SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
19 novembre 2024
Par Diagne Fodé Roland
GUY MARIUS SAGNA SORT LE PARLEMENT DE LA CEDEAO DE LA CLANDESTINITÉ
Ignoré jusque dans son existence, le parlement de la CEDEAO né en 1975 vient d’être découvert par les peuples africains. Guy Marius, député du Parti Pastef de Sonko = Diomaye, a révélé l’inféodation totale de cette institution parlementaire
Bés Bi le Jour |
Diagne Fodé Roland |
Publication 27/07/2024
Ignoré jusque dans son existence, le parlement de la CEDEAO né en 1975 vient d’être découvert par les peuples africains. Guy Marius, député du Parti Pastef de Sonko = Diomaye, a révélé l’inféodation totale de cette institution parlementaire censée contrôler l’action commune d’intégration des États balkanisés de la sous-région ouest africaine.
Mettant le pied dans les plats, celui à qui est de plus en plus attribué le titre de député des peuples a pointé dans ses interventions :
- les atteintes liberticides dans des pays comme la Guinée Conakry, la Guinée Bissau, le Togo, le Bénin, la Côte d’Ivoire, etc. pour y exiger le respect des Constitutions et des libertés collectives et individuelles ;
- la nécessité d’une solidarité souveraine de la CEDEAO avec les pays confrontés au terrorisme et au double jeu de la françafrique, de l’eurafrique et de l’usafrique ;
- les privilèges indus que s’octroient le parlement et les institutions de la CEDEAO alors que les populations sont jetées dans la misère;
- les donneurs de leçons sur les «droits de l’homme» d’ONG financées par les impérialistes qui dénoncent «la paille dans l’œil des Africains et se taisent sur la poutre liberticide dans leurs pays les USA fondés sur «le génocide des Amérindiens et l’esclavage des Noirs» et l’UE colonialiste et néocolonialiste pour exiger le respect du parlement de la CEDEAO pour les «experts» africains tout aussi capables ;
- la notion «d’Afrique pauvre» à laquelle il oppose celle de «l’Afrique appauvrie» ;
- l’exigence de souveraineté de la CEDEAO vis à vis des bailleurs de fonds spoliateurs de l’Afrique.
Jouant à fond son rôle de député élu pour porter la voix des sans voix, la voix des peuples, Guy Marius vient ainsi de donner au parlement tout son sens au contraire de l’insignifiance servile dans laquelle le club des chefs d’États néocoloniaux l’avaient jusqu’ici maintenu.
Cette servilité a été exprimée clairement par le communiqué du Bureau de ce parlement croupion qui crie «au respect des présidents» sans jamais dire en quoi protester contre les atteintes liberticides autocratiques serait un «manque de respect».
La contestation populaire anti-impérialiste confinée à la rue, à la grève dans les lieux de travail, puis à la tête des États de la «Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel» déborde maintenant dans les parlements nationaux et le parlement de la CEDEAO en attendant d’arriver au parlement de l’UE. Il faut maintenant travailler à donner une suite par le Congrès du parti Pastef/Les Patriotes qui doit préparer les législatives pour envoyer le plus grand nombre possible de Guy Marius à l’Assemblée nationale dans la marche vers la souveraineté nationale et panafricaine.
MULTIPLE PHOTOS
LALANE, CAPITALE DE LA VANNERIE
Lalane, dans la région de Thiès, est un village qui peut se targuer d’être un berceau de la vannerie au Sénégal. Une activité essentiellement pratiquée par des femmes et centrée sur le rônier, arbre aux multiples usages et vertus.
Lalane, dans la région de Thiès, est un village qui peut se targuer d’être un berceau de la vannerie au Sénégal. Une activité essentiellement pratiquée par des femmes et centrée sur le rônier, arbre aux multiples usages et vertus. Mais cet arbre est aussi menacé par l’homme, d’où la nécessité de le protéger.
On arrive à Lalane par la RN2 en direction de Tivaouane, cité religieuse de la région de Thiès. Le long de la route, au premier abord, on est frappé par un alignement de rôniers, ces majestueux palmiers aux feuilles longues en éventail. On se croirait dans une forêt. Cet arbre (Borassus aethiopum) joue un grand rôle dans l’économie locale, selon les habitants. Le rônier, avec sa fibre, fournit la matière première pour la vannerie. Une activité artisanale dont les femmes sont, ici, les championnes. «Je suis la première femme à m’implanter sur cet axe pour démarrer un petit commerce, notamment de paniers en fibre de rônier», affirme Rose Wade, une sexagénaire rencontrée parmi les femmes artisans exposant leurs créations au bord de la route. Des paniers de divers motifs, des chapeaux, des nattes, des meubles, des éventails, entre autres accessoires aux motifs qui ravissent les yeux des passants et des voyageurs, attirés par la richesse de l’artisanat local. Hospitalité en bandoulière, Mme Wade invite à prendre place à ses côtés, proposant un tabouret de confection manuelle. Elle semble être la doyenne des femmes des lieux, ayant entre 25 et 60 ans. Et même, selon le respect et la déférence qu’elles lui témoignent, leur porte-parole non officielle.
Un travail des hommes «confisqué» par les femmes
C’est vers elle que renvoient souvent nos interlocutrices. «À l’époque, il n’y avait que les hommes qui menaient cette activité. Ils allaient écouler leurs produits dans les grandes villes comme Thiès, la capitale régionale à moins d’une demi-heure de trajet de là, ou au niveau des marchés hebdomadaires. Au fil des années, pour s’adonner uniquement aux activités agricoles, les hommes ont fini par céder la place aux dames qui commençaient petit à petit à s’y intéresser. Aujourd’hui, ce lieu de commerce sur cet axe sert de ‘’grand-place’’ aux hommes», poursuit Rose Wade. La hutte sert de lieu de stockage à plusieurs objets artisanaux fabriqués à base de rôniers, explique le patriarche, sans dévoiler son identité. S’y entassent, en désordre, des éponges exfoliantes naturelles locales (Ndiampé en wolof), des «vans» ou «layus», sorte de plateaux en fibres ou feuilles de rôniers tressées, mais aussi des bancs, des tabourets. Lui fait partie des hommes qui demeurent dans la vannerie, son âge avancé ne lui permettant plus de tenir lors des travaux champêtres, confie-t-il avant d’abréger la conversation
DIVERSITE DES PRODUITS EXPORTATIONS ET TOURISME
Au fil des ans, les choses se sont améliorées pour les vannières qui, à l’œuvre, manient avec dextérité leur matière première. Une amélioration grâce à la qualité de leur travail, à la diversité des produits proposés et à l’intérêt croissant des clients, qui ne se limitaient désormais plus aux seuls riverains et usagers de la route. Les vannières ont réussi à avoir des acheteurs hors de la région, et aussi hors du pays, avec des touristes et au sein de la diaspora, d’après Rose Wade et d’autres vannières moins extraverties préférant rester anonymes. Elles ne s’étalent pas sur leurs gains. Les prix pratiqués semblent abordables et dépendent des articles. 2500 FCFA pour un panier, 1500 FCFA un layu, les balais entre 700 et 1000 FCFA et les meubles de 4 chaises avec une table jusqu’à 35000 FCFA. «Entre Tivaouane et Thiès, les femmes de Lalane trouvaient leur compte dans la vannerie. À l’extérieur aussi, le commerce marchait à merveille», assure encore la vendeuse sexagénaire. Elle se rappelle avec bonheur «un client émigré, Ndongo Mbaye. Il venait récupérer toute la marchandise sur place. On gagnait beaucoup d’argent et on recevait même des touristes».
