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18 avril 2025
PLACE DE L’INDÉPENDANCE, LE CŒUR BATTANT DES FESTIVITÉS DE FIN D’ANNÉE
La célèbre place s’est ornée de ses plus belles décorations pour célébrer la fin d’année. Illuminations scintillantes, ornements colorés et ambiance festive attirent une foule nombreuse, venue partager des moments inoubliables avec ses proches.
Dakar est en fête, et la place de l’Indépendance en est le cœur battant. Cette année encore, la célèbre place s’est parée de ses plus belles décorations pour marquer la fin d’année. Illuminations scintillantes, décorations colorées et ambiance festive attirent une foule nombreuse, venue partager des moments uniques avec ses proches.
La place de l’Indépendance à Dakar, lieu emblématique et habituellement empreint d’histoire, se métamorphose en un écrin féerique à l’approche des fêtes de fin d’année. Cette transformation annuelle attire une foule considérable, venue s’immerger dans une atmosphère festive unique. Dès la tombée de la nuit, la place s’illumine d’une myriade de lumières scintillantes, avec des guirlandes colorées, des décorations somptueuses et une étoile géante trônant au centre, créant un spectacle enchanteur.
L’ambiance festive attire également les résidents de différentes contrées de Dakar et de ses environs. Mamy et Zidath Fall, dans la vingtaine, originaires de Rufisque, sont venues pour changer d’air et profiter d’un décor qu’elles ne trouvent pas chez elles. Les deux sœurs visitent régulièrement la place de l’Indépendance pour profiter de cette ambiance festive.
« Nous sommes venues ici pour changer d’air, passer un bon moment et découvrir les lieux. À Rufisque, l’espace est très restreint, et nous n’avons pas ce genre de décor. C’est pour cela que nous avons décidé de nous déplacer. De plus, décembre est un mois de fête », explique Mamy. Ce n’est pas la première fois pour les deux sœurs. Zidath Fall précise que cela fait deux ans qu’elles visitent régulièrement la place pour profiter de l’ambiance festive.
À l’instar des deux Rufisquoises, Ibrahima et Matar, venus de Pikine Guinaw Rail, apprécient l’espace pour se détendre après une période de stress, déplorant le manque de tels aménagements dans leur banlieue. Ibou, comme l’appelle son ami, explique les raisons de leur déplacement de la banlieue à la ville : « Nous sommes venus ici pour profiter de l’espace et nous détendre après une période de stress. À Pikine, nous n’avons pas d’endroits aménagés comme celui-ci. Nous aimerions que de tels espaces soient créés dans la banlieue pour que nous puissions également en profiter. »
Les familles et les couples se promènent sur la place, profitant des décorations et des illuminations. Beaucoup se font photographier par les photographes présents, souhaitant immortaliser ces moments précieux. Des passants se laissent émerveiller par la féérie des lieux et se promènent dans une atmosphère conviviale, à l’image de Monsieur Mbengue. Ce jeune père de famille est venu célébrer l’anniversaire de son fils aîné en famille. Il souligne que l’endroit est bien décoré et que c’est un lieu idéal pour profiter des festivités.
Une effervescence économique
L’affluence sur la place de l’Indépendance représente une opportunité économique pour de nombreux commerçants. Abdoulaye, vendeur de jouets, exprime sa gratitude pour les ventes accrues pendant cette période. Il explique que la décoration de la place attire beaucoup de visiteurs, ce qui est bénéfique pour son commerce.
Cependant, Oumou Sy, vendeuse de jouets qui étale sa marchandise sur le sol, ressent les effets de la conjoncture économique, avec des ventes plus lentes que les années précédentes : « À cette période, les années passées, nous avions déjà vendu une grande partie de nos produits et en avions racheté d’autres. Cette année, nous devons patienter. Peut-être que la situation s’améliorera d’ici le 31 décembre. » Ils ne sont pas les seuls. Le commerce est bien présent sur les lieux.
Photographes et flâneurs : capturer la magie
Parmi les nombreux visiteurs, des photographes professionnels, comme Cheikh Diagne, sont présents pour capturer l’atmosphère unique de cet événement. Cheikh, photographe professionnel, explique qu’il s’investit pleinement dans son travail et qu’il a été engagé pour photographier des œuvres liées à la création culturelle, notamment pour l’exposition Expo Décembre.
Il a choisi de se déplacer dans un espace plus ouvert pour travailler dans des conditions plus agréables. Birane, également photographe, scénariste et réalisateur, confie que l’attrait de l’espace l’a attiré. Il était venu à l’origine pour photographier un ami, mais l’ambiance et les décors l’ont inspiré à capturer des images uniques.
