Le Bureau politique du Grand parti s'est réuni, ce mercredi, à son siège, avec la présence de toutes les couches qui le composent. Le président Malick Gakou, présent à ce conclave, s'est attardé sur la situation nationale avant d'en venir à la vie du parti.
Totalement muet depuis la présidentielle du 24 mars dernier, le président du Grand parti a renoué avec la communication, mercredi dernier.
En effet, c'est à travers une “réunion du Bureau politique” tenue au siège de la formation politique que l'ex-candidat s'est exprimé. Dans sa communication, M. Gakou s'est d'abord penché sur la situation nationale.
Selon lui, la fragilité du contexte économique et social est due aux “échecs répétés du régime du président Macky Sall qui ont plongé notre pays dans cette crise profonde”.
Ainsi, le président El Hadj Malick Gakou magnifie “les mesures prises pour la réduction de certaines denrées de première nécessité, la reddition des comptes, les réformes du système judiciaire”.
Cependant, ce membre de Yewwi Askan Wi va encore plus loin en exhortant les nouveaux hommes forts du pays, “notamment le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko à entreprendre toutes réformes nécessaires pour réaliser les espoirs du peuple sénégalais”.
Cette position du Grand parti témoigne par ailleurs de “son soutien résolu et sans condition au président Bassirou Diomaye Faye et à son Premier ministre Ousmane Sonko”. Selon la note, cet appui ne tombe pas du ciel, car il est considéré comme “une directive” de Malick Gakou lui-même “juste après l’élection du 24 mars 2024, qui a consacré la victoire éclatante de la coalition Diomaye Président”.
Pour corroborer davantage ce compagnonnage auprès du président Diomaye et de ses compagnons, le Grand parti a convoqué la charte de la coalition Yaw. Cette dernière consiste en une “collaboration franche des partis membres et un engagement à soutenir, le cas échéant, le candidat du parti ou membre de la coalition qui serait qualifié au second tour. Le soutien au président Bassirou Diomaye Faye, qui est passé dès le premier tour, est donc une évidence”.
In fine, pour clore ce chapitre “situation nationale”, le communiqué nous apprend que le “Bureau politique” était sur la même longueur d'onde que le président. Ainsi, il a réitéré à son tour son “soutien total et son engagement à travailler avec les nouvelles autorités étatiques pour le développement économique et social de notre pays”.
Tenue du prochain congrès
Dans un deuxième temps, Gakou s'est aussi intéressé à la “vie du parti”. Concernant cette rubrique, on peut notamment lire : “Le président a exprimé sa profonde gratitude envers tous les militants et sympathisants pour leur mobilisation et leur dévouement sans faille.” Galvanisant davantage ses troupes, le maire honoraire de la ville de Guédiawaye a invité ses militants et sympathisants à se “mobiliser davantage pour la prochaine vente des cartes du parti, le renouvellement des structures et la tenue du prochain congrès”.
Selon Gakou, ces actions sont essentielles afin “d’amorcer, dans le contexte politique actuel, toutes les réformes nécessaires pour la redynamisation du parti”.
LES CLARIFICATIONS DU CETUD SUR LA RESTRUCTURATION DES TRANSPORTS À DAKAR
"Sur les faits, un cadre de concertation a été mis en place et a permis de trouver un accord sur la création de 14 nouvelles lignes ainsi que la modification d’itinéraires de 11 lignes sur un total de 73 pour les GIE de l’AFTU".
La question de la restructuration des lignes des minibus est encore sur le devant de la scène. Suite à des déclarations de certains opérateurs de l’AFTU, le Conseil exécutif des transports urbains durables (CETUD) s’est fendu d’un communiqué.
“Le CETUD apporte un démenti formel aux déclarations issues de la conférence de presse de ce jour de certains opérateurs de l’AFTU relayant une volonté de suppression des lignes de minibus desservant les voies de circulation générale du BRT”, peut-on lire dans un communiqué parvenu à Emedia.
