secteur. La RDC et le Rwanda sont parmi les principaux producteurs de certains des minerais essentiels à la fabrication des composants électroniques des ordinateurs et téléphones portables. Mais extraits dans l’est de la RDC, frontalier du Rwanda, zone de guerre depuis près de trente ans, ceux-ci portent l’étiquette infamante de « minerais de sang » car leur commerce alimente les groupes armés.
Avant de déposer plainte, les avocats de l’Etat congolais avaient mis en demeure Apple aux Etats-Unis et en France en avril sur les mêmes faits. Le 3 juin, Apple disait déjà prendre ses « responsabilités » et des mesures « lorsque nos normes strictes ne sont pas respectées » et expliqué avoir retiré quatorze fonderies et raffineries de sa chaîne d’approvisionnement. Il n’était pas encore question de suspendre son approvisionnement dans toute cette région.
« SATISFACTION ET PRUDENCE »
Les conseils de l’Etat congolais, les cabinets Amsterdam, Bourdon et Marchand, accueillent donc la dernière déclaration d’Apple « avec satisfaction et prudence » et parlent d’un « revirement déclaré ». Ils demandent que cette annonce soit vérifiée « dans les faits, sur le terrain, chiffres à l’appui ». « Les déclarations d’Apple ne changent rien au passé et aux crimes qui auraient été commis », commentent-ils encore dans un communiqué commun.
En Belgique, la plainte a déjà réuni les conditions de recevabilité, ajoute Me Christophe Marchand. « Désormais, nous sommes sûrs qu’un juge d’instruction belge mènera une enquête à laquelle les parties civiles pourront contribuer », souligne ce dernier.
Jean-Claude Mputu, porte-parole de la coalition anticorruption « le Congo n’est pas à vendre », est aussi d’avis que cette annonce d’Apple « n’exonère pas » la société. « Cela fait des années que la société civile interpelle Apple et les autres entreprises sur leurs responsabilités dans les crimes en RDC sans qu’elles agissent », insiste-t-il, appelant l’entreprise américaine à rendre public la liste de tous ses fournisseurs.
Depuis 2021 surtout, le système de certification des minerais dits 3 T – étain, tantale, tungstène – mis en place mis en place par l’association mondiale des producteurs d’étain, l’Initiative internationale de la chaîne d’approvisionnement de l’étain (Itsci), fait l’objet de nombreuses mises en cause des Nations unies et d’ONG. Global Witness l’a ainsi qualifié de « blanchisseuse ».
MENACE D’UN EMBARGO
« Apple aurait dû réagir. La leçon à tirer pour les autres entreprises est que la diligence raisonnable implique de prendre des mesures appropriées lorsque de nouvelles informations sont révélées, et non de garder le silence et d’espérer que tout ira pour le mieux », juge Gregory Mthembu Salter, un ancien du groupe d’experts de l’ONU, chargé d’enquêter sur l’exploitation illégale des ressources naturelles congolaises. Il ajoute que la décision d’Apple pourrait être suivie par d’autres sociétés, entraînant un « embargo de facto mais qui sera difficile à maintenir » sur les exportations venues de RDC et du Rwanda, du fait des richesses minérales de ces deux pays.
« Pour l’étain et le tungstène, c’est possible de s’approvisionner ailleurs, mais la contribution congolaise dans la production de tantale est plus déterminante sur le marché, même si elle reste surestimée dans le discours public », explique Christophe Vogel, un autre ancien expert de l’ONU, tout en précisant que chaque embargo « impacte les communautés de certains territoires car il y a toute une économie qui découle de cette exploitation artisanale et qui ne bénéficie pas qu’aux groupes armés ».
La menace d’un embargo inquiète de nombreux opérateurs économiques en RDC. L’un d’eux explique avoir déjà entendu parler de cette mesure conservatoire d’Apple il y a quelques mois, suite à la mise en demeure des avocats de l’Etat congolais et, plus encore, après un communiqué du département d’Etat américain en juillet exprimant ouvertement sa préoccupation au secteur privé sur la fraude entourant cette chaîne d’approvisionnement. « Il n’y a pas qu’Apple qui ne veut plus acheter. Au niveau des fonderies et raffineries, il n’y a plus d’engouement sur les minerais 3 T de notre région à cause de toutes les accusations publiques », relate la source précédemment citée.
