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16 avril 2025
Par Mbagnick DIOP
IL AURAIT MIEUX FAIT DE SE TAIRE ET SE TERRER
Hier, les Sénégalais ont dû se frotter les oreilles et écarquiller les yeux pour percevoir la menace du sieur Macky Sall furieux d’être accusé de voleur.
Hier, les sénégalais ont dû se frotter les oreilles et écarquiller les yeux pour percevoir la menace du sieur Macky Sall furieux d’être accusé de voleur. Au motif que X, selon les termes de sa plainte, l’a accusé d’avoir provisionné un compte bancaire à hauteur d’un milliard de dollars, Macky Sall entend se libérer des mauvais souvenirs. X a sans doute relayé, à tort ou à raison, une information susceptible d’avilir l’image de Macky Sall dans un contexte économique et politique crucial. Un fait survenu au moment où nombre de sénégalais souhaitent d’ailleurs qu’il soit traduit devant une haute Cour de justice.
A vrai dire, Macky aurait mieux fait de se taire et se terrer plutôt que de jouer le parangon de vertus. N’a-t-il pas traduit Karim Wade devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite, en vertu de la sauvegarde des intérêts financiers de l’État ? Que n’a-t-on pas entendu au registre des accusations de malversation financière. Les centaines de milliards logés dans des paradis fiscaux, tel le Bahamas, les comptes sous-couverts d’hommes liges à Monaco et tuti quanti.
Qui plus est, Macky Sall ne peut dire qu’il n’a pas eu écho d’une vidéo fracassante de son beau-frère, Adama Faye, qui a fait état d’un contentieux financier qui l’opposerait à Amadou Ba son ex ministre des Finances. Alors, plainte pour plainte Macky ne devrait pas donner l’impression que la révélation de son beau-frère le laisse de marbre.
De surcroît, il a transmis à son remplaçant un l’héritage économique et financier duquel résulte des scandales qui suscitent une indignation collective. Même les partenaires majeurs du Sénégal ont tenu à publier des communiqués qui confirment, sans ambages, la ruine économique et financière issue d’une gouvernance prétendument sobre et vertueuse.
On ne le dira jamais assez, Macky Sall ne peut soulager sa conscience par des faux fuyants. Jamais dans l’histoire politique du Sénégal, un Président en fin de mandat ne s’est comporté comme lui.
A défaut de louer la tolérance de son remplaçant, il doit se garder de s’immiscer dans le jeu politique en espérant qu’il pourra rebondir et prendre sa revanche les Sénégalais qui l’ont désavoué en mars 2024.
LA LEÇON DE MBAYE DIONE AUX HOMMES POLITIQUES SENEGALAIS
En choisissant de lâcher la proie de la banque pour l’ombre de la politique, Par idéal, l’excellent banquier abandonne une situation plus que confortable pour tenter sa chance dans le monde si cruel de la politique sénégalaise.
En général sous d’autres cieux, dans les pays que l’on qualifie de « démocraties avancées », on entre en politique après s’être accompli économiquement. Autrement dit, après avoir bien gagné sa vie et assuré ses arrières. On fait donc de la politique pour défendre ses idées, par idéal, par passion et par engagement. Par désir de servir la collectivité.
Tout le contraire de ce qui se fait chez nous, en Afrique, où la politique est considérée comme le moyen d’enrichissement le plus sûr et le plus rapide. De ce point de vie, ce que vient de faire Mbaye Dione — et quelques rares autres avant lui, sans doute — mérite d’être applaudi et cité en exemple. Car force est de reconnaître que ce n’est pas touslesjours qu’on voit un directeur général de banque — fût-ce un petit établissement financier — démissionner de ses prestigieuses fonctions pour s’aventurer dans la jungle de la politique. Surtout dansl’univers impitoyable de ce monde tel qu’il se présente dans notre pays. C’est pourtant ce qu’il vient de faire.
Elu député de la quinzième Législature, une fonction incompatible avec celle de directeur général d’une société nationale, encore que ce n’était pas le cas de la BIMAO (Banque des Institutions mutualistes de l’Afrique de l’Ouest), apparentée au Crédit Mutuel du Sénégal (CMS), il a donc opté pour le Parlement. Et renoncé à son confortable salaire de banquier pour un traitement cinq fois inférieur au moins. Par passion pour la politique. Par conviction, par engagement, par idéal. Jusque-là loin des feux de la rampe, il entend profiter de la formidable tribune de l’Assemblée nationale, des caméras et des projecteurs pourse faire connaître des Sénégalais et, pourquoi pas ?, briguer la présidence de l’Alliance des Forces de Progrès(AFP) du président Moustapha Niasse, un parti dans lequel il milite depuis sa création et dont il a été le patron du mouvement des jeunes. Là déjà, il prenait de grands risques car militer ouvertement dans un parti politique de l’opposition tout en étant cadre dans une grande banque étrangère, il fallait une sacrée dose de courage pour le faire et du courage, Mbaye Dione en a à revendre effectivement. Il entend donc désormais, en devenant honorable député, relancer le projet politique de l’AFP, une formation dans le creux de la vague depuis son compagnonnage avec l’Alliance Pour la République (APR) dans le cadre de la coalition Benno Bokk Yaakar (BBY). Pour ce nouveau challenge — la direction de l’AFP —, Dione a de fortes chances de succès en raison de ses excellents états de services politiques puisque, en plus d’avoir dirigé les jeunesses progressistes, il dispose d’une base solide à travers la commune de Ngoundiane, dans le département de Thiès, à la tête de laquelle il a été régulièrement plébiscité et où il n’a jamais perdu une seule élection. D’ailleurs, ses nombreuses réalisations dans les domaines de l’éducation et de la santé en particulier, mais aussi de l’électrification et de l’hydraulique rurales ont fini de transformer Ngoundiane en une commune moderne, d’où l’infinie reconnaissance des populations à son endroit. Surtout, surtout, en décidant de s’engager dans la mare à crocodiles de la vie politique nationale, Mbaye Dione veut contribuer à redorer le blason d’une opposition politique dont le moins que l’on puisse dire est qu’elle ronronne et manque de crédibilité. Ce en contribuant à instaurer un débat politique basé sur desidées nouvelles. Ça tombe bien puisque, depuisle mois de mars dernier, une nouvelle génération, la sienne, est aux affaires après avoir envoyé à la retraite les dinosaures qui, depuis des décennies, exerçaient leur emprise sur le champ politique. Et alors que les précédentes législatures étaient surtout caractérisées par des invectives, des disputes de bornesfontaines, des insultes voire des scènes de pugilat, des débats au ras des pâquerettes en tout cas, lui, le banquier, pourra œuvrer à recentrer les débats sur les questions économiques quisont assurément les plus essentielles car impactant directement le vécu de nos compatriotes. Nul doute qu’il le fera avec la courtoisie qui l’a toujours caractérisé, lui l’opposant modéré qui abhorre les extrémismes et la radicalité.
