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19 novembre 2024
BIRAHIM SECK DÉNONCE LA LENTEUR DANS LA PUBLICATION DES RAPPORTS DE L’IGE
“M. le président Diomaye, la publication des rapports de l’Inspection générale d’État se fait trop attendre. Vous aviez pris l’engagement, devant le peuple sénégalais, de faire publier lesdits rapports”, a-t-il écrit.
Le coordonnateur du Forum civil n’apprécie guère les lenteurs notées dans la publication des rapports de l’Inspection Générale d’Etat (IGE) sur la gestion des finances publiques et de certains fonds, sous l’ancien régime.
Dans un post sur X, Birahim Seck a mis un coup de pression sur le Président Bassirou Diomaye Faye. Selon lui, il prend trop son temps.
“M. le président Diomaye, la publication des rapports de l’Inspection générale d’État se fait trop attendre. Vous aviez pris l’engagement, devant le peuple sénégalais, de faire publier lesdits rapports, moyen de prévention des flux financiers illicites”, a écrit le coordonnateur de la filiale senegalaise de Transparency International.
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YASSINE FALL EXAMINE LES ENJEUX DIPLOMATIQUES, LES REFORMES ET LES DÉFIS DE SON MINISTÈRE
La cheffe de la diplomatie sénégalaise a révélé que le régime précédent avait délivré un nombre exceptionnel de passeports diplomatiques en moins de trois semaines avant l’élection présidentielle de 2024.
Yassine Fall, ministre de l’Intégration Africaine et des Affaires Étrangères, a abordé, vendredi, lors de son passage sur le plateau de l’émission « Entretien avec… » diffusée sur RTS1, plusieurs sujets d’actualité concernant la politique étrangère et les réformes en cours au Sénégal.
D’emblée, Yassine Fall a souligné abordé la question du règlement intérieur de l’Assemblée national invitant les députés à se conformer au respect des textes.
La cheffe de la diplomatie sénégalaise a rappelé que la déclaration de politique générale du Premier ministre appelait à une stricte conformité aux règles établies pour assurer une gouvernance transparente et efficace.
Concernant les passeports diplomatiques, Yassine Fall a révélé que le régime précédent avait délivré un nombre exceptionnel de ces documents en moins de trois semaines avant l’élection présidentielle de 2024.
Cette pratique, jugée excessive, a conduit à une révision nécessaire des conditions d’obtention des passeports diplomatiques.
« Sur instruction du Chef de l’État, nous allons réviser les conditions d’obtention du passeport diplomatique », a-t-elle affirmé.
Selon, Yassine Fall, « cette décision vise à prévenir les abus et à garantir que les passeports diplomatiques soient attribués conformément aux normes et besoins diplomatiques réels. »
Sur le plan diplomatique, Yassine Fall a exposé la vision du Chef de l’État concernant les relations internationales du Sénégal.
Elle a précisé que le gouvernement privilégiait la proximité géographique, accordant une priorité particulière aux pays limitrophes et aux membres de la CEDEAO.
« Le Chef de l’État privilégie la proximité géographique, en accordant la priorité aux pays limitrophes et à ceux de la CEDEAO », a-t-elle déclaré, soulignant ainsi une volonté d’approfondir les relations régionales et de renforcer la coopération au sein de l’Afrique de l’Ouest.
En réponse à la polémique entourant la nomination de sa fille, Sophie Nzinga Sy, à la tête de l’Agence pour le Développement de l’Artisanat (APDA), Yassine Fall a évoqué le mérite de la nouvelle directrice et a affirmé qu’il n’était pas au courant des tractations ayant mené à cette décision.
Elle a défendu la nomination en mettant en avant les compétences et le mérite de Sophie Nzinga Sy pour le poste.
Yassine Fall a également déploré les couacs observés lors du pèlerinage 2024, soulignant les difficultés rencontrées au cours de l’événement.
Elle a promis une meilleure organisation pour l’année prochaine, en collaboration avec les différents ministères concernés, afin d’assurer une gestion plus efficace et satisfaisante de cet événement important pour les fidèles.
Lors de cet entretien, Yassine Fall a également abordé d’autres sujets cruciaux liés à la politique étrangère et aux réformes en cours, marquant ainsi une volonté de transparence et de responsabilité dans la gestion des affaires internationales du Sénégal.
La cheffe de la diplomatie sénégalaise a conclu en réaffirmant son engagement envers l’amélioration continue des services et des processus administratifs pour répondre aux attentes des Sénégalais.