PRÈS DE DEUX MILLIONS D'ENFANTS NE SONT PAS SCOLARISÉS
Dr Tomoko Shibuya, conseillère régionale pour l’Éducation de l’UNICEF en Afrique de l’Ouest et du Centre, revient sur les principaux enjeux éducatifs en Afrique, en particulier au Sénégal, après la conférence sur l’éducation organisée par l'UA et l'UNICEF
Docteure Tomoko Shibuya est la conseillère régionale pour l'Éducation du Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’UNICEF, basé à Dakar, couvrant 24 pays dans la sous-région. Diplômée des universités d'Oxford et de Cape Town, elle possède 25 ans d'expérience dans l'éducation à travers plusieurs pays d'Afrique, notamment au Mozambique, au Niger, au Burkina Faso et en Guinée-Bissau en tant que chef éducation de l’UNICEF. Elle aborde ici les enjeux de l'éducation en Afrique et au Sénégal en particulier, en pointant les failles et en relevant les maigres avancées.
Vous venez de terminer la conférence continentale sur l'éducation organisée par l'Union africaine, en collaboration avec l'UNICEF. Quels sont les axes majeurs de cette conférence ?
Je reviens tout juste de Mauritanie où s'est tenue une conférence continentale sur l'éducation passionnante, réunissant environ 400 participants, près de 30 ministres, vice-ministres et directeurs de l'éducation, plus de 100 experts et leaders d'opinion ainsi que des défenseurs des jeunes venus de tout le continent. Organisée par l'Union africaine, en collaboration avec l'UNICEF, l'événement, qui a eu lieu à Nouakchott, le 9 décembre 2024, a mis en lumière un engagement fort pour élargir les solutions innovantes et garantir une éducation de qualité et équitable, répondant ainsi aux défis du XXIe siècle en Afrique. Les principaux points abordés incluent l'accès à une éducation publique gratuite et obligatoire pour chaque enfant, l'apprentissage fondamental, y compris l'éducation de la petite enfance, la priorité à l'accès et à l’apprentissage des enfants affectés par les urgences ainsi que le financement et la gouvernance de l'éducation.
Cette conférence a enregistré la présence de plusieurs chefs d'État. Peut-on avoir une idée sur les décisions prises ainsi que la suite ?
Effectivement, la présence de plusieurs chefs d'État à cette conférence, dont les présidents de l'Algérie, de la Mauritanie, du Rwanda et du Sénégal ainsi que celle du président de la Commission de l'Union africaine et du directeur exécutif adjoint de l'UNICEF, Ted Chaiban, a été un moment fort. Leur engagement a souligné l'importance cruciale de l'éducation inclusive et de qualité pour chaque enfant et jeune en Afrique.
Parmi les recommandations formulées, il a été proposé de déclarer la prochaine décennie comme une "Décennie de l’éducation", afin de concentrer les efforts sur l'amélioration et l'expansion de l'accès à l'éducation à travers le continent. La suite consistera à mettre en place des actions concrètes pour faire de cette vision une réalité, en collaborant avec les gouvernements et les partenaires internationaux.
Justement, où en êtes-vous avec l'agenda 2065 ? Est-ce que l'Afrique sera au rendez-vous ?
D'ici 2050, l'Afrique devrait avoir la population la plus jeune du monde. Les implications sont immenses et nous devons saisir l'opportunité du dividende démographique. Cependant, les États de la région n’investissent pas autant que leur croissance démographique l’exigerait. Cela risque de devenir dramatique : on estime qu’il y aura près d’un milliard d’enfants en 2050 en Afrique et si nous continuons au même rythme d’investissement insuffisant, nous aurons près de 160 millions d’enfants hors de l’école. L'Union africaine s'est engagée à promouvoir un développement inclusif sur l'ensemble du continent, grâce à des stratégies ciblées et concrètes. Le moment est venu de veiller à ce que ces stratégies soient pleinement mises en œuvre au profit de chaque Africain.
À cet égard, la décennie d'accélération pour l'éducation et les compétences sera essentielle pour réussir cette transition.
Le constat est que malgré les efforts, certains pays traînent les pieds dans le cadre de l'éducation pour tous. Quel est l’état des lieux en Afrique et au Sénégal en particulier ?