VANNERIE ET SCOLARISATION LA REVANCHE DE ROSE WADE SUR L’ECOLE
Ces rentrées d’argent ont permis à Rose Wade de payer la scolarité de ses enfants, régulièrement inscrits dans des écoles privées très courues, notamment à Thiès. Une grande source de joie pour elle qui n’a pu fréquenter l’école française. Une décision de ses parents qu’elle regrette encore. «Lalane a très tôt abrité un établissement scolaire. Mais, de mon temps, l’école n’était pas (considérée comme) l’affaire des femmes. Nos parents n’ont pas eu raison à ce sujet», a-t-elle dit. Au Sénégal, l’enseignement est gratuit dans les écoles publiques pour les enfants âgés de 6 à 16 ans, mais les parents doivent payer des frais de fourniture, de matériel ou de transport. Ces coûts demeurent élevés pour certaines familles démunies, qui renoncent à scolariser leurs enfants, d’après une étude du Centre africain de recherche sur la population et la santé (The African population and health research center, Aphrc). «Nous avons également constaté une préférence pour l’éducation des garçons par rapport à celle des filles. Dans les ménages aux moyens financiers limités, les garçons sont plus souvent envoyés à l’école, au détriment des filles», a indiqué Benta A. Abuya, un des auteurs de cette étude publiée en avril 2023 par le magazine The Conversation. Rose Wade a donc de quoi être fière, ayant vu ses enfants aller à l’école, boucler leurs études et devenir salariés.
SOURCES DE REVENUS POUR LES FEMMES DE LALANE LA BELLE HISTOIRE DES ANNEES 70
Aujourd’hui, certains parlent d’industrie de vannerie à Lalane, village peuplé en majorité de Sérères Noon. Mais quand Rose Wade se lançait dans cette activité, dans les années 1970, celleci était loin d’être florissante, indique la commerçante. «Je peux vous assurer que c’était difficile au début, mais je me battais pour m’en sortir. Deux de mes frères, Paul et Thathi Wade, me cédaient une partie de leurs marchandises qu’ils écoulaient à Thiès habituellement, que moi je revendais à Lalane», se souvient-elle. Ces marchandises incluaient du kinkéliba (Combretum micranthum), une plante de la savane à laquelle on prête de nombreuses vertus, et qui est prisée notamment pour l’infusion de ses feuilles. Mais aussi, déjà, «du bois de rônier et des paniers» confectionnés dans des feuilles et fibres du même arbre. «Je vendais le kinkéliba par tas de 50 ou 100 francs CFA (FCFA). Les paniers que j’achetais à 300 FCFA, je les revendais à 500 FCFA. Ces bénéfices semblent dérisoires, de nos jours, avec le coût élevé de la vie mais, à l’époque, ils étaient substantiels. C’était beaucoup d’argent pour nous !» Et même une somme folle pour quelqu’un comme elle : «Il fut un temps, pendant trois ans de mariage, je n’ai pas eu 500 FCFA d’économie. Avec les bénéfices journaliers, je parvenais à acheter jusqu’à un à deux kilos de riz, des légumes et du poisson pour nourrir la famille mais aussi des pagnes pour préparer la messe du dimanche», ajoute Rose Wade, de confession chrétienne comme une grande partie des habitants de Lalane.
HERITAGE DE LA VANNERIE DE MERE EN FILLE
Les difficultés actuelles n’effraient pas Rita Wade, fille de vannière devenue vannière. Elle a rejoint ses devancières en 2011 après avoir arrêté ses études. Et aujourd’hui, cette jeune femme de 26 ans, également mère de famille, assure qu’elle ne le regrette pas. «Je peux dire que je viens de commencer ce commerce. (…) Ma maman le faisait pour nous nourrir. Je le fais aussi pour prendre soin de mes enfants», déclare-t-elle. Avant d’ajouter : «Je me bats tous les jours aux côtés de ces braves dames de Lalane qui sont mes doyennes. Tant que je suis en bonne santé, je continuerai à me battre pour ne dépendre de personne. Dieu m’a donné la force de travailler. Je ne suis pas près d’abandonner (cette activité), parce que je m’en sors tant bien que mal. (…) Je m’identifie à ce travail».