JO PARIS 2024, L’ESCRIMEUSE NDÈYE BINTA DIONGUE ÉLIMINÉE DÈS LE PREMIER TOUR
La Sénégalaise a été dominée par l’Égyptienne Aya Hussein au premier tour de la compétition individuelle féminine d’escrime samedi 27 juillet, sous la verrière du Grand Palais.
Paris, 27 juil (APS) – La Sénégalaise Ndèye Binta Diongue a été éliminée par l’Égyptienne Aya Hussein au premier tour de la compétition individuelle féminine d’escrime des Jeux olympiques (JO) Paris 2024, samedi 27 juillet, sous la verrière du Grand Palais.
Il y a eu un partage équitable des points entre Diongue et Hussein avant la pause, 6-6.
L’athlète sénégalaise a ensuite été dominée d’un point lors du second round, 14 à 13, durant les dernières secondes de son duel.
Comme à Tokyo en 2021, Ndèye Bineta Diongue, médaillée des Championnats d’Afrique d’athlétisme et des Jeux africains, s’arrête au premier tour.
JO PARIS 2024, OUMY DIOP ÉLIMINÉE EN SÉRIES DU 100 MÈTRES PAPILLON FEMMES
Alignée dans la série 1, la nageuse sénégalaise vivant aux États-Unis d’Amérique a pris la quatrième place, avec un chrono d’1 mn 1 s 82’, derrière une Danoise, une Espagnole et une Arménienne.
La nageuse sénégalaise Oumy Diop a été éliminée aux séries féminines du 100 mètres papillon des Jeux olympiques (JO) Paris 2024, samedi 27 juillet.
Les séries auxquelles participait Diop ont eu lieu à Paris La Défense Arena.
Alignée dans la série 1, la nageuse vivant aux États-Unis d’Amérique a pris la quatrième place, avec un chrono d’1 mn 1 s 82’, derrière une Danoise, une Espagnole et une Arménienne.
Même si Oumy Diop est éliminée, elle a amélioré d’une seconde son record personnel à l’occasion de sa première participation aux JO.
Quelques heures avant elle, sa compatriote Ndèye Binta Diongue a été éliminée par l’Égyptienne Aya Hussein au premier tour de la compétition individuelle féminine d’escrime des Jeux olympiques, sous la verrière du Grand Palais.
Il y a eu un partage équitable des points entre Diongue et Hussein avant la pause, 6-6.
L’athlète sénégalaise a ensuite été dominée d’un point lors du second round, 14 à 13, durant les dernières secondes de son duel.
Comme à Tokyo en 2021, Ndèye Bineta Diongue, médaillée des Championnats d’Afrique d’athlétisme et des Jeux africains, s’arrête au premier tour.
Par Diagne Fodé Roland
GUY MARIUS SAGNA SORT LE PARLEMENT DE LA CEDEAO DE LA CLANDESTINITÉ
Ignoré jusque dans son existence, le parlement de la CEDEAO né en 1975 vient d’être découvert par les peuples africains. Guy Marius, député du Parti Pastef de Sonko = Diomaye, a révélé l’inféodation totale de cette institution parlementaire
Bés Bi le Jour |
Diagne Fodé Roland |
Publication 27/07/2024
Ignoré jusque dans son existence, le parlement de la CEDEAO né en 1975 vient d’être découvert par les peuples africains. Guy Marius, député du Parti Pastef de Sonko = Diomaye, a révélé l’inféodation totale de cette institution parlementaire censée contrôler l’action commune d’intégration des États balkanisés de la sous-région ouest africaine.
Mettant le pied dans les plats, celui à qui est de plus en plus attribué le titre de député des peuples a pointé dans ses interventions :
- les atteintes liberticides dans des pays comme la Guinée Conakry, la Guinée Bissau, le Togo, le Bénin, la Côte d’Ivoire, etc. pour y exiger le respect des Constitutions et des libertés collectives et individuelles ;
- la nécessité d’une solidarité souveraine de la CEDEAO avec les pays confrontés au terrorisme et au double jeu de la françafrique, de l’eurafrique et de l’usafrique ;
- les privilèges indus que s’octroient le parlement et les institutions de la CEDEAO alors que les populations sont jetées dans la misère;
- les donneurs de leçons sur les «droits de l’homme» d’ONG financées par les impérialistes qui dénoncent «la paille dans l’œil des Africains et se taisent sur la poutre liberticide dans leurs pays les USA fondés sur «le génocide des Amérindiens et l’esclavage des Noirs» et l’UE colonialiste et néocolonialiste pour exiger le respect du parlement de la CEDEAO pour les «experts» africains tout aussi capables ;
- la notion «d’Afrique pauvre» à laquelle il oppose celle de «l’Afrique appauvrie» ;
- l’exigence de souveraineté de la CEDEAO vis à vis des bailleurs de fonds spoliateurs de l’Afrique.