Un Mozart de la banque
Mais Mbaye Dione est aussi, et surtout, un excellent banquier qui a blanchi sous le harnais de la finance et qui a fait ses preuves partout où il est passé que ce soit à la Société générale des banques du Sénégal (SGBS), au Crédit International mais aussi à la BIMAO qu’il dirige depuis cinq ans. C’est surtout à la tête de ce dernier établissement qu’il a montré l’étendue de ses talents. Lorsqu’il a été nommé par le conseil d’administration à la tête de cette institution aux capitaux exclusivement privés — eh oui, contrairement à ce qu’ont voulu faire croire certains —, en janvier 2020, il a trouvé une banque confrontée à d’énormes problèmes de gouvernance, d’exploitation et de management. Le personnel avait le moral dansles chaussettes et, comme si cela ne suffisait pas, dix collaborateurs venaient d’être licenciés pour motif économique. Inutile de dire que grâce à sa connaissance approfondie du secteur bancaire, son entregent et à sa rigueur professionnelle, Mbaye Dione avait réussi rapidement à inverser cette tendance négative. C’est ainsi que, dès la clôture de l’année 2020, après donc un an au guidon, cette banque habituée aux déficits abyssaux avait fait un bénéfice record de 2,5 milliards de francs. Une tendance quis’est maintenue depuis lors. Le résultat attendu pour cet exercice 2024 ne devrait pas constituer une exception en matière de bénéfices. Bien au contraire !
En seulement cinq ans, le banquier et politicien a triplé le total de bilan de la Bimao, fondée en 2010, en le portant de 34 milliards sur la période 2019-2019, à plus de 90 milliards en fin 2024. Mieux, le portefeuille de la banque a été multiplié par cinq passant de 400 comptes courants actifs à 2000. La performance est d’autant plus remarquable qu’elle a été réalisée dans trois agences seulement ouvertes à Dakar, à Kaolack et à Ziguinchor. Cette augmentation sensible du nombre de clients s’est accompagnée d’une diversification des activités de l’établissement avec aujourd’hui trois segments dont le marché des particuliers et des professions libérales, celui des PME et PMI et, last but not least, le marché des Institutions de microfinance et des Institutionnels qui est devenu le cœur de métier de la BIMAO.
En effet, dans ce dernier secteur de la microfinance, la banque a réussi à élargir son portefeuille aussi bien sur la place de Dakar que dans la sous-région où elle compte des clients de SFD (systèmes financiers décentralisés) disposant de bonnes signatures en Côte d’Ivoire, au Mali, au Burkina Faso et au Togo notamment. Toute cette expansion, voire ce développement fulgurant, procède d’une politique agressive initiée depuis 2023 pour booster le segment de la clientèle des particuliers grâce à la digitalisation des nombreux services de la banque, et l’introduction d’innovations comme la banque en ligne, le « banque to wallet », la monétique avec l’introduction des premières cartes bancaires GIM Uemoa etc. D’autres chantiers ont été lancés que Mbaye Dione ne finalisera malheureusement pas. Ce sera donc à son successeur de les mener à terme, le banquier de Ngoundiane étant de nouveau happé par la politique qui ne veut décidément pas lâcher. Une chose est sûre :s’il connaît dans ce nouveau champ auquel il a décidé de se consacrer désormais la même réussite qu’en matière de banque, alors on peut prédire sans risque de se tromper qu’il fera une excellent carrière politique. Et les Bassirou Diomaye Faye, Ousmane Sonko, El Malick Ndiaye et autres devront compter avec lui dans les années à venir. Pour notre part, au « Témoin », nous souhaitons bon vent à celui qui a été notre banquier toutes ces dernières années et dont le soutien ne nous a jamais fait défaut !