Aujourd’hui, plus de 100 millions d’enfants ne sont pas scolarisés en Afrique, représentant 40 % des enfants non scolarisés du monde, alors que le continent compte à peine un quart de la population scolarisable globale. Entre 2015 et 2024, malgré une augmentation de plus de 30 % du nombre d’enfants scolarisés, le nombre absolu d'enfants non scolarisés a augmenté de 13,2 millions. Les situations de fragilité, de conflit et de violence impactent dramatiquement l’accès à l’éducation et sa qualité. Par exemple, le taux d’enfants non scolarisés au Sahel central est trois fois plus élevé que dans le reste du monde. En Afrique de l’Ouest et du Centre, plus de 14 000 écoles ont été fermées en raison de l’insécurité, affectant 2,8 millions d’enfants. En Afrique subsaharienne, près de 90 % des enfants de 10 ans ne parviennent pas à lire et comprendre un texte simple, et ce taux dépasse même 95 % dans certains pays affectés par la violence et les conflits.
Au Sénégal, près de deux millions d’enfants (36 %) ne sont pas scolarisés et parmi ceux qui sont scolarisés dans l'enseignement formel, 67 % ont les compétences minimales en lecture et en calcul.
Le Sénégal est-il un bon élève, selon vous, en matière de progrès pour l'éducation ? Dans le cas contraire, que lui reste-t-il à faire ?
Le Sénégal a fait des progrès notables en matière d’éducation, maintenant les niveaux d’investissement dans le secteur entre 22 et 23 %, dépassant la norme internationale de 20 % du budget national.
Cependant, plus de 90 % de cet investissement est consacré aux salaires, laissant très peu à allouer de manière ciblée pour garantir un réel impact et l’équité. Pour réussir la transformation du système éducatif, il est essentiel d’améliorer l’efficacité et l’impact des dépenses consacrées à l’éducation à tous les niveaux.
Le Sénégal a considérablement amélioré les résultats d'apprentissage, passant de 39 % des enfants acquérant des compétences minimales en lecture et en calcul en 2014, à 67 % en 2019 lors de l'évaluation du Pasec. L'engagement du pays en faveur de l'apprentissage fondamental pour tous les enfants a été récemment réaffirmé par la présence active du gouvernement lors du deuxième échange continental sur l'apprentissage fondamental à Kigali, au Rwanda.
Les deux millions d'enfants hors de l'école ont un droit fondamental à l'éducation. Il est crucial d’offrir davantage de voies alternatives de qualité aux enfants et adolescents non scolarisés, comme l’éducation de la deuxième chance, les programmes d’apprentissage accéléré, l’enseignement à distance ou d’autres modalités alternatives ainsi que des cours d’alphabétisation et de calcul dans les écoles coraniques.
TENSION AUTOUR D’UNE CONSTRUCTION ILLÉGALE AU POINT E
Depuis quatre ans, les habitants de la rue de Diourbel s’opposent à la construction controversée d’un immeuble de 15 étages dans une impasse, un projet qu’ils jugent contraire aux règles d’urbanisme.
Un conflit oppose les riverains de la rue de Diourbel sise à Point E à un promoteur immobilier, depuis maintenant quatre ans. En cause, la construction d’un immeuble de 15 niveaux situé dans une impasse, une situation jugée inacceptable par les habitants du quartier. En conférence de presse ce mardi 24 décembre, ils ont dénoncé le silence des autorités face à cette situation.
Selon Serigne Diagne, vice-président du conseil de quartier du Point E et également vice-président de l’association « Mon quartier autrement », le litige remonte à 2019. Les riverains avaient alors « saisi le tribunal qui avait mandaté un expert ». D’après le sieur Diagne, Le rapport de l’expert avait clairement stipulé qu’un immeuble de 15 étages était hors de question dans cette impasse, la limite étant fixée à trois niveaux en raison de « calculs liés à la surface et aux normes d’urbanisme ».
Malgré une première interruption des travaux suite à des investigations qui ont révélé une « fausse adresse sur la demande d’autorisation initiale », le promoteur a repris la construction. Cette fois, il a obtenu une autre autorisation en utilisant une adresse différente, « rue de Diourbel, angle canal 4 ». Cependant, comme le souligne Serigne Diagne, cette adresse est également fallacieuse. « Rue de Diourbel, angle canal 4, ça n’existe pas parce que souvent le subterfuge qu’ils font, c’est quand ils font angle 4. Angle, ça veut dire qu’il se trouve sur la route, alors que vous pouvez constater de vous-mêmes qu’ici l’immeuble n’est pas sur la route ». Les riverains estiment donc que le promoteur contourne délibérément les règles d’urbanisme pour mener à bien son projet.