Jouant à fond son rôle de député élu pour porter la voix des sans voix, la voix des peuples, Guy Marius vient ainsi de donner au parlement tout son sens au contraire de l’insignifiance servile dans laquelle le club des chefs d’États néocoloniaux l’avaient jusqu’ici maintenu.
Cette servilité a été exprimée clairement par le communiqué du Bureau de ce parlement croupion qui crie «au respect des présidents» sans jamais dire en quoi protester contre les atteintes liberticides autocratiques serait un «manque de respect».
La contestation populaire anti-impérialiste confinée à la rue, à la grève dans les lieux de travail, puis à la tête des États de la «Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel» déborde maintenant dans les parlements nationaux et le parlement de la CEDEAO en attendant d’arriver au parlement de l’UE. Il faut maintenant travailler à donner une suite par le Congrès du parti Pastef/Les Patriotes qui doit préparer les législatives pour envoyer le plus grand nombre possible de Guy Marius à l’Assemblée nationale dans la marche vers la souveraineté nationale et panafricaine.
MULTIPLE PHOTOS
LALANE, CAPITALE DE LA VANNERIE
Lalane, dans la région de Thiès, est un village qui peut se targuer d’être un berceau de la vannerie au Sénégal. Une activité essentiellement pratiquée par des femmes et centrée sur le rônier, arbre aux multiples usages et vertus.
Lalane, dans la région de Thiès, est un village qui peut se targuer d’être un berceau de la vannerie au Sénégal. Une activité essentiellement pratiquée par des femmes et centrée sur le rônier, arbre aux multiples usages et vertus. Mais cet arbre est aussi menacé par l’homme, d’où la nécessité de le protéger.
On arrive à Lalane par la RN2 en direction de Tivaouane, cité religieuse de la région de Thiès. Le long de la route, au premier abord, on est frappé par un alignement de rôniers, ces majestueux palmiers aux feuilles longues en éventail. On se croirait dans une forêt. Cet arbre (Borassus aethiopum) joue un grand rôle dans l’économie locale, selon les habitants. Le rônier, avec sa fibre, fournit la matière première pour la vannerie. Une activité artisanale dont les femmes sont, ici, les championnes. «Je suis la première femme à m’implanter sur cet axe pour démarrer un petit commerce, notamment de paniers en fibre de rônier», affirme Rose Wade, une sexagénaire rencontrée parmi les femmes artisans exposant leurs créations au bord de la route. Des paniers de divers motifs, des chapeaux, des nattes, des meubles, des éventails, entre autres accessoires aux motifs qui ravissent les yeux des passants et des voyageurs, attirés par la richesse de l’artisanat local. Hospitalité en bandoulière, Mme Wade invite à prendre place à ses côtés, proposant un tabouret de confection manuelle. Elle semble être la doyenne des femmes des lieux, ayant entre 25 et 60 ans. Et même, selon le respect et la déférence qu’elles lui témoignent, leur porte-parole non officielle.
Un travail des hommes «confisqué» par les femmes
C’est vers elle que renvoient souvent nos interlocutrices. «À l’époque, il n’y avait que les hommes qui menaient cette activité. Ils allaient écouler leurs produits dans les grandes villes comme Thiès, la capitale régionale à moins d’une demi-heure de trajet de là, ou au niveau des marchés hebdomadaires. Au fil des années, pour s’adonner uniquement aux activités agricoles, les hommes ont fini par céder la place aux dames qui commençaient petit à petit à s’y intéresser. Aujourd’hui, ce lieu de commerce sur cet axe sert de ‘’grand-place’’ aux hommes», poursuit Rose Wade. La hutte sert de lieu de stockage à plusieurs objets artisanaux fabriqués à base de rôniers, explique le patriarche, sans dévoiler son identité. S’y entassent, en désordre, des éponges exfoliantes naturelles locales (Ndiampé en wolof), des «vans» ou «layus», sorte de plateaux en fibres ou feuilles de rôniers tressées, mais aussi des bancs, des tabourets. Lui fait partie des hommes qui demeurent dans la vannerie, son âge avancé ne lui permettant plus de tenir lors des travaux champêtres, confie-t-il avant d’abréger la conversation
DIVERSITE DES PRODUITS EXPORTATIONS ET TOURISME
Au fil des ans, les choses se sont améliorées pour les vannières qui, à l’œuvre, manient avec dextérité leur matière première. Une amélioration grâce à la qualité de leur travail, à la diversité des produits proposés et à l’intérêt croissant des clients, qui ne se limitaient désormais plus aux seuls riverains et usagers de la route. Les vannières ont réussi à avoir des acheteurs hors de la région, et aussi hors du pays, avec des touristes et au sein de la diaspora, d’après Rose Wade et d’autres vannières moins extraverties préférant rester anonymes. Elles ne s’étalent pas sur leurs gains. Les prix pratiqués semblent abordables et dépendent des articles. 2500 FCFA pour un panier, 1500 FCFA un layu, les balais entre 700 et 1000 FCFA et les meubles de 4 chaises avec une table jusqu’à 35000 FCFA. «Entre Tivaouane et Thiès, les femmes de Lalane trouvaient leur compte dans la vannerie. À l’extérieur aussi, le commerce marchait à merveille», assure encore la vendeuse sexagénaire. Elle se rappelle avec bonheur «un client émigré, Ndongo Mbaye. Il venait récupérer toute la marchandise sur place. On gagnait beaucoup d’argent et on recevait même des touristes».