Soucieux de préserver son image, le géant de la tech affirme que désormais « la majorité des minerais utilisés dans les produits Apple sont recyclés, y compris le tungstène recyclé à 99 % dans tous les produits et (…) du cobalt recyclé à 100 % dans les batteries conçues par Apple sur toute la gamme d’iPhone 16 ».
L'ACCÈS UNIVERSEL À L'EAU, SI PROCHE, SI LOIN
L'eau est partout autour d'eux, mais pas une goutte n'est potable. Chaque jour, les insulaires sénégalais traversent les flots en pirogue à la recherche du précieux liquide bleu, loin des statistiques officielles
Ignace NDEYE, Moussa DRAME, Yves TENDENG, Abdoulaye FALL et Samba Niébé BA |
Publication 20/12/2024
Le Sénégal travaille activement pour l’atteinte du sixième point des Objectifs de développement durable (ODD6), visant à garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau. Donc un accès universel et équitable à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement d’ici 2030, en particulier pour les populations vulnérables mais également une gestion durable de cette ressource et la réduction du nombre de personnes souffrant de la rareté de l’eau. Cet objectif intègre la notion de gestion transfrontalière de cette ressource, essentielle à la gestion durable mais aussi favorable à la paix et à la coopération. Ainsi, dans le sous-secteur de (l’accès à) l’eau potable, le Sénégal affiche, depuis 2022 déjà, un taux d'accès en milieu urbain de près de 99%, il «est passé de 98% en 2013 à 98,8%», soit plus de 6.374.796 personnes desservies par branchements domiciliaires et plus de 594.870 par bornes fontaines, contre un taux en milieu rural de 96,9% en 2022. Même si notre pays peut se targuer d’être sur la bonne voie, il est encore loin des cibles en matière d’accès universel à l’eau. En effet, au-delà de ces statistiques globales qui cachent mal d’énormes disparités à l’échelle nationale, la réalité sur le terrain, notamment à l’intérieur du pays et particulièrement en zones rurales et reculées, est toute autre. Non seulement elles n’ont pas accès au liquide précieux, mais des populations de certaines localités qui en sont pourvues sont obligées de prendre en charge les coûts des branchements et autres matériels pour le raccordement au réseau d’adduction d’eau. Quid de la cherté du mètre-cube et des factures élevées ? Aussi le Sénégal doit-il relever le défi de la qualité, de la disponibilité (avec les baisses de pressions et coupures fréquentes) et de la sécurité de la denrée. Tour d’horizon à Kaolack, Mbour, Saint-Louis, Sédhiou et Ziguinchor permet de corroborer ces constats.
Ziguinchor - l’accès au liquide précieux, une véritable problématique - Le paradoxe d’une région bien arrosée qui manque d’eau potable...
Ziguinchor, pourtant région la plus arrosée du pays, fait partie des régions qui ont le plus faible taux d’accès à l’eau potable. Un paradoxe qui trouve sa justification dans la problématique de l’accès à l’eau potable dans plusieurs localités de la région. Dans plusieurs localités, l’eau potable reste une denrée rare, comme dans les iles où les populations, les pieds dans l’eau, continuent de réclamer de l’eau potable. L’image que présentent les insulaires de la région qui souffrent de l’approvisionnement en eau potable est assez patente. Ces populations de ces îles des département de Bignona et d’Oussouye sont obligées de faire de kilomètre, très loin, pour trouver le liquide précieux .
Dans plusieurs localités de la région de Ziguinchor, l’accès universel à l’eau et à l’assainissement d’ici 2030 reste un simple slogan ou vœux des autorités. Le pari est encore loin d’être atteint. Si dans les zones urbaines la situation est quasi résolue, avec l’approvisionnement en eau potable assuré par la Société des Eaux, dans certaines localités, le pari d’un accès universel est loin d’être atteint. Si ce ne sont pas des ONG qui viennent au chevet des populations, par l’érection de forages, des fois ces dernières se rabattent sur les puits parfois infectés et sources de maladies.