ENVIRONNEMENT LE RONIER, UN ARBRE «UTILE DEPUIS LES FEUILLES JUSQU’AUX RACINES»
La région de Thiès comporte une grande variété d’arbres, notamment le caïlcédrats (Khaya senegalensis), le baobab (Adansonia digitata), le manguier (Mangifera indica), le dattier du désert (sump ou Balanites aegyptiaca) en plus du margousier et du rônier, l’espèce vedette pour les vanniers et vannières. Pour Rose Wade, la doyenne des vannières, le rônier est «un arbre de grâces», et «utile depuis les feuilles jusqu’aux racines». Divers documents spécialisés pour les besoins de cet article le confirment. Tout sert, dans le rônier, au Sénégal comme sous d’autres cieux, comme on peut le lire dans des archives de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), du Journal d’agriculture traditionnelle et de botanique appliquée ou encore du Centre technique de coopération agricole et rurale (Cta), une institution conjointe du Groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, (Acp). «Il n’y a rien à jeter dans le rônier puisqu’on peut utiliser son bois pour les charpentes et les palissades, les feuilles pour les toits et les paniers, l’écorce à des fins médicinales et les fruits pour la consommation par les hommes et les animaux», a résumé le Cta dans un programme consacré en 2007 à cet arbre, qu’il a surnommé «Sentinelle de la savane». Au Niger par exemple, d’après la Fao, son fruit se consomme comme de la noix de coco, le jus servant dans la fabrication de bouillies et de galettes et la noix étant utilisée comme amuse-gueule. Une partie de sa tige (l’hypocotyle) est consommée comme des tubercules. Ses fleurs mâles ont «un rôle naturel de pollinisation» et sont utilisées pour «l’embouche et la fertilisation des champs», tandis que ses racines, ses feuilles et ses pétioles (les parties qui relient les feuilles aux tiges) servent dans la fabrication de nasses pour la pêche et de meubles. Au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire, d’après des archives de chercheurs, l’arbre est exploité pour sa sève (vin de palme), ses fruits et ses feuilles, qui servent à fabriquer des vans, paniers, sacs, chaises, lits, lattes, nattes, toiture, entre autres objets.
TONTINE, EPARGNE, TRANSFORMATION DE PRODUITS… LES VANNIERES S’ORGANISENT POUR LA GESTION DE LEURS REVENUS
Une autre doyenne parmi les vannières, qui préfère taire son nom, confirme ce que dit Rose Wade. La vannerie a beaucoup rapporté à Lalane, surtout aux femmes, qui en ont tiré de bons revenus. «Il nous arrivait même de passer des commandes de certains objets dans les villages environnants, comme des calebasses ou autres objets traditionnels tissés par des artisans de Pire ou de Ngaye Mekhé», une commune dans la zone devenue célèbre grâce à l’artisanat, surtout des produits de maroquinerie. «Les temps sont durs et l’argent ne circule plus. Aujourd’hui, on peine à écouler la marchandise», se désole cette vannière sans entrer dans des détails. «C’est difficile. Mais on rend grâce à Dieu et on n’attend rien du gouvernement, même s’il est censé nous accompagner dans nos activités», intervient Rose Wade. «Sans rien attendre des autorités», les vannières se sont regroupées, elles ont diversifié leurs activités, se sont organisées pour s’entraider pour leurs dépenses de santé et se sont cotisées pour avoir de l’épargne à tour de rôle dans le cadre d’une tontine. «Nous sommes environ 120 femmes rassemblées dans cette démarche», explique encore Rose Wade, évoquant le soutien du Groupe de recherches et d’appui aux initiatives féminines (Gref), «une association de solidarité internationale». «Le Gref nous accompagne dans la transformation des produits locaux : sur la savonnerie à partir du margousier (arbre appelé localement neem, Azadirachta indica, NDLR), la tomate concentrée, l’eau de Javel et beaucoup d’autres formations dont nous avons bénéficié. On a aussi une tontine qui nous permet d’épargner et d’avoir des prêts en cas de besoin. Et aussi, une mutuelle de santé qui allège nos dépenses sanitaires. Tous nos enfants y sont inscrits. Les temps sont durs, mais on ne se plaint pas», a-t-elle dit.
ALIOU THIAW, UN DES RARES HOMMES ENCORE DANS LA VANNERIE «LE RONIER EST LA SEVE NOURRICIERE DE L’ARTISANAT DANS CES ZONES»
Aliou Thiaw fait partie des hommes encore actifs dans la vannerie dans la zone et il est l’un des initiateurs d’un «Forum sur le rônier au service de l’artisanat» dans la région. La première édition de cet événement s’est tenue en juillet 2023 à Ndiobène, dans la commune de Fandène. Cet artisan se dit fier de pratiquer un savoir-faire hérité de ses aînés. «Le rônier est la sève nourricière de l’artisanat dans ces zones», soutient-il devant sa galerie, occupé à préparer une nouvelle édition de son forum qu’il veut annuel. Son constat : les femmes sont au cœur de la commercialisation de la vannerie dans la commune de Fandène. «Elles sont en train de s’émanciper. Elles sont bien organisées dans leurs localités respectives et elles ont renforcé leur savoir-faire. Elles sont même capables de confectionner les outils primaires qu’elles utilisent dans leurs foyers. C’est une très bonne avancée», se réjouit M. Thiaw. Cette avancée pourrait demeurer longtemps profitable, croient certains, en évitant notamment un écueil : la surexploitation de l’arbre. Sans compter les autres menaces auxquels sont exposés d’autres secteurs ou régions du pays, la coupe abusive d’arbres, la pollution des eaux ou encore les effets du changement climatique.
LES NOUVELLES MESURES DU MCTN
La Direction de la communication du ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique (MCTN) a appelé les médias sénégalais à savoir les éditeurs de presse écrite et audiovisuel à se conformer à la réglementation en vigueur.
iGFM - (Dakar) La Direction de la communication du ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique (MCTN) a appelé les médias sénégalais à savoir les éditeurs de presse écrite et audiovisuel à se conformer à la réglementation en vigueur.
Le directeur souligne que le délai de rigueur pour le dépôt légal de déclaration de parution des entreprises de presse est fixé au plus tard le 29 juillet 2024 et à défaut, des sanctions seront appliqués.
« Il a été noté que sur 51 quotidiens, hebdomadaires et mensuels de la presse classique et 17 de celle digitale, une absence parfois de déclaration de parution et un non-respect du dépôt légal, en violation des articles 80 et 82 de la Loi 2017-27 du 1er juillet 2017 portant Code de la presse », relève-t-on dans un communiqué de la Direction de la communication adressé aux entreprises de presse écrite.
Ainsi, poursuit le directeur de la communication, « il est demandé à tous éditeurs de presse écrite ou digitale de se conformer à la réglementation en vigueur, au plus tard le 29 juillet 2024, sous peine de se voir appliquer les sanctions prévues par la loi ».
Pour les entreprises audiovisuelles :
Concernant les éditeurs et distributeurs, l’article 94 du code de la presse stipule que : « l’exercice de toute activité d’édition, de distribution et de diffusion de services de communication audiovisuelle quelle que soit la technique utilisée, est subordonné à une autorisation délivrée par le Ministre chargé de la Communication, après avis conforme de l’organe de régulation, dans les conditions définies par le code », rapporte la note.