“Sur les faits, un cadre de concertation a été mis en place et a permis de trouver un accord sur la création de 14 nouvelles lignes ainsi que la modification d’itinéraires de 11 lignes sur un total de 73 pour les GIE de l’AFTU et 8 lignes à repositionner sur un total de 38 pour l’opérateur Dakar Dem Dikk”, note le communiqué.
Avant d’ajouter qu’en définitive, “le CETUD invite les opérateurs de l’AFTU a plus de responsabilité et de concertation interne pour la bonne gestion des lignes de transport qui leur sont confiées. Dans la transparence et le sens élevé de la redevabilité, cette responsabilité les engage notamment à tenir les assemblées générales des GIE pour la désignation de représentants légitimes, à finaliser le processus de contractualisation avec leur personnel et à se conformer aux prescriptions contenues dans les conventions d’exploitation, y compris le respect des tarifs applicables, pour l’intérêt exclusif des usagers du service de transport public”.
LES DÉCHETS ORGANIQUES GÉNÈRENT DE LA RICHESSE
Ces déchets rejetés par l’industrie alimentaire et agro-alimentaire pourraient être utilisés comme valeur ajoutée avec la mise en place de certaines technologies, a indiqué le ministre de l’Environnement.
Dakar, 26 juil (APS) – Les déchets organiques rejetés par l’industrie alimentaire et agro-alimentaire pourraient être utilisés comme valeur ajoutée pour créer de la richesse, avec la mise en place de certaines technologies, a indiqué le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom.
”Ces entreprises, principalement préoccupées par leur développement industriel génèrent beaucoup de déchets organiques non traités qui rejettent du méthane dans l’atmosphère alors que ces déchets qui menacent la stabilité de notre environnement, pourraient être néanmoins utilisés comme valeur ajoutée pour créer de la richesse aux entreprises”, a-t-il dit.
Il intervenait jeudi à l’ouverture de la cérémonie officielle de lancement et de consultation du Projet ‘’Interventions ciblées sur la réduction des émissions en méthane issues des déchets en Afrique du Nord et de l’Ouest’’.
La phase pilote du projet est prévue sur 12 mois, dans trois pays, notamment le Sénégal, le Maroc et la Côte d’Ivoire. Au Sénégal, ce projet vise le développement d’un pipeline d’investissement précoce pour la réduction du méthane des déchets et effluents générés par les industries alimentaires et agro-alimentaires.
‘’Avec la mise en place de certaines technologies, ces déchets peuvent être valorisés en bioénergie ou en compost’’, a-t-il ajouté, relevant que, c’est ce à quoi s’évertue ce projet innovant de l’Institut mondial pour la croissance verte.
Il a indiqué qu’au cours de cette première phase du projet, les équipes de GGGI (Institut mondial pour la croissance verte) ont sillonné le pays, d’ouest en est, du nord au sud pour identifier des entreprises potentielles qui pourraient bénéficier de leur intervention.
‘’Une liste d’une dizaine d’entreprises, a été élaborée sur la base de critères précis définis, de façon participative et scientifique avec les partenaires de mise en œuvre’’, a-t-il ajouté, précisant que ”deux entreprises seront retenues”, sur cette liste, pour faire l’objet d’une étude de préfaisabilité, au cours du troisième trimestre, de cette année.
Daouda Ngom a appelé l’Etat, les institutions internationales mais aussi le secteur privé, à s’engager dans la mobilisation d’investissements considérables, aux fins de soutenir les entreprises sénégalaises à être performantes.
Il dit être persuadé que cette première phase du projet va découler sur des ”résultats probants” qui vont galvaniser nos partenaires de l’Institut Mondial pour la Croissance Verte et le Global Methane Hub, à continuer d’apporter leur soutien à l’Etat du Sénégal, dans ses efforts de lutte contre la crise économique et climatique, pour assurer une transition écologique réussie tout en boostant l’industrie verte.