Toutefois la lancinante question des difficultés des branchements sociaux dans des délais inexplicables et l’extension du réseau reste une véritable contrainte pour certaines populations en zone urbaine ; ces dernières qui se contenter des puits ou des forages forés dans les maisons, avec tous les risques et dangers dans la consommation de ces eaux. La plupart des forages ne sont pas mis à niveau. …
Les insulaires, les pieds dans l’eau, réclament de l’eau potable
Mais aujourd’hui, s’il y a des populations qui souffrent plus de cette problématique de l’accès à l’eau potable ce sont bien les insulaires de la région de Ziguinchor. L’eau reste encore et toujours une denrée rare dans ces îles de la région où les populations, les pieds dans l’eau, souffrent du manque du liquide précieux. Elles sont à côté de l’eau, mais n’ont pas d’eau pour boire.
Dans les îles Bliss-Kassa, dans le département de Bignona, la situation est beaucoup plus lancinante. Niomoune, Hiitou, Haer, Diogué sont des îles où les populations sont obligées de parcourir des kilomètres pour trouver le liquide précieux. A bord de pirogues et munis de bidons, ces insulaires s’approvisionnent en eau potable dans certaines localités de la terre ferme. Une dure épreuve qui n’a toujours pas trouvé de solution, malgré les nombreuses complaintes des populations et promesses des autorités
Les îles du Kassa, dans le département de Bignona, ne sont pas également épargnées par ce manque d’eau crucial. A Windaye, Njikine, Karabane, la situation est pratiquement la même que dans les îles précitées. Sur place, ces insulaires profitaient de l’hivernage pour recueillir l’eau de pluie qu’ils conservent. Mais, quelques semaines suffisent, après la fin de la saison des pluies, pour voir tarir toutes ces réserves en eau dans ces îles
Outre ces îles, d’autres localités de la région de Ziguinchor restent confrontées à ce manque d’eau potable. L’exemple le plus patent demeure la situation au Capskiring, une station balnéaire, où il a fallu des «émeutes de l’eau» pour que la lancinante question du manque d’eau potable resurgisse. Si les sites hôteliers s’approvisionnent par les forages, dans le village du Capskiring, les populations ont recours aux puits, avec tous les risques de maladies, du péril fécal. Il a fallu des émeutes pour que les branchements pour l’adduction d’eau démarrent dans cette cité balnéaire qui avait été secoué par des tensions estampillées «les émeutes de l’eau»
Autre difficulté qui s’adjoint à ce manque d’eau potable, c’est la gestion de cette eau dans certaines localités. La volonté de dessaisir les Comités de la gestion des forages pour les confier à une autre société suscite des grincements de dents chez les populations de certains villages comme Tendouck, dans le département de Bignona.
Les populations s’étaient d’ailleurs signalées, pour leur désapprobation de voir leur comité perdre la gestion de du forage. Pour elles, le prix au mètre-cube revient plus cher avec la nouvelle société préposée à la gestion de l’eau. «Inadmissible et inacceptable… », avait alors pesté ces populations qui, rappelons-le, avaient même organisé une marche en son temps pour décrier une telle situation. Les populations qui s’expliquent difficilement une telle décision de l’Etat. Certaines ONG essaient de transcender cette difficulté d’eau potable, dans la région ; mais le passif est tellement grand. La région pourtant bien arrosée manque d’eau potable à plusieurs endroits ; un véritable paradoxe.
Sedhiou- progression lente de la couverture en eau potable 43% de réalisation, avec des disparités énormes
La région de Sédhiou peine jusque-là à atteindre la moitié des besoins prioritaires en matière d’accès à l’eau potable. Jusqu’au mois de mars 2024, le taux de réalisation était de 43% d’accès, selon le document de présentation de l’Agence régionale de développement (ArD) de Sédhiou. Ces chiffres cachent mal des disparités surtout en milieu rural et reculé où les populations éprouvent d’énormes difficultés à accéder à ces services sociaux de base. Le défi est grand et la progression lente dans une zone où la priorité n’est plus à démontrer.