VANNERIE ET SCOLARISATION LA REVANCHE DE ROSE WADE SUR L’ECOLE
Ces rentrées d’argent ont permis à Rose Wade de payer la scolarité de ses enfants, régulièrement inscrits dans des écoles privées très courues, notamment à Thiès. Une grande source de joie pour elle qui n’a pu fréquenter l’école française. Une décision de ses parents qu’elle regrette encore. «Lalane a très tôt abrité un établissement scolaire. Mais, de mon temps, l’école n’était pas (considérée comme) l’affaire des femmes. Nos parents n’ont pas eu raison à ce sujet», a-t-elle dit. Au Sénégal, l’enseignement est gratuit dans les écoles publiques pour les enfants âgés de 6 à 16 ans, mais les parents doivent payer des frais de fourniture, de matériel ou de transport. Ces coûts demeurent élevés pour certaines familles démunies, qui renoncent à scolariser leurs enfants, d’après une étude du Centre africain de recherche sur la population et la santé (The African population and health research center, Aphrc). «Nous avons également constaté une préférence pour l’éducation des garçons par rapport à celle des filles. Dans les ménages aux moyens financiers limités, les garçons sont plus souvent envoyés à l’école, au détriment des filles», a indiqué Benta A. Abuya, un des auteurs de cette étude publiée en avril 2023 par le magazine The Conversation. Rose Wade a donc de quoi être fière, ayant vu ses enfants aller à l’école, boucler leurs études et devenir salariés.
SOURCES DE REVENUS POUR LES FEMMES DE LALANE LA BELLE HISTOIRE DES ANNEES 70
Aujourd’hui, certains parlent d’industrie de vannerie à Lalane, village peuplé en majorité de Sérères Noon. Mais quand Rose Wade se lançait dans cette activité, dans les années 1970, celleci était loin d’être florissante, indique la commerçante. «Je peux vous assurer que c’était difficile au début, mais je me battais pour m’en sortir. Deux de mes frères, Paul et Thathi Wade, me cédaient une partie de leurs marchandises qu’ils écoulaient à Thiès habituellement, que moi je revendais à Lalane», se souvient-elle. Ces marchandises incluaient du kinkéliba (Combretum micranthum), une plante de la savane à laquelle on prête de nombreuses vertus, et qui est prisée notamment pour l’infusion de ses feuilles. Mais aussi, déjà, «du bois de rônier et des paniers» confectionnés dans des feuilles et fibres du même arbre. «Je vendais le kinkéliba par tas de 50 ou 100 francs CFA (FCFA). Les paniers que j’achetais à 300 FCFA, je les revendais à 500 FCFA. Ces bénéfices semblent dérisoires, de nos jours, avec le coût élevé de la vie mais, à l’époque, ils étaient substantiels. C’était beaucoup d’argent pour nous !» Et même une somme folle pour quelqu’un comme elle : «Il fut un temps, pendant trois ans de mariage, je n’ai pas eu 500 FCFA d’économie. Avec les bénéfices journaliers, je parvenais à acheter jusqu’à un à deux kilos de riz, des légumes et du poisson pour nourrir la famille mais aussi des pagnes pour préparer la messe du dimanche», ajoute Rose Wade, de confession chrétienne comme une grande partie des habitants de Lalane.