Mis en œuvre par l’organisation GGGI en collaboration avec Global Méthane Hub, le projet ”Interventions ciblées sur les émissions de méthane provenant des déchets en Afrique du Nord et de l’Ouest”, est une réponse aux émissions de méthane des déchets organiques de l’ industrie agro-alimentaire.
‘’Nous sommes très fiers de pouvoir appuyer ce projet au Sénégal, au Maroc, et en Côte d’Ivoire. Nous espérons qu’il y aura des échanges importants entre ces trois pays’’, a pour sa part, soutenu, le représentant régional de Global Méthane Hub, Mouhamed Sultan.
Il s’est félicité de voir comment le Sénégal continue d’être un précurseur dans la gestion des émissions de méthane provenant des déchets organiques ainsi que dans sa chaîne de valeur.
De son côté, la directrice du Bureau de mise à niveau des entreprises (BMN), Fatou Dyana Bâ, a expliqué que la mission de la structure qu’elle dirige, ”c’est d’accompagner, GGGI dans l’identification des entreprises sénégalaises qui pourraient intégrer, ce projet’’.
Elle a exprimé sa satisfaction de voir le lancement de ce projet qui regorge, selon elle, d’un ‘’fort potentiel’’ pour les entreprises œuvrant dans le secteur.
Le méthane est un autre gaz à effet de serre aux substances plus toxiques. Son empreinte dépasse largement les effets que peut occasionner le CO2 dans le réchauffement climatique.
Le méthane représente 19% des émissions de gaz à effet de serre, sachant que la riziculture, l’élevage et les déchets sont respectivement responsables de 8%, 32% et 18% des émissions mondiales de méthane d’origine humaine.
ME ALY FALL EST LE NOUVEAU BÂTONNIER DE L'ORDRE DES AVOCATS DU SÉNÉGAL
Il a été élu jeudi obtenant 175 voix contre 78 pour Papa Samba Bitèye. L’entrant succède à Me Mamadou Seck.
iGFM - (Dakar) Me Aly Fall est le nouveau Bâtonnier de l’Ordre des avocats du Sénégal. D’après Les Échos, qui donne l’information, il a été élu ce jeudi, obtenant 175 voix contre 78 pour Papa Samba Bitèye. L’entrant succède à Me Mamadou Seck.
Le choix des candidats avait fait l’objet d’une plainte. Pour rappel, Me Mbaye Guèye, écarté de la course pour la succession de Me Mamadou Seck, avait porté plainte pour s’opposer à ce qu’il assimile à un complot après que l’Ordre a retenu les candidatures de Mes Samba Bitèye et Aly Fall.
L’ancien Bâtonnier avait ainsi saisi la chambre mixte paritaire de la Cour d’appel. Le requérant n’a pas eu gain de cause. Sa demande a été rejetée.
SONKO EN ÉQUILIBRE INSTABLE
Jadis figure de proue de l'opposition, il découvre à ses dépens les défis d'un leader au sommet de l'État. Entre gestion des luttes intestines, pression de la jeunesse et exigences éthiques, le Premier ministre affronte une épreuve de renaissance
L'exercice du pouvoir est tout sauf une sinécure pour le tandem Diomaye-Sonko, encore moins pour ce dernier qui est la cheville ouvrière de la victoire de sa coalition. Toutefois, entre le fait de voir son ''ami'' Diomaye Faye diriger le pays, la jeunesse qui s'impatiente, un délai de grâce inexistant dans l'opinion, une éventuelle élection législative risquée, le leader du Pastef et non moins Premier ministre a une ceinture de feu autour de lui.
Intouchable quand il était dans l'opposition, le puissant Premier ministre du président Diomaye Faye devra être plus stratège pour gérer sa réputation et son image qui ne sont plus invulnérables comme avant, à cause de l'exercice du pouvoir qui se fait en ''prose'' et non en '' vers ''. Et de brillant tribun qui a '' cassé '' tout sur son passage en tant que principal opposant du régime de Macky Sall avec des promesses mirobolantes et une certitude que le ''Projet'' peut changer le Sénégal, poussant ainsi à une adhésion historique des sénégalais en leur vision anti systémique du pouvoir, Ousmane Sonko et son gouvernement devront montrer qu'ils sont maintenant en capacité de changer structurellement le pays, à commencer par lui-même qui est attendu forcément au tournant.