UN HERITAGE CULTUREL INEPUISABLE
Décédé le 5 janvier 2023, Alphonse Raphaël Ndiaye n’a pas été oublié. La Communauté africaine de culture section Sénégal (Cacsen) lui a rendu un vibrant hommage, hier à la Place du souvenir africain.
La Communauté africaine de culture section Sénégal (Cacsen) et l’Association des écrivains du Sénégal (Aes) ont rendu un vibrant hommage à l’écrivain et homme de culture Alphonse Raphaël Ndiaye, décédé le 5 janvier 2023. Cette cérémonie-hommage, tenue hier à la Place du souvenir africain dans une bonne ambiance, a réuni des personnalités, des membres de sa famille, la communauté universitaire et des anonymes venus saluer la mémoire d’un homme dont l’influence sur le patrimoine culturel sénégalais est «inépuisable» et «multidimensionnelle».
Décédé le 5 janvier 2023, Alphonse Raphaël Ndiaye n’a pas été oublié. La Communauté africaine de culture section Sénégal (Cacsen) lui a rendu un vibrant hommage, hier à la Place du souvenir africain. En effet, la cérémonie s’est déroulée dans une bonne ambiance, en présence des membres de sa famille, de la communauté universitaire et d’anonymes venus saluer la mémoire d’un homme dont l’influence sur le patrimoine culturel sénégalais est inépuisable et incommensurable. Raphaël Ndiaye, «son nom seul suffit pour déclencher une vague d’associations d’idées qui toutes concourent à montrer le caractère éclectique et éminemment positif d’un homme qui, sa vie durant, s’est donné entièrement à sa terre, à sa culture, à son pays, à son continent, à l’humain dans son extrême complexité, mais davantage dans son universelle identité». C’est le sentiment du secrétaire d’Etat à la Culture, aux industries créatives et au patrimoine historique, Bakary Sarr. «Raphaël Ndiaye s’est investi pour le patrimoine. Voici qu’il entre désormais dans le patrimoine», a poursuivi Bakary Sarr, tout en estimant que Raphaël Ndiaye était un chercheur, un passeur de culture qui avait la capacité de passer d’une langue à une autre. «Il avait aussi la possibilité de faire en sorte que les langues dialoguent. Et cette posture multidimensionnelle a fait de l’homme ce qu’il a été, mais également un profond humaniste dans le dialogue des langues, des cultures et des civilisations. Raphaël Ndiaye est aussi un homme inépuisable. Il s’est battu toute sa vie pour que le monde soit mieux acceptable par les langues, les cultures et les dialogues des cultures. C’est un homme profondément ancré à son territoire et aux valeurs de civilisation africaine», a fait savoir Bakary Sarr pour rendre hommage au défunt musicien et écrivain de Joal-Fadiouth.
Un homme multidimensionnel et pluridisciplinaire
D’après le secrétaire d’Etat à la Culture, Raphaël Ndiaye c’était aussi un «poète, un éveilleur d’âme d’une fine sensibilité, portant dans son corps et dans son cœur, les pulsions héritées sans doute des poètes et poétesses de son terroir. De la vie, de l’œuvre de Raphaël Ndiaye, nous avons beaucoup appris». Dans son discours, il admet également que la complexité de l’homme est aussi celle du chercheur, un homme d’une culture «encyclopédique» mais doué d’un sens critique profond et voué à la quête permanente de vérités d’étapes qui permettent d’avancer vers le cœur profond de la «lumière». «Il est difficile de cerner le personnage que nous célébrons aujourd’hui», admet Bakary Sarr. Raphaël Ndiaye était également un brillant poète, un archiviste et un critique littéraire. Ses contributions à la musique, à la littérature et à la promotion du livre sont largement reconnues. Colonel Moumar Guèye a souligné cette générosité. «Alphonse Raphaël Ndiaye est un symbole de la générosité sans limite. Il a amplement mérité toutes les distinctions culturelles qui lui ont été décernées. Il a apporté sa contribution dans tous les compartiments de la culture : l’enseignement, la musique, la littérature, la poésie, le sport et la religion», a témoigné le représentant de l’Association des écrivains du Sénégal.
S’exprimant au nom de la famille, Monseigneur Benjamin Ndiaye, Archevêque de Dakar et petit frère de Raphaël Ndiaye, a aussi évoqué des souvenirs personnels, témoignant de l’esprit méthodique et passionné de son frère. «Raphaël Ndiaye, c’est mon frère aîné. Je viens juste après lui. Nous formions une fratrie très soudée, avec beaucoup d’histoires et de disputes comme ça arrive dans les grandes familles. J’ai toujours apprécié son esprit méthodique dans son travail et dans sa pensée», a-t-il exprimé. Quant à Aïssatou Sophie Gladima, ancienne ministre et maire de la commune de Joal-Fadiouth, elle a rappelé l’importance de continuer le travail de Raphaël Ndiaye dans la préservation de la culture. «Le Sénégal a perdu un grand homme. Un homme multidimensionnel, pluridisciplinaire. Raphaël Ndiaye, c’est un administré, un oncle, un ami et frère, avec qui j’ai beaucoup partagé par rapport à la préservation de la culture», a témoigné Aïssatou Sophie Gladima. Le panel qui a suivi la cérémonie d’hommage a exploré les principaux axes de recherche de Raphaël Ndiaye, mettant en exergue l’ampleur de son travail et son dévouement à la culture. Alpha Amadou Sy, président de la Communauté africaine de culture section Sénégal (Cacsen), a évoqué le devoir de mémoire envers un homme aux talents multiples. «C’est un devoir de mémoire de rappeler à la postérité que Raphaël Ndiaye est un homme polyvalent. Cela constitue un impératif républicain», a-t-il souligné.
LE FAUX EUROBOND DE DIBA AU FONDS
Le ministre des Finances a boudé le Conseil d'administration du FMI, privant ainsi le Sénégal d'un décaissement de 230 milliards. Son absence fait suite à l'opaque eurobond de 450 milliards, qui soulève bien des questions
Le ministre des Finances et du budget ne s’est pas présenté devant le Conseil d’administration du Fmi, le 24 juillet dernier, où il savait que des questions l’attendaient sur les causes et circonstances du dernier eurobond de 450 milliards, auquel les partenaires n’étaient pas associés. Or, le faux bond de Diba prive pour l’immédiat le pays d’un décaissement de 230 milliards, qui aurait été particulièrement bienvenu avant celui de décembre portant sur 109 milliards.