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LA MÉMOIRE DES TIRAILLEURS AU COEUR D'UNE POLÉMIQUE
Cheikh Oumar Diagne, ministre conseiller à la présidence, a déclenché le tollé en qualifiant de "traîtres" ces soldats africains de l'armée française. Un paradoxe saisissant alors que le pays commémore en grande pompe ce mois-ci, les 80 ans de Thiaroye 44
(SenePlus) - Le Sénégal se retrouve au cœur d'une vive polémique sur la mémoire des tirailleurs, quelques semaines seulement après avoir commémoré en grande pompe les 80 ans du massacre de Thiaroye.
L'étincelle est venue de Cheikh Oumar Diagne, ministre conseiller et directeur des Moyens généraux de la présidence de la République, qui a qualifié les tirailleurs de "traîtres qui se sont battus contre leurs frères pour des miettes" lors d'un entretien à Fafa TV le week-end dernier. Il a notamment affirmé qu'ils "étaient préoccupés par l'argent qui était à l'origine du massacre de Thiaroye".
Ces déclarations contrastent fortement avec l'hommage national rendu le 1er décembre dernier, où le président Diomaye Faye dirigeait personnellement les cérémonies du 80e anniversaire du massacre de Thiaroye, considéré comme l'une des pages les plus sombres de l'histoire coloniale française au Sénégal.
Face au tollé suscité par ses propos, particulièrement dans les médias, le ministre conseiller a tenté de s'expliquer via une longue publication sur les réseaux sociaux ce mardi 2' décembre 2024. Il y établit une distinction entre la commémoration du massacre, qu'il qualifie d'"acte lâche et ingrat perpétré par la France", et le rôle historique des tirailleurs eux-mêmes.
Remontant aux origines, il rappelle que le corps des tirailleurs fut "créé par décret de Napoleon 3 en 1857 sur demande de Louis Faidherbe qui était en manque d'effectifs dans les territoires à acquérir/maintenir." Une création qui, selon lui, pose question : "Comment pouvons-nous détester Faidherbe pour ce qu'il a fait et aimer son bras armé ?"
La controverse a rapidement pris une dimension politique. Le journaliste Ayoba du groupe Walfadjri a souligné la contradiction apparente : "Du coup, le président a honoré les traîtres, le 1er décembre ?" Son confrère Pape Alioune Sarr est allé plus loin, qualifiant ces propos de "deuxième loupé" après une précédente controverse sur les guides religieux, et s'interrogeant sur le maintien du ministre dans ses fonctions.
Dans sa tentative d'apaisement, Cheikh Oumar Diagne a présenté ses regrets aux personnes heurtées, tout en maintenant le fond de son analyse historique : "Nous avons tous des parents tirailleurs, nous prions pour eux et nous les respectons. Mais ils se battaient pour la France ; la France œuvrait pour exploiter les territoires et dominer les peuples. C'est cela la vérité."
Cette polémique intervient à un moment particulièrement sensible où le Sénégal s'efforce de réévaluer son histoire coloniale, entre reconnaissance des sacrifices des tirailleurs. Les récentes cérémonies de Thiaroye, marquant les 80 ans du massacre de ces soldats africains par l'armée française, avaient justement pour but d'honorer leur mémoire et de réclamer justice, rendant les propos du ministre d'autant plus controversés.
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L’US GOREE INFLIGE AU JARAAF SA PREMIERE DEFAITE ET CONFORTE SA PLACE DE LEADER
L’US Gorée, a signé hier, lundi 23 décembre 2024, au stade Djagaly Bagayogo de Grand-Yoff, la première défaite du Jaraaf de Dakar dans le derby dakarois comptant pour la 9eme journée retard du championnat de Ligue 1.
L’US Gorée, a signé hier, lundi 23 décembre 2024, au stade Djagaly Bagayogo de Grand-Yoff, la première défaite du Jaraaf de Dakar dans le derby dakarois comptant pour la 9eme journée retard du championnat de Ligue 1.
Privés de quatre journées sélectionnées avec le Sénégal pour les besoins match contre le Libéria à Monrovia, les « Vert et Blanc » se sont inclinés sur le score de (2 à 0).
Le club insulaire a ouvert le score grâce à Mamadou Ndoye Sow à la 19e mn avant d’aggraver le score dans les ultimes minutes de la rencontre du match sur un pénalty transformé à la 97e minutes par Raphaël Ndong.
Avec cette sixième victoire, l’Union sportive goréenne conforte un peu plus sa place de leader (20 points). Les «Vert et Blanc» pointent à la 6eme place du classement ( 12 points).
PRENDRE LES PRECAUTIONS FACE AU LIBERIA ET METTRE LES INGREDIENTS POUR GAGNER LE MATCH RETOUR
Souleymane Diallo a gardé un résultat positif du match nul (1-1) concédé par l’équipe du Sénégal devant le Libéria dans le cadre de la manche aller du dernier tour des éliminatoires du CHAN 2025.
Accrochée (1-1) par le Libéria à Monrovia lors du match aller du deuxième tour des éliminatoires du CHAN 2025, l’équipe nationale locale du Sénégal a pris une option sérieuse vers la qualification. Si le résultat reste positif devant une équipe libérienne joueuse et expérimentée, l’entraineur Souleymane Diallo estime que les Lions locaux vont mettre toutes les précautions et les ingrédients qu’il faut pour gagner le match retour prévu le 28 décembre au stade Abdoulaye Wade.
Souleymane Diallo a gardé un résultat positif du match nul (1-1) concédé par l’équipe du Sénégal devant le Libéria dans le cadre de la manche aller du dernier tour des éliminatoires du CHAN 2025. Selon le sélectionneur national, les Lions locaux ont su faire preuve de discipline et de patience pour faire face à une équipe libérienne joueuse et expérimentée.