C'est sûr qu'il y aura toujours des inconditionnels qui vont sortir pour le défendre et tirer sur ses différents pourfendeurs, mais force est de dire que la majorité des sénégalais, la majorité silencieuse est à l'écoute de ses résultats et de son génie pour un bond en avant du pays. Ainsi Ousmane Sonko devra faire un sursaut psychologique pour gérer les critiques et toutes les contradictions autour de lui.
D'abord émotionnellement. En effet, même si l'ancien maire de Zinguinchor a fait savoir à qui veut l'entendre qu'il accepte la volonté divine de voir le président Bassirou Diomaye Faye devenir président de la République alors même que ce dernier confesse que son souhait le plus ardent était que son actuel Premier ministre devienne le cinquième président de la République à sa place, cette situation incongrue ne sonne pas comme une évidence.
De ce fait, Ousmane Sonko est sommé d'être tenace au risque de voir leur relation idyllique voler en éclats. Beaucoup d'analystes sont d'ailleurs pessimistes sur la viabilité de ce tandem disproportionné, selon eux. Mais le président Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko sont deux personnalités politiques qui se respectent et cette osmose peut déjouer les pronostics des Cassandre. L'avenir nous dira et comme le souligne Babacar Justin Ndiaye, nous sommes devant un ensemble de faits inédits qu'il faut manier avec prudence. À côté de la gestion de ce partage du pouvoir qui n'a pas encore livré tous ses secrets, Ousmane Sonko aura fort à faire avec la jeunesse qui a fortement participé à son triomphe, allant jusqu'au sacrifice suprême pour certains, et qui s'impatiente. Comment il pourra convaincre cette frange d'attendre encore pour voir le bout du tunnel du chômage tout en gardant son hégémonie politique au sein des jeunes ? Visiblement, c'est une problématique difficile à trancher. C'est pour cela qu’il n'a pas hésité à stopper en filigrane les opérations de déguerpissement, certes nécessaires mais inaudibles dans un contexte où l'Etat se cherche encore. D'autant plus que le nouveau gouvernement n’a pas encore la majorité à l'Assemblée. Donc ce n'est pas le moment, d'après Ousmane Sonko, de frustrer les futurs électeurs.
Une offre éthique qui doit être infaillible
Par ailleurs, les Sénégalais qui ont adoubé le Projet du Pastef attendent une offre éthique qui tranche avec les pratiques politiciennes qui ont pour nom gabegie , népotisme, clientélisme et qui avaient fini de mettre les populations en colère. Et si Ousmane Sonko a eu cette fulgurance sur le plan politique, c'est grâce à une exigence éthique que l'opinion subodorait en lui. Il en est conscient. Les sénégalais seront intraitables et ne lui pardonneront aucun laxisme.
Déjà les critiques sont légion par rapport à certains de ses promesses non tenues comme l'appel à candidature ou encore les soupçons de clientélisme dans certains ministères. À ce titre, la nomination de la fille de la cheffe de la diplomatie sénégalaise continue de faire couler beaucoup d'encre. Chaque acte posé par Ousmane Sonko sera analysé à l'aune de ses promesses quand il était opposant, ce que les sénégalais appellent de manière triviale la '' VAR''.
La gestion des guerres de leadership au niveau du Pastef
Dans le même ordre d'idées, le leader du Pastef devra convaincre les militants et les alliés qui pensent être des actionnaires majoritaires du Projet et qui s'impatientent. On a entendu un religieux militant du Pastef tirer à boulets rouges sur certains ministres du gouvernement qui ne répondent plus au téléphone.