Face aux journalistes auxquels il a accordé une interview à l’occasion de ses 100 jours au pouvoir, le Président Bassirou Diomaye Faye a affirmé qu’il n’avait pas trouvé d’argent dans les caisses de l’Etat, encore moins dans celles de la Présidence. BDF est allé même jusqu’à déclarer qu’il a été dans l’incapacité de répondre à certaines sollicitations qui lui ont été faites.
Il n’a pas fallu longtemps pour que le pays bruisse de commentaires de tous ordres à la suite de cette sortie présidentielle. Si ses partisans ont élevé la voix pour déclarer que «Macky a emporté tout l’argent de la Présidence, allant jusqu’à bouffer en 3 mois un budget voté pour toute l’année», des observateurs n’en revenaient pas. Comme des membres de l’Apr, le parti de Macky Sall, ils ont fait remarquer qu’il n’y avait pas au Palais, «une armoire où l’on a entreposé des billets de banque pour le compte de la caisse noire». Seydou Guèye, le porte-parole de l’ancien parti présidentiel, a même détaillé les fameux fonds spéciaux dénommés «caisse noire», leur montant et leur destination, tels que déterminés par l’Assemblée.
Mais le problème le plus sérieux, au-delà de cette polémique politicienne, c’est que cette déclaration du Président Diomaye vient contredire les déclarations des partenaires financiers internationaux. C’est notamment ce qu’a affirmé le chef de la dernière mission du Fmi à Dakar. Rappelant tous les financements dont le pays a bénéficié depuis les 3 derniers mois, auxquels venaient s’ajouter les levées de fonds sur les marchés financiers internationaux, les partenaires du Sénégal ont rappelé que le pays s’est retrouvé avec un tel excédent de fonds qu’il n’avait en principe même pas besoin de lever le dernier eurobond de 450 milliards de francs Cfa.
Est-ce pour cela que les nouveaux fonds levés par le gouvernement n’ont toujours pas fait l’objet d’une loi des finances rectificative ? Cela peut également expliquer pourquoi les fameux financements ne sont pas encore injectés dans le budget, alors que des secteurs de l’économie se retrouvent en tension financière. Et le Fmi ne semble pas parti pour arranger les choses.
Le Quotidien a appris qu’il était prévu deux nouveaux paiements pour l’exercice en cours dont un de 230 milliards en juillet 2024 et un autre de 109 milliards en décembre 2024. La dernière mission de revue du Fmi, qui a séjourné à Dakar du 6 au 19 juin 2024, avait conclu à la perspective du passage du dossier du Sénégal devant le Conseil d’administration de l’institution internationale, courant juillet 2024. Cette réunion, qui devrait valider le premier décaissement de cette année, avait d’ailleurs été calée pour le 24 juillet 2024. L’instance a été reportée à septembre prochain. Il se dit que le ministre des Finances et du budget, Cheikh Diba, aurait senti la nécessité de mieux se préparer, et pour cause ! Il lui faudrait trouver le moyen d’expliquer aux bailleurs, les causes et circonstances du dernier eurobond, d’après des fonctionnaires du ministère.
En attendant, il faudrait souhaiter que l’Etat n’aille pas s’endetter avant de pouvoir bénéficier de son financement.
MOHAMED BAZOUM DANS LA SOLITUDE
Un an après avoir été renversé, le 26 juillet 2023, par le général Abdourahamane Tiani, qui commandait alors la garde présidentielle Mohamed Bazoum risque en effet de se voir condamner à mort par ses tombeurs.
Un an après avoir été renversé, le 26 juillet 2023, par le général Abdourahamane Tiani, qui commandait alors la garde présidentielle Mohamed Bazoum risque en effet de se voir condamner à mort par ses tombeurs. Une étape symbolique supplémentaire dans la déchéance brutale de cet ex-président emprisonné dans son palais qui, malgré un avenir plus qu’obstrué, refuse toujours de formellement démissionner.
Le 14 juin, la Cour d’Etat, nouvelle juridiction créée en novembre 2023 par la junte au pouvoir, a levé son immunité présidentielle. En conséquence, Mohamed Bazoum peut désormais être jugé pour les différents faits dont l’accusent les putschistes...
D’abord retenu dans la résidence présidentielle avec son épouse, Hadiza, et leur fils Salem, 22 ans, libéré en janvier, le couple est désormais détenu dans un petit appartement voisin. Ils n’en sortent jamais, n’ont que quelques mètres de couloir pour se dégourdir les jambes et passent leurs journées entre leur chambre et un petit salon attenant.
Un quotidien dans une prison sans barreaux et sans espoir de libération immédiate...Un an après sa chute, l’ancien chef de l’Etat est isolé mais est érigé, par ses proches et ses partisans, en symbole de la résistance des démocrates face à l’arbitraire des juntes militaires.
NOUS NOUS EN TIENDRONS AUX DIRECTIVES DU PRESIDENT
Balla Moussa Fofana, ministre de l’urbanisme, en visite sur le littoral de Guédiawaye, souligne que le littoral est un bien collectif qui doit être préservé
Le ministère en charge de l'Urbanisme et des Collectivités territoriales, Balla Moussa Fofana, a effectué une visite de terrain sur le littoral de Guédiawaye. Cette sortie avait pour objectif principal de réfléchir et de discuter avec les populations locales et les élus afin de mieux comprendre les plaintes sur le littoral, reçues depuis la prise de fonction du ministre.
«Cette visite de terrain qui en réalité avait des objectifs liés à une sorte de réflexion et de discussion avec les populations et les élus pour mieux comprendre certaines complaintes que nous recevons depuis que nous avons pris fonction au niveau de ce ministère», a d’emblée fait savoir Balla Moussa Fonana.
Une des principales observations faites durant cette visite est que le Plan d’Urbanisme Directeur (PUD), initié dans la région, n’a pas suffisamment impliqué les populations locales. «Ce que nous retenons essentiellement, c'est que nous avons un PUD qui a été initié ici et on constate que les populations ont été un peu éloignées de cet instrument et que pas mal de doléances qu'avaient les représentants des populations et les maires, pas mal de ces doléances n'ont pas été prises en compte», renseigne le ministre qui ajoute que cette situation montre l'importance d'une présence sur le terrain pour comparer les réalités locales avec les données théoriques disponibles dans les bureaux ministériels.