Face à cette situation, les riverains ont multiplié les actions. Ils ont commencé par sensibiliser le promoteur par des vidéos et des échanges, avant d’écrire une lettre pour tenter de trouver une réconciliation. « Nous, de notre part, du côté du conseil de quartier, on avait écrit au promoteur pour essayer de trouver une réconciliation entre lui et les riverains », explique Serigne Diagne. Le promoteur a toutefois ignoré ces tentatives d’après Diagne. Les résidents de Point E ont ensuite organisé des mobilisations qui n’ont pas abouti.
Face à l’absence de réponse, ils envisagent un sit-in comme prochaine étape. Comme l’explique Serigne Diagne, l’objectif est « d’interpeller, se faire entendre pour que les autorités puissent venir et constater de vue ce qui est en train de se passer ». Il a ajouté qu’ils pourraient même en arriver à « brûler des pneus » si nécessaire pour faire entendre leur voix. Leur principal objectif est que les autorités prennent conscience de la situation et fassent respecter les règles d’urbanisme.
PAR Jean Pierre Corréa
MULTIPLE PHOTOS
UNE VIE ENGAGÉE POUR LA JEUNESSE DE SON PAYS, LE SÉNÉGAL
L'histoire de Marie Louise Corréa, récemment élevée au rang de Grand-Croix de l'Ordre National du Lion, est celle d'un engagement total, porté par une conviction inébranlable : les jeunes sont le plus précieux des trésors
Le Sénégal a tenu à honorer la semaine passée, des hommes et des femmes qui, de par leurs vies et les forts engagements qui ont jalonné leurs parcours, sont devenus des exemples et des références pour les citoyens de ce pays, ce pays dont ils ont en partage l’amour qu’ils lui portent, profondément. Marie Louise Corréa, a été élevée au rang de Grand-Croix de l’Ordre National du Lion, en témoignage de sa vie exemplaire au service de notre jeunesse. Son petit frère que je m’honore d’être, vous révèle cette grande dame, envahi de cette émotion non retenue.
Docteur Marie Louise Corréa : « Akéla» est toujours en jeunesse.
Il m’est agréable de vous offrir ce portrait de Marie Louise Corréa, qui a consacré toute sa vie à la jeunesse, à travers une activité formatrice à souhait, qu’est le scoutisme, mouvement qu’elle a traversé de la base à son plus haut niveau de responsabilité. Elle porte à merveille le nom donné à tous les chefs de meutes, AKELA, et ce rôle lui va à merveille, elle qui aime tant couver et diriger avec douceur ceux qu’elle aime et dont elle ne supporte pas de ne pas en tirer le meilleur, Portrait forcément intimiste.
Marie Louise Corréa naît à Ziguinchor le 26 novembre 1943, de Daniel Corréa et d’Antoinette Carrère. Son père est éducateur, enseignant et surtout, il pose les jalons des mouvements de jeunesse, qui engendreront le scoutisme. Marie Louise Corréa aura la jeunesse et sa nécessaire éducation naturellement comme fil conducteur de sa vie sociale.
A 12 ans, elle est déjà cheftaine des âmes vaillantes au Lycée Faidherbe, avant de venir poursuivre ses études au Lycée Van Vollenhoven, d’intégrer la JEC, et de diriger une meute de louveteaux, à la Cathédrale de Dakar, et d’intégrer la hiérarchie du Scoutisme Sénégalais, puis plus tard les instances du Mouvement Scout Africain.
Date aussi importante pour elle, est la disparition de son père, Daniel Corréa, le Jeudi 11 avril 1968. Nous sommes en plein milieu de la Semaine nationale de la Jeunesse qu’il avait avec d’autres, instituée. Le président Senghor décida, du fait de ses importantes fonctions au ministère de la Jeunesse et des Sports, d’interrompre son déroulement, en guise d’hommage. Elle gardera de son père en héritage ce dévouement permanent à la jeunesse de son pays.
D’autres dates repères marquent la vie au service de la jeunesse de Marie Louise Corréa. Elle est à la tête du Scoutisme Sénégalais de 1983, à 1997, du Scoutisme Africain de 1992 à 1998, accède au Comité Mondial du Scoutisme en 1999 à Durban, et d’en assurer la présidence de 2002 à 2005. Elle est la première femme et la première noire à occuper cette responsabilité.