L ’accès à l’eau potable en quantité et en qualité est un droit universel. Dans la région de Sédhiou, il existe jusque-là plusieurs localités qui peinent à disposer d’une eau de qualité, même si beaucoup d’actions ont été menées dans l’amélioration de la couverture en eau potable, surtout à partir de 2015.
Le document de synthèse traitent de l’accès aux services sociaux de base dans la région de Sédhiou, qui est élaboré par le Comité technique régional restreint et sous la coordination de l’Agence régionale de développement de Sédhiou (ARD), renseigne que le niveau d’accès global à l’eau potable dans la région de Sédhiou reste faible et tourne autour d’une moyenne de 43%.
Cependant, il existe des disparités entre les départements. «Le département de Sédhiou a un taux d’accès aux infrastructures.
hydrauliques égal à celui de Bounkiling et se situe à 47%. Par contre, celui Goudomp est à seulement 35%», indique le document. «Les programmes et projets tels que le PUDC, l’I2AE, le PEPAM/UE, USAID/ ACCES, le Projet AADEPA, etc. ont contribué à une amélioration sensible de l’accès à l’eau potable», lit-on dans ce document.
Des disparités selon les départements
Les points d’accès à l’eau potable dans la région de Sédhiou sont les forages, les puits modernes et les bornes fontaines. Il ressort que le département de Sédhiou dispose de plus d’infrastructures hydrauliques que les autres départements. On y dénombre 34 forages fonctionnels, 299 puits modernes et 77 bornes fontaines. Toutefois, sur 313 localités que compte le département, moins de la moitié (147) sont dotées d’une infrastructure hydraulique. Dans le département de Bounkiling, il est dénombré 37 forages dont 02 non fonctionnels dans les communes de Ndiamalathiel et Diaroumé, 157 puits modernes et 510 bornes fontaines. Ces infrastructures couvrent 193 localités sur 441 que compte le département ; soit 47% de taux d’accès à l’eau potable. Toutes les communes urbaines du département de Bounkiling ont accès à l’eau potable, à l’exception de celle de Madina Wandifa où le réseau de distribution est défectueux, et la potabilité de l’eau douteuse.
Dans le département de Goudomp, il a été dénombré 22 forages dont 01 non fonctionnel à Kolibantang, 123 puits modernes et 56 bornes fontaines. Goudomp est le seul département de la région où une seule commune urbaine a un accès universel à l’eau potable ; il s’agit de Diattacounda.
Saint-Louis : Un taux de couverture autour de 84,5% avec des disparités dans les départements, selon le Directeur de l’ARD
La région de Saint-Louis est caractérisée par des avancées assez significatives en matière d’accès à l’eau potable, comparée à la situation il y a 10 ans, pour ainsi reprendre les propos du Directeur de l’Agence régionale de Développement (ArD), Ousmane Sow, qui dit constater que le niveau d’accès aujourd’hui est assez satisfaisant.
Pour l’accès universelle à l’eau potable, Saint-Louis avoisine une moyenne régionale de 84,5% de taux de couverture dont 93% dans le département de Saint-Louis ; 78% dans le Podor et 70% dans le Dagana. «En milieu rural, on serait un peu en deçà de cela parce qu’à part quelques collectivités locales dans le département de Podor, où on a une partie Diéry très fournie en établissements humains dispersés. Là, on a encore des taux d’accès ou de couverture qui sont autour de 60 voire 70%. Mais, si on s’en réfère à l’accès par rapport à la population qui est touchée, on serait véritablement à une moyenne autour de 80%. Ce qui me semble être une avancée notoire, comparée à la conférence d’harmonisation qu’on avait organisée en 2009 où le milieu rural dans la région était en deçà de 60% pour la plupart des cas», a fait savoir Ousmane Sow, le Directeur de l’Agence Régionale de Développement (ARD), rappelant qu’il y a certes des avancées importantes mais qu’il y a également encore des défis à relever. Ces défis, a-t-il rappelé, c’est de dépasser aujourd’hui cette appréciation selon seulement l’existence d’un point d’eau au niveau de la localité. «Les défis, c’est faire de sorte que, dans chaque ménage, on puisse avoir un branchement particulier. Et, à ce niveau-là, il y a encore des efforts à faire et les dernières estimations ou enquêtes que nous avons faites nous montrent que dans