Et il n'est pas le seul. Au sein des cadres du Pastef aussi, tous ne sont pas en odeur de sainteté. Dans le département de Keur Massar par exemple, les leaders ne parlent pas le même langage. Le directeur du Port Waly Bodian, le directeur général de la Pharmacie nationale Seydou Diallo et le maire de Keur Massar Sud, tous des membres reconnus, pour certains très proches d'Ousmane Sonko, se disputent le leadership local et sont tout sauf des amis. Et cette situation sévit dans d'autres bastions du Pastef et sera de plus en plus visible avec les éventuelles élections législatives.
Une position sous régionale ambiguë
Dans la foulée aussi, il faut dire que le Premier ministre Ousmane Sonko qui était attendu par plusieurs activistes africains pour soutenir l'AES au détriment de la CEDEAO a une position moins téméraire. La position de son gouvernement est claire. Dans cette crise qui secoue l'Afrique de l'Ouest, le président Bassirou Diomaye Faye a décidé d'avoir une position prudente d'arbitre plutôt que de prendre parti. Néanmoins, force est de dire que cette posture ne ravit pas les panafricanistes qui pensaient que le tandem Diomaye-Sonko allait soutenir l'AES qui lutte contre l'impérialisme occidental. Et Ousmane Sonko commence à perdre de sa superbe au niveau des activistes africains. Même si les interventions de Guy Marius Sagna, ces derniers jours, ont rallumé cette fibre panafricaine.
Mais dans tous les cas, Ousmane Sonko est un leader très attendu au niveau national comme au niveau international. Il devra prendre la pleine mesure de tous ces enjeux. Une position pour le moins inconfortable.
Assane Guèye
ÊTRE SOUVERAIN EN DISCIPLINE
«Il y a moins d’inconvénients à ne rien changer» disait autrefois un roi de France. On ne prendra pas le risque de dire que rien n’a changé depuis le 24 mars au Sénégal. Les visages ne sont plus les mêmes mais les méthodes et les mœurs n’ont pas encore…
«Il y a moins d’inconvénients à ne rien changer», disait autrefois un roi de France. On ne prendra pas le risque de dire que rien n’a changé depuis le 24 mars au Sénégal. Les visages ne sont plus les mêmes mais les méthodes et les mœurs n’ont pas encore évolué. Ce n’est pas la distribution de la justice qui est le problème numéro un dans le pays. C’est le marasme comportemental qu’il faut traiter en premier lieu. En la matière, l’état des lieux n’est pas à notre avantage. Il n’y a pas d’états généraux plus urgents que ceux qu’on consacre au retour du goût de la discipline. N’en connaissant plus la saveur, on ne sait pas ce qu’on rate chacun et tous. Comme les régimes qui les ont précédées et qui se sont heurtés à cette réalité déplaisante, les nouvelles autorités auront beaucoup de mal à avoir des résultats dans une ambiance de laisser-aller et sans cet ingrédient qui est la première des denrées de première nécessité. L’absence de discipline ne dégrade pas que leurs auteurs. Elle fatigue tout le monde. C’est une bombe à retardement. Même les avantages qu’on aurait sur les autres en matière de stabilité politique sont masqués par ce voile épais des mauvaises habitudes et attitudes. Comment en arrive-t-on là ? Le manque d’autorité et des mauvais dirigeants peuvent l’expliquer.
Nettoyer les esprits avant de nettoyer la rue
Les gouvernants ne montrent pas l’exemple par une discipline de fer dans la gestion des affaires publiques. S’ils ne sont pas à la hauteur, la bassesse se répand partout. Il faut nettoyer les esprits avant de nettoyer la rue. On verra tout de suite les transformations que subiront les artères et l’espace public. Il n’est jamais trop tard pour commencer l’introspection où chacun balaie devant sa porte. Pour cette belle et grande nation sénégalaise qui a l’art de voter comme aucune autre pour ensuite se montrer réfractaire à l’autorité qu’elle a installée, le grand défi est cette reconversion des mentalités pour laquelle le grand Maodo avait presque donné sa vie. Les nouveaux arrivants s’en inspirent mais n’ont encore tenu le moindre discours ou appel retentissant dans ce sens. On peut se proclamer souverainiste mais commençons d’abord par être souverain en discipline et en philosophie du comportement. Le reste ne sera que simple formalité. Faute de quoi, on aura procédé qu’à un changement dans la continuité qui sera pour tous un sommeil sans rêves. Disons, un cauchemar. Dans ce beau pays, les alternances sont devenues banales mais on en fait à chaque fois un usage bancal.