HERITAGE DE LA VANNERIE DE MERE EN FILLE
Les difficultés actuelles n’effraient pas Rita Wade, fille de vannière devenue vannière. Elle a rejoint ses devancières en 2011 après avoir arrêté ses études. Et aujourd’hui, cette jeune femme de 26 ans, également mère de famille, assure qu’elle ne le regrette pas. «Je peux dire que je viens de commencer ce commerce. (…) Ma maman le faisait pour nous nourrir. Je le fais aussi pour prendre soin de mes enfants», déclare-t-elle. Avant d’ajouter : «Je me bats tous les jours aux côtés de ces braves dames de Lalane qui sont mes doyennes. Tant que je suis en bonne santé, je continuerai à me battre pour ne dépendre de personne. Dieu m’a donné la force de travailler. Je ne suis pas près d’abandonner (cette activité), parce que je m’en sors tant bien que mal. (…) Je m’identifie à ce travail».
ENVIRONNEMENT LE RONIER, UN ARBRE «UTILE DEPUIS LES FEUILLES JUSQU’AUX RACINES»
La région de Thiès comporte une grande variété d’arbres, notamment le caïlcédrats (Khaya senegalensis), le baobab (Adansonia digitata), le manguier (Mangifera indica), le dattier du désert (sump ou Balanites aegyptiaca) en plus du margousier et du rônier, l’espèce vedette pour les vanniers et vannières. Pour Rose Wade, la doyenne des vannières, le rônier est «un arbre de grâces», et «utile depuis les feuilles jusqu’aux racines». Divers documents spécialisés pour les besoins de cet article le confirment. Tout sert, dans le rônier, au Sénégal comme sous d’autres cieux, comme on peut le lire dans des archives de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), du Journal d’agriculture traditionnelle et de botanique appliquée ou encore du Centre technique de coopération agricole et rurale (Cta), une institution conjointe du Groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, (Acp). «Il n’y a rien à jeter dans le rônier puisqu’on peut utiliser son bois pour les charpentes et les palissades, les feuilles pour les toits et les paniers, l’écorce à des fins médicinales et les fruits pour la consommation par les hommes et les animaux», a résumé le Cta dans un programme consacré en 2007 à cet arbre, qu’il a surnommé «Sentinelle de la savane». Au Niger par exemple, d’après la Fao, son fruit se consomme comme de la noix de coco, le jus servant dans la fabrication de bouillies et de galettes et la noix étant utilisée comme amuse-gueule. Une partie de sa tige (l’hypocotyle) est consommée comme des tubercules. Ses fleurs mâles ont «un rôle naturel de pollinisation» et sont utilisées pour «l’embouche et la fertilisation des champs», tandis que ses racines, ses feuilles et ses pétioles (les parties qui relient les feuilles aux tiges) servent dans la fabrication de nasses pour la pêche et de meubles. Au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire, d’après des archives de chercheurs, l’arbre est exploité pour sa sève (vin de palme), ses fruits et ses feuilles, qui servent à fabriquer des vans, paniers, sacs, chaises, lits, lattes, nattes, toiture, entre autres objets.
TONTINE, EPARGNE, TRANSFORMATION DE PRODUITS… LES VANNIERES S’ORGANISENT POUR LA GESTION DE LEURS REVENUS
Une autre doyenne parmi les vannières, qui préfère taire son nom, confirme ce que dit Rose Wade. La vannerie a beaucoup rapporté à Lalane, surtout aux femmes, qui en ont tiré de bons revenus. «Il nous arrivait même de passer des commandes de certains objets dans les villages environnants, comme des calebasses ou autres objets traditionnels tissés par des artisans de Pire ou de Ngaye Mekhé», une commune dans la zone devenue célèbre grâce à l’artisanat, surtout des produits de maroquinerie. «Les temps sont durs et l’argent ne circule plus. Aujourd’hui, on peine à écouler la marchandise», se désole cette vannière sans entrer dans des détails. «C’est difficile. Mais on rend grâce à Dieu et on n’attend rien du gouvernement, même s’il est censé nous accompagner dans nos activités», intervient Rose Wade. «Sans rien attendre des autorités», les vannières se sont regroupées, elles ont diversifié leurs activités, se sont organisées pour s’entraider pour leurs dépenses de santé et se sont cotisées pour avoir de l’épargne à tour de rôle dans le cadre d’une tontine. «Nous sommes environ 120 femmes rassemblées dans cette démarche», explique encore Rose Wade, évoquant le soutien du Groupe de recherches et d’appui aux initiatives féminines (Gref), «une association de solidarité internationale». «Le Gref nous accompagne dans la transformation des produits locaux : sur la savonnerie à partir du margousier (arbre appelé localement neem, Azadirachta indica, NDLR), la tomate concentrée, l’eau de Javel et beaucoup d’autres formations dont nous avons bénéficié. On a aussi une tontine qui nous permet d’épargner et d’avoir des prêts en cas de besoin. Et aussi, une mutuelle de santé qui allège nos dépenses sanitaires. Tous nos enfants y sont inscrits. Les temps sont durs, mais on ne se plaint pas», a-t-elle dit.