la région, beaucoup de ménages ne sont pas encore raccordés au réseau de distribution d’eau. On peut même prendre le cas de la ville de Saint-Louis où le problème de l’accès à l’eau se pose aujourd’hui surtout en ce qui concerne la continuité du service car il y a des moments où nous avons des coupures d’eau ou des baisses de pression, etc. C’est lié aussi à l’augmentation de la demande et que les travaux pour booster les capacités ne sont pas encore achevés. Donc, c’est ce qui justifie la situation que nous vivons ; mais nous espérons que nous la dépasserons bientôt», a dit M. Sow. Le Directeur de l’ARD reconnaît que la question de l’eau reste une problématique dans la région de Saint-Louis. «Par rapport à l’accès à l’eau, il y a des avancées notoires. Par rapport au service de qualité de desserte, il y a encore des défis à relever, surtout en milieu rural où il y a encore des gaps notamment dans le département de Podor où environ 06 collectivités locales n’ont pas encore de taux qui atteignent les 70%. Dans le département de Dagana aussi, bien que le taux d’accès est autour de 70%, n’empêche il y a beaucoup de localités telles que Ngnith, Mbane, Bokhol où il y a des efforts à faire. La situation est identique dans le département de Saint-Louis, précisément à Fass-Ngom et Ndiébène-Gandiol», a-t-il expliqué.
Kaolack : Le calvaire des fermiers
Le débat autour de l'accès des populations à l'eau potable se pose avec acuité en ville comme dans les villages situés dans la région de Kaolack
Malgré la tenue de concertations profondes entre acteurs du secteur de l’eau, les 21, 22 et 23 novembre derniers à Kaolack et les conclusions prometteuses tirées de ces assises, la question de l’accès à l'eau se pose toujours chez les populations des cités urbaines et rurales. Selon les dernières études relativement menées sur l'accès des populations à l’eau potable, 98,41% des personnes sont aujourd'hui approvisionnées. Dans les régions de Kaolack et de Kaffrine, les chiffres ont donné 1,5 millions d'usagers pour 279 forages. Certes, des statistiques réconfortantes, mais qui ne reflètent pas la réalité sur le terrain car, si en ville, la majorité des consommateurs sont contestataires des coupures incessantes d’eau du réseau d’approvisionnement, dans les villages, c'est plutôt la problématique des factures élevées ou parfois la qualité de l'eau qui se pose.
Relations tendues entre usagers et fournisseurs, l'équation des fermiers
Depuis l'arrivée des fermiers aux commandes, la distribution d'eau potable dans les villages est souvent perturbée par de contestations çà et là, au sein des mouvements populaires. Si ce n'est pas la qualité de l'eau distribuée qui est décriée, c'est le montant des factures qui provoque souvent la réaction des populations et les vagues de soulèvement populaire qui s’en suivent à chaque fois qu'elles sont remontées. Ces contestations, pour la plupart du temps, s'expliquent par l'hostilité des populations vis-à-vis des fermiers qui ont repris la gestion des forages ruraux, avec des coûts au mètre-cube jugés très élevés, comparés aux ceux pratiqués en milieux urbains. Ce qui fait que, dans la plupart des contrées rurales, les populations ne veulent plus de fermiers dans la gestion de l'eau dans leurs villages. Leur volonté est surtout de restituer la gouvernance de la filière eau aux Associations des usagers des forages (Asufor) qui en avaient, jusque-là, la responsabilité. Histoire de surmonter, elles-mêmes, les nombreux défis auxquels elles sont confrontées.
Au-delà des besoins déjà cités, les usagers résidant dans les villages déplorent, pour autant, les charges qui leur sont imputées dans les opérations de branchement domiciliaire. Plus le tuyau central du réseau d’adduction est loin, plus le coût du branchement est cher. Il varie de 50 à 90.000 FCFA. Quant à la facture qui est amortie de deux (2) à un (1) mois, elle est souvent estimé à 5000 FCFA pour les ménages moyens et moins de 5000 FCFA pour les petites familles. Il faut cependant ajouter que, souvent, à travers leurs plateformes revendicatives, les populations rurales réclament les importantes sommes déposées auprès des banques, avant la décision de l'État de leur retirer la gestion des forages ruraux au profit des fermiers.