Le ministre a souligné que cette démarche n'était pas inquisitive ou d’auditer, mais plutôt participative, visant à écouter et échanger avec les populations pour mieux comprendre leurs préoccupations. «C'était important pour nous aussi, au-delà de ce qu'on nous donne dans nos bureaux, de venir sur le terrain pour voir entre la réalité sur le terrain et ce qu'il y a souvent sur nos cartes et sur nos notes, est-ce qu'il y a concordance ou incohérence», a lancé ce dernier.
Le ministre a insisté sur le rôle fondamental de l'urbanisme dans l'organisation de l'espace afin de permettre aux citoyens de vivre en harmonie. «Il faut comprendre qu'un plan d'urbanisme a comme objectif d'organiser l'espace pour que les citoyens puissent y vivre en toute harmonie. C'est ça un plan d'urbanisme». Il a évoqué l'importance de la planification des infrastructures routières, des espaces verts et des zones côtières, en tenant compte des dynamiques démographiques. Par exemple, Guédiawaye, avec une densité de 25.000 habitants au kilomètre carré, nécessite une planification urbaine qui facilite l'accès au logement, tout en respectant les règles d'urbanisme.
LE LITTORAL, UN BIEN COLLECTIF QUI DOIT ETRE PRESERVE
Le ministre a également abordé la question de la protection du littoral, soulignant que le littoral est un bien collectif qui doit être préservé. «Pour nous, le littoral, c'est un bien collectif. Il doit être préservé. Et ça va être pareil partout. Il n'y a pas une localité où les populations vont avoir accès à la mer et une autre localité où ils ne vont pas pouvoir y avoir accès. On est ferme sur cette position, sur cette directive.» Il a appelé à la vigilance contre les constructions illégales et les accaparements de terres littorales, insistant sur la nécessité de respecter les lois et les règlements en matière d'urbanisme. Interpellé sur la Commission Ad Hoc sur le littoral, mis en place ces derniers temps et dont les conclusions sont remises aux autorités, le ministre dira : «Vous savez que les conclusions, ce n'est pas à moi d'en parler. Ce qu'il faut comprendre, c'est l'esprit. L'esprit qui guide cette commission et qui est édicté par son Excellence le Président de la République, M. Bassirou Diomaye Diakhar Faye, qui nous a demandé de corriger les imperfections, les comportements, les attitudes qu'on a constatées. C'est ça qui nous guide. Alors, nous allons le faire de manière froide. Nous allons le faire en prenant en compte les préoccupations sur les questions de l'environnement. Nous allons le faire en prenant en compte les besoins des populations, les données démographiques dont je parlais. Nous allons le faire en prenant en compte les grandes orientations de l'urbanisme, parce que c'est l'urbanisme qui aide les populations à habiter. Parce que comme on le dit, l'urbanisme c'est l'art d'habiter. Et ce n'est pas forcément la prédation sur ce que les gens ont déjà. Donc, cette commission travaille. Nous avons déjà, comme vous le savez, tiré nos premières conclusions. Bientôt, le Premier ministre, Ousmane Sonko, va les remettre au Président de la République et nous nous en tiendrons à ses instructions», souligne Balla Moussa Fofana.
LE MINISTRE EN CROISADE CONTRE LE PHENOMENE «UBBI DËUKK»
Enfin, le ministre a dénoncé le phénomène d'occupation illégale des biens publics et privés, appelant à une stricte application des lois pour protéger les droits de propriété. «Depuis que j'ai pris fonction, avec l'analyse des dossiers, j'ai découvert un phénomène, le phénomène «Ubbi dëukk». Dernièrement, nous avons eu à gérer encore ce phénomène. Et j'aimerais lancer un appel clair. On est dans un Etat de droit. Des Sénégalais, des gens ne peuvent pas se lever, aller voir des biens d'autrui, des biens publics. Parce que quand on lance un programme de logement, ce programme appartient à un promoteur, un privé, qui investit ses fonds pour le compte de l'État et pour le compte des populations», a mis en garde le ministre de l’Urbanisme.
Cette visite de terrain et les échanges avec les populations locales illustrent l'engagement du ministère à œuvrer pour un urbanisme inclusif et respectueux des besoins des citoyens, conformément aux directives du Président de la République et du Premier ministre. Le ministre a conclu en remerciant les populations pour leur accueil et leur participation active, soulignant que la discussion et la coopération sont essentielles pour trouver des solutions aux défis urbanistiques du Sénégal. «Ça montre encore une fois qu'au Sénégal, tout se discute. On peut discuter de tous les problèmes et on peut trouver des solutions», a conclu Balla Moussa Fofana.
LE G20 FACE AU DÉFI DE LA FISCALITÉ DES MILLIARDAIRES
Que faire face à des super-riches qui échappent largement à l'impôt? Les ministres des Finances du G20 tentaient d'arrêter vendredi une position commune sur la fiscalité des milliardaires qui pourrait passer par une coopération préservant la souveraineté.
Que faire face à des super-riches qui échappent largement à l'impôt? Les ministres des Finances du G20 tentaient d'arrêter vendredi une position commune sur la fiscalité des milliardaires, qui pourrait passer par une coopération préservant la souveraineté fiscale de chacun.
Le sujet domine le rendez-vous qui s'est ouvert jeudi à Rio de Janeiro, et qui a repris vendredi avec une session sur le financement de la transition climatique, avant des échanges sur la dette et les banques multilatérales de développement.
Les discussions entre grands argentiers des principales économies mondiales serviront de base aux négociations entre chefs d'Etat et de gouvernement les 18 et 19 novembre à l'occasion d'un sommet du G20, également à Rio.
Le Brésil du président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, qui dirige cette année l'instance, pousse pour la création d'un impôt minimum sur les plus fortunés. Une solution de compromis pourrait être d'appeler les pays à muscler leur fiscalité sur les super-riches, faute d'accord sur une taxation coordonnée à l'échelle internationale.
- Premier pas -
La "déclaration" finale qui sera publiée vendredi marquera un "premier pas" sur la coopération fiscale internationale, a dit jeudi soir le ministre brésilien des Finances Fernando Haddad.
Sans être parvenu à un consensus sur l'instauration d'un impôt coordonnée entre pays en raison notamment d'une fin de non-recevoir des Etats-Unis, le ministre a affirmé que ce texte reprendra la "proposition brésilienne de commencer à se pencher sur la taxation internationale, non seulement du point de vue des entreprises, mais aussi du point de vue des individus appelés super-riches".