Copier-coller et pâle copie
Avec la récente alternance, le Président Macky Sall a perdu son poste. Il s’est même exilé. Lui qui prenait plaisir à exiler des gens. Quand un ex- homme fort quitte ses fonctions, tous ceux que son décret avait propulsés doivent s’attendre à subir le même sort. La vague déferlante de nominations ne devrait pas soulever de débat outre mesure. Ceux qui ont gagné prennent les strapontins avec les hommes et les femmes qui gardent leur confiance. Les promus sont des Sénégalais et non des martiens. Ils seront jugés à l’aune des résultats qu’ils vont délivrer. C’est à l’œuvre qu’on saura s’ils sont aptes ou non. Les soupçons de népotisme créent un malaise. Ils réveillent des passions toxiques comme l’envie, la jalousie, le favoritisme. Mais si le serpent de mer revient aussi souvent, c’est qu’on en a fait l’amère expérience avec les exercices passés. Le népotisme est mal puisqu’il est fils de la corruption. Proche de la dévolu- tion monarchique, il fait fi du mérite et de l’effort. Les politiciens pratiquent beaucoup la consanguinité. Ils récompensent plus qu’ils ne nomment. Enfin, ces cascades de noms qui virent d’autres noms signifient qu’on s’écarte du chemin de la sobriété et de la qualité. Et d’ailleurs, si tout se résumait à la quantité pour avoir la garantie de l’efficacité, cela se saurait. Plus, il y a de DG ou de PCA, moins les services publics sont performants. En règle générale, le copier-coller rend de pâles copies.
NAVIRES ÉTRANGERS ARRAISONNÉS, L'ÉTAT EMPOCHE 103 MILLIONS D'AMENDES
Vingt-quatre bateaux ont été arraisonnés pour diverses infractions, notamment pour pêche en zone interdite, transbordement illégal de produits de pêche, pêche sans autorisation, non détention de licence de pêche à bord.
La Direction de la protection et de la surveillance des pêches (Dpsp) logée au ministère de la Pêche a produit des résultats probants dans la surveillance maritime. De janvier à juillet 2024, indique un communiqué de ladite Direction, 24 navires de pêche ont été arraisonnés pour diverses infractions, notamment pour pêche en zone interdite, transbordement illégal de produits de pêche, pêche sans autorisation, non détention de licence de pêche à bord et pêche et détention d’espèces immatures. «Conformément aux dispositions de la loi portant code de la pêche maritime au Sénégal, le montant des amendes prévues est compris entre 400 000 000 et 599 000 000 de francs Cfa», lit-on dans un communiqué.
«Des mesures strictes, conformes à la réglementation en vigueur, sont prises à l’encontre des contrevenants, afin d’assurer la durabilité des ressources halieutiques. Aussi, pour ce qui est des amendes prononcées, en 2023, un montant de 103 000 000 de francs Cfa a été versé dans les caisses du Trésor public», ajoute le document.
Le ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, rappelle aux acteurs de la pêche artisanale et industrielle l’importance de respecter les réglementations en vigueur. «Le ministère reste à la disposition des acteurs pour œuvrer ensemble, afin que le Sénégal puisse continuer durablement à bénéficier au mieux des retombées de la pêche et de ses activités connexes», fait également savoir le ministère de la Pêche.
Cette Direction a pris l’initiative, de désormais porter à l’attention du public les chiffres concernant le nombre de navires de pêche arraisonnés et le montant des amendes qui seront versées au Trésor public. Cette décision vise à informer sur les actions entreprises par la Dpsp pour lutter efficacement contre la pêche Illicite non déclarée et non règlementée (Inn) et surtout préserver les ressources halieutiques dans les eaux sous juridiction sénégalaise.