ALIOU THIAW, UN DES RARES HOMMES ENCORE DANS LA VANNERIE «LE RONIER EST LA SEVE NOURRICIERE DE L’ARTISANAT DANS CES ZONES»
Aliou Thiaw fait partie des hommes encore actifs dans la vannerie dans la zone et il est l’un des initiateurs d’un «Forum sur le rônier au service de l’artisanat» dans la région. La première édition de cet événement s’est tenue en juillet 2023 à Ndiobène, dans la commune de Fandène. Cet artisan se dit fier de pratiquer un savoir-faire hérité de ses aînés. «Le rônier est la sève nourricière de l’artisanat dans ces zones», soutient-il devant sa galerie, occupé à préparer une nouvelle édition de son forum qu’il veut annuel. Son constat : les femmes sont au cœur de la commercialisation de la vannerie dans la commune de Fandène. «Elles sont en train de s’émanciper. Elles sont bien organisées dans leurs localités respectives et elles ont renforcé leur savoir-faire. Elles sont même capables de confectionner les outils primaires qu’elles utilisent dans leurs foyers. C’est une très bonne avancée», se réjouit M. Thiaw. Cette avancée pourrait demeurer longtemps profitable, croient certains, en évitant notamment un écueil : la surexploitation de l’arbre. Sans compter les autres menaces auxquels sont exposés d’autres secteurs ou régions du pays, la coupe abusive d’arbres, la pollution des eaux ou encore les effets du changement climatique.
LES NOUVELLES MESURES DU MCTN
La Direction de la communication du ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique (MCTN) a appelé les médias sénégalais à savoir les éditeurs de presse écrite et audiovisuel à se conformer à la réglementation en vigueur.
iGFM - (Dakar) La Direction de la communication du ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique (MCTN) a appelé les médias sénégalais à savoir les éditeurs de presse écrite et audiovisuel à se conformer à la réglementation en vigueur.
Le directeur souligne que le délai de rigueur pour le dépôt légal de déclaration de parution des entreprises de presse est fixé au plus tard le 29 juillet 2024 et à défaut, des sanctions seront appliqués.
« Il a été noté que sur 51 quotidiens, hebdomadaires et mensuels de la presse classique et 17 de celle digitale, une absence parfois de déclaration de parution et un non-respect du dépôt légal, en violation des articles 80 et 82 de la Loi 2017-27 du 1er juillet 2017 portant Code de la presse », relève-t-on dans un communiqué de la Direction de la communication adressé aux entreprises de presse écrite.
Ainsi, poursuit le directeur de la communication, « il est demandé à tous éditeurs de presse écrite ou digitale de se conformer à la réglementation en vigueur, au plus tard le 29 juillet 2024, sous peine de se voir appliquer les sanctions prévues par la loi ».
Pour les entreprises audiovisuelles :
Concernant les éditeurs et distributeurs, l’article 94 du code de la presse stipule que : « l’exercice de toute activité d’édition, de distribution et de diffusion de services de communication audiovisuelle quelle que soit la technique utilisée, est subordonné à une autorisation délivrée par le Ministre chargé de la Communication, après avis conforme de l’organe de régulation, dans les conditions définies par le code », rapporte la note.
UN HERITAGE CULTUREL INEPUISABLE
Décédé le 5 janvier 2023, Alphonse Raphaël Ndiaye n’a pas été oublié. La Communauté africaine de culture section Sénégal (Cacsen) lui a rendu un vibrant hommage, hier à la Place du souvenir africain.
La Communauté africaine de culture section Sénégal (Cacsen) et l’Association des écrivains du Sénégal (Aes) ont rendu un vibrant hommage à l’écrivain et homme de culture Alphonse Raphaël Ndiaye, décédé le 5 janvier 2023. Cette cérémonie-hommage, tenue hier à la Place du souvenir africain dans une bonne ambiance, a réuni des personnalités, des membres de sa famille, la communauté universitaire et des anonymes venus saluer la mémoire d’un homme dont l’influence sur le patrimoine culturel sénégalais est «inépuisable» et «multidimensionnelle».