Dans le même temps, elle mène avec rigueur sa carrière de médecin généraliste, avant d’être appelée au gouvernement, sous Abdou Diouf, comme ministre de la Recherche et de la Technologie en 1995, et d’être reconduite en 1998 comme ministre du Travail et de la Fonction publique.
Elle a été distinguée déjà comme Commandeur de l’Ordre National du Lion de la République du Sénégal, et Officier de la Légion d’Honneur Française.
En dehors de son père Daniel Corréa, sa référence absolue, elle a du respect pour Senghor, Abdou Diouf, le Pape Jean Paul 2 qui a initié les Journées Mondiales de la Jeunesse, et aussi tous ceux qui, enseignants professeurs et éducateurs qui ont concouru à son développement personnel. Marchant dans le sillage de ce père vénéré, sa vie dédiée au service de la jeunesse n'empêchera pas Marie Louise Corréa de poursuivre de brillantes études de médecine et d'élever en mère attentive ses quatre enfants. C'est en effet le 13 juillet 1976 qu'elle obtient son diplôme d'Etat de Docteur en Médecine après une brillante thèse passée sous la direction du Professeur Marc Sankalé.
La visite du Pape Jean Paul 2 à Dakar, en 1992, sera un de ses plus beaux souvenirs, autant que son élection au Comité Mondial du Scoutisme.
Marie Louise Corréa participe au relais de Flamme Olympique aux « Jeux Olympiques » d’Athènes en 2004. Souvenir qui lui procure encore aujourd’hui une vive émotion.
Une vie de devoirs
Son viatique pour la vie correspond aux trois piliers du scoutisme : Devoirs envers Dieu, Devoirs envers Autrui, Devoirs envers soi-même.
La pensée qui la motive et qui est le message qu’elle compte délivrer à la jeunesse, se résume en quatre principes :
L’autonomie, qui offre le choix aux jeunes, la Solidarité, qui vous amène à vous soucier des autres, la Responsabilité, qui vous fait assumer vos propres actes, l’Engagement, qui commande de s’affirmer par rapport à des valeurs.
Les jeunes sénégalais, tiennent en Marie Louise Corréa une belle icône qui aura fait de la jeunesse un moyen d’excellence, et qui la marque tellement qu’elle garde éternellement ce sourire qui lui confère un air de perpétuelle jouvence. Comme on dit : « Scout un jour… Scout toujours ».
LA COUR DES COMPTES DÉMENT TOUTE DEMANDE DE REPORT DU RAPPORT SUR LES FINANCES PUBLIQUES
La cour souligne que l’adoption du rapport se fait selon les procédures internes et les règles en vigueur à la Cour, établies par la loi organique n°2012-23 du 27 décembre 2012 et le décret n°2013-1349 du 13 novembre 2013.
La Cour des Comptes a réagi à la parution de l’édition du 24 décembre 2024 du journal Le Quotidien, qui annonçait la publication du Rapport sur la situation des Finances publiques pour la période 2019-2024. Selon le journal, cette publication serait reportée jusqu’au 31 décembre 2024, à la demande du Gouvernement. Cette information a rapidement été démentie par la Cour des Comptes, qui a apporté des précisions importantes à travers un communiqué officiel.
La Cour des Comptes tient à rappeler que le rapport, actuellement en cours d’élaboration, n’a fait l’objet d’aucune demande de report de la part du Gouvernement. Elle souligne que l’adoption du rapport se fait selon les procédures internes et les règles en vigueur à la Cour, établies par la loi organique n°2012-23 du 27 décembre 2012 et le décret n°2013-1349 du 13 novembre 2013.
Par ailleurs, la Cour des Comptes précise que le rapport sur la situation des finances publiques repose sur les données fournies par le Gouvernement, mais que sa production et sa publication sont régies par des principes d’indépendance, de contradictoire et de collégialité. Le document sera publié une fois qu’il aura été adopté par les instances compétentes de la Cour, dans le respect des normes du Code de transparence dans la gestion des finances publiques.
DIAS-ASSEMBLÉE, LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL SE DÉFILE
La haute juridiction se déclare incompétente pour statuer sur la demande d'annulation de radiation de Barthélémy Dias de l'Assemblée. Les sages rappellent que leur rôle se limite essentiellement au contrôle de la constitutionnalité des lois
(SenePlus) - Le Conseil constitutionnel du Sénégal a rendu ce mardi 24 décembre 2024 sa décision concernant la requête introduite par Barthélémy Toye Dias. Dans sa décision n°6/C/2024, la haute juridiction s'est déclarée incompétente pour statuer sur la demande d'annulation de l'arrêté n°00079/ANS/SG/AD/GEN du 6 décembre 2024 relatif à sa radiation de la liste des députés.