Mbour : Des communes en souffrent encore
Le département de Mbour compte 16 communes aux fortunes diverses par rapport à l'accès à l'eau potable. Si certaines communes comme Mbour, Saly-Portudal, Malicounda, Ngaparou connaissent un niveau acceptable d’approvisionnement en liquide précieux, tel n'est pas le cas pour d'autres contrées comme Diass, la Somone, Fissel, Nguéniène et Sessène. Malgré les efforts faits du côté des autorités gouvernementales et des opérateurs pour un meilleur accès à l'eau potable. Une revue de l'accès à l'eau potable dans le département de Mbour, pour faire le point dans certaines localités, permet de corroborer ce constat.
Cheikh Issa Sall, le maire de la commune de Mbour, interrogé sur la question, a fait part des efforts de son équipe municipale. Selon lui, en 2022, à son arrivée à la tête de la commune, la seuls 18 quartiers sur les 42 que compte la ville de Mbour avaient accès à l'eau potable. De nos jours, ce constat est devenu un vieux souvenir : la commune a procédé à la pose de 87 kilomètres de tuyauterie pour faciliter l'accès l’eau potable à certains quartiers périphériques. Cette volonté affichée sera renforcée en avril 2024, car les plans remis par la Sen’Eau devant permettre la connexion au réseau et faciliter les branchements sociaux. Non loin de Mbour, la commune frontalière de Malicounda s'illustre par un accès universel à l'eau potable. Autre municipalité, autre réalité. A Diass, le maire Mamadou Ndione a rappelé le raccordement de sa commune au grand projet KMS3. Et, par conséquent, a-t-il déclaré : «Diass ne peut plus dépendre de l'opérateur Aquatech, du fait des difficultés d'accès à l'eau potable de certains villages».
Pour Ciré Dia, le secrétaire municipal de la Somone, la commune est en grande partie engagée pour l'accès à l'eau potable pour tous. A cette fin, la municipalité est un taux de couverture effectif de 90 pour cent. Par contre, la commune de Fissel souffre le martyr en matière d'accès à l'eau potable. Selon une source municipale, une dizaine de villages n'ont pas accès à l'eau potable. Les localités de Mbédap, Mbidine, Ndiop, Ndiassane, Ndamndam, Ngonenne et certains hameaux polarisés font partie de celles souffrant du manque d'eau potable. La baisse de pression allant jusqu'au manque d'eau total s'invite dans certaines contrées comme Khawoul et Sob. Les robinets y sont à sec. Ces faits évoqués ont poussé la commune de Fissel à s'investir pour amoindrir le mal, en dégageant 100 millions de FCFA pour le matériel, la mise en réseau. L'appel d'offres est lancé et l'espoir est permis, selon notre source. Tout de même, le soutien des autorités gouvernementales est souhaité.
LES PIQUES DE L'AS DE CE VENDREDI 20 DECEMBRE 2024
LE BAD BUZZ DE CHEIKH YERIM
Depuis hier matin, le célèbre journaliste Cheikh Yérim Seck fait le buzz sur les réseaux sociaux. Et cette fois-ci, c’est n’est pas à cause de ses réflexions percutantes mais de sa vie privée qui se retrouve encore sur la Toile. Refusant de répondre directement aux attaques d’une certaine Ngo La Diva qui se réclame son épouse, Cheikh Yérim a préféré passer par l’insulteur Adamo pour solder ses comptes avec son « ex », mais lors du coup de fil, Yérim ignorait totalement qu’il parlait en direct devant des milliers d’internautes qui écoutaient religieusement sa version des faits. Pire, à la fin du coup de fil, Yérim a dit à son interlocuteur Adamo de garder leur conversation secrète. Ce qui lui a valu des moqueries sur Internet. Un mal ne venant jamais seul, Ngo La Diva a encore fait un live pour rendre public un audio de Cheikh Yérim Seck pour l’enfoncer encore.