Décédé le 5 janvier 2023, Alphonse Raphaël Ndiaye n’a pas été oublié. La Communauté africaine de culture section Sénégal (Cacsen) lui a rendu un vibrant hommage, hier à la Place du souvenir africain. En effet, la cérémonie s’est déroulée dans une bonne ambiance, en présence des membres de sa famille, de la communauté universitaire et d’anonymes venus saluer la mémoire d’un homme dont l’influence sur le patrimoine culturel sénégalais est inépuisable et incommensurable. Raphaël Ndiaye, «son nom seul suffit pour déclencher une vague d’associations d’idées qui toutes concourent à montrer le caractère éclectique et éminemment positif d’un homme qui, sa vie durant, s’est donné entièrement à sa terre, à sa culture, à son pays, à son continent, à l’humain dans son extrême complexité, mais davantage dans son universelle identité». C’est le sentiment du secrétaire d’Etat à la Culture, aux industries créatives et au patrimoine historique, Bakary Sarr. «Raphaël Ndiaye s’est investi pour le patrimoine. Voici qu’il entre désormais dans le patrimoine», a poursuivi Bakary Sarr, tout en estimant que Raphaël Ndiaye était un chercheur, un passeur de culture qui avait la capacité de passer d’une langue à une autre. «Il avait aussi la possibilité de faire en sorte que les langues dialoguent. Et cette posture multidimensionnelle a fait de l’homme ce qu’il a été, mais également un profond humaniste dans le dialogue des langues, des cultures et des civilisations. Raphaël Ndiaye est aussi un homme inépuisable. Il s’est battu toute sa vie pour que le monde soit mieux acceptable par les langues, les cultures et les dialogues des cultures. C’est un homme profondément ancré à son territoire et aux valeurs de civilisation africaine», a fait savoir Bakary Sarr pour rendre hommage au défunt musicien et écrivain de Joal-Fadiouth.
Un homme multidimensionnel et pluridisciplinaire
D’après le secrétaire d’Etat à la Culture, Raphaël Ndiaye c’était aussi un «poète, un éveilleur d’âme d’une fine sensibilité, portant dans son corps et dans son cœur, les pulsions héritées sans doute des poètes et poétesses de son terroir. De la vie, de l’œuvre de Raphaël Ndiaye, nous avons beaucoup appris». Dans son discours, il admet également que la complexité de l’homme est aussi celle du chercheur, un homme d’une culture «encyclopédique» mais doué d’un sens critique profond et voué à la quête permanente de vérités d’étapes qui permettent d’avancer vers le cœur profond de la «lumière». «Il est difficile de cerner le personnage que nous célébrons aujourd’hui», admet Bakary Sarr. Raphaël Ndiaye était également un brillant poète, un archiviste et un critique littéraire. Ses contributions à la musique, à la littérature et à la promotion du livre sont largement reconnues. Colonel Moumar Guèye a souligné cette générosité. «Alphonse Raphaël Ndiaye est un symbole de la générosité sans limite. Il a amplement mérité toutes les distinctions culturelles qui lui ont été décernées. Il a apporté sa contribution dans tous les compartiments de la culture : l’enseignement, la musique, la littérature, la poésie, le sport et la religion», a témoigné le représentant de l’Association des écrivains du Sénégal.
S’exprimant au nom de la famille, Monseigneur Benjamin Ndiaye, Archevêque de Dakar et petit frère de Raphaël Ndiaye, a aussi évoqué des souvenirs personnels, témoignant de l’esprit méthodique et passionné de son frère. «Raphaël Ndiaye, c’est mon frère aîné. Je viens juste après lui. Nous formions une fratrie très soudée, avec beaucoup d’histoires et de disputes comme ça arrive dans les grandes familles. J’ai toujours apprécié son esprit méthodique dans son travail et dans sa pensée», a-t-il exprimé. Quant à Aïssatou Sophie Gladima, ancienne ministre et maire de la commune de Joal-Fadiouth, elle a rappelé l’importance de continuer le travail de Raphaël Ndiaye dans la préservation de la culture. «Le Sénégal a perdu un grand homme. Un homme multidimensionnel, pluridisciplinaire. Raphaël Ndiaye, c’est un administré, un oncle, un ami et frère, avec qui j’ai beaucoup partagé par rapport à la préservation de la culture», a témoigné Aïssatou Sophie Gladima. Le panel qui a suivi la cérémonie d’hommage a exploré les principaux axes de recherche de Raphaël Ndiaye, mettant en exergue l’ampleur de son travail et son dévouement à la culture. Alpha Amadou Sy, président de la Communauté africaine de culture section Sénégal (Cacsen), a évoqué le devoir de mémoire envers un homme aux talents multiples. «C’est un devoir de mémoire de rappeler à la postérité que Raphaël Ndiaye est un homme polyvalent. Cela constitue un impératif républicain», a-t-il souligné.