« La première analyse que l’on a faite de cette équipe libérienne, c’est qu’elle est venue avec une autre intention dans le jeu. Heureusement, nous nous sommes préparés à ces éventualités. C’est pourquoi, on a pris le point du match nul. On savait que c’est une équipe joueuse, qui a de l’expérience à son niveau, avec des joueurs expérimentés qui ont l’habitude de jouer l’Afrique. On s’est dit qu’il fallait être patient avec eux et être plus endurant. Le plan a marché », a-t-il expliqué sur FSF TV Souleymane Diallo.
« Dans l’ensemble, les garçons ont fait un match correct. On sait qu’on joue à l’extérieur. On a préparé un plan de jeu qui nous a permis de prendre le point. On est venu chercher un résultat probant, soient les trois points de la victoire ou le point du nul. Les joueurs l’ont fait. Je les encourage et les félicite pour cela », ajoute-t-il.
Pour le coach des Lions, qui disputait son premier match sur le banc des Lions locaux, le Sénégal garder toutes leurs chances pour le match retour, prévu au stade Abdoulaye Wade, dimanche prochain. Dans cet élan, le technicien sénégalais indique que le Sénégal va prendre toutes les précautions pour valider à Dakar sa qualification. Comme lors de la dernière édition du CHAN où les Lions de Pape Thiaw avaient réussi, contre la même équipe de la Lone Star, à faire la différence à domicile avant d’aller remporter le trophée. « C’est un souvenir et c’est le passé. L’essentiel est de se concentrer sur le présent. Le souvenir est bon parce qu’on les a battus ici (3-1). Cela veut dire que nous allons prendre les précautions nécessaires mettre les ingrédients qu’il faut pour gagner ce match retour. Même s’il faudra capitaliser le but marquer à l’extérieur qui pourrait être décisif. « La chance existe dans le football mais avec un pourcentage très faible. On provoque la chance. On savait qu’en voyageant, il faut tout faire pour avoir un bon résultat. C’est surtout de mettre un but. Un but à l’extérieur était une stratégie que l’on a mis sur place », précise Souleymane Diallo.
Par S.E. Mme LI YAN
POURSUIVRE L’AMITIE ET AVANCER EN BRISANT LES VAGUES
L’année 2024 a marqué le début d’une nouvelle ère d’amitié sino-sénégalaise. Sous l’égide des deux chefs d’État, les relations entre la Chine et le Sénégal ont réussi à traverser ensemble la période de transition.
Le temps passe vite sans qu’on s’en aperçoive. L’année 2024 qui touche à sa fin, a été une année pleine de défis et d’épreuves, mais aussi une année de persévérance et de progrès. En faisant un bilan de l’année écoulée, on constate que le monde entier a œuvré pour relever les défis de l’époque et surmonter les aléas internationaux, mettant ainsi en lumière la valeur et l’importance du développement et de la paix.
L’année 2024 a marqué le début d’une nouvelle ère d’amitié sino-sénégalaise. Sous l’égide des deux chefs d’État, les relations entre la Chine et le Sénégal ont réussi à traverser ensemble la période de transition. Après l’élection du Président Bassirou Diomaye Faye, le Président Xi Jinping lui a adressé dans un premier temps un message de félicitations. En septembre, à l’invitation de son homologue chinois, le Président Faye s’est rendu en Chine pour participer au Sommet 2024 du FOCAC en tant que co-président du Forum et effectuer sa première visite d’État dans un pays hors continent. Lors de la visite, les deux chefs d’État sont parvenus à plusieurs consensus importants, traçant ensemble une nouvelle feuille de route pour approfondir le Partenariat stratégique global Chine-Sénégal et pour construire une communauté d’avenir partagé sino-sénégalaise de haut niveau.
Au cours de l’année écoulée, nos deux pays ont obtenu des résultats fructueux en matière de coopération. Étant le premier partenaire commercial du Sénégal, la Chine a accordé au Sénégal ainsi qu’à d’autres pays africains amis un traitement préférentiel de tarif douanier zéro à 100% des produits exportés vers son territoire. Dans le domaine de l’infrastructure, des progrès remarquables ont été réalisés plus tôt que prévu dans des projets phares tels que l’autoroute Mbour-Kaolack et le Projet d’aide de réhabilitation des 4 stades dont le Stade LéopoldSédar-Senghor qui contribuera à la bonne organisation des Jeux olympiques de la jeunesse de Dakar 2026. De surcroît, la coopération dans des domaines comme l’agriculture, le numérique, la santé, les nouvelles énergies, l’éducation et la culture a rendu les relations bilatérales plus profondes et plus durables. L’amitié sino-sénégalaise, fondée sur une harmonisation des valeurs et intérêts communs, ouvre de nouvelles et vastes perspectives pour le développement mutuel.
L’année 2024 a également été témoin de la nouvelle phase de développement de la Chine. Face aux défis sur le plan tant intérieur qu’extérieur, le gouvernement chinois a maintenu sa ligne directrice dite « aller de l’avant à pas assurés », en renforçant activement la régulation économique par le biais de l’orientation politique, qui a conduit à la réalisation des objectifs principaux du développement socio-économique pour l’année 2024. Au cours des trois premiers trimestres de cette année, le PIB de la Chine a atteint près de 95 000 milliards de yuans, avec une croissance de 4,8% en glissement annuel. Les industries vertes, représentées par les véhicules électriques, les batteries au lithium et les produits photovoltaïques, ont continué à afficher une croissance à deux chiffres. De ce fait, la Chine reste toujours une force stabilisatrice et un moteur essentiel de la croissance mondiale.