La requête, déposée le 16 décembre 2024 et enregistrée sous le numéro 109, visait à contester la décision du Président de l'Assemblée nationale. Dans leurs mémoires en réponse respectifs des 17 et 18 décembre 2024, tant l'Agent judiciaire de l'État que le président de l'Assemblée nationale ont souligné que cette requête n'entrait pas dans le champ de compétence du Conseil constitutionnel.
Le Conseil constitutionnel a fondé sa décision sur l'article 92 de la Constitution qui dispose en son alinéa 3 que "Le Conseil constitutionnel connaît de la constitutionnalité des lois". La haute juridiction a précisé que "le contrôle de la légalité d'un acte administratif ne relève pas de sa compétence", ajoutant qu'elle ne peut connaître ce type de contentieux que "dans le cadre d'une élection nationale, lorsque l'acte participe directement à la régularité du processus électoral et est propre à ce scrutin".
Cette décision, qui sera publiée au Journal officiel de la République du Sénégal, a été délibérée sous la présidence de Mamadou Badio Camara, en présence de la Vice-présidente Aminata Ly Ndiaye et des membres Youssoupha Diaw Mbodj, Awa Dieye, Cheikh Ndiaye et Cheikh Ahmed Tidiane Coulibaly, avec l'assistance du chef du greffe, Maître Ousmane Ba. Le Conseil a par ailleurs noté qu'il pouvait valablement délibérer malgré l'empêchement d'un de ses membres, conformément aux dispositions de l'article 23 de la loi organique de 2016.
UNE PLAINTE ANNONCÉE CONTRE CHEIKH OUMAR DIAGNE
Le président de la Fédération africaine des descendants de tirailleurs sénégalais Gaye Para ne décolère pas face aux propos du ministre conseiller, qui a qualifié les tirailleurs de "traîtres". Il réclame des sanctions du président Diomaye
(SenePlus) - La fureur gronde au sein de la communauté des descendants de tirailleurs sénégalais. Dans un entretien accordé ce mardi 24 décembre 2024 à Radio France Internationale (RFI), Gaye Para, président de la Fédération africaine des descendants de tirailleurs sénégalais, a annoncé son intention de porter plainte contre le ministre conseiller Cheikh Oumar Diagne suite à ses propos controversés sur les tirailleurs.
"Nous allons porter plainte, nous allons faire des pétitions, nous allons continuer, même quitte à faire des marches", a-t-il déclaré avec véhémence, visiblement meurtri par les déclarations du ministre conseiller qui a qualifié les tirailleurs de "traîtres". La colère de Gaye Para est d'autant plus vive que ces propos émanent d'un membre du gouvernement : "C'est un ministre qui a parlé. Il a défié les tirailleurs sénégalais, il a craché sur leur mémoire", s'est-il indigné au micro de RFI.
L'affaire prend une dimension internationale, comme le souligne le président de la Fédération : "L'ensemble des États m'ont appelé, les Gabonais, les Maliens, les Guinéens, et jusqu'à la Centrafrique".
Le timing de cette controverse ajoute à l'indignation du président de la Fédération. "Il n'y a même pas 15 jours, le président et le Premier ministre honoraient la mémoire des tirailleurs", rappelle-t-il, pointant la contradiction flagrante entre l'hommage officiel rendu lors du 80e anniversaire du massacre de Thiaroye et les propos du ministre conseiller.
Face à cette situation, Gaye Para réclame des sanctions immédiates, invoquant le "Jubanti" (rendre des comptes), un des pans du slogan du président Bassirou Diomaye Faye. "On ne peut pas être dans un gouvernement qui honore ces tirailleurs sénégalais et travailler dans ce gouvernement, être un ministre de ce gouvernement et continuer à critiquer", martèle-t-il.
Le président de la Fédération annonce également la mobilisation des historiens pour rétablir la vérité : "Les historiens, les comités scientifiques qui ont organisé la mémoire de ces tirailleurs, en l'occurrence le professeur Mamadou Diouf, on attend sa version", précise-t-il, soulignant la nécessité d'un débat scientifique sur cette page d'histoire.
Cette controverse, qui intervient quelques jours après que Cheikh Oumar Diagne a affirmé sur Fafa TV que les tirailleurs "étaient préoccupés par l'argent qui était à l'origine du massacre de Thiaroye", continue d'alimenter le débat sur la mémoire coloniale au Sénégal, plaçant le gouvernement dans une position délicate face à la colère grandissante des descendants de tirailleurs.