Cette avancée représente, selon lui, une "conquête de nature morale" à l'heure où les inégalités se creusent et où les milliardaires n'ont jamais été aussi nombreux et fortunés.
Selon un projet de cette "déclaration" consulté par l'AFP, les membres du G20 s'engageraient, "dans le plein respect de la souveraineté fiscale", à "coopérer pour faire en sorte que les personnes très fortunées soient efficacement imposées".
Le texte souligne que "les inégalités de richesse et de revenu compromettent la croissance économique et la cohésion sociale et aggravent les vulnérabilités sociales", et prône des "politiques fiscales efficaces, équitables et progressives", mais sans évoquer un impôt unique négocié au niveau international.
Auteur d'un rapport sur le sujet à la demande du Brésil, l'économiste français Gabriel Zucman s'est réjoui d'ores et déjà que "pour la première fois dans l'histoire, les pays du G20 s'accordent à dire que la manière dont nous taxons les super-riches doit être modifiée".
- "Aller plus loin" -
"Il est temps d'aller plus loin maintenant", a réagi le prix Nobel d'économie américain Joseph Stiglitz vendredi, appelant à ce que les chefs d'Etat et de gouvernement donnent d'ici novembre un mandat pour des normes minimales coordonnées.
"La crise climatique devrait coûter des milliers de milliards de dollars chaque année et il est scandaleux de s'attendre à ce que le contribuable ordinaire paie pour cela, alors que les super-riches échappent à l'impôt", a affirmé Camila Jardim, spécialiste des politiques internationales à Greenpeace, renouvelant l'appel de l'ONG en faveur d'un impôt mondial.
Le chemin s'annonce encore long, toute coopération entre Etats en matière d'imposition étant difficile par nature car ces derniers sont jaloux de leur souveraineté fiscale.
En marge de cette discussion serrée, la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen et le ministre brésilien de l'Economie Fernando Haddad ont annoncé vendredi la signature d'un partenariat dans la protection du climat. Il repose sur quatre piliers: chaînes d'approvisionnement en énergie propre, marchés carbone "transparents" et "réglementés", préservation de la nature par des financements publics et privés et fonds multilatéraux pour le climat.
Alors que le G20 est entravé par les divisions entre pays occidentaux et Russie - également membre du groupe - depuis le début de la guerre en Ukraine, la rédaction d'un communiqué commun demeure un défi.
Trois textes sont visés par les autorités brésiliennes: une "déclaration" spécifique sur la "coopération internationale en matière fiscale", un communiqué final plus large et un document publié séparément par la présidence brésilienne, qui lui seul évoquerait les crises géopolitiques.
Consulté par l'AFP, un projet de communiqué final ne fait aucune mention des guerres en Ukraine et à Gaza, mais évoque simplement les "guerres et l'escalade des conflits" comme facteurs de risques pour l'économie mondiale.
LA CRISE DE L'ANACARDE
Les acteurs de la filière alertent sur l’avenir de leur secteur. L’Interprofession Cajou du Sénégal (ICAS) a convié ses membres à Toubacouta à un atelier de réflexion pour sortir la filière de cette crise sans précédent et lancent un appel aux autorités.
iGFM - (Dakar) Les acteurs de la filière alertent sur l’avenir de leur secteur. L’Interprofession Cajou du Sénégal (ICAS) a convié ses membres à Toubacouta à un atelier de réflexion pour sortir la filière de cette crise sans précédent et lancent un appel aux autorités.
Selon le président de l'ICAS, Boucar Kounta: "Aucune unité de production de l'anacarde n'est fonctionnelle. Tout est fermé. Faute de productions et d'accès à ces produits. Ce qui entraine une perte de 3000 emplois au Sénégal. Beaucoup de pères de familles connaissent des difficultés, parce qu'ils comptaient sur ces productions pour nourir leurs familles".
A cela s'ajoute, liste-t-il : "les contrats signés ne sont pas honorés. Beaucoup d'acteurs ont des difficultés avec les institutions financières mais également avec les partenaires avec qui ils travaillent. Mais on a espoir, parce qu'on a eu une rencontre avec les ministres de l'Industrie et du Commerce qui a pris des solutions fermes pour accompagner la filière."
C'est pourquoi, cette importante rencontre statutaire de l’ICAS campe aussi les arcanes du plaidoyer des acteurs, pratiquement les transformateurs de la noix de cajou, alertant sur la « prédation » d’exportateurs étrangers, « notamment les Indiens et Chinois pour ne pas les citer, qui achètent au prix fort les noix aux producteurs compromettant ainsi les industriels locaux dont certains vont fermer parce qu’ils ne trouvent plus de noix chez les producteurs ».
Ce cri du cœur traverse telle une onde de choc les travaux dont le but, outre le « but de rendre plus efficient et efficace l’Interprofession Cajou du Sénégal dans ses fonctionnement, opération et gouvernance » et « d’amener l’Etat à se solidariser à la filière qui doit être un secteur de souveraineté comme au Bénin et en Côte d’Ivoire, ce d’autant que la production de cajou a connu une forte baisse partout dans le monde du fait du réchauffement climatique ».
Pour en revenir aux statut et règlement intérieur, il est question de leur revue, de recueil d’observations et de points d’amélioration, de la stabilisation des statuts et règlement intérieur, restitution et validation, d’échanges en plénière sur le modèle des cadres régionaux et des collèges nationaux, de synthèse et résolutions, ainsi que la revue des cumuls de postes et présentation des avantages et inconvénients sur la gouvernance.
LE DÉMARRAGE DU JO ET DIVERS AUTRES SUJETS AU MENU DE LA REVUE PRESSE DU WEEK-END
Les quotidiens de ce week-end abordent des sujets très variés, qui vont de la fiscalité des entreprises à la participation de citoyens sénégalais à l’organisation des Jeux olympiques (JO) Paris 2024.
Dakar, 27 juil (APS) – Pour leur livraison de ce week-end, les quotidiens abordent des sujets très variés, qui vont de la fiscalité des entreprises à la participation de citoyens sénégalais à l’organisation des Jeux olympiques (JO) Paris 2024.
‘’La fermeture annoncée de la société Premier Bet Sénégal est une illustration de la situation critique des entreprises au Sénégal, qui sont asphyxiées par la pression fiscale’’, affirme L’Observateur.