En juillet dernier, le 3e session plénière du 20e Comité central du PCC s’est tenue avec succès à Beijing, établissant un plan systématique pour approfondir davantage les réformes à l’échelle nationale. Ce plénum a envoyé un signal fort au monde entier, montrant une Chine déterminée à poursuivre sa voie de réforme et d’ouverture, à fournir plus de certitude à un monde incertain et à dynamiser la prospérité commune de l’humanité.
Plus les changements dramatiques sont fréquents, plus on devrait insister sur la justice ; plus la mer est agitée, plus il est impératif de braver les vagues pour naviguer. À l’avenir, le développement de haute qualité de la Chine apportera encore davantage d’opportunités aux pays en développement, notamment aux pays africains, à l’instar du Pays de la Teranga. Comme l’a souligné le Président Xi Jinping lors de sa rencontre avec le Président Bassirou Diomaye Faye, “la Chine et le Sénégal sont des amis et partenaires sur la voie du développement et du redressement nationaux”, la partie chinoise apprécie et soutient l’ambition et les efforts inlassables du gouvernement sénégalais pour mener la transformation systémique du pays et réaliser la modernisation nationale. En persévérant dans l’esprit de sincérité, d’amitié, de respect mutuel et de coopération gagnant-gagnant, la Chine est disposée à accompagner le développement du Sénégal, à mettre en œuvre les consensus importants des deux chefs d’État, et à promouvoir la mise en synergie des fruits du Sommet 2024 du FOCAC et de la visite du Président Faye avec le plan « Vision Sénégal 2050 », en vue de créer un avenir encore plus prometteur pour l’axe Beijing-Dakar.
(Articlé signé par S.E. Mme LI YAN, CHARGÉE D’AFFAIRES DE L’AMBASSADE DE CHINE AU SÉNÉGAL)
UN SCANDALE QUI BAFOUE LES DROITS DES PECHEURS DE SAINT-LOUIS
La situation dans laquelle se trouvent les pêcheurs et autres acteurs économiques de la région de Saint-Louis ne plait pas du tout au Président du parti Sénégal Debout en l’occurrence Moussa Diop
La situation dans laquelle se trouvent les pêcheurs et autres acteurs économiques de la région de Saint-Louis ne plait pas du tout au Président du parti Sénégal Debout en l’occurrence Moussa Diop. Ces derniers selon lui font face à une crise majeure qui menace leur survie et l’équilibre de l’économie locale. « Avec le développement du projet gazier au large de Saint-Louis, l’accès à la seule zone de pêche, Diatara, est interdit, entraînant un préjudice considérable pour les pêcheurs locaux et l’économie de la région. Cela affecte directement des milliers de familles qui dépendent de la pêche pour leur subsistance quotidienne », a fait savoir M. Diop dans un communiqué mis à notre disposition.
Le candidat à la mairie de Saint-Louis de poursuivre : « conscientes de l’impact négatif sur la pêche depuis le lancement du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA), les entreprises BP, Petrosen et Kosmos Energy ont multiplié les promesses envers les pêcheurs de Saint-Louis, mais celles-ci ne sont jamais tenues ».
Rappelant ces engagements, M. Diop retiendra l’installation de récifs artificiels pour « compenser » les préjudices causés par l’occupation de Diatara, une zone de pêche essentielle pour des milliers de familles, figure en bonne place. Initialement, at-il ajouté, BP s’était engagé à installer douze récifs artificiels. Aujourd’hui, après plusieurs révisions unilatérales, ce nombre est réduit à un seul récif artificiel, sans aucune transparence sur les délais d’exécution.
Ce comportement reflète un mépris absolu des engagements pris et des droits des populations locales. « Le problème ne réside pas seulement dans des promesses vides, mais aussi dans le non-respect des lois sénégalaises. Sénégal Debout rappelle que l’article 51 de la Loi n° 2001-01 du 15 janvier 2001 portant Code de l’Environnement stipule clairement que les populations impactées doivent être compensées avant toute exploitation. BP, Kosmos Energy et Petrosen ne peuvent pas continuer à contourner cette obligation légale en imposant des solutions dérisoires », a-t-il expliqué avant d’indiquer que face à cette situation, « Sénégal Debout appelle l’État du Sénégal à intervenir fermement pour que les promesses faites par Kosmos Energy, Petrosen et BP soient respectées. L’État doit veiller à l’application stricte de la loi, notamment en exigeant la compensation des communautés impactées directement, avant le début de l’exploitation du site et dans les meilleurs délais. » C’est ainsi que le parti a également invité l’État, en marge de la renégociation des contrats, à instaurer un dialogue constructif entre les parties prenantes, afin de trouver des solutions durables et équilibrées qui tiennent compte à la fois des besoins des pêcheurs, de la préservation de l’environnement marin et des objectifs économiques du pays.
« Les pêcheurs de Saint-Louis ne demandent pas de charité, mais des compensations dignes et légales pour les préjudices subis. Ils n’ont que trop attendu des multinationales ; il est maintenant temps de faire respecter leurs droits », a-t-il conclu.