JO PARIS, 326.000 SPECTATEURS ATTENDUS A LA CEREMONIE D’OUVERTURE
Environ 326.000 spectateurs assisteront à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques Paris 2024, vendredi, sur les bords de la Seine, a-t-on appris du comité d’organisation.
Paris (France), 26 juil (APS) – Environ 326.000 spectateurs assisteront à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques Paris 2024, vendredi, sur les bords de la Seine, a-t-on appris du comité d’organisation.
Selon les organisateurs, sur les 326.000 spectateurs attendus, 222.000 sont détenteurs de billets gratuits et 104.000 autres, de billets payants.
Pour la première fois dans l’histoire des Jeux olympiques, la cérémonie d’ouverture est délocalisée hors stade.
Elle verra la présence de 110 chefs d’Etat et de gouvernement, dont le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, et va durer quatre tours d’horloge, sous la direction de l’acteur et metteur en scène français Thomas Jolly.
Le maître d’œuvre de la cérémonie d’ouverture des JO Paris 2024 a concocté 12 tableaux artistiques répartis tout au long du show. Ces tableaux mettront en scène le patrimoine français et parisien.
Sur six kilomètres se tiendra un défilé de bateaux et un spectacle vivant orchestré par Thomas Jolly et ses équipes. Cela nécessitera la mobilisation de 3.000 artistes dont 400 danseurs qui se produiront sous les ordres du chorégraphe français Maud Le Pladec.
Les artistes et danseurs seront soutenus et préparés par 200 habilleurs et près de 300 coiffeurs et maquilleurs.
Pour permettre aux spectateurs de vivre pleinement cette expérience, 80 écrans géants ont été installés aux abords de la Seine à l’intention du public.
L’Olympic Broadcasting Services (OBS), diffuseur hôte permanent pour les Jeux olympiques, va utiliser 120 caméras pour la captation de la cérémonie, soit trois fois plus qu’à Tokyo en 2021.
L’OBS a mobilisé 400 personnes pour permettre aux téléspectateurs du monde entier de vivre une soirée annoncée comme extraordinaire.
Au total 206 délégations vont défiler à l’ouverture de cette 33e olympiade de l’ère moderne, soit un total 10 500 athlètes.
Le Sénégal est représenté aux JO Paris 2024 par 11 athlètes dans sept disciplines sportives : athlétisme, judo, natation, canoë kayak, taekwondo, escrime, tennis de table.
L’athlète Louis François Mendy (110 mètres haies) et la céiste Combe Seck seront les porte-drapeaux de la délégation sénégalaise.
Depuis le début de sa participation aux Jeux olympiques, le Sénégal n’a décroché qu’une seule médaille olympique, grâce à l’athlète Amadou Dia Ba.
Ce dernier a terminé deuxième du 400m haies des JO de Séoul en 1988, devenant le premier et seul sportif sénégalais à avoir remporté une médaille olympique, l’argent en l’occurrence.
COMPETITIONS INTERCLUBS CAF : UNE SUBVENTION DE 60 MILLIONS POUR LES EQUIPES QUALIFIEES
La Fédération sénégalaise de football (FSF) a remis, jeudi, une subvention d’un montant de 60 millions de francs CFA à Teungueth FC, à l’ASC Jaraaf et aux Aigles de la Médina.
Dakar, 26 juil (APS) – La Fédération sénégalaise de football (FSF) a remis, jeudi, une subvention d’un montant de 60 millions de francs CFA à Teungueth FC, à l’ASC Jaraaf et aux Aigles de la Médina.
Les équipes bénéficiaires doivent participer aux tours préliminaires des compétitions interclubs masculine et féminine 2024-2025 de la Confédération africaine de football (CAF).