LA LOI DE FINANCES RECTIFICATIVE DE 2024 ADOPTÉE
Les recettes prévues dans le projet de LFR 2024 sont réajustées à 4 075 milliards de FCFA, soit une baisse de 840,2 milliards de FCFA par rapport aux prévisions initiales. En revanche, les dépenses sont revues à la hausse.
139 députés ont voté favorablement pour la Loi de Finances Rectificatives 2024. les députés étaient ce mardi, en plénière pour examiner la LFR.
Cet exercice vise à modifier la Loi de finances initiale (Lfi) en fonction des évolutions des recettes et des dépenses.
Ainsi, les recettes prévues dans le projet de LFR 2024 sont réajustées à 4 075 milliards de FCFA, soit une baisse de 840,2 milliards de FCFA par rapport aux prévisions initiales. En revanche, les dépenses sont revues à la hausse, atteignant 6 437,2 milliards de FCFA, soit une augmentation de 681,8 milliards de FCFA.
Le président de l’Assemblée nationale a salué l’ensemble des acteurs impliqués dans le processus.
Il a adressé ses félicitations au Ministre des Finances et du Budget pour la présentation du projet, ainsi qu’aux honorables députés pour la qualité des débats.
Il a particulièrement mis en avant « l’élégance, la courtoisie et le sens des responsabilités » qui ont marqué les discussions, soulignant l’engagement collectif en faveur de l’intérêt national.
par Aziz Fall
LA DPG, UNE DÉCLARATION DE POLITIQUE GÉNÉRATIONNELLE
L’allégorie de ce moment dépassera son caractère solennel prévisible et habituel pour donner un coup de fouet à la marche de toute une nation et de tout un continent vers les lumières et les sentiers prometteurs
La Déclaration de Politique Générale du Premier ministre du Sénégal à venir ne peut ressembler à celles qui l’ont précédée. Et les gardiens du statu quo essaieront en vain d’arrêter cet ouragan de son temps.
C’est une déclaration qui, déjà, dépasse sa nature discursive pour embrasser les contours d'une attitude nouvelle, d'une remise à l'endroit des forces motrices de la société.
Le corollaire est ainsi l'ébranlement de certitudes bien établies et la préparation mentale au saut dans un inconnu attendu, rêvé et recherché. Cet inconnu est en même temps familier parce qu'il nous promet le monde auquel nous avons toujours aspiré dans notre for intérieur. Car, la plupart d’entre nous étions convaincus qu’il pouvait être différent. Convaincus que notre monde pouvait mieux correspondre à l'idée que nous nous faisons de nous-mêmes ; des hommes libres, dignes et soucieux du devenir de leur communauté pour autant qu’ils reprennent possession de leur histoire.
C’est à l’aune de cette rupture historique, toutes proportions gardées, qu’il faut apprécier l’avènement du nouveau leadership qui a la formidable responsabilité de présider aux destinées de ce pays qu’est le Sénégal.
Le sociologue Moussa Mbaye, dans la préface de mon premier ouvrage « Les Promesses d’une devise » paru en 2018, nous parlait d’une déclaration de politique générationnelle. Il sentait le murmure des voix et des forces muettes qui, graduellement, s’entremêlaient pour aboutir à un chœur exprimant la volonté d’un peuple prêt à trancher le nœud gordien. Le trancher et inverser la dynamique dépressive qui prenait justement par la gorge notre vie politique. Elle provoquait des répercussions on ne peut plus désastreuses sur le tableau socioéconomique sans parler de l’effritement moral de notre pays si riche en ressources de toutes sortes.
Cette génération, nous rappelle M. Mbaye, sait effectuer un appel téméraire au passé pour y extraire les instruments susceptibles de préparer le peuple uni et résolu à manifester une foi inébranlable en son avenir et travailler à un but commun, manifesté par un projet de société délibérément et collectivement articulé et protégé. Cette génération demeure consciente que cette tâche qui consiste en une quête de rédemption et de solace pour notre peuple longtemps mis à l’épreuve ne commence pas avec elle.
Elle a su apprendre des multiples étapes antérieures de tâtonnements et de volonté de bien faire, des succès comme des échecs, mais elle se pare d’une redoutable conviction que cette époque exige le renouveau du pacte social. Car, pour son propre salut, le peuple doit s’affirmer dans ces moments d’incertitude exacerbée, qui remettent à la surface le défi de l’identité et de la souveraineté.