OUSMANE SONKO SORT LA CRAVACHE CONTRE LES DÉRIVES ROUTIÈRES
Le Premier ministre a annoncé un arsenal de mesures visant à lutter contre les accidents de la route. Une circulaire a été envoyée aux différentes structures concernées par la sécurité routière
Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a annoncé un arsenal de mesures visant à lutter contre les accidents de la route. Une circulaire a été envoyée aux différentes structures concernées par la sécurité routière.
Par le biais d’une circulaire du 13 décembre 2024 et partagée sur les réseaux sociaux hier, lundi 23 décembre, le Premier ministre, Ousmane Sonko, après avoir annoncé des Etats généraux pour asseoir les consensus indispensables à la transformation rapide et intégrale du transport public au Sénégal, dit avoir validé des mesures conservatoires ciaprès, d'application immédiate, proposées lors de la réunion interministérielle sur la prévention et la sécurité routières, tenue le 08 août 2024. Il s’agit du renforcement du contrôle routier et des sanctions, le renforcement de la sécurité des deux-roues et de la protection des usagers et la libération des emprises et la préservation des infrastructures routières. S’agissant du renforcement du contrôle routier et des sanctions de comportements à risque, Ousmane Sonko annonce la réactivation des commissions régionales de retrait et de restitution des permis de conduire, la réélaboration et la transmission et à transmettre au ministère en charge des Transports terrestres un rapport mensuel des travaux des commissions régionales de retrait et de restitution des permis de conduire.
Instruction sera donnée aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS) d'envoyer systématiquement les permis de conduire retirés des contrevenants à la commission régionale de retrait et de restitution des permis de conduire. Des sanctions prévues par le code de la route seront strictement appliquées en cas d’excès de vitesse, de dépassements dangereux sur la ligne continue, de surcharges de bagages. Il en de même des cars de transports mixtes, des surnombres et certaines non-conformités techniques relatives aux pneumatiques, au pare-brise, à la lunette arrière, aux rétroviseurs, aux foyers lumineux et à l'état général de la carrosserie très souvent défectueuse occasionnant un déséquilibre du véhicule. Pour le renforcement de la sécurité des deux-roues et de la protection des usagers, Ousmane Sonko dit donner des instructions à faire procéder à l'immatriculation obligatoire de toutes les deux-roues de cylindrée supérieure à 49 cc.
IMMATRICULATION DES DEUX-ROUES DANS UN DÉLAI DE TROIS MOIS
Il sera instaurer la gratuité de l'immatriculation des deux roues déjà dédouanées et disposant d'une carte grise conforme, à compter de la date de signature de la présente (circulaire) et ce, pendant trois (03) mois. Le texte précise que le coût de la plaque n'est pas concerné par ladite gratuité qui ne prend en compte que les frais de mutation aux impôts. Seront systématiquement sanctionnés, les comportements à risque des deux roues, notamment ceux relatifs à la circulation sur les trottoirs, au non-respect des stops, des feux tricolores et des sens giratoires et à la course-poursuite et au rodéo urbain. Des sanctions seront aussi appelées à la circulation en contre-sens et/ou en sens interdit, ainsi qu'à la traversée de terreplein, au non-port de casque. D’autres sanctions seront prises s’agissant du surnombre de passagers (interdiction de plus de 02 personnes sur une moto).
Concernant la libération des emprises, des opérations adéquates seront menées pour la libération durable des emprises des routes à grande circulation, les routes nationales, régionales et départementales, et leurs dépendances (voies, trottoirs, emprises, etc.) de toute occupation anarchique y compris les panneaux publicitaires érigés sur le réseau sans autorisation. Les ouvrages (ponts et passerelles) seront vidées des occupations anarchiques et des panneaux publicitaires érigés sur le réseau sans autorisation. Le Premier ministre indique dans la circulaire que les commissions régionales de retrait et de restitution des permis de conduire seront activées.
Les exutoires naturels des eaux pluviales seront libérés de toute occupation. Également, il sera procédé à la vérification de l'autorisation délivrée par l'AGEROUTE avant toute pose et dépose de conduite et d'occupation de l'emprise du réseau routier classé, il sera obligatoire de recourir, au préalable, à l'avis de l'AGEROUTE, gestionnaire du réseau routier, avant toute occupation des emprises des routes classées et avant toute délivrance, par les maitres d'ouvrages publics et privés, d'autorisation de construire. Relativement au contrôle à la circulation des gros porteurs, il sera procédé au contrôle du poids total, de la charge à l'essieu et du gabarit des véhicules lourds de transports de marchandises.
Les mesures de la feuille de route issue de la réunion des ministres chargés des Infrastructures de l'UEMOA, seront appliquées notamment celles relatives au respect de la tolérance globale de 15% sur les poids autorisés, au délestage de la surcharge au-delà de la tolérance de 15%, au respect de la hauteur de gabarit de 4,5m maximum et à l'obligation, pour les plateformes génératrices de plus de 100.000 tonnes de fret par an, de s'équiper en pèse-essieux et en portique de contrôle de gabarit. Tout camion chargé doit être conforme aux dispositions du règlement avant de quitter la plateforme. L'application des amendes prévues par le règlement 14 pour tout contrevenant sera strictement observée.