Ngoné Mbengue assure l’intérim de Barth
Après la constatation de la démission de Barthélémy Dias par le préfet de Dakar, en vertu de l’article 277 du code électoral, c’est la première adjointe au maire, Ngoné Mbengue, qui assure l'intérim à la tête de la ville de Dakar. Membre de « Taxawu Dakar », Ngoné Mbengue a fait cette annonce hier lors d’une interview à la Radio Futurs Médias (RFM), exprimant au passage sa volonté de poursuivre les projets déjà commencés par le fils de Jean Paul Dias. «Aujourd’hui, en tant qu’adjointe au maire assurant l’intérim, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour continuer le travail. Et suivre l’agenda que le maire avait laissé, en me focalisant sur tout ce qui est prioritaire pour les Dakarois», a-t-elle déclaré. Cette annonce vient encore confirmer que depuis des années, la mairie de Dakar est la chasse gardée de «Taxawu Dakar». Car, depuis que le Parti démocratique sénégalais (PDS) l’a perdue avec Pape Diop, battu par Khalifa Sall, seuls des responsables politiques appartenant à Taxawu ont occupé successivement la tête de la mairie de Dakar.
Audit des entreprises minières du Sénégal
L’État va lancer un audit financier des sociétés minières. C’est ce qui ressort d’un communiqué de la société des Mines du Sénégal (SOMISEN) parvenu hier L’AS. L’audit concerne Sabadola Gold Opération, Petiwal Mining Company (PMC) SA, Sored Mines, Afrigold, MANAGEMBOTO SA, Makabingui Gold Opérations (MGO), les Industries Chimiques du Sénégal (ICS), Baobab Mining and Chemical Corp. Sa et Société Minière de la Vallée du fleuve Sénégal. Les sociétés ciblées sont également la Grande Côte Opérations (GCO), Ciments de l’Afrique Cimaf, Dangote Industries Sénégal SA (DANGOTE), Sénégal Mines et la Société des Mines de fer du Sénégal Oriental. Selon le texte, c’est dans le but de développer le portefeuille minier de l'État pour accroître ses recettes dans le secteur que la structure dirigée par Ngagne Demba Touré a décidé de lancer l’audit financier de toutes les sociétés minières concernées. D’après le texte, une correspondance a été adressée à toutes ces sociétés pour assurer la transmission diligente de documents y afférents. À la fin du processus, ajoute le communiqué, le premier rapport d'évaluation de la valeur de la participation de l'État dans les opérations minières sera adressé aux autorités. Ce rapport, poursuit le document, sera accompagné de recommandations stratégiques pour une gestion rentable du portefeuille minier de l'État et une gouvernance responsable des ressources minérales au profit du peuple souverain, conformément à l'article 25-1 de la Constitution. Le texte précise que la Direction générale de la SOMISEN a entamé, depuis le mois de juin 2024, une analyse approfondie de l'état des actions détenues par l'État dans les entreprises minières. Pour la SOMISEN, cette opération va être conduite en deux phases et a démarré par l'identification exhaustive de toutes les sociétés minières dans lesquelles l'État détient des actions.
Hajj 2025
Les préinscriptions pour l'édition 2025 du Hajj démarre le mardi 24 décembre 2024. Ce que renseigne un communiqué de la Délégation générale au Pèlerinage aux Lieux saints de l'Islam rendu public hier. Selon le document, ces préinscriptions sont ouvertes auprès de la Banque Islamique du Sénégal (BIS) sur l'ensemble du territoire national. Le texte précise qu'un versement provisoire de quatre millions (4 000 000) de francs CFA est exigé, en attendant la publication officielle du package 2025.
TER
Les passagers qui font la navette entre Yeumbeul et Diamniadio ont dû chercher hier un autre moyen de transport pour vaquer à leurs occupations. Et pour cause, il y avait un arrêt des circulations du TER sur cet axe à cause d’un incendie, signalé à la gare de Rufisque. Ce qui fait que les trains circulaient uniquement entre Dakar et Yeumbeul, dans les deux sens. La reprise de la circulation sur toute la ligne était prévue aux environs de 14 heures.