La Déclaration de Politique Générale prochaine du Premiem Ministre a tous les éléments constitutifs pour marquer l’avènement de la vraie génération post-indépendance pour paraphraser le sociologue. En effet, elle mettra tout en œuvre, cette génération, pour mériter sa responsabilité historique. L’allégorie de ce moment dépassera son caractère solennel prévisible et habituel pour donner un coup de fouet à la marche de toute une nation et de tout un continent vers les lumières et les sentiers prometteurs. Cet évènement historique pour mon pays m’amène inexorablement à faire écho d’un extrait de l’ouvrage « Les Promesses d’une devise » en version paraphrasée.
A présent, nous en sommes à trois alternances en 64 ans d’existence en tant que nation, dans un contexte africain ; une performance plus qu’honorable qui nous pourvoit un dividende démocratique indéniable. Mais à présent, nous ne pouvons plus brandir ces occurrences sociopolitiques comme la réussite de notre pari sociétal. Il nous faut, au-delà et en plus d’une alternance politique, une altération qualitative de tous les aspects de notre société – dans ce siècle toujours jeune.
Un leadership de type nouveau doit s’imposer pour actualiser l’implantation de cette foi dans nos cœurs, nos esprits, afin qu’elle se manifeste dans nos choix, dans nos comportements et dans nos attitudes de tous les jours.
Je suis plus que convaincu que ce peuple sénégalais dont on n’a pas assez chanté la valeur et les mérites atteindra le but noble et urgent de nourrir ses familles, éduquer et former ses enfants, soigner ses malades, moderniser ses campagnes, développer ses villes, rationaliser sa politique, protéger son environnement et trouver sa place naturelle dans le concert des nations. Nos jeunes leaders nous ont redonné foi en cette ambition.
Un nouvel habitus est en train de prendre corps dans notre pays avec cette génération de leaders dont l’un des accomplissements sera de démontrer que la prise en charge de son propre destin ne saurait relever de la prescription ni d’une transposition ; elle relève de la volonté des concernés et de la conscience des efforts et sacrifices requis pour y arriver. La nature est trop cohérente pour créer un problème au Sénégal dont la solution devrait nous parvenir d’horizons lointains par le truchement de sauveurs venus d’ailleurs. Nos nouveaux leaders nous rappellent une vérité simple, un problème sénégalais doit et va être résolu par des citoyennes et des citoyens Sénégalais.
Ils ont une occasion unique pour matérialiser ce postulat avec notre bonne volonté et notre engagement total et authentique en soutien. Chaque citoyenne et chaque citoyen a un rôle à jouer dans cette perspective. Ces jeunes leaders, convaincus, déterminés et consciencieux, nous ont offerts une leçon à la fois sociale et historique. C’est pourquoi la Déclaration de Politique Générale résonne déjà comme un événement marquant. Devant Dieu et les représentants du peuple ce jour-là à l'hémicycle, le Premier ministre et le président de l'Assemblée nationale, par leur présence symbolique, nous livrerons une véritable déclaration de politique générationnelle. Pour cette raison, l’échec n’est pas une option.
Aziz Fall est auteur.
ABDOU MBOW ALERTE SUR DES ACHATS PROCHAINS DE VÉHICULES
Le député de groupe parlementaire de l’opposition a alerté sur de prochaines dépenses dans l’hémicycle. Selon lui, l’augmentation du budget de l’Assemblée nationale n’est pas fortuite.
Le député de groupe parlementaire de l’opposition, Abdou Mbow, a usé de son temps de parole pour alerter sur de prochaines dépenses dans l’hémicycle. Selon lui, l’augmentation du budget de l’Assemblée nationale n’est pas fortuite.
« Je demande aux Sénégalais de veiller. En commission, quand j’ai dit qu’il ne faut ni acheter des véhicules ni augmenter les salaires, il y a eu un levée de boucliers. Alors je vous le dis tout de suite, ils s’apprêtent à acheter des véhicules, ils s’apprêtent à augmenter les salaires », a affirmé le député de Tally Wallu.
Avant de poursuivre: « Ils vont venir après m’attaquer en disant ;’vous aviez acheté des véhicules pour les députés’. C’est fini ça. Nous ne sommes plus au pouvoir. Ils ont dit Jub Jubal Jubanti. L’argent qu’on doit mettre dans l’emploi des jeunes et dans le monde rural, on ne vous laissera pas le dépenser pour acheter des véhicules ».