Par Babacar P. MBAYE
LE SAHEL EN FLAMMES
Le Niger, le Burkina Faso et le Mali, déjà fragilisés par des années de lutte contre les groupes armés terroristes (GAT), sont confrontés à une recrudescence d'attaques meurtrières
Depuis plusieurs mois, les pays du Sahel subissent une flambée de violences d'une intensité inédite. Le Niger, le Burkina Faso et le Mali, déjà fragilisés par des années de lutte contre les groupes armés terroristes (GAT), sont confrontés à une recrudescence d'attaques meurtrières. Rien que ces dernières semaines, le Niger a été gravement frappé par une attaque près de la frontière avec le Burkina Faso, qui a couté la vie à près de 40 villageois, dans les villes de Libiri et Kokorou, le 14 décembre dernier. Déjà quelques jours plus tôt, différentes sources affirmaient que le Niger avait été la cible d’une attaque la plus meurtrière depuis plus de six mois, causant la perte d’une centaine de soldats et d’une cinquantaine d’habitants dans la ville de Chatoumane, au sud-ouest du pays.
Démentant cette information dès sa sortie, le Niger a directement décidé de suspendre l’activité de la radio anglophone BBC pour une durée de trois mois, et a annoncé porter plainte contre RFI, les accusant de véhiculer de fausses informations avec l’intention de démoraliser les forces qui affrontent les djihadistes sur le territoire. Qu’il s’agisse d’une rumeur avérée ou non, cela ne peut qu’être perçu comme un aveu de faiblesse de la part du Niger, qui semble tenter, tant bien que mal, de dissimuler sa détresse face à la menace terroriste.
Cet échec face à la propagation djihadiste ne concerne pas uniquement le Niger, mais également ses voisins sahéliens, le Burkina Faso et le Mali, membres fondateurs de l’AES et sous le joug de la Russie de Poutine. Comment oublier le double attentat qui a frappé l’école de gendarmerie et la base aérienne 101 à Bamako en septembre dernier, coûtant la vie à au moins 80 personnes ? Ce drame, survenu au lendemain du premier anniversaire de la création de l'Alliance des États du Sahel (AES), résonne comme un sombre symbole de l'incapacité des juntes à contenir la menace terroriste malgré la propagande des médias acquis à leur cause et les centaines d’activistes du net dont certains sont rémunérés pour disséminer des fake news à longueur de tweets et de posts Facebook.
Quelques semaines plus tôt, en août, le Burkina Faso saignait à son tour avec une attaque d'une ampleur inédite à Barsalogho, où entre 200 et 400 personnes ont été massacrées sans que le chef de la junte n’y effectue le déplacement. Cette tragédie prend une dimension encore plus terrifiante lorsqu'on sait que la population avait été sommée par le gouvernement d’aider l’armée à creuser des tranchées pour se protéger contre d’éventuelles attaques. Les habitants, abattus dans ces mêmes tranchées qu’ils avaient creusées de leurs propres mains, symbolisent tragiquement les failles des réponses sécuritaires apportées par les autorités.
UN TOURNANT GÉOPOLITIQUE DANS LE SAHEL : OPPORTUNITÉ POUR DES TERRORISTES OPPORTUNISTES
Dans le même temps, les trois pays de l’AES ont choisi de tourner le dos à leurs partenaires traditionnels au nom d’un nationalisme pittoresque pour se rapprocher de la Russie, confiant une partie de leur sécurité à des groupes paramilitaires étrangers. Une coïncidence avec l'aggravation du chaos sécuritaire ? Peu probable. Ce virage stratégique vers l’Est, loin d’avoir inversé la tendance, semble plutôt avoir ouvert de nouvelles brèches pour les terroristes. Car en ciblant délibérément des villages entiers, n’épargnant ni femmes ni enfants, et en s’en prenant directement à des axes stratégiques, notamment un camp militaire attaqué par des terroristes à Kouakourou près de Mopti dans le centre du pays, les GAT accentuent le chaos et dévoilent l’incapacité des mercenaires russes à apporter aux pouvoirs en place une offre sécuritaire crédible. Au Mali, la présence de Wagner n’a en rien permis de rétablir la sécurité, comme le montre l’incapacité à prévenir des massacres dans des zones sensibles, notamment à Tinzawaten en juillet dernier.
Plus grave encore, plusieurs rapports révèlent que, lors d’opérations censées lutter contre le terrorisme, les forces maliennes, appuyées par les mercenaires de Wagner, se sont rendues coupables d’atrocités, exécutant plusieurs dizaines de civils. Un rapport de l’ONG Human Rights Watch publié le 28 mars 2024 affirme que les forces armées maliennes et les combattants étrangers du groupe Wagner ont illégalement tué et sommairement exécuté plusieurs dizaines de civils au cours d’opérations de contre-insurrection dans les régions du centre et du nord du Mali depuis décembre 2023. En plus de la terreur instaurée par les GAT, les populations souffrent donc directement des exactions commises par les mercenaires russes convoyés par le régime de Goïta, qui, sous couvert de lutte contre le terrorisme, commet des atrocités contre des civils.
Et comme si le sort s’acharnait, de cette crise sécuritaire s’ensuit une grave crise humanitaire. Les populations se retrouvent exposées à des conflits armés, des déplacements forcés et des crises alimentaires, exacerbées par le changement climatique. A titre illustratif, plus de 180 000 Burkinabè, fuyant les violences, ont trouvé refuge au Mali selon les données compilées par UNHCR. Plus largement, l’aggravation de la situation sécuritaire et humanitaire dans les trois pays sahéliens a déclenché des flux de réfugiés vers des pays voisins comme le Bénin, la Côte d'Ivoire, le Ghana et le Togo. Sans oublier que le retrait progressif des acteurs humanitaires dans certaines zones du Sahel complique encore l'accès aux secours et à l'assistance.