Les subventions ont été remises aux clubs par le président de la FSF, Augustin Senghor, lors d’une cérémonie tenue au siège de la fédération.
‘’Nous avons décidé de donner des subventions aux clubs qualifiés à la Ligue des champions et à la Coupe des confédérations de la CAF, mais aussi de les augmenter cette année de cinq millions. Les deux équipes masculines, Teungueth FC et Jaraaf, recevront chacune 25 millions et les Aigles de la Médina 10 millions’’, a expliqué M. Senghor.
Teungueth FC et l’ASC Jaraaf représenteront respectivement le Sénégal à la Ligue des champions et à la Coupe de la Confédération masculine de la CAF.
Les Aigles de la Médina participeront aux phases éliminatoires de la quatrième édition de la Ligue des champions féminine de la CAF.
‘’Ce n’est qu’un début, nous leur souhaitons d’aller le plus loin possible pour passer le cap des préliminaires. Nous serons prêts à faire un geste plus important. Ces équipes représentent le Sénégal au même titre que nos équipes nationales. Nous nous devons de les appuyer, en notre nom et celui de l’Etat du Sénégal’’, a-t-il soutenu.
Le président de la Fédération sénégalaise de football a assuré que les autres dispositions concernant les titres de transport seront soumises au ministère des Sports, afin de voir dans quelle mesure accompagner ces équipes.
‘’Nous commençons toujours ces tours préliminaires à la fin de nos championnats, d’où la nécessité pour nos clubs de se préparer davantage. Notre objectif, c’est que les Aigles puissent franchir un pas que d’autres n’ont pas pu franchir en se qualifiant aux phases finales de la League des champions féminines ’’,a-t-il précisé.
Teungueth FC et l’ASC Jaraaf seront opposés respectivement au Stade d’Abidjan (Côte d’Ivoire) et à l’équipe des East End Lion (Sierra Leone), à l’occasion des premiers tours des préliminaires de la Ligue africaine des champions et de la Coupe de la CAF.
Ils joueront les phases aller et retour entre le 13 et le 25 août.
Al Ahly (Égypte), club le plus titré en Ligue africaine des champions avec 12 titres, est le vainqueur de la dernière édition de cette compétition.
Le Zamalek, autre club égyptien, est le tenant du titre de la Coupe de la Confédération africaine de football.
Les Aigles de la Médina affronteront, tour à tour, le Red Scorpion Women Football Club (Gambie), l’AS Mande (Mali), le Mogbwemo Queens FC (Sierra Leone) et les Determine Girls (Liberia), lors d’un tournoi prévu en Sierra Leon du 1er au 11 août.
L’équipe malienne est la tenante du titre de la Ligue des champions de la CAF.
LE MOUVEMENT DES DOOMU DAARA PATRIOTES RECADRE L'IMAM DRAMÉ
Après sa virulente dernière sortie, où il a dû être recadré par l’animatrice de l’émission face à son écart de langage, le MODDAP s’est fendu d’un communiqué pour l’appeler à la raison.
Le chargé de communication du Mouvement des Doomu Daara Patriotes (MODDAP), Imam Dramé est dans tous ses états. Depuis plusieurs jours, il fait le tour des plateaux pour déverser sa colère sur des responsables de l’actuel régime qu’il accuse d’avoir organisé leur injoignabilité. Après sa virulente dernière sortie, où il a dû être recadré par l’animatrice de l’émission face à son écart de langage, le MODDAP s’est fendu d’un communiqué pour l’appeler à la raison.
« Le MODDAP regrette les propos discourtois de El Hadj Malick Dramé à l’endroit des camarades du parti et condamne avec la dernière énergie les propos insultants émis par ce dernier lors d’une récente sortie dans un entretien spécial accordé à une télé de la place », lit-on dans le document parvenu à WalfNet.
Lequel document poursuit: « Le MODDAP l’appelle à la retenue et l’exhorte à sauvegarder la bonne image des Doomu Daara du Sénégal, connus pour leur droiture et leur respect pour les valeurs islamiques ».