Le Cosce exprime ses inquiétudes sur la mairie de Dakar
Le Collectif des Organisations de la Société Civile pour les Élections (COSCE) élargi à d’autres organisations comme ONG 3D, Gradec, Pacte, Réseau Siggil Jigeen, Forum du justiciable ou encore la ligue Sénégalaise des Droits de l’Homme (LSDH), reste préoccupé par la situation actuelle à la mairie de Dakar. Dans un communiqué, l'organisation a exprimé ses inquiétudes et annonce avoir reçu une délégation de conseillers municipaux de la ville de Dakar. Ces derniers ont signalé qu'ils se sont vu interdire l'accès aux locaux de la mairie par les forces de défense et de sécurité, à la suite de la révocation de Barthélémy Dias. Cependant, ils ont affirmé leur attachement aux valeurs fondamentales de justice, d’équité et au respect des droits des citoyens. Par ailleurs, l’instance rappelle qu’une telle mesure, si elle est confirmée, doit être fondée sur des bases juridiques respectant les droits constitutionnels des citoyens.
Un élève en classe de seconde fauché par un camion à Passy
Un accident mortel a eu lieu hier sur la route nationale à la sortie de la ville de Passy, située dans le département de Foundiougne, région de Fatick. En effet, un élève du lycée de Passy qui circulait à vélo a perdu la vie après avoir été percuté par un camion étranger, d’après APS. Ce drame a plongé la communauté scolaire dans une profonde tristesse, particulièrement les élèves et le personnel du lycée, qui pleurent la perte d’un de leurs camarades.
Le khalife général des Khadres reçu par Diomaye Faye
Dans le cadre de sa tournée traditionnelle annuelle, le Khalife général des Khadres, Cheikhna Cheikh Abdoul Aziz Aïdara Ould Cheikh Ayah Ould Cheikh Talibouya Ould Cheikhna Cheikh Sadbouh Aïdara, a été reçu au Palais ce mercredi par le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye. Accompagné d’une importante délégation, le Khalife a abordé avec le Chef de l'État beaucoup de sujets, dont le renforcement des relations entre le Sénégal et la Mauritanie, le rôle de la confrérie Qadiriyya sur la scène internationale en tant que vecteur de paix, de dialogue interreligieux et de cohésion sociale.
Conflit entre agriculteurs et éleveurs à Darou Salam
Le tribunal de grande Instance de Kaolack a condamné, hier jeudi, un berger transhumant qui avait blessé un agriculteur dans son champ à Darou Salam, suite à un affrontement entre bergers et cultivateurs. Il a été condamné à trois (3) mois de prison assorti d'une amende de 500 mille francs FCFA. Attrait à la barre du Tribunal de la grande Instance de Kaolack, un berger a été condamné à 3 mois de prison ferme et d’une amende de 500 mille francs CFA. Les faits se sont déroulés le 12 décembre dernier, au village de Keur Serigne Ahmadou, localité située dans la commune de Darou Salam (département de Niro). Le sieur M. Sall a été grièvement blessé lors d'un affrontement entre agriculteurs et éleveurs. Le bilan de l'affrontement faisait état de deux (2) blessés dont l'agriculteur qui a été évacué au centre de santé de Nioro du rip après avoir reçu des coups de machette. Pour rappel, des affrontements sanglants entre éleveurs et agriculteurs sont très fréquents dans cette zone, provoquant plusieurs blessés. Les autorités sont interpellées.
Prix de la critique d’art
Initialement prévue le 20 décembre, la date de clôture de l’appel à candidatures pour le prix Iba Ndiaye Djadji de la critique d’art a été prorogée jusqu’au lundi 30 décembre 2024. Selon les membres de l’Association sénégalaise de la critique d’art (ASCA), le prix Iba Ndiaye Djadji de la critique d’art a été lancé pour récompenser le meilleur article de presse portant sur une réalisation artistique In ou Off liée à la 15 édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’art), clôturée le 7 décembre dernier. Pour eux, l’ambition de ce prix est de contribuer à valoriser le travail de critique d’art au Sénégal. Il faut rappeler que les critères retenus pour cet appel à candidatures ouvert à toutes les nationalités sont « la qualité de l’écriture, l’originalité de l’analyse, la pertinence des arguments et la clarté de la pensée ». Les candidats doivent être âgés de 35 ans au plus à la date du 31 décembre 2024, précisent les initiateurs.