QUELS BÉNÉFICES POUR CE RAPPROCHEMENT VERS L’EST ?
Pendant que les réels bénéfices de cette alliance avec la Russie restent flous, les tentatives russes d’expansion en Afrique se multiplient. Son rapprochement avec la Guinée équatoriale, illustré par l’idée d’un déploiement potentiel d’Afrika Corps à Malabo, témoigne de la volonté d’expansion d’influence moscovite sans donner en échange aucune garantie de stabilité. De même, l’ouverture d’une ambassade russe à Lomé, en novembre 2024, s’inscrit dans cette stratégie d’expansion, avec des implications potentielles pour l’ensemble de la région.
Mais alors que la Russie semble se renforcer sur le continent, l’évolution de la situation en Syrie pourrait bouleverser ses priorités stratégiques. Déjà, l’effondrement du pouvoir d’Assad en seulement quelques jours remet fortement en question le soutien russe apporté en Syrie depuis des années. Par ailleurs, la Russie risque de perdre ses bases essentielles à Tartous et Lattaquié, qui assurent son accès stratégique à l’Afrique, ce qui pourrait forcer le Kremlin à réajuster sa politique en Afrique. Ce changement d'orientation pourrait déstabiliser davantage la région sahélienne, avec des conséquences imprévisibles pour les pays qui ont misé sur la Russie. Surtout que le régime de Poutine a sollicité le gouvernement soudanais l’installation d’une base navale sur la côte de la mer Rouge à Port Soudan, en échange de la fourniture d’un système de défense antimissiles S-400.
Finalement, parler de partenariat « gagnant-gagnant » dans ce contexte semble une illusion. Les peuples sahéliens se retrouvent pris au piège entre un partenaire russe qui ressemble plus à un prédateur et des enjeux géopolitiques mondiaux qui échappent à leur contrôle. Il s'agit donc plutôt d'un scénario « gagnantperdant », où les populations payent le prix fort, sans avoir rien à y gagner.
CAPI , UN TALENT PROMETTEUR DU RAP GALSEN
Né en 2001, Samba Ly, plus connu sous le nom de « Capi », est un jeune rappeur qui ambitionne de devenir l’un des grands dans le hip-hop sénégalais
Bada MBATHIE (Correspondant) |
Publication 24/12/2024
Né en 2001, Samba Ly, plus connu sous le nom de « Capi », est un jeune rappeur qui ambitionne de devenir l’un des grands dans le hip-hop sénégalais.
L’année 2018 marque son entrée en lice dans le milieu du hip-hop sénégalais. De son vrai nom Samba Ly, le jeune, natif de Keur Massar plus, précisément à la cité « Sotrac », a choisi comme pseudonyme « Capi ». Un nom d’artiste pour dire qu’il demeure le capitaine dans le milieu du rap. Un brassard qu’il rêve de porter comme l’une de ses idoles, Dip Doundou Guiss. Le jeune fait montre d’une grande abnégation pour gravir les échelons dans son domaine.
Né en 2001, Samba a abandonné les études en classe de troisième au collège pour se focaliser entièrement sur le rap. La voix rauque, la démarche fluide, un style vestimentaire à l’Américain, le jeune, de teint clair, à la taille moyenne et aux cheveux blonds, vit pleinement sa passion. « Depuis mon entrée dans le milieu du rap, je travaille inlassablement pour atteindre mes objectifs. Pour ce faire, il faudra être serein et bien entouré. Dans le rap, je commence à gagner de plus en plus d’expérience. J’ai participé à plusieurs compétitions. Parfois, je gagne et quand je perds, je trouve toujours un moyen de revenir plus fort », fait-il savoir. Maman Mbaye, membre de son staff, évoque un jeune qui vit uniquement pour le rap.
À l’en croire, l’amour de « Capi » pour ce genre musical a débuté dans les activités scolaires lors desquelles le petit Samba animait les premières parties. « Il a un talent immense et c’est pour cette raison que nous le soutenons pour qu’il puisse hisser son niveau le plus loin possible », souligne-t-elle. Dans sa carrière de jeune rappeur, « Capi » a commencé dans un groupe dénommé Saraba club. C’est dans ce label qu’il a fait ses premiers pas dans le rap. Maintenant, il évolue en solo en compagnie d’un staff composé de jeunes. Après une année en carrière solo, le rappeur a sorti récemment trois titres dont « Douma national ». Pour le mois de décembre, il prépare un nouveau single qui, d’après lui, va cartonner. À Keur Massar, le jeune rappeur étale tout son talent lors des compétitions de rap. C’est ainsi qu’il a été coopté par le groupe « Vibes Empire » parmi les meilleures révélations dans ce département de la région de Dakar. La finale de cette compétition se jouera au Monument de la Renaissance africaine.
Le jeune rappeur garde un grand espoir pour être finaliste. « Je ferai de mon mieux pour accéder en finale. J’ai la passion, l’ambition et le talent. Donc il reste à travailler très dur », explique-t-il. Le 28 décembre 2024, « Capi » et son entourage comptent organiser un grand concert au Festival des pains à Keur Massar. Pour lui, le manque de moyens fait que le rap local peine à prendre son envol. Toutefois, il compte remuer ciel et terre pour atteindre son but qui est l’expansion du rap dans sa localité. Cette dernière « regorge de talents, mais nous manquons les moyens pour nous exprimer afin de pouvoir montrer notre talent au monde entier », regrette-t-il.