LE FAUX EUROBOND DE DIBA AU FONDS
Le ministre des Finances a boudé le Conseil d'administration du FMI, privant ainsi le Sénégal d'un décaissement de 230 milliards. Son absence fait suite à l'opaque eurobond de 450 milliards, qui soulève bien des questions
Le ministre des Finances et du budget ne s’est pas présenté devant le Conseil d’administration du Fmi, le 24 juillet dernier, où il savait que des questions l’attendaient sur les causes et circonstances du dernier eurobond de 450 milliards, auquel les partenaires n’étaient pas associés. Or, le faux bond de Diba prive pour l’immédiat le pays d’un décaissement de 230 milliards, qui aurait été particulièrement bienvenu avant celui de décembre portant sur 109 milliards.
Face aux journalistes auxquels il a accordé une interview à l’occasion de ses 100 jours au pouvoir, le Président Bassirou Diomaye Faye a affirmé qu’il n’avait pas trouvé d’argent dans les caisses de l’Etat, encore moins dans celles de la Présidence. BDF est allé même jusqu’à déclarer qu’il a été dans l’incapacité de répondre à certaines sollicitations qui lui ont été faites.
Il n’a pas fallu longtemps pour que le pays bruisse de commentaires de tous ordres à la suite de cette sortie présidentielle. Si ses partisans ont élevé la voix pour déclarer que «Macky a emporté tout l’argent de la Présidence, allant jusqu’à bouffer en 3 mois un budget voté pour toute l’année», des observateurs n’en revenaient pas. Comme des membres de l’Apr, le parti de Macky Sall, ils ont fait remarquer qu’il n’y avait pas au Palais, «une armoire où l’on a entreposé des billets de banque pour le compte de la caisse noire». Seydou Guèye, le porte-parole de l’ancien parti présidentiel, a même détaillé les fameux fonds spéciaux dénommés «caisse noire», leur montant et leur destination, tels que déterminés par l’Assemblée.
Mais le problème le plus sérieux, au-delà de cette polémique politicienne, c’est que cette déclaration du Président Diomaye vient contredire les déclarations des partenaires financiers internationaux. C’est notamment ce qu’a affirmé le chef de la dernière mission du Fmi à Dakar. Rappelant tous les financements dont le pays a bénéficié depuis les 3 derniers mois, auxquels venaient s’ajouter les levées de fonds sur les marchés financiers internationaux, les partenaires du Sénégal ont rappelé que le pays s’est retrouvé avec un tel excédent de fonds qu’il n’avait en principe même pas besoin de lever le dernier eurobond de 450 milliards de francs Cfa.
Est-ce pour cela que les nouveaux fonds levés par le gouvernement n’ont toujours pas fait l’objet d’une loi des finances rectificative ? Cela peut également expliquer pourquoi les fameux financements ne sont pas encore injectés dans le budget, alors que des secteurs de l’économie se retrouvent en tension financière. Et le Fmi ne semble pas parti pour arranger les choses.
Le Quotidien a appris qu’il était prévu deux nouveaux paiements pour l’exercice en cours dont un de 230 milliards en juillet 2024 et un autre de 109 milliards en décembre 2024. La dernière mission de revue du Fmi, qui a séjourné à Dakar du 6 au 19 juin 2024, avait conclu à la perspective du passage du dossier du Sénégal devant le Conseil d’administration de l’institution internationale, courant juillet 2024. Cette réunion, qui devrait valider le premier décaissement de cette année, avait d’ailleurs été calée pour le 24 juillet 2024. L’instance a été reportée à septembre prochain. Il se dit que le ministre des Finances et du budget, Cheikh Diba, aurait senti la nécessité de mieux se préparer, et pour cause ! Il lui faudrait trouver le moyen d’expliquer aux bailleurs, les causes et circonstances du dernier eurobond, d’après des fonctionnaires du ministère.
En attendant, il faudrait souhaiter que l’Etat n’aille pas s’endetter avant de pouvoir bénéficier de son financement.
MOHAMED BAZOUM DANS LA SOLITUDE
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