‘’La fiscalité ne doit pas être un frein pour l’épanouissement des entreprises’’, dit l’un des spécialistes de la matière fiscale interrogés par le journal.
Un autre expert de ce domaine observe qu’‘’il y a un problème d’équité fiscale’’ au Sénégal.
‘’Il n’y a pas une répartition équitable de la charge. Si chacun payait sa juste part, il n’y aurait pas de problème’’, analyse le même spécialiste.
Le Quotidien annonce le report d’une réunion du conseil d’administration du Fonds monétaire international avec le ministre sénégalais des Finances et du Budget, Cheikh Diba. Explication du journal : ‘’Le ministre des Finances et du Budget […] savait que des questions l’attendaient sur les causes et circonstances du dernier eurobond de 450 milliards de francs CFA auquel les partenaires n’étaient pas associés.’’
Le Quotidien déclare que ‘’le faux bond de Diba prive le pays, dans l’immédiat, d’un décaissement de 230 milliards de francs CFA, qui aurait été particulièrement bienvenu avant celui de décembre portant sur 109 milliards’’.
Libération annonce l’arrestation de cinq personnes à Bambey (centre), dans le cadre d’une enquête que mène la gendarmerie sur un financement du Fonds de garantie des investissements prioritaires (FONGIP).
Ces arrestations viennent s’ajouter à d’autres, précise le journal, selon lequel trois mandats de dépôt ont été décernés aux personnes concernées à la suite d’une information judiciaire confiée au doyen des juges de Thiès (ouest).
Une éventuelle ‘’refondation’’ de l’opposition sénégalaise
L’un des suspects a pris la fuite. Des commerçants font partie des mis en cause. Le financement litigieux du FONGIP a été exécuté par le Crédit mutuel du Sénégal, selon Libération.
Sud Quotidien s’intéresse à ‘’la grande épreuve de l’opposition’’ sénégalaise : la ‘’remobilisation’’ de ses militants pour les prochaines élections.
Le hic, c’est que les partis et coalitions de partis membres de cette opposition sont ‘’dirigés par des leaders à la cote de popularité fortement fragilisée bien avant même le scrutin présidentiel de mars 2024’’, note le journal.
Il évoque l’éventualité d’une ‘’refondation’’ des partis et coalitions de partis autour d’une ‘’nouvelle personnalité’’.
Sont concernés Rewmi de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, la coalition Taxawu Senegaal, dirigée par Khalifa Sall, un ancien maire de Dakar, le Parti socialiste d’Aminata Mbengue Ndiaye et l’Alliance pour la République d’Amadou Ba, selon Sud Quotidien.
WalfQuotidien craint qu’il y ait ‘’une recrudescence des départs de pirogues vers l’Europe’’, d’‘’ici à octobre’’.
Des embarcations transportant plus de 500 migrants ont été récemment ‘’interceptés’’ par la marine sénégalaise, affirme-t-il en titrant : ‘’Ça redémarre’’.
Le Soleil est sous le charme de Maïmouna Dièye. ‘’Rien n’égale le sourire solaire de la ministre de la Famille et des Solidarités. Pas même la magnifique vue panoramique sur l’île de Gorée et l’océan Atlantique de son bureau…’’ lit-on dans le journal.
‘’Son parcours sportif, militant et professionnel, son physique à la Aminata Mbengue Ndiaye lui assurent le coffre nécessaire pour bien mener un département ministériel dont le slogan est ‘pour un Sénégal de paix, juste, équitable, inclusif et prospère’’’, ajoute Le Soleil dans une interview-portrait de l’ex-maire de la Patte d’oie, une commune d’arrondissement dakaroise.
L’‘’horreur’’ règne dans les prisons sénégalaises, affirme L’As sur la base d’un rapport de l’Observatoire national des lieux de prévention de liberté.
Les conditions dans lesquels les détenus sont placés en ‘’cellule disciplinaire’’ sont ‘’incontestablement attentatoires à la dignité humaine et [à leurs] droits fondamentaux’’, écrit le journal en citant le rapport consacré à la situation des prisons en 2023.
Le journal Source A aussi a parcouru ce document. Il affirme, en le citant, que ‘’12.910 personnes privées de liberté [vivent] dans l’exiguïté et la promiscuité’’.
La vannerie, un métier d’homme ‘’confisqué’’ par les femmes
Bés Bi Le Jour s’est intéressé à la vannerie. Il consacre un dossier au rônier, qui produit la matière première des vanniers, et à ‘’la belle histoire des années 1970’’, une période où la vannerie était florissante.
De même raconte-t-il ‘’la revanche’’ de la vannière Rose Wade ‘’sur l’école’’ et la vie d’Aly Thiaw, l’‘’un des rares hommes encore dans la vannerie’’, un métier d’homme ‘’confisqué’’ par les femmes.
La participation des Sénégalais à l’organisation des JO de Paris fait la une du journal EnQuête, qui s’intéresse surtout aux ‘’talents sénégalais de l’ombre’’.
‘’Alors que le danseur franco-sénégalais Guillaume Diop a livré une prestation XXL devant les téléspectateurs du monde entier, ils sont nombreux ces jeunes et adultes sénégalais qui […] contribuent à la réussite des Jeux olympiques Paris 2024, dans la plus grande discrétion’’, lit-on dans le même journal.
En font partie les frères Guèye, Yénis Fabrice, Selim Alexandre et Skander Andréas, dont EnQuête raconte les parcours professionnels.
Le journal Stades évoque le parcours du Sénégal dans l’olympisme, de Tokyo 1964 à Paris 2024.
Pour cette année, ‘’le Sénégal fera son entrée en lice aux Jeux olympiques, ce samedi 27 juillet. Ils seront quatre athlètes à concourir pour espérer aller le plus loin possible dans la quête d’une deuxième médaille olympique après celle d’Amadou Dia Ba en 1988’’, résume-t-il.
La nageuse Oumy Diop prendra part aux séries du 100 m papillon, l’escrimeuse Ndèye Binta Diongue sera également en lice.
En canoë et kayak, le Sénégalais Yves Bourhis va entamer les compétitions, et Ibrahima Diaw prendra part aux préliminaires en simple. Il s’agit de tennis.
‘’Après un spectacle grandiose’’ à l’ouverture des JO, ‘’la chasse aux médailles lancée’’, titre Le Soleil, qui dit avoir été témoin d’une ‘’cérémonie hors